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Annonces du RING - 15 mars 2009


Date de mise en ligne : [15-03-2009]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "La chari’a et la politique de genre : réformer les codes de la famille
dans les contextes des sociétés musulmanes", 25 mars, EHESS
- "Femmes, paix et réconciliation au Moyen-Age et au début de l’époque moderne (l’espace nord-méditérranéen)", 2-4 avril, Perpignan
- Michel Kreutzer, "Les animaux ont-ils un genre ?", 26 mars, Jardin des Plantes, Paris
2 - SEMINAIRES :
- Muriel Darmon, "Une anorexique enceinte c’est une anorexique guérie’ : traitement de l’anorexie et clivage de genre", 18 mars, Bruxelles
- Laura Lee Downs, "Repenser le genre dans les sciences humaines et sociales", 16 mars, Paris
- Rebecca Rogers, "Le genre de la colonisation en Algérie : la question de l’éducation féminine", 25 mars, Strasbourg
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- avant le 30 juin, "Genre, arts, société : 1900-1945", Paris
- avant le 1er juin, "La production d’enfants : une injonction ambivalente"
- avant le 15 juin, "Écrivaines expatriées en France au XXe siècle"
- avant le 30 avril, "Les stéréotypes genrés dans l’art : effets sociaux, (en)jeux de transgression"
4 - PUBLICATIONS :
- NQF, "Figures du féminin dans les industries culturelles contemporaines"
- Le Mouvement social, "Réfugié(e)s"
- Sextant, "Femmes exilées politiques"

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COLLOQUES :

- "La chari’a et la politique de genre : réformer les codes de la famille
dans les contextes des sociétés musulmanes"
Journée organisée par Azadeh Kian, responsable scientifique du CEDREF
Mercredi 25 mars 2009 - 13-17 heures - EHESS, salle 8. 105 boulevard Raspail, 75006 Paris
Présentation :
Cette table ronde a pour objet de rendre compte des réformes des législations concernant le statut personnel ou encore le droit de la famille dans les pays qui s’inspirent de la chari’a (sunnite ou chi’ite). Bien qu’il soit prématuré, faute de distanciation et d’études concrètes, de mesurer de manière rigoureuse les impacts de ces réformes sur la situation des femmes et sur les rapports sociaux de sexe dans une perspective comparée, il est néanmoins possible d’interroger les textes en références au contexte social de chaque pays. La comparaison des réformes menées dans divers pays pourrait nous éclairer sur leur aptitude à induire des changements.
La codification en elle-même comme son contenu font l’objet de contestations de la part des courants qui agitent ces sociétés, qu’ils soient islamistes, réformistes-islamiques ou séculiers. La codification est récusée par le courant islamiste radical qui prône le retour pur et simple aux normes de la chari’a ; elle est rejetée par le courant séculier qui revendique la substitution de lois civiles au code. Les réformistes quant à eux, se focalisent sur le contenu de la codification, notamment à travers la réactivation de l’ijtihad (interprétation).
Au-delà des différences, des dissemblances, résultant des conditions spécifiques à chaque société, des rites et écoles du fiqh auxquels se rattache chacune d’elle, ces réformes obéissent - elles à une logique de rendre justice aux femmes ou à une logique conservatrice, tout en procédant à un aménagement ou réaménagement ? Quel est l’impact des mouvements des femmes dans ces sociétés sur la direction des réformes et leur application ?
Programme :
Ouverture
. Jean-Philippe Bras, Directeur de l’IISMM
. Introduction
Azadeh Kian, Professeure de sociologie, Directrice du Cedref, Université Paris 7 chercheure, UMR Mondes iranien et indien-CNRS
Discutante
Aurélie Damamme, Docteure en sociologie, CSPRP-Paris-Diderot
. Rubya Mehdik, Senior Research Associate, The Carsten Niebuhr Institute of Near Eastern Studies, Université de Copenhague :
The Status of the Muslim Family Laws in Pakistan on Paper and Practice :
Reforms and Shortcomings
. Ziba Mir-Hosseini, Senior Research Associate, London Middle Eastern Institute, SOAS, Université de Londres :
Politics of Family Law Reform and Women’s Movements in Iran and
Morocco
. Zohra Fatima Sai, Maîtresse de conférences, Faculté de droit et des sciences politiques, Université d’Oran :
La révision du code algérien de la famille : quel impact sur les rapports
sociaux de sexe ?
. Fatou Saw, CNRS - Women Living Under Muslim Law :
Les femmes, l’État et le sacré en Afrique subsaharienne

- "Femmes, paix et réconciliation au Moyen-Age et au début de l’époque moderne (l’espace nord-méditérranéen)"
Colloque international de Perpignan du 2 au 4 avril 2009
sous la direction de Martine Charageat (Bordeaux 3)
aux Archives départementales des Pyrénées-Orientales, 74 av. Paul Alduy, Perpignan
Présentation :
Les femmes ont pu être objets, sujets ou acteurs de la paix et de la réconciliation dans la société médiévale. Cette rencontre cherche à mettre en valeur leur participation dans les processus de réconciliation et d’apaisement des conflits entre les deux genres et pas seulement entre acteurs du même sexe. L’approche envisagée ne souhaite pas se limiter à la conclusion des paix ou des trêves qui scellent des événements de grande ampleur comme des guerres ou des luttes de clans et de familles et qui impliqueraient essentiellement les princes. Il s’agirait de mettre aussi l’accent sur l’action des femmes dans les mécanismes de réconciliation mis en oeuvre entre des époux ordinaires en vue de reprendre une vie conjugale normale, de s’interroger sur le rôle des femmes dans les processus de pacification divers et variés qui interagissent dans divers domaines d’activité et sont susceptibles de déboucher sur des actes de pardon, d’asseurement, des chartes de trèves et de concorde. L’accent peut également être placé sur les arbitrages auxquels prennent parfois part des femmes. Le colloque a pour ambition de faire ressortir les moments ou les micro-événements durant lesquels des hommes et des femmes (conjoints, frères et soeurs, concubins) se « réconcilient », en particulier chez les
notaires. L’objectif est de pouvoir mesurer le rôle et la place de la femme dans ces processus : a-t-elle l’initiative de la réconciliation ou la subit-elle ? Les mots, les gestes et les rites sont-ils les mêmes que ceux que les sources prêtent aux hommes, avec qui elles font la paix ? Sontils
le reflet d’une constante séparation et hiérarchie des genres, avec une reprise des codes masculins de la paix ? Ou bien constituent-ils des temps et des lieux où la participation des femmes reflète une dimension identitaire proprement féminine ? Par quels mécanismes de pardon et d’absolution, de renonciation et de consentement passent-elles pour générer la paix et la réconciliation ? Certains sont-ils plus propres à un genre qu’à un autre ? Au carrefour des femmes de France et d’Espagne, le comparatisme doit permettre d’introduire peut-être des nuances supplémentaires d’ordre géographique, juridique et culturel.
Programme :
2 avril
Matin
. 9h 30 : Accueil aux Archives départementales
. 10 h : Martine CHARAGEAT (université de Bordeaux 3, Framespa)
« Introduction »
Présidence
Martine Charageat (université de Bordeaux 3, Framespa)
. 10h 30 : Cristina SEGURA (université Complutense, Madrid)
« Las mujeres mediadoras y/o constructoras de la concordia familiar »
. 11 h : Ricardo CORDOBA de la LLAVE (université de Cordoue)
« La mediación de la mujer medieval en los conflictos personales.
El caso de Castilla en el siglo XV »
. 11h 30 : Pierre PRETOU (université de La Rochelle)
« Femmes et conflits dans l’imaginaire historié de la Rome des Valois »
. 12h : Discussion
Après-midi
Présidence
Flocel Sabaté (université de Lérida)
. 14 h 15 : Teresa VINYOLES (université de Barcelone)
« La pau per nosaltres, dones, és molt delitosa. Mediacions femenines
en els conflictes
quotidians en els temps feudals »
. 14h 45 : María del Carmen GARCÍA HERRERO (université de Saragosse)
« Participación femenina en la resolución de conflictos : árbitras en el Aragón bajomedieval »
15h 15 : Gilbert LARGUIER (université de Perpignan), Joan PEYTAVI DEIXONA
(université de Perpignan, Institut d’Estudis Catalans de Barcelone) :
« Place et rôle des femmes dans la résolution d’affaires civiles à l’époque moderne en Roussillon »
. 15h45 : Discussion
3 avril
Matin
Présidence
Flocel Sabaté (université de Lérida)
. 9h 00 : Dominique BIDOT-GERMA (université de Pau)
« Conflits et paix dans le Béarn du début du XIVe siècle : autour de Marguerite Moncade
et de Jeanne d’Artois »
. 9h 30 : Suzana LOZANO (université de Saragosse)
« El papel de las mujeres (doncellas y viudas) en las alianzas en pro de mantener el orden
social y el poder de las familias de ciudadanos honrados de Zaragoza »
. 10h : Discussion
. Pause
. 11 h : Didier LETT (université de Paris VII-Denis Diderot)
« Traités de paix et échanges de femmes dans la Marche d’Ancône au début du XIVe siècle »
. 11h 30 Angela MUNOZ FERNANDEZ (Universidad de Castilla La Mancha)
« La mediación de las madres : entorno a los conflictos matrimoniales de Pedro I de Castilla y Blanca
de Borbón »
. 12h : Discussion
Après-midi
Présidence
Gilbert Larguier (université de Perpignan)
. 14h : Andrea ZORZI (université de Florence)
« Donne tra paci e vendette nell’italia comunale »
. 14h 30 : Alexandra BEAUCHAMP (université de Limoges)
« La politique sicilienne d’Eléonore de Sicile, reine d’Aragon (1325-1375), au service de la concorde
familiale ? »
. 15h : Discussion
. Pause
. 16h : Cesar GONZALEZ MINGUEZ (université de Vitoria)
« La figura de la reina María de Molina como prudente pacificadora »
. 16 h 30 : Claire PONSICH (université de Pau, Lamop)
« Obtenir la paix entre familles princières ou réconcilier des époux. La médiation, un choix de Violant
de Bar devant les conflits »
. 17h Discussion
4 avril
Matin
Présidence
Didier Lett (université de Paris VII-Denis Diderot)
. 9 h 00 : Claude DENJEAN (université de Toulouse-le-Mirail)
« Entretenir le procès ou obtenir la paix ? Quand des matriarches juives défendent leur crédit »
. 9h 30 : Fabienne GUILLEN-DIOP (université de Pau)
« Des femmes esclaves et des maîtres : stratégies d’ouverture des conflits et réconciliations d’après
les archives judiciaires de Barcelone et de Valence au XVe siècle »
. 10h : Discussion
. Pause
Conclusions
. 11 h : Claude GAUVARD (université de Paris I Panthéon-Sorbonne, Institut Universitaire de
France)
. 11h 30 : Iñaki BAZAN DIAZ (université de Vitoria)

- Dans le cadre des journées "Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines"
organisées par l’Institut Emilie du Châtelet et
l’UMR 7206 EcoAnthropologie & Ethnobiologie, Opération de Recherche « genre » MNHN, Département scientifique Hommes, Natures, Sociétés
de 14h à 17h : Jardin des Plantes, Amphithéâtre de Paléontologie,
2 rue Buffon, 75005 Paris
La séance du 26 mars 2009 accueillera
Michel Kreutzer, éthologue, Professeur des Universités, Laboratoire d’Ethologie & Cognition Comparées, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
“Les animaux ont-ils un genre ?”
Présentation :
Chez l’Humain, les études sur le genre se sont depuis de nombreuses années « émancipées » de celles sur le sexe. Chez l’animal, le sexe fait l’objet de nombreuses études mais le genre est une question si peu étudiée que l’on pourrait même se demander si cela a un sens de l’évoquer. La notion de Masculin/Féminin ne serait-elle pas alors plus dans l’œil de celui qui regarde que dans la nature ‘objective’ des comportements animaux ? Les sciences de la nature ont bien étudié la diversité des mécanismes qui déterminent le sexe chez l’animal et les fonctions reproductrices des porteurs d’ovules et de spermatozoïdes ; pour ces processus, le terme de sexe convient donc sans doute bien. Mais quand on aborde l’étude de la diversité, des fonctions sociales, des activités coopératives et conflictuelles entre « Mâles et Femelles », des comportements parentaux, la notion de genre pourrait là prendre sens. Nous rechercherons s’il est possible de définir pour les vertébrés dans leur ensemble ou pour les seuls oiseaux, par exemple, une fonction masculine ou bien féminine. Il nous apparaît que le couple « Féminin/Masculin » et la définition des rôles de chacun devraient être définis pour chaque espèce, et que la variabilité des rôles au sein de chaque espèce mériterait des études plus approfondies. Ce sont là les points que nous développerons et les questions que nous nous poserons.

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SEMINAIRES :

- "Une anorexique enceinte c’est une anorexique guérie’ : traitement de l’anorexie et clivage de genre"
par Muriel Darmon, chargée de recherche au CNRS (Groupe de recherche sur la socialisation, Université Lyon Lumière 2).
18 mars, 18h - 20h
Institut de Sociologie de l’ULB, salle Henri Janne (15e étage)
Avenue Jeanne 44
1050 Bruxelles
Infos : Manuela Bruyndonckx 02 650 34 51
metices@ulb.ac.be
http://www.ulb.ac.be/socio/css/metices.html

- "Repenser le genre dans les sciences humaines et sociales"
Séminaire du Cerlis
UMR 8070 Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS)
Bâtiment Jacob
salle 321
Université Paris Descartes
45 rue des Saints-Pères – 75270 Paris Cedex 06
Séance du 16 mars
15h-17, salle 321
Intervenante :
Laura Lee Downs, Directrice d’études à l’EHESS (http://crh.ehess.fr/document.php?id=145), " Le genre, un outil d’analyse historique, 25 ans après : un bilan"

- Dans le cadre du séminaire "Genre et rapports sociaux de sexe",
La séance du mercredi 25 mars 2009 à 18h
accueillera Rebecca Rogers, Professeur en histoire de l’éducation,
Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS/ UMR 8070),
Université Paris Descartes."
pour une intervention sur le thème :
"Le genre de la colonisation en Algérie : la question de l’éducation féminine"
Le séminaire se tient exceptionnellement dans la salle de
conférences à la MISHA.
5, allée du général Rouvillois, Campus de l’Esplanade,
derrière la tour de chimie, Strasbourg
Coordination : Karine Chaland et Roland Pfefferkorn
Karine.Chaland@umb.u-strasbg.fr
Roland.Pfefferkorn@umb.u-strasbg.fr

- Dans le cadre du séminaire "F*** MY brain"
la séance du jeudi 26 mars à l’EHESS amphi 1, 19h00
recevra Maria Nengeh Mensah (Montreal UQUAM) et Cornelia Möser (Humbolt universität et Paris 8)
Maria Nengeh Mensah :
"Régimes de visibilités, médias et culture du témoignage des personnes vivant avec le VIH et des travailleurs/euses du sexe"
Le focus actuel du projet VIHsibilité cible le phénomène des personnes vivant avec le VIH/sida qui ont témoigné publiquement de leur expérience dans les médias et qui ont ainsi transformé le discours des médias sur le VIH/sida. L’Étude de la culture du témoignage dans les médias relève d’une conjoncture historique complexe : au Canada, depuis dix ans, le sida est à la fois normalisé, puisque l’infection se traite, et criminalisé parce que la non divulgation du statut sérologique est passible de sanctions pénales. Comment, dans ce contexte, une personne séropositive peut-elle témoigner publiquement dans les médias ? Pourquoi voudrait elle le faire ? Comment son témoignage sera-t-il reçu, entendu, et légitimé ? Et que sont les ressources nécessaires pour l’entendre, le lire, le recevoir dans un « travail d’écoute » solidaire.
Au séminaire, les travaux sur les “régimes de visibilité” soulevés par la culture du témoignage seront débattus, prenant comme cas de figure l’usage du dévoilement par les personnes séropositives et par les travailleuses du sexe.
Bio : Maria Nengeh Mensah
Chercheure principale du Projet VIHsibilité (www.visibilité.uqam.ca). Professeure à l’École de travail social et à l’Institut de recherches et d’études féministes de l’Université du Québec à Montréal, Maria Nengeh Mensah est spécialiste des dynamiques d’exclusion sociale liées à la santé et à la sexualité des femmes, et de l’action collective qu’elles mènent contre la stigmatisation. Ses principaux intérêts recouvrent le discours social concernant les marginalités sexuelles et les savoirs/pouvoirs de l’épidémie du VIH/sida, ainsi que l’émergence d’une troisième vague féministe. Elle milite pour les droits des personnes qui exercent le travail du sexe.
Courriel : mensah.nengeh@uqam.ca
http://fmybrain.org/08CorneliaMoser.html

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APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 30 juin
"Genre, arts, société : 1900-1945"
Colloque international, interdisciplinaire et bilingue (français-anglais)
Paris, Reid Hall, les 22 et 23 janvier 2010, 4 rue de Chevreuse, 75006.
L’organisation est soutenue par le BARNARD CLUB de Paris, l’association des amis de Lucie Delarue-Mardrus, l’association des amis d’Axieros, le Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8, l’École Doctorale “Pratiques et Théories du Sens” de Paris 8, le CRESSPPA- UMR CNRS 7217.
Ce colloque a pour ambition d’aborder la problématique des oeuvres et des écrits féminins dans leur spécificité générique et sociologique et de les mettre en perspective avec la production masculine contemporaine pour souligner, le cas échéant, leur originalité.
Les arts concernés sont bien sûr la littérature mais également la peinture, la sculpture et le cinéma. Les problématiques trans-génériques englobant notamment littérature et cinéma ou littérature et peinture sont bienvenues. Les perspectives sociologiques, concernant par exemple les théories de l’écriture entre 1900 et 1945, nous paraissent également indispensables.
Quelles femmes écrivains et/ou artistes ont crée des œuvres remarquables dans les 45 premières années du vingtième siècle ? Quels liens ont-elles entretenus avec la société ? Avec l’institution littéraire ? Avec leurs homologues ? Avec les hommes, artistes ou non ? Quelles représentations ont-elles contribué à créer ? Comment l’institution littéraire et/ou artistique les ont-elles accueillies ? Etaient-elles solidaires, féministes ? Ont-elles créé des mouvements, des écoles ? Ont-elles participé à des mouvements déjà institués ? Si oui, dans quelles mesures ? Comment la postérité les a-t-elles considérées ?
Telles sont quelques-unes des questions auxquelles ce colloque voudrait tenter de répondre, dans le double objectif de faire progresser les connaissances sur les femmes écrivains et artistes de la première moitié du siècle dernier et de faire régresser les idées reçues sur la difficile créativité des femmes ou leur manque d’originalité.
Le point d’origine de ce colloque c’est Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945), une femme écrivain et artiste très connue à la Belle Epoque, à la fois poète, romancière, essayiste, musicienne, compositrice, sculpteure, peintre, scénariste et diariste (voir le site http://www.amisldm.org). Cette créatrice exceptionnelle aux multiples talents incarne bien les capacités et l’ambition de certaines femmes des années 1900-1945 que ce colloque voudrait mettre en lumière.
Les contributions se focaliseront sur l’œuvre de ces femmes en relation avec le contexte dans lequel elles sont apparues et notamment la réception masculine.
Les domaines d’investigation retenus sont les suivants : thématique, critique, sociologique, monographique et génétique. Les contributions s’attacheront à faire comprendre les enjeux sociaux et intellectuels de ces productions.
Les contributions peuvent notamment aborder :
· Une œuvre de femme spécifique singulière (approche disciplinaire et monographique)
· Une œuvre pluridisciplinaire ou trans-disciplinaire
· Plusieurs œuvres de femmes dans une vision synchronique (approche comparatiste)
· Plusieurs œuvres de femmes dans une approche diachronique
· La dimension sociologique des productions de femmes (littérature, peinture, cinéma…)
· La réception de ces œuvres
· Les problématiques du genre (en relation avec la production masculine contemporaine)
Les contributions de 25 minutes maximum seront faites en français ou en anglais et enregistrées.
La participation des doctorant(e)s est particulièrement bienvenue.
Une publication est envisagée pour les articles retenus par le comité scientifique du colloque.
Les propositions, de 300 signes maximum, devront présenter le sujet et la problématique proposés, préciser l’état de la recherche dans le domaine et les sources utilisées. Elles seront accompagnées d’une courte notice biobibliographique.
Chacune doit être adressée avant le 30 juin 2009, à l’adresse suivante : assoldm@yahoo. fr avec comme objet « Colloque : Genre arts société ».
Comité d’organisation : Anne-Marie Van Bockstaele, Patricia Izquierdo.
Comité scientifique (en cours de constitution) : Anne-Marie Van Bockstaele, Patricia Izquierdo, Nelly Sanchez.
URL de référence : http://amisldm.org

- Avant le 1er juin
"La production d’enfants : une injonction ambivalente"
pour un prochain numéro de Nouvelles Questions Féministes
Préseantation :
Il y a une certaine ambivalence, voire de la méfiance, chez les féministes radicales face à la question des enfants, et ceci pour de bonnes raisons : d’une part, la production d’enfants est l’obstacle principal à l’égalité entre les sexes ; d’autre part, la maternité a été historiquement construite comme étant incompatible avec la participation à la sphère publique, renvoyant ainsi les femmes au privé. Par ailleurs, tant les positions essentialiste que celles du sens commun, font de la maternité leur argument massue, à la fois preuve de l’existence d’une différence biologique entre les femmes et les hommes à l’avantage des premières, et justification du maintien de leur situation spécifique complémentaire dans l’ordre hétérosexuel existant.
Cette méfiance légitime des féministes radicales a eu pour conséquence un relatif désengagement de la réflexion critique sur la maternité et, plus généralement, sur la production d’enfant, laissant ainsi le champ libre à des débats peu pertinents. Relevons la vulgate psy sur la prétendue crise d’identité des femmes déchirées entre désir d’enfant et aspirations professionnelles ; le sempiternel discours de la « conciliation travail - famille » qui incomberait aux seules femmes ; des considérations quasi-réactionnaires sur le pouvoir abusif des femmes, capables d’infliger ou de refuser une paternité aux hommes, de monopoliser le pouvoir sur les enfants en cas de divorce, qui sont autant de manières d’occulter le travail fourni par les femmes dans cette fonction maternelle et les limites très concrètes que celle-ci impose à leur autonomie. On pense aussi au soi-disant irrépressible désir d’enfants chez ces dernières, que les différentes méthodes de procréation assistée et autres adoptions se chargeraient de combler.
Ces thèmes ressassés appellent selon nous de nouvelles problématisations de la part des féministes, en regard des contextes familiaux et professionnels actuels. A titre d’exemple, la revendication du « choix » d’avoir ou non des enfants pourrait être réactualisée. Alors que le féminisme des années 70, avec le slogan « un enfant si je veux quand je veux », a mis fin à l’idée de la maternité comme destin, ce message reçoit une réception mitigée. Si le contrôle de la fécondité est un droit acquis - quoique la vigilance à ce propos soit de mise - l’identité féminine semble toujours et encore dépendre de la maternité, alors que l’identité masculine reste, elle, indépendante du statut paternel. Or, les conditions de réalisation du projet d’enfant sont toujours plus difficiles à réunir ; on n’évoquera pas ici la question récurrente du « partage » des tâches entre les sexes, mais surtout le fait que notre société continue de considérer la question de la production d’enfants, et finalement de son propre devenir, comme relevant centralement de la sphère privée et dépendant des rapports de pouvoir intra-familiaux encore largement défavorables aux femmes. Si nous souhaitons susciter des réflexions sur la « production d’enfants » et non sur la « maternité », c’est justement pour casser, la logique qui, en associant enfants=maternité=privé, dédouane les hommes et la société de la responsabilité pour l’enfant. Une logique qui implique la dévalorisation du travail, institutionnalisé ou marchandisé, lié à cette « production ».
Cette réactivation passe, selon nous, par l’exploration des thématiques suivantes :
. Face au discours politique actuel sur le déclin démographique et ses conséquences, il est urgent de questionner l’injonction de faire des enfants, de manière à : observer de quelle manière les hommes ne sont que très rarement ciblés dans ces discours ; construire une analyse critique des discours et statistiques démographiques dans la mesure où elles ne sont généralement effectuées qu’à partir des populations de femmes ; se demander dans quelle mesures les récents développements des Etudes genre dans le champ démographique peuvent questionner cette injonction et déconstruire les biais sexistes sur la fécondité.
. Le statut social des femmes passe-t-il encore et toujours par la maternité ? La non-maternité est-elle aujourd’hui légitime, et ceci pour toutes les catégories de femmes ? Est-elle aussi légitime que la non-paternité ? Il serait nécessaire d’analyser ces statuts (aux plans juridique et sociologique) en vue de repenser la place prépondérante - pour ne pas dire dominante - du familial dans la définition des individus et des groupes.
. Les femmes occidentales, blanches, de formation tertiaire faisant de moins en moins d’enfants, quelles sont, ou pourraient être, dans un avenir proche, les catégories de femmes assignées à cette « production » ? Une analyse de la production d’enfants en termes d’intersectionnalité devient à ce propos tout à fait ncessaire.
. De quelle manière l’injonction à la production d’enfants se combine-t-elle avec l’injonction à la « bonne maternité », et comment est-elle modulée en fonction de diverses appartenances (âge, classe, origine géographique) ? Entre les femmes immigrées ou des pays du Sud stigmatisées pour avoir trop d’enfants, celles des pays du Nord qui n’en n’auraient pas assez et les femmes de plus de 40 ans qui se voient refuser une PMA, la définition de la « bonne maternité » se révèle très étroite et contraignante.
Ces différentes questions peuvent être approchées par des contributions relevant de disciplines variées (sociologie, histoire, démographie, droit, anthropologie, économie, science politique). Les propositions d’articles de deux pages environ doivent être envoyées pour le 1er juin 2009 en format Word et par courriel à Anne-Françoise Praz (anne.praz@unige.ch). Les articles acceptés sur proposition devront être fournis pour le 15 janvier 2010, accompagnés d’un résumé en français et en anglais et d’une notice biographique.
http://www.unil.ch/liege/page57884.html

- Avant le 15 juin
"Écrivaines expatriées en France au XXe siècle"
Appel à contribution pour le numéro 58 de la revue Francofonia (printemps 2010)
Présentation :
La revue italienne Francofonia lance un appel à contribution pour un numéro thématique sur les écrivaines expatriées en France, à paraître au printemps 2010.
Si la situation des écrivains émigrés dans l’Hexagone a fait l’objet de nombreuses études, celle des femmes écrivains attend encore une analyse approfondie. Par leur écriture de rupture, due à l’éloignement volontaire ou involontaire du pays natal, les écrivaines expatriées – sans nier l’intimité et l’évocation du « foyer familial » où la tradition les a souvent confinées – habitent un espace public, marqué par un engagement social ou politique. C’est justement cette présence dans un espace souvent « défendu » aux femmes qui fait l’intérêt de leur écriture.
Il s’agira de s’interroger sur les problématiques de l’émigration et sur les stratégies littéraires mises en œuvre par les écrivaines expatriées en France qui ont adopté la langue française. Le cadre historique est représenté par le XXe siècle, avec une attention spéciale pour les décennies les plus récentes. Ne seront pas incluses dans ce projet les écrivaines de la deuxième génération. Les propositions concernant des auteures encore peu connues seront particulièrement appréciées.
Les problématiques suivantes pourront être abordées (de façon non exclusive) :
. l’exil au féminin ;
. représentations de l’identité et de l’altérité ;
. regards croisés sur la culture d’origine et sur la culture d’accueil ;
. langue(s) et genre ;
. stratégies d’écriture en exil ;
. insertion et réception dans le milieu littéraire français.
Les propositions, de 150-200 mots, rédigées en français et accompagnées d’un titre provisoire, devront être adressées au plus tard le 15 juin 2009 par courriel (en fichier Word joint à votre message) à
Maria Chiara Gnocchi (mariachiara.gnocchi2@unibo.it) ou
Ilaria Vitali (ilaria.vitali@unibo.it).
Nous vous prions de bien vouloir :
. indiquer votre affiliation académique
. fournir vos coordonnées pour toute correspondance ultérieure.
Après évaluation du comité de lecture, les articles retenus devront parvenir à la rédaction avant le 15 novembre 2009.
URL de référence : http://www2.lingue.unibo.it/francofone/francofonia/

- Avant le 30 avril
"Les stéréotypes genrés dans l’art : effets sociaux, (en)jeux de transgression"
Appel à contributions de la revue Sociologie de l’Art
Dirigé par Marie Buscatto et Mary Leontsini
Présentation :
Depuis le début des années 1980, le genre est une catégorie d’analyse à part entière des sciences sociales, renouvelant les questionnements les plus classiques sur la stratification ou le changement social, les mouvements politiques et sociaux ou la qualification au travail. Désignant soit la construction historique, culturelle et sociale du sexe (Fougeyrollas-Schwebel D. et alii, 2003), soit les arrangements sociaux de la différence sexuée (Scott, 1988), le genre rend compte de manière distanciée des principes et des modes de construction des « féminins » et des « masculins », de la distinction de sexe (Thery, 2007). Le genre s’élève désormais au rang de la classe sociale, de l’ethnicité ou de l’âge. Qu’il s’agisse d’étudier les liens réciproques entre sexe social et sexe biologique ou les processus genrés de « performance » (Butler 1990/1999, 1993) qui organisent les pratiques sociales, les rapports sociaux se produisent à l’intersection du genre, de la classe sociale ou de l’« ethnicité ».
Dans le domaine de la sociologie des arts et de la culture, le caractère genré des sociabilités, des réceptions et des pratiques a été très tôt signalé aussi bien à travers les grandes enquêtes statistiques relatives à la participation genrée des publics que grâce aux travaux empiriques sur les différents champs, amateurs et professionnels, de la production artistique et culturelle. Ont été mises au jour les manières dont se produisent et se perpétuent des différences sexuées ainsi que les possibilités dont les sujets disposent pour transformer, voire transgresser, ces périmètres d’action sexués. Au développement salutaire de travaux monographiques sur la place des femmes dans divers mondes de l’art – musique, danse, arts plastiques, cinéma ou théâtre – s’ajoutent des travaux synthétiques traitant de questionnements plus larges du point de vue de la place et des rôles genrés accordés aux femmes et aux hommes. Féminités et masculinités s’entrecroisent et s’entremêlent en investissant des formes d’action qui dépendent soit de la temporalité lente des structures sociales, soit des choix individuels souvent transgressifs désormais rendus possibles.
Lire l’appel à contribution complet : http://sociologieart.free.fr/

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PUBLICATIONS :

- Nouvelles Questions Féministes, Vol. 28, No 1, "Figures du féminin dans les industries culturelles contemporaines"
sous la direction de :
Fabienne Malbois, Silvia Ricci Lempen, Valérie Cossy, Lorena Parini (éds)
2009, 152 pages, 28 chf, 19 €, ISBN 978-2-88901-011-0
Présentation :
La dernière livraison de la revue Nouvelles Questions Féministes aborde l’épineuse question du rapport de la réflexion féministe aux productions culturelles qui intègrent (implicitement) les acquis égalitaires tout en se présentant comme "au-delà" des luttes féministes, voire comme "postféministes". Pour résumer ce numéro, on pourrait dire qu’il rend compte d’une première rencontre dans le champ des études féministes francophones : celle entre les héritières des grandes luttes féministes des années 1970-1980 et la génération "Bridget Jones". Les figures féminines proposées aujourd’hui au public sont-elles vraiment émancipées en termes féministes ? Reconnaître l’ambiguïté des messages délivrés par les productions culturelles contemporaines, qui, postmodernité oblige, brouillent le rapport entre réalité et représentation en recourant à la citation et à la parodie, c’est admettre, certes, qu’il n’y a pas de réponse univoque à cette question. Mais, au fil des articles, ce numéro suggère un renouvellement du discours féministe apte à faire face au défi politique soulevé par la volatilité et l’apolitisme apparent des représentations des rapports sociaux de sexe par les industries culturelles contemporaines.
Table des matières :
Edito
. Imaginaires collectifs et reconfiguration du féminisme (Valérie Cossy, Fabienne Malbois, Lorena Parini et Silvia Ricci Lempen)
Grand Angle
. L’ère des top girls : les jeunes femmes et le nouveau contrat sexuel (Angela McRobbie)
. Quentin Tarantino et le (post)féminisme. Politiques du genre dans Boulevard de la Mort (Maxime Cervulle)
. Quand les internautes rencontrent Buffy : la fan fiction sur l’amour entre femmes (Malin Isaksson)
. Mum lit, version française : faut-il en rire ou en pleurer ? (Nathalie Morello)
Champ libre
. Sport homosexuel et mouvement social : la mise en scène du corps gay et lesbien (Sylvain Ferez, Agnes Elling et Philippe Liotard)
Parcours
. Une révolution du regard. Entretien avec Carole Roussopoulos, réalisatrice féministe (Hélène Fleckinger)
http://www.antipodes.ch/index.php?option=com_content&task=view&id=140&Itemid=1

- Le Mouvement social, n°225 (octobre-décembre 2008), “Réfugié(e)s”
Les articles de ce numéro sont consultables sur Cairn dans leur intégralité.
Sommaire :
Réfugié(e)s
sous la direction de Philippe Rygiel
. P. Rygiel, Du genre de l’exil
. F. Caestecker, Les réfugiés et l’État en Europe occidentale pendant les XIXe et XXe siècles
. S. Aprile, De l’exilé à l’exilée : une histoire sexuée de la proscription politique outre-Manche et outre-Atlantique sous le Second Empire
. A. Audeval, Une question de catégorie ? Politiques du mariage mixte entre Allemandes et Français. France, 1935-1940
. S. Salvatici, Le gouvernement anglais et les femmes réfugiées d’Europe après la Seconde Guerre mondiale
. K. Meslin, Les transformations des rapports sociaux de sexe dans l’immigration cambodgienne en France de 1975 à nos jours
. F. Le Houérou, Poussières d’instants : la reconstruction de soi et l’invention de nouveaux métiers par les réfugiés du Darfour au Caire
http://mouvement-social.univ-paris1.fr/document.php?id=1391

- Sextant, n°26, "Femmes exilées politiques", 176 pages, 16,50 euros. ISBN : 978-2-8004-1440-9
sous la direction de :
Eliane Gubin, Valérie Piette,
Présentation :
L’image qui s’impose quand on évoque l’exil politique est le plus souvent masculine : ce serait principalement une affaire d’hommes. Tout au plus quelques femmes apparaissent à titre d’exception, mais la grande majorité d’entre elles sont présentées comme des « réfugiées » ou des « suiveuses », c’est-à-dire comme des victimes plutôt que des actrices de leur destin. Les femmes n’ont-elles donc jamais dû fuir à cause de leurs convictions, parce que persécutées ou risquant leur vie et leur liberté ?
Cet ouvrage présente onze contributions qui, toutes, soulignent l’urgence d’exhumer l’histoire des exilées politiques et l’intérêt de l’étudier dans une dimension de genre. Il montre combien cette approche permet de revisiter le processus de l’exil politique.
Table des matières :
http://www.editions-universite-bruxelles.be/images/catalogue/2142-TM%20FEMMES%20REFUGIES.pdf
Contact :
Groupe interdisciplinaire d’études sur les femmes et le genre : vpiette@ulb.ac.be
V. Piette : Av Franklin Roosevelt 50, 1050 Bruxelles
http://www.editions-universite-bruxelles.be/ABWebBuilder.php?page=/catalogue/detail/,action=abcataloguedetail;displayouvrage;2141


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

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