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Veuves, veufs et veuvages en Europe à l’époque contemporaine (19è-21è siècle)

Avant le 20 juin - Bordeaux


Date de mise en ligne : [16-06-2014]



Mots-clés : famille | couple | histoire


Journées d’étude organisées par Peggy Bette (CERHIO, Rennes 2) et Christel Chaineaud (CAHD, Bordeaux 4)

Journée 1 : « Les institutions face au veuvage », lundi 8 décembre 2014, Bordeaux

Journée 2 : « Normes, pratiques et représentations du veuvage », 2015

Journée 3 : « Guerres et veuvages », 2016

Argumentaire :

Ce projet est né du constat qu’il n’existait pas de réflexion générale sur le veuvage en Europe à l’époque contemporaine, à la différence d’autres périodes historiques. Pourtant, malgré sa quasi invisibilité aujourd’hui en raison principalement de l’amélioration des conditions de vie et des transformations des structures familiales, le veuvage n’en reste pas moins, entre le début du 19e siècle et les années 2000, un phénomène démographique d’importance, touchant plus ou moins 10% de la population en période de paix et beaucoup plus en période de conflit. Du fait de son impact juridique, social, culturel et psychologique, le veuvage constitue un prisme intéressant pour penser l’histoire des pratiques et des représentations des sociétés européennes. A ce titre, le présent appel à communication est ouvert aux différentes disciplines des sciences humaines et sociales : histoire, sociologie, droit, économie, sciences politiques, sciences de gestion, psychologie, littérature, afin de croiser les approches et les regards.
Par ailleurs, le poids des frontières nationales et le cadre local ou étatique des législations a, jusqu’à aujourd’hui, fortement pesé sur la manière de concevoir les phénomènes juridiques, sociaux et culturels comme le veuvage. L’un des objectifs de ce projet de journées d’étude est d’inviter à renouveler les réflexions à ce propos, en incitant à des études comparatistes ou transnationales. Les réflexions pourront s’opérer selon deux focales. L’une interne, observant la diversité des veuvages en Europe, les comparant et tentant d’en saisir les éventuelles interactions et les influences mutuelles. L’autre externe, visant à définir les similitudes et caractéristiques qui sont propres aux sociétés européennes en matière de veuvage, au-delà des différences. Il s’agira, en somme, de dégager les spécificités locales des veuvages européens, les uns vis-à-vis des autres, et les spécificités européennes de ces veuvages vis-à-vis du reste du monde. A ce titre, les études sur la vision que les Européen.ne.s portent sur les autres veuvages pratiqués dans le monde ou, à l’inverse, celles sur les perceptions des non-Européen.ne.s sur les pratiques des populations du Vieux Continent peuvent prendre place dans la réflexion.
Ce projet, enfin, vise à penser le veuvage dans sa dimension genrée, ce qui, notamment, implique de ne pas assimiler le veuvage exclusivement à une situation féminine. En effet les veufs sont de grands oubliés de l’historiographie et il serait intéressant d’analyser les raisons et les conséquences de cette absence dans les politiques sociales et les représentations culturelles. Penser le veuvage masculin permettra de mieux mettre en perspective les particularités du veuvage féminin et de dégager les rapports sociaux et de pouvoir afférents aux différences de traitement ou de situation selon le sexe.
Trois axes transversaux ont été définis, chacun introduisant ces trois dimensions, pluridisciplinaire, européenne et genrée. Chaque axe fera l’objet d’une journée d’étude.

Journée d’étude 1 : Les institutions face au veuvage en Europe

Le terme « institutions » inclut ici autant les collectivités publiques (communales, régionales, étatiques, européennes...) que privées (corporatistes, religieuses...). Quelle place tient le veuvage aux yeux des diverses institutions privées ou publiques ? Le veuvage est-il considéré comme un état digne d’intérêt par les unes et les autres ? Quelles institutions se préoccupent le plus de ces populations selon les lieux et les époques ? Quels rapports entretiennent ces institutions entre elles (notamment entre le public et le privé) ? Sont-ce des relations d’influence, de concurrence...? Comment les veufs et veuves parviennent à se faire reconnaître par ces institutions ? Trois sous-axes peuvent guider les chercheurs :
. Diversité et rayonnement des institutions concernées par le veuvage
. Les modalités d’intervention des institutions face au veuvage
. Les acteurs et les actrices de la reconnaissance institutionnelle du veuvage

Journée d’étude 2 : Normes, pratiques et représentations du veuvage en Europe

Le veuvage implique de nombreuses pratiques au niveau social. Si aujourd’hui les conventions entourant ce statut matrimonial sont plus ou moins tombées en désuétude, celles- ci ont pu être très prégnantes dans les sociétés européennes du passé. Quelles étaient ces conventions ? Dans quelle mesure les individus, confrontés à des besoins et des désirs divers, les ont-ils respectés, enfreints, et/ou faits évoluer ? Dans quelle mesure les représentations du veuvage incorporent l’évolution de ces conventions et pratiques du veuvage ? Là encore trois sous-thèmes orienteront les propositions de communication :
. Les traditions et les lois encadrant le veuvage
. Les réalités sociales du veuvage
. Les représentations culturelles du veuvage

Journée d’étude 3 : Guerres et veuvages en Europe

Le terme de « guerres » inclut l’ensemble des conflits qui ont impliqué les pays européens du 19e siècle au début du 21e siècle, des guerres napoléoniennes aux guerres civiles des Balkans. On peut aussi y associer les formes de conflits modernes, notamment le terrorisme (attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Karachi en 2002, Madrid 2004, Londres 2005 mais aussi attentats au pays basque espagnol...). Quel est l’impact de la guerre sur le veuvage ? En quoi bouleverse-t-elle les législations, les usages sociaux et les rituels du veuvage et du deuil en général ? Du fait du contexte, les individus sont-ils plus libres de leurs mouvements ou, au contraire, plus encadrés par l’Etat et la société ? Les propositions de communication pourront s’articuler autour des deux sous-thèmes suivants
. Les institutions face aux veuvages de guerre
. Pratiques de deuil et de veuvage en contexte de guerre

Contact :

veuvages.europe@gmail.com

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