Pour le no. 9, automne 2008 de la revue internationale
Enfances, Familles, Générations
Comme forme d’organisation de la vie conjugale et familiale, le couple connait de nombreuses transformations : précarité, instabilité, déclin du mariage, individualisme, émergence de nouvelles formes de cohabitation, effritement des référents moraux et symboliques. Pourtant l’idéal d’une vie conjugale et familiale demeure fortement valorisé par une grande partie de la population. Plusieurs études signalent néanmoins que le couple n’est pas toujours un élément positif pour le mieux être des individus comme le démontrent les travaux sur la violence conjugale ou la dépendance affective. Comment les couples surmontent-ils les épreuves de la vie ? Les difficultés sont-elles plus faciles à affronter à deux ? Et qu’en est-il lorsque le couple lui-même est confronté à des problèmes ou devient la source du problème ? Quelles répercussions ont les changements dans l’environnement de travail, dans les réseaux de proximité, dans la famille élargie ?
Le projet de ce numéro est d’aborder les multiples facettes des impacts des transitions vécues par les individus sur la vie conjugale. Par transition nous entendons un passage d’une situation à une autre qui s’accompagne d’une redéfinition des manières d’être et de faire. Se formulant parfois comme des crises, des remises en question ou des opportunités de transformation, nous nous intéressons plus particulièrement aux impacts de ces transitions sur la consolidation ou la fragilisation du couple. Nous sollicitons des textes qui abordent certains de ces moments charnières ayant un impact sur la dynamique conjugale. À titre d’exemple les propositions peuvent porter sur diverses situations : les étapes de la vie de couple (entrée en cohabitation, projet d’enfant, grossesse et naissance, recomposition familiale) les situations particulières (maladie ou handicap chez l’enfant, maladie du conjoint) les difficultés personnelles, familiales ou professionnelles (ruptures, séparations, perte d’emploi, retraite) les trajectoires spécifiques (immigration, mobilité géographique).
En fait, il s’agit de saisir les transitions de la vie conjugale comme des moments d’analyses privilégiés pour mieux comprendre la diversité des formes de couple et pour dégager au-delà de cette diversité, leur spécificité. L’exploration de ces scènes de transition de la vie conjugale permettra de jeter un regard sur les couples d’aujourd’hui pour saisir à la fois les bricolages dont ils font preuve dans des situations inusités et la manière dont ils sont le produit de dynamiques sociales et de contextes culturels donnés.
Responsables du numéro :
Renée B. Dandurand, INRS Urbanisation, Culture et Société, Renee_B.Dandurand@UCS.INRS.Ca
Roch Hurtubise, Dépt. de service social, Université de Sherbrooke, Roch.Hurtubise@USherbrooke.ca
Site web de la revue : http://www.uqtr.ca/efg/