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Annonces du RING - 1er octobre 2006


Date de mise en ligne : [01-10-2006]




[Annonces du RING]

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée... GG.]

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SOMMAIRE :
1. COLLOQUES :
- "Il y a un siècle : le vote de la première européenne", 27 et 28 octobre, Versailles et Paris
- “Les socialistes et le mariage”, 5 au 7 octobre, Paris (EHESS)
- Forum des Jeunes Mathématiciennes, 6-7 octobre, Paris
2. SEMINAIRES :
- "Genre et précarisation. Les nouvelles formes de travail en question", GTM, Paris
- "Mondialisation et réarticulation des systèmes de sexe, de “race” et de classe : débats féministes", CEDREF, Paris
- Conférence de Suparna Gooptu (Calcutta), 13 octobre, Paris
- "Regards croisés du christianisme et du bouddhisme sur l’homosexualité", 12 octobre, Atelier d’études LGBTQ (EFiGiES), Paris
- “Genre, féminismes et mobilisations collectives”, Groupe de recherche sur les féminismes, Paris
- “« Genre, race et nation : pour une épistémologie de la domination », 21 novembre, Paris
3. APPEL A CONTRIBUTION :
- avant le 1er décembre, "La dialectique de l’individuel et du collectif dans les rapports sociaux de sexe", Strasbourg
4. INTERNET :
- Le site du Mage
- Le site du réseau SOPHIA
5. PUBLICATIONS :
- Elsa Dorlin, "La matrice de la race. Généalogie sexuelle et coloniale de la nation française"
- Laure Murat, "La loi du genre. Une histoire culturelle du ‘troisième sexe’"
- Nicole Pellegrin (dir.), "Histoires d’historiennes"

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COLLOQUES :

- Colloque international
"Il y a un siècle : le vote de la première européenne"
Les 27 et 28 octobre 2006
A l’Université de Versailles- Saint-Quentin-en-Yvelines
Et à l’Institut finlandais à Paris
Organisé sous l’égide du Centre des Régulations Politiques
et du Laboratoire Suds d’Amériques
Conseil scientifique :
Xavier Crettiez, Armelle Le Bras-Chopard, Françoise Martin, Jacques Pothier, Eeva Raevaara, Irma Sulkunen
Un colloque international pour commémorer le centenaire du droit de vote de la première Européenne.
Il y a cent ans, la Finlande se dote d’un système parlementaire moderne qui, pour la première fois dans le monde, donne la jouissance des pleins droits politiques aux femmes.
C’est une occasion particulièrement significative pour examiner les différents « parcours à l’urne » des femmes en Europe. Une vingtaine de chercheurs, hommes et femmes, représentant dix pays européens, les Etats-Unis et le Canada analysent les avancées et les décalages dans la praxis politique, ainsi que les obstacles historiques, politiques et culturels dans la mise en place du suffrage réellement universel.
Contact :
Thierry Leterre thierry.leterre@admin.uvsq.fr
Taïna Tuhkunen Taina.Tuhkunen@sudam.uvsq.fr
Programme complet :
http://www.sudam.uvsq.fr/colloquevotefemme.htm

- "Socialisme et sexualité"
Du 5 au 7 octobre 2006, 105 boulevard Raspail (salle 7), en association avec le Laboratoire de Démographie historique, sixième session du séminaire international de recherche « Socialisme et sexualité » consacré au thème « Les socialistes et le mariage ». Tous les détails sur la site de l’Institut International d’Histoire Sociale (Amsterdam) à l’adresse : http://www.iisg.nl/~womhist/paris.html

- Dans le cadre du Forum des Jeunes Mathématiciennes
Mathématiques et Interactions
6-7 octobre 2006
Institut Henri Poincaré, Paris
11, rue Pierre et Marie Curie
75 231 Paris Cedex 05
Station : Luxembourg, RER B
2 interventions :
* vendredi 6 octobre à 17h15
"L’autoengendrement dans la science-fiction ou Frankenstein contre les robots"
Par Isabelle Collet chercheuse post-doctorale, INT d’Evry
* samedi 7 octobre à 10h30
"Femmes et hommes, filles et garcons dans les manuels de mathématiques. Un réseau international de recherche sur les representations sexuées"
Par S. Brugeilles, univ Lille 2
Le programme complet sur :
http://www.femmes-et-maths.fr/forum2006/

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SEMINAIRES :

- Séminaire GTM- Genre, Travail, Mobilités
CNRS Université Paris 10- Université Paris 8
"Genre et précarisation. Les nouvelles formes de travail en question"
Séminaire public 2006-2007
1re séance
lundi 09 octobre 2006
14 h 17 h
Liliana SEGNINI (Sociologue, Université de l’Etat de Campinas, Brésil
Coopération scientifique internationale CNRS- FAPESP) :
"Contributions à la sociologie à partir du travail des musiciens et des danseurs"
Discutante :
Hyacinthe Ravet (Université Paris 3 Sociologue Maître de conférence)
Lieu : Site Pouchet du CNRS 59-61 rue Pouchet 75017 Paris
Métro ligne 13 (Brochant ou Guy Môquet) Bus 66 (arrêt La Jonquière)

- Séminaire du CEDREF 2006-2007
"Mondialisation et réarticulation des systèmes de sexe,
de “race” et de classe : débats féministes"
Responsables : Jules Falquet et Dominique Fougeyrollas
Les deuxième et troisième jeudi du mois, de 17h 15 à 19h 15
Université Paris 7-Denis-Diderot
Campus Javelot (Immeuble Montréal, face à l’université de Tolbiac)
Salle 113 ou 130 (Couloir de Sciences Sociales, 1er étage)
Pour la deuxième année consécutive, le CEDREF place au centre de ses réflexions la question de la (ré)articulation des différents systèmes d’oppression, en particulier de sexe, de classe et de “race”, dans le monde contemporain marqué par la globalisation néolibérale. En effet, la ré-organisation de ces différents systèmes est au coeur de la recomposition politique, économique et sociale qui s’opère aujourd’hui en France comme dans le reste du monde. Il est urgent de questionner la force et la persistance de la naturalisation des catégories de sexe, de classe et de “race”.
Nous proposerons des interventions issues de différentes disciplines (histoire, sociologie, anthropologie, démographie), provenant de et portant sur diverses régions du monde (Colombie, Antilles, France métropolitaine, Afghanistan), avec une attention particulière aux conséquences de l’histoire de la France comme puissance coloniale. Nous accorderons une large place aux travaux de jeunes chercheures et à des réflexions liées à l’engagement associatif et militant.
Comment y parvenir : métro Tolbiac, en face de la fac de Tolbiac, prendre les escaliers mécaniques qui amènent sur la Dalle des Olympiades, prendre à gauche du Franprix, entrer dans l’immeuble (un triangle bleu indique Paris 7), traverser le R d C en cherchant les escaliers et ascenseurs (au fond) et monter au 1er étage
Calendrier :
. 12 octobre :
* Jules Falquet (Sociologue, Maîtresse de conférences à Paris 7, CEDREF-CSPRP) “Présentation du séminaire : quelques questions sur l’imbrication des systèmes de sexe, classe et “race” dans le cadre de la mondialisation”
* Danièle Kergoat (Sociologue, Directrice de recherche, CNRS, GTM) “Le dynamisme des rapports sociaux (genre, classe, “race”)”
. 26 octobre :
* Christine Delphy (Sociologue, Directrice de recherche CNRS au Triangle (ENLSH), co-fondatrice et co-rédactrice responsable de la revue Nouvelles Questions Féministes) « Antisexisme et antiracisme sont-ils contradictoires ? Le cas de l’affaire du foulard en France »
* Ghaïss Jasser (Docteure Es-Lettres en Littérature française, Membre du Comité de rédaction de NQF) “Voile qui dévoile, intégrisme, racisme et sexisme”
. 9 novembre :
* Adriana Maya (Historienne, Professeure associée à l’Université de los Andes (Colombie), Groupe d’études afro-colombiennes, coloniales et contemporaines) “Racisme, école et conflit en Colombie”
* Catherine Quiminal (Sociologue, Professeure à Paris 7, URMIS) “Du contrôle colonial des femmes : unions, polygamie, sexualité”
. 23 novembre :
* Juliette Sméralda (Sociologue, Chargée de cours, Université Marc Bloch- Strasbourg, Laboratoire Cultures et sociétés en Europe) "Race, classe, genre dans les postcolonies françaises. Essai de comparaison avec la situation hexagonale"
* Francoise Vergès (Reader, Center for Cultural Studies, Goldsmiths College) "Le spectre de l’esclavage dans la République francaise"
. Vendredi 8 décembre : séance exceptionnelle (horaire à préciser) :
* Nira Yuval Davis “Intersected belonging/s. A situated analysis of citizenship and belonging” (Appartenances intersécantes : une analyse située de la citoyenneté et de l’appartenance)
(la conférence sera prononcée en anglais et traduite en français)
Nira Yuval-Davis est Professeure en Gender, Sexualities and Ethnic Studies à l’Université d’East London. Elle a présidé le Comité de recherche “Racisme, nationalisme et relations ethniques” de l’Association internationale de sociologie et est l’une des fondatrices de Femmes contre les fondamentalismes et du réseau de recherche Femmes dans des zones de conflits militaires.
Elle a écrit de nombreux ouvrages sur les aspects théoriques et empiriques du nationalisme, du racsime, du fondamentalisme, de la citoyenneté et des rapports de genre en Grande Bretagne et en Europe, en Israël et dans d’autres sociétés de colonisation (settlers societies).
. 14 décembre :
* Arlette Gautier (Maîtresse de conférences en démographie, Département de sociologie, Université de Paris X-Nanterre) "Les politiques reproductives françaises aux Antilles. Une critique des théories de Françoise Héritier"
* Mara Viveros (Anthropologue, Professeure à l’Université Nationale de Colombie, département d’anthropologie et Ecole d’Etudes de genre) “Discrimination, intervention sociale et subjectivité : une lecture en termes de genre et de “race”
. 8 février :
* Fatima Ait Ben Lmadani et Simona Tersigni (Sociologues, URMIS, Paris 7) : « Honneur, estime sociale : regards complémentaires sur l’articulation des rapports sociaux de "race", classe et genre. Le cas des femmes d’ascendance nord-africaine en France »
. 8 mars : le séminaire est suspendu afin que les personnes qui le désirent puissent célébrer la Journée internationale des femmes dans la rue
. 22 mars : le séminaire est suspendu afin que les personnes qui le désirent puissent participer au Colloque international “Le genre au coeur de la mondialisation” organisé par le CEDREF-GTM-Equipe Simone Sagesse-CRCEMC
. 26 avril :
* Carol Mann (Sociologue, Enseignante à la Parsons School of Design, CEDREF) “Une modernité rétrograde : les femmes afghanes face à l’islamisme”
* Nasima Moujoud (Doctorante en anthropologie-EHESS) “Du “regard éloigné” au “traitement asymétrique” : choix méthodologiques et essentialisation des appartenances. L’occultation des rapports de pouvoirs”
. 10 mai :
* Emmanuelle Lada (Sociologue, post doc, GTM) et Dolores Pourette (Anthropologue, ATER à Paris 5, Laboratoire d’anthropologie sociale)
"Trajectoires dans la précarité : mondes du travail, santé et sexualité à l’épreuve des rapports sociaux de sexe, de classe et de race"
. 24 mai :
Les Furieuses Fallopes (groupe de féministes radicales non-mixte) “L’imbrication des systèmes de sexe, classe, race et sexualité et les luttes actuelles”

- Dans le cadre du cours sociologie politique du M1
de Sonia Dayan-Herzbrun
Conférence de Suparna Gooptu
Directrice du département
d’histoire de l’université de Calcutta
sur
« La transformation de la vie des femmes dans l’Inde coloniale : Cornelia SORABJI (1866-1954) la première avocate indienne »
vendredi 13 octobre à 14 heures salle 14
Université Paris 7 - Denis Diderot.
105 rue Tolbiac Dalle des Olympiades 75013 Paris
La conférence sera donnée en anglais

- Séminaire de l’atelier d’études LGBTQ (EFiGiES), consacrée aux religions.
8e séance : jeudi 12 octobre 2006, à partir de 18h30.
Conférence-débat : "Regards croisés du christianisme et du bouddhisme sur l’homosexualité", avec Olivier CHAMPION, Bruno JAEGER, Fabrice MIDAL et Jean VILBAS.
. Olivier CHAMPION, diplômé de Science-Po Paris et titulaire de maîtrises en philosophie et théologie aux Facultés Jésuite de Paris (Centre Sèvres), est membre du séminaire "Actualité sexuelle" à l’ENS-EHESS.
. Bruno JAEGER est l’auteur d’un mémoire de master sur le genre et les sexualités dans le bouddhisme, et prépare un DULCO de tibétain à l’INALCO. Il coordonne la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie en France (IDAHO).
. Fabrice MIDAL est docteur en philosophie et chargé de cours à l’université Paris VIII. Il enseigne la méditation, et vient de publier : Jésus Bouddha, quelle rencontre possible ? Un échange avec Dennis Gira, chez Bayard Centurion.
. Jean VILBAS prépare une thèse de doctorat sur les communautés chrétiennes inclusives à l’Université Marc Bloch de Strasbourg (Faculté de Théologie Protestante).
La conférence-débat aura lieu dans la salle des mariages de la mairie du 2e arrondissement de Paris, 8 rue de la Banque, métro "Bourse", de 18h30 à 20h30 environ.
ENTREE LIBRE.
Contact : Régis REVENIN, doctorant en histoire contemporaine, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne : regisrevenin@noos.fr

- Genre, féminismes et mobilisations collectives
(2006-2007)
Laure Bereni (ETT-CMH), Magali Della Sudda (ETT-CMH),
Liane Henneron (CEMS-EHESS), Alban Jacquemart (CEMS-EHESS),
Anne Revillard (GAPP-ENS Cachan)
Séminaire mensuel de l’EHESS
Vendredi, 10h00-12h30
* 1ère séance : vendredi 6 octobre 2006
(Campus "Jourdan" de l’ENS Paris, salle E102)
- Introduction générale
- Laure Bereni (ETT-CMH) :
« Du ‘mouvement des femmes’ à ‘l’espace de la cause des femmes’.
Définitions analytiques »
* Vendredi 10 novembre 2006
Exposé de Karen OFFEN (Stanford University) sur le féminisme « de la première vague » en France.
Descriptif du séminaire :
Depuis janvier 2004, le séminaire étudie les mouvements des femmes en croisant les perspectives de l’histoire et de la sociologie. Au cours de l’année 2006-2007, on poursuivra les réflexions engagées sur les frontières du mouvement des femmes – entre féminisme et militantisme féminin, d’une part, entre le mouvement des femmes et les mouvements politiques et sociaux qui lui sont contemporains, d’autre part –, en prêtant une attention particulière aux mobilisations féministes à l’intérieur de collectifs et organisations généralistes ou non spécialisés dans la défense de la cause des femmes (partis, mouvements sociaux, institutions…). Quelles sont les conditions d’émergence de telles mobilisations et les caractéristiques des acteur-rice-s qui les portent ? Comment ces revendications au nom de la cause des femmes s’articulent-elles avec l’horizon de lutte du collectif à l’intérieur duquel elles émergent, et avec celles du mouvement des femmes, perçu comme extérieur à ce collectif ? Comment, réciproquement, ces collectifs s’approprient-ils – ou non – l’appellation « féministe » ?
Le séminaire a lieu sur le Campus « Jourdan » de l’Ecole Normale Supérieure, 48 bd Jourdan, 75014 Paris (Métro Porte d’Orléans/RER Cité universitaire), salle E102 (sauf la séance du 10 novembre, salle 8). Il est ouvert aux étudiant-e-s du master ainsi qu’à toute personne intéressée.
Contact : Laure.Bereni@ens.fr
Equipe « Enquête Terrains Théories » (ETT-CMH)
&
Groupe de recherche sur les féminismes (dans le cadre de l’Association des Jeunes Chercheuses et Chercheurs en Etudes Féministes, sur le Genre et les Sexualités, EFiGiES).
(http://www.ehess.fr/ue/2006-2007/ue817.html)

- Séminaire CSU
2006-2007
« Comment étudier les idées ? (2) »
annimé par Catherine Achin, Bernard Pudal, Hervé Serry
Iresco
Salle 159
mardi 21 novembre 2006 :
· Elsa Dorlin (Mcf, Université de Paris 1), « Genre, race et nation : pour une épistémologie de la domination »
- discutante : Francine Muel-Dreyfus (Dir. Et. - CSE, EHESS – CNRS).

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APPEL A CONTRIUBUTIONS :

- Avant le 1er décembre 2006
L’Université Marc Bloch de Strasbourg
et le Réseau Thématique 24 ( HYPERLINK "http://www.afs-socio.fr/congres06-programme-rt24.htm" Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité) de l’Association Française de Sociologie
Lancent un appel à communications pour les deux journées d’études des
29 et 30 mars 2007
Université Marc Bloch de Strasbourg
(Palais Universitaire, Salle Fustel de Coulanges) :
"La dialectique de l’individuel et du collectif dans les rapports sociaux de sexe"
Le phénomène historique de l’individualisation croissante des sociétés modernes est étroitement lié aux aspirations à l’autonomie et aux processus d’émancipation. Les conditions de production sociale de l’individualisation et des processus d’émancipation, notamment les configurations et contextes sociaux de leur émergence, ont fait d’ailleurs l’objet de diverses lectures. Ce mouvement est du reste contrasté, puisqu’il a aussi sa face sombre : augmentation du nombre de personnes seules, solitude subie ou désocialisation, sans compter la persistance, voire depuis 25 ans, l’augmentation des inégalités économiques et sociales. Dans les sociétés contemporaines où, par exemple, l’offre de travail se raréfie, où le chômage est durable et massif, où le rapport au travail se transforme radicalement, ne doit-on pas dès lors réinterroger ces processus à la lumière des transformations des rapports sociaux, de classe, de sexe, de « race », de génération, etc. ? Autrement dit, n’y a t-il pas des conditions d’émancipation et d’individualisation différentes selon les conditions sociales d’existence, tout à la fois matérielle et symbolique ? Enfin, ne faut-il pas d’abord comprendre le processus d’individualisation, en partant non pas des individus eux-mêmes, mais bien des rapports sociaux multiples qui engendrent et produisent ce processus ?
Une sociologie trop unilatéralement centrée sur l’individu ne risque-t-elle pas de substantialiser l’objet même qu’elle cherche à interroger ? S’il s’agit bien de comprendre les stratégies par lesquelles les individus tentent de s’émanciper des contextes sociaux, encore faut-il prendre en compte la situation et la position des uns et des autres dans l’histoire. Car, si les individualités peuvent être décisives dans telle situation sociale ou telle action collective particulière, elles ne choisissent pas pour autant leur situation historique et les rapports sociaux dans et à travers lesquels elles existent. Comment ainsi rendre compte dialectiquement d’un processus d’individualisation dès lors que, à titre d’exemple, les postes les plus précaires sont occupés par les femmes et que ces dernières travaillent pour une part importante d’entre elles à temps partiel ? Quelles peuvent être dès lors les conditions même d’émergence d’un mouvement d’autonomisation et d’individualisation ? Dans quelle mesure un tel mouvement n’implique-t-il pas aussi de construire du collectif, de construire des identités collectives ? Par ailleurs, les actions collectives ne naissent-elle pas aussi d’aspirations et de revendications individuelles ? Les questions posées sont alors celle du passage du Je au Nous ou celle de la formation des divers types de collectifs qui émergent.
L’objet de cet appel à contribution vise précisément à questionner à nouveaux frais la thématique des rapports sociaux, des rapports sociaux de sexe en premier lieu, mais également d’autres rapports sociaux, ceux de classe, de génération, de « race » avec lesquels ils sont consubstantiellement intriqués. Il s’agira en somme d’interroger la question de l’individualisation à la lumière des différents rapports sociaux selon des configurations sociales hétérogènes. Trois champs d’investigation seront privilégiés (famille, activité professionnelle, mouvements sociaux) sans pour autant être exclusifs. Si les travaux empiriques seront bien sûr les bienvenus, des communications portant sur des aspects méthodologiques ou théoriques sont également attendues.
Les propositions de communication devront parvenir par e-mail accompagnées du titre de la communication, de vos nom, prénom, adresse institutionnelle complète (en format Word pour PC ; 2000 signes environ).
Elles devront parvenir avant le 1er décembre 2006, aux deux adresses suivantes :
Philippe Cardon cardon@ivry.inra.fr
Roland Pfefferkorn roland.pfefferkorn@umb.u-strasbg.fr

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INTERNET :

- Le site web du Mage (Groupement de recherche européen "Marché du travail et genre en Europe" - CNRS) a été mis à jour.
L’adresse : http://www.mage.cnrs.fr
Dorénavant vous pouvez accéder à tous les Documents de travail du Mage (actes des diverses journées d’études et colloques du Mage depuis 1999) et également aux Cahiers du Mage (de 1995 à 1997).

- L’association SOPHIA, réseau belge de coordination des études féministes a un nouveau site web :
http://www.sophia.be/index.php
Sophia mène un projet ’recensement des études féministes’ (en Belgique).
"Sophia réalise en ce moment le projet cadastre des études et des recherches en genre en Belgique depuis 10 ans. Ce projet est financé par l’institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes. Si vous souhaitez que votre recherche, votre cours ou votre publication soit répertoriée dans notre future base de donnée merci de remplir une fiche (http://www.sophia.be/fiches/) . En février 2007 ce projet terminé sera enfin visible sur ce site.”

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PUBLICATIONS :

- Elsa Dorlin, "La matrice de la race. Généalogie sexuelle et coloniale de la nation française", La Découverte.
Date de publication : 28/9/2006
Pages : 320 - Prix du livre : 27 Euros
Au XVIIe siècle, les discours médicaux affligent le corps des femmes de milles maux : suffocation, descente de la matrice, hystérie, fureur utérine. Le sain et le malsain fonctionnent alors comme des catégories de pouvoir, fabriquant l’inégalité entre sexes. Puis, au début du XVIIIe siècle, c’est le souci de la santé et la crainte du dépeuplement qui pousse les médecins à promouvoir le modèle d’une femme saine et maternelle, opposée aux figures d’une féminité ’dégénérée’ et qu’incarnera l’esclave africaine. Au croisement de la philosophie, des études sur le genre et de la science politique, Elsa Dorlin analyse comment les enjeux politiques sont articulés à la définition du genre et de la race. Dans cet ouvrage, elle donne à comprendre en quoi le modèle d’une figure féminine saine et maternelle a déterminé la conception de la race et du racisme à l’oeuvre lorsque la nation française s’engageait dans l’esclavage et la colonisation.

- Laure Murat, "La loi du genre. Une histoire culturelle du ‘troisième sexe’", Fayard, 2006.
Laure Murat est historienne de la littérature et des pratiques culturelles. Elle est l’auteure de plusieurs livres, dont La Maison du docteur Blanche (Lattès, 2001, Goncourt de la biographie) et Passage de l’Odéon (Fayard, 2003). Elle vient d’être nommée professeure au département d’études françaises et francophones de l’Université de California – Los Angeles (UCLA).
Homme ou femme. Existe-t-il seulement un espace viable entre ou hors ces deux catégories ? Une invention théorique et poétique a tenté de fournir, au cours de l’histoire, une réponse à cette question : le ‘troisième sexe’, celui qui défierait la loi du genre. L’expression désigne, à partir du XIXe siècle, les figures considérées comme ‘déplacées’ par rapport aux canons de la virilité et de la féminité : les « tantinettes » traquées par la police dans le Paris de Balzac, les saphistes de roman et les invertis étudiés par la psychiatrie, les « fastueux travestis » des bals populaires, les féministes tendance garçonnes et les premiers transsexuels des années 1930.
Derrière toutes ces figures dissidentes, l’idée d’un ‘troisième sexe’ provoque, dérange et renvoie la société à cette énigme inépuisable : que signifie vraiment être une ‘femme’ ou un ‘homme’ ?
Exploitant des archives inédites de la police, des textes méconnus de la sexologie ou de la littérature, Laure Murat a élaboré ici une analyse inattendue et passionnante, éclairant d’un jour nouveau l’archéologie des discours sur les questions de genre, que notre époque ne cesse d’interroger.

- "Histoires d’historiennes"
Études réunies par Nicole Pellegrin
Saint-Étienne, PUSE, coll. « l’école du genre », série Nouvelles recherches n°1, 2006 - 20 euros
La participation des femmes au développement des disciplines historiques reste en France un sujet largement ignoré. Pourtant, genre littéraire configuré (comme les autres) par l’inégale répartition des activités entre les deux sexes, l’Histoire au féminin a une histoire longue. Elle est ici relue à travers des portraits individuels ou collectifs d’historiennes, ainsi que l’analyse de quelques-uns de leurs thèmes favoris.
Ce recueil révèle, aux côtés de personnalités éclatantes comme Christine de Pizan au XVe siècle, l’existence de figures moins connues mais tout aussi importantes : chroniqueuses monastiques, pédagogues laïques, mémorialistes, nouvellistes, romancières, journalistes, faiseuses de dictionnaires, traductrices, dénicheuses de documents, biographes, etc. L’arrivée récente des professionnelles à diplômes (chartistes, universitaires et chercheuses), les difficultés qu’elles continuent souvent à rencontrer pour mener à bien projets et carrières, leurs domaines de prédilection, soulignent que la proto-histoire des historiennes a bien des prolongements contemporains… Axées sur une historiographie principalement française, les études réunies ici ne négligent pas l’approche comparatiste. Elles sont l’œuvre d’auteur-e-s venant d’horizons, géographiques, générationnels et disciplinaires variés, dont la célèbre historienne américaine, Natalie Z. Davis.
Infos :
http://portail.univ-st-etienne.fr/12736771/0/fiche___pagelibre/


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93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

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