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Annonces du RING - 15 mars 2010


Date de mise en ligne : [15-03-2010]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Migrations, Travail & Care", 25-26 mars, CRESPPA-GTM, Paris
- "Politique du sexuel", 16-17 avril, CRPM, CEPP, Paris
- "Simone de Beauvoir et la psychanalyse", 19-20 mars, IEC, Paris
- "De la Révolution, de l’opéra et des femmes. Pratiques et représentations (XVIIe-XIXe s.). Autour des recherches de Martine Lapied", 31 mars, Aix-en-Provence
- - "Stratégies féminines, stratégies masculines. Les enjeux de la procréation au Sud", 24 mars, INED, Paris
- "Genre et Animation : Des pratiques professionnelles sexuées en animation", 8 avril, Toulouse Le Mirail
- Eileen Boris : "La Race, la classe et la sororité au travail : Perspectives franco-américaines sur la justice sociale, l’intersectionnalité et le droit", 29 mars, Toulouse Le Mirail
- "Femme, genre et (post) colonisation ?", 16 avril, ULI, Paris
- "Atelier des doctorantes en Histoire contemporaine", 24 mars, Paris Diderot
- "Développements récents en économie de la famille", 18-19 mars, INED, Paris
2 - SEMINAIRES :
"La construction juridique des catégories de genre à l’époque moderne XVe -XVIIIe", 17 mars, EHESS, Paris
- Anne-Marie Sohn, 22 mars, atelier "Sciences sociales et sexualités", EHESS, Paris
- Françoise Laot, "Femmes, épouses et politiques de formation d’adultes dans les années 1960", 17 mars, CERLIS, Paris Descartes
- Séminaire de recherche franco-allemand "Identités de genre en représentation. Une circulation des modèles ?", 20 mars, Paris 3
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- avant le 30 avril, "L’espace et la différence", Université de Milan
- avant le 15 juin, "Femmes et genre en contexte colonial", Paris 1
- avant le 25 mars, "Les rôles transfrontaliers joués par les femmes dans la construction de l’espace européen des débuts de l’époque moderne à 1950", Lyon
- Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles, "Prostitution et transactions sexuelles aux XIXe-XXe siècles en France, en Europe et plus généralement dans la sphère occidentale"
4 - EXPOSITION :
- "Gender Blending", Espace d’exposition de l’UFR d’Arts Plastiques et Sciences de l’Art de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
5 - EN LIGNE :
- Inauguration du site des Cahiers du CEDREF
- Le Journal du CNRS a publié pour le 8 mars un supplément consacré au genre, intitulé "Le long chemin vers l’égalité"
- Quelques résultats d’enquêtes
6 - PUBLICATIONS :
- Jules Falquet, Helena Hirata, Danièle Kergoat, Brahim Labari, Nicky Le Feuvre, Fatou Sow (dir.), Le sexe de la mondialisation. Genre, classe, race et nouvelle division du travail
- Christine Planté (dir.), Femmes poètes du XIXe siècle. Une anthologie
- Véronique Blanchard, Jean-Jacques Yvorel, Régis Revenin (dir.), Les jeunes et la sexualité : initiations, interdits, identités (19e-21e siècle)
- revue Nordiques, "Filles intrépides et garçons tendres"
- Christine Bard, Ce que soulève la jupe. Identités, transgressions, résistances
- Carol Mann, Femmes dans la guerre 1914-1945
- Frédéric Chauvaud (dir.), La dynamique de la violence, Approches pluridisciplinaires

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1 - COLLOQUES :

- "Migrations, Travail & Care"
Colloque International, 25-26 mars 2010
Organisé par le groupe « Genre et Migrations » :
CRESPPA-GTM – Genre, Travail, Mobilités, CNRS-Université Paris 8 et Université Paris Ouest Nanterre La Défense
ISP – Institut des Sciences sociales du Politique, CNRS-Université Paris ouest Nanterre La Défense
GEM – Groupe Genre et Migrations, Université Libre de Bruxelles.
Sorbonne, Amphithéâtre Louis Liard
17 rue de la Sorbonne
75005 Paris
Métro : Cluny ou Luxembourg
Présentation :
Deux colloques internationaux organisés par l’équipe GTM du CRESPPA ont précédé celui-ci : « Le genre au coeur de la mondialisation » et « Le genre au coeur des migrations ». Dans le premier, la politique du care dans la globalisation et les transformations sociales dans les pays du Sud engendrées par la demande pour le travail du care dans les pays du Nord a été largement évoquée ; dans le deuxième, la question de la féminisation des flux migratoires et ses enjeux pour l’autonomie des femmes et les transformations de leurs statuts dans la société ont été amplement discutés et approfondis. La poursuite des politiques d’ « exportation » du travail du care par les gouvernements des pays du Sud confère toute actualité à la discussion sur les mobilités et les politiques migratoires contemporaines des pays du Nord dans un contexte de globalisation et de vieillissement des populations, où la nécessité de développer les activités de services à la personne et/ou de combler les déficits de main-d’oeuvre dans ce secteur a été placée à l’ordre du jour. Ce colloque entend interroger l’actuelle féminisation des flux migratoires à l’aune de ces transformations des sphères productives et reproductives.
Présentation :
Jeudi 25 mars 2010
9h : Accueil
9h30 : Ouverture du séminaire Helena Hirata, sociologue, CRESPPA-GTM
Le care en débat
Présidente : Pascale Molinier, psychologue (Laboratoire Psychologie du travail et de l’action, CNAM.)
9h45- 10h45 :
> Adelina Miranda, sociologue et anthropologue (Université de Naples - CRESPPA-GTM) & Djaouida Séhili, sociologue (Université Paris 13 -CRESPPA-GTM) : Le care : l’angle mort du travail ?
> Patricia Paperman, sociologue, (GSPM/IMM/EHESS - Université Paris 8) : Visibilité et invisibilité du travail du care : réflexions sur le care comme processus
10h45-11h : pause café
11h-12h
> Miriam Glucksmann (sociologue, Université d’Essex) : Migrations, travail et « care » : une comparaison de quatre pays européens
> Natacha B. Garciandia, Helena Hirata, sociologue (CNRS-CRESPPA-GTM) & Kurumi Sugita, anthropologue (IAO-ISH Lyon) : Interroger les théories du care à partir des comparaisons internationales.
Discutante : Danièle Kergoat , sociologue (CNRS,CRESPPA-GTM)
Déjeuner-buffet : 13h-14h
Séance signature de l’ouvrage Le sexe de la mondialisation. Genre, classe, race et nouvelle division du travail, Les Presses Sciences Po Paris.
Mondialisation et figures du care
Président : René Gallissot, sociologue (Université de Paris 8 - ERASME)
14h- 15h :
> Rhacel Salazar Parreñas, sociologue (Université de Brown) : La révolution du genre aux Philippines. Travailleuses du care et transformations sociales.
> Ruri Ito, sociologue (Université de Hitotsubashi) : La double externalisation du travail de care au Japon. La marchandisation et le travail migrant.
15h-15h15 : Pause café
15h15-16h15
> Amalia Signorelli, anthropologue (Université de Naples) : Lorsque les femmes se substituent à leur mari migrant...
> Mirjana Morokvasic, sociologue (ISP,CNRS-Université Paris Ouest Nanterre la Défense ) : Migration, séparation et le care à distance
Discutante : Francesca Scrinzi, sociologue (Université de Glasgow, CRESPPA-GTM)
Vendredi 26 mars 2010
10h : Accueil
Genre, mobilités et politiques migratoires
Présidente : Nouria Ouali, sociologue (GEM-Université Libre de Bruxelles)
10h-11h :
> Sara María Lara Flores, anthropologue (Instituto de Investigaciones Sociales, Université Nationale Autonome du Mexique) : Précarité et discrimination : les mobilisations féminines au Mexique
> Jane Freedman, sociologue (Université Paris 8, CRESPPA-GTM) : Migrations internationales et politiques de contrôle
11h-11h15 : Pause café
11h15-12h15 :
> Katia Vladimirova (Université de Sofia) : Politiques migratoires dans les pays de l’Est et la crise économique et financière
> Ghislaine Doniol, ergonome (LATTS-ENPC), Annie Dussuet, sociologue (Université de Nantes), Emmanuelle Lada, sociologue (Centre d’Etudes Genre LIEGE - Université de Lausanne, CRESPPA-GTM) : Le groupe des travailleuses du care existe-t-il ? Politiques du care et mise au travail dans l’aide à domicile en France à l’épreuve des divisions sociales.
Discutante : Christine Catarino, sociologue (ISP, Université Paris Ouest Nanterre la Défense)
13h : Clôture du colloque
Contact :
Karima.ghembaza@gtm.cnrs.fr

- "Politique du sexuel"
Journées scientifiques internationales et interdisciplinaires
organisées par Sandra Boehringer, Laurie Laufer et Françoise Neau - UFR Sciences Humaines Cliniques CRPM, CEPP
16 et 17 avril 2010 9h - 18h
Université Paris Diderot, Amphi 1, UFR de Médecine, site Villemin 10 avenue de Verdun, 75010 Paris
Présentation :
L’invention de la psychanalyse a été possible à une époque où émergeaient la médicalisation de la sexualité et sa psychopathologisation, une "science médicale" et positiviste avec ses normes et ses diagnostics de déviances. Apparaissent alors des discours de naturalisation de la sexualité.
Pourtant, en son énonciation même, la naturalisation est un acte culturel et discursif : elle se dénaturalise en se proférant telle. La psychanalyse, en ses débuts, a tenté de penser cette dénaturalisation par le biais de la sexualité infantile. Ce nouveau discours et cette nouvelle pratique privilégiaient le sexuel, relevant, lui, d’un déterminisme psychique (bisexualité psychique ou polymorphisme du sexuel), et le distinguaient de la "sexualité" que l’on liait inévitablement, à cette époque, à la procréation ou à l’acte physique. Ainsi se profilait avant l’heure une réflexion sur le sexe et le genre.
Aujourd’hui la psychanalyse aurait-elle succombé à l’absorption de sa pensée par les discours médicaux sur la sexualité et les pratiques sexuelles ? Quelles incidences les discours analytiques sur la sexualité peuvent-ils avoir sur les pratiques sexuelles, sociales, institutionnelles et politiques ? En tant que construction d’un savoir sur le sexuel, la psychanalyse actuelle, avec toute sa diversité théorique et pratique, a-t-elle encore quelque chose à dire sur la sexualité ? Ses discours sont-ils désormais normatifs ou subversifs ?
Programme :
Vendredi 16 Avril
Matinée
9h : accueil 9h30 : introduction par Laurie LAUFER, Françoise NEAU et Sandra BOEHRINGER 10h : projection du film LES BUREAUX DE DIEU (2009), en présence de la réalisatrice Claire SIMON Laurie LAUFER, “Sexe, discours, censure" Discussion animée par Laurie LAUFER
Après-midi
Présidente : Françoise NEAU Discutante : Sandra BOEHRINGER
14h-14h45 : Sylvie CHAPERON, "Les fondements du savoir médical sur la sexualité au XIXe siècle" et discussion
14h45-15h30 : François POMMIER, "Les souffrances du dévoilement sexuel" et discussion
Discutante : Gisèle HARRUS REVIDI
16h-16h30 : Andréa LINHARES, "Grossesse : genre trouble ? L’excès et la norme à travers la figure de la femme enceinte"
16h30-17h : Marcia ARAN, "Psychanalyse et trouble de genre : sur la clinique de la transsexualité"
17h-17h30 : discussion avec la salle sur l’ensemble des interventions.
Samedi 17 Avril
Matinée
Présidente : Laurie LAUFER Discutant : Patrick GUYOMARD
9h : accueil 9h15-10h : Sandra BOEHRINGER, "La sexualité a-t-elle un passé ? Regard sur les pratiques érotiques grecques et romaines" et discussion 10h-10h45 : Jean ALLOUCH, "Jacques Lacan démantelant sa propre clinique" et discussion
11h15-12h : Monique DAVID MENARD, "La sexualité a-t-elle un avenir ? Les critiques de Deleuze, Foucault, Judith Butler"
12h-12h30 : discussion avec la salle sur l’ensemble des interventions.
Après-midi
Présidente : Françoise NEAU Discutant : Vincent ESTELLON
14h15-15h : Alice PECHRIGGL, "Droit naturel et "hétéronormativité" en psychanalyse et dans les sciences sociales" et discussion 15h-15h45 : Kim SANG ONG-VAN-CUNG, "Le sujet a-t-il un genre ?"
15h30-16h30 : discussion de la salle avec les intervenants du colloque
Conclusion du colloque Sandra BOEHRINGER, Laurie LAUFER, Françoise NEAU

- "Simone de Beauvoir et la psychanalyse"
Colloque organisé par l’Institut Émilie du Châtelet, l’Université Paris Diderot (Cérilac) et Association pour Études Freudiennes
Direction scientifique : Danièle Brun, Julia Kristeva, Françoise Barret-Ducrocq, Pierre Bras, Agnès Cousin de Ravel, Cécile Decousu, Danièle Fleury, Michel Kail
Paris, les 19 et 20 mars 2010
Studio Raspail,
216, Bd Raspail 75014 Paris
Programme :
Vendredi 19 mars de 13h à 17h30
13h00 Accueil du public
13h30 Ouverture : Danièle Brun, Pascale Molinier, IEC.
13h45 Présidence : Francis Marmande
Élisabeth Roudinesco : Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe à l’épreuve de la psychanalyse.
14h30 Discussion ouverte par Danièle Brun.
15h00 Pierre Bras : Beauvoir et la psychanalyse : Panorama bibliographique sur le thème.
16h00 - 17h30 Table ronde n° 1 : L’écriture du roman et l’autobiographie.
Présidence : Françoise Gorog
16h00 Danièle Brun : La part du rêve dans l’écriture de Beauvoir.
Lisa Appignanesi : L’écriture autobiographique.
Françoise Gorog : Simone de Beauvoir et les impasses de la vie amoureuse.
Laurie Laufer : Simone de Beauvoir et la psychanalyse : haine, attrait ou résistance ?
Débat avec la salle.
Samedi 20 mars (matin) de 8h30 à 11h30
8h30 Accueil du public
9h00 Retour sur Le Deuxième Sexe.
Présidence : Françoise Barret-Ducrocq
Françoise Barret-Ducrocq : « Et pourtant les limitations du Deuxième Sexe sont celles de son époque. » Sheila Rowbotham (1973)
Monique Schneider : La maternité : une aliénation ?
Discutantes : Juliet Mitchell, Jacqueline Rose
Débat avec la salle.
11h30 - 13h00 Déjeuner libre
Samedi 20 mars (après-midi) de 13h00 à 16h30
13h00 Table ronde n° 2 : Questions sur « La psychanalyse existentielle ».
Présidence : Michel Kail
Michel Kail : Introduction
Ulrika Björk : L’argument de Simone de Beauvoir contre le naturalisme.
Cécile Decousu : Beauvoir - Merleau-Ponty, La psychanalyse comme chiasme.
Geneviève Fraisse : Étude, souffrance, jouissance.
Débat avec la salle
15h00 Présidence : Lisa Appignanesi, Écrivain et Présidente, English PEN
Julia Kristeva : Simone de Beauvoir et le couple homme-femme revu et corrigé.
Conclusions : Françoise Barret-Ducrocq (IEC) et Danièle Brun (EF)
Contact :
beauvoir.psy@gmail.com
http://beauvoirpsychanalyse.com

- "De la Révolution, de l’opéra et des femmes. Pratiques et représentations (XVIIe-XIXe s.). Autour des recherches de Martine Lapied"
Journée Jeunes chercheurs
Mercredi 31 mars 2010, 9h30-17h
Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme Aix-en-Provence Salle Georges Duby
Programme :
9h30
. Jean-Marie GUILLON, directeur de TELEMME
Mots de bienvenue
. Geneviève DERMENJIAN, TELEMME-GeFeM
Introduction
Le genre en révolution
Président : Jacques GUILHAUMOU, ENS-LSH-UMR Triangle
> Alessandra DORIA, Università degli studi di Milano (dir. Elena Brambilla)
Gertrude Verne, jacobine de Nice
> Caroline FAYOLLE, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis (dir. Michèle
Riot-Sarcey)
La Remise en ordre du genre. Acte 1 : Fabriquer le genre par l’éducation
> Clyde PLUMAUZILLE, Université Paris I Panthéon-Sorbonne (dir. Pierre Serna)
La Remise en ordre du genre. Acte 2 : Policer les moeurs, contrôler les
14h Pratiques sociales et représentations
Présidente : Anne CAROL, TELEMME
> Christophe REGINA, TELEMME (dir. Martine Lapied)
Séduire, jouir et punir. Les rapts de séduction à Marseille au siècle des
Lumières, pratiques et enjeux
> Alexandre LHÂA, TELEMME (dir. Martine Lapied)
Les métamorphoses de Tarare : usages politiques et réceptions d’une « 
intrigue de sérail » de l’Ancien Régime à la Restauration (1787-1826)
> Vannina OLIVESI, TELEMME (dir. Martine Lapied)
‘La danse s’était élevée, avec Marie Taglioni, à la sainteté d’un art’ :
postérité de l’artiste dans le ballet romantique ou la légitimité fondée sur le genre
> Anne MONTENACH, Karine LAMBERT, TELEMME, responsables de l’équipe GeFeM
Mots de clôture
17h
pot à la cafétéria de la MMSH offert par l’UMR TELEMME
Contact :
telemme@mmsh.univ-aix.fr

- "Stratégies féminines, stratégies masculines. Les enjeux de la procréation au Sud"
Journée scientifique de Pôle Suds
Mercredi 24 Mars 2010 de 13h30 à 17h 30
à l’Institut National d’Etudes Démographiques, 133, Boulevard Davout 75980 Paris cedex 20
coordonnée par Armelle Andro, Nathalie Bajos, Zahia Bedidi-Ouadah, Michèle Ferrand, Thérèse Locoh
Présentation :
Les questions sur les enjeux de la sexualité et de la procréation au sud sont souvent réduites à une dimension démographique et/ou sanitaire. Il s’agira d’étudier, dans une perspective de genre, comment les représentations sociales et les pratiques évoluent dans ces différents domaines. Et plus précisément comment les individus, selon leur sexe et leur position sociales, agissent, réagissent et interagissent, face à des injonctions contradictoires de modèles de sexualité et familiaux différents. L’objectif est de rendre compte, au delà des recherches qui seront présentées au cours de la journée, des nouvelles pistes d’interrogation et d’analyse que propose une approche en terme de genre et de s’interroger sur la pertinence du concept de genre tel qu’élaboré dans les contextes sociaux des pays du Nord.
Contact :
severine.fanon@ined.fr

- "Genre et Animation : Des pratiques professionnelles sexuées en animation"
Journée d’étude se déroulera le jeudi 8 avril 2010, de 8h30 à 17h, à la Maison de la Recherche de l’université Toulouse II- Le Mirail, salle D31
Programme :
8h30 - 8h50 Accueil
9h00 - 9h15 Introduction de la journée dʼétude* :
Présentation du Pôle SAGESSE du CERTOP-CNRS : Nathalie Lapeyre, Maîtresse de
conférences en Sociologie,Université de Toulouse-LeMirail.
Présentation de la journée : Yves Raibaud, Maître de conférences en Géographie [HDR], ADES, Université de Bordeaux.
Première session thématique :
MIXITÉ/NON MIXITÉ DANS LES ACTIVITÉS SPORTIVES ET CULTURELLES
La proposition publique de loisirs portée par le secteur professionnel de lʼanimation peut parfois avoir pour effet de participer à la ségrégation des garçons et des filles dans les activités, dʼencourager la construction des identités sexuées et dʼinstitutionnaliser lʼhégémonie des garçons dans les équipements socioculturels et les espaces publics.A partir de ce constat, nous tenterons dʼanalyser pourquoi ces pratiques ne correspondent pas à des valeurs telles que la mixité, lʼégalité des sexes et la lutte contre les discriminations, pourtant inscrites dans la loi et présentes dans les cultures professionnelles des animateurs-animatrices et de leurs employeurs. Comment expliquer ces dysfonctionnements ? Quelles conséquences ont-ils ?
Axe 1/ « Pratiques culturelles et sportives » : par Véronique Bordes, Maîtresse de conférences en Sciences de lʼéducation, CREFI-T, Université de Toulouse Le Mirail.
. 9h15 Christine Mennesson, Maîtresse de conférences [HDR], SOI, Université de Toulouse Paul Sabatier, Les pratiques culturelles et sportives des enfants :des ‘régimes de genre’ différents.
. 9h40 Laurent Solini, Doctorant en Sociologie, SOI, La construction des rapports sociaux de sexe en Établissement Pénitentiaire pour Mineurs. Premiers regards sur les pratiques sportives pour mineurs.
. 10h05 EdithMaruéjouls, Chargée de mission à lʼÉgalité femmes-hommes pour la Mairie de Floirac, Doctorante en Géographie, Université de Bordeaux, La mixité dans les loisirs des jeunes de la communauté urbaine de Bordeaux.
. 10h30 Pause
Axe 2/ « Socialisation sexuée des enfants et des jeunes » : par Josette Costes, Professeure de Mathématiques, Élue à lʼÉgalité hommes-femmes, Ramonville Saint-Agne.
. 10h45 Carine Guérandel, Maîtresse de conférences en Sociologie, CERIES, IUT B « Carrières sociales », Université de Lille 3, Socialisation sexuée dans les dispositifs sportifs des quartiers populaires.
. 11h00 Virginie Houadec, Équipe « Genre et Éducation », IUFM Midi-Pyrénées, CERTOPCNRS, Pôle SAGESSE, Doctorante en Sociologie LISST-CERS (UMR CNRS 5193), Université de Toulouse LeMirail, Étude quantitative sexuée des demandes de subventions des associations dans le cadre de la politique de la ville.
. 11h15 Marie-Christine Barthaburu, Chargée demission à lʼÉgalité femmes-hommes, Mairie de Blanquefort, et Yves Raibaud, Maître de conférences en Géographie [HDR], Université de Bordeaux, Musique, danse et éducation non sexiste à Blanquefort.
. 11h40 Débat
. 11h55 Repas
Seconde session thématique :
SEXUATION DES RÔLES ET FÉMINISATION DU GROUPE PROFESSIONNEL
Un autre fait marquant concerne lʼinscription des métiers de lʼanimation dans un processus de féminisation amorcé au début des années 1980. En effet, la féminisation croissante (24%en 1974, plus de 70%actuellement) va de pair avec une précarisation dʼune partie du groupe professionnel (ou professionnalisation partielle, selon lʼinterprétation). Cette féminisation sʼaccompagne dʼune division sexuée du travail qui semble sʼaccentuer, tant du point de vue des activités dévolues aux hommes et aux femmes, que de
la division sociale du travail, qui confère majoritairement les situations de responsabilité et de direction aux hommes. Nous poserons la question de la parité professionnelle et de ses rapports avec une éducation à lamixité et à lʼégalité en nous intéressant aux conséquences dʼune représentation sociale émanant dʼacteurs et dʼactrices du champ de lʼanimation basée sur lʼidéologie de la
complémentarité femmes-hommes.
Axe1/ « Sexuation des rôles » : par Maïté Debats, co-responsable de lʼAPIAF (Association Promotion Initiatives Autonomes des femmes), Toulouse
. 13h45 Sylvie Ayral, Docteure en Sciences de lʼéducation, Université de Bordeaux, L’autorité : une compétence masculine.
. 14h10 Elisa Herman, Doctorante en Sociologie, IRIS, EHESS de Paris, Enquêter sur la construction du genre en centres de loisirs. Retour sur une recherche.
. 14h35 Judit Vari, Sociologue, Post-doctorante à lʼUMRESTTE de lʼInstitut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité, Lyon, S’expérimenter à l’autorité : une question de genre ?
. 15h Pause
Axe 2/ « Formation des animateurs et des animatrices dans un contexte de féminisation du groupe professionnel » : par Nathalie Lapeyre, Maîtresse de conférences en Sociologie, pôle
SAGESSE du CERTOP, Université de Toulouse Le Mirail.
. 15h15 Magalie Bacou,Doctorante en Sociologie, CERTOP-Sagesse, Université Toulouse-Le Mirail, Féminisation et division sexuelle du travail dans les équipes d’animation en accueils de loisirs.
. 15h40 Eric Gallibour, Chargé de mission CEMEA, doctorant en Sociologie, Université de Bordeaux, La formation des animateurs et animatrices à l’éducation non-sexiste.
. 16h05 Débat
. 16h20 Synthèse des communications : Francis Lebon, Maître de conférences en Sciences de lʼéducation, CIRCEFT, Université Paris-Est Créteil Val de Marne.
. 16h45 Conclusion et perspectives : Magalie Bacou, Doctorante en Sociologie, pôle SAGESSE du CERTOP, Université de Toulouse Le Mirail. Magalie Bacou, CERTOP-CNRS, Université de Toulouse-Le Mirail
bacou@univ-tlse2.fr
Yves Raibaud, ADES-CNRS, Université de Bordeaux Michel de Montaigne
y.raibaud@ades.cnrs.fr avec le concours de lʼAssociation Française de Sociologie (RT 35).

- “Race, Class and Sisterhood at Work : Franco-American Perspectives on Social Justice, Intersectionality and the Law” / "La Race, la classe et la sororité au travail : Perspectives franco-américaines sur la justice sociale, l’intersectionnalité et le droit"
Journée d’Etudes autour de la recherche d’Eileen Boris, professeure invitée à l’UTM pour le mois de mars 2010
organisée par le Département Études du Monde Anglophone et
Le pôle Sagesse du CERTOP, Université de Toulouse le Mirail
Lundi 29 mars 2010
Salle D 31 – Maison de la Recherche
10h30 – 17h00
Programme :
. 10h30–10h45 Introduction
. 10h45-12h00 Conférence Eileen Boris, Professeur en études féministes, Université de Californie à Santa Barbara, “Race and/or Gender : Separate Paths to Equality in the US ?” (conférence en anglais, résumé en français)
. 12h00 Déjeuner
. 13h30 Introduction
. 13h45-14h15 Judith Ezekiel, maître de conférence en civilisation américaine, Université de Toulouse le Mirail, “La Sororité n’est plus ce qu’elle a été : solidarité et coalitions entre femmes”
. 14h15-16h15 Table Ronde : “La Race et/où le genre : chemins séparés vers l’égalité en France ?”, avec :
> Joséphine Soumah, fonctionnaire territoriale, membre du service juridique de la CGT, Vice-Présidente du CRAN-Midi Pyrénées
> Horia Kebabza, sociologue, formatrice auprès de travailleurs sociaux
> Saliha Boussedra, doctorante en philosophie, professeur de philosophie au Lycée Stendhal, formatrice auprès de travailleurs sociaux
. 16h15-17h00 Débat avec la salle
Eileen Boris directrice du département d’études féministes à l’Université de Californie à Santa Barbara, et titulaire de la chaire Hull, présentera sa recherche actuelle, à paraître dans le recueil Feminist Legal History (NYU Press). E. Boris, a à son nom plus d’une dizaine de livres et de nombreux articles sur le travail, la race et le genre dans l’histoire Etats-Unienne. Sa recherche examine la construction et l’exclusion mutuelle des catégories de race et sexe dans le droit et la politique sociale, ainsi que l’opposition dans l’histoire du “salaire égale” et “équité dans l’emploi”. Elle montre également comment la notion même du “travailleur” a été sexuée et racisée.
http://www.femst.ucsb.edu/boris.html
Sa présentation sera suivie par une table ronde sur l’expérience et l’analyse des femmes racisées, et les critiques, les transformations dans le temps, et les perspectives d’avenir sur le travail en coalition intersectionnelles.
Contact :
Judith Ezekiel, ezekiel@univ-tlse2.fr

- "Femme, genre et (post) colonisation ?"
Journée d’études
University of London Institute in Paris
Vendredi 16 avril 2010 - 10h00-17h00
Organisée par Brigitte Rollet (ULIP, Centre d’histoire culturelle des
sociétés contemporaines) et Christelle Taraud (NYU Paris et
Centre d’Histoire du XIXe siècle)
La journée aura lieu dans la salle Granville Barker (4ème étage)
9-11 rue de Constantine, 75007 Paris (métro Invalides ou Assemblée Nationale)
Programme :
Matinée : Au temps des colonisations
. 10h00-11h00 : Plénière
> Catherine Coquery-Vidrovitch : « De l’histoire des femmes à l’histoire du genre en Afrique : une genèse difficile ».
. 11h00-11h15 : Pause café
. 11h15-12h45 : Atelier 1
> Delphine Peretti : « Entre race et genre : le corps de « la femme africaine » dans le discours médical français (1800-1960) ».
> Isabelle Tracol : « Assurer l’ordre colonial : la réglementation de la prostitution au Vietnam colonial ».
. 13h00-14h30 : Lunch break
Après midi : Après les indépendances
. 14h30-15h30 : Plénière
> Nacira Guenif-Souilamas : « Les objets postcoloniaux en sociologie du
genre : un apprivoisement mutuel »
. 15h30-15h45 : Pause café
. 15h45-17h15 : Atelier 2
> Emmanuel Blanchard : « Des Algériens dans le Paris Gay (années 1950-années 1960). Frontières raciales et sexualités entre hommes sous le regard policier ».
> Marie Goyon : « Entre Nouvelle France et Nouveau Monde, regard sur la création postcoloniale : le cas des artistes métis canadiennes »
Contact :
christelle.taraud@wanadoo.fr

- "Atelier des doctorantes en Histoire contemporaine"
Axe Genre du laboratoire ICT (http://ict.dexpark.com/)
Université Paris Diderot-Paris 7
Immeuble Montréal,
Dalle des Olympiades
105 rue de Tolbiac, Paris 13e
Métro Olympiades
Salle 4 (Rez-de-Chaussée)
Mercredi 24 mars
Programme :
. 15h : Deborah GUTERMANN, « Ce que les identités sexuées romantiques
doivent au passé : de l’Antiquité aux Lumières »
. 15h30 : Amandine MALIVIN, « Goules et ensevelisseuses : l’inquiétante
proximité des femmes et des cadavres (XIXe siècle) »
. 16h : Véronique BLANCHARD, « ‘Moralités douteuses. Amitiés particulières’ : filles de justice et sexualité dans le Paris des années 1950 »
. 16h30 : pause
. 16h45 : Elodie JAUNEAU, « L’héritage du passé et les lois du genre comme
obstacles à la féminisation de l’armée française (1938-1962) »
. 17h15 : Claire LEMASQUERIER, « L’art des règles : représentations culturelles de
la menstruation au XXe siècle en France métropolitaine »
Discutantes : Gabrielle HOUBRE (Paris Diderot-Paris 7) et Yannick RIPA (Paris 8)

- "Développements récents en économie de la famille"
colloque organisé à l’INED, 18-19 mars 2010
Lieu et accès : Salle Alfred Sauvy, INED 133 Bd Davout 75020 Paris. Tel 01 56 06 20 49
Bus 57 et PC2 Métro Porte de Montreuil ou Porte de Bagnolet.
Programme complet :
http://journees_uniteco.site.ined.fr/fr/colloque_developpements_recent_en_economie_de_la_famille/

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2 - SEMINAIRES :

- Séminaire d’histoire du genre de l’EHESS
"La construction juridique des catégories de genre à l’époque moderne XVe -XVIIIe"
organisée par Nicole Dufournaud, ingénieure de recherche.
Intervenantes :
> Sylvie Steinberg, maîtresse de conférence en histoire moderne à l’Université de Rouen
« Filiation et genre aux XVIe et XVIIe siècles à travers quelques cas judiciaires »
> Laurence Croq, maîtresse de conférence en histoire moderne à l’Université Paris 10 - Nanterre
« La vie familiale à l’épreuve de la faillite : les séparations de biens dans la bourgeoisie marchande parisienne aux XVIIe-XVIIIe siècles »
mercredi 17 mars à 15h00 salle 505 à l’EHESS (54, bd Raspail, 75006 Paris).
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2009/ue/1165/

- Cinquième séance de l’atelier "Sciences sociales et sexualités"
lundi 22 mars de 17 à 19h, salle 5, au 105 boulevard Raspail
organisé par Geoffroy Huard de la Marre
Intervenantes :
> Anne-Marie Sohn, professeure d’histoire contemporaine à l’ENS de Lyon, qui viendra nous parler de son dernier livre Sois un homme ! La construction de la masculinité au XIX siècle, Seuil, 2009.
Contact :
Geoffroy Huard de la Marre, yefri_20@hotmail.com

- Séminaire du CERLIS "Transmissions et apprentissages du genre"
17 mars 2010, 15-17h, Université Paris Descartes
Bâtiment Jacob
45 rue des Saints-Pères
75006 PAris
salle 322
> Françoise Laot (sciences de l’éducation, socio-historienne) : Femmes, épouses et politiques de formation d’adultes dans les années 1960
Contact :
rebecca.rogers@parisdescartes.fr

- Séminaire de recherche franco-allemand "Identités de genre en représentation. Une circulation des modèles ?" de l’université Paris 3.
Samedi 20 mars 2010 de 10h à 13h dans la salle de l’Ecole doctorale de l’ED de littérature française et comparée de la Sorbonne Nouvelle, Esc. C, 2e étage gauche, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris.
Deux communications sont prévues :
. 10h-11h30 : Daniel ELMIGER (Université de Neuchâtel, Suisse), "Gleichbehandlung und Sprache : die Schweiz als Treffpunkt unterschiedlicher sprachlicher und gesellschaftspolitischer Diskurse." (communication en allemand).
In der mehrsprachigen Schweiz treffen unterschiedliche, sprachlich-gesellschaftlich geprägte Diskurse aufeinander (was, in Bezug auf das Französische, in ähnlicher Form auch in Kanada oder in Belgien der Fall ist). Es zeigt sich, dass die Themen "Personenbezeichnungen für Frauen und Männer" ("féminisation du lexique") und "geschlechtergerechte Sprache" ("féminisation des textes") im Französischen und Deutschen sehr unterschiedlich wahrgenommen werden und zu verschiedenen theoretischen, aber auch (sprach-)politischen Auseinandersetzungen geführt haben. In der Schweiz treffen auf manchen Ebenen (z. B. Bundesverwaltung oder zweisprachige Kantone) solche unterschiedlichen Traditionen aufeinander und es stellt sich ? mehr als in einsprachigen Gebieten ? die Frage, wie sie sich miteinander vereinbaren lassen.
Dies kann anhand der "féminisation de la langue" und der damit verknüpften sprachpolitischen Entscheidungen exemplifiziert und problematisiert werden, wobei sich mehrere Fragen stellen : Welche Rolle haben sprachlich-nationale Diskurse ? Welchen Stellenwert haben transnationale Diskurse (wie z. B. der angloamerikanische) ? Welche Rolle spielen einzelsprachliche Eigenheiten ?
. 11h30-13h : Cornelia MÖSER (Université Humboldt-Berlin / Université Paris 8) : "Les débats féministes sur les théories de genre en France et en Allemagne. Théories voyageuses under translation" (communication en français).
L’institutionnalisation de la recherche féministe, mais aussi l ?influence de la longue durée ainsi que la diversité des approches théoriques féministes ont créé le besoin de produire des récits historiques afin de transmettre ces savoirs.
Dans ce processus, certaines catégories ont été réifiées, par exemple ce que l ?on appelle souvent un "féminisme de la différence" ou encore un "féminisme de l’égalité".
En retraçant quelques exemples ou étapes-clés dans les processus multiples de traduction et de transferts de théories entre l’Allemagne, la France, les Etats-Unis, mais aussi l’Italie, je souhaite déconstruire le récit du "féminisme de l’égalité", qu’on oppose au "féminisme de la différence". Cela m ?amènera à proposer une perspective alternative sur l’historiographie de la pensée féministe.
Contact :
Patrick Farges, patrick.farges@univ-paris3.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- avant le 30 avril
"L’espace et la différence"
20-21 octobre 2010
Université de Milan-Bicocca
Présentation :
Du point de vue de la géographie, l’espace n’est pas tout simplement une plate-forme statique des actions humaines, « un intervalle linéaire standard » où « toutes les parts sont équivalentes [...] soumises à la même règle abstraite, qui ne tient pas en compte leurs différences qualitatives » (Franco Farinelli). L’espace pour Doreen Massey, devient, dans un processus de construction continue, « la sphère de la possibilité d’existence de la multiplicité, dans le sens de la pluralité contemporaine ; la sphère où trajectoires différentes coexistent ; la sphère, donc, de coexistence de l’hétérogénéité ». Les études plus récentes sur le rapport parmi sexualité, différence et espace ont montré comme celui-ci se construit autour de la notion de « comportement sexuel approprié ». Il exclue ainsi les façons de vivre qui ne sont pas centrées sur la monogamie, l’hétérosexualité et le sexe procréatif, charniers de l’ordre sociale dans la plupart des sociétés patriarcales. De plus, l’exclusion spatiale des ‘dissidents’, de ceux qui pour des raisons diverses ne se conforment pas à ce que l’on considère ‘normal’, contribue à la reproduction des notions de citoyenneté et de droit sur la base de l’hétéronormativité (Phil Hubbard).
Avec le terme hétéronormativité on l’entend la naturalisation de l’hétérosexualité comme la seule et ‘normale’ expression des relations sexuelles dans l’espace public (Robyn Wiegman). Celui-ci joue un rôle fondamental dans la construction et dans la légitimation d’une série de politiques, formulées à partir de cette conception et jamais vraiment explicitées. Reléguer la sexualité à la sphère privée de l’individu signifie en ignorer la fonction de dispositif dans la formation de l’identité collective. Ce qui donne pouvoir à l’espace normatif est sa ‘neutralité’ supposée. L’espace public est pensé, géré et modelé sur la base d’une conception dualistique rigide (mâle/femelle, licite/illicite, homosexuel/hétérosexuel). La nature gendered de l’espace social est cachée derrière la naturalisation de la division entre espace public et espace privé, réflexe de la division de la vie sociale en publique et privée (Rachele Borghi et Elena dell’Agnese).
Sur cette base, la conférence propose une réflexion sur celles qui peuvent être considérées comme des ‘violations’ aux règles de la normalité, ainsi que sur la multiplicité et la diversité du sujet géographique. On va essayer de reprendre aux conceptions nées au sein des gender studies et développées avec la queer theory, pour élargir la réflexion à d’autres formes d’exclusion sociale que l’espace public reproduit et légitime. Les sujets faibles ne sont donc pas seulement les femmes hétérosexuelles ou les homosexuels, mais aussi l’humanité ‘freak’, qui selon la photographe américaine Diane Arbus est composée par ceux qui possèdent seulement en part, ou ne possèdent pas du tout, les caractéristiques nécessaires à rentrer dans la catégorie de ‘sujets normaux’. Le corps ‘juste’ qui occupe à plein droit l’espace publique est le corps de l’homme blanc, occidental, jeune et sain : tout ce qui sort de ces paramètres vient tout de suite classé dans l’a-normalité. Ce processus se reflet sur la planification et l’utilisation des espaces publics, en particulier urbains, comme démontre l’histoire de la ségrégation raciale. Les espaces pubbliques deviennent le cadre de la ‘normalité’, en attirant leur force d’une normalité supposée. C’est ainsi qu’un espace considéré neutre peut devenir extrêmement violent du moment qu’il exclut les sujets ‘a-normaux’ tant que les personnes âgées, les enfants, les immigrés, diversement habiles, ainsi que les animaux. L’espace de tous se transforme silencieusement dans l’espace de peux, où se manifestent dynamiques de pouvoir traduites en pratiques d’exclusion et de marginalisation des sujets faibles.
Le constat de la rareté de recherches géographiques en Italie autour des ces thèmes a amené à l’initiative de réunir des spécialistes de la discipline dans une conférence au but de contribuer à une lecture spatiale de ces phénomènes. L’objectif est celui de faire le point sur l’état de l’art en Italie et d’en confronter les recherches avec celles qui sont en cours à l’étranger, d’encourager l’échange d’expériences sur les pratiques de résistance et de transgression développées par les académiciens et par les représentants/tes de la société civile, ainsi que de faciliter la création de réseaux transnationaux.
Les travaux seront articulés autour de 5 sessions, où l’on donnera une contribution à la réflexion sur les thématiques suivantes :
1. Espace public et contrôle social
. Le concept d’hétéronormativité et ses déclinaisons • La multiplicité des sujets spatiaux (articulations entre genre et autres catégories comme classe,
ethnie etc.) • Les politiques publiques et l’exclusion sociale • Les politiques de contrôle des corps
2. Le corps mauvais : l’espace et les genres LGBTIQ (Lesbian, Gay, Bisexual, Transgenre, Intersexués, Queer)
. L’espace urbain hétéronormatif • La planification urbaine et le modèle homme, blanc, occidental, hétérosexuel • Le corps comme espace et le concept de performance • Espace public, gay pride et espaces d’exercices de la différence de genre
3. La rupture de l’ordre
. Les pratiques spatiales de rupture pacifique de l’ordre (physique et mental) et leur contribution aux transformations spatiales
. Les formes de résistance et de transgression • Les collectifs, les associations de la société civile et les réseaux de diffusion des informations. • La contribution de l’académie
4. Espace et marginalisation
. Les lieux de l’exclusion des groupes vulnérables. • Les contextes institutionnels (la famille, les institutions éducatives, les lieux de travail, les
communautés) • La planification de l’espace public et la radicalisation des barrières physiques ou mentales • "Entrée interdite"
5. Espace urbain et différences
. Ghettoisation et espaces d’agrégation dans la ville • Les contextes institutionnels • Le corps du ‘divers’ • Exemples d’instruments et pratiques de réactions des sujets ‘divers’.
Modalités
Envoi d’un résumé (rédigé dans sa propre langue maternelle, avec jointe traduction complète dans une des langues officielles de la conférence) de 1.500 mots maximum, en expliquant la méthodologie utilisée dans le cas des recherches sur le terrain.
Envoi d’un brouillon (rédigé dans une des langues officielles) de 15.000 mots maximum, de sa propre intervention à fin de la publication sur le site de la conférence.
Le comité scientifique sélectionnera des contributions qui seront publiées dans le Bollettino della Società Geografica Italiana à partir des brouillons envoyés. Ils ne devront pas dépasser les 30.000 signes.
Inscription :
Les frais d’inscription sont fixées en 80 euro pour les universitaires structurés et en 40 euro pour les non structurés (étudiants, doctorants, etc.) La fiche d’inscription sera disponible au plus tôt sur le site web officiel du colloque.
Echéances :
La date limite pour envoyer les résumés est fixée au 30 Avril 2010. Le comité scientifique choisira les propositions avant le 31 Mai 2010, et il en donnera opportune communication aux auteurs. La date limite pour l’envoi des fiches d’inscription est le 30 juin 2010. Les participants/tes devront consigner un brouillon de leur propre contribution avant le 7 Septembre 2010, qui sera publié on line à fin que tous/toutes les participants/tes puissent en prendre vision avant la conférence.
Les auteurs sélectionnés pour la publication en recevront communication avant le 1er Octobre 2010 et devront envoyer la version finale au plus tard avant le 1er Novembre 2010 (les retardataires seront exclus, le Bollettino a des temps de consigne très strictes).
Responsable scientifique :
Marcella Schmidt di Friedberg
Comité scientifique :
Rachele Borghi Gisella Cortesi Elena dell’Agnese Daniela Lombardi Stefano Malatesta Fiammetta Martegani Antonella Rondinone Enrico Squarcina Victoria Sosa
Langues officielles : Anglais, Français, Italien.
Keynote speaker and chair :
Trois keynote speaker ouvriront le colloque. Chaque seance sera cordonné par un/e chair qui contactera les intervenant(e)s dans les prochains mois.
Contacts :
Les résumés ainsi que toutes questions sont à envoyer aux adresses suivantes : Stefano Malatesta stefano.malatesta@unimib.it Rachele Borghi
rachele@unive.it

- avant le 15 juin
"Femmes et genre en contexte colonial"
Colloque international
19-21 Janvier 2012
Université Paris I (Cemaf et Centre d’histoire du XIXe siècle) – École normale supérieure de Lyon (LARHRA) – New York University (Paris)
Lieu du colloque : Université Paris I-Panthéon Sorbonne Centre Mahler, 9 rue Mahler, 75004 Paris
Présentation :
Coloniser a longtemps été perçu et analysé comme une entreprise exclusivement masculine. C’est sans doute pour cette raison que l’histoire des colonisations (et des décolonisations) – qui fut d’abord le plus souvent écrite par des hommes – n’a fait que peu de place aux femmes, aux rapports sociaux de sexe, à la construction des identités de genre et à l’histoire des sexualités. Les femmes sont considérées comme quantité négligeable dans les périodes de guerre (ou de « pacification »), alors que leur rôle dans les conflits est souvent déterminant et qu’elles en sont aussi victimes. Par ailleurs, comme agents d’une « mission civilisatrice » européenne dont les principes fondateurs sont « éduquer, soigner, moraliser, convertir », des femmes – colonisatrices comme colonisées – participent éminemment à l’affirmation de la puissance nationale et de la domination coloniale. Enfin, le processus colonial s’accompagne de tensions et de recompositions à la fois socio-économiques et raciales des hiérarchies et des assignations sexuées. Cette fabrique coloniale des genres est un puissant vecteur de transformations sociales aux colonies certes, mais aussi en métropole, comme l’atteste le dynamisme des recherches historiques récentes.
Le colloque international « Femmes et genre en contexte colonial » propose de faire un état des lieux sur la longue durée : de la fin du XVIIIe-début XIXe siècle aux indépendances en Afrique, en Asie et en Océanie dans le second XXe siècle. Tout en proposant d’aborder la question des femmes et du genre dans certains contextes coloniaux ciblés et circonscrits dans le temps, le colloque vise aussi à éclairer les
spécificités, ou au contraire les points communs, des situations des femmes ou du genre en privilégiant une approche comparatiste entre plusieurs colonies ou plusieurs Empires.
On s’efforcera tout particulièrement de mettre en avant de nouvelles sources, de nouvelles problématiques et de nouvelles approches historiographiques (liant par exemple micro-histoire et histoire sociale, subaltern studies et post-colonial studies aux gender studies) dans le but de démontrer la vigueur et la richesse d’un champ en plein développement.
Le colloque prendra en compte des propositions couvrant l’ensemble des champs de l’histoire économique, sociale, politique ou culturelle, et donc aussi l’histoire de la famille, du quotidien, des sexualités, des corps, des guerres, des violences, de l’esclavage, des masculinités...
Les propositions de communication, en français ou en anglais, seront envoyées au plus tard le 15 juin 2010. Elles ne dépasseront pas une page (1500 signes) et seront accompagnées d’une brève présentation de l’auteur-e mentionnant son rattachement institutionnel.
Les propositions doivent parvenir à l’adresse suivante : christelle.taraud@wanadoo.fr
Comité scientifique : Robert Aldrich, Barbara Cooper, Catherine Coquery-Vidrovitch, Marc Epprecht, Odile Goerg, Stéphanie Loriaux, Claire Midgley, Stephan Miescher, Michelle Perrot, Rebecca Rogers, Fatou Sow, Elizabeth Schmidt, Ann Laura Stoler.
Comité d’organisation : Pascale Barthélémy (ENS de Lyon), Anne Hugon (Université Paris I), Christelle Taraud (New York University).

- avant le 25 mars
"Les rôles transfrontaliers joués par les femmes dans la construction de l’espace européen (plan intellectuel, culturel et artistique ainsi que politique et socio-économique) des débuts de l’époque moderne à 1950"
Pour une journée d’étude à Lyon en mars 2011, co-organisée avec l’équipe CECILLE de Lille 3
Les propositions émanant de spécialistes en langues, lettres modernes, philosophie et histoire sont bienvenues.
Ayant défini ce qu’il faut entendre par "construction de l’Europe" avant
les années 1950, le but sera de tenter d’identifier les domaines où, par
une influence transfrontalière, des femmes ont joué un rôle et de définir
quels rôles elles ont joués, que ce soit à titre individuel (production et diffusion d’idées, traduction, mécénat, théâtre, femmes bi-cultuelles, voyageuses…) ou dans le cadre de mouvements collectifs (congrès de mouvements féministes et plus largement sociaux (politiques, culturels, religieux), correspondances, sociétés savantes…).
Publication prévue dans la collection « Des idées et des femmes » (dir. Guyonne Leduc, Lille 3) chez L’Harmattan, déjà riche de 16 volumes
www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=collection&no=204
Contact : Michèle Vignaux (PR Lyon2, Anglais, LCE) michele.vignaux@orange.fr
Pour des questions d’organisation budgétaire, les propositions (une douzaine de lignes) sont à envoyer d’ici le 25 mars 2010.

- Le séminaire Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles lance, pour sa troisième année d’existence, un appel à communication pour sa programmation 2010-2011 dont le thème sera Prostitution et transactions sexuelles aux XIXe-XXe siècles en France, en Europe et plus généralement dans la sphère occidentale. L’activité prostitutionnelle est ici entendue au sens large, incluant donc toutes les formes de sexualité marchande. Seront particulièrement appréciées les propositions de communication portant sur les quatre thématiques suivantes :
1) Le renouvellement historiographique et/ou l’exploitation de nouvelles sources.
2) Les combats entre réglementaristes et abolitionnistes et leurs recompositions contemporaines.
3) La « traite », les migrations, le tourisme sexuel et plus généralement les déplacements et la géographie du marché du sexe.
4) L’approche biographique des prostitué-e-s et l’analyse de leurs mobilisations.
Les propositions de communication (maximum une page) accompagnées d’une courte présentation de l’auteur-e devront parvenir au plus tard le 1er mai 2010 aux adresses suivantes : sylvie.chaperon@free.fr et christelle.taraud@wanadoo.fr

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4 - EXPOSITION :

- "Gender Blending"
Exposition Galerie Michel Journiac - espace d’exposition de l’UFR d’Arts Plastiques et Sciences de l’Art de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
25 Mars au 16 Avril 2010
Ouvert du lundi au vendredi de 13 à 17 heures. En soirée les 1, 6 et 13 Avril jusqu’à 20h30
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne UFR d’arts plastiques et sciences de l’art
47-53 rue des Bergers, 75015 Paris, Métro Lourmel
Présentation :
Si le genre procédant d’un « faire », est une sorte de « pratique » c’est dire, suivant Butler, qu’il n’est ni immobilisé dans le temps, ni donné d’avance. Il s’accomplit sans cesse. Dégager le deux du un, le deux du multiple, l’autre du même, pour adopter des « identités stratégiques ». Comment alors ce « faire » rencontre celui de l’agir artistique ? Comment il travaille le champ des images, Ou comment cette performativité se met en image ?
Cette exposition est résolument axée sur les problématiques de la représentation propre aux questions de genre. Comment les normes du genre se donnent et donnent à voir. Quels codes, imageries, icônes construisent elles ?
Autant de matériaux que les artistes déjouent, utilisent, réinvestissent et réinventent pour s’approcher d’une autre performativité d’identité.
Plus précisément, les oeuvres et performances proposées s’articuleront autour de la réappropriation et du brouillage identitaire. Trouble dans le genre qui utilise alors le costume, les pratiques du travestissement, la création de personnage, l’utilisation d’attribut genré (Boudry&Lorenz, Nicola,Proust, Les Vraoums, Murray Brosch) mais aussi voir ce que cette dissonance et ces réappropriations peuvent provoquer dans le corps ( Borralho&Galante, Boggeri, Torr).
Cette déconstruction des normes identitaires viendra jusqu’à infiltrer les bords disciplinaires artistiques. La où les arts plastiques se mutualisent avec la musique, la danse, pour nous parler au creux des médiums convoqués, d’hybridité et de formes alternatives.
Programme complet :
http://www.galeriemicheljourniac.sup.fr
Contact :
Charles-Michels, galerie.micheljourniac@club-internet.fr

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5 - EN LIGNE :

- Inauguration du site des Cahiers du CEDREF
Les cahiers du CEDREF sont une revue pluridisciplinaire annuelle publiée par le Centre d’enseignement, de documentation et de recherche pour les études féministes (CEDREF) de l’Université Paris Diderot. Elle se propose de rendre compte des travaux menés dans le domaine des études féministes, avec une orientation particulière vers les nouvelles problématiques et les nouveaux objets scientifiques issus de la réflexion sur les femmes et les rapports de genre dans différentes disciplines et différents champs du savoir. Les cahiers du CEDREF rassemblent des articles, des actes de colloques, ainsi que des traductions de textes fondateurs. À ce titre, la traduction inédite du texte de Gayle Rubin, L’économie politique du sexe : transactions sur les femmes et systèmes de sexe/genre (1975), est d’ores et déjà en ligne (n° 7/1998) en texte intégral. La publication électronique des Cahiers du CEDREF est soumise à une barrière mobile de un an. À ce jour, cinq numéros sont consultables en texte intégral (numéros 4-5, 8-9, 10, 14 et 15) ; les autres numéros seront mis en ligne progressivement.
http://cedref.revues.org/

- Le Journal du CNRS a publié pour le 8 mars un supplément consacré au genre, intitulé "Le long chemin vers l’égalité". Vous le trouverez en ligne ici : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/

- Quelques résultats d’enquêtes :
. Emploi des femmes : une crise peut en cacher une autre. OFCE. Mars 2010. http://ses.ens-lsh.fr/1268080427362/0/fiche___actualite/&RH=SES
. Dix ans d’observation de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Rapport de l’ONPES. Février 2010. http://ses.ens-lsh.fr/1267959025363/0/fiche___actualite/&RH=SES
. Femmes et hommes en début de carrière. Les femmes commencent à tirer profit de leur réussite scolaire. Insee. Février 2010. http://ses.ens-lsh.fr/1267564039692/0/fiche___actualite/&RH=SES
. Santé et recours aux soins des femmes et des hommes. DREES. Février 2010. http://ses.ens-lsh.fr/1266578134451/0/fiche___actualite/&RH=SES

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6 - PUBLICATIONS :

- Jules Falquet, Helena Hirata, Danièle Kergoat, Brahim Labari, Nicky Le Feuvre, Fatou Sow (dir.), Le sexe de la mondialisation. Genre, classe, race et nouvelle division du travail, Presses de Sciences Po, 280 p., 24 euros. ISBN-10 2-7246-1145-4
Le genre est un organisateur central de la mondialisation néolibérale actuelle. Qu’il s’agisse de comprendre la division internationale du travail, les mobilités et les migrations, les guerres ou encore la transnationalisation des mouvements sociaux, le genre est, avec les rapports de classe et de race, une clé d’analyse indispensable.
En effet, les femmes constituent l’une des principales sources de profit pour le capitalisme global et, simultanément, l’un des groupes sociaux les plus actifs dans la conception et la mise en œuvre d’alternatives à cette mondialisation.
En réunissant des spécialistes internationaux sur des thématiques rarement abordées, comme le rôle des femmes du Sud et leurs mouvements, la militarisation ouverte et les guerres « de basse intensité », ou encore le travail non rémunéré des femmes, cet ouvrage renouvelle fondamentalement la critique des conséquences économiques, sociales, politiques, culturelles et idéologiques de la mondialisation.
Avec les contributions de Paola Bacchetta, Paula Banerjee, Lourdes Benería, Françoise Bloch, Francine Descarries, Uma Devi, Zillah Eisenstein, Diane Elson, Jules Falquet, Miriam Glucksmann, Jacqueline Heinen, Ruri Hito, Arlie R. Hochschild, Bruno Lautier, Lim Lin Lean, Adelina Miranda, Mirjana Morokvasic, Liane Mozère, Saskia Sassen, Fatou Sow, Fatiha Talahite, Viviene Taylor, Lise Widding Isaksen.
http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100339430

- Christine Planté (dir.), Femmes poètes du XIXe siècle. Une anthologie, Presses universitaires de Lyon, 2e éd. revue et augmentée, 376 p., 16 euros. ISBN10 : 2-7297-0823-5
Réédition corrigée et augmentée du recueil paru en 1998, Femmes poètes du XIXe siècle propose une anthologie de la production minorée mais aucunement indigente des femmes poètes françaises de ce temps. Plus nombreuses qu’on ne l’ imagine (occultées par la renommée moins confidentielle de Marceline Desbordes-Valmore, Renée Vivien ou Anna de Noailles), ces créatrices surent souvent retenir l’attention de leurs contemporains. Pour réparer une injustice mais surtout restaurer la juste dimension d’une « poésie féminine » dont les notices permettent de mesurer la diversité des écritures comme des engagements, le retour de cette somme épuisée s’imposait.
http://presses.univ-lyon2.fr/?q=node/68&id_product=832

- Véronique Blanchard, Jean-Jacques Yvorel, Régis Revenin (dir.), Les jeunes et la sexualité : initiations, interdits, identités (19e-21e siècle), Autrement, 25 euros. ISBN : 9782746713
Pour les adultes, la sexualité des jeunes est toujours une affaire de médecins, de psychologues (hygiène, prévention…), ou alors de policiers et de magistrats (répression des violences). Le regard d’universitaires (historiens, sociologues…) rend compte également d’autres réalités, suscite et déplace les débats, les problématiques, pour inspirer d’autres politiques publiques. Un panorama historique et contemporain exceptionnel des pratiques sexuelles des jeunes, et des représentations associées à la sexualité juvénile. Les violences sexuelles commises en groupe, les affaires de pédophilie largement médiatisées ici et là, les fréquents cas d’inceste (souvent tus), la prostitution des mineurs, le caractère problématique (en certains lieux) des relations entre filles et garçons, la difficulté d’assumer son homosexualité à l’adolescence… Voici quelques unes des préoccupations centrales dans la vie des jeunes, mais aussi pour leur famille et pour tous les adultes en charge de la jeunesse (juges, policiers, travailleurs sociaux…). Encore aujourd’hui, les sciences du psychisme ont le monopole de la parole sur la sexualité des jeunes. Leur regard est souvent normatif et prescriptif. Les sciences humaines et sociales regardent pourtant dans d’autres directions, indiquent d’autres pistes : pourquoi, par exemple, la pédophilie (le mot n’existe que depuis la fin du XIXe siècle), légalement reconnue en France en 1832, et peu réprimée jusqu’à une période récente, est aujourd’hui considérée comme le crime le plus abominable ? Qu’est-ce qui a changé dans la manière en Occident de concevoir l’enfant ? Pourquoi, dans d’autres aires culturelles, peut-on en toute légalité épouser une adolescente de onze ans ? De même, si les jeunes filles violées sont désormais considérées comme des victimes, elles ont longtemps été assimilées à des vicieuses aux attitudes provocantes. La perspective historique, les enjeux sociologiques, et les comparaisons à l’échelle internationale permettront de mieux appréhender et comprendre les identités, pratiques et représentations liées à la sexualité juvénile, en fonction aussi de rapports de pouvoir tels que l’âge, l’ethnie ou la race, la classe sociale, le genre, le sexe, l’orientation sexuelle, ou bien encore la religion... 35 auteurs (dont une dizaine à l’international) ont dépouillé des archives historiques ou enquêté sur la sexualité en France, en Italie, en Espagne, au Canada et aux Etats-Unis, mais aussi en Argentine, au Cameroun, en Iran, en Nouvelle-Zélande ou bien encore la Thaïlande
http://www.autrement.com/ouvrages.php?ouv=2746713666

- revue Nordiques, "Filles intrépides et garçons tendres", Numéro 21 - Hiver 2009-2010, Choiseul Editions, 22 euros.
Le numéro est consacré au Genre et à la culture enfantine, sous le titre "Filles intrépides et garçons tendres", qui fut aussi le titre d’un colloque organisé au cours de l’été 2009 dans le cadre de la présidence de l’Union européenne par la Suède, par l’Institut suédois du livre pour enfants et Livres au trésor.
L’objectif était de dresser l’état des lieux de l’égalité des genres dans la littérature pour enfants ainsi que dans les média en Suède et en France.
Sommaire :
> Présentation de "Filles intrépides et garçons tendres", Jan Hansson, Véronique Soulé, Maria Ridelberg-Lemoine
> Le mythe du sexe opposé, Ingemar Gens
> La recherche suédoise sur le genre et sur les filles, Eva Söderberg
> Genre et littérature jeunesse en France : éléments pour une synthèse, Sylvie Cromer
> Les stéréotypes, c’est bon pour les enfants ! Quelques malentendus à propos des enfants, des média et du genre, Margareta Rönnberg
> La narration féminine et masculine dans la littérature jeunesse suédoise, Jan Hansson
> Compte rendu des tables rondes, Anne-Sophie Rogé
> Rose, Rose, Rose, projet d’écriture dramatique expérimentale en trois langues
http://www.choiseul-editions.com/Num_Revues.php?idNum=184&pg_aff=0&artParPage=6

- Christine Bard, Ce que soulève la jupe. Identités, transgressions, résistances, Autrement, 17 euros. ISBN : 9782746714083
Une brève histoire de la jupe depuis les années 1960 par une historienne féministe. Du tailleur à la jupe punk, de la minijupe au kilt, séduire, provoquer ou se cacher, Christine Bard réfléchit à cet attribut controversé de la féminité, et à la revendication d’une nouvelle liberté pour les hommes. Alors que la jupe a longtemps été subie et vécue comme l’attribut d’une féminité imposée (puisque le pantalon était interdit aux femmes), elle a été reconquise, par les femmes, mais aussi par les hommes, homos ou hétérosexuels. Nouvel étendard de féminité pour les uns, instrument de libération pour d’autres. Les positions de Ni Putes ni soumises, l’initiative du Printemps de la jupe et du respect, le film, La Jupe, avec Isabelle Adjani, tous ces éléments révèlent des ambivalences radicales : la jupe est-elle forcément le signe de la soumission à l’ordre masculin ? Peut-elle aussi être un attribut de féminité reconquise ? Pour résister à la stigmatisation et au sexisme, pourquoi certaines filles choisissent-elles la jupe, quand d’autres préfèrent le pantalon, et d’autres encore le voile ? Et que dire de la jupe pour hommes, telle que la propose par exemple Jean-Paul Gautier ? Provocation pure et simple, ou désir d’égalité entre les sexes ? A l’évidence, la jupe et les questions vestimentaires sont au cœur des débats sur les identités de genre, pour une nouvelle génération : les enfants et petits-enfants de 68, garçons et filles, hétéro, homo ou transgenres. Ces mutations contemporaines complexes sont analysées dans un esprit alerte, drôle et rigoureux à la fois.
http://www.autrement.com/ouvrages.php?ouv=2746714083&PHPSESSID=ed22a73ce13211c37f4545a25ede684f

- Carol Mann, Femmes dans la guerre 1914-1945, Pygmalion, 384 p., 29,90 euros. ISBN : 978-2-7564-0289-5
Voici une histoire critique de la diversité des destins, rôles et comportements des femmes durant les deux derniers grands conflits mondiaux en Europe et aux États-Unis. Celles-ci y ont endossé tous les rôles pour le meilleur et pour le pire : militaires, espionnes, agents, munitionettes, résistantes, gardiennes de camps, mères de famille, infirmières dans des villes assiégées, bombardées ou occupées, de Londres à Leningrad, en passant par Paris et Berlin. Dans le même temps, la mode, la cuisine et la vie quotidienne ont dû être réinventées sous la pression des restrictions, faisant surgir des passions de façon souvent inattendue.
Jamais le rôle des femmes n’y a dupliqué celui des hommes. Car elles durent se battre simultanément sur deux fronts : en premier lieu, l’ennemi de la patrie, clairement identifié, mais aussi, à un niveau moindre, la machine de l’État qui exerça une surveillance accrue sur le corps féminin, en particulier dans l’Allemagne nazie. Les stratégies de refus, de négociation et de résistance qu’elles déployèrent à l’arrière des fronts ou dans les camps de la mort furent autant de tentatives pour affirmer une notion d’être civilisé à des époques caractérisées par une déshumanisation totale.
Enfin, pour la première fois en France, ce livre évoque le combat spécifique des femmes pendant la Shoah. Pour réussir cette synthèse magistrale, Carol Mann s’est appuyée sur des documents inexplorés jusqu’ici : chroniques et journaux de femmes dans le Paris de la Première Guerre mondiale et du Ghetto de Varsovie ainsi que la presse féminine de tous les pays en guerre.
http://editions.flammarion.com/

- Frédéric Chauvaud (dir.), La dynamique de la violence, Approches pluridisciplinaires, PU de Rennes, 244 p., 16 euros. ISBN : 978-2-7535-1019-7
Cet ouvrage propose une réflexion pluridisciplinaire sur la violence, suivant quatre entrées : décrire et catégoriser les faits, contextualiser et comprendre les actes. En confrontant les approches et en comparant les résultats empiriques de chaque discipline, il permet de nourrir la réflexion sur la violence, objet de recherche qui semble échapper à toute définition synthétique.
La partie sur les violences envers les femmes sur l’enquête ENVEFF, sa réception et les enquêtes plus récentes :
> Ludovic GAUSSOT : Décrire la violence : enjeux scientifiques et enjeux
politiques
> Dominique FOUGEYROLLAS-SCHWEBEL : Représentations de la violence.
Mesurer les violences envers les femmes
> Annie LÉCHENET et Maïtena CHALMETTE : Éléments pour conceptualiser
les violences conjugales faites aux femmes
> Patricia MERCADER, Annik HOUEL et Helga SOBOTA : Violences conjugales
et crimes dits passionnels : l’instruction, ou la recherche d’une vérité
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2289


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