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[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Penser avec Françoise Collin, philosophe et féministe", 5-6 mai, Paris Diderot
• "Les quarante vies du Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8 (1974-2014)", Paris 8
• "Le traitement judiciaire des séparations conjugales en France et au Québec", 5 mai, Paris Dauphine
• "Le genre et la transmission des savoirs du corps", 6 mai, Lyon ENS
• "Genre(s), sexualité(s), pouvoir(s)", 7 mai, Lille MESH
• "NeuroGenderings III : The 1st international Dissensus Conference on brain and gender", 8-9-10 mai, Lausanne
• "La procréation pour tous ?", 16 mai, Brest
• "Les âges de la vie : Reconfigurations et enjeux pour les femmes", 18-23 mai, Laval (Québec)
• "Les autorités religieuses face aux questions de genre", 22-23 mai, Paris Pouchet
• Rencontre avec Gayatri Chakravorty Spivak, 26 mai, Marseille
• "Le genre de l’engagement dans les années 1968", 5-6 juin, Rouen
• "A la lumière du genre que sont les droits des femmes devenus ?", 10 juillet, Quimper
2 - SEMINAIRES :
• Rachel Silvera, "Un quart en moins ! Pourquoi les femmes gagnent moins que les hommes", 6 mai, Paris Descartes
• "Genre, discriminations et injures. Regards croisés en droit public et droit privé", 13 mai, Angers
• Armelle Testenoire, "La division raciste et sexuée du travail dans l’hôtellerie ; la situation des femmes de chambre", 14 mai, Paris Pouchet
• Martine Reid, "La littérature au risque du ’genre’", 14 mai, Paris Sorbonne
• "Genre, filiation et parentalité", 16 mai, Nantes
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 13 mai, "Emploi des femmes en Europe : comment concilier vie professionnelle et vie familiale lorsqu’on assure la prise en charge des jeunes enfants et/ou de parents âgés dépendants ?", Nantes
• Avant le 18 mai, "Erotisme et sexualité dans les arts du spectacle vivant", MSH Paris Nord
• Avant le 25 mai, "Diversité culturelle, genre et démocratie", Paris Sorbonne
• Avant le 1er juin, "Hégémonie", revue Genre, sexualité et société
• Avant le 29 juin, "Les circulations européennes à l’âge des Empires coloniaux au XIXe siècle : une lecture genrée", Nantes
• Avant le 30 juin, "Les femmes en milieu professionnel : une position subalterne par défaut ?", Nantes
• Avant le 30 juin, "Le genre à l’épreuve de l’incertain", Toulouse
4 - FORMATIONS :
• Master Genre, Egalité et Politiques Sociales (GEPS), Toulouse 2
• DU "Etudes sur le genre", Rennes 2
• DU "Le genre dans les pratiques : éducation, médecine, psychanalyse et champ social", Paris Diderot
5 - EN LIGNE :
• Répertoire des études de genre en Belgique
• Etudes du HCE/fh, "Les chiffres clés des inégalités femmes-hommes dans les quartiers prioritaires et les territoires ruraux"
• Nouveau site Web de la revue Recherches féministes - Comptes Facebook et Twitter
6 - PUBLICATIONS :
• Françoise Collin, Irène Kaufer, Parcours féministe, Editions iXe, 19 euros.
• Gilles Havard et Frédéric Laugrand (dir.), Eros et Tabou, sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuits
• Séverine Depoilly, Filles et garçons au lycée pro. Rapport à l’école et rapport de genre
• Linda Williams, Screening Sex. Une histoire de la sexualité sur les écrans américains
• Alain Testart, L’amazone et la cuisinière. Anthropologie de la division sexuelle du travail
• Maria Graciete Besse et Nadia Setti (dir.), Clarice Lispector : une pensée en écriture pour notre temps
• Blandine Pénicaud, Vincent Vidal-Naquet, Les révolutions de l’amour. Sexe, couple et bouleversements des moeurs de 1914 à nos jours
• Irène Cagneau, Sexualité et société à Vienne et à Berlin (1900-1914). Discours institutionnels et controverses intellectuelles dans Die Fackel, Die Aktion, Der Sturm, Pan, Die Zukunft
• Femmes et anarchistes. Recueil de textes de Voltairine de Cleyre et Emma Goldman
• Mary Louise Roberts, Des GI et des femmes. Amours, viols et prostitution à la Libération
• Rebecca Rogers, A Frenchwoman’s Imperial Story. Madame Luce in Nineteenth-Century Algeria, Standfort University Press
• Claudine Marissal, Protéger le jeune enfant. Enjeux sociaux, politiques et sexués (Belgique, 1890-1940)
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1 - COLLOQUES :
• "Penser avec Françoise Collin, philosophe et féministe"
Colloque international co-organisé par l’Institut Emilie du Châtelet et la Fédération RING
5-6 mai 2014
Université Paris Diderot, amphi Buffon,
15 rue Hélène Brion 75013 Paris, métro/RER : Bibliothèque François Mitterrand
Présentation :
Françoise Collin nous a quitté-e-s le premier septembre 2012. Elle était écrivaine, féministe, philosophe. Née à l’écriture par la poésie, ses premiers poèmes ont été publiés dans la revue Écrire et ses premiers romans, au Seuil, à la fin des années 1950. Sans abandonner la littérature, elle s’est consacrée ensuite à la philosophie et a fait paraître chez Gallimard un important essai philosophique, Maurice Blanchot et la question de l’écriture (1971), alors que Blanchot n’était connu que d’un cercle restreint.
En 1973, de retour d’un voyage à New York, elle crée et anime à Bruxelles la première revue féministe en langue française, Les Cahiers du Grif (Groupe de recherche et d’information féministe). Nomade et indépendante, elle s’installe à Paris en 1981 et relance une nouvelle version plus intellectuelle des Cahiers du Grif. Elle introduit alors sur la scène philosophique une lecture novatrice de Hannah Arendt ,qu’elle développera en 1999 dans L’homme est-il devenu superflu ? Hannah Arendt (Odile Jacob).
Françoise Collin voulait se situer à « l’articulation complexe entre poétique et politique », entre « politique et symbolique » pour penser le devenir du féminisme. Le féminisme en tant que sujet politique « imprévu » de l’histoire : tel est le défi de la « révolution permanente » de la pensée de Françoise Collin.
Par son refus de toute position dogmatique, sa pensée est aussi à même de rassembler les diverses réflexions sur le féminisme et sur le genre. Un colloque international sera donc l’occasion à la fois de faire connaître les multiples facettes de son parcours foisonnant, son envergure d’intellectuelle féministe et les aspects poétiques et politiques de son œuvre afin de poursuivre le dialogue auquel elle nous invite.
Programme :
Lundi 5 mai 2014
Accueil 9h00
I - Philosophie et féminisme. La pensée et l’agir
9h30-12h30 Françoise Collin : philosophe féministe/ philosophe et féministe
Ouverture : Isabelle This Saint-Jean, Vice-présidente du Conseil régional dʼÎle-de-France chargée de lʼenseignement supérieur et de la recherche ; Florence Rochefort, histoire, GSRL CNRS/EPHE, présidente de l’IEC ; Dominique Fougeyrollas, sociologie, CNRS-Université Paris Dauphine, membre du RING.
Présidence de séance : Christine Planté, littérature, université Lumière Lyon 2
> Mara Montanaro, philosophie, université Paris Descartes : Lʼécriture philosophique de Françoise Collin
> Rosi Braidotti, philosophie, université dʼUtrecht : Lʼimmigrée blanche (communication enregistrée)
Lecture de textes
Pause
> Geneviève Fraisse, philosophie et histoire de la pensée féministe, CNRS : Le Féminisme dans la philosophie
>
Martine Leibovici, philosophie, université Paris Diderot, CSPRP : Tenir aux femmes. Françoise Collin et la dissymétrie
Débat
Projection d’un extrait de film (avec le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir)
12h30 Déjeuner libre
14h00-15h00 Françoise Collin : philosophe féministe/ philosophe et féministe (suite)
Présidence de séance : Sonia Dayan Herzbrun, sociologie, université Paris Diderot
Table-ronde : Une révolution permanente
Animée par Eleni Varikas, sciences politiques, unversité Paris 8
Participantes :
Sylvia Duverger, philosophie, université Paris 8
Elsa Dorlin, philosophie, université Paris 8
Judith Revel, philosophie, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Débat
15h15-18h00 L’agir féministe
Présidence de séance : Rada Iveković, philosophie, université Paris 8
> Diane Lamoureux, science politique, université Laval, Québec : Le féminisme de lʼinsurrection
> Florence Rochefort, histoire, CNRS (GSRL CNRS/EPHE) et Michelle Zancarini-Fournel, histoire, université Claude Bernard Lyon 1 : Les Cahiers du GRIF dans le paysage féministe des années 1970-1980
Débat
Pause
Table-ronde : Travailler avec Françoise Collin
Animée par Pascale Molinier, psychologie sociale, université Paris 13 Nord
Participantes :
Danielle Haase-Dubosc, littérature, université Columbia, New York
Nadine Plateau, co-fondatrice du réseau Sophia, Belgique
Françoise Duroux, philosophie, université Paris 8
Christiane Veauvy, sociologie, CNRS/EHESS
Débat
18h00 Cocktail
Mardi 6 mai 2014
Accueil 9h00
II - Créativité et poétique
9h30-13h00 Littérature, arts et symbolique
Présidence de séance : Laurie Laufer, psychanalyse, université Paris Diderot
> Nadia Setti, littérature, université Paris 8 : Poiesis et praxis : créer, agir, écrire en mouvement
> Carmen Boustani, littérature, université de Beyrouth : Françoise Collin et la question de lʼécriture
Débat
Pause
> Martha Rosenberg, psychanalyse, Buenos Aires : Un dialogue personnel en quête du sujet féministe
> Monique Schneider, psychanalyse, université Paris Diderot : Le Rendez-vous. Le temps dʼavant le commencement
Débat
Table-ronde : Culture et représentations
Animée par Oristelle Bonis, éditions iXe
Participantes :
Evelyne Accad, écrivaine (Liban)
France Théoret, écrivaine (Québec)
Fabienne Dumont, histoire de lʼart contemporain et critique dʼart, EESAB
Débat
13h00 Déjeuner libre
III - Réception et enjeux
14h30-17h00 L’écho international
Présidence de séance : Anne Emmanuelle Berger, littérature, université Paris 8
> Marisa Forcina, philosophie, université de Salento : Une réception italienne
> Marie Blanche Tahon, sociologie, université dʼOttawa : Françoise Collin au Québec
Débat
Lecture
Pause
Table-ronde : Penser le féminisme aujourdʼhui
Animée par Dominique Fougeyrollas, sociologie, CNRS, université Paris Dauphine
Participantes :
Eleni Varikas, sciences politiques, université Paris 8
Irène Kaufer, militante syndicale et féministe, Bruxelles
Federica Giardini, philosophie, université de Rome 3
Débat
Contact :
sylvie.blumenkrantz@univ-mlv.fr
• "Les quarante vies du Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8 (1974-2014)"
à l’occasion de l’anniversaire de sa fondation. Soutenues par la Fédération RING.
Présentation :
Le Centre d’études féminines, devenu en 2006 Centre d’études féminines et d’études de genre, a été fondé par Hélène Cixous à Paris 8 (Vincennes) en 1974. Contemporain des tout premiers programmes universitaires consacrés à l’étude des questions féminines ou féministes (Women’s Studies), qui virent le jour aux États-Unis au début des années soixante-dix, il fut le premier et reste à ce jour en France l’un des rares centres de formation et de recherche universitaire habilité à délivrer deux diplômes dans ce domaine.
Le Centre d’études féminines et d’études de genre est une composante spécifique de l’université rattachée à l’UFR « Textes et Sociétés ».
Il propose la préparation de deux diplômes :
. le Master « Genre(s), pensées des différences, rapports de sexe »
. le Doctorat en Études de genre
Quelques enseignant-e-s sont directement rattaché-e-s au Centre d’études féminines et d’études de genre. Toutefois, la majeure partie de l’encadrement scientifique du Master et du Doctorat est assurée par des enseignant-e-s chercheurs et chercheuses qui proviennent d’autres départements, laboratoires ou composantes de l’université (Arts plastiques, Arts du spectacle, Cinéma, Information et Communication, Histoire, Langues et cultures étrangères, Littérature comparée, Littérature française et francophone, Philosophie, Psychologie sociale, Sciences de l’éducation, Science politique, Sociologie, Sociologie du travail).
Brochure avec la présentation et le programme complet :
http://www2.univ-paris8.fr/ef/IMG/pdf/programme-livret_quarante_vies_du_cefeg_mars-mai_2014.pdf
• "Le traitement judiciaire des séparations conjugales en France et au Québec"
Journée d’études du pôle genre de l’IRISSO organisée par l’équipe RUPTURES (ANR-12-JSH1-003-01 & ANR-10-IDEX-0001-02-PSL)
5 mai 2014, Université Paris-Dauphine, salle A 711
Présentation :
Cette coopération universitaire franco-québécoise vise une comparaison attentive aux convergences comme aux divergences, aux circulations bilatérales comme à celles structurées à une échelle plus vaste. Pour cela, le projet adopte une approche à la fois « par le droit » et « par le bas », se situant ainsi dans le sillage de la sociologie politique du droit ainsi que des law and politics studies, qui ont progressivement renoncé à focaliser leur attention sur les seuls échelons supérieurs de l’institution judiciaire pour s’intéresser aux litiges ordinaires.
Programme :
10H : Introduction de Sibylle Gollac (CNRS-‐IDHE) et Céline Bessière (IRISSO-‐U. Paris Dauphine)
10H30 : Hélène Steinmetz (ENS) : « Les juges français et québécois sont‐ils des street level bureaucrats ? »
Discussion : Thierry Kirat (CNRS-IRISSO)
11H45 : Emilie Biland (U. Laval), Martin Chabert (ENS, EHESS) & Gabrielle Schütz (UVSQ‐Printemps) : « Les conjoints non‐marié sont‐ils des droits ? Les scènes politiques, judiciaires, académiques et médiatiques d’une affaire québécoise »
Discussion : Vanessa Codaccioni (U.Paris8-CRESPPA-‐CSU)
14H : Emilie Biland (U. Laval) et Gabrielle Schütz (UVSQ-Printemps) : « Tel père, telle mère ? Expérience et traitement des déviances par la justice familiale québécoise »
Discussion : Sandrine Garcia (IRISSO-U.ParisDauphine)
15H30 : Céline Bessière (IRISSO-U. Paris Dauphine), Benoît Coquard (GRESCO-‐U. de Poitiers), Sibylle Gollac(CNRS-IDHE), « Ce que la classe fait au genre. Le cas des affaires familiales en France »
Discussion : Catherine Achin (U.ParisEstCréteil,CRESPPA-CSU)
17H : Conclusion Sophie Bernard (IRISSO-U.ParisDauphine)
Contact :
celine.bessiere@dauphine.fr
• "Le genre et la transmission des savoirs du corps"
Table ronde organisée par les laboratoires junior Interférences (http://interfaces.hypotheses.org/) et GenERe (http://labogenere.fr/)
Mardi 6 mai de 10h à 13h,
à l’ENS de Lyon (site Descartes, bâtiment Buisson, salle de réunion n°2)
sur.
Les échanges se feront avec Aurélia Léon, dont le travail porte sur l’auto-défense féministe et le drag-kinging, Philippe Liotard, qui partira de ses recherches sur le sport et la virilité et Cécile Thomé, qui étudie les usages du préservatif chez les couples hétérosexuels.
Contact :
Vanina Mozziconacci, vanyna@ymail.com
• "Genre(s), sexualité(s), pouvoir(s)"
Journée d’études clôturant le séminaire partenarial 2013-14 « Genre, sexualité(s), pouvoir » soutenu par le MESHS, Lille.
Mercredi 7 mai, MESH, Lille, Rue des canonniers
Programme :
9h30 – 9h45 : Philippe Sabot et Julie Mazaleigue-Labaste : ouverture de la journée
Atelier 1 : Genre, sexualités et dominations
9h45 – 10h45 : Philippe Sabot - Université Lille 3, UMR savoirs, Textes, Langage : « Sexualité, vérité, savoir. »
10h45 – 11h45 : Claire Cosquer – ENS, Sciences-Po Paris : « Foucault : la sexualité comme distinction raciale. »
11h45 – 12h : Pause
12h – 13h : Nathanaël Wadbled – Université de Lorraine, Université Paris 8 : « le SM comme reproduction ou trouble de l’ordre phallique dans une nouvelle de Jane Delynn. »
13h – 14h30 : pause
Atelier 2 : Epistémologie de la sexualité
14h30 – 15h30 : Tiffany Princep – Université Paris 1, PhiCo : « La sexualité est-elle une catégorie utile d’analyse historique ? Analyse des régimes d’historicité d’un objet historique singulier. »
15h30 – 16h30 : Julie Mazaleigue-Labaste – Université de Picardie Jules Verne, CHSSC : « De l’acte pervers du sujet au sujet pervers de l’acte : une autre histoire de la perversion sexuelle. »
16h30 – 17h30 : discussion
Contact :
julie.mazaleigue@wanadoo.fr
• "NeuroGenderings III : The 1st international Dissensus Conference on brain and gender"
Colloque organisé par le Laboratoire de Sociologie (LabSo) et l’Institut des sciences sociales (ISS) de l’Université de Lausanne
Concept :
Cynthia Kraus (Université de Lausanne) et Anelis Kaiser (Université de Berne)
Organisation :
Cynthia Kraus (UNIL), Anelis Kaiser (UNIBE), Christel Gumy (UNIL), Alba Brizzi (UNIL)
8, 9, 10 mai 2014, Université de Lausanne, Aula du bâtiment IDEHAP
Présentation :
Le prochain colloque du réseau international NeuroGenderings réunira à Lausanne des chercheur·e·s en sciences humaines et sociales qui étudient les neurosciences en intégrant une perspective féministe/queer, mais aussi des neuroscientifiques qui travaillent sur les variables de sexe/genre — et également pour certain·e·s sur l’âge, le stress et autres variables dites environnementales — en laboratoire et/ou dans le champ de la clinique. L’interdisciplinarité se trouve ainsi au cœur des discussions prévues au programme de ces trois journées.
Le colloque NeuroGenderings III a un format et un but particuliers : il inaugure la première conférence internationale de dissensus afin d’inviter les participant·e·s à rendre explicites les perspectives différentes et parfois divergentes avec lesquelles elles/ils problématisent et étudient les relations entre cerveau, corps, sujet, sexe/genre et sexualité, les enjeux sociopolitiques de leurs travaux, quels sont leurs implications pour les personnes concernées et, plus généralement, leur intérêt pour faire entrer les neurosciences en démocratie.
L’objectif est également d’identifier des points de convergence entre les différentes disciplines et lignes de recherche sur lesquels construire des approches théoriques et empiriques novatrices pour les neurosciences, et de le faire à partir d’une critique constructive du « neurosexisme » qui opère souvent encore dans les sciences et les politiques du cerveau. Le programme inclut des conférences plénières, des communications orales et des tables rondes.
Conférences plénières :
> Gillian Einstein, Professeure et directrice du Laboratory of Cognitive Neuroscience and Women’s Health, Dalla Lana School of Public Health, Université de Toronto, Canada. When Does a Difference Make a Difference ? Examples from Situated Neuroscience.
> Anne Fausto-Sterling, Professeure de biologie et de Gender Studies, Brown University, E.U. How Your Generic Baby Acquires Gender.
> Rebecca Jordan-Young, Professeure de Women’s, Gender & Sexuality Studies, Barnard College, E.U. Sex as Chimera : Tools for (Un)Thinking Difference.
> Georgina Rippon, Professeure de neuroimagerie cognitive, Université d’Aston, Royaume-Uni. Functional Neuroimaging (FNI) and Sex/Gender Research : of Differences, Dichotomies and Entanglement.
Programme complet :
http://unil.ch/neurogenderings3
Contact :
dissensus_neurogenderings@unil.ch
• "La procréation pour tous ?"
Colloque organsié par l’UFR Droit et Sciences Économiques
Vendredi 16 mai 2014
12, rue de Kergoat, CS 93837, Brest Cedex 3
Présentation :
Le colloque aborde la question de l’ouverture des procréations artificielles. Il s’agira de s’intéresser non seulement à l’insémination artificielle avec donneur (IAD) en déterminant si elle peut être ouverte aux femmes homosexuelles, mais aussi à la gestation pour autrui (GPA) en recherchant si elle doit être autorisée en droit français.
Les progrès de la médecine ont permis de rendre artificielle la procréation en la dissociant de la sexualité. Maîtrisée, la procréation peut devenir volontaire en permettant non plus seulement de ne pas avoir l’enfant dont on ne veut pas, mais aussi d’avoir l’enfant que la nature nous refuse.
Aujourd’hui la procréation artificielle est strictement encadrée par loi qui en fait un acte médical visant à pallier les défaillances pathologiques de la reproduction.
A ce titre, elle est réservée au couple hétérosexuel, marié ou non, en âge de procréer. Mais il est en théorie possible de déconnecter cette technique de la nature en l’ouvrant à tous ceux qui veulent un enfant biologique sans avoir de relation charnelle. Elle deviendrait un remède à une infertilité, non plus seulement médicale, mais sociale, alors accessible aux personnes célibataires ou homosexuelles. Pour les couples de femmes, une telle demande supposerait de leur ouvrir l’accès à une technique de procréation autorisée en France : l’insémination artificielle avec donneur. Pour les couples d’hommes, il faudrait franchir un pas supplémentaire car seule la gestation pour autrui serait susceptible de satisfaire leur désir d’avoir un enfant biologique, alors qu’une telle technique est aujourd’hui interdite en France
Programme et infos :
https://filex.univ-brest.fr/get?k=6lksSPS7c3oCNTAocyx
Contact :
veronique.ziegler@univ-brest.fr
• "Les âges de la vie : Reconfigurations et enjeux pour les femmes"
12e édition de l’Université féministe d’été
Université Laval (Québec) du 18 au 23 mai 2014.
Présentation :
Les sujets et les angles d’approche sont variés et une large place est accordée aux échanges dans chacune des séances, le tout dans une atmosphère très conviviale. Vous aurez l’occasion de participer à un colloque scientifique, d’entrer directement en contact avec des spécialistes de réputation internationale, ainsi que d’échanger avec ces personnes ainsi qu’avec des confrères et consœurs étudiantes de différentes universités qui partagent vos intérêts.
Le colloque de l’Université féministe d’été est offert comme colloque seulement et comme cours d’été de 3 crédits aux étudiants et étudiantes de toutes les disciplines sous les numéros FEM-2000 et FEM-7003.
Des renseignements plus détaillés se trouvent sur le site web, mais n’hésitez pas à nous écrire (universite-feministe-ete@fss.ulaval.ca) ou à nous téléphoner (418-656-2131 poste 8930) si vous avez besoin de renseignements supplémentaires.
Programme :
18 mai 14h-17h : ACCUEIL
Pavillon Palasis-Prince-, salle 0610 (salle IBM)
15h : Rencontre pédagogique pour les personnes inscrites aux cours FEM-2000 et FEM-7003
19 mai 9h-12h : Ouverture
Pavillon Palasis-Prince, (salle à préciser )- Allocutions de bienvenue
Hélène Lee-Gossselin (Titulaire de la Chaire Claire-Bonenfant, Femmes, Savoirs et Sociétés, Responsable de l’Université féministe d’été)
Éducation :
Mélanie Julien et Lynda Gosselin (Conseil supérieur de l’éducation) : Les façons actuelles de réaliser des études universitaires : entre opportunités et désavantages pour les femmes
Natalie Rinfret (École nationale d’administration publique) : Think manager, think male ; est-ce toujours d’actualité ?
19 mai 14h-17h : Conditions de vie
Marie-José Naud (Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec) : Pourquoi les femmes devraient-elles se préoccuper de leur retraite ?
François Blais (Faculté des Sciences Sociales, Université Laval) : Un revenu garanti « du berceau au tombeau » : perspectives féministes sur l’allocation universelle
20 mai 9h-12h : Mieux connaître l’évolution, la nature des changements et leur ampleur
Pavillon Palasis-Prince, salle 0610 (salle IBM)
Stéphanie Gaudet (Université d’Ottawa) : Les parcours de vie des femmes comme moteur des changements sociaux
20 mai 14h-17h : Territoire et activités
Pavillon Palasis-Prince, salle 0610 (salle IBM)
Denise Piché (Université Laval) : Repenser nos milieux de vie pour bien vieillir au féminin
Guylaine Demers et Carolle Leclerc (Université Laval) : Pour le look, pour la santé, pour l’autonomie ? Le rapport des femmes à l’activité physique aux âges de la vie
21 mai 9h-12h : Éthique et soins de santé
Pavillon Palasis-Prince, salle 0610 (salle IBM)
Édith Deleury (Commission de l’éthique, de la science et de la technologie du Québec) : La médicalisation de la maternité et de la procréation
Maria De Koninck (Université Laval) : Les développements techniques et l’éviction du corps féminin
21 mai 14h-17h : Vulnérabilités
Johane Martel (Université Laval) : La construction et l’expérience d’identités autochtones chez les femmes incarcérées
Luc Audebrand (Université Laval) : Les femmes dans l’économie sociale et solidaire : Un pansement ou une panacée ?
21 MAI, 19h30-21h : Conférence publiques
Francine Lavoie (Université Laval) : Détresse ou enchantement : la sexualité de 8 ans à 18 ans
Sandrine Ricci (Université du Québec à Montréal) : Quand le « droit au sexe » des hommes rime avec l’injonction à la libération sexuelle des femmes (http://crires.ulaval.ca)
22 mai 9h-12h : Les femmes qui font la différence
Pavillon Palasis-Prince, salle 0610 (salle IBM)
Maria De Koninck : Une religieuse, vous dites ? Histoire de vie de soeur Simone Voisine
Widia Larivière (titre à venir)
22 mai 14h-16h30 : Santé
Geneviève Rail (Concordia University) : Critique féministe des discours dominants en santé à trois âges de la vie
Michèle Charpentier (titre à venir)
Séance présidée par Guylaine Demers (Université Laval)
22 mai 17-19h : Réception
Lancement numéro de la Revue Recherches Féministes. Célébration des 20 ans du programme ViRAJ (sur la prévention de la violence dans les relations amoureuses des jeunes). Présentation de livres de l’éditorial Remue-ménage.
23 mai 9h-12h : Clôture - Temps de travail
Pavillon Palasis-Prince, salle 0610 (salle IBM)
Diane-Gabrielle Tremblay (TÉLUQ) : Les âges de la vie et le parcours familial/professionnel des femmes : trajectoires contrastées
Séance présidée par Hélène Lee-Gosselin (Titulaire de la Chaire Claire Bonenfant - Femmes, Savoirs et Sociétés, Université Laval)
23 mai 13h30
Pavillon Palasis-Prince, salle 0610 (salle IBM)
Rencontre pédagogique pour les personnes inscrites aux cours FEM-2000 et FEM-7003
Contact :
universite-feministe-ete@fss.ulaval.ca
http://universitefeministedete.fss.ulaval.ca
• "Les autorités religieuses face aux questions de genre"
Colloque organisé par Romain Carnac, Diletta Guidi et Guillaume Roucoux, dans le cadre du programme Genre religions sécularisations du Groupe Sociétés Religions Laïcités (EPHE-CNRS), dirigé par Florence Rochefort.
22-23 mai 2014
Site Paris Pouchet
Présentation :
Le renforcement de l’engagement des acteurs religieux dans le débat public autour des ques- tions de genre est une tendance particulière- ment marquante de l’actualité nationale. Si l’Église catholique est toujours en première ligne contre l’introduction de la notion de genre dans les programmes scolaires ou le Mariage pour Tous, elle n’est plus la seule voix religieuse à se faire entendre sur ce qu’il est convenu d’appe- ler, dans les médias, la « controverse du genre », définie ici comme l’ensemble des questions ayant trait à l’identité sexuelle, aux sexualités et aux rôles de sexe.
Les questions de genre font apparaître, au sein de la sphère religieuse, des clivages particulière- ment importants qui donnent lieu à une reconfi- guration des rapports de pouvoir. Il semble dès lors indispensable de dépasser la compréhen- sion strictement institutionnelle de la notion
d’« autorités religieuses » pour désigner plus largement tous les acteurs du monde religieux qui exercent une autorité. On peut aller jusqu’à s’interroger sur la disparition de l’« autorité » dans sa forme traditionnelle, dans un contexte où les discours religieux sont désormais mis en concurrence, sur un plan horizontal, avec d’au- tres discours religieux ou séculiers, et où la référence à la transcendance ne constitue plus un argument recevable dans la délibération démocratique.
Ce colloque se donne pour objectif de dresser un « état des lieux » des positionnements des autorités religieuses, sans délimitation géogra- phique, et sans restriction liée au statut des groupes religieux. Il nous a également semblé important de ne pas nous tenir à la seule actua- lité, mais au contraire d’éclairer celle-ci à la lumière de l’histoire en mettant en évidence les permanences et les mutations observables lorsqu’on compare l’attitude des autorités reli- gieuses à l’égard de l’ordre genré – et des trans- gressions de celui-ci – à différentes périodes et dans différents contextes.
Programme et infos complètes :
http://www.gsrl.cnrs.fr/spip.php%3Farticle489&lang=fr.html
• Rencontre avec Gayatri Chakravorty Spivak
Organisée par le CIDFF PHOCÉEN, l’UR CIDFF et PERSPECTIVES PLURIELLES
en collaboration avec Efigies, Documentaire et deployé, Ancrages, Asmma, MADE, LDH Marseille, MPT Belle de Mai et Transit Librairie
26 mai 2014
14h15 – Atelier-rencontre Tapis volant
Maison pour tous de la Belle de Mai, 1 Bd Boyer, 13003 Marseille
Pour Gayatri Chakravorty Spivak il est primoridal de prendre en considération à égalité toutes les langues. En sa présence, le Tapis volant avec ses centaines de cartes à jouer géantes bilingues vous invite à parler, écouter, traduire et discuter dans toutes les langues d’ici...
18h45 – Complicités
Conférence et discussion avec Gayatri Chakravorty Spivak
Maison de la Région, 61 la Canebière, 13001 Marseille
Gayatri C. Spivak présentera son analyse de la subalternité et son ancrage dans la pensée féministe et postcoloniale. Travailler la subalternité, c’est travailler à ce que les subalternes puissent prendre voix pour déjouer le discours patriarcal et colonial qui condamne au mutisme. Il s’agira alors de discuter comment cette notion peut prendre corps dans nos pratiques :
« Il ne s’agit pas simplement, je le vois bien maintenant, de s’efforcer d’entendre et de comprendre la subalternité ; il s’agit vraiment de gagner le droit, qui requiert beaucoup d’efforts, d’être dans la normalité subalterne de façon à pouvoir intervenir en elle et vous y faire entendre. Tel est le défi face à ce que fait la société civile
internationale – agiter son gourdin. » (Spivak, Nationalisme et imagination, 2010)
Contact :
contact@cidff13.net
• "Le genre de l’engagement dans les années 1968"
Colloque international
5 et 6 juin
Université de Rouen
Organisation :
Ludivine Bantigny, Fanny Bugnon et Fanny Gallot
Argumentaire :
Depuis près de quarante ans, les travaux de sciences sociales analysant les sociétés contemporaines à la lumière du genre se sont développés et multipliés, offrant ainsi un éclairage particulièrement riche et stimulant pour la compréhension du social et du politique. Pour penser « l’arrangement des sexes » (E. Goffman), la dimension sexuée de l’organisation sociale et les tensions en découlant, le genre a en effet démontré sa pertinence critique comme catégorie d’analyse pour signifier les rapports de pouvoir entre les sexes. Forgé par des échanges disciplinaires et géographiques, le genre s’est notamment développé en France par l’intermédiaire de l’histoire des femmes. Loin de se réduire à l’étude d’un groupe, le genre a d’abord constitué un outil pour ceux – et surtout – celles qui entendaient analyser le social du point de vue des catégories de sexe historiquement construites sur le modèle de la division et de la hiérarchie, des femmes en particulier. En cela, l’histoire des femmes a contribué à un profond renouvellement historiographique, tandis que paraissent des travaux dans de nombreuses disciplines, soucieux de ne pas considérer le genre comme un cache-sexe dont on userait de manière descriptive pour désigner les femmes. La sociologie et la science politique ont ainsi produit des réflexions importantes analysant les effets du genre sur la construction du social et du social sur la (re)production des inégalités entre femmes et hommes. Au coeur de celles-ci, l’exclusion et l’inclusion du politique – dans sa définition large – apparaissent comme des zones de tension majeures, ce qu’illustrent les études sur le militantisme, les mobilisations et actions collectives.
Ce colloque souhaite s’appuyer sur ces travaux mais en ancrant la réflexion dans une perspective historique. L’ambition est de saisir l’influence du genre dans les multiples formes d’engagement et de conflictualité politique, du point de vue des organisations politiques ou syndicales, des mouvements associatifs ou des collectifs militants, mais aussi des trajectoires biographiques de l’engagement. Il s’agit de déterminer dans quelle mesure le genre bouscule et reconfigure les formes de l’engagement et du militantisme. Le cadre chronologique retenu, les « années 1968 » – dont il s’agit d’interroger la pertinence –, entend interroger les mobilisations politiques selon l’évolution des inégalités de genre et tout en mesurant les effets des féminismes de la première et deuxième vague sur le militantisme. Dans cette perspective, comment le genre s’articule-t-il avec les autres rapports sociaux (la classe, la race, l’âge, la sexualité) ? Quelle influence exerce-t-il sur les savoir-faire militants, les thèmes et les formes que revêtent les engagements ? Le genre intervient-il dans d’éventuelles concurrences entre objets et formes de mobilisations ?
Programme :
Jeudi 5 juin
9H15 : Accueil
9H45-10H : Introduction : Ludivine Bantigny (Université de Rouen/ Centre d’histoire de Sciences Po), Fanny Bugnon (Centre Emile Durkheim IEP de Bordeaux), Fanny Gallot (LHEST-IDHE)
10H-12H45 :
Institutions et contestations (présidence : Michelle Zancarini-Fournel, Université Lyon-I)
> Caroline Rolland-Diamond (Université Paris-X-Nanterre), « "One Man, One Vote" : la délicate place des femmes noires américaines dans la lutte pour l’égalité et la justice au cours des longues années 1960 »
> Pauline Delage (EHESS), « Briser le silence / speaking out : la double voix contre les violences faites aux femmes en France et aux Etats-Unis »
> Ludivine Bantigny (Université de Rouen), « Le genre de l’événement : féminin/masculin en Mai-Juin 1968 »
> Andrea Cavazzini (Université de Liège), « La contradiction introuvable. Remarques sur le féminisme et le conflit de genre dans la Séquence rouge italienne »
> Felix Krawatzek (Oxford University), « De la contestation du régime du genre à l’écroulement du système politique ? Les engagements politiques des jeunes pendant la pérestroïka »
12H-12H30 Discussion
14H-16H30
Militantisme, organisations, émancipation (présidence : Xavier Vigna, Université de Dijon)
> Manus McGrogan (Université de Portsmouth), « Chasser le flic viril de sa tête : mouvements de libération contre mao-spontex dans l’après-Mai »
> Fanny Gallot (LHEST-IDHE), « “Révo” à l’épreuve des féminismes dans les années 1968 : entre initiatives et tensions »
> Vincent Porhel (Université Lyon-I), « Femmes et militantisme : l’exemple du PSU à Lyon »
> Ophélie Rillon (Université Paris-I), « Des mobilisations de femmes lettrées en contexte autoritaire : la "dépolitisation" comme outil d’émancipation (Les années 1968 au Mali) »
> Massimo Prearo (Université de Vérone), « La construction de la mixité gay et lesbienne dans les années 1970 : espaces, territoires et lieux associatifs »
Anthony Favier (LARHRA-RÉSÉA), « Le genre du militantisme de la JOCF et ses contestations au moment du second féminisme (années 1968) ».
16H15-16H45 Discussion
16H45-19H
Images, figurations, représentations (présidence : Jean-François Sirinelli, Centre d’histoire de Sciences Po Paris)
> Chris Reynolds (Université de Nottingham), « Les représentations filmiques de femmes en 1968 »
> Hélène Fleckinger (Université Paris-VIII), Genre, cinéma et féminisme
> Julian Bourg (Boston College), « L’œil engagé : le film et le genre des années 1970 »
> Frédéric Thomas (Dissidences/ Louvain-la-Neuve), « Des hommes à la caméra ? Représentation et reconfiguration de l’engagement au prisme du genre dans Tout va bien (1972) et Camera sutra... ou les visages pâles (1973) »
> Lorraine Wiss (Université Lyon-II), « Penser les prises de paroles féministes au théâtre en période de luttes »
18H40-19H Discussion
Vendredi 6 juin
9H30-12H15
Genre, trajectoires et pratiques de l’engagement (présidence de séance : Sylvie Chaperon, Université de Toulouse-Le Mirail)
> Alban Jacquemart (Centre d’Etudes pour l’Emploi/ Centre Maurice Halbwachs), « Genre et répertoires d’action dans les mouvements féministes des années 1968 »
> Claire Blandin (Université Paris XII) et Bibia Pavard (Université Paris-II), « Des relais du féminisme dans la presse féminine ? Les journalistes de Elle et Marie Claire dans les années 1968 : genre, profession et engagement »
> Julie Pagis (CNRS, CERAPS Lille-II), « Reconvertir des ressources militantes dans d’autres sphères de vie »
> Myriam Paris (Université Paris-VIII), « Mobilisations féministes sur la frontière impériale : l’Union des Femmes de la Réunion »
> Camille Masclet (Université de Lausanne/Université Paris-VIII), « Entre femmes : revisiter la non mixité comme mode d’action des féministes de la deuxième vague »
11H45-12H15 Discussion
14H-16H
Genre et syndicalisme (présidence : Jean Vigreux, Université de Dijon)
> Vanessa Monney (Université de Lausanne), « Professionnalisation du militantisme syndical en Suisse : division sexuée du travail et trajectoires de soixante-huitard.e.s »
> Eve Meuret Campfort (CENS, Université de Nantes), « Comment de jeunes ouvrières nantaises deviennent militantes syndicales dans les années 1968 ? Le cas de l’usine Chantelle de Saint-Herblain »
> Vincent Gay (Université d’Evry), « Etre une femme dans un syndicat d’hommes et des grèves d’ouvriers immigrés »
15H20-16H Discussion et pause
Violences de genre, violences et genre (présidence : Raphaëlle Branche, Université Paris-I)
> Anne Kwaschik (Freie Universität Berlin), « Femme(s) terroriste(s). Violence politique et lutte armée dans les années 1970 »
> Dominique Grisard (Université de Bâle), La violence politique en Allemagne et en Suisse
> Maritza Felices-Lunes (Université d’Ottawa), « La libération des femmes par le sang : mysticisme et puritanisme dans le discours politique du Sentier Lumineux »
> Cristina Wolff (Université de Santa Catarina, Brésil), « Muchacha de mirada clara : être femme dans le mouvement de la gauche armée au Cône Sud d’Amérique dans les années 1970 »
> Stéphanie Latte Abdallah (IREMAM détachée à l’Institut Français du Proche-Orient, IFPO), « Les engagements post-67 en prison et sur la détention politique des Palestiniens : masculinités, féminités et relations de genre »
18H-18H30 Discussion
18H30-19H Conclusions : Julian Jackson (Queen Mary, University of London)
Contact :
fanny.bugnon@gmail.com
• "A la lumière du genre que sont les droits des femmes devenus ?"
Académie d’été « Etudes sur le genre » organisée dans le cadre du diplôme numérique interuniversitaire « Etudes sur le genre »
par l’Université Rennes 2 en partenariat avec l’Université de Bretagne Occidentale
Jeudi 10 juillet 2014
UBO – Pôle universitaire Pierre Jakez Hélias
Zone de Créa’h Gwen – 18 avenue de la plage des Gueux
29000 Quimper
Présentation :
Ouverte à tous les publics intéressés par l’actualité de la recherche scientifique dans le domaine des études sur le genre, l’académie d’été du DIU numérique vous invite à faire le point sur les droits des femmes à la veille du vingtième anniversaire de la quatrième conférence mondiale sur les femmes de Pékin.
En 1995, Les Etats ont adopté une déclaration et un programme d’action qui traitaient de 12 domaines d’action pour les femmes (pauvreté, éducation, santé, violence, conflits armés, économie, pouvoir, mécanismes de promotion, droits fondamentaux, médias, environnement, petites filles). Au cours de ces 20 années, le genre en tant que catégorie d’analyse s’est déployé dans les savoirs académiques en renforçant et renouvelant la connaissance de la géopolitique des rapports de pouvoirs entre les femmes et les hommes. Sous l’influence du mouvement social des femmes et des institutions internationales et européennes, le genre est aussi devenu un instrument de l’action politique particulièrement incarné par le « concept méthode » du gender mainstreaming.
Quelles sont les retombées de ces avancées scientifiques et politiques sur les droits des femmes en général et les engagements de Pékin en particulier ? Que nous enseignent les relations réciproques entre genre et mondialisation sur les objectifs d’égalité entre les femmes et les hommes et d’élimination de toutes les formes de discrimination ? De la problématique « femmes et développement » à celle de « genre et développement » : quels chemins parcourus, quels progrès accomplis dans les savoirs, les politiques publiques, les stratégies d’action, les mobilisations… ? Au gré des alliances, des débats et des controverses, les études sur le genre ont-elles permis de réinventer la lutte contre la pauvreté, les violences envers les femmes et de combattre les inégalités ?
Programme :
9h15 – 9h45 Accueil - inscription
9h45 – 10h Présentation de l’académie d’été et du DIU études sur le genre Annie Junter, responsable du DIU, Université Rennes2, chaire égalité F/H
10h00 – 11h Conférence : le genre - savoir académique, outil d’action publique, norme de gouvernance globale et ressource pour les groupes mobilisés. Ioana Cîrstocea, sociologue et politiste, chargée de recherche CNRS Strasbourg Delphine Lacombe, sociologue, ingénieure d’études CNRS Strasbourg
11h00 – 12h00 Témoignages, échanges, débats
12h00 – 14h00 Déjeuner
14h00 – 16h00 Table ronde : le rôle des ONG dans la transnationalisation du genre Sous la présidence de Jeanne Bisilliat, anthropologue Avec la participation d’organisations non gouvernementales et d’experts-es en genre et développement
16h00 – 16h15 Pause
16h15 – 17h30 Conférence : Où en est l’égalité civile pour les femmes ? Arlette Gautier, sociologue, professeure Université de Bretagne Occidentale
17h30 – 18h Bilan et clôture de l’académie d’été
18h Cocktail
Tarifs :
Tarif général : 70 €
Etudiants et demandeurs d’emploi : 15 €
Formation éligible au titre de la formation continue
Contact :
sfc-diugenre@univ-rennes2.fr
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2 - SEMINAIRES :
• Rachel Silvera, "Un quart en moins ! Pourquoi les femmes gagnent moins que les hommes"
Intervention dans le cadre du cycle 2014 "Ordre et désordre dans le genre"
6 mai prochain de 12h à 13h30 dans le Grand Amphithéâtre, université Paris Descartes, 12, rue de l’Ecole de Médecine 75006 Paris
avec la participation de Rebecca Rogers et François de Singly
Rachel Silvera est économiste, rattachée à l’université de Paris Ouest Nanterre
Contact :
rebecca.rogers@parisdescartes.fr
• "Genre, discriminations et injures. Regards croisés en droit public et droit privé"
Intervention de Caroline Renaud-Duparc, maîtresse de conférences en droit privé à l’Université d’Angers et Jimmy Charruau, doctorant en droit public, Centre Jean Bodin UPRES EA 4337, Université d’Angers.
Mardi 13 mai 2014 | 12h - 14h | salle Frida Kahlo, MSH Confluences
Contact :
mireille.loirat@univ-angers.fr
• Armelle Testenoire, "La division raciste et sexuée du travail dans l’hôtellerie ; la situation des femmes de chambre"
Séance du séminaire du RT 24 de l’AFS "Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité"
Mercredi 14 mai
de 14h à 16h30
Salle 159 de l’UPS Pouchet
59-61 rue Pouchet, Paris
Résumé :
Dans l’hôtellerie l’organisation du travail trace une frontière ethnique, raciste et sexuée qui sépare les femmes de chambre des autres employés. Cette ségrégation professionnelle s’associe à leur invisibilisation sociale. La relation de service est organisée de telle manière qu’aux yeux de la clientèle les femmes de chambre disparaissent en tant qu’individues pour ne devenir qu’une fonction, ce qui est le propre des minoritaires. Les rapports de genre, de classe et de race s’inscrivent dans l’organisation du travail qui en retour les pérennise.
Armelle Testenoire est MCF à l’Université de Rouen
Armelle Testenoire « Articuler les paradigmes de la redistribution et de la reconnaissance ; la situation des femmes de chambre », L’homme et la Société n°176, 2010, pp.83-99.
Contact :
artemisa.flores@gmail.com
• Martine Reid, "La littérature au risque du ’genre’"
Intervention dans le cadre du séminaire "Genre et autorité" (proposé par Frédéric Regard [VALE] et Anne Tomiche [CRLC]) dans le cadre du Labex OBVIL de l’Université Paris-Sorbonne.
Mercredi 14 mai, à partir de 10 heures
Maison de la Recherche de Paris-Sorbonne (28 rue Serpente, 75006 Paris)
SALLE 421 ,
Martine Reid est professeure de littérature française à l’Université Lille 3
Contact :
Frédéric Regard, flook@orange.fr
• "Genre, filiation et parentalité"
Séance du projet « Genre et discriminations » Séminaire interdisciplinaire « Genre et norme » 2013 - 2014
Vendredi 16 mai 2014 9h30 – 12h30
MSH Ange Guépin - allée J. Berque - Nantes
Intervenantes :
> Muriel Fabre-Magnan, professeure de droit à l’Université de Paris1 (Panthéon-Sorbonne) La femme-machine et l’enfant-produit
Les débats sur la procréation médicalement assistée, et en particulier sur la gestation pour autrui, se sont trouvés amalgamés avec ceux sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Il en est résulté une confusion fort regrettable des argumentations et des positionnements.
L’assistance médicale à la procréation pose en réalité des questions bien spécifiques : des questions sociales, des questions anthropologiques, et enfin de façon criante des questions d’inégalités de genre.
> Emmanuel Gratton, psychologue et sociologue clinicien, Laboratoire de Psychologie des Pays de la Loire, UPRES EA 4638, Université d’Angers Devenir père en contexte homoparental, quelques différences avec le devenir mère...
Les différentes formes plus ou moins reconnues d’accès à la parentalité soulignent les frontières qui continuent de s’établir entre couples homosexuels et couples hétérosexuels. Mais n’apparaissent pas encore les différences que l’on peut établir en droit ou en fait entre couples lesbiens et couples gays. Loin d’abolir la différence des sexes, l’homoparentalité révèle avec force les inégalités d’accès à la parentalité et de devenir parent selon que l’on soit homme ou femme, qu’il s’agisse de différences biologiques et/ou qu’il s’agisse d’assignations de genre. Nous discuterons de ces ressemblances et dissemblances à l’aune des différents modes d’accès à la parentalité.
Le séminaire est ouvert à tout-e chercheur-e ou personne intéressé-e, quel que soit son statut, sur simple inscription auprès de annie.dussuet@univ-nantes.fr.
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 13 mai
"Emploi des femmes en Europe : comment concilier vie professionnelle et vie familiale lorsqu’on assure la prise en charge des jeunes enfants et/ou de parents âgés dépendants ?"
Organisé dans le cadre des Journées Scientifiques 2014 de l’université de Nantes
Le 6 juin 2014
Cité des Congrès - Nantes
Argumentaire :
Ce colloque pluridisciplinaire a pour ambition d’échanger autour d’expériences de projets de recherche menés en France et en Europe sur la thématique de « l’emploi des femmes ».
Il repose en particulier sur la mise en discussion des résultats d’un programme de recherche européen FLOWS, qui réunit des chercheurs et enseignants-chercheurs de 11 pays européens. Porté par l’Université d’Aalborg (Danemark) et financé pour quatre ans (2011-2014) par le 7e PCRD, le projet FLOWS porte précisément sur l’emploi des femmes ayant de jeunes enfants et/ou des parents dépendants à charge et les politiques sociales locales mises en oeuvre dans ce domaine dans 11 villes européennes, dont Nantes.
Il interroge notamment l’autonomie des acteurs politiques locaux par rapport aux politiques nationales et européennes. Ainsi, les questions de formation tout au long de la vie, d’accès à l’emploi, d’offre de services sanitaires et sociaux dédiés à la petite enfance et aux personnes âgées présentent des défis sociétaux importants, auxquels les collectivités locales sont confrontées pour créer les conditions favorables à la conciliation vie professionnelle et vie familiale pour les femmes. A l’issue de l’enquête quantitative menée auprès de 800 femmes dans chacune des villes du projet et des groupes de discussion réunissant des femmes en emploi, il semble que les réponses apportées par les femmes européennes pour concilier vie professionnelle et vie familiale sont très différentes.
Porter à connaissance les résultats nantais du projet FLOWS, les mettre en perspective avec ceux des autres villes européennes, et les soumettre à la discussion auprès d’une communauté scientifique pluridisciplinaire et internationale, sont autant d’objectifs et d’intérêts scientifiques, qui font des journées scientifiques de l’Université de Nantes un moment fort pour notre équipe de recherche, à l’heure où le projet FLOWS entre dans sa dernière année de fonctionnement.
Contact :
http://www.msh.univ-nantes.fr/43389874/0/fiche___actualite/&RH=ACCUEIL
Carine Péribois, carine.peribois@univ-nantes.fr
02 40 48 39 61
• Avant le 18 mai
"Erotisme et sexualité dans les arts du spectacle vivant"
Journées des jeunes chercheur(e)s : érotisme et ethnoscénologie, organisées par le Laboratoire d’ethnoscénologie Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord Société Française d’Ethnoscénologie
Responsables scientifiques :
Paul Forigua (doctorant en études théâtrales, Paris 8, MSH-Paris Nord) ; Pierre Philippe-Meden (Dr. ethnoscénologue, Paris 8, MSH-Paris Nord).
23 et 24 octobre 2014
Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord (USR3258)
Argumentaire :
Longtemps ignoré par les historiens du théâtre, cette thématique est aujourd’hui prise en considération dans le mouvement de renouveau de l’historiographie théâtrale et l’ethnoscénologie. Les théories du théâtre constituent en elles-mêmes des objets anthropologiques. C’est ainsi qu’ont dominé en Europe une vision le plus souvent littéraire, philosophique et intellectualiste des arts du spectacle vivant, aux dépens de l’analyse des modalités de leur mise en œuvre. L’idée d’un théâtre essentiellement textuel et respectable s’est construite depuis la Renaissance.
Partant de ce constat que dans toutes les sociétés humaines la sexualité et l’érotisme sont présents dès l’origine même du spectacle vivant, et se retrouvent aujourd’hui sous diverses formes, comment peut-on analyser cette situation à partir des trois notions clés de l’ethnoscénologie :
La spectacularité, ou ce qui se passe dans la tête de celui qui regarde (J. Grotowski),
La performativité, ou ce qui relève de l’ordre des conduites et des comportements de la personne qui vit le phénomène (R. Schechner),
Le rapport symbiotique, ou ce qui est de l’ordre de la relation.
Les historiens, les anthropologues et les psychanalystes s’accordent pour constater que dans toutes les sociétés humaines le regard et les interactions visuelles sont très contrôlées. Ils jouent de plus un rôle majeur dans la vie sociale - les rapports hiérarchiques -, et le choix des partenaires sexuels. Les éthologistes ont mis en évidence l’importance de l’apparence – qualités physiques, état des caractères sexuels secondaires, « beauté » des plumages et de la fourrure. Au moment de la pariade, les mâles adoptent des comportements spectaculaires, - chants mélodieux, danses -, de telle sorte que les femelles reconnaissent et choisissent les meilleurs géniteurs. De tout temps, ont existé des spectacles dans lesquels femmes et hommes se donnaient à voir comme objets sexuels. Si l’appétence sexuelle est une donnée biologique, un universel de l’espèce animale, l’érotisme est une variable aléatoire, une notion socialement, culturellement, définie. L’aisthésis est dans l’espèce humaine le moyen de transcender sa fatalité biologique. Tout art étant à la fois multifactoriel et multisensoriel, même si l’on dénote la prééminence d’un sens ou d’une instance biologique, le fatum biologique transformé en art implique l’ensemble de la sensorialité et par conséquent l’esthétique, au sens de plaisir né de la perception de la beauté.
L’érotisme n’ayant pas été considéré comme un art, mais comme une conduite privée, il n’est pas explicitement enseigné, sinon dans certaines micro-sociétés, par exemple dans les écoles de Môhiniyâttam (Mathou, 2011). L’absence d’éducation à l’érotisme conduirait-elle à une société désolidarisée, discordante, barbare où la drogue compenserait la carence orgasmique ? (Andrieu, 2013) Sur le plan biologique, la générosité, et par conséquent l’altruisme, est une fonction fondamentale dans l’espèce humaine. L’amour altruiste produirait plus d’anticorps que l’amour consommation. L’absence d’altruisme, y compris dans la sexualité, fait qu’un même objet perd de sa valeur. L’amour consommation, à l’image de l’hyper-production, et la sensorialité/sensualité sont antinomiques. Si la sexualité relève du fatum biologique nécessaire à la reproduction, l’érotisme en est la maîtrise, son éducation, un élément nécessaire à l’humanisation.
Les théoriciens européens du théâtre ont généralement négligé cette dimension historique et anthropologique au profit d’une théorie ritualiste et liturgique de l’origine du théâtre. À la différence des légendes qui, dans d’autres cultures, attribuent la naissance du théâtre au plaisir éprouvé par les dieux devant la nudité d’une danseuse (No du Japon), les contes salaces ou merveilleux, les mimes zoomorphes ou érotiques, les épopées chantant l’amour. Il est intéressant de noter que l’attribution des rôles féminins à de jeunes garçons est venue de la décision de faire cesser l’excitation érotique des spectateurs qui prenaient plaisir aux extravagances lascives des actrices-danseuses. Par exemple, au Japon, les origines du No sont moins le rituel que le strip-tease d’une nonne devant les dieux ; les moniales interprètes du Kabuki joueront des scènes érotiques explicites qui auront tellement de succès que les femmes seront remplacées par des hommes. De même, dans l’histoire du théâtre élisabéthain est souvent ignorée l’influence du travestissement des garçons (play boy) en femmes dans l’engouement pour la construction d’une culture de l’homosexualité. Toute forme d’art n’exerce-t-elle pas une séduction sur le public et exprime le désir sexuel (Ogai, 1909) ?
Du point de vue historique, au XVIIe siècle, en France, la condamnation du théâtre a été argumentée à partir d’éléments de morale sexuelle. Bossuet évoque dans sa lettre du 9 mai 1664, au Père Caffaro, le théâtre comme lieu de concupiscence de la chair, concupiscence des yeux, où tout est sensualité, curiosité, ostentation, orgueil et plaisir ! En développant l’idée que les comédiennes s’offrent en esclave devant la concupiscence des hommes, Bossuet démontre une des sources éthologique du spectacle vivant : la pulsion scopique ! Le Rituel de Toulon (1780) réédité jusqu’à la fin du XIXe siècle explicite comment se rendre au théâtre conduit au péché mortel (Pradier, 2005). Condamné par l’Église, le théâtre n’en continu pas moins de se sexualiser. Si les ouvrages de morale condamnent le spectacle vivant en raison de la dépravation des mœurs, des pièces à l’image de Phèdre, implicitement érotiques, sont transformées en pièces purement littéraires où le texte est premier par rapport à ce que dit le corps... si bien que dans le jeu des acteurs Phèdre est souvent présentée comme une hystérique, femme sexuellement exaltée. Afin de correspondre au programme de littérature dans les collèges et lycées, la dimension érotique du théâtre classique se trouve effacée.
L’exotisme dans les arts et les lettres a permis de développer une érotique de la scène. Bougainville évoque les chants et la danse qui en Océanie sont toujours accompagnées de postures lascives qui rappellent à chaque instant les douceurs de l’amour : « tout crie de s’y livrer » (Bougainville, 1771, p.213). Diderot montre comment les « Tahitiens, abusés par les cruels Spartiates en jaquette noire que sont les missionnaires, apportent les éléments d’une érotique fondée sur le respect de l’énergie vitale » (Pradier, 1997, p.303). Les sauvages, selon l’opinion commune, ne seraient pas touchés par la question de la pudeur (Duerr, 1988). Ce sera le choc des missions en Afrique où la nudité devient moment d’exhibition. Les villages noirs et les zoos humains (Garrigues et Lévy, 2003), de grandes expositions ethnographiques et coloniales, la diffusion de nouvelles danses exotiques (Décoret-Ahiha, 2004), alimentent le rêve d’une sexualité libérée. Littérateurs, artistes et esthètes migrent vers Monte Verita (Colomer, 1996 ; Noschis, 2011) et d’autres communautés artistiques, anarchistes, hygiénistes, végétariennes, naturistes, libres et nues, où peuvent s’inventer d’autres modalités de « créer ensemble » (Autant-Mathieu, 2013). Alors que Berlin devient la République du Strip-tease (Gordon, 2000), Margaret Mead décrit dans Mœurs et Sexualité en Océanie (1928) « une sexualité libre et heureuse : garçons et filles peuvent nouer plusieurs relations à la fois ou pratiquer l’homosexualité, et tout cela est accepté par la société samoane » (Meyran, 2003). L’anthropologue américaine n’imagine-t-elle pas là une société qui serait le contrepoison du puritanisme ?
La recherche d’une esthétique érotique s’épanouit à la Belle-Époque, alors que le peintre Paul Gauguin s’éteint en 1903 après avoir vécu le rêve du bon sauvage à la compagne vêtue d’une robe diaphane qui ne cache en rien sa nudité (Segalen, 1907). La danseuse américaine Isadora Duncan fait figure d’indépendance absolue en dansant pieds nus pour les hommes du monde : « Si mon art devait être symbolique de quelque chose, ce serait de la liberté de la femme et de son émancipation vis-à-vis des préjugés qui sont la lice et la trame du puritanisme [...]. La nudité est authentique, c’est de la beauté, c’est de l’art [...]. Mon corps est le temple de mon art » (Duncan, 1922, p.104). Le culturiste Edmond Desbonnet multiplie les clichés photographiques de ses clients, hommes et femmes, mais pour la plupart de forts grands moustachus qui contribuent à l’industrie culturelle pornographique gay (Sn., 1993). Traduisant ses influences orientales dans le monde de la mode, le couturier Paul Poiret est le premier à proposer de libérer le corps de la femme avec la robe qui se porte sans corset (Vigarello, 2007). La plupart des actrices font alors profession de demi-mondaine, au tel point que dans certaines langues, comme au Liban, le mot « actrice » est devenu synonyme de prostituée. Venue au théâtre après s’être plus ou moins prostituée, collectionnant les amants célèbres parmi lesquels Gustave Doré, Jean Richepin, Jean Lorrain, Catulle Mendès, mais aussi Louise Abbéma, la comédienne Sara Bernhardt devient la tragédienne la plus célèbre de l’époque, acclamée, portée en triomphe et comblée d’honneurs. Joséphine Baker, ses bananes, ses plumes et ses roulements d’yeux se découvrent dans les music-halls de Paris en 1925, devenant un mythe pour ses spectateurs (Perault, 2007). Colette après s’être illustrée dans quelques mimodrames érotiques, devient la première femme élue à l’Académie Goncourt en 1945 qu’elle présidera en 1949. Et que dire des scènes érotiques médicalisées, celles par exemple de la Salpêtrièreoù s’exerce le voyeurisme scientifique de Charcot ? (Gordon, 2013)
Elaboré à partir de la notion de performance (Biet et Roques, 2013), ce qu’on appelle le performatif est au cœur de l’humanitude. Il se retrouve dans toutes les instances de la vie individuelle et sociale. Or, il apparaît que le spectacle vivant constitue des sortes de maquettes anthropologiques des sociétés, en ce qu’il représente ce que l’on pourrait appeler des fondamentaux culturels : « le théâtre est une maquette anthropologique du rapport des sexes, où entre en jeu biologie et sexualité, modèles de société et bonnes mœurs » (Pradier, 2000).
Modalités de sélection :
La périodisation et le champ géographique ne sont pas délimités.
Une attention particulière sera portée aux recherches sur les malentendus culturels et les incarnations de l’imaginaire (idéologies laïques ou religieuses : croyances, sagesses, etc. et savantes : médecines, sciences, etc.), ainsi que les thèmes relatifs aux handicaps, aux scènes de la culture LGBT et de la postpornographie. Les travaux sur les archives et les traductions seront privilégiés.
Les documents : résumé et notice biographique sont à envoyer avant le 18 mai 2014 aux deux adresses : Charlotte Ricci : cricci@etud.univ-paris8.fr et Pierre Philippe-Meden : pierre.philippe- meden@mshparisnord.fr.
• Avant le 25 mai
"Diversité culturelle, genre et démocratie"
Colloque international et interdisciplinaire organisé par le Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne EA3562 PhiCo (http://phico.univ-paris1.fr)
Organisatrices :
Sophie Guérard de Latour, Université Paris-1-Panthéon Sorbonne.
Catherine Larrère, Université Paris-1-Panthéon Sorbonne.
Judith Revel, Université Paris-1-Panthéon Sorbonne.
7-8 novembre 2014
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Argumentaire :
Envisagés en tant que mobilisations sociales, le féminisme et le multiculturalisme semblent poursuivre des objectifs similaires : promouvoir la reconnaissance de groupes minorés en raison d’inégalités qui sont non seulement économiques et sociales mais aussi statutaires et symboliques. Dans un cas comme dans l’autre, l’enjeu consiste à politiser des questions reléguées jusqu’alors dans la sphère privée afin de rendre l’égalité démocratique plus inclusive. Pourtant, cette convergence apparente est souvent mise à mal par les tensions qui émergent manifestement entre les droits culturels et les droits des femmes. La perspective d’un « féminisme multiculturel » risque de s’évanouir dès que l’on prend au sérieux le problème des minorités à l’intérieur des minorités. Faut-il en conclure, avec Susan Moller Okin, que le multiculturalisme, s’il encourage le maintien de traditions patriarcales, est une politique qui nuit aux femmes membres des groupes ethniques ou religieux et que, de leur point de vue, l’assimilation à une culture libérale est une perspective préférable ? Ou bien faut-il rejeter ce type de justification au motif qu’elle présuppose la supériorité morale de la culture majoritaire sur les cultures minoritaires, confortant ainsi les préjugés stigmatisants à l’encontre des secondes ? Quelles politiques à destination des minoritaires convient-il dès lors d’envisager pour sortir du dilemme « féminisme Vs multiculturalisme », c’est-à-dire pour promouvoir l’égalité des genres sans cautionner des processus de normalisation culturelle ou d’ethnicisation des rapports sociaux ?
Le colloque international et interdisciplinaire Diversité culturelle, Genre et Démocratie propose d’interroger ces tensions à la lumière des travaux les plus récents en matière de féminisme envisagé depuis la perspective spécifique des minorités ethnoculturelles et religieuses. Son objectif est d’éclairer les différents niveaux de sens que prend la notion polymorphe de « culture » et leur articulation, lorsqu’on envisage la « diversité culturelle » au prisme du genre et de l’égalité démocratique.
Les propositions pourront ainsi envisager des questions d’ontologie sociale : de quelle(s) culture(s) est-il question lorsqu’on aborde la question des femmes membres de minorités ethnoculturelles et religieuses ? De quel(s) groupe(s) social s’agit-il exactement et comment les éléments liés au genre d’une part et à l’ethnicité d’autre part se combinent-ils pour le(s) former ?
Ces questions pourront être complétées par les réflexions et théories critiques, relatives aux processus de domination croisés que subissent les femmes membres de minorités et à leur remise en cause. Dans quelle mesure la révision des représentations culturelles que provoquent les contestations féministes favorise-t-elle la déconstruction des préjugés racistes et ethnocentriques ? Dans quelle mesure, au contraire, risque-t-elle de les renforcer ? Dans cette réflexion sur les relations interculturelles, faut-il accorder un rôle particulier à la dimension religieuse des identités culturelles, dans la mesure où elle cristallise régulièrement les tensions entre majorité et minorités, notamment en matière d’égalité des genres ?
Le colloque accordera enfin une place privilégiée aux modèles juridiques et politiques susceptibles de prendre en charge ce type d’inégalité ou de domination (égalitarisme libéral, capabilités, (non-) domination, intersectionalité, care, etc.). Il s’agira d’examiner les mérites et limites de ces diverses approches théoriques.
Les travaux issus des champs de la philosophie politique, de la théorie politique, des sciences politiques, de la sociologie, des cultural studies, des postcolonial studies sont les bienvenus. Une attention particulière sera portée au contexte national dans lesquels ces problèmes sont constitués et discutés.
Les propositions (de 1 000 mots maximum), accompagnées d’une courte bio-note, pourront être soumises en français ou en anglais.
Elles devront être envoyées à conference.dgd.2014@gmail.com avant le 25 mai 2014.
La réponse sera communiquée aux auteur.e.s fin juin 2014.
Conférencier.es invité.e.s :
Avigail Eisenberg, Département de Science Politique, Université de Victoria.
Eric Fassin, Département de Science Politique, Université de Paris 8-Saint Denis Vincennes
Nacira Guénif-Souilamas, Département de Sciences de l’Education, Université de Paris 8-Saint Denis Vincennes
Cécile Laborde, Département de Théorie Politique, University College de Londres.
Sandra Laugier, UFR de Philosophie, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne
Eric Macé, Département de Sociologie, Université de Bordeaux 2-Victor Segalen
Sarah Song, Berkeley Law, Université de Californie.
Laurel Weldon, Département de Science Politique, Université de Purdue.
• Avant le 1er juin
"Hégémonie"
Pour le numéro 13 de la revue Genre, sexualité et société, printemps 2015, sous la direction de Mélanie Gourarier, Gianfranco Rebucini et Florian Voros
Argumentaire :
La sociologie des masculinités (Connell, 2014), ainsi que certains travaux d’anthropologie (Ortner, 1989) et de cultural studies (Craig, 1992), ont mobilisé le concept d’hégémonie pour analyser les rapports de genre, générant de nouveaux outils critiques tels que la « masculinité hégémonique » (Connell, Messerchmidt, 2005). Le sens de la formule « hégémonie hétérosexuelle » (Butler, 2005) au sein de la théorie queer semble en revanche être resté assez lâche. À la faveur du regain d’intérêt actuel pour la conceptualisation gramscienne de l’hégémonie (Thomas, 2009 ; Gramsci, 2011) et ses relectures post-structuralistes, féministes et postcoloniales (Said, 1980 ; Spivak, 2006 ; Hall, 2007, 2013), ce numéro de GSS souhaite réunir des contributions qui explorent et déploient les potentialités du concept d’hégémonie dans les études de genre et de sexualité. Quelle est la plus-value de ce concept par rapport à d’autres conceptualisations des rapports de genre et de sexualité ? Trois axes de réflexion sont proposés :
1) La dimension historique et dynamique de l’ordre social.
Fondé sur une théorie de la transformation historique, le concept d’hégémonie constitue une alternative aux approches en termes de reproduction sociale et ouvre à une conception non essentialiste et dynamique des rapports de pouvoir. L’intérêt de cette démarche est qu’elle permet d’historiciser l’ordre du genre et des sexualités pour saisir des processus simultanés de marginalisation, de subordination et de légitimation. Il s’agit alors d’interroger les temporalités de l’hégémonie. Comment se succèdent des modèles de genre et de sexualité hégémoniques ? Comment l’ordre du genre et des sexualités se reconfigure-t-il à partir des résistances qui lui sont opposées ? Pour répondre à ces questions, deux voies peuvent être explorées :
Il s’agit d’abord d’étudier l’historicité des modèles hégémoniques de genre et de sexualité. Envisagée sur le mode de l’« invention », l’hétérosexualité sort de l’état de nature pour apparaître comme un nouveau régime historique d’organisation et de hiérarchisation des sexualités (Katz, 2001). Les modèles de masculinité ont une histoire (Sohn, 2009 ; Courtine et al., 2011) et se reconfigurent en lien avec des processus historiques plus larges, tels que la colonisation, l’impérialisme, la construction de l’Etat-nation ou la mondialisation néolibérale (Connell, Gourarier, Rebucini, Voros, 2013). Nous sollicitons des analyses de ces transformations historiques dans les domaines du travail, de l’éducation, du sport, de la famille, de la médecine, de la science, des arts ou encore des industries culturelles et créatives.
Le thème de la crise permet ensuite d’aborder la question de l’instabilité de l’hégémonie et de sa possible subversion. La crise peut d’abord être envisagée comme le mode de fonctionnement ordinaire de modèles hégémoniques de genre et de sexualité traversés par des contradictions internes (Dorlin, 2005). La crise peut ensuite désigner un bouleversement majeur de l’ordre social : quels sont les effets des guerres, des révolutions et des crises économiques sur la transformation de l’ordre du genre et des sexualités (Mosse, 1997) ? La crise peut ensuite être une rhétorique – on pense notamment aux discours contemporains ou plus anciens sur la « crise des masculinités » – qui participe à la régénération des positions de pouvoir et des modèles hégémoniques.
2) Penser ensemble les dimensions matérielles et idéelles.
Le concept gramscien permet un dépassement aussi bien du réductionnisme économique du modèle « base matérielle / superstructure » que des approches isolant les idéologies de leurs conditions matérielles de production.
En pensant le rapport entre rapports de production et idéologies en termes de « détermination mutuelle » (Hall, 1996), les cultural studies ouvrent la voie à l’analyse de la relation dynamique entre les groupes économiquement dominants et les discours dominants sur le genre et la sexualité. Une première voie consiste à étudier la politique des représentations (Quemener, 2014) qui traverse les cultures médiatiques aussi bien populaires qu’institutionnelles, du cinéma aux séries télévisées, des manuels scolaires aux magazines de mode, des expositions muséales aux plateformes de vidéos en ligne. Dans un contexte de controverses intenses autour du « mariage pour tous » et de la « théorie du genre », une deuxième voie consiste à appréhender la sphère publique, dans sa dimension plurielle et conflictuelle (Fraser, 2001), comme arène de lutte pour la définition de la réalité, de la fabrication de l’opinion publique et de la formation des identités.
La volonté de ne pas séparer les dimensions idéelles et matérielles des rapports sociaux de sexe est constitutive de l’analyse féministe matérialiste de la division sexuelle du travail (Delphy, 1982). Les débats récents autour du « tournant matérialiste » dans la théorie queer (Cervulle, Rees-Roberts, 2011) et du « nouveau matérialisme » dans l’épistémologie féministe des sciences (Ahmed, 2008) portent de même sur l’articulation des dimensions idéelles et matérielles du genre et de la sexualité. Dans le premier cas, le concept
d’hégémonie peut être un outil pour l’analyse des dimensions économiques de l’hétéronormativité et de l’homonormativité (Duggan, 2003) et plus largement du façonnement des subjectivités sexuelles par des modes de production capitalistes en transformation (Floyd, 2013). Dans le second cas, cela ouvre, au-delà des approches strictement discursives, à une réflexion sur la matérialité des corps et sur l’incorporation de l’hégémonie. Les contributions s’intéresseront ici à la façon dont l’hégémonie traverse et modèle les corps, en prêtant une attention particulière aux contradictions internes et aux résistances sourdes qui saturent les processus de subjectivation.
3) Des processus multiples et interdépendants.
L’hégémonie paraît efficace pour penser ensemble des catégories et des niveaux d’analyses trop souvent isolés ou opposés. Elle éclaire comment les différents rapports sociaux sont produits de manière antagonique et dynamique. Si les positions et les identités dominantes sont toujours contestées par des formations sociales subalternes, en quoi le concept d’hégémonie permet-il de concevoir les rapports de pouvoir traversant les différents groupes sociaux ?
Les réappropriations, altérations et détournements des modèles masculins hétérnormatifs dans les subcultures trans’, lesbiennes et gaies constitue un premier vecteur de changement à étudier : comment les pratiques et les discours subalternes participent-ils à l’élaboration de masculinités alternatives ? Dans quelle mesure ces pratiques et ces discours ne reconduisent- ils pas simultanément des normes et des hiérarchies de genre, de race et de classe ? Les reconfigurations de l’hégémonie face aux résistances qui lui sont opposées constitue ainsi une autre dimension de ce changement.
Les positions hégémoniques sont le fruit d’une articulation complexe entre différents rapports sociaux. Dans les divers contextes sociaux, la masculinité hégémonique est produite par la dynamique des rapports de genre, de classe, de race, de sexualité et d’âge (entre autres). Si Raewyn Connell (2014) a formulé le concept de masculinité hégémonique pour penser ensemble les masculinités subordonnées, marginalisées, de protestation et complices, elle a aussi introduit l’idée de positions masculines dominantes à différentes échelles analytiques. En ce sens, il est possible de concevoir une pluralité de masculinités localement hégémoniques, dont certaines, prises dans une analyse à une échelle plus large comme dans un cadre national, seraient des masculinités subordonnées ou de protestation.
En poursuivant ce jeu d’échelle et en remettant au centre la question de la sexualité on pourra se demander comment le colonialisme (Stoler 2013), l’impérialisme (Massad 2007), les nationalismes (Puar 2007) et les phénomènes transnationaux et de globalisation (Connell 1998) produisent une multiplicité de modèles hégémoniques, qui peuvent traverser une même société, un même groupe social ou culturel, voire une même trajectoire ou expérience individuelle.
Cela invite à penser la place des rapports de genre et de sexualité dans la production de modèles hégémoniques dans les institutions politiques à l’échelle nationale, transnationale ou internationale. À travers le concept d’hégémonie, on examinera la manière dont les institutions sont façonnées par un ordre du genre et de la sexualité spécifiques. La masculinité hégémonique et l’hétérosexualité peuvent-elles être des points d’entrée heuristiques pour penser l’hégémonie politique, économique et culturelle ?
Ces axes de réflexion ne sont ni mutuellement exclusifs ni exhaustifs. Nous sollicitons des contributions aussi bien théoriques qu’empiriques, issues de toute discipline des sciences humaines et sociales, qui mobilisent le concept d’hégémonie pour penser le genre et la sexualité.
Les propositions d’articles, d’environ 5000 signes, incluent un titre, une présentation de l’article, les objets et les méthodes, ainsi que les nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et email de l’auteur-e. Elles doivent être envoyées pour le 1er juin 2014 au plus tard à Mélanie Gourarier (melanie.gourarier@yahoo.fr), Gianfranco Rebucini (gianfranco.rebucini@gmail.com), Florian Voros (florian.voros@gmail.com) et au comité de rédaction (gss@revues.org). Les auteur-e-s seront avisé-e-s par mail des propositions retenues au cours du mois de juin. Les articles devront être envoyés le 30 septembre 2014 au plus tard. Selon la charte déontologique de la revue, chaque article fera l’objet d’une évaluation anonyme. À noter donc que l’acceptation de la proposition ne signifie pas acceptation automatique de l’article.
• Avant le 29 juin
"Les circulations européennes à l’âge des Empires coloniaux au XIXe siècle : une lecture genrée"
Colloque organisé par le Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (CRHIA)
Nantes, 4-5 décembre 2014
Argumentaire :
Dans le sillage d’importants colloques et numéros de revue portant sur les femmes et le genre en situation coloniale (notamment « La femme dans les sociétés coloniales » en 1985, plus récemment, le numéro « Colonisations » de la revue Clio, paru en 2011, ou encore en 2012, le colloque « Femmes et genre en contexte colonial, xixe-xxe siècles »), cette rencontre se propose d’examiner à l’aune du genre les circulations européennes dans les Empires coloniaux au xixe siècle.
Il s’agit ainsi de croiser l’étude d’objets de recherche longtemps négligés. D’abord, le rôle des femmes dans l’histoire coloniale et dans l’histoire des mobilités au sens large. L’histoire des Empires européens s’est d’abord écrite sans tenir compte de l’identité genrée des acteurs et actrices qui les ont construits, et les mobilités ont longtemps été décrites comme un phénomène éminemment masculin, les femmes étant le plus souvent considérées comme des « suiveuses » passives. Néanmoins, l’historiographie récente a été amenée à réévaluer la place des femmes et l’impact des assignations de genre sur les déplacements féminins et masculins en situation coloniale. Ce colloque se propose ainsi de saisir les mobilités d’Européen.ne.s dans l’espace colonial, ou plutôt dans les espaces coloniaux, puisque les Empires constitués par les métropoles européennes seront ici envisagés dans toute leur diversité.
Il s’agira de considérer tout à la fois les circulations volontaires ou forcées, en allant du simple voyage jusqu’au déplacement faisant suite à une mesure de bannissement ou à un exil politique. Cette rencontre veut d’abord examiner dans toute leur variété les figures féminines qui se sont alors déplacées depuis l’Europe vers l’espace colonial : celles qui ont voyagé et exploré ; celles qui ont contribué à peupler l’espace colonial ; celles qui ont instruit, soigné, enfanté ou évangélisé ; et enfin les femmes bannies ou exilées au sein même de l’espace colonial.
Le colloque s’intéressera plus largement aux migrations et mobilités européennes entre métropoles et colonies, mais aussi aux circulations qui ont relié entre eux les espaces coloniaux au xixe siècle :
Comment expliquer les différences de comportements migratoires entre hommes et femmes en situation coloniale ?
Est-ce que les femmes européennes ont pu devenir les actrices de mobilités au sein de l’espace colonial ?
Quelles ont été les perceptions genrées de ces mobilités et circulations dans les Empires ? Peut-on parler de formes de déconsidération pour les femmes qui se déplaçaient hors de la tutelle maritale ?
Quelles ont été les limitations, ou au contraire les incitations apportées par les autorités coloniales à ces circulations, ont-elles été différentes selon qu’il s’agissait de mobilités féminines ou masculines ?
Enfin, quel impact les circulations européennes ont-elles eu sur les rapports et assignations de genre au sein des populations coloniales ?
En envisageant les déplacements en situation coloniale selon une lecture genrée, il s’agit de remettre le genre en mouvement, mais également de contribuer à une histoire comparée des empires au xixe siècle, en privilégiant le moment où ils se sont constitués plutôt que leur apogée, plus largement étudié de ce point de vue dans l’historiographie.
Les sources examinées dans les communications intègreront les fonds politiques, judiciaires et administratifs, sans négliger dans la mesure du possible archives privées, ressources iconographiques et récits de voyage, qui permettent d’identifier les stratégies propres aux actrices et acteurs de ces déplacements et de comprendre l’impact des déplacements volontaires et forcés des Européen.ne.s sur les sociétés coloniales.
Les communications, d’une durée de 25 minutes, pourront s’effectuer en français, en anglais ou en espagnol. Le comité scientifique du colloque se réunira le lundi 30 juin pour sélectionner les propositions de communications et le programme définitif sera élaboré en septembre 2014.
Les propositions de communication d’une vingtaine de lignes doivent être envoyées accompagnées d’un bref CV avant le 29 juin 2014 aux adresses suivantes :
labexehne4@univ-nantes.fr et delphine.diaz@paris-sorbonne.fr
http://www.crhia.fr/actu.php?num_actu=278
• Avant le 30 juin
"Les femmes en milieu professionnel : une position subalterne par défaut ?"
Journée d’étude internationale de l’Université de Nantes (Faculté des Langues et Cultures Etrangères) organisée par le CRINI EA1162.
18 octobre 2014
Université de Nantes, Faculté des Langues et Cultures Etrangères,
Rue de la Censive du Tertre, 44312 Nantes.
Argumentaire :
Partout en Europe, les femmes gagnent moins que les hommes. Selon le bilan dressé par la Commission Européenne, le différentiel moyen hommes-femmes en termes de salaires « stagne » à 16,4%. Le European Professional Women’s Network en arrive à la même conclusion dans le cadre de la journée de l’égalité des salaires, organisée symboliquement le 28 février cette année pour marquer les 59 jours de l’année pendant lesquels les femmes travaillent « pour rien » par rapport aux hommes.
Une étude de l’INSEE réalisée en octobre 2011 souligne que la première source d’inégalité salariale est liée au fait que les femmes n’occupent pas les mêmes types de postes que les hommes. De fait, en France comme dans le reste de l’Europe, elles sont majoritairement présentes sur des emplois à temps partiel, peu qualifiés et peu rémunérés : L’INSEE précise que « ce difficile accès aux postes qualifiés ne reflète pourtant pas le niveau de formation des femmes. Elles sont en effet plus diplômées que les hommes, mais semblent valoriser plus difficilement leur diplôme. »
En dépit des progrès et des mesures égalitaires qui se multiplient, les femmes continuent à se faire rares dans les échelons supérieurs de la hiérarchie professionnelle. A ce jour, elles ne représentent que 15% des membres des conseils d’administration, 33% des entrepreneurs et 3% des PDG. On peut faire le même constat au niveau des plus hautes instances administratives ou juridiques où elles occupent un tiers des postes (Eurostat 2011). Enfin, rappelons que jusqu’à la nomination de Chrystalla Georghadji en avril, on ne comptait aucune femme parmi les dirigeants des banques centrales de la zone euro.
En milieu professionnel, la femme semble donc appelée à remplir une position subalterne par défaut. Le plus souvent, en entreprise, elle joue un rôle de support et de soutien plutôt qu’un rôle décisionnaire, elle est exécutante plutôt que dirigeante. C’est le fameux « plafond de verre », si souvent mis en cause mais d’apparence immuable.
De même, au sein du couple, à qualifications et compétences égales, la carrière de la femme est le plus souvent considérée comme accessoire par rapport à celle de l’homme. Elle se voit fréquemment obligée d’adapter son travail aux contraintes géographiques et professionnelles de son conjoint, notamment en cas de mutation ou de promotion de celui-ci.
Faut-il y voir une conséquence historique du rôle traditionnel de la femme ? Ou doit-on mettre en cause, comme le fait Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, les médias qui, tout en dénonçant ces disparités, relaient des publicités qui véhiculent une image stéréotypée des femmes, « belles, serviables et douces, prêtes à servir les hommes et à s’occuper des enfants ? » Il conclut : « On ne peut espérer améliorer la situation des femmes sans poser la question des discriminations, de l’égalité des chances, en même temps que celle du système dans lequel ces chances s’exercent, et si l’on ne réduit pas les inégalités d’ensemble. » (« Inégalités hommes-femmes : les leurres du 8 mars », 28 février 2013, Observatoire des inégalités, http://www.inegalites.fr)
Ou peut-on considérer que le principal obstacle est culturel et que l’emploi des femmes reste, socialement, l’objet d’une tolérance plutôt que d’un droit ? Les femmes seraient-elles, en quelque sorte, complices involontaires d’une perception normative qui les conduirait à mettre un frein à leurs aspirations professionnelles au profit de leur foyer et de leurs enfants ?
C’est sur ces questions que se penche notre journée d’étude internationale qui s’intéressera aux différents facteurs historiques, sociopolitiques et culturels depuis 1945 susceptibles d’éclairer la situation actuelle des femmes en milieu professionnel dans différents pays de l’Union Européenne.
Les propositions en anglais comporteront un résumé d’environ 300 mots, ainsi qu’une brève notice biographique et seront à adresser pour
le 30 juin 2014 au plus tard à martine.stirling@univ-nantes.fr
Une sélection des communications sera publiée dans la revue e-crini : http://www.crini.univ-nantes.fr
• Avant le 30 juin
"Le genre à l’épreuve de l’incertain"
Pour un prochain numéro de la revue de l’AISLF, SociologieS
Coordination :
Marie-Carmen Garcia, Professeure des Universités, Université Paul Sabatier Toulouse III.
Nathalie Lapeyre, Maîtresse de Conférences, Université Toulouse II - Le Mirail.
Argumentaire :
Que devient le genre dans un contexte d’incertitude ? Dans la continuité thématique du congrès « Penser l’incertain » de l’AISLF, à Rabat en juillet 2012, le présent appel à contributions vise à explorer quelques-unes des manifestations contemporaines de l’incertain, au regard des rapports sociaux de sexe ou de genre, dans différents contextes sociaux (travail, famille, école, espace public, partis politiques, etc.).
Assiste-t-on, de manière inexorable, à une recomposition plus inégalitaire des rapports de genre que par le passé ? Ou a contrario, les processus d’individuation caractéristiques de la « deuxième modernité » constituent-ils un frein au renforcement des inégalités entre les sexes en période de « crise » ? Dans quelle mesure le principe d’égalité entre les sexes, la relative désinstitutionalisation des normes régissant les différences de sexe et l’autonomisation des destins individuels par rapport au genre sont-ils révisés, renforcés ou bien annulés en période d’incertitude ? Les contextes d’incertitude ouvrent-ils une brèche dans les systèmes de domination (Le Feuvre, 2014) (1) ? Le caractère éminemment risqué des anciennes « certitudes » sociales, notamment pour les femmes, pourrait en effet ouvrir les horizons des possibles, pour des groupes sociaux dominés dont les destins étaient autrefois certains et prévisibles.
Ce dossier thématique de la revue SociologieS entend présenter des travaux originaux et empiriquement fondés, émanant de jeunes chercheur.e.s comme de collègues plus confirmé.e.s. Il invite à interroger les effets de l’incertain sur les institutions, les processus sociaux et/ou les trajectoires (familiales, professionnelles, sociales, militantes, etc.) et plus fondamentalement le système de genre, pour en saisir les effets potentiellement inventifs et innovants, dans différents contextes géographiques et sociaux.
Veuillez envoyer le résumé de votre proposition (1 page maximum) avant le 30 juin 2014 aux deux coordonnatrices du numéro :
Marie-Carmen Garcia : marie-carmen.garcia@univ-tlse3.fr
Nathalie Lapeyre : nlapeyre@univ-tlse2.fr
Les auteur-e-s des propositions sélectionnées doivent envoyer les propositions d’article avant le 17 novembre 2014. Les articles devront être compris entre 25 000 et 35 000 caractères espaces compris.
Cliquez ici pour les consignes de rédaction aux auteur-e-s
Protocole de rédaction :
Les articles proposés au Comité de rédaction doivent être originaux, ne pas avoir été soumis ailleurs et ne pas avoir été publiés dans une autre langue. Les articles n’excèderont pas les 35.000 signes (incluant tableaux, graphiques et bibliographie) et devront être accompagnés d’un court résumé d’une dizaine de lignes, en français, en anglais et en espagnol, et de cinq mots clé, en anglais et français également.
L’auteur-e fournira les renseignements suivants : son nom, son adresse, son numéro de téléphone, son adresse électronique ainsi que son titre et son établissement de rattachement.
Les textes seront examinés de façon anonyme par deux lecteurs externes (ou trois s’il n’y a pas entente sur l’évaluation). Les articles soumis présenteront des résultats de recherche originaux et des qualités telles que la lisibilité et la pertinence par rapport à la problématique générale du Dossier.
Dates :
Envoi des résumés : 30 juin 2014
Réponse du comité : 16 juillet 2014
Envoi des articles sélectionnés sur la base des résumés : 17 novembre 2014
Retour de l’évaluation par les pairs (peer review) : 2 mars 2015
Envoi de la deuxième version de l’article : 30 avril 2015
Publication : Octobre-Novembre 2015
http://www.aislf.org/spip.php?article2529
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4 - FORMATIONS :
• Master Genre, Egalité et Politiques Sociales (GEPS)
Ce Master vise à former des futurs responsables de l’Action sociale, en les sensibilisant aux enjeux des politiques sociales du point de vue de l’égalité entre les femmes et les hommes & à préparer aux emplois liés à la promotion de l’égalité entre les sexes dans les différents champs des politiques sociales (formation, insertion, emploi, logement, santé, etc.), tant dans les collectivités territoriales que dans les structures associatives.
Le Master GEPS fait partie intégrante d’un Master européen (Lifelong Learning Programme, ERASMUS Curriculum Development projects) EGALES – Master Etudes de Genre pour des Actions Liées à l’Egalité dans la Société (Numéro de référence : 502116-LLP-1-2009-1-FR-ERASMUS-ECDCE).
La mise en place débutera à la rentrée 2011-2012.
Pilotage : Département de sociologie Lyon 2.
Partenaires européens : France, Grande-Bretagne, Finlande, Roumanie, République Tchèque, Espagne + Suisse.
Le Master Professionnel Genre & Politiques sociales, crée en 1993 (Master 2), constitue une formation unique en France à ce jour et constitue l’aboutissement d’un parcours universitaire professionnalisant pour des étudiant-e-s désirant travailler dans le champ de la lutte contre les inégalités hommes-femmes.
Il bénéficie d’un réseau solide de partenaires professionnels (Missions locales, Centres d’information droits des femmes et des familles (CIDFF), Délégations régionales droits des femmes et égalité (DRDFE), Direction sociale départementale (DSD), Conseil régional, Conseil municipal, DDASS, DRASS, ANPE, etc.) et d’un excellent taux de placement de ses diplômé(e)s, notamment sur des postes créés à la suite des innovations législatives en faveur de l’égalité des sexes dans les années 2000 (loi sur la parité de juin 2000, loi sur l’égalité professionnelle de 2001, etc.).
Le Master 2 attire des étudiant(e)s de toute la France et même de l’étranger (10 à 15% des inscrit(e)s de chaque promotion).
Infos complètes :
http://www.univ-tlse2.fr/accueil/formation-insertion/decouvrir-nos-formations/master-genre-egalite-et-politiques-sociales-geps--122247.kjsp
• Diplôme interuniversitaire "Etudes sur le genre"
Le DIU numérique « Etudes sur le genre » a été créé pour répondre à la demande de formation professionnelle sur les questions liées au genre, à l’égalité entre les femmes et les hommes dans le secteur privé, public, associatif.
Cette formation d’une durée de 120 heures est exclusivement ouverte au public en formation continue : salariés-es du secteur privé, public, associatif, élus-es, militants-es, chargés-es de projets, d’action, de mission et de politiques d’égalité entre les femmes et les hommes...
L’admission se fait sur dossier et entretien.
Organisation pédagogique de la formation
8 modules de formation sont proposés à distance et en ligne : chaque module comprend une partie cours (module multimédia, vidéos…) et une partie autoformation tutorée.
Qui dit formation à distance ne dit pas forcément travailler seul-e.
Vous serez, tout au long de la formation, accompagné-e et soutenu-e par des tuteurs-trices experts-es des questions liées au genre. Des forums sont également à votre disposition pour échanger avec les autres stagiaires.
Construisez votre parcours individualisé de formation !
Pour obtenir le diplôme, il faut :
* valider 4 modules dont obligatoirement le module « Méthodologie » et 3 modules au choix parmi les 7 ;
* réaliser un dossier d’analyse de pratiques professionnelles ou sociales en relation avec les thèmes des modules après validation par l’équipe pédagogique ;
* participer à l’académie d’été qui est un lieu de rencontres, d’échanges et de débats, l’académie d’été réunira chaque année les stagiaires, les auteurs-es des modules. Des conférences sont ouvertes au public.
Frais de formation :
2 000 euros les 4 modules + les droits d’inscription universitaire
Le Diplôme numérique interuniversitaire « Etudes sur le genre » est éligible au titre de la formation professionnelle continue : DIF (Droit individuel à la formation), Plan de formation,…
Condition d’admission :
Peuvent déposer un dossier de candidature les personnes titulaires d’une licence ou d’un diplôme équivalent Bac+3 et/ou ayant une expérience professionnelle, sociale, militante et/ou personnelle d’au moins 3 ans en lien avec l’égalité entre les femmes et les hommes, les droits des femmes, la non discrimination …
Calendrier de recrutement :
Date de retrait des dossiers : dès mars 2014
Date limite de dépôt des dossiers : 29 août 2014
Entretien : 30 septembre 2014
Notification des résultats : 17 juin 2014
Infos complètes :
http://www.univ-rennes2.fr/sfc/diplome-interuniversitaire-etudes-sur-genre
• "Le genre dans les pratiques : éducation, médecine, psychanalyse et champ social"
Le département de Formation Continue de l’UFR d’Études Psychanalytiques de l’Université Paris Diderot-Paris 7 ouvre en octobre prochain un nouveau DU
Octobre 2014 - Juin 2015
Responsable scientifique : Laurie Laufer
Responsable pédagogique : Vincent Bourseul
Contenu :
À partir des expériences éducative, clinique et thérapeutique, telles que le genre vient les questionner, ce Diplôme d’Université propose de soutenir la réflexion et de renouveler les savoirs et les pratiques en matière de différence sexuelle, de rapports entre les sexes, de processus discriminatoires et d’exclusion, de création identitaire, d’inventions psychiques, de maniement clinique du genre, de nouvelles productions de savoirs, de projet éducatif, etc.
Les professionnels des champs concernés rencontrent le genre dans leur pratique quotidienne. Parce que le genre renouvelle dans la modernité la question de la sexualité dans la société, et qu’il en confirme sa détermination psychique. Les connaissances et les références théoriques sont donc mises à contribution et en tensions avec l’expérience actuelle.
Tous sont contraints de soutenir leur effort de réflexion et de transformation de leurs interventions éducatives, cliniques ou thérapeutiques, en intégrant les effets de savoirs que le genre active. Ces effets de savoirs résonnent avec le savoir sur le sexuel que la psychanalyse rend accessible depuis Freud. Ce faisant la psychanalyse peut en retour soutenir le désir de ces professionnels dans leurs expériences et leurs cheminements dans ces « cliniques du genre ».
Inscriptions ouvertes dés maintenant - Informations dans la brochure en pièce jointe ou sur le site : http://www.shc.univ-paris-diderot.fr/IMG/pdf/bro_du_le_genre_dans_les_pratiques_2014-2015-3.pdf
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5 - EN LIGNE :
• Répertoire des études de genre en Belgique
une liste de séminaires et de cours enseignés dans les universités belges qui traitent du genre de façon substantielle,
une liste de chercheur-e-s académiques spécialisé-e-s en études de genre,
une liste de centres de recherche liés à des universités belges dont le genre est un des principaux axes de recherche.
http://www.sophia.be/index.php/fr/pages/view/1334
• Etudes du HCE/fh, "Les chiffres clés des inégalités femmes-hommes dans les quartiers prioritaires et les territoires ruraux"
Etude n°02-2014-04-EGATER, en collaboration avec l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) et l’INSEE.
http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hcefh_etude_02-2014-04-egater-2.pdf
• Nouveau site Web de la revue Recherches féministes - Comptes Facebook et Twitter
http://www.recherchesfeministes.ulaval.ca/
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6 - PUBLICATIONS :
• Françoise Collin, Irène Kaufer, Parcours féministe, Editions iXe, 19 euros.
Nouvelle édition revue et augmentée avec des contributions de
Rosi Braidotti et Mara Montanaro.
Revenant après coup sur l’exercice auquel elle a accepté de se livrer ici, au cours de ses entretiens avec Irène Kaufer, Françoise Collin écrit dans une avant-note à ce livre : « Penser, est-ce répondre à des questions ? Ne serait-ce pas plutôt toujours reformuler les questions elles-mêmes, en déplacer les termes et les enchaîner autrement ? Com-ment, en répondant à la demande, formuler à nouveaux frais, sous d’autres angles, en termes abrupts, ce qu’on croyait avoir formulé au cours d’un long itinéraire, inscrit dans des livres et dans des textes, comme dans des initiatives et des actions, au cours des années ? Comment résumer en une formule ou en quelques lignes ce qu’un long travail de l’écriture et de l’agir a déployé ? Comment répondre à l’injonction du “tout dire”, sur tout, quand on a passé sa vie à récuser le tout pour dire quelque chose ?
Une pratique incontestablement intéressante consiste alors à revisiter en commun l’évidence de quelques leitmotive fondateurs qui ont rassemblé dès le départ les femmes dans un même mouvement et dont apparaît a posteriori la polysémie : “mon corps est à moi”, “à travail égal salaire égal”, “le privé est politique”, “un enfant si je veux” deviennent ainsi les objets d’une herméneutique. On perçoit combien le commun est toujours “comme un”. »
Écrivaine, Françoise Collin (1928-2012) était romancière, poète, philosophe. Elle a fondé en 1973 la première revue féministe francophone, Les Cahiers du Grif, et largement contribué à faire découvrir l’œuvre de Hannah Arendt au public de langue française.
http://www.editions-ixe.fr/
• Gilles Havard et Frédéric Laugrand (dir.), Eros et Tabou, sexualité et genre chez les Amérindiens et les Inuits, Editions du Septentrion, 508 p., 39,95 dollars canadiens. ISBN : 9782894487693
Eros et tabou analyse les pratiques érotiques et les relations de genre au sein de diverses populations autochtones d’Amérique du Nord. Ces sociétés sont-elles plus ouvertes au principe de plaisir et aux pulsions sexuelles que les sociétés occidentales ? L’ouvrage se penche particulièrement sur la tension existant parmi les Amérindiens et les Inuit entre, d’un côté, une sexualité d’apparence permissive qui peut acquérir un caractère public et décomplexé et, de l’autre, des pratiques strictement codifiées, souvent associées à des interdits. Le sexe apparaît donc comme un élément révélateur du social. Plusieurs thématiques sont examinées dans cette perspective, dont la différenciation des sexes et le travestissement, la contrainte et le consentement dans les unions et les mariages, la place du sexe dans la langue et la pensée symbolique, les relations sexuelles entre femmes autochtones et hommes d’origine européenne depuis le XVIe siècle ou encore la part jouée par les missionnaires dans la confrontation des Européens avec les moeurs autochtones.
http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/eros-et-tabou
Compte rendu :
http://next.liberation.fr/sexe/2014/04/15/winktes-et-berdaches-l-homosexualite-chez-les-amerindiens_997865
• Séverine Depoilly, Filles et garçons au lycée pro. Rapport à l’école et rapport de genre, PU de Rennes, 222 p., 18 euros. ISBN : 978-2-7535-2949-6
Ce livre ouvre des voies à une meilleure compréhension des processus qui inscrivent filles et garçons de milieux populaires dans des histoires scolaires distinctes. Il s’appuie sur une enquête ethnographique menée pendant trois ans dans un lycée professionnel et il analyse ce qui se joue pour les unes et pour les autres, ainsi que le rapport entretenu avec la transgression scolaire.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3469
• Linda Williams, Screening Sex. Une histoire de la sexualité sur les écrans américains, Editions Capricci, 264 p., 20 euros. ISBN : 978 2 918040 57 6
À partir des années 1960, le cinéma américain commence à sortir de sa longue adolescence : Elizabeth Taylor prononce des mots jusqu’alors interdits, Dustin Hoffman perd sa virginité dans les bras de Mrs. Robinson, Jon Voight fait le gigolo dans les rues de New York. À Hollywood, la sexualité fait enfin son apparition comme sujet et comme question de mise en scène. Comment représenter les rapports charnels ? Comment les intégrer à la narration et à la vie émotionnelle des personnages ? Quelle expérience le spectateur fait-il de telles scènes ?
Linda Williams explore de vaste territoires cinématographiques : films étrangers, cinéma d’exploitation ou d’avant-garde, films populaires ou d’auteur, cyberpornographie, l’ouvrage traverse tous les genres. De Barbarella (Roger Vadim, 1968) au Secret de Brokeback Mountain (Ang Lee, 2005), en passant par Blue Velvet (David Lynch, 1986) et Le Retour (Hal Ashby, 1978), l’auteur propose une analyse riche et détaillée de plusieurs films, s’appuyant pour ce faire sur les recherches de divers penseurs. Les travaux de Freud, Benjamin et Foucault structurent ainsi l’ouvrage, tout comme ceux de la théoricienne du cinéma Vivian Sobchack ou du philosophe et psychanalyste J. B. Pontalis.
Linda Williams cherche à comprendre la dynamique historique et culturelle par laquelle certaines images à caractère sexuel, initialement considérées comme « ob/scènes », sont devenues « en/scènes ». Première ouvrage de la grande théoricienne américaine publié en français, Screening Sex vient combler le manque de textes de référence actuels sur la représentation du plaisir et de la pornographie.
http://www.capricci.fr/screening-sex-321.html
• Alain Testart, L’amazone et la cuisinière. Anthropologie de la division sexuelle du travail, Gallimard, 192 p., 17,90 euros. ISBN : 9782070143412
Pourquoi, dans toutes les cultures, les femmes ont-elles été exclues de la chasse ? Pourquoi n’ont-elles pu ni monter à bord des navires ni être soldat ? Pourquoi leur a-t-on plutôt assigné les tâches de cueillir, de filer, de tisser, de tanner ? Qu’est-ce qui expliquerait qu’il existe des façons masculines et des façons féminines de couper, de creuser et de travailler la terre ?
Dans cet essai qui conjugue audace intellectuelle et rigueur scientifique, Alain Testart montre que ce sont les croyances qui expliquent la différenciation des activités masculines et féminines et fait remonter leur origine à la lointaine préhistoire. Ces croyances, même tacites et irrationnelles, ont des effets puissants sur la réalité et obéissent à une logique cachée : celle du sang périodique des femmes, perçu comme une grave perturbation qui affecte l’intérieur de leur corps et les exclut de tâches particulières.
Même si cette répartition traditionnelle des activités sera bientôt une chose du passé, elle ne laisse pas d’étonner par sa constance, sa quasi-universalité jusque dans les temps présents. Dans cet essai, Alain Testart nous entraîne pas à pas dans une réflexion d’une grande nouveauté sur le rôle du sang dans les représentations sociales et la constitution du genre.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Bibliotheque-des-Sciences-humaines/L-amazone-et-la-cuisiniere
• Maria Graciete Besse et Nadia Setti (dir.), Clarice Lispector : une pensée en écriture pour notre temps, L’Harmattan, 286 p., 28 euros. ISBN : 978-2-343-03346-4
Cet ouvrage réunit plusieurs écrivains, universitaires, philosophes et chercheurs autour de l’oeuvre exceptionnelle, toujours actuelle et urgente, de Clarice Lispector. Chacun pourra y découvrir les miracles petits et grands de la pensée et de l’existence de cette figure féminine légendaire de la littérature et de la culture brésiliennes du XXe siècle.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=43114
L’ouvrage est issue d’un colloque tenue en 2011 à l’université Paris 8 :
http://www2.univ-paris8.fr/ef/spip.php?article102
http://www2.univ-paris8.fr/ef/spip.php?article269
• Blandine Pénicaud, Vincent Vidal-Naquet, Les révolutions de l’amour. Sexe, couple et bouleversements des moeurs de 1914 à nos jours, Perrin, 412 p., 23 euros. ISBN : 978-2-262-04253-0
Du mariage arrangé au mariage pour tous, de la fermeture des maisons closes à la légalisation de la contraception, de la "libération" sexuelle aux sites de rencontres sur Internet... : un panorama riche et haut en couleurs de l’histoire sociale, culturelle et intellectuelle des moeurs amoureuses en France de 1914 à nos jours.
http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262042530
• Irène Cagneau, Sexualité et société à Vienne et à Berlin (1900-1914). Discours institutionnels et controverses intellectuelles dans Die Fackel, Die Aktion, Der Sturm, Pan, Die Zukunft, Septentrion PU, 324 p., 28 dollars canadiens. ISBN-13 978-2-7574-0676-2
Au tournant du XXe siècle, à Vienne et à Berlin, la sexualité est l’objet de discours multiples, discours déjà établis et soumis à des normes religieuses, médicales et juridiques, ou discours en pleine effervescence, en lien étroit avec le progrès scientifique, l’essor urbain et les mutations socioculturelles. L’enjeu majeur de cet ouvrage...
http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100184400
• Femmes et anarchistes. Recueil de textes de Voltairine de Cleyre et Emma Goldman, Black Jack Editions, 304 p., 22 euros. ISBN : 978-2-91806-334-6
Traduction de l’anglais (États-Unis) Léa Gauthier – Yves Coleman – Marco Sylvestro – Anna Gruzynski – Jean René David.
Dès la fin de la guerre de Sécession, les États-Unis s’affirment comme l’une des puissances clés du monde industriel et capitaliste émergeant. Incarnation du « rêve » d’un monde meilleur pour ses nombreux immigrants, le pays se construit à travers les crises sociales, identitaires et politiques qui traversent l’ensemble du monde occidental. Revenir sur cette époque à travers les écrits de Voltairine de Cleyre (1866-1912) et d’Emma Goldman (1869-1940), militantes anarchistes, permet de mettre en perspective certaines de nos problématiques actuelles.
Les textes, pour la plupart inédits en français, ont été écrits au long d’un demi-siècle crucial, entre 1880 et 1940. Ils disent l’articulation entre la critique franche de la société moderne et la redéfinition du statut des femmes. De quoi est-il question ? De sexualités, de prostitution, de mariage, de contrôle des naissances, d’amour, de jalousie, de propriété, de liberté, d’éducation, de leurre idéologique, notamment… de dissidence et de liberté surtout.
http://www.blackjackeditions.com/bj/?page_id=2174
• Mary Louise Roberts, Des GI et des femmes. Amours, viols et prostitution à la Libération, traduit par Cécile Deniard, Léa Drouet, Seuil, 416 p., 22 euros. ISBN : 2021156516
Comment convaincre les GI de débarquer sur les plages de Normandie et de se jeter sous le feu ennemi au péril de leur vie ? En invoquant le patriotisme, la solidarité entre les démocraties, les crimes barbares des nazis ? Sans nul doute. Mais un autre argument fut employé au sein de l’armée américaine en 1944 : « Pensez à la beauté des femmes françaises qui n’attendent que vous et sauront comment récompenser leurs libérateurs. »
S’appuyant sur de très nombreux documents d’archives, ce livre raconte une histoire fascinante et dérangeante : le commandement militaire américain a « vendu » le Débarquement à ses GI comme une aventure érotique et a sciemment exploité le mythe de la femme française experte en matière sexuelle et disponible. Il jette une lumière crue sur les conséquences de cette propagande : la prostitution débordante partout où se trouvaient des GI, exposant leurs relations sexuelles au vu et au su de tous, mais aussi les agressions sexuelles et les viols.
Loin d’être anecdotique, la sexualité des GI fut l’un des enjeux de la bataille politique qui se jouait sur le territoire libéré, celle entre l’impérialisme américain et la souveraineté française. Humiliante, elle a contribué à nourrir l’antiaméricanisme d’après-guerre.
Mary Louise Roberts enseigne l’histoire de France à l’université du Wisconsin. Elle est une spécialiste réputée de l’histoire des femmes et du genre.
http://www.seuil.com/auteur-20597.htm
• Rebecca Rogers, A Frenchwoman’s Imperial Story. Madame Luce in Nineteenth-Century Algeria, Standfort University Press, 288 p., 65 dollars, ISBN : 9780804784313
Egénie Luce was a French schoolteacher who fled her husband and abandoned her family, migrating to Algeria in the early 1830s. By the mid-1840s she had become a major figure in debates around educational policies, insisting that women were a critical dimension of the French effort to effect a fusion of the races. To aid this fusion, she founded the first French school for Muslim girls in Algiers in 1845, which thrived until authorities cut off her funding in 1861. At this point, she switched from teaching spelling, grammar, and sewing, to embroidery—an endeavor that attracted the attention of prominent British feminists and gave her school a celebrated reputation for generations.
The portrait of this remarkable woman reveals the role of women and girls in the imperial projects of the time and sheds light on why they have disappeared from the historical record since then.
http://www.sup.org/book.cgi?id=22026
• Claudine Marissal, Protéger le jeune enfant. Enjeux sociaux, politiques et sexués (Belgique, 1890-1940), Editions de l’Université de Bruxelles, 384 p., 28 euros. ISBN 978-2-8004-1560-4
A la fin du XIXe siècle, la protection du jeune enfant prend forme en Belgique. Des médecins et des femmes philanthropes créent des œuvres, les consultations de nourrissons, qui visent à apprendre aux mères à soigner leurs nourrissons suivant les nouveaux préceptes de l’hygiène. Ce livre revient sur l’histoire d’un vaste mouvement éducatif qui visait particulièrement à former les femmes à leurs rôles maternels. Il évoque la médicalisation de l’enfance, de la grossesse et de l’accouchement, mais aussi la naissance et la professionnalisation de l’aide sociale aux familles précarisées. Il montre le rôle essentiel joué par les médecins, les femmes philanthropes, les travailleuses sociales et les organisations ouvrières féminines chrétiennes et socialistes dans la gestion de la protection infantile et maternelle. Ce faisant, il met en exergue les enjeux majeurs d’une politique sanitaire et familiale : enjeux sociaux, politiques, démographiques et sexués. L’histoire de la protection du jeune enfant s’inscrit en effet dans une démarche complexe, au confluent de l’histoire médicale, sociale, politique et de l’histoire des femmes. En décryptant un aspect de l’histoire de la protection infantile, ce livre enrichit sans conteste la réflexion et la compréhension des discours actuels sur le bien-être de l’enfant.
http://www.editions-universite-bruxelles.be/fiche/view/2727
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
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