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[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée... GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
"Femmes et stratégies transnationales du XVIII° au XXI° siècles", 18-20 septembre, Cergy-Pontoise
Séminaire de Haute Formation du Doctorat international en Histoire des femmes et des identités de genre à l’époque moderne et contemporaine, 22-27 septembre, Nanterre
"Le corps sexué et ses constructions", 18-20 septembre, Saint-Denis
"Musique, femmes et interdits", Ambronay (Ain), 3-4 octobre
"Les violences sexistes et sexuelles dans les relations de travail : mieux les connaître pour agir !", 7 octobre, Amiens
Les Rendez-vous de l’histoire de Blois, 9-12 octobre
"Les hétérotopies sexuelles : formes et pratiques du désir d’ailleurs", 23-24-25 octobre, Bruxelles
"Genre & travail social", 26 septembre 2008, Bruxelles
2 - SEMINAIRES :
"L’utilisation du « genre » en histoire", EHESS Paris
"Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel", University of London Institute in Paris
Sylvie Cromer, « Les héros et héroïnes de la presse jeunesse,
répertoire du féminin et du masculin, Lille 3
"Atelier Genre(s) et Sexualité(s)", Bruxelles
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 15 octobre, "Le métier politique à l’épreuve de sa féminisation. Genre et (re)définition des rôles politiques"
Avant le 1er décembre, "Men and Masculinities", Journal of Gender Studies
Avant le 15 décembre, "Women at play / Les femmes s’amusent", Birmingham
4 - LABO :
Inauguration du Centre en Etudes Genre LIEGE de l’Université de Lausanne
5 - RAPPORTS :
Gisèle Gautier, "Orientation et insertion professionnelle : vers un rééquilibrage entre femmes et hommes dans tous les métiers", Sénat
"Genre et éducation", Service de Veille scientifique et technologique de l’Institut National de Recherche pédagogique
6 - PUBLICATIONS :
Réjane Sénac-Slawinski, La Parité
Hélène Belleau et Caroline Henchoz (dir.), L’usage de l’argent dans le couple : Pratiques et perceptions des comptes amoureux
Nicolas Balutet, Homosexualité et imaginaire sexuel chez les Aztèques
Karine Espineira, La Transidentité. De l’espace médiatique à l’espace public
Françoise Héritier, L’Identique et le différent
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COLLOQUES :
"Femmes et stratégies transnationales du XVIII° au XXI° siècles"
Colloque international pluridisciplinaire
18 au 20 septembre 2008
Université de Cergy-Pontoise
Ce colloque a pour ambition de croiser deux problématiques peu associées à priori :
. La transformation de la scène internationale
. L’évolution de la situation des femmes dans la sphère publique et privée
se
Programme :
Jeudi 18 septembre 2008
. 9h Accueil des participants - Salle de conférences
. 9h30-10h30 Ouverture officielle avec Françoise Moulin Civil, directrice de l’UFR langues - UCP René Lasserre, directeur du CICC - UCP François Germinet, vice-président du conseil scientifique - UCP
. 11h-13h
Session 1 : Cultures transnationales de femmes immigrantes ou issues de l’immigration Ou
Session 2 : Trans-nationalisation des voix et des modèles féminins
. 15h-17h
Session 3 : Femmes diplômées ou qualifiées et l’émigration Ou
Session 4 : Transferts culturels et stratégies transnationales
Vendredi 19 septembre 2008
. 8h30-12h30
Session 5 : Conditions et contradictions de l’action collective transnationale Ou
Session 6 : Réfugiées ou exilées et l’émigration
. 11h-13h
Session 7 : Naissance et évolution de réseaux de femmes Ou
Session 8 : Les femmes seules et l’émigration
. 15h-17h
Session 9 : Identités et solidarités collectives Ou
Session 10 : Migrations internationales de femmes
Samedi 20 septembre 2008
. 8h30-12h30
Session 11 : Pouvoir et influence des femmes à l’international Ou
Session 12 : Stratégies commerciales transnationales
. 11h-13h
Session 13 : Les luttes transnationales pour les droits des femmes Ou
Session 14 : Effets de la mondialisation sur les stratégies économiques des femmes
Contact :
Marie-Pierre Arrizabalaga marie-pierre.arrizabalaga@u-cergy.fr
Infos :
http://www.u-cergy.fr/article10007.html
Séminaire de Haute Formation du Doctorat international en Histoire des femmes et des identités de genre à l’époque moderne et contemporaine
22-27 septembre
Université Paris 10 Nanterre
Organisée par l’Ecole doctorale milieux, cultures et sociétes du passé et du present
Programme :
Lundi 22 septembre – Bâtiment K - Salle des Colloques
. Ouverture à 14h par Bernadette Madeuf, Présidente de l’Université Paris 10-Nanterre Lida Viganoni, Rettora dell’Università di Napoli-L’Orientale Augusto Guarino, Preside della Facoltà di Lingue e Letterature Straniere dell’Università di Napoli-L’Orientale Bernard Bazin, Directeur de l’UFR SSA de l’Université Paris 10-Nanterre
. 16h-18h - Présidence : Pilar Pérez Cantó (Universidad Autonoma Madrid)-
Anna Bellavitis (Université Paris-10 Nanterre) : Gender, property and the Venetian « Family-State Compact »-
Monique Cottret (Université Paris-10 Nanterre) : Madame De Staël et Marie Antoinette-
Annie Duprat (Université de Cergy-Pontoise) : Marie-Antoinette, une icône française ?
Mardi 23 septembre – Bâtiment M – amphithéâtre
. 9h30-13h - Présidence : Andreina De Clementi (Università degli studi di Napoli « L’Orientale )-
Pilar Toboso (Universidad Autonoma Madrid) : El discurso de la Iglesia durante la dictadura de Franco : Educar para la discriminación-
Carmen de la Guardia (Universidad Autonoma Madrid) : Negotiating Silence. History of Women through their writings-
Pilar Pérez Cantó (Universidad Autonoma Madrid) : La sociedad patriarcal en el discurso ilustrado.
Conférence de Françoise Thébaud (Université d’Avignon) : Écrire l’histoire des femmes et du genre : comparaisons et connexions européennes
. 14h30-18h - Présidence : Carmen de la Guardia (Universidad Autonoma Madrid)-
Elena Diaz Silva (Universidad Autonoma Madrid) : El Año Internacional del la Mujer : España y Francia-
Ariadna Cortés (Universidad Autonoma Madrid) : Mujeres vindicadas : La defensa de las mujeres en la España del siglo XVIII-
Mónica Sol Clik (Universidad Autonoma Madrid) : Los buenos vecinos : Imágenes y representaciones entre Argentina, Brasil y Estados Unidos (1940-1945)
Conférence de Nicole Pellegrin (CNRS) : Femmes et écritures de l’histoire (XVIe-mi XIXe siècles)
Mercredi 24 septembre – Bâtiment B – Salle des Conférences
. 9h30-13h - Présidence : Nicole Edelman (Université Paris-10-Nanterre)-
Annette Becker (Université Paris-10-Nanterre) : Les rapports de genre dans les territoires occupés de l’Ouest (Belgique, France) pendant la Grande Guerre-
Isabelle Moret-Lespinet (Université Paris-10-Nanterre) : Le travail des femmes et leur action dans le mouvement social pendant la guerre de ‘14-’18-Gabriella Gribaudi (Università degli studi di Napoli “Federico II”) : Femmes et guerre. Historiographie et mémoire. Le cas de l’ItalieConférence de Michèle Riot-Sarcey (Université Paris 8) : Le genre en histoire : questions de méthode
. 14h30-18h - Présidence : Annette Becker (Université Paris-10-Nanterre) -
Frédérique Liotard-Schneider (Université Paris-10-Nanterre) : Le discours des médecins face au corps des femmes (contraception, naissance, avortement, ménopause). 1945-1975-
Dominique Fouchard (Université Paris-10-Nanterre) : Les conséquences de la Grande Guerre sur les femmes et les enfants-
Marine Branland (Université Paris-10-Nanterre) : Les représentations du corps féminin dans les gravures de la Grande Guerre en France et en Allemagne
Conférence de Christine Bard (Université d’Angers) : Le vêtement, marqueur du genre (de la Révolution française à nos jours) : normes, transgressions, évolutions
Jeudi 25 septembre – Bâtiment M – amphithéâtre
. 9h30-13h - Présidence : Renata Ago (La Sapienza, Università di Roma) :-Margareth Lanzinger (Universität Wien) : Kinship marriages in the 19th century : gender-specific aspects-
Li Gerhalter (Universität Wien) : "... and yet how little must I be in her life ! Merely a tiny grain of sand". Adoration of female teachers as a topic in Austrian girls’ diaries (first half of the 20th century-
Michaela Königshofer (Universität Wien) : Marianne Hainisch (1839-1936) - representative of the first women’s movement in Austria : reflections on public engagement in her diaries
Conférence de Michelle Perrot (Université Paris7) : Le Genre de l’Histoire
. 14h30-18h - Présidence : Margareth Lanzinger (Universität Wien)-
Alessandra Gissi (Università degli studi di Napoli « L’Orientale ») : Knowledges and powers. Biopolitics in the historiography on twentieth century-Domenico Rizzo (Università degli studi di Napoli « L’Orientale ») : Conjugal debts. Gender and sexuality in the history of marriage -
Benedetta Borello (La Sapienza, Università di Roma) : Genre et famille : une relation prolifique
Conférence de Fanny Cosandey (EHESS) : Femmes et pouvoir sous l’Ancien Régime : le cas des reines de France
Vendredi 26 septembre - Bâtiment M – amphithéâtre
9h30-13h - Présidence : Anna Bellavitis (Université Paris 10 Nanterre) -
Renata Ago (La Sapienza, Università di Roma) : Gender and material culture-
Andreina De Clementi (Università degli studi di Napoli « L’Orientale ») : Italian Women’s Migrations (XIX-XX cc.)-
Anne-Claude Ambroise-Rendu (Université Paris 10 Nanterre) : La construction de la figure de la femme pédophile au XXe siècle
Conférence d’Arlette Farge (EHESS) : Tenter une histoire de l’amour au XVIIIe siècle
. 14h30-18h - Présidence : Monique Cottret (Université Paris 10 Nanterre)-
François Zanetti (Université Paris 10 Nanterre) : How Electricity cured ’Women’s Diseases’ : Bodies and Medicine during the Enlightenment-
Caroline Galland (Université Paris 10 Nanterre) : Les religieuses en Nouvelle France, XVIIe-XVIIIe siècle -
Myriam Deniel (Université Paris 10 Nanterre) : La prostitution parisienne et sa clientèle ecclésiastique au XVIIIe siècle
Conférence de Dominique Godineau (Université de RennesII) : Les femmes pendant la Révolution française : citoyennes sans citoyenneté
Samedi 27 septembre – Bâtiment K – Salle des Colloques
. 9h30-13h - Présidence : Domenico Rizzo (Università degli studi di Napoli « L’Orientale »)-
Edoardo Lilli (Università degli studi di Napoli « L’Orientale ») : The urban paths of washerwomen in Eighteenth Century Rome. Use and perception of space-
Luca Grauso (Università degli studi di Napoli « L’Orientale ») : Olga Arcuno and « Solidarietà » : forms of women political partecipation and militance in post war Naples (1944-1946) -
Rocco Potenza (Università degli studi di Napoli « L’Orientale ») : Lieux, mouvements, identités dans l’immigration clandestine italienne en France dans le deuxieme après-guerre. Les expériences du passage de la frontière dans les récits des émigrés.
"Le corps sexué et ses constructions"
Maison des Sciences de lʼHomme Paris Nord
18-19 septembre
4, rue de la Croix Faron 93210 - Saint Denis la Plaine
RER B La Plaine Stade de France
Contact : aurelia.mardon@wanadoo.fr
www.mshparisnord.org
Programme :
Jeudi 18 septembre : Âge de la vie, travail et sport
. 9h : Accueil
. 9h 30 : Introduction
. 10h- 12 h30 : Âges de la vie
Discutante : Christine Mennesson
> Cresson, Geneviève, « Sexué ou genré ? Le corps des jeunes enfants en crèche. ».
> Court, Martine, « Devenir “garçon manqué”. La résistance aux normes imposées aux filles en matière d’embellissement du corps pendant l’enfance. Une étude de cas. »
> Mardon, Aurélia, « L’apprentissage des normes de la modestie vestimentaire chez les filles au moment de la préadolescence. »
. 11h -11h 20 : Discussion
. 11h20 - 11h40 : Pause Discutante : Laurence Guyard
> Guerandel, Carine, « Effets de l’engagement sportif sur le travail de l’apparence des jeunes filles et garçons issus des quartiers populaires urbains. »
> Mounir, Hakima, « Apprendre par corps : les ambivalences des rapports entre corps et honneur dans l’éducation maghrébine »
. 12h20 – 12h30 : Discussion
. 12h30 – 14h : Déjeuner
. 14h- 15h20 Travail
Discutante : Anne-Marie Devreux
> Hidri, Oumaya, « Une apparence physique “recrutable” ? La place des pratiques corporelles dans les stratégies d’insertion professionnelles des cadres commerciaux. »
> Jeanne Teboul, "Masculiniser le corps féminin" Institution militaire et socialisation sexuée ».
> Roger, Marjolaine, « Corps, sexe, âge et travail féminisé : les corps « disponibles » des femmes de plus de cinquante ans dans les emplois de bureau en Grande-Bretagne. »
. 15h00-15h 20 : Discussion
. 15h20 – 15h 40 : Pause
. 15h40 – 17h : Sport
Discutante : Catherine Louveau
> Mennesson, Christine, « La ritualisation de la féminité dans les activités sportives « féminines ».
> Parmentier, Charlotte, « Gymnastes ou Footballeuses ? L’ambivalence des processus d’identification de filles d’immigrés maghrébins, musulmanes et sportives. »
> Couchot-schiex, Sigolène et Michèle Coltice, « Etude du discours des enseignants stagiaires d’EPS à propos des filles et des garçons. »
. 16h40 – 17 h - Discussion
Vendredi 19 septembre : Physiologie, médecine et sexualité
. 09h00 – 9h30 : Accueil
. 9h30 - 11h : Physiologie et médecine
Discutant : Bernard Andrieu
> Bohuon, Anaïs, “Entre santé et pathologie : femmes, pratiques physiques et médecine de 1880 à 1922”
> Salle Muriel, « Assigner un sexe sans équivoque. Les médecins et l’hermaphrodisme dans la seconde moitié du XIXe siècle. »
> Vinel Virginie, Diasio, Nicoletta « Normalisation du corps féminin vieillissant : discours médicaux et profanes autour de la ménopause. »
. 10h30- 10h50 : Discussion
. 10h50 – 11h 10 : Pause
Discutante : Christine Detrez
> Tain, Laurence, “La sexuation du corps infécond : conformités, inégalités, aspérités »
> Jacques Béatrice, « La conception technicisée de l’enfantement : acculturation ou réappropriation par les femmes. »
> E Gloria Acosta SUAREZ, « L’ablation thérapeutique des organes génitaux, en lien avec la maladie cancéreuse. Significations sociales du corps dans les domaines de la biomédecine et des malades. Influences glissées. ».
. 12h10- 12H 30 : Débat
. 12h30 -14h : Déjeuner
. 14h -17h : Sexualité
Discutante : Michèle Ferrand
> Severine Bernard, « Représentations sexuées du corps dans la construction des comportements sexuels et contraceptifs des filles et des garçons au commencement de leur vie sexuelle. »
> Sablik, Emilie, « L’adolescence d’une élite sportive : corps performance/corps objet de désir. Sexualisation des corps et construction de la sexualité. »
> Guyard, Laurence, « De la sexualité féminine en consultation gynécologique. »
. 15h discussion
. 15h20 Pause
Discutante : Aurélia Mardon
> Giraud, Colin “Le corps gay : construction et incorporation des normes corporelles dans les « lieux gays” à Paris et Montréal. » Annie Ferrand, « Le « zizi sexuel », ou comment on marque les outils. »
> Férez, Sylvain, « Enjeux autour du corps dans le magazine gay et lesbien Têtu : Sexualité, rapports sociaux de classes et rapports sociaux de sexe. »
. 16h40 Discussion
. 17h Conclusion
http://www.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article291
"Musique, femmes et interdits"
Colloque organisé dans le cadre du Festival d’Ambronay (Ain)
3-4 octobre
Présentation :
Pourquoi associer musique et femme ? Pourquoi leur adjoindre la notion d’interdits ? Présent de la « Dame du Ciel » chez les Égyptiens, incarnée par la lyre d’Apollon chez les Grecs, « feu qui brûle le coeur et l’âme » en Inde, la musique, tantôt femme tantôt homme dans son origine mythique, est cependant toujours associée au féminin... Cette Rencontre Internationale réunit, sous la direction scientifique d’Aline Tauzin (CNRS), anthropologues, musicologues, historiens, ethnologues, acteurs des politiques publiques, musiciens...
Des conférences et des débats ouverts à tous !
Programme :
Jeudi 3 octobre
. 9h30/12H30 - Femmes, du côté du religieux
> Aline Tauzin, modératrice
Voix de femmes, voix féminines dans l’histoire de l’Église
> Jean-Yves Hameline - Musicologue, docteur en théologie
Plains-chants et motets pour les religieuses dans la France catholique des XVIIe et XVIIIe siècles
> Cécile Davy-Rigaux - Chargée de recherches à l’IRPMF (CNRS / BnF / Ministère de la Culture)
Amour sacré, amour profane : sainte Cécile et les femmes musiciennes dans la peinture du xviie siècle
> Florence Gétreau - Directrice de l’Institut de recherches sur le patrimoine musical en France, professeure associée d’organologie et iconographie au CNSM de Paris
. 13h30/18H00 Entre atelier d’artistes et musicologie
> Marianne Massin, modératrice
Les Dames de Ferrare, entre secret et interdit
> Denis Raisin-Dadre - Directeur artistique de l’Ensemble Doulce Mémoire, professeur au CRR de Tours
Orfeo’s Machines
> Bonnie Gordon - Professeure associée de musique à l’Université de Virginie, États-Unis
Artistes ou concubines ? La tradition vocale féminine en Inde du Nord
> Francesca Casio - Professeure au Conservatoire de Vicenza et à l’Université de Trente (Italie),
interprète de musique indienne vocale
Vendredi 4 octobre
. 9h30/12H30 Qu’en est-il des politiques ?
> Sylvie Pébrier, modératrice
Un schéma idéologique appliqué à la musicologie française. Le cas du Cours complet de Vincent d’Indy
> Jérôme Dorival - Musicien et historien
Jeunes apprenties musiciennes. Entre ordre et transgression
> Catherine Monnot - Doctorante EHESS, Toulouse
Égalité/mixité dans le spectacle vivant : un chantier ouvert par le Ministère de la Culture
> Reine Prat - Chargée de mission égalité/mixité au Ministère de la Culture et de la Communication
Parcours professionnel : les enjeux propres au métier de chef d’orchestre conjugué au féminin et ses implications artistiques
> Claire Gibault - Chef d’orchestre, députée européenne
. 13h30/18H00 autour de la voix
> Aline Tauzin, modératrice
Manuscrits d’hommes, voix de femmes : porte ouverte sur un atelier de travail
> Katarina Livljanic - Maître de conférence, Université Paris Sorbonne - Paris IV, Ensemble Dialogos Josko Caleta - Ethnomusicologue, Institut d’Ethnologie - Zagreb
De la sexualité à la spiritualité : chants et danses selon l’âge des femmes baka (Cameroun)
> Suzane Furnis-Ya coubi - Ethnomusicologue, Laboratoire Langues-Musiques-Sociétés, UMR 8099, CNRS / Université Paris Descartes
L’art du secret. Chants des initiées chez les Itcha du Bénin
> Madeleine Leclair - Ethnomusicologue, Responsable des collections d’ethnomusicologie au Musée du quai Branly
Exode, exil ou transhumance des voix de femme : la Quête du Grâave
> Claire Gilie - Docteur en anthropologie psychanalytique, agrégée de musicologie, psychanalyste
http://www.ambronay.org/fr/Recherche/seminaires.html
"Les violences sexistes et sexuelles dans les relations de travail : mieux les connaître pour agir !"
Journée organisée par l’association nationale « Elu/es contre les violences faites aux femmes »,
et soutenue par le Conseil régional de Picardie
7 octobre 2008 – à l’Université de Picardie à Amiens
(lieu précis annoncé ultérieurement sur le site http://www.ecvf.ouvaton.org)
Présentation :
En février 2008, l’INSEE faisait paraître une enquête sur les violences faites aux femmes : 25% des agressions sexuelles et 4,7% des viols dont sont victimes les femmes, se produisent sur leur lieu de travail. Les violences sexistes et sexuelles dans les relations de travail sont graves, et les victimes nombreuses. Pourtant, de fortes résistances de toutes sortes (politiques, juridiques, sociales,…) continuent à peser sur l’action contre ces violences.
Ce sont tantôt les violences commises qui sont ramenées à des relations privées entre l’agresseur et la victime, tantôt l’entreprise qui est vue comme un lieu à part, avec ses propres règles, un lieu privé sur lequel la société n’aurait aucun droit de regard ou d’action. Dans tous les cas, nombre d’acteurs se désengagent de leur responsabilité en se dissimulant derrière le respect dû au privé.
Un discours similaire se tenait il y a quelques années au sujet des violences conjugales : comment intervenir dans le domaine privé ? Avec quelle légitimité ? La mobilisation associative, puis la volonté politique – au vu de l’ampleur de ces violences et de leurs conséquences - ont fait sortir les violences conjugales de la sphère privée pour les placer dans la sphère publique et en faire une question de société. Un défi semblable est à relever pour les violences faites aux femmes au travail.
En amont de ces violences sur le lieu de travail, existent aussi des violences encore peu médiatisées : celles qui ont lieu à l’école et à l’université. Les unes comme les autres excluent les victimes du système scolaire, universitaire, et enfin de l’emploi.
Programme :
Modératrices de la journée :
Michèle Loup, présidente d’ECVF et conseillère régionale d’Ile-de-France
Marie-Jeanne Potin, secrétaire d’ECVF et conseillère régionale de Picardie
. 9h / Accueil
. 9h30 / Ouverture par :
>Colette Michaux, vice-présidente du Conseil régional de Picardie
>Michèle Loup, présidente d’ECVF et conseillère régionale d’Ile-de-France
. 10h-13h / Faire échec aux mythes, connaître la réalité
> Jean-Michel Sterdyniak, médecin du travail à l’AMET et président de la Société de Médecine du travail du Nord-Est Parisien (METRANEP) : présentation de l’enquête « Violences faites aux femmes au travail en Seine-Saint-Denis », première enquête française portant spécifiquement sur les violences sexistes et sexuelles au travail.
> Gwendoline Fizaine, chargée de mission, responsable de l’AVFT pour la région Picardie : Définition des violences. Parcours type d’une victime de violences sexistes ou sexuelles au travail : la réalité et les stéréotypes.
. 14h-18h/ Réagir !
Actions associatives :
> Marilyn Baldeck, déléguée générale de l’AVFT : la réponse apportée par l’AVFT ; les outils juridiques (les textes, la preuve, les procédures pénales, prud’homales et administratives) et l’action des professionnel/les ; les réformes indispensables.
> Christelle Hamel, membre du CLASCHES et sociologue à l’INED : « L’université : un espace de non-droit pour les victimes de harcèlement sexuel »
> Michèle Loup, présidente d’ECVF : "Est-il légitime que des élus condamnés pour agression sexuelle poursuivre leur mandat ?"
Actions institutionnelles :
> Geneviève Couraud, présidente de l’Observatoire du droit des femmes et de l’égalité du Conseil général des Bouches-du-Rhône
> Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire des violences faites aux femmes du Conseil général de Seine-Saint-Denis
> Gaëlle Abily, vice-présidente du Conseil régional de Bretagne
> Nadia Castain, déléguée régionale de Picardie en charge des droits des femmes
> Marie-Dominique de Suremain, membre de l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes
Infos :
http://ecvf.online.fr/spip.php?article286
Les Rendez-vous de l’histoire de Blois
9-12 octobre
Au programme :
. Sexualités minoritaires
Cycle de rencontres proposé par l’IRHiS (Institut de recherches historiques du Septentrion, UMR CNRS 8529) et par l’IRIS ( Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, UMR 8156, CNRS/EHESS°
Pour la deuxième année consécutive, nous sommes heureux de pouvoir proposer, dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire, ce cycle de rencontres. Prévues sur plusieurs années, elles se veulent l’occasion d’échanges entre historiens et chercheurs en sciences sociales, Français et étrangers, ainsi qu’avec le public sur des questions qui interrogent aussi bien l’intimité des individus que la société dans ses normes.
Depuis quelques années en effet, dans la société comme dans les savoirs, la réflexion sur la sexualité n’a pas seulement pris une importance croissante, elle s’est en même temps déplacée : de plus en plus, elle se dit au pluriel. On peut dès lors parler de sexualités minoritaires, moins répandues, mais surtout moins légitimes, prises dans des relations de pouvoir qui les minorent, et qu’elles contribuent en retour à structurer : à partir de ces marges, on peut appréhender le centre.
Cette deuxième édition de notre cycle est marquée par un élargissement de notre programme, avec pas moins d’une conférence, deux débats et deux cafés littéraires. Par ailleurs, en écho au thème de cette année, plusieurs chercheurs étrangers ont été invités à apporter un regard comparatif sur les questions de sexualités, envisagées dans le cadre européen.
Eric Fassin et Florence Tamagne
. Un XVIIIe siècle entre normes et effervescence des corps (subie ou choisie)
Conférence
Paradoxal XVIIIe siècle qui, de l’Eglise à la monarchie et aux juristes, établit de façon ferme ses règles morales avec une certaine précision, et qui, en absence de lois communes, négocie au jour le jour les plaisirs et les douleurs de sexualités normées ou déviantes.
Intervenante : Arlette Farge, directrice de recherches au CNRS
Samedi 11 octobre, de 11h30 à 12h30 – Maison de la Magie
. Genre et sexualités
Débat
Comment se construisent les catégories de sexe et de genre ? Trois exemples sont abordés : l’homosexualité féminine dans l’Antiquité grecque et romaine ; la naissance d’une « culture hétérosexuelle » en Occident au XIIe siècle ; l’affirmation des mouvements homophiles en France dans les années 1950.
Modérateurs : Eric Fassin, professeur agrégé à l’ENS et Florence Tamagne, maîtresse de conférences à l’Université de Lille 3.
Intervenants : Louis-Georges Tin, maître de conférences à l’Université d’Orléans ; Sandra Boehringer, maîtresse de conférences à l’Université de Strasbourg, Julian Jackson, professeur à Queen Mary, University of London.
Vendredi 10 octobre, de 17h30 à 19h00 – salle des délibérations du Conseil Général
. Les Européens et la sexualité
Débat
Comment la sexualité est-elle pensée en Europe aujourd’hui ? Quelle part fait-on aux sexualités minoritaires ? aux droits des femmes ? Quel rôle donner aux facteurs politiques et religieux ? L’Union européenne joue-t-elle un rôle émancipateur ? Des chercheurs français, hollandais et roumain répondent.
Modérateur : Florence Tamagne, maîtresse de conférences à l’Université de Lille 3.
Intervenants : Sinziana Carstocea, doctorante, Université Libre de Bruxelles, Eric Fassin, professeur agrégé à l’ENS, Gert Hekma, professeur à l’Institut de sociologie et d’anthropologie, Université d’Amsterdam.
Samedi 11 octobre, de 9h30 à 11h00 – Château de Blois
. Dossier secret, homosexualité et condamnation de Dreyfus : des connaissances encore partielles
On sait qu’un "dossier secret" sans preuves et illégal fit condamner Dreyfus. L’on sait moins que le contenu exact de ce dossier reste en partie indéterminé, et aussi qu’il incluait une correspondance homosexuelle entre deux attachés militaires étrangers à Paris. Certitude et preuve, diffusion du savoir, statut des questions de moeurs sont en débat ici.
Intervenants : Présentation de l’article paru dans la Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine par Pierre Gervais, maître de conférences à l’Université de Paris 8 et Pauline Peretz, maître de conférences à l’Université de Nantes.
Samedi 11 octobre, de 15h15 à 16h15 – salle des délibérations du Conseil Général
. Enquête sur la sexualité en France (La Découverte)
12 000 personnes ont participé à cette enquête sur la sexualité. Si elle rend compte des évolutions, tant au niveau des pratiques que des représentations, elle montre aussi que les inégalités hommes/femmes perdurent et que la sexualité française reste « hétérosexuelle, monogame et pénétrative ».
Intervenant : Présentation de l’ouvrage par MICHEL BOZON, directeur de recherche à l’INED, co-auteur avec NATHALIE BAJOS.
Samedi 11 octobre, de 16h30 à 17h30 – salle des délibérations du Conseil Général
Infos :
http://www.rdv-histoire.com/
"Les hétérotopies sexuelles : formes et pratiques du désir d’ailleurs"
Colloque international, 23-24-25 Octobre 2008, Université Libre de Bruxelles
Présentation :
L’étude de la sexualité engage à prendre en considération les espaces réels et potentiels où elle s’exerce, et nécessairement, la diversité des transformations historiquement à l’œuvre dans ce « domaine » : largement héritée de la psychanalyse, et reprise pour localiser l’expérience culturelle (Winnicott, 1975), la notion de « topique sexuelle » recouvre à la fois l’idée que la sexualité est une expérience matériellement localisable, dans l’espace et dans le temps, et que le déplacement y revêt une importance capitale d’ordre pratique aussi bien que sur le plan de l’imaginaire.
Le classement, pensé intuitivement par Foucault dans sa conférence sur les « Espaces autres » à Tunis en 1967, entre différentes formes d’hétérotopies a aussi contribué à donner sens aux « territoires » dont l’expérience sexuelle serait tributaire. La figure de l’hétérotopie de crise, dans les sociétés dites traditionnelles, renvoie par exemple à des lieux « privilégiés, ou sacrés ou interdits, réservés aux individus qui se trouvent, par rapport à la société, et au milieu humain à l’intérieur duquel ils vivent, en état de crise ». En l’occurrence, proclamer leur disparition semble prématuré, y compris pour la période contemporaine et en Occident, quand bien même on évoque au passé ces lieux des premières expériences sexuelles viriles qu’étaient les collèges pour garçons et le service militaire, ou encore ce « lieu de nulle part, cette hétérotopie sans repères géographiques » incarné par le voyage de noces jusqu’à une époque récente.
Sur le principe que « les hétérotopies supposent toujours un système d’ouverture et de fermeture qui, à la fois, les isole et les rend pénétrables », on reste en tout cas tenté d’en décrire les transitions, les rites de passage, d’entrée et de sortie, ou de considérer leur « rapport à l’espace restant ». De plus, elles seraient liées à des découpages du temps, ouvrant sur des hétérochronies, fonctionnant donc « à plein quand les individus se trouvent dans une sorte de rupture absolue avec leur temps traditionnel » : l’émancipation passagère se décline alors en autant d’excès aux fêtes de carnaval, d’escapades « coquines » en villages-vacances, de multiples licences en virées nocturnes à la ville… Pourtant, elle s’envisage également dans la plus longue durée des expériences « lointaines », où la conquête s’étiole en de troublants récits de voyage, lascive nonchalance de « bons sauvages » nus, et autres inédits d’amour / de haine sous les tropiques vécus ou représentés. Dans tous les cas, elle fait sens en tant que « déplacement » : pas uniquement déplacement de soi, mais déplacement de tout le reste de l’expérience habituelle de soi, et traversée de frontières normatives dans des espaces suspendus entre libertés ou contraintes (« tourisme sexuel aux colonies », rencontres sur internet, migrations sexuelles postcoloniales, etc.).
L’objectif de ce colloque international, organisé par le groupe interdisciplinaire « Normes, genre, et sexualités » et le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains de l’Université Libre de Bruxelles en octobre 2008, consiste dès lors à penser les transformations transitoires de soi à l’œuvre dans diverses formes d’expérience sexuelle « autre » : on s’emploiera en particulier à problématiser la notion de « frontière » et de « déplacement » psychique, identitaire et culturel de la sexualité en empruntant à la complémentarité des approches anthropologiques, sociologiques et historiques. Différentes échelles de localisation et de durée seront ainsi privilégiées :
. Mondes coloniaux
. Mobilités, mixités et migrations
. Espace public et technologies du désir
. Utopies sexuelles d’hier et d’aujourd’hui
. La recherche sur le « terrain sexuel »
Programme complet :
http://www.ulb.ac.be/socio/anthropo/Heterotopiessexuelles/HSDAPREPROGRAMME1.pdf
Infos :
http://www.ulb.ac.be/socio/anthropo/Heterotopiessexuelles/Heteropage1.htm
"Genre & travail social"
Journée d’étude
Vendredi 26 septembre 2008, de 8h45 à 17h00
Institut pour l’égalité des femmes et des hommes
Rue Ernest Blerot, 1
1070 Bruxelles
Organisée par ’Chronique féministe’ et ’Travailler le social’, avec la collaboration de l’Association Belge des Formateurs et des Professionnels Francophones de l’Intervention Sociale
Avec le soutien de la Communauté française de Belgique et de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes
Programme
Matinée :
. 9h00 Présentation de la journée par par Marie-Thérèse COENEN, Présidente de l’Université des Femmes
. 9h10 Comment et pourquoi intégrer le genre dans la formation des assistants sociaux ? Frédérique BRIBOSIA, Formatrice à l’Institut Cardijn (Haute Ecole Charleroi Europe)
. 9h30 Approche genre dans les formations sociales, une enquête de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes. Michel PASTEEL, Directeur, Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes
. 9h50 L’intervention féministe dans la formation du travail social. Sylvie JOCHEMS, Professeure à l’Ecole de Travail social de l’Université de Québec (Montréal) et chercheuse à l’IREF
Questions - réponses
. 11h00 Pause café
. 11h15 Les professionnels et les institutions face aux mères en situation de handicap. Christine GRUSON, Chercheuse à l’Université de Lille III et Educatrice-formatrice en école sociale IUT
. 11h40 Les conduites à risques et le placement au féminin. Jacinthe MAZZOCCHETTI, Chercheuse, Laboratoire d’Anthropologie Prospective, UCL, SSM Le Méridien
. 12h00 Le Centre pour l’égalité des chances entre diversité, interculturalité et égalité des sexes. Edouard DELRUELLE, Directeur adjoint du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme
Questions - réponses
. 12h45 Pause repas
Après-midi : Ateliers
. 14h00 :
Atelier 1. "Violences"
Présidence : Alexandra ADRIAENSSENS, Direction de l’Egalité des Chances, Ministère de la Communauté française
Atelier 2. "Interculturel et diversité"
Présidence : Bernard HENGCHEN, Institut Cardijn - HECE, Revue "Travailler le social"
Atelier 3. "Insertion socio-professionnelle et aide sociale"
Présidence : Béatrice DERROITTE, Directrice de l’Institut Cardijn - HECE
. 15h45 Pause café
. 16h15 Conclusions générales et recommandations politiques, par Marie-Thérèse COENEN
Inscription (20 euros) et infos : info@universitedesfemmes.be
http://www.universitedesfemmes.be/061_seminaires-feminisme.php?idsem=51
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SEMINAIRES :
"L’utilisation du « genre » en histoire"
Responsables :
Marie-Emmanuelle Chessel , chargée de recherche au CNRS
Magali della Sudda , post-doctorante à l’Ecole française de Rome
Laura Lee Downs , directrice d’études à l’EHESS (TH)
Les 3e jeudi du mois de 15 h à 19 h (salle 6, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 20 novembre 2008 au 18 juin 2009
Ce séminaire collectif est animé par des historiens et des historiennes du Centre de recherches historiques (UMR 8558). Il vise à questionner l’usage du « genre » en histoire et dans les sciences sociales, en s’attachant à ouvrir ces perspectives à des non-spécialistes d’histoire des femmes et du genre.
Les séances mensuelles de 4 heures seront centrées autour de thèmes très divers, allant de l’époque médiévale à l’époque contemporaine.
Séminaire ouvert aux étudiants en master.
Renseignements : Magali della Sudda magali_ds(at)hotmail.com
"Rapports sociaux de sexe dans le champ culturel"
Séminaire de recherches
University of London Institute in Paris (ULIP)
Université de Versailles/Saint-Quentin (Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines)
Responsable : Brigitte Rollet
Programme 2008-2009
"Qu’est-ce qu’une « bonne » oeuvre (quand on est une femme) ?"
Alors que, universalisme oblige, il est rare qu’une oeuvre soit envisagée par la critique dominante en fonction du sexe, de l’appartenance ethnique, de la préférence sexuelle ou autres caractéristiques individuelles, la réception des oeuvres est cependant le plus souvent biaisée par ces même spécificités, aussi tues et niées soient-elles. Ainsi, louer un-e cinéaste beur parce qu’il n’y a pas de problématique liée à l’immigration maghrébine dans son film, un-e auteur-e francophone dont l’écriture toucherait à l’universel, ou encore une cinéaste qui ferait un « cinéma d’homme », implique des attentes préalables marquées par ce qui contribue à forger l’identité de l’artiste.
La problématique de 2007-2008 se poursuivra durant les séances de 2008-2009, afin de continuer à travailler sur les questions de réception dans son acception la plus large (qu’est-ce qui fait une « bonne oeuvre » -pour les critiques cela s’entend- quand on est une femme ?), sur les critères de sélection et d’appréciation, ainsi que sur l’intériorisation possible par les artistes femmes de ces schémas de distinction, et/ou les formes que peuvent prendre les alternatives aux normes. Dans quelle mesure peut-on parler de formatage ou d’auto-censure dans les productions culturelles dont les femmes sont les auteures, à l’aune des « bonnes oeuvres » ou des « chef d’oeuvres » de leurs homologues masculins ? Une perspective comparative des modalités de réception d’oeuvres d’artistes féminins et masculins pourra d’ailleurs être envisagée. A partir de créations féminines ayant survécu au temps et à l’oubli, nous nous interrogerons aussi sur les critères d’appréciation et leur variabilité selon les époques et les arts, ainsi que sur les différentes formes de postérité auxquelles ces oeuvres donnent lieu. Nous étudierons aussi les réactions/réceptions des publics par rapport à ces oeuvres, et tout ce qui, de près ou de loin et d’une façon ou d’une autre permet de les évaluer. Poser la question très large de la réception permettra aussi d’envisager celles des normes, des goûts et des implicites idéologiques de leur constitution.
Outre des universitaires françaises et étrangères ayant accepté de repenser leur corpus dans cette problématique, le séminaire accueillera aussi des praticiennes (écrivaines, réalisatrices) afin d’apporter un regard de l’intérieur sur ces questions.
Calendrier pour le séminaire 2008-2009
Le séminaire a lieu le vendredi de 18.00 à 20.00. Il se tient à ULIP (University of London Institute in Paris) dans la salle de recherche (4ème étage), 9-11 rue de Constantine, 75007 Paris (métro Invalides ou Assemblée Nationale).
. Vendredi 24 octobre 2008 : Catherine Gonnard (documentaliste et journaliste)
Hélène, Gabrielle, Camille et les autres... ou comment être sculptrice en France sous la Troisième République ?
. Vendredi 28 novembre 2008 : Anne Rambach (Ecrivaine et scénariste)
Etre une femme écrivain, une tentation marketing
. Vendredi 19 décembre 2008 : Eliane Viennot (Université de Saint-Etienne)
L’écriture et la réception de quelques "bonnes oeuvres" féministes de l’Ancien Régime
. Vendredi 30 janvier 2009 : Frédérique Villmur
La bonne œuvre du désœuvrement : le cas de surœuvrement de Tatiana Trouvé
. Vendredi 13 février 2009 : Nelly Quemener (Université Sorbonne Nouvelle-Paris III)
Vraiment drôle / Vraiment pas drôle ! » Performances télévisées d’Anne Roumanoff, de Florence Foresti et d’Axelle Laffont et leur réception par les publics sur YouTube
. Vendredi 27 mars 2009 : Shirley Jordan (Université de Londres, Queen Mary)
Sophie Calle : l’art de la rupture
. Vendredi 17 avril 2009 : Cinéma 1 : Gwenaëlle Le Gras (Université de Caen)
Qu’est-ce qu’être une star de cinéma en France lorsqu’on est une femme ? L’exemple de la légitimité de Catherine Deneuve.
. Vendredi 29 mai 2009 : Cinéma 2 : Mariana Otero et Marie Vermillard (réalisatrices) autour d’une enquête/recherche de Brigitte Rollet sur :
La carrière artistique des réalisatrices
Contacts
Brigitte Rollet : b.rollet@ulip.lon.ac.uk (ULIP, 9-11 rue de Constantine, 75007 Paris)
Séminaire dans le cadre du programme de recherche "Rapports sociaux de sexe"
Lundi 13 octobre 2008, 14h
Intervenante :
Sylvie Cromer, LERADP, Université Lille 2
« Les héros et héroïnes de la presse jeunesse,
répertoire du féminin et du masculin »
Présentation :
En France, la presse magazine jeunesse prospère : 150 titres environ diffusés, une production
annuelle entre 120 et 130 millions d’exemplaires, une ambition affichée d’intégrer aux projets
d’ordre moral et pédagogique un aspect ludique et distractif, 90% des enfants et des adolescent es
lecteurs et lectrices, ce qui en fait un phénomène quasi unique en Europe et dans le monde. Aussi,
notamment pour les plus jeunes, le magazine est-il considéré comme un objet éducatif et de
socialisation de choix. Aussi est-il légitime de s’interroger sur les normes et les valeurs transmises, notamment la valeur « égalité entre les sexes », à travers les représentations véhiculées. En effet, les magazines, tout comme la littérature de jeunesse ou les supports didactiques, constituent à la fois une fabrique privilégiée des représentations du masculin et du féminin, en sachant que les rédactions des maisons d’édition sont très féminisées, et un vecteur de ces dites représentations, en prenant en compte que les médiateurs essentiels sont les mères et le personnel massivement féminin des lieux collectifs d’accueil et des écoles. Quelle vision de l’ordre sexué nous renvoient donc les héros et les héroïnes de cette presse éducative ?
Références bibliographiques sur la recherche sur la presse magazine
Sylvie Cromer, 2008, Comment la presse pour les plus jeunes contribue-t-elle à élaborer la différence des sexes ? Tome 1 « Les suppléments Parents, Dossier d’études103, avril 2008, et « Les suppléments Parents des magazines jeunesse : un outil de « domestication » des mères ? »,
Recherches et Prévisions 93,
Sylvie Cromer, Carole Brugeilles, Isabelle Cromer, 2008, Comment la presse pour les plus jeunes contribue-t-elle à élaborer la différence des sexes ? Tome 2, Les magazines pour enfants, Dossier
d’études 104, mai 2008.
Ces documents sont téléchargeables sur le site de la CAF
Les séminaires ont lieu à la maison de la recherche de Lille 3, salle des colloques, de 14h à 16h (Metro Pont de Bois). Ils sont ouverts à toutes et tous.
Information : amandine.briffaut@univ-lille3.fr
"Atelier Genre(s) et Sexualité(s)"
Institut de Sociologie de l’ULB
Sauf mention contraire, les conférences ont lieu à 18 heures dans la salle Henri Janne du bâtiment S (15e étage), sur le campus du Solbosch. Vous trouverez plus d’informations et la présentation détaillée de chaque conférence sur notre site : http://www.ulb.ac.be/is/ags
. Lundi 22 septembre
Ruwen Ogien (CNRS)
"Qu’est-ce qui ne va pas dans la critique philosophique et politique de la pornographie ?"
Résumé :
Il est difficile de nier qu’il existe, dans les sociétés dites « occidentales » unecertaine forme de libéralisation de la diffusion des représentations sexuelles explicites visuelles ou écritesdites « pornographiques » via Internet entre autres, même si elle reste limitée par des régimes de contrôle spécifiques comme le classement X des films, l’interdiction d’affichage ou de vente aux mineurs de certains ouvragesou le cryptage sur les chaînes télévisées. Il est aussi difficile de nier que cette libéralisation subit aujourd’hui toutes sortes de critiques philosophiques et politiquesau nom des torts causés aux femmes ou à la jeunesse.Je proposerai quelques objections normatives et factuelles à ces critiques de la pornographie. Je proposerai aussi des raisons de contester la validité éthique des régimes de contrôle spécifiques.
. Mercredi 15 octobre
Cynthie Marchal (FNRS/ULB)
"« Je le savais bien ! » : le rôle des attentes stéréotypiques de genre sur la mémoire rétrospective d’une agression sexuelle"
. Mercredi 5 novembre, 16 heures
Jennifer Cole (University of Chicago)
"Jeunes et prostitution à Madagascar"
En collaboration avec le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes contemporains
. Mercredi 10 décembre
Didier Eribon
"L’enfant dissident : Les cadres politiques de la subjectivité"
Plus d’infos sur http://www.ulb.ac.be/is/ags
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APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 15 octobre
"Le métier politique à l’épreuve de sa féminisation. Genre et (re)définition des rôles politiques"
Appel à communications dans le cadre du troisième congrès des associations francophones de science politique qui se tiendra à Grenoble en septembre 2009.
Responsables :
Catherine ACHIN (CSU/Université Paris VIII) achincat@yahoo.com
Sandrine LEVEQUE (CRPS/ Université Paris I) Sandrine.Leveque@univ-paris1.fr
Présentation :
La définition historique des rôles politiques s’inscrit dans un cadre genré implicite, masquant derrière une fausse neutralité à l’origine de la citoyenneté politique des valeurs réputées viriles, comme la combativité, l’expertise, et s’incarnant dans un corps puissant, éloquent, constitutif d’un ethos masculin. Dans l’espace politique, cette construction « masculine » des rôles politiques conduit à une double exclusion des femmes : discrimination des femmes, sensible dans leur forte sous-représentation au sein des sphères de pouvoir et dans la minorisation de leurs qualités socialement construites, largement dévaluées voire stigmatisantes dans la compétition politique. Nous souhaiterions ainsi dans le cadre de cette section thématique analyser les effets du processus de relative féminisation du champ politique sur l’exercice du métier politique, voire sur la définition du métier lui-même.
Nous souhaitons solliciter deux types de communications :
1°) Des communications centrées sur les conditions de possibilité d’une mobilisation des attributs réputés féminins qui permettent de ré-ouvrir, en France et ailleurs, les frontières du métier politique en donnant la possibilité à certains « outsiders » d’accéder par des ressources nouvelles à cette profession. Il s’agit alors de privilégier les approches qui font de la variable « genre » une composante parmi d’autres (race, identité sexuelle par exemple) de l’identité stratégique de ceux/celles qui participent à la compétition politique ou aspirent à y participer. Les recherches portant sur les campagnes électorales ou sur les pratiques politiques des élu-e-s, lorsqu’elles ont trait à la manière dont les acteurs politiques mettent en scène leur identité de genre, de race ou de préférences sexuelles seront privilégiés notamment lorsqu’elles abordent cette question dans un cadre comparatif.
2°) Des communications consacrées aux processus de construction et de consolidation du métier politique « de l’extérieur », en privilégiant l’observation des processus sociaux situés à la marge de la compétition politique mais qui néanmoins contribuent à en délimiter les frontières. Une attention particulière sera dans ce cadre accordée aux travaux portant sur les processus de médiatisation des ressources politiques ainsi que sur les processus plus larges de politisation de certains enjeux sociaux qu’engagent aujourd’hui des mouvements et/ou organisations, luttant ainsi pour la définition légitime de l’espace politique.
Infos : http://www.congresafsp2009.fr
Avant le 1er décembre
"Men and Masculinities"
The Journal of Gender Studies will be publishing a special issue of ’Men and Masculinities’ in September 2009 with guest editors Victoria Robinson and Angela Meah.
Work on masculinities has emerged in diverse disciplines in different countries, and we are looking for a broad spectrum of articles which reflect this diversity of positions and topics. Themes may include, amongst others :
Historical masculinities
Transitional masculinities
Everyday and material masculinities
Global masculinities
Researching men and masculinities
Cross cultural masculinities
Performing masculinities
Masculinities and gender relations
Feminism and masculinities
Men and masculinities in the academy
Alternative masculinities
We would like to encourage contributions from academics, activists and practitioners. Contributions may be in the form of academic articles, poetry or short fiction, short essays and reports, for example. Please visit the website : www.informaworld.com/cjgs and click on ’Instructions for authors’ for guidelines on length, formatting, submission procedure, etc.
Submissions should be sent to The Editors, University of Lincoln, Derek Crothall Building, George Street, Hull, HU1 3BW, UK. Email : jgs@lincoln.ac.uk
The closing date for submissions will be 1 December 2008.
informaworld is the online home of publications from Taylor & Francis, Routledge, Psychology Press and Informa Healthcare Informa plc ("Informa") Registered Office : Mortimer House, 37-41
Mortimer Street, London, W1T 3JH. Registered in England and Wales - Number 3099067.
Avant le 15 décembre
"Women at play / Les femmes s’amusent"
Colloque « Women in French », Aston University, Birmingham, UK, samedi 9 mai 2009
Présentation :
Tandis que les questions concernant les femmes et le travail, professionnel et domestique, ont fait l’objet de nombreuses études et sont désormais bien documentées, celles qui se rapportent aux femmes et le temps libre, ou plus particulièrement les loisirs, restent moins explorées. On entend par loisirs le temps social consacré à l’expression individuelle ou collective de soi, et dont on s’accorde à dire qu’ils jouent un rôle croissant dans la vie des femmes depuis l’introduction de la semaine des 35 heures en France. Le but de ce colloque interdisciplinaire est de générer des discussions autour de la question de savoir comment les femmes s’expriment lorsqu’elles s’amusent, au sens le plus large du terme. Quel rôle les loisirs jouent-ils dans la vie des femmes aujourd’hui ? A quels types d’activités de loisir, ordinaires ou extraordinaires, conventionnels ou transgressifs, les femmes s’adonnent-elles ? Comment ces expériences sont-elles représentées dans divers médias ?
Cette conférence constitue une occasion de rassembler des chercheuses qui travaillent dans tous les domaines des études françaises et francophones. Les communications pourront se rapporter à la littérature, les études culturelles, le cinéma/les médias, l’histoire, la sociologie, la politique, l’économie. Les thématiques à considérer incluent, entre autres :
. les femmes et les activités culturelles
. les femmes et les arts créatifs, les hobbies
. les femmes sur scène (le théâtre, la danse, la musique, la comédie)
. les femmes et la consommation, les nouvelles technologies (p. ex. le shopping, les jeux d’argent, le cyberespace)
. les femmes et les vacances / le tourisme
. les femmes et le sport
. les femmes et la vie sociale
. les femmes et la vie associative / la vie de quartier
Les communications ne doivent pas dépasser 20 minutes, et peuvent être en anglais ou en français. Veuillez envoyer les propositions individuelles (300 mots) aux organisatrices Dr. Kathryn Jones (k.n.jones@swan.ac.uk) et Dr. Nathalie Morello (n.morello@swan.ac.uk) avant le 15 décembre 2008.
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LABO :
Inauguration du Centre en Etudes Genre LIEGE de l’Université de Lausanne
L’équipe de coordination du LIEGE a le grand plaisir de vous convier à l’inauguration du Centre en Etudes Genre LIEGE de l’Université de Lausanne
le mardi 23 septembre 2008 à 17 heures
Grange de Dorigny
Université de Lausanne
La bonne nouvelle a déjà largement circulé : la Direction de l’UNIL a accepté de stabiliser une partie des activités du LIEGE (Laboratoire Interuniversitaire en Etudes Genre), ce qui nous permet d’élaborer des projets à long terme et de ne plus dépendre complètement de mandats dont le renouvellement est toujours incertain. La communauté scientifique dispose ainsi d’une nouvelle structure, le Centre en Etudes Genre LIEGE de l’UNIL, qui va renforcer la position de la Suisse romande dans le champ des études genre. Tout en maintenant certains des objectifs que le réseau LIEGE poursuivait depuis plusieurs années, le Centre a pour nouvelle mission de favoriser, à partir de l’UNIL, le développement des recherches intégrant une perspective de genre. Dans cette idée, nous mettons en place diverses activités de soutien à la recherche : mise en réseau des chercheur-e-s, diffusion d’informations sur les financements et les programmes de recherche, organisation de séminaires de recherche, ouverture d’une école doctorale, etc. L’inauguration du Centre, rattaché à la Faculté des Sciences sociales et politiques, sera l’occasion de fêter sa création et de découvrir ses premiers projets. Conviant un large public, cet événement propose aussi une conférence pour illustrer les enjeux et l’intérêt d’une approche de genre dans la recherche.
Programme :
. 17 h : Allocution du Recteur de l’Université de Lausanne, Dominique Arlettaz
. 17 h 15 : Présentation du Centre en Etudes Genre LIEGE par Patricia Roux, directrice, et Sandra Walter, coordinatrice du Centre
. 17 h 45 : Conférence de Michèle Ferrand, sociologue et directrice de recherche au CNRS : "Les apports d’une perspective de genre dans les enquêtes sur la sexualité"
. 18 h 30 : Apéritif
Pour toute information :
Sandra Walter
Centre en Etudes Genre LIEGE
Centre-liege@unil.ch
021 692 32 24
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RAPPORTS :
Rapport d’activité 2007-2008 et compte rendu des travaux sur le thème " Orientation et insertion professionnelle : vers un rééquilibrage entre femmes et hommes dans tous les métiers", Editions du Sénat, 2008, 291 p., 6,50 euros. ISBN : 978-2-11-126236-2
Rapport d’information de Mme Gisèle GAUTIER (UMP), fait au nom de la délégation aux droits des femmes
Ce rapport retrace les diverses activités de la délégation du Sénat aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes au cours de l’année parlementaire 2007-2008.
Il rend compte également des travaux sur un thème choisi par la délégation cette année : l’orientation et l’insertion professionnelle, sous l’angle d’un nécessaire rééquilibrage entre les femmes et les hommes dans l’ensemble des métiers.
Les réflexions de la délégation sur ce thème s’articulent autour des trois axes suivants :
. la réussite scolaire des femmes n’a pas encore eu raison de leur ségrégation professionnelle ;
. la contribution du système éducatif à l’égalité passe par une révision du système d’orientation et une complémentarité de tous les acteurs ;
. freinée par un déficit d’information, l’insertion professionnelle des femmes dans des métiers considérés traditionnellement comme masculins doit être facilitée.
La délégation propose, en 25 recommandations, quelques mesures susceptibles de favoriser une plus grande mixité professionnelle dans tous les secteurs d’activité.
http://www.senat.fr/noticerap/2007/r07-404-notice.html
"Genre et éducation"
Dossier d’actualité n° 37 - septembre 2008 du Service de Veille scientifique et technologique de l’Institut National de Recherche pédagogique
Le nouveau Dossier d’Actualité que le service de Veille scientifique et technologique de l’INRP publie, en cette rentrée de septembre 2008, porte sur l’incidence du genre en éducation.
Bien que cette problématique puisse sembler moins prégnante dans bon nombre de systèmes éducatifs, les travaux récents montrent que l’égalité entre filles et garçons est loin d’être acquise. La recherche en éducation dans les pays anglo-saxons et notamment en Grande-Bretagne est très sensible à la discrimination, qui peut être au désavantage des filles mais aussi des garçons. Que ce soit dans les formes d’enseignement, dans les approches disciplinaires, dans les relations entre enseignant et apprenant, dans les stratégies éducatives des parents, ou surtout dans l’orientation scolaire et universitaire, les choix et débats touchant à la mixité laissent à penser qu’il y a encore beaucoup à dire sur ce "genre" discriminant.
http://www.inrp.fr/vst/LettreVST/37_septembre2008.htm
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PUBLICATIONS :
Réjane Sénac-Slawinski, La Parité, PUF, Que sais-je ?, 2008, 128 p., 8 euros. ISBN : 978-2-13-056391-4
Après de nombreuses polémiques sur la pertinence du recours à des mesures de discrimination positive, le terme de "parité" est devenu une expression consensuelle désignant une exigence d’égalité entre les sexes. Cet ouvrage analyse l’originalité des lois françaises s’appliquant aux élections politiques au regard des multiples stratégies mises en place dans le monde pour compenser la sous-représentation chronique des femmes. Il montre comment le succès de ce terme pose la question d’un ordre sexué de notre société.
Compte rendu :
http://www.laviedesidees.fr/L-egalite-au-risque-de-la.html
http://www.puf.com/wiki/Que_sais-je:La_parit%C3%A9
Hélène Belleau et Caroline Henchoz (dir.), L’usage de l’argent dans le couple : Pratiques et perceptions des comptes amoureux. Perspective internationale, L’Harmattan, Collection « Questions sociologiques », 326 p. 29 euros. ISBN : 978-2-296-05957-3
Comment les couples gèrent-ils leur argent ? Comment partagent-ils les ressources financières à leur disposition ? Qui paie quoi ? Comment l’argent circule-t-il dans la sphère intime ? Témoins des multiples transformations de la famille au cours des dernières décennies, des chercheuses et chercheurs de France, de Suisse, de Belgique et du Canada ont exploré la dimension économique de l’univers domestique, en étudiant les liens de la solidarité et les rapports de pouvoir entre conjoints. La gestion de l’argent dans la sphère domestique se trouve à la jonction des approches théoriques qui mettent l’accent sur la famille en tant que réseau d’échanges et de solidarité et celles qui portent sur les dynamiques interindividuelles et les rapports de pouvoir au sein des couples. Partant de ce constat, les auteurs du présent ouvrage se sont donnés pour objectif commun d’aborder les « comptes amoureux » en conjuguant ces deux positions. Comment l’interdépendance économique des membres de la famille se conjugue-t-elle désormais à l’idéal d’autonomie des individus qui la composent ? L’accession des femmes à l’indépendance financière a-t-elle eu pour effet de transformer en profondeur les rôles conjugaux ? La fragilité des unions a-t-elle amené les femmes et les hommes à négocier les termes de cette solidarité au sein de l’union conjugale ? En étudiant deux institutions fondamentales des sociétés contemporaines occidentales, la famille et l’argent, cet ouvrage interroge plus largement la modernité et les théories qui l’accompagnent.
Ont contribué à cet ouvrage : Laurence Bachmann, Hélène Belleau, Céline Bessière, Sandra Collavechia, Jérôme Courduriès, Caroline Henchoz, Agnès Martial, Véronica Jaris Tichenor.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=26390
Nicolas Balutet, Homosexualité et imaginaire sexuel chez les Aztèques, B.A.R, Paris Monographs in American Archaeology 22, 2008, 193 p., 35 £. ISBN 9781407303093
Premier ouvrage traitant de l’homosexualité chez les Aztèques,
cette étude comprend trois parties intitulées respectivement La per-
ception de l’homosexualité, Les fondements de la masculinité et La
peur de la femme phallique. La première partie s’intéresse à l’ana-
lyse des chroniques des conquérants et missionnaires et montre
combien les Espagnols ne comprirent pas la réalité américaine et
donnèrent libre cours à leur imagination et à la violence à l’heure
d’évoquer les relations sodomites des Indiens. Les schèmes de
pensée européens laissent place ensuite à l’étude de la position az-
tèque concernant l’homosexualité. L’auteur analyse non seulement
la législation, le lexique et les us et coutumes mais s’intéresse aussi
à l’idéal impérialiste aztèque à travers sa conception de la sexualité
dirigée exclusivement vers la procréation. Cette première partie se
termine par une étude, principalement iconographique, de la prati-
que de l’éviscération qui pourrait constituer un des châtiments pri-
vilégiés réservés aux homosexuels aztèques. La deuxième partie
s’ouvre sur une étude des fondements de la masculinité, c’est-à-di-
re les caractéristiques et les attitudes que devaient présenter les
hommes pour être perçus comme tels, des fondements qui permet-
tent d’expliquer davantage le mépris dont les homosexuels sem-
blaient faire l’objet dans la culture aztèque. Après avoir expliqué
ce qu’étaient les traits dominants de la masculinité aztèque, Nico-
las BALUTET étudie les cérémonies de deux vingtaines, Quecholli
et Toxcatl, qui semblent déployer un ensemble de rituels visant à
renforcer cette masculinité. Sont analysés ensuite deux groupes, les
guerriers et les joueurs de balle, qui manifestent de manière écla-
tante l’hétéronomie de toutes les affirmations de la virilité. Ce fai-
sant, l’auteur montre que la féminité et la passivité homosexuelle
servent de contretypes négatifs à la virilité et se voient utilisées
pour discréditer les vaincus et, en règle générale, tous ceux qui ne
montrent pas assez de preuves de leur puissance masculine. Dé-
coulant des deux parties précédentes, la problématique de la der-
nière partie de cet ouvrage est consacrée à une longue étude de ce
qui semble être au cœur du phénomène de dévalorisation des fem-
mes dans la société aztèque, à savoir la peur de la femme phalli-
que, qui met en péril la puissance auto-affirmée des hommes et les
relèguent à un rôle faible et passif.
Nicolas Balutet enseigne l’espagnol à l’Université « Jean
Moulin » – Lyon 3. Spécialiste de l’histoire de la Méso-Amérique pré-
colombienne et de l’homosexualité dans la littérature latino-américaine
contemporaine.
http://www.archaeopress.com/default.asp
"Sexualités inavouables (Sexe, handicaps et travail social)"
Numéro de la revue Le Sociographe, 27, sept. 2008, 128 p.
Taboue, contrôlée, ignorée... la sexualité dans le travail social demeure pour le moins un sujet sensible. Quelle que soit l’institution (prison, CER, MECS, crèche, ITEP...), quelle que soit la manière d’en parler ; l’intimité, le désir, la violence, la frustration se télescopent.
La question déroute tous les acteurs du travail social, du professionnel à "l’usager", des parents aux enfants.
Analyses et témoignages sur des sexualités si difficiles à reconnaître.
Dossier en 4 parties : 1/ Troubles des mots et mots troubles ; 2/ Sexualité en institution ; 3/ Quand le droit s’en mêle ; Ailleurs.
Liste des articles :
. Présentation du numéro
. Des mots pour le dire. Témoignage d’une mère sur sa fille
. "Nique ta mère !". Analyse d’insultes à caractère sexuel
. Sexualité et voix
. Les prisonniers ont-ils (encore) une sexualité ?
. A l’épreuve des assauts pulsionnels. L’éducateur face aux mineurs délinquants
. Handicap mental et parentalité. La sexualité au risque de l’enfantement
. Quand Simon rencontre Julie. Comment une relation amoureuse bouleverse l’institution
. Jusqu’où accompagner ? Quand la sexualité trouble les représentations
. Droit et intimité. Comment concilier protection et droits fondamentaux des mineurs et majeurs protégés
. Petite histoire du viol conjugal et de la honte
. Pères en crèches : ces sympatiques inconnus
. Photographiquement : Horschamp
http://www.irts-lr.fr/le-sociographe.html
Karine Espineira, La Transidentité. De l’espace médiatique à l’espace public, L’Harmattan, 2008, 196 p., 18 euros. ISBN : 978-2-296-06097-5
C’est à partir de l’opération de Christine Jorgensen en 1952 au Danemark, que le fait qu’un homme puisse devenir une femme, après une intervention chirurgicale, entre dans l’esprit du grand public en raison de sa très forte médiatisation. L’analyse du traitement télévisuel de la transidentité, considérée comme expression la plus singulière de l’identité, est-elle susceptible de donner des outils de lectures sur la construction des normes de genre au-delà de la transidentité ?
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=26730
Françoise Héritier, L’Identique et le différent. Entretiens avec Caroline Broué, Editions de l’Aube, 2008, 112 p., 11 euros
Après une enfance marquée par la guerre et les traditionnelles vacances en Auvergne, où elle apprend les savoir-faire du terroir tout en observant l’organisation des liens familiaux, Françoise Héritier choisit l’ethnologie pour formation intellectuelle et l’Afrique pour terrain d’étude. Spécialiste des systèmes de parenté et d’alliance, elle a également travaillé sur des sujets aussi divers que le féminin/masculin, l’inceste, la violence… Généreuse et passionnée, celle qui a inscrit « l’anthropologie dans la cité » s’est aussi engagée sur des questions de société cruciales, comme le sida ou la parité.
Françoise Héritier a succédé à Claude Lévi-Strauss au Collège de France, où elle fut la seconde femme à être élue. Elle s’entretient ici avec Caroline Broué.
http://www.aube.lu/web3/pages/1024/frameset.html
RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
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93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING