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Annonces du RING - 15 juillet


Date de mise en ligne : [15-07-2012]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - RENTREE UNIVERSITAIRE :
• Programme de l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) de l’Institut de Sociologie de l’Université libre de Bruxelles
2 - COLLOQUES :
• "Genre et sexualité dans la présidentielle française de 2012", 27 septembre, Paris
• "Recherches linguistiques sur le genre : état des lieux, questions, enjeux", 5 octobre, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 septembre, "Parenté et techniques médicales de reproduction : quels enjeux en suspens ?"
• Avant le 30 septembre, "Corps et vulnérabilité"
• Avant le 15 octobre, "Des mouvements en changement : autonomisation, institutionnalisation, professionnalisation et transnationalisation des associations LGBT"
• Avant le 4 septembre, "Postposttransexual : Terms for a 21st Century Transgender Studies"
• Avant le 15 août, "Queer sexualities, nationalism and racism in the new Europe. A one-day conference"
4 - EN LIGNE :
• Irène Théry, "Le genre : identité des personnes ou modalité des relations sociales ?"
• "Harcèlement sexuel : une violence insidieuse et sous-estimée"
• Arnaud Alessandrin, "De la question ’transsexuelle’ à la question trans / De la question transgenre à la question cisgenre"
• La Santé de l’homme, "Éducation à la sexualité, du social à l’intime : l’émergence d’Internet et des réseaux sociaux"
5 - PUBLICATIONS :
• Anna Caiozzo, Nathalie Ernoult (dir.), Femmes médiatrices et ambivalentes. Mythes et imaginaires
• Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Les lois Veil. Les événements fondateurs, Contraception 1974, IVG 1975
• Nicole Pellegrin, Éliane Viennot (dir.), Revisiter la « querelle des femmes ». Discours sur l’égalité/inégalité des sexes, de 1750 aux lendemains de la Révolution

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1 - RENTREE UNIVERSITAIRE :

• Programme de l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) de l’Institut de Sociologie de l’Université libre de Bruxelles pour le premier quadrimestre 2012 :
. Mercredi 19 septembre, 18 - 20h
« After 40 Years : Residual and Emergent QueerCultures »
Dennis Altman (La Trobe University)
. Lundi 24 septembre, 18 - 20h
« De mère en fille : la transmission de lafécondité »
Agnès Fine (EHESS)
Avec le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes contemporains(LAMC).
. Jeudi 27 septembre, 9 - 18h30 (IHECS)
Colloque « Mémoires homosexuelles »
Organisé avec le soutien d’Arc-en-Ciel Wallonie, de l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) (ULB), du Fonds Suzan Daniel,du Groupe SAGES (ULB) et de l’IHECS.
. Mercredi 24 octobre, 18 – 20h
« Penser l’adoption. La gouvernance pastorale dugenre »
Bruno Perreau (University of Cambridge/Massachussetts Institute of Technology)
Avec le soutien de la Fondation Wiener-Anspach.
. Mardi 13 novembre, 18 – 20h
« La validation des compétences d’un « métier qui n’existe pas » : le difficile processus dereconnaissance dans les métiers du care »
Céline Mahieu (Université libre de Bruxelles)
. Lundi 3 décembre, 19 – 21h
« Putting Southeast Asian Transgenderism into the Transnational History of Sexuality »
Peter Jackson (Australian NationalUniversity)
Avec le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes contemporains (LAMC) et l’Institut des hautes études de Belgique.
. Lundi 17 décembre, 18 – 20h
« Incertitudes des sexes et des genres dans des sociétés ethnographiées. Pouvons-nous parler d’intersexualité ailleurs que dans l’Occident contemporain ? »
Rommel Mendès-Leite (Université Louis Lumière Lyon2)
Plus d’infos sur http://www.ulb.ac.be/is/ags

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2 - COLLOQUES :

• "Genre et sexualité dans la présidentielle française de 2012"
Colloque international
organisé par le Mage ‐ CNRS Réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et genre »
Sous la responsabilité de Marion Paoletti (université Montesquieu Bordeaux IV, centre Emile Durkheim), Margaret Maruani (MAGE), Sandrine Levêque (université Paris 1 CRPS-CESPP), Lucie Bargel (université de Nice, Ermès) et Catherine Achin (UPE, Cresppa-CSU &Largotec)
jeudi 27 Septembre 2012
Amphi Durkheim, en Sorbonne, Paris
Argumentaire :
L’élection présidentielle au suffrage universel direct, clef de voûte des institutions et matrice de la Ve République depuis 1965, ne semble guère favorable aux femmes et à leurs causes. Or les campagnes présidentielles se sont révélées paradoxalement propices à la politisation des questions sexuées, avec des variations notables selon les contextes. Lors de la dernière élection de 2007, la présence de Ségolène Royal au second tour face à Nicolas Sarkozy a exacerbé les usages des masculinités et des féminités dans la campagne et a contribué à révéler les attributs longtemps invisibilisés et naturalisés du corps présidentiel, faisant du sexe, de la couleur ou de la sexualité des capitaux politiques à part entière. Qu’en est‐il dès lors de la campagne présidentielle de 2012 ?
Le colloque s’intéressera dans un premier temps aux jeux de genre durant la campagne. La présence d’hommes en tant que « favoris » et la nette sous‐représentation des femmes parmi les candidats (trois sur dix) traduit‐ elle un retour à la « normâle » et un backlash pour les femmes en politique ? Comment les candidat‐e‐s jouent‐ ils du genre pour se démarquer et comment les questions de genre se trouvent‐elles imbriquées aux questions sexuelles, sociales et raciales ? On envisagera ainsi la construction des identités politiques stratégiques des candidat‐e‐s (François Hollande, Nicolas Sarkozy, mais aussi les outsiders Marine Le Pen, François Bayrou, Jean‐ Luc Mélenchon...) et le rôle de leurs équipes de campagne, notamment les principaux porte‐parole des favoris.
Dans un second temps, on réfléchira aux enjeux de genre durant la campagne. Les questions sexuées et sexuelles sont‐elles construites comme des enjeux politiques lors des élections de 2012 ? Commencée par « l’affaire DSK » et par l’offensive d’une partie de l’UMP contre le mariage homosexuel et contre l’enseignement du genre dans le secondaire, la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2012 voit‐ elle l’égalité des sexes et des sexualitésconstituée en enjeu des controverses entre candidats ? Ces circonstances favorisent‐elles la politisation ou au contraire la forclusion de cette question ? On analysera ainsi tout particulièrement le rôle des journalistes dans la production du genre, la concurrence entre partis politiques et leurs liens avec les mouvements féministes et LGBT, avant de s’interroger, par un détour comparatif, sur les éventuelles spécificités des enjeux de genre en France.
Programme :
http://recherche.parisdescartes.fr/mage/content/download/3213/15911/version/3/file/Programme%20coll%20Genre%20et%20sexualit%C3%A9%202012.pdf
Infos :
http://recherche.parisdescartes.fr/mage/Actualites/Genre-et-sexualite-dans-la-presidentielle-francaise-de-2012
Contact :
mage.cnrs@shs.parisdescartes.fr

• "Recherches linguistiques sur le genre : état des lieux, questions, enjeux"
Journée d’étude organisée par l’Équipe d’accueil « Recherche sur le français contemporain » (EA 1483 – Université Sorbonne nouvelle) et le Laboratoire de phonétique et phonologie (UMR 7018 – CNRS / Université Sorbonne nouvelle). Responsable : Aron ARNOLD
5 octobre 2012
La Maison de la Recherche – 4 rue des Irlandais, 75005 Paris, salle Claude Simon
Présentation :
Dans les sciences du langage, le concept de genre, bien que omniprésent, a rarement été problématisé. Il est souvent, voire majoritairement, utilisé comme synonyme de « sexe » pour décrire une variable qui configure des différences langagières entre femmes et hommes. Ainsi, les idées qui sous-­‐tendent et qui sont véhiculées par grand nombre d’études linguistiques sont qu’il existe une différence entre langage féminin et langage masculin qui est le reflet d’une différence essentielle et incommensurable entre femmes et hommes, qu’il existe deux et seulement deux catégories de genre, femmes et hommes, et que ces catégories sont homogènes et antinomiques, et que l’appartenance à l’une de ces catégories est déterminée par le corps du locuteur.
L’objectif de cette journée d’étude est précisément de déconstruire ces idées et de montrer comment les apports des différentes disciplines qui ont développé le concept de genre (sociologie, histoire, philosophie, sciences politiques, etc.) peuvent s’avérer enrichissants et pertinents pour les recherches en sciences du langage. Le genre sera notamment utilisé comme concept critique pour interroger les pratiques de production de savoirs dans les différentes disciplines linguistiques : phonétique, morphologie, histoire de la langue, analyse du discours et des interactions. Les communications s’attacheront à dresser un état des lieux des travaux existants à ce jour et à ouvrir des discussions sur des nouvelles pistes de recherche.
Programme :
. 09h00 Ouverture
Discutante : Anne-Marie Houdebine, professeure émérite à l’Université Paris 5
. 09h15 Maria Candea Université Paris 3 – EA 1483 Recherches sur le français contemporain Aron Arnold Université Paris 3 – UMR 7018 Laboratoire de phonétique et phonologie « Influence des stéréotypes de genre et de race sur la perception de la parole »
. 10h00 – 10h30 Pause
. 10h30 Julie Abbou Université Aix‐Marseille ‐ UMR 7309 Laboratoire Parole et Langage « À propos du genre. Interroger la frontière entre expertise linguistique et production de discours non‐légitimés sur le genre »
. 11h15 Andrea Valentini Université Paris 3 – EA 2290 ‐ Systèmes Linguistiques, Énonciation et Discursivité (SYLED) « Études de genre et français médiéval : les manuscrits à l’épreuve du féminisme »
. 12h00 – 14h00 Pause
. Discutante : Anne-Marie Houdebine, professeure émérite à l’Université Paris 5
. 14h00 Daniel Elmiger Université de Genève : Département de langue et littérature allemandes « Saisir une langue en mutation : quelles méthodes pour mesurer le changement linguistique induit par la critique féministe du langage ? »
. 14h45 Sophie Bailly Université Nancy 2 – Équipe AAL / CRAPEL « Genre et Langage au Travail : où en est la recherche ? »
. 15h30 – 16h00 Pause
. 16h00 Luca Greco Université Paris 3 – EA 1483 Recherches sur le français contemporain « Interaction, genre et sexualité : quelles articulations possibles ? »
. 16h45 Clôture de la journée
Contact :
arnold.aron@gmail.com

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 15 septembre
"Parenté et techniques médicales de reproduction : quels enjeux en suspens ?"
Pour un prochain numéro (automne 2014) de la revue internationale québécoise Enfances, Enfances, Générations
Rédacteurs invités :
Cathy Herbrand, Chargée de Recherche au Fonds de la Recherche Scientifique, Université Libre de Bruxelles et King’s College , Londres, Angleterre.
Jérôme Courduriès, Maître de conferences (en cours de nomination), Université Toulouse-­‐le Mirail, LISST-­‐CAS, France.
Présentation :
Ce numéro de la revue Enfances, Familles, Générations portera sur les problématiques actuelles soulevées par l’usage et la régulation des techniques médicales de reproduction. Comme de nombreux auteurs l’ont mis en évidence (Strathern, 1992 ; Franklin, 1997 ; Thompson, 2005), ces nouvelles façons de concevoir un enfant viennent questionner de manière exacerbée les pratiques et les représentations du genre et de la parenté par les agencements inédits qu’elles rendent possibles. Dans un contexte globalisé où de nombreuses possibilités reproductives sont désormais accessibles et font l’objet de régulations parfois très différentes, nous invitons les auteur-e‐s à s’interroger sur les enjeux et les questions qui subsistent d’un point de vue socio-­‐anthropologique ou juridique, en s’appuyant sur des données empiriques. En particulier, nous souhaitons explorer la manière dont ces pratiques et leur régulation sont mises en œuvre dans différents contextes qui ont parfois été peu investigués. Nous souhaitons en outre accorder une attention particulière à la dimension de genre et aux aspects socio‐économiques des problématiques examinées.
Du point de vue des pratiques, il s’agit de poursuivre l’étude des impacts qu’ont ces techniques sur la conception de la parenté et des normes de genre, ainsi que de comprendre comment les individus s’approprient ces techniques, en particulier dans des contextes où elles sont interdites, difficilement accessibles ou entrent en conflit avec certaines valeurs culturelles ou religieuses. Comment les individus parviennent-­‐ils dès lors à recourir aux techniques médicales de reproduction et quels impacts cela a-t-il sur leur statut parental et social ? A travers quels discours et par quelles stratégies arrivent-ils à concilier des normes parentales parfois contradictoires ? Ces premières questions permettent de réfléchir à la manière dont le modèle dominant de la parenté et de la reproduction est abordé, aménagé, réinterprété et parfois recomposé dans différents contextes culturels et conditions socio-­‐économiques.
On sait par ailleurs que le parcours médical de l’assistance à la reproduction a des implications sur les dynamiques conjugales. Comment, dans le couple, se prend la décision de recourir à l’aide de la médecine pour procréer ? De plus, outre le fait que la sexualité conjugale est bien souvent réinvestie par les injonctions médicales, les traitements accompagnant l’aide médicale à la procréation portent particulièrement sur le corps des femmes. Quel impact cela a‐t‐il, en particulier en termes de genre, sur la vie conjugale ? Par ailleurs, peu de recherches ont porté sur l’expérience et la place du ou de la partenaire de ces femmes. Comment ces conjoint‐e-s vivent-ils/elles leur parcours reproductif ? Cette seconde série de questions permet de s’interroger sur les recompositions qui s’opèrent autour de l’injonction à procréer au sein de la sphère conjugale.
Du point de vue de l’encadrement légal, il s’agit d’examiner les valeurs et normes qui sous-­‐tendent les formes de régulation encadrant les techniques médicales de reproduction et les pratiques qui y sont associées. Comment les récents changements légaux contribuent-ils à transformer la définition et les représentations de la parenté de par les pratiques qui sont autorisées, limitées ou interdites ? En quoi renforcent-ils ou remettent‐ils en question les conceptions genrées et biologisantes de l’engendrement et de la parenté ? Par ailleurs, quelles sont les incohérences et questions en suspens qui persistent dans le domaine légal sur cette matière ? Une attention particulière sera portée aux comparaisons réalisées entre différents contextes.
Le résumé de la contribution (de 1500-2000 caractères, espace compris) doit être envoyé à Cathy Herbrand cathy.herbrand@ulb.ac.be et Jérôme Courduriès jcourduries@gmail.com pour le 15 septembre 2012 au plus tard. Le dossier est ouvert à des propositions en français ou en anglais.
Le manuscrit complet des propositions acceptées devra être soumis sur le site de la revue au plus tard le 10 décembre 2012. Les auteurs sont priés de se conformer aux règles d’éditions de la revue :
http://www.efg.inrs.ca/index.php/EFG/about/submissions#authorGuidelines

• Avant le 30 septembre
"Corps et vulnérabilité"
Journée d’études dans le cadre de l’Ecole Doctorale 180 de l’Université Paris Descartes (Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés)
Mercredi 12 décembre 2012
Argumentaire :
Quels sont les rapports entre le corps, la vulnérabilité et le sujet, et comment les mutations des uns influent-elles sur les autres ?
La définition corporelle du sujet dans le monde occidental actuel est ambigüe parce qu’elle suppose en elle-même une considération globale du sujet qui porte son corps. Ainsi, la nature de l’homme est d’abord une nature corporelle qui induirait une définition symbolique à partir de la définition d’un corps changeant, d’un corps qui se fabrique, se crée, s’adapte, se module selon une société, une culture, un climat, une religion ou encore et plus simplement une activité. Si le corps est indéniablement intrinsèque au sujet auquel il se rapporte, il reste insaisissable. Pourtant, c’est ce corps qui nous permet de nous situer par rapport à notre environnement. Il nous donne nos limites spatio-temporelles et semble largement dépasser la simple dimension physiologique de notre existence.
Le corps sensoriel, ainsi considéré, est donc la condition sine qua non de notre capacité à interagir avec autrui et notre environnement. C’est en effet via nos sens que nous avons cette capacité primitive à communiquer avec ce qui est extérieur à notre corps. Entre faits biologiques et fabrications culturelles (tel que le langage, par exemple), le corps devient le socle de notre propre identité, le miroir de ce que nous semblons être et de ce que nous cherchons à renvoyer au monde extérieur. Ainsi, au-delà de ce que nous considérons comme étant notre essence même, le corps est le siège d’un enjeu social où une pression permanente s’exerce pour que le miroir soit toujours, ou le plus possible, le reflet exact de ce que nous cherchons à montrer.
Mais cette quête permanente n’est pas sans conséquence puisque le corps se modifie, vieillit, dysfonctionne, s’affaiblit, subit des accidents et semble par là suivre un chemin indépendant de ce que nous voudrions paraître. L’impératif de garder un contrôle précis sur notre corporalité serait toujours mis en échec par la vérité biologique : le corps est-il réellement ce que l’on en fait ou vit-il indépendamment du contrôle que l’on cherche à exercer sur lui jusqu’à ce que son fonctionnement s’interrompe ? La mort ne serait-elle pas la figure radicale de la limite de notre emprise corporelle ? En d’autres termes, le sujet est-il porté par son corps ? Et le porte-t-il ou le sup-porte-t-il ?
La société occidentale fait de notre considération corporelle une question relative à la propriété, et donc une question individualiste sur le modèle suivant : « je suis mon corps, mon corps est moi, il est à moi ». Par là, le corps est une propriété privée dont l’individu peut jouir à son gré, et surtout, une propriété qui se délimite concrètement d’un point de vue spatial. Nous semblons donc, en tant que propriétaires, être responsables de cette acquisition.
Capacité d’interaction, délimitation spatio-temporelle, siège d’évidentes pressions sociales et biologiques, le corps offre plus qu’une simple carapace à son sujet. Il protège son sujet, mais l’expose en même temps et c’est en cela que nous pouvons parler d’un « insaisissable corps ». Protection, arme, mais aussi mise en danger, le corps devient l’objet, le siège et le miroir de toutes formes de vulnérabilité.
Alors, le corps est-il réellement sous notre contrôle en tant que « propriétaires » de celui-ci ? Ainsi décrite, sa condition n’induit-elle pas une vulnérabilité telle que nous ne parvenons plus à en assumer les débordements sociaux, physiologiques ou encore économiques susceptibles de se projeter sur lui ? Plus précisément, le paradigme dominant du corps en tant que propriété inaliénable de l’individu, tel qu’hérité des Lumières, n’est-il pas remis en cause par sa logique même de perfectibilité illimitée ?
Nous proposons, dès lors, d’envisager les rapports mouvants entre corps et vulnérabilité notamment, mais pas exclusivement, au travers des champs d’exploration suivants : 
. Vulnérabilité sociale et politique du corps : siège de pressions découlant de l’enjeu des interactions sociales entre les individus (sens, instrumentalisation du corps).
. Vulnérabilité économique du corps : le corps exploitable devient un objet économique, une marchandise (industrie alimentaire, industrie textile, sacralisation de l’esthétique du corps, culte de l’apparence, industrie sexuelle).
. Vulnérabilité biologique du corps : chirurgie plastique de confort ou de reconstruction, maladie, vieillissement (quand le corps limite le sujet et devient problématique)  
Adresser vos propositions de communication d’environ 300 mots avant le 30 septembre 2012 à l’adresse suivante : corpsetvulnerabilite@yahoo.fr 

• Avant le 15 octobre
"Des mouvements en changement : autonomisation, institutionnalisation, professionnalisation et transnationalisation des associations LGBT"
Section thématique du Congrès 2013 de l’Association française de science politique
Paris, 9-13 juillet
Coordinateurs :
David Paternotte (Fonds national de la recherche scientifique / Université libre de Bruxelles), david.paternotte@ulb.ac.be
Massimo Prearo (Université de la Rochelle / University of Sussex), Massimo.prearo@gmail.com
Présentation :
Les mouvements sociaux sont l’objet d’une très vaste littérature en sciences sociales et politiques. Comme l’ont montré, en France, les travaux pionniers d’Olivier Fillieule, Christophe Broqua ou Jan Willem Duyvendak et ceux de chercheuses comme Mary Bernstein et Elizabeth Armstrong aux Etats-Unis, les mouvements gays et lesbiens constituent un vivier de réflexion particulièrement fertile.
Cette section thématique souhaite analyser les conditions et les causes des transformations récentes des mouvements LGBT. En effet, à la faveur, notamment, d’une intensification du débat public et d’une reconnaissance croissante de leurs demandes par les pouvoirs publics, les mouvements LGBT se sont profondément transformés au cours des dernières années Ces transformations sont concomitantes avec l’adoption, à une échelle internationale, du « label » LGBT. Nous proposons ici d’explorer les dynamiques d’autonomisation, d’institutionnalisation, de professionnalisation et de transnationalisation des mouvements LGBT. L’objectif sera plus précisément, à travers une comparaison entre cas français et étrangers, de les désarticuler et de préciser leur définition et leur mode de fonctionnement.
Sur base d’un travail de terrain conséquent, les propositions aborderont les transformations contemporaines d’une association en particulier ou des mouvements LGBT dans un cadre précis, que ce soit au niveau local, national ou transnational, sans limite d’aires géographiques.
Il s’agira de mettre en lumière le travail des acteurs et les transformations récentes du militantisme LGBT, en accordant une attention particulière aux dynamiques d’autonomisation, d’institutionnalisation, de professionnalisation et/ou de transnationalisation, qui tendent à rompre avec le répertoire d’action hérité des années 1970 et 1980.
CV et propositions de communication de 2500 signes maximum à envoyer avant le 15 octobre 2012 aux deux responsables de la section thématique.

• Avant le 4 septembre
"Postposttransexual : Terms for a 21st Century Transgender Studies"
Lancement d’une nouvelle revue trans et premiers appels à contributions.
Transgender Studies Quarterly
Announcement of Publication and First Call for Submissions
Editors Paisley Currah and Susan Stryker are pleased to announce that TSQ : Transgender Studies Quarterly will be published by Duke University Press, currently planned for launch in the first quarter of 2014. TSQ aims to be the journal of record for the interdisciplinary field of transgender studies, and to promote the widest possible range of perspectives on transgender phenomena broadly defined. Every issue of TSQ will be a specially themed issue that also contains regularly recurring features such as reviews, interviews, and opinion pieces.
The first four themes have been selected to highlight the scope and diversity of the field :
. TSQ1:1 will be a collection of
short essays on key concepts in transgender studies,
“Postposttransexual : Terms for a 21st Century Transgender Studies.”
. TSQ1:2, “Decolonizing the Transgender
Imaginary,” will explore cross-cultural analysis of sex/gender variation,
and bring transgender studies into critical engagement with ethnography
and anthropology.
. TSQ1:3, “Making Transgender Count,”
co-edited with the Williams Institute’s GENIUSS group (Gender Identity in
U.S. Surveillance), will tackle such issues as population studies,
demography, epidemiology, and quantitative methods.
. TSQ1:4 “Trans Cultural Production,” will be
devoted to the arts, film, literature, and performance.
CFPs for TSQ 1:2-4 will be issued in the months ahead. Proposals for issues starting with TSQ 2:1 (2015) are welcome at any time, and will be reviewed on an on-going basis. Please send inquiries to tsqjournal@gmail.com.
Call for Submissions for TSQ 1:1 (2014)
We invite submissions of short pieces (250-1500 words) for the inaugural issue of TSQ : Transgender Studies Quarterly, “Postposttransexual :
Terms for a 21st Century Transgender Studies,” to be published by Duke
University Press and planned for launch in the first quarter of 2014. Our intention is to showcase a wide range of viewpoints on the present state of the field by bringing together fresh thoughts and informed opinion about current concepts, key terms, recurring themes, familiar problems, and hot topics in the field. Each piece should have a title consisting of a single word or short phrase describing its content ; the volume will be organized alphabetically by that title.
Articles may be written in the style of a mini-essay, as in Raymond Williams’ classic Keywords ; as a factual encyclopedia-style
article such as might be found on Wikipedia ; as a capsule review of transgender-related developments in a particular field (archeology, musicology), geographical location (Iran, Taiwan), or a topic (pornography, psychoanalysis). Creative interpretations of the required form are also welcome. However, each article must address the topic under discussion in relation to some aspect of transgender studies or transgender phenomena.
Inquiries are due by Tuesday September 4, 2012 ; submissions will be due by December 3, 2012, and final revisions will be due by March 4, 2013.

• Avant le 15 août
"Queer sexualities, nationalism and racism in the new Europe. A one-day conference"
London South Bank University.
Over the last few years, debates about nationalism and racism have received renewed critical attention within queer/sexuality studies. Just as the boundaries of ‘Europe’ are being redefined through economic and political integration, the protection of sexual citizenship rights is increasingly celebrated as a core ‘European’ value. However, this discourse has been deployed to produce new exclusions, in a context marked by the rise of defensive and inward-looking nationalisms, by the lingering ‘war on terror’, by increased mobilities within Europe and by initiatives aimed at limiting migration towards ‘Fortress Europe’. As the secular liberalism that inspired both feminism and gay liberation is increasingly becoming conflated with ‘Europeannes’ and ‘whiteness’, important questions are raised about the relationship between sexual citizenship and national belonging in different European contexts ; about the ability of LGBTIQ and feminist movements to sustain meaningful solidarities across cultural and geographic boundaries ; and about LGBTIQ and feminist communities’ ability to embrace difference along racial, ethnic and faith lines.
The Weeks Centre for Policy and Social Research is hosting a one-day conference on Friday 19th October 2012, to further explore these topical debates. We invite academic contributions from a range of disciplines (including sociology, human geography, area studies, anthropology, and politics) and from across the career stages - submissions from early career and doctoral researchers are warmly encouraged. We also welcome non-academic contributions and participation from representatives of public and voluntary sector organisations.
Confirmed speakers include Dr Antoine Rogers, Dr Francesca Stella, Dr Shaminder Takhar and Professor Yvette Taylor (all Weeks Centre for Social and Policy Research) ; Dr Isabel Crowhurst (Kingston) ; James Morton (Scottish Transgender Alliance) ; Dr Róisín Ryan-Flood (Essex) ; Dr Asifa Siraj (independent researcher) ; Sam Rankin (Equality Network) ; Jane Standing (Kairos in Soho) ; Dr Mariya Stoilova and Robert Kulpa (Birkbeck) ; and Dr Matthew Waites (Glasgow). The final roundtable will be chaired by Professor Jeffrey Weeks (Weeks Centre for Social and Policy Research).
We invite papers on and from diverse national and regional locations, and particularly welcome empirically grounded interventions in the debates outlined above. Alongside traditional academic papers, we encourage the use of innovative formats, such as posters, installations etc. Suggested themes include, but are not limited to, the following :
. Geotemporalities and sexualities on the peripheries of ‘the West’/ ‘Europe’
. (Homo)nationalism and sexual/gender citizenship in different European contexts
. LGBT activism and solidarities in the ‘new’ Europe : national and transnational dimensions
. The migration of queers and queer migration
. LGBT asylum
. Sexuality, race and ethnicity
. Sexuality, religion and faith communities
. Diversity, voluntary sector infrastructure and capacity building
. Cosmopolitanism, consumerism and queer mobilities : inclusions and exclusions
Please submit proposed abstracts of up to 250 words, to Dr Francesca Stella, stellaf@lsbu.ac.uk, enclosing your contact details. Please save your abstracts with author name followed by Queer_Sexualities_2012. (e.g. Smith_Queer_Sexualities_2012). The deadline for submissions is 15 August 2012.
Conference attendance is free but ticketed (must reserve a place), and all participants are expected to submit an abstract outlining their contribution (paper or other format). For further information please contact the conference organiser, Dr Francesca Stella (stellaf@lsbu.ac.uk).

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4 - EN LIGNE :

• Irène Théry, "Le genre : identité des personnes ou modalité des relations sociales ?", Revue française de pédagogie, 171 | avril-mai-juin 2010, p. 103-117.
Cet article présente une réflexion théorique sur la notion de genre, de ses définitions et ses usages en sciences sociales. S’opposant à l’approche dominante qui conçoit le genre comme identité ou attribut socialement construits des personnes, conception qu’elle considère comme essentialisante ou substantialisante, l’auteur argumente en faveur d’une approche relationnelle du genre conçu comme modalité des relations sociales. Elle se fonde pour cela sur des travaux d’anthropologie comparative et historique qui contraignent à reconsidérer le dualisme du moi et du corps constitutif de l’idéologie individualiste de la personne, et critique l’hypostase du Moi comme homoncule constitué à partir d’une absolutisation de la première personne. Analysant le système sexué des trois personnes grammaticales, elle soutient que, n’étant pas référentiel, « le je de l’interlocution n’a ni sexe, ni genre ». Les apports croisés de l’anthropologie et de la philosophie analytique la conduisent à revoir la notion de personne pour mieux penser la capacité proprement humaine de se reconnaître comme d’un sexe sans être jamais assigné à celui-ci.
http://ife.ens-lyon.fr/publications/edition-electronique/revue-francaise-de-pedagogie/RF171-13.pdf

• "Harcèlement sexuel : une violence insidieuse et sous-estimée"
Rapport d’information de Mme Brigitte GONTHIER-MAURIN, fait au nom de la délégation aux droits des femmes
Rapport n° 610 (2011-2012) - 25 juin 2012
Le 4 mai 2012, le Conseil constitutionnel, se prononçant dans le cadre d’une question prioritaire de constitutionnalité, a abrogé l’article 222-33 du code pénal relatif au harcèlement sexuel.
La délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes a considéré qu’il était nécessaire de combler au plus vite ce vide juridique pour ne pas laisser les victimes sans recours devant le juge pénal et pour ne pas envoyer un message d’impunité aux harceleurs potentiels.
En partenariat avec la commission des Lois et la commission des Affaires sociales, également concernées par le rétablissement de ce délit, elle a constitué un groupe de travail qui a auditionné en quinze jours une cinquantaine de personnes et a défini un certain nombre d’orientations consensuelles.
Dans le prolongement de ces travaux, la délégation formule seize recommandations tendant à améliorer la prévention du harcèlement sexuel et l’accompagnement de ses victimes, et à dresser un cahier des charges pour la rédaction de la future définition pénale du délit de harcèlement sexuel.
http://www.senat.fr/notice-rapport/2011/r11-610-notice.html

• Arnaud Alessandrin, "De la question ’transsexuelle’ à la question trans / De la question transgenre à la question cisgenre" (mis en ligne sur le site de l’Observatoire Des Transidentités - http://observatoire-des-transidentites.over-blog.com)
Le « transsexualisme » est une construction nosographique récente aujourd’hui mise en crise. Dans une association entre médecins juristes et chirurgiens, le « transsexualisme » devient vite un programme thérapeutique qui transforme des hommes et des femmes dans le sexe opposé. Or le « transsexualisme » est une parenthèse dans l’histoire des identités de genre alternatives qui, si elles ont toujours existé, n’ont pas toujours été psychiatrisées. Avec les progrès de la chirurgie et le développement de l’endocrinologie, les Trans ont demandé de la médecine, mais c’est une réponse psychiatrique qui leur a été formulée. Le « transsexualisme » fut ainsi co-construit : par les médecins qui voyaient en lui une solution technique à un problème psychiatrique, et par les personnes concernées qui, en étant étiquetées « transsexuelles », pouvaient bénéficier d’une prise en charge. Cependant, au moment même où s’établissent en France des protocoles de changement de sexe, l’architecture du « transsexualisme » commence à s’effriter. Par l’action conjuguée d’instabilités internes aux nomenclatures psychiatriques, d’associations Trans puissantes qui vivent le « transsexualisme » comme une stigmatisation et d’une arène juridique opposant au « transsexualisme » totalisant, un « droit des personnes » libéral : le « transsexualisme » se modifie. Il n’est plus transposable à l’ensemble des expressions de genre vécues et les subjectivités Trans se désolidarisent de lui. Ce faisant, le transsexualisme explose en devenirs Trans, tout aussi variés que les devenirs non-Trans, que les devenirs dits « cisgenres », qui se voient eux aussi questionnés par la multiplication des corps et des identités de genres alternatives et dépathologisées.
http://natamauve.free.fr/download/ODT_ARNAUD_JUIN.pdf

• La Santé de l’homme, "Éducation à la sexualité, du social à l’intime : l’émergence d’Internet et des réseaux sociaux", n°418 - mars-avril 2012
Revue publiée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé
Présentation :
Les réseaux sociaux occupent une place prépondérante dans l’accès des jeunes à l’information et dans la gestion de leurs relations interpersonnelles. Ceci entraine des répercussions importantes sur la manière dont les adolescents d’aujourd’hui entrent en relation. Dans le domaine de la santé sexuelle, l’irruption d’Internet et des réseaux sociaux modifie les modes relationnels des adolescents et des jeunes entre eux, et ce qu’ils donnent à voir de leur vie et de leur intimité. Le dernier numéro de La Santé de l’homme (n°356) consacré à l’éducation à la sexualité datait de novembre-décembre 2001. On n’y parlait pas encore des réseaux sociaux et d’Internet. Depuis, leur avènement a bouleversé le rapport des adolescents à l’information. En 2010, 99 % des 12-17 ans se sont connectés à Internet, soit à leur domicile, soit sur leur lieu d’études ou de façon nomade, alors qu’en 2001, seuls 4 % de la population étaient connectés.
Sommaire :
. Introduction / Anne Laurent-Beq, Bruno Housseau
. Usages d’Internet et représentations de la sexualité chez les jeunes : quels liens ? / Virginie De Luca Barrusse
. Internet pour s’informer sur la sexualité : entre la vie des autres et les normes sociales / Yaëlle Amsellem-Mainguy
. Les ados et le porno : analyse d’une controverse / Florian Voros
. Internet et sexualité des adolescents : comprendre leurs rituels d’interactions et de séduction / Jocelyn Lachance
. L’intime par le social : les adolescents et les NTIC / Philippe Liotard
. Face au parcours de leur enfant dans la sexualité, un rôle délicat pour les parents / Serge Lesourd
. Internet, réseaux sociaux : une nouvelle donne pour les formateurs / Chantal Picod
. Fil Santé Jeunes : "Internet, une autre façon de communiquer" / Denis Dangaix
. "Partir de la parole" - Entretien avec Marie-Pierre Martinet
. "Les réseaux sociaux peuvent entretenir une confusion entre l’intime et ce qui relève du public" - Entretien avec Françoise Guerras
. "Développer le sens critique des jeunes" - Entretien avec Valérie Villain
. "Garder les bénéfices relationnels, tout en en limitant les risques" - Entretien avec Agnès Sztal
. Éducation à la vie affective et sexuelle : Adosen Prévention santé organise actions et formations / Anne Laurent-Beq
. Internet, réseaux sociaux : dans l’Eure, une éducation à la prudence pour les jeunes / Brigitte Larson-Languepin, Nadia Ameziane
. "Le risque de se conformer au modèle de l’homme performant et de la femme soumise" - Entretien avec Yasmine Thai
. Prévention, vie affective et sexuelle :l’information passe aussi par les réseaux sociaux / Lucile Bluzat
. Pour en savoir plus / Laetitia Haroutunian
http://www.inpes.sante.fr/SLH/pdf/sante-homme-418.pdf

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5 - PUBLICATIONS :

• Anna Caiozzo, Nathalie Ernoult (dir.), Femmes médiatrices et ambivalentes. Mythes et imaginaires, Armand Colin, 336 p., 29 euros. EAN13 : 9782200272814
Lilith, Ishtar, Athéna, Déméter, Mélusine, Marie, Vis, Aglauros, Shirin, et bien d’autres, toutes sont femmes, tout comme sont aussi femmes ces créatures effrayantes, Lilith, Umm Sibyan , et autres démones, ogresses, sirènes ou amazones contre lesquelles les hommes et les femmes se protègent en consultant d’autres femmes, devineresses, prophétesses et autres vetules. Car toutes ces femmes, d’ici et d’ailleurs, issues du passé ou du présent, réelles ou imaginaires, offrent par-delà leurs différences apparentes un même visage, celui de l’ambiguïté et des questionnements relatifs à l’ontologie même de la féminité dans les imaginaires masculins. Les portraits de femmes présentés dans cet ouvrage tentent de cerner, en abordant différents types d’êtres féminins, le mystère de la féminité dans ce qu’il possède de plus complexe : le rapport au sacré stigmatisé par l’ambivalence et illustré par la médiation. 
Réelles ou mythiques, ces femmes présentent toutes, à l’instar de la déesse, de la fée ou de la sirène, des facettes de la femme fatale dont la seule évocation résume tout un imaginaire masculin relatif à la femme, mère et amante, pourvoyeuse de plaisir et de richesses, mais aussi potentiellement dangereuse. Et, en particulier, sont redoutées celles d’entre elles qui ont échoué dans leur fonction d’épouse et de mère, entités nuisibles aux autres femmes et à leur progéniture, voire aux hommes eux-mêmes. Si le mystère de la vie lie indéfectiblement les femmes avec l’au-delà, elles en tirent aussi des capacités occultes qui en font aussi des médiatrices pourvoyeuses de biens matériels. Mais leur médiation se limite parfois à une tâche autrement plus noble : aider l’homme à accomplir son destin.
Anna Caiozzo est maître de conférences HDR en histoire du Moyen Âge à l’université de Paris 7 Denis Diderot. 
Nathalie Ernoult est chercheuse UMR-ANHIMA et attachée de conservation au Centre Pompidou.
http://www.armand-colin.com/livre.php?idp=398850

• Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Les lois Veil. Les événements fondateurs, Contraception 1974, IVG 1975, Armand Colin, 220 p., 24,80 euros. EAN13 : 9782200249489
Les lois Veil, l’une en 1974 sur la contraception et l’autre en 1975 sur l’IVG, sont à compter parmi les événements fondateurs de l’histoire du XXe siècle. 
Cet ouvrage en reconstitue la généalogie depuis la fin du XIXe siècle où s’ébauchent les politiques de répression. Insérées dans la séquence des années 1968 et dans l’histoire du mouvement féministe, la fabrication du consensus social, politique et parlementaire autour des libertés de contraception et d’IVG et la persistance des oppositions politiques et religieuses sont analysées en détail jusqu’à l’étape du renouvellement de la loi sur l’IVG en 1979, puis de son approfondissement en 1982 et en 2001. 
Il s’agit aussi de comprendre le processus de mémorialisation de cet événement. L’étude historique sur la longue durée permet d’expliquer les tensions entre l’événement, tel qu’il est désormais perçu, et les limites de la portée concrète de la loi sur l’IVG en raison de ses restrictions et des difficultés de son application. 
Bibia PAVARD est agrégée et docteure en histoire, chercheuse associée au Centre d’histoire de Sciences Po.
Florence ROCHEFORT est chargée de recherche au CNRS, Groupe Sociétés Religions Laïcités (GSRL EPHE/CNRS), présidente de l’Institut Émilie du Châtelet, co-directrice de la revue CLIO Histoire, femmes et sociétés. 
Michelle ZANCARINI-FOURNEL est professeure d’histoire contemporaine à l’université de Lyon-I, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes, membre du comité de rédaction de la revue CLIO Histoire, femmes et sociétés.

• Nicole Pellegrin, Éliane Viennot (dir.), Revisiter la « querelle des femmes ». Discours sur l’égalité/inégalité des sexes, de 1750 aux lendemains de la Révolution, PU de Saint-Etienne, 208 p., 24 euros. ISBN 978-2-86272-603-8
De la fin du Moyen Âge aux premières décennies du xxe siècle, l’Europe et en particulier la France ont été le théâtre d’une gigantesque polémique sur la place et le rôle des femmes dans la société. Qu’elle soit feutrée ou violente, qu’elle prenne un tour sérieux ou cocasse, qu’elle en appelle aux raisonnements ou aux émotions, qu’elle s’exprime en traités, pamphlets, pièces de théâtre, romans, tableaux…, elle a porté sur à peu près tous les terrains, du pouvoir suprême aux relations amoureuses, en passant par le travail, la famille, le mariage, l’éducation, le corps, l’art, la langue, la religion… Loin d’être un « jeu littéraire », comme on l’a parfois dit, elle s’est développée en écho aux efforts concrets des acteurs et actrices de la société pour empêcher, ou au contraire pour permettre l’accès des femmes et des hommes aux mêmes activités, aux mêmes droits, aux mêmes pouvoirs, aux mêmes richesses, à la même reconnaissance. Et elle a durablement formaté nos sociétés et nos esprits quant aux manières de penser et d’organiser les relations entre les sexes.
Ce vaste pan de notre histoire est pourtant fort mal connu. C’est à son réexamen qu’invite le présent volume, premier d’une série qui remontera le temps vers les origines de cette controverse. Il s’attache à la période des Lumières et de la Révolution française, où l’on aurait attendu la remise en question du vieil argumentaire de l’infériorité féminine, mais qui ne donna lieu qu’à sa reformulation.
https://publications.univ-st-etienne.fr/product.php?id_produit=828


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2 rue de la Liberté
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- permanence tous les mardis -
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