Clyde Plumauzille soutiendra sa thèse intitulée "Tolérer et réprimer : prostituées, prostitution et droit de cité dans le Paris révolutionnaire (1789-1799)" le samedi 7 décembre à 9h, en Sorbonne, salle Duroselle.
Jury :
Jacques-Olivier Boudon, Professeur à l’Université de Paris IV-Sorbonne
Philippe Bourdin, Professeur à l’Université de Clermont-Ferrand - Blaise-Pascal
Dominique Godineau, Professeure à l’Université de Rennes II
Carla Hesse, Professeure à l’Université de Berkeley Californie
Pierre Serna, Pofesseur à l’Université de Paris I-Pathéon-Sorbonne, directeur
Sylvie Steinberg, Maîtresse de conférences HDR à l’Université de Rouen
Résumé :
Dans cette thèse, nous nous proposons de mener une histoire des « femmes infâmes » en Révolution, de penser le défi constitué par la prostitution au nouvel ordre révolutionnaire puis républicain, de même que les stratégies mises en œuvre par ses différents protagonistes – « le législateur, le policier et la prostituée » –. Il s’agit donc, non seulement de mettre en lumière un univers singulier du Paris révolutionnaire, mais aussi d’interroger la Révolution en utilisant la prostitution parisienne comme « caisse de résonance » de dynamiques sociales et sexuelles situées. Si la Révolution, par l’imposition d’un régime juridique libéral, a dépénalisé la prostitution, elle a aussi contribué de façon décisive à sa mise en administration par l’appareil policier. Entre tolérance, surveillance et répression, ce dernier contribue à instituer une catégorie de jeunes femmes des classes populaires en une classe licencieuse placée aux confins de la citoyenneté vertueuse. Aussi souhaitons-nous revisiter la question du « droit de cité » des femmes de la Révolution française sous un angle décalé. À travers l’étude de la prostitution en Révolution, c’est la question du droit à la cité des prostituées que nous souhaitons approfondir afin d’analyser, à l’heure de la dépénalisation, leurs modes d’existence et d’expérience dans le Paris révolutionnaire.
Contact :
clyde.plumauzille@gmail.com