[Annonces du RING]
// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\
[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]
=================
SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
"Workshop : Gender Meets Sociology", 9 septembre, Genève
2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 15 septembre, "Féminisme(s) e(s)t politique(s)", Efigies, Paris
Avant le 15 septembre, "L’assignation de genre dans les médias", Rennes 1
Avant le 30 septembre, "Frontières identitaire et représentation de l’altérité. Inégalités, mobilités, reconnaissance", EHESS
Avant le 17 juillet, "Beyond the ’patriarchal family’ : Forms of uxori /matrilocality and matrifocality in Islamic Societies. Past and Present", Université de Bambert (Allemagne)
Avant le 1er août, "Lesbians, sexuality and Islam", The Journal of Lesbian Studies
Avant le 11 août, "Feminist Philosophy and the Inaugural Event on *Bias*", Université Humbolt (Allemagne)
Avant le 15 août, "New debates on gender, migration and development : linking production and reproduction chains in contemporary mobility", Universidade Da Coruna (Espagne)
Avant le 1er décembre, "Feminist Approaches to Bioethics", Rotterdam (Pays-Bas)
3 - THESES :
Béatrice de Gasquet, "Genre, rituel et politiques de l’identité juive. Dispositifs de socialisation dans des synagogues non orthodoxes en France"
Milena Jaksic, "De la victime-idéale à la victime-coupable. Traite des êtres humains et sociologie des politiques de la pitié"
Mérabha Benchikh, "Devenir femme politique. La socialisation et la professionnalisation politiques des femmes à l’aune de la domination masculine"
4 - PRIX MNÉMOSYNE :
Le prix Mnémosyne 2011
5 - EN LIGNE :
Actes du congrès "Le féminisme face au défi du multiculturalisme", Rabat (Maroc), 2008
Ludivine Bantigny, Christine Bard et Claire Blandin (coord.), "L’expertise face aux enjeux biopolitiques. Genre, jeunes, sexualité"
L’Espace Politique, revue en ligne de géographie politique et de géopolitique, "(Géo)politique du sexe"
Champ pénal, Nouvelle revue internationale de criminologie, "Le contrôle social des femmes violentes"
Population & sociétés, "Immigrées et filles d’immigrés : le recul des mariages forcés"
6 - PUBLICATIONS :
Hélène Charron, La sociologie entre nature et culture. 1896-1914. Genre et évolution sociale dans L’Année sociologique
Sandra Boehringer, Violaine Sebillotte Cuchet, Hommes et femmes dans l’Antiquité grecque et romaine. Le genre : méthode et documents
Sociologie de l’Art, "Les pratiques artistiques au prisme des stéréotypes de genre"
Jean-Philippe Beaulieu, Andrea Oberhuber (dir.), Les femmes et le travestissement textuel (1500-1940)
Milquet Sophie et Frédéric Madeleine (coord.), Femmes en guerres
Anne Emmanuelle Berger and Marta Segarra (dir.), Demenageries.Thinking (of) Animals after Derrida
Danielle Bajomée, Juliette Dor (Ed.), Annie Ernaux. Se perdre dans l’écriture de soi
Françoise Guégot, L’égalité professionnelle hommes-femmes dans la fonction publique
====
1 - COLLOQUE :
"Workshop : Gender Meets Sociology"
Institute for Gender Studies of the University of Geneva
vendredi 9 septembre à Genève dans le cadre de la 10ème conférence de l’European Sociological Association (ESA) et de la session finale de l’Ecole doctorale romande en Etudes Genre.
Programme :
10h30 – 12h30, Room U159 Dufour
Judy Wajcman
Digital Technologies, Power and Culture : How Technological Forms Embody, Generate and Contest Gender Inequalities.
15h15 – 17h00, Room R380 UniMail
ESA “Meet the authors” Session : Around the Collective Book “Sous les sciences sociales, le genre”
Luc Boltanski with Fatiha Talahite
Bruno Latour with Delphine Gardey
Gender Meets Sociology : reconsidering sociological theories and empirical production in sociology from a gendered and feminist perspective.
Infos :
http://www.unige.ch/etudes-genre/workshop.html
====
2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 15 septembre
"Féminisme(s) e(s)t politique(s)"
Journée d’études – janvier 2012
Organisée par l’association EFiGiES (association de jeunes chercheur·e·s en études féministes, genre et sexualités, http://www.efigies.org), cette journée d’étude se tiendra en janvier 2012 à Paris à l’EHESS. Elle propose de donner la parole à de jeunes chercheur·e·s (étudiant·e·s en masters, doctorant·e·s, post-doctorant·e·s) et à des militant·e·s pour esquisser un aperçu des recherches et des interrogations actuelles sur la question des articulations, évidentes et paradoxales, entre féminisme(s) et politique(s).
Ces dernières années, en particulier l’année 2010, ont été riches en événements ayant mis au jour les tensions entre féminisme(s) et politique(s). Cette journée d’études sera l’occasion de les présenter et de les mettre en débat dans des perspectives interdisciplinaires et internationales, scientifiques et/ou militantes.
Historiquement, la naissance du féminisme en tant que mouvement coïncide avec les bouleversements politiques et sociaux de la fin du 18e siècle : la nature politique du féminisme apparaît ainsi comme une évidence ; son rôle, son impact, et sa vocation sociopolitiques semblent indiscutables. Pourtant, les termes politiques mêmes de son émergence ont été pointés du doigt, ses modalités sociopolitiques font débat, et le sujet du féminisme s’est trouvé ébranlé par les mutations géopolitiques contemporaines. Uni, pluriel, fragmenté, mutant : il s’agira de penser les rencontres, imbrications et tensions entre féminisme(s) et politique(s) ; leurs définitions mutuelles, la matérialisation de leurs rapports dans les sujets et l’espace social, les enjeux individuels et collectifs de leur mutation.
La journée d’études se déclinera autour de trois axes :
Les divergences, les continuités et les mutations du féminisme.
Les 40 ans du MLF en 2010 ont été l’occasion de revenir sur les évolutions et les trajectoires du féminisme jusqu’à aujourd’hui. Si cela a permis de mettre en lumière l’importance et l’influence de ces mouvements, tant dans les sphères institutionnelles et académiques, que dans la société, cette commémoration a également été l’occasion de réaliser que les jeunes générations féministes entretiennent des rapports ambivalents, voire conflictuels avec les générations précédentes. Ainsi, certaines féministes dites « de la deuxième vague » refusent de voir dans les mouvements actuels l’héritage de leurs propres combats, quand certaines féministes de la « quatrième génération » semblent ignorer l’histoire de leur mouvement et tout reprendre du début (cf. l’entretien entre des membres d’Osez le féminisme et Françoise Picq, dans le documentaire Encore elles !). Si l’on parle depuis un certain temps déjà de « troisième vague » du féminisme, dans quelle mesure est-ce une question de « génération » ? Ou pour le dire autrement, vagues du féminisme et générations de féministes sont-elles équivalentes ? Comment comprendre plus spécifiquement les nœuds de tension à
l’œuvre entre les mouvements dits queer, post-féministes etc. et les féminismes desquels ils découlent et se démarquent ?
L’analyse des unions mais aussi des tensions, voire des divergences entre les différents courants du féminisme, devront tenir compte ou se poser la question des continuités, des mutations et des oublis de l’histoire, tout comme des utopies et des espoirs d’avenir. Il sera aussi possible de s’interroger sur les capacités à se renforcer mutuellement ou au contraire à s’affaiblir dont témoignent les théories et agendas des mouvements féministes. Comment le féminisme peut-il concevoir pluralité et unité ?
Il ne s’agit pas de dresser un bilan, mais de mettre en évidence les postulats politiques du féminisme, leur historicité, leur mise à l’épreuve par les évènements sociaux et politiques. A cette occasion, la réflexion pourra aussi porter sur les rapports entre théorie et militance, sur les liens entre actualité politique et actualité académique. Quel rôle a pu jouer et joue encore la visibilité et l’institutionnalisation des études féministes et des études de genre, dans ces rapports à la militance et à l’actualité politiques ? Dans quelle mesure les mouvements militants participent-ils de la vie théorique du féminisme, et inversement ?
Mouvements féministes, partis et courants politiques.
Si les groupes féministes n’ont pas donné naissance en France à un parti politique particulier, certaines de leurs revendications se sont vues reprises et mises en œuvre par d’autres déjà en exercice. On s’intéressera alors aux apports féministes dont les politiques se sont accaparés, comme à ceux qu’ils n’ont pas voulu entendre, et si les usages qu’ils en ont fait ont été à la hauteur des attentes originelles. On pourra alors s’intéresser à l’utilisation des féminismes dans les choix d’alliances entre partis politiques ou dans une gestion stratégique de l’agenda politique (« La lutte contre les violences faites aux femmes : grande cause nationale 2010 »). En ce sens, on pourra également interroger la légitimité de se référer au genre ou au fait d’être femme politique sans revendiquer une posture féministe (ou seulement a posteriori), voire s’en distinguer.
Certaines relations qu’entretiennent les associations féministes avec les partis politiques sont de notoriété publique, Ni Putes Ni Soumises et l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) ou Osez le féminisme et le Parti Socialiste (PS). Dans quelle mesure, à l’aube de l’élection présidentielle de 2012, peut-on voir s’esquisser un féminisme d’État ? On pourra s’intéresser à l’histoire de ces relations, et notamment aux oscillations entre apaisements et tumultes, qu’elles ont connues, soit aux points de tension relatifs aux problématiques consubstantielles au genre (race, classe, nationalité, sexualité), ou finalement sur les négociations entre offres et demandes politiques dans lesquelles s’engagent nécessairement ces deux acteurs. De façon plus générale, nous nous intéresserons à l’influence du lobby ou militantisme féministe dans la sphère politique.
Finalement, les féminismes créant des liens avec d’autres courants politiques tels que le marxisme, l’anarchisme, l’écologie voire la droite conservatrice, ces relations pourront interroger la définition d’être féministe à l’aune d’une posture politique intersectionnelle, voire la légitimité des un·e·s et des autres à se dire tel·le·s.
L’engagement féministe dans les pratiques quotidiennes et les « pratiques de soi ».
Depuis les mouvements féministes des années 1970, penser que « le personnel est politique », c’est réinterroger la naturalisation des femmes à la sphère privée en dénonçant, par ce précepte, les rapports de pouvoir, de domination, d’oppression, inhérents à toutes les sphères de la société, dont celle du privé. Cette contestation remarquable dans l’histoire des idées a permis de repenser les rapports
sociaux et plus spécifiquement les rapports de genres, au-delà de la frontière entre le privé et le politique.
Par cette remise en cause de cette frontière, c’est le rapport entre l’individu·e et le collectif qui se voit interrogé. C’est pourquoi, dans cet axe, nous aimerions questionner les pratiques quotidiennes et les « pratiques de soi » « féministes », examiner les alternatives individuelles et collectives à l’ordre social nées de cette contestation du « privé est politique ». De quelles manières l’engagement féministe cherche-t-il aujourd’hui à subvertir le partage des rôles sociaux ? Ou comment l’engagement féministe ébranle-il les catégories instituées de genre ?
Oppositions à un ordre, expérimentations, résistances, utopies, les alternatives ont le mérite d’ouvrir des brèches dans la normativité sociale et politique et en même temps, si elles entendent s’affranchir de l’ordre existant et si elles sont porteuses d’innovation, en laissant entrevoir les lignes d’un nouvel ordre, d’une autre logique, elles ne peuvent qu’être porteuses d’un ordre latent, nécessaire à sa propre cohésion sociale.
Ici, peuvent être interrogés : les modes d’organisation de la vie privée selon des idéaux féministes à travers, par exemple, les nouvelles formes alternatives de partenariat sentimental (polyamour, non cohabitation des partenaires), de parentalité (homoparentalié, pluriparentalité) jusqu’aux formes actuelles du « vivre-ensemble » (non-mixité, non-mixité choisie). Jusqu’où le politique, et ici l’engagement féministe, peuvent-ils réorganiser la sphère privée et la sphère intime ? Quelle peut être la marge de manœuvre des individu·e·s dans les processus de subversion sociale, à l’échelle des pratiques quotidiennes, des « pratiques de soi » ? Les critiques féministes ont-elles permis l’émergence de nouvelles formes créatives et de nouvelles formes artistiques de résistances ?
En suivant ces trois axes, on tentera de déterminer dans quelle mesure les regards portés par la jeune génération de chercheur·e·s et de militant·e·s sur les rapports entre féminisme(s) et politique(s) contribuent, entre autres, à reconfigurer la pensée féministe et l’action publique et individuelle. S’inscrivant au croisement de la recherche et du militantisme, cette journée se veut également pluridisciplinaire : sont attendues des contributions dans l’ensemble des sciences humaines et sociales (philosophie, sociologie, histoire des idées, sciences politiques, anthropologie...)
Les propositions de communication (1 page maximum, bibliographie non comprise, format .rtf ou .doc) doivent être adressées au plus tard le 15 septembre 2011 à : efigiesje2012@gmail.com Merci de mentionner, dans le document joint, vos nom, prénom, statut, institution ou non de rattachement et rappeler votre adresse électronique.
Les réponses d’acceptation ou de refus seront envoyées à la mi-octobre 2011. Les versions définitives des communications devront être rendues avant le 31 décembre 2011.
Avant le 15 septembre
"L’assignation de genre dans les médias"
Colloque
Université Rennes 1
14-16 mars 2012
Organisatrices :
Sandy Montañola, MCF, IUT Lannion, CRAPE (Université Rennes 1)
Aurélie Olivesi, ATER, Université Montpellier 3, LERASS (Université Toulouse 3)
Béatrice Damian-Gaillard, MCF, IUT Lannion, CRAPE (Université Rennes 1)
Présentation :
Le 19 août 2009, la sprinteuse sud-africaine Caster Semenya est devenue championne du monde du 800m à Berlin, réalisant la meilleure performance mondiale de l’année. Sa victoire a déclenché une polémique suscitée non seulement par ses résultats, mais également par son allure et son style de course, tous jugés très masculins. Après des tests de féminité qui révèleront l’intersexualité de l’athlète, l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme) authentifiera son identité féminine en autorisant son retour à la compétition le 6 juillet 2010. Le cas de cette sprinteuse est intéressant en ce qu’il met en lumière la difficulté à définir ce qu’est une femme, y compris dans sa dimension biologique. De plus, la médiatisation de cette polémique a inscrit la question de l’ambiguïté de genre au cœur de pratiques sociales et professionnelles dans lesquelles cette problématique n’est jamais soulevée.
Abordée conjointement d’un point de vue théorique et militant, la question du genre (au sens de gender, le sexe en tant qu’il est socialement construit) connaît un essor de plus en plus large, qui a entraîné les sphères légale, sportive ou sociale à renouveler ou préciser la définition de la féminité, de la masculinité, voire de leur pluralité, de leurs distinctions et de leurs rapports. Toutefois, l’étude du discours médiatique portant sur les rapports sociaux de sexe montre une résistance à remettre en cause une définition « traditionnelle » de la différence entre un homme et une femme. En effet, la polyphonie propre au discours médiatique (qui a pour locuteurs aussi bien des journalistes, des experts, des profanes, des hommes ou des femmes) révèle à la fois les réticences de certains acteurs sociaux à sortir du cadre des définitions de genre traditionnelles et la routine des pratiques médiatiques qui rendent difficile l’émergence de définitions renouvelées.
Cette difficulté est particulièrement manifeste dans la représentation des personnes contrevenant aux identités sexuelles fermement définies, ou aux rôles de genres traditionnels. Dans la mesure où la représentation médiatique des hommes et des femmes s’ancre sur des stéréotypes de genre ne correspondant ni aux pratiques sociales, ni aux définitions scientifiques et juridiques qui leur sont concomitantes, on peut parler d’une assignation de genre. C’est à travers les cas pouvant être considérés comme inhabituels, ambigus ou marginaux, que nous pourrons analyser dans quelle mesure la représentation des hommes et des femmes dans les médias relève d’une assignation de genre, qui parvient difficilement à rendre compte des situations contrevenant aux identités sexuelles fermement définies ou aux rôles de genre traditionnels, renvoyant ces cas à leur marginalité – que celle-ci soit valorisée ou, au contraire, dévaluée.
Si cette assignation de genre semble émerger de la polyphonie médiatique, il convient toutefois de s’interroger sur les décalages entre les différents médias, et entre les différents locuteurs de chaque média : le sexe et le genre sont-ils présentés de manière identique dans la presse généraliste, la presse sportive ou la presse féminine ? Tous les locuteurs des médias définissent-ils de la même manière ce qu’est un homme ou une femme ? Ces distinctions sont-elle également valides dans le cas de la représentation médiatique des personnes ne remplissant pas un rôle de genre traditionnel ou ayant une identité sexuelle indéfinie ? La même personne fait-elle le même usage de son genre en fonction du média dans lequel elle s’exprime ? Quel rôle joue le corps dans ces définitions médiatiques du genre ? Quel est le lien entre l’assignation de genre et l’expression de normes corporelles ? Quel(s) corps normé(s) trouve-t-on dans les médias ? Inversement, nous nous intéresserons à la manière dont on peut trouver un dépassement de ces assignations de genre dans les médias.
Nous ne souhaitons privilégier aucun type de média ni aucun type de programme ou de genre journalistique en particulier (information, publicité, fiction, aussi bien dans la presse écrite, qu’à la télévision, la radio ou sur Internet). De la même manière, les terrains d’observation les plus variés seront les bienvenus, qu’il s’agisse du sport, de la politique, de l’économie ou du spectacle - dans cette perspective, le comité scientifique regroupe des chercheur-e-s travaillant dans les champs disciplinaires de la biologie, des STAPS, des SIC ou encore des sciences politiques.
Notre réflexion s’articulera autour de trois axes principaux.
Axe n°1 : Médias et identités de genre indéfinies
Le premier axe s’attache aux problématiques soulevées par la représentation médiatique des personnes qui contreviennent aux identités sexuelles facilement définissables, comme les personnes intersexuées ou transgenre. Notre questionnement portera notamment sur la figure de Caster Semenya, championne du monde d’athlétisme en 2009 : en quoi la représentation médiatique de cette athlète reflète-t-elle un figement des stéréotypes de genre ? La représentation du genre indéfini est-elle différente en fonction du type de média ou du locuteur ? Comment cette représentation s’inscrit-elle dans la polyphonie du discours médiatique ? L’identité sexuelle de ces personnes est-elle normalisée ou marginalisée dans les médias ?
Axe n°2 : Le genre du corps dans les médias
Le deuxième axe de notre réflexion se donne pour objet la manière dont le genre s’appréhende de manière différente en fonction du type de média, avec pour point d’ancrage le corps. Ce dernier, notion pivot entre sexe et genre, soulève de nombreuses questions de recherche. L’assignation de genre dans les médias passe notamment par l’évocation du corps des hommes et des femmes - de l’expression de la déviance par rapport à une norme corporelle à l’investissement stratégique et symbolique du corps par les personnes représentées (hommes et femmes politiques, comiques). On s’interrogera notamment sur la différence en fonction des médias : la même personne donne-t-elle une importance et une définition différentes à son genre en fonction du média dans lequel elle s’exprime ?
Axe n°3 : Médias et rôles de genre « inhabituels »
On s’intéressera, dans un troisième axe, à la représentation médiatique des personnes (hommes et femmes) n’occupant pas leur place de genre traditionnelle : femmes dirigeantes, ou exerçant des fonctions traditionnellement masculines, hommes de ménage, princes consorts, « first gentlemen »… L’émergence de femmes dans des positions de pouvoir rend de plus en plus fréquentes les questions sur la place de leur compagnon. Inversement, les difficultés économiques amènent de plus en plus d’hommes à exercer des fonctions subalternes traditionnellement exercées par des femmes ou à se voir privés de travail, élément traditionnellement constitutif de l’identité masculine. Il s’agit d’examiner dans quelle mesure les médias parviennent ou non à rendre compte de ces positionnements inhabituels. Sont-ils soulignés ou occultés ? Valorisés ou dévalués ?
Informations pratiques :
Les propositions de communications doivent être envoyées à l’adresse mail suivante : assignation.genre@gmail.com avant le 15 septembre 2011 (date limite).
La proposition devra comporter : Nom, prénom, coordonnées, université et laboratoire de rattachement, le titre de la communication ainsi qu’un résumé (maximum 600 mots).
La proposition doit être rédigée en Times New Roman, taille 12, interlignage double. Le document aura pour titre le nom de l’auteur. Réponse aux auteurs le 1er décembre 2011.
Elles donneront lieu à une publication après avis du comité scientifique. Une version finale de la communication sera attendue pour le 30 juin 2012.
Avant le 30 septembre
"Frontières identitaire et représentation de l’altérité. Inégalités, mobilités, reconnaissance"
École des Hautes Études en Sciences Sociales
Journée d’Études - 27 Janvier 2012
Groupe de Recherche « Frontières Identitaires »
Organisateurs
Lenita Perrier (EHESS-CEAF)
Pascale Gruson (Institute Marcel Mauss, CNRS, EHESS-CEMS)
Zubeida Abdulkhaliq (EHESS-CADIS)
Présentation :
Au début du 21ème siècle, les sociétés nationales (Etats-Nations), du fait d’un monde économique plus globalisé, se reconfigurent de manière significative. Les frontières culturelles et territoriales des Etats-Nations s’estompent tantôt au niveau politique tantôt au niveau socio-économique. En Amérique latine nous avons assisté, entre autres, à la montée de divers mouvements sociaux soulignant le réveil d’identités ethniques et raciales tels les indiens [amérindiens], les descendants d’esclaves africains, les descendants d’immigrants japonais ou encore les populations métisses du monde rural représentées par les mouvements des sans-terres. De surcroît, la multiplicité des ONG comme vecteur des revendications sociales et politiques de la vie citoyenne s’inscrit dans des dynamiques démocratiques. L’Europe, pour sa part, a fait le choix d’un bloc économique au sein duquel les directives de la communauté européenne sont devenues le référent d’un pacte européen complexe où l’entente n’est guère moins difficile. Dans ce contexte particulier, les diverses filières
migratoires, au cours des dernières décennies ont fait naître de nouveaux brassages culturels et des enjeux géopolitiques réarticulés sur des nouvelles bases.
Cette journée d’études vise à faire ressortir la dynamique des frontières identitaires situées sur les interstices de mouvements sociaux nationaux et transnationaux traversés par de nouveaux référents capables de représenter les cultures occidentales et orientales dans leurs particularités, mais aussi dans leurs similitudes, et dans les transformations plus ou moins marquées par les luttes antiracistes et les revendications d’une reconnaissance citoyenne élargie. Le monde est de ce fait devenu moins étanche et de surcroît une multitude de voix croisées s’élèvent et se transforment en véritable moteur des revendications individuelles et/ou collectives. On observe que dans le contexte des inégalités socio-économiques, politiques et culturelles, ces divers mouvements font écho aux postulats forts et emblématiques du « vivre ensemble » (Touraine) dans un monde multiple cherchant ses repères à partir d’autres différentiels capables de « parler une langue commune, partagée par tous ». Dans ce sens, l’accent est mis sur l’analyse des rapports relationnels de cohésion, de croisement et d’interdépendance qui définissent la dynamique des frontières identitaires dans ses multiples cadres normatifs et représentatifs.
Cette problématique s’ouvre sur deux axes principaux :
(I) L’analyse des rapports sociaux autour du vécu des inégalités sociales, raciales, culturelles, économiques et politiques définissant de manière tangible la vie des sujets pris dans les rapports de pouvoirs réels et/ou subjectifs plus au moins difficiles à appréhender.
D’une part, l’analyse de questions liées aux inégalités ethniques/raciales, de genre, de sexe et de « classe », comprise de façon étendue plutôt qu’isolée ou étanche suggérant l’idée d’intersection, et, d’autre part, des nouvelles identités politiques, sociales, culturelles, raciales, nationales, transnationales, régionales qui se trouvent repositionnées, réinventées ou reconstruites et soulignent les enjeux d’un monde chaque fois plus globalisé et traversé par de nouveaux récits fondés sur une multitude des points de vue propres au foisonnement culturel du monde moderne.
(II) Les questionnements sur les pratiques qui s’articulent autour de mobilités spatiales, territoriales et sociales très diverses.
Nous proposons ici de saisir la complexité des relations entre une identité territoriale et l’altérité qui en résulte, altérité perceptive. Dans cette perspective, les motivations économiques, politiques, culturelles et sociales sont examinées à partir de l’identification de l’espace et sous le prisme de l’appropriation, de la dominance, du sentiment d’exclusion (d’injustice), ainsi que des formes de reconnaissance individuelle et/ou collective.
Calendrier :
Les propositions de communication devront être envoyées dans une des deux langues : français ou anglais (une page).
Réception des résumés : 30 septembre 2011
Résultat de sélection des propositions : 30 octobre 2011
Réception des communications : 30 novembre 2011
Contact :
lperrier@msh-paris.fr
Infos :
http://frontieres.hypotheses.org
Avant le 17 juillet
"Beyond the ’patriarchal family’ : Forms of uxori /matrilocality and matrifocality in Islamic Societies. Past and Present"
University of Bamberg, Bavaria, Germany, 9 et 10 December 2011
The aim of the conference is to challenge the common perception that Islam and patriarchalism are inextricably intertwined by bringing together historical and anthropological researches focusing on forms of uxori†/matrilocality and matrifocality in the Islamic world.
On the one hand, the conference aims to address historical cases indicating the presence of uxori/matrilocality and/or matrifocality in the context of marriage, family relations and gender orders situated in so called Islamic "patriarchal" societies. A common feature of such alternative social formations, whether uxori†/matrilocal or matrifocal, is that they may enhance female agency and power by limiting the role of husbands and fathers to that of guests in the households of their wives/mothers in law and children (such as in some parts of Southeast Asia or Yemen). Such a guest status for men might be due to the historical transformation of kinship and marriage systems (such as in Islamic Southeast Asia or in Africa), to working conditions as in the case of traveling traders, scholars or workers, or even to the peculiarities of specific Islamic law schools as in the case of the Shiâ mutâ marriage.
On the other hand, we are interested in case studies dealing with contemporary changes in family and gender relations brought about by globalization processes, such as the large scale work migration of men, diaspora, war and violence, and economic pressures. Particularly, in the Middle East, where the "patriarchal family" was deemed to be the general pattern, such globalization processes have given rise to fundamental social and demographic changes in that many villages and town quarters nowadays are solely inhabited by women, children, and the elderly, whereas the younger and middle†aged men are living as migrants elsewhere or being imprisoned, exiled or involved in war. It is thus a timely question whether "patriarchal" orders can be maintained in the absence of men. In recent anthropological researches it has been observed that "women without husbands" maybe empowered by assuming new gender roles which formerly would have been considered as impossible.
We invite both historical and contemporary case studies dealing with various manifestations of uxori/matrilocality and matrifocality as they present themselves in different regions of the Islamic world, thereby reflecting on their social, juridical and cultural implications.
The workshop is jointly organized by the Chair of Islamic Studies of the University of Bamberg (Patrick Franke) and the Institute of Social Anthropology of the University of Münster (Laila Prager). A selection of the conference papers is to be published in the new book series Gender and Sexuality in Islam†by Gerlach Islamic Press.
Proposals can be sent electronically. Please send copies both to patrick.franke@unibamberg.de and Laila.Prager@gmx.de by July 17, 2011. Paper proposals sent by mail must reach us by the same date, with one copy each should be sent to : Prof. Dr. Patrick Franke, Lehrstuhl für Islamwissenschaft, An der Universität 11, 96045 Bamberg and Ass. Prof. Dr. Laila Prager, Institute of Ethnology, University of Münster, Studtstr. 21 ; 48149 Münster. Proposals should not exceed two single spaced pages.
Avant le 1er août
"Lesbians, sexuality and Islam"
The Journal of Lesbian Studies will be devoting a special issue to the
topic of Lesbians, sexuality and Islam, edited by Huma Ahmed-Ghosh,
ghosh@mail.sdsu.edu.
There has been very little published work on lesbians and Islam. Possible
topics and methods include, but are not limited to religion, Quran,
Hadith, Sharia, personal experiences of Muslim women, ethnic and regional
diversities, oral histories, feminist theory, research, fiction, and
poetry. Authors may use a pseudonym if they prefer.
Please send a one-page abstract of your proposed contribution to Huma
Ahmed-Ghosh at ghosh@mail.sdsu.edu by August 1, 2011. Proposals will be
evaluated for originality and writing style, as well as how all the
contributions fit together. Potential authors will be invited to write
full articles in the range of 5,000 to 7,500 words.
We hope you will consider writing about your scholarship or experiences,
so that this important topic receives the attention it deserves.
Huma Ahmed-Ghosh, Ph.D.
San Diego State University
Email : ghosh@mail.sdsu.edu
Contact :
ghosh@mail.sdsu.edu
Announcement ID : 185985
http://www.h-net.org/announce/show.cgi?ID=185985
Avant le 11 août
"Feminist Philosophy and the Inaugural Event on *Bias*"
Symposium Series
Humbolt-Universität zu Berlin, Germany
Institut für Philosophie
25 – 26th August 2011
Location : Kleiner Senatssaal (Humboldt-Universität Main Building, Unter den Linden 6, Berlin)
The concept of *bias* has played a key role in shaping feminist epistemology and philosophy of science. It is not, however, an uncontested concept.
Feminist philosophers disagree amongst themselves on how the concept should be understood, and whether bias is inevitable. They further disagree on how feminists should respond to and deal with bias. For instance, are biases always detrimental to our knowledge seeking activities ? Or, can certain explicit biases (like feminist and anti-racist ones) make our epistemic
practices more robustly truth-seeking ?
More recently, political and ethical discussions have started making use of the concept of *bias*. Both philosophers and psychologists alike have begun examining certain sorts of widespread implicit biases about members of stigmatised social groups. The holders of these biases are generally unaware of them, and often have sincere and explicit egalitarian beliefs. On one understanding, implicit biases are unconscious prejudices that unduly affect our ways of both positively and negatively perceiving, evaluating, and interacting with others. The recognition and analysis of such biases has wide-ranging consequences for feminist philosophy and politics, as well as for every other movement seeking social justice. Implicit biases may explain why members of particular groups still find it hard to ‘make it’, despite the lack of overt obstacles to positions of power and authority. Given its centrality to a number of feminist debates, this conference examines the notion of bias (broadly conceived).
Confirmed Speakers :
. Louise Antony (University of Massachusetts, Amherts, USA) : "Different Voices or Perfect Storm ? Explaining the Dearth of Women In Philosophy"
. Jennifer Saul (University of Sheffield, UK) : "Formal Equality of Opportunity and Affirmative Action"
. Matthew Drabek (University of Iowa, US) “A Model of Feedback Bias in the Social Sciences”
. Catherine Hundleby (University of Windsor, Canada) “Bias and Fallacies of Argumentation : The Case of Androcentrism”
. Kristen Intemann (Montana State University, US) & Inmaculada de Melo‐Martín (Weill Cornell Medical College, US) “Bias and the Commercialization of Scientific Research : Can a Feminist Conception of Impartiality Help ?”
. Peter Kirwan (University of California, Irvine, US) “Implicit Bias : Mapping the Dark Matter of Social Psychology”
. Heidi Lockwood (Southern Connecticut State University, US) “Why does Diversity Matter in the Academy”
. Susanne Pohlmann (Freie Universität Berlin, Germany) “Accountability and Underpinning Attitudes of Biased Beliefs”
This conference also serves as the inaugural event for the new Humboldt-Universität zu Berlin Symposium Series *Feminist Philosophy and…*.
It will be followed by further regular events on topics relevant and of interest to feminist philosophers and all philosophers working on issues to do with social justice. Planned future topics include Feminist Philosophy and : Gender, Pornography, Race, Sex work.
Attendance is free but places are limited. To register, email feminism-hu@gmx.de by 11th August 2011. For further information about the Symposium Series and the event on Bias, please contact Prof. Dr. Mari Mikkola (mari.mikkola@hu-berlin.de).
Avant le 15 août
"New debates on gender, migration and development : linking production and reproduction chains in contemporary mobility"
Facultad de Sociología. Campus de Elviña, Universidade Da Coruna (Spain)
Maó, Menorca (Balearic Islands), Spain 6, 7, and 8 October 2011
Organised by : Laura Oso and Natalia Ribas-Mateos
The main objective of this event is to articulate the debate surrounding issues of gender, migration and development. The specific aim of the conference is to combine the disciplines, approaches and perspectives that analyse the various societies affected by international migrations, focusing on the question of gender. Our work will be based on the analyses of global production and reproduction chains (and the so- called ‘global care chains’ in particular) and the new models put forward for the study of emerging trends played out by women in contemporary mobility flows.
This event is intended to generate major academic and social interest, both on a local and international level, covering the fields of migration and gender and development studies in the age of globalisation. Finally, a further aim is that the conference should take advantage of and benefit from Menorca’s experience and in turn, contribute to the debate into gender, migration and development on the island, highlighting an international analysis and approach. There will be four main areas of discussion :
1. New theoretical and methodological proposals for the study of female-based mobility and development. Beyond the North-South connections. 2. Empirical studies into global production networks and gender. This will include the role of both macro and micro economic chains in the structuring of global capitalism.
3. Empirical studies into global care chains and gender. Analysis of maternity-paternity in migration. Empirical studies into local participation methods. 4. Gender, migration and development policies. Analysis of projects currently in progress.
Confirmed Guest Speakers
Lourdes Beneria- Cornell, New York, USA, Universitat Autònoma de Barcelona - Sylvia Chant- The London School of Economics and Political Science - Mokhtar El Harras- Faculté des Lettres et Sciences Humaines. Université
Mohamed V Agdal. - Caroline Moser- Global Urban Research Centre, University of Manchester - Nina Sorensen- Danish Institute for International Studies, Copenhagen
Submission Guidelines
Conference organisers invite paper proposals on the theme of gender, migration and development following themes in different world regions. We invite interested participants to submit an abstract of no more than 300 words. We expect each proposal to clearly articulate the subject matter and its relevancy to the conference’s theme. Proposals should include the paper’s title and the author’s name, affiliation, and contact information, as well as a bio of 100 to 125 words describing the author’s background, accomplishments and research interests. Please sent the proposals to menorca.conference@gmail.com
Successful candidates will be notified by August 15th. Drafts of papers for a 20- minute presentation will be due by October 1st 2011.
Registration and other information (hotels, etc) will be available from June 27th at : http://esomi.es (Menorca Conference)
Contact :
menorca.conference@gmail.com ESOMI- Sociology of International Migrations Research Team - Universidade da Coruña
Avant le 1er décembre
"Feminist Approaches to Bioethics"
Rotterdam (Nedherland), June 25-27, 2012
The International Network on Feminist Approaches to Bioethics is pleased to invite proposals for panels and papers for presentation at the 2012 Congress. The Congress theme is Generations : Imagining the Future to Promote Health and Justice. Submissions on any topic in feminist bioethics are welcome.
Paper abstracts should be 300 words, accompanied by both a descriptive title for the paper proposed and 2-3 keywords. Proposed panels should include a 300-word description of the overall topic and objectives of the panel, as well as a panel title and the titles of all the papers to be included in the panel. All submissions should include the names, e-mail addresses, and full affiliations of all authors. In cases of panels and co-authored papers, please identify a corresponding author. One or two submitted papers may be selected for plenary presentations. If you wish your paper to be considered for a plenary, please submit the full paper and indicate that you seek review for a plenary.
The conference organizers welcome submissions from a wide range of disciplines, including philosophy, the social sciences, critical cultural studies (gender and sexuality studies, disability studies, race studies, etc.), law, public health, and others. We particularly encourage submissions from early career researchers. Please provide enough detail for reviewers to be able to assess your proposal for a paper or panel from the abstract. The abstract should include a clear statement of method, thesis, and conclusion, and indicate what participants will learn from your presentation.
The theme of Generations should be interpreted broadly. Topics may include, but should not be limited to :
. New social patterns in reproduction (reproductive tourism, assisted reproductive technologies, surrogacy, etc.)
. The distinctive moral status and needs of children
. Caregiving across generations (eldercare, child care, etc.)
. Intergenerational justice
. Reproductive rights and justice
. Access to maternal and child health care
. Re-imagining the family and familial responsibilities
. Environmental justice across generations
. Re-imagining the future
. Adoption and the creation of families
. The value and social meaning of biological ties between generations
. Prolonging life
. The next generation of feminist bioethics
. Sustaining and shaping communities over time
Submissions (in .doc, .docx, or .pdf format) should be e-mailed to FAB.Rotterdam2012@gmail.com by December 1, 2011. This e-mail address should only be used for communications concerning submissions, and not for general conference or FAB inquiries.
Vol 6, no.2 of the International Journal for Feminist Approaches to Bioethics (IJFAB) will be based on the proceedings of the 2012 FAB Conference. All papers presented at the conference, or whose abstracts were accepted, will be eligible for inclusion in this issue of IJFAB. Once abstracts are accepted, they will be forwarded to the Editorial Office of IJFAB, which will follow up with instructions to authors about submission and review processes. To be included in the conference issue papers must submitted in IJFAB style to the Editorial Office no later than August 15, 2012. The issue will appear in November 2013. FAB encourages all conference presenters to submit their papers to IJFAB for review. Authors who do not wish to have their papers reviewed for inclusion in IJFAB should indicate this when submitting an abstract.
====
3 - THESES :
Béatrice de Gasquet a soutenu sa thèse de sociologie intitulée "Genre, rituel et politiques de l’identité juive. Dispositifs de socialisation dans des synagogues non orthodoxes en France" le 21 juin à l’EHESS.
Sous la direction de Danièle Hervieu-Léger et de Jacqueline Heinen
Résumé :
Au carrefour des études de genre, de la sociologie des religions, et de la sociologie politique, cette recherche explore la dimension locale des conflits religieux sur le genre à partir du cas du judaïsme français des années 2000. Cette thèse prend pour objet la fabrique organisationnelle du genre et de l’identité juive dans les synagogues non orthodoxes, minoritaires en France, qui se caractérisent notamment par la mixité et par l’ouverture du rituel aux femmes. L’approche ethnographique est utilisée pour analyser les différents dispositifs de socialisation (comme l’organisation de l’espace, du rituel, de la prise de parole, de la formation religieuse, de la mobilisation pour le développement de la synagogue) qui contribuent à la production locale du genre. En particulier, cette thèse montre comment la perception de la division sexuée du travail dans l’organisation, l’appropriation des débats religieux sur le genre, la légitimité de mobilisations locales pour la participation des femmes au rituel, dépendent de la position de chaque organisation dans les concurrences religieuses. Dans une configuration où la place des femmes dans l’espace religieux est utilisée comme marqueur symbolique entre courants religieux en concurrence pour la définition de l’identité juive, configuration que l’on propose d’appeler plus généralement politisation religieuse du genre, la participation répétée au rituel et aux activités de la synagogue engendre un intérêt pratique pour le genre, qui se traduit notamment par une fierté égalitaire masculine et par une injonction féminine à la justification. Si les travaux sur genre et religion ont surtout abordé les contextes religieux conservateurs, cette recherche explore donc la normativité des contextes religieux égalitaires.
Contact :
Béatrice de Gasquet, degasquet.listes@gmail.com
Milena Jaksic a soutenu sa thèse de sociologie intitulée "De la victime-idéale à la victime-coupable. Traite des êtres humains et sociologie des politiques de la pitié" le 29 juin à l’EHESS
Sous la direction de Gérard Noiriel
Résumé :
La victime de la traite des êtres humains est appréhendée à la fois comme coupable d’infractions de séjour irrégulier et de racolage et comme victime de ce qui est considéré comme l’une des pires atteintes aux droits de l’Homme : être acheté, être vendu, être exploité. Ce statut de victime- coupable est doublé d’un paradoxe, voire d’une énigme que ce travail de thèse s’attache à résoudre : alors que la traite est constituée en « bonne cause » au nom des victimes à protéger, celles-ci se voient barrer l’accès au statut d’ayant droit dès lors qu’il est question de traduire leur souffrance en statut administratif. D’un objet de souillure au regard des droits de l’Homme, elles se transforment en source de menace devant le policier, le juge ou l’agent des préfectures. L’analyse de ce déplacement – de la victime en coupable – constitue l’objet principal de cette thèse, qui croise enquête ethnographique et sociologie des mobilisations et de l’action publique.
Cette étude est scindée en deux mouvements. À partir d’une analyse de la carrière des victimes de la traite, la première partie de cette thèse montre que leur transformation de victime en coupable est le fait d’une street level bureaucracy policière, associative et judiciaire, prise dans des contradictions entre la défense des priorités nationales (protection de l’ordre public, contrôle de l’immigration et de la prostitution) et celle des principes universels des droits de l’Homme. La deuxième partie montre que cette difficulté des acteurs sociaux à reconnaître les victimes de la traite provient du cadrage même de la cause tel qu’il fut opéré dans les espaces internationaux. Ce travail se conclut par une ethnographie des procès pour proxénétisme aggravé qui examine l’institutionnalisation du passage de la victime en coupable par le droit.
Contact :
milenajaksic@gmail.com
Mérabha Benchikh a soutenu sa thèse de sociologie intitulée "Devenir femme politique. La socialisation et la professionnalisation politiques des femmes à l’aune de la domination masculine" le 29 juin à l’université de Besançon.
sous la direction de M. le Professeur Alain Bihr
Résumé :
Il est d’actualité de parler de l’engagement politique des femmes en France dans un contexte qui se voudrait paritaire. A travers leurs biographies, leurs trajectoires militantes et électives, leurs carrières ainsi que l’exercice de leurs pratiques s’inscrivant dans ce champ particulier : qu’est-ce qui détermine une femme à se professionnaliser en politique ?
Ainsi, pourquoi y a t-il encore trop peu de femmes en France à briguer des mandats électifs alors que ces dernières se montrent sensibilisées aux problèmes que connaît notre société et, ont la volonté d’apporter des modifications à l’évolution sociale, tant par le biais de leurs actions qu’à travers leurs votes pour lesquels elles se mobilisent en nommant des représentants garants d’une politique déterminée. De toute évidence, les femmes sont totalement ancrées dans la politique puisqu’elles en débattent et en font comme n’importe quel-le citoyen-ne. Leur participation aux élections en témoigne. Dans ce cas, pourquoi sont-elles aussi peu intégrées dans le système politique ? Qu’est-ce qui freine alors leur participation publique ?
Pour ce faire, notre étude traitera de la socialisation et de la professionnalisation des femmes dans le champ politique si particulier où pouvoir est synonyme de virilité, à travers une comparaison genrée des carrières féminines et masculines.
Contact :
Mérabha Benchikh, merabha@hotmail.com
====
4 - PRIX MNÉMOSYNE :
Le prix Mnémosyne a été créé par l’Association pour le développement de l’Histoire des femmes et du genre.
Décerné chaque année, il couronne le mémoire de master de langue française d’une étudiante ou d’un étudiant dont les travaux portent sur l’histoire des femmes et du genre en France ou à l’étranger.
Le mémoire doit avoir été soutenu dans une université française entre le 1er septembre 2010 et le 31 octobre 2011.
Le montant du prix est de 750 euros.
L’association encourage la publication du mémoire. Les mémoires précédents ont été publiés aux presses universitaires d’Angers et de Rennes.
Adresser les mémoires en deux exemplaires avant le 31 octobre 2011 accompagnés d’un résumé de 5000 signes (maximum, espaces compris) à :
Pascale Barthélémy, ENS de Lyon, Site Descartes 15 Parvis René Descartes, BP 7000 69 342 Lyon Cedex 07 barthelemypascale@ens-lyon.fr
====
5 - EN LIGNE :
Les Actes des travaux du 5éme congrès des Recherches Féministes dans la Francophonie Plurielle, "Le féminisme face au défi du multiculturalisme", Rabat (Maroc), les 21-25 Octobre 2008, sont en ligne :
http://www.genreenaction.net/spip.php?article8151
Ludivine Bantigny, Christine Bard et Claire Blandin (coord.), "L’expertise face aux enjeux biopolitiques. Genre, jeunes, sexualité", n°14 de la revue numérique du Centre d’histoire de Sciences Po, Histoire@Politique. Politique, culture, société.
Présentation :
Le second XXe siècle français aura été marqué par la double émancipation des femmes et des jeunes, perçus comme de nouveaux acteurs collectifs de la vie politique, culturelle, sociale. Comme métonymie symbolique, ils et elles font aussi régulièrement l’objet de discours politiques, fréquemment alarmistes, traduisant certaines inquiétudes sociales. Or, leur source d’inspiration se révèle souvent d’origine savante, qu’elle puise aux sciences humaines et sociales, au droit, à la médecine, à la théologie… À cet égard, la figure de l’expert apparaît centrale. Porteur de discours autorisés dont la scientificité garantit la légitimité, il se place à l’interface entre son sujet d’étude et les pouvoirs publics. Il contribue par là même, tout à la fois à l’officialisation de ces thématiques dans le champ politique et à une confrontation, dans la concurrence des compétences. L’enjeu n’est rien moins que la reconnaissance officielle de positions scientifiques. C’est dès lors à un rôle social et politique spécifique que l’expert aspire.
http://www.histoire-politique.fr/index.php?numero=14&rub=dossier&item=131
L’Espace Politique, revue en ligne de géographie politique et de géopolitique, "(Géo)politique du sexe", Vol. 13 | 2011 – 1
Sous la direction de Marianne Blidon et Sébastien Roux
Présentation :
Si la sexualité ordonne le monde à toutes les échelles, ce numéro montre que la géographie politique peut s’enrichir d’une géo/politique du sexe qui révèle les tensions et les désirs, les hiérarchies et les lignes de fracture mais aussi les convergences et les reconfigurations. Les questions dont pourrait se saisir la géographie politique ne manquent pas. La dépénalisation de l’homosexualité, les représentations sexuées et sexuelles du pouvoir, son exercice par les femmes ou les transexuel(le)s, la régulation du tourisme sexuel, les violences sexuelles envers les femmes en migration, les politiques de lutte contre le sida, les mobilités liés à la procréation pour autrui, les politiques d’avortements, etc… autant de questions qui interrogent la relation entre politique, espace et sexualité ; autant de chantiers en construction.
http://espacepolitique.revues.org/index1811.html
Champ pénal, Nouvelle revue internationale de criminologie, "Le contrôle social des femmes violentes", Vol. VIII | 2011
Dossier sous la direction de Coline Cardi et Geneviève Pruvost
http://champpenal.revues.org/7735
Population & sociétés, "Immigrées et filles d’immigrés : le recul des mariages forcés", n° 479, juin 2011.
Sous la direction de Christelle Hamel
Les mariages forcés sont-ils fréquents en France ? Baissent-ils ou augmentent-ils ? Qui sont les personnes concernées ? Aucune enquête quantitative récente ne permettait jusqu’alors de répondre. C’est désormais le cas avec l’enquête Trajectoires et Origines de l’Ined et l’Insee dont Christelle Hamel nous donne ici les premiers résultats concernant les femmes immigrées et les filles d’immigrés.
http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1541/
====
6 - PUBLICATIONS :
Hélène Charron, La sociologie entre nature et culture. 1896-1914. Genre et évolution sociale dans L’Année sociologique, PU de Laval (Québec), 180 p., 24,95 dollars canadiens. ISBN : 978-2-7637-9131-9
À travers la première série de L’Année sociologique, périodique publié de 1898 à 1914, l’auteure réinsère les réflexions durkheimiennes dans les débats et les enjeux disciplinaires de l’époque. Après avoir présenté L’Année sociologique et montré sa position particulière dans le champ des sciences sociales françaises tel qu’il se structure progressivement entre 1890 et 1914, elle montre comment s’organisent les représentations des rapports sociaux de sexe selon le schéma d’évolution sociale dominant cette publication. Plus précisément, nous verrons comment les nouvelles connaissances concernant les sociétés matrilinéaires, les sociétés patrilinéaires et patriarcales anciennes ou non occidentales et les sociétés occidentales industrialisées proposent des représentations qui naturalisent de manière originale les rapports sociaux de sexe et participent à la reproduction d’une vision hiérarchique des relations entre les hommes et les femmes.
http://www.pulaval.com/catalogue/sociologie-entre-nature-culture-1896-1914-9643.html
Sandra Boehringer, Violaine Sebillotte Cuchet, Hommes et femmes dans l’Antiquité grecque et romaine. Le genre : méthode et documents, A. Colin, 192 p., 16,50 euros. EAN13 : 9782200259136
Les meilleurs spécialistes de la période montrent que le genre comme méthode d’analyse donne un nouveau souffle à la réflexion historienne. Ils proposent une analyse inédite des sources classiques et une synthèse unique des travaux les plus récents sur la question essentielle du genre et de la sexualité.
Cet outil de travail exceptionnel est un voyage dans le monde gréco-romain à travers cinquante textes commentés en posant un regard différent sur les grandes figures de l’Antiquité gréco-romaine, et plus généralement sur les hommes et les femmes du temps.
http://www.armand-colin.com/livre/378102/hommes-et-femmes-dans-l-antiquite-grecque-et-romaine.php
Sociologie de l’Art, Nouvelle série, Opus 17, "Les pratiques artistiques au prisme des stéréotypes de genre", L’Harmattan, 138 p., 13 euros. ISBN : 978-2-296-55185-5
Sous la direction de Marie Buscatto et Mary Léonstini
Depuis le début des années 1980, le genre est une catégorie d’analyse à part entière des sciences sociales, renouvelant les questionnements les plus classiques sur la stratification sociale, les mouvements politiques et sociaux ou la qualification au travail. Désignant aussi bien la construction historique, culturelle et sociale du sexe, les arrangements sociaux de la différence sexuée ou les actes performatifs qui « font le genre », ce concept rend compte des principes et des modes de construction des « féminités » et des « masculinités », de la « distinction de sexe ». Le genre s’élève désormais au rang de la classe sociale, de l’ethnicité ou de l’âge. Dans le domaine de la sociologie des arts et de la culture, le caractère genré des sociabilités, des réceptions et des pratiques a été très tôt signalé, aussi bien à travers les grandes enquêtes statistiques relatives à la participation genrée des publics que grâce aux travaux empiriques sur les différents champs, amateurs et professionnels, de la production artistique et culturelle. Or ces travaux font apparaître, sans toujours s’y arrêter de manière systématique et approfondie, la présence structurante de stéréotypes genrés, nous proposons dans ce dossier de revenir sur ces questions avec des contributions qui concernent les talk-shows (Nelly Quemener), la lecture (Viviane Albenga), les pratiques clownesques (Marie-Carmen Garcia), la musique (Reguina Hatzipetrou-Andronikou) et d’engager ainsi de manière plus approfondie la réflexion autour des stéréotypes « masculins » ou « féminins » à l’œuvre dans les mondes de l’art contemporains.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no_revue=122&no=34202
Jean-Philippe Beaulieu, Andrea Oberhuber (dir.), Les femmes et le travestissement textuel (1500-1940), PU de Saint-Etienne, Collection « l’école du genre », nouvelles recherches n° 6, 288 p., 27 euros. ISBN
978-2-86272-578-9
Longtemps mal acceptées sur le terrain de la pensée et de la création littéraire ou artistique, les femmes ont eu souvent recours au travestissement de leur identité (anonymat, pseudonymie, ventriloquie…). Si ces pratiques culturelles sont aujourd’hui reconnues, les manifestations textuelles de ce travestissement, c’est-à-dire l’ensemble des masques féminins qui se donnent à voir dans et par l’écriture, restent encore peu étudiées.
Dans une perspective essentiellement littéraire, les dix-neuf contributions qui forment le présent ouvrage cherchent à mettre en lumière, de la Renaissance jusqu’au modernisme, les postures ayant permis aux auteures d’investir des formes convenues, d’y moduler leur voix, au féminin ou au masculin – voire au neutre –, d’imaginer des identités « autres », voire plurielles. Elles mettent en évidence les enjeux identitaires, discursifs et scripturaires de cette entreprise, et tout un jeu complexe de renvois (auto)référentiels, qui masquent le visage autant qu’ils le révèlent. Elles montrent que chaque époque semble avoir privilégié des artifices de mise en scène particuliers permettant à des femmes – et parfois à certains hommes – de se représenter en écrivaine. Grâce à des éclairages variés passant par l’histoire sociale, la rhétorique, les gender studies et l’analyse intermédiale, ce livre, en se penchant sur le façonnement des voix et des visages, des corps et des identités, pose les jalons d’une histoire du travestissement textuel au féminin.
https://publications.univ-st-etienne.fr/product.php?id_produit=797
Milquet Sophie et Frédéric Madeleine (coord.), Femmes en guerres, Editions de l’Université de Bruxelles, coll. « Sextant » (n°28), 128 p., 15 euros. ISBN : 978-2-8004-1509-3
La guerre est habituellement considérée comme une affaire d’hommes, où les femmes n’occuperaient que des roles secondaires. Bien qu’actrices et témoins de l’histoire, elles voient en permanence leur expérience dévalorisée.
Pourtant, face à l’ampleur des conflits des XIXe et XXe siècles, c’est l’ensemble de la population qui a été touché. Les femmes s’étant mobilisées de diverses manières, il apparaît important de promouvoir une lecture du phénomène guerrier selon le prisme du genre. Cet ouvrage s’inscrit dans cette perspective. En rassemblant des contributions d’historiens et de littéraires, il décrit tant la complexité des expériences féminines de guerre que leurs représentations dans la littérature.
http://www.editions-universite-bruxelles.be/ABWebBuilder.php?page=/catalogue/detail/,action=abcataloguedetail;displayouvrage;2510
Anne Emmanuelle Berger and Marta Segarra (dir.), Demenageries.Thinking (of) Animals after Derrida, Amsterdam/New York : Rodopi, coll. "Critical Studies", 2011. 267 p., 54 euros. EAN 9789042033504
Demenageries, Thinking (of) Animals after Derrida is a collection of essays on animality following Jacques Derrida’s work. The Western philosophical tradition separated animals from men by excluding the former from everything that was considered “proper to man” : laughing, suffering, mourning, and above all, thinking. The “animal” has traditionally been considered the absolute Other of humans. This radical otherness has served as the rationale for the domination, exploitation and slaughter of animals. What Derrida called “la pensée de l’animal” (which means both thinking concerning the animal and “animal thinking”) may help us understand differently such apparently human features as language, thought and writing. It may also help us think anew about such highly philosophical concerns as differences, otherness, the end(s) of history and the world at large. Thanks to the ethical and epistemological crisis of Western humanism, “animality” has become an almost fashionable topic. However, Demenageries is the first collection to take Derrida’s thinking on animal thinking as a starting point, a way of reflecting not only on animals but starting from them, in order to address a variety of issues from a vast range of theoretical perspectives : philosophy, literature, cultural theory, anthropology, ethics, politics, religion, feminism, postcolonialism and, of course, posthumanism.
http://www.rodopi.nl/senj.asp?BookId=CRIT+35
Danielle Bajomée, Juliette Dor (Ed.), Annie Ernaux. Se perdre dans l’écriture de soi, Klincksieck, 168 p., 27 euros. ISBN : 978-2-252-03799-7
Dans le paysage de la littérature française contemporaine, Annie Ernaux occupe une place de tout premier plan, par son abondante production d’abord ; parce qu’elle a été récompensée par de nombreux prix et scientifiquement commentée ensuite ; parce qu’elle réalise ce paradoxe d’être tantôt encensée ou calomniée – en raison de sa trop grande popularité ; enfin, par son étrange revendication de « rester », selon ses propres termes, « d’une certaine façon, au-dessous de la littérature ».
Les diverses contributions ici rassemblées l’ont été à l’occasion d’une journée Ernaux, à l’université de Liège : elles furent produites peu après la parution des Années. Elles esquissent quelques lignes de force dessinant, chez l’auteur, un imaginaire entre dépossession et accumulation saturante ; elles ne cessent d’interroger, de livre en livre, le passage du passé, son affleurement dans des moments ressuscités, qui semblent conjuguer insignifiance des faits relatés et intensité vibrante des évocations du « jamais plus » ; elles pointent, enfin, la force agissante, structurante et destructrice du social dans ce que nous pensions intime ou personnel.
http://www.klincksieck.com/livre/?GCOI=22520100319790
Françoise Guégot, L’égalité professionnelle hommes-femmes dans la fonction publique, La Documentation française, 72 p., 10 euros. ISBN : 9782110085726
La fonction publique, malgré des statuts qui garantissent l’absence de distinction entre les hommes et les femmes, ne remplit pas toujours le rôle d’exemplarité en ce domaine.
Après une analyse des solutions qui ont été mises en place et une comparaison avec les systèmes facilitant cette égalité professionnelle dans les pays étrangers, ce rapport présente six propositions concrètes :
. renforcer le dispositif statistique pour une totale transparence de la situation ;
. fixer des objectifs contraignants de proportion de femmes aux postes de direction ;
. agir sur la gestion des ressources humaines ;
. favoriser la conciliation vie privée-vie professionnelle ;
. mettre en place un plan national de formation et de communication à l’égalité professionnelle et
. impliquer les organisations syndicales dans la mise en place de tous ces objectifs.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/9782110085726/index.shtml?xtor=EPR-528
Fédération de recherche sur le genre RING
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING