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Annonces du RING - 15 décembre


Date de mise en ligne : [15-12-2012]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• Anne Fausto-Sterling, "Corps en tous genres. La dualité des sexes à l’épreuve de la science", 20 décembre, Paris 8
• "Transitions de la fécondité dans le monde Arabe", 18 décembre, Paris INED
• Todd Sheppard, "Sexe, racisme et Empire : l’homme « arabe » dans les débats français sur la violence sexuelle dans les années 1970", 20 décembre, Paris Pouchet
• "Les nouvelles familles dans la société française, hier, aujourd’hui et demain. Une approche sociologique, historique et anthropologique", 12 janvier, Lyon
• "Changer de prénom", 11 janvier, Paris Pouchet
• "Des musées et des femmes", 26 janvier, Paris
• "Technologie, libération ou exploitation des femmes ?", 19-23 mai 2013, Laval (Québec)
2 - SEMINAIRES :
• "Approches post-coloniales et décoloniales en études genre et féministes", séminaire CEDREF, Paris Diderot
• "Féminismes noirs" , 21 décembre, Paris Pouchet
• "Féminités, masculinités en révolution ? Enjeux moraux et éthiques contemporains", séminaire IISMM-EHESS
• "Le « genre globalisé » : cadres d’actions et mobilisations en débats", Paris
• Fériel Lalami, "Généalogie du mouvement féministe en Algérie : commencements, identité, organisation, stratégies", 31 janvier, Paris FMSH
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 décembre, "La production et la circulation internationale des normes de genre au cœur des nouvelles formes de gouvernance", Luxembourg
• Avant le 15 janvier, "Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité", Nantes
• Avant le 30 janvier 2013, "Genre et discriminations", Nanterre
• Avant le 15 janvier, "Genres, Langues et Pouvoirs", Saint-Etienne
4 - THESES ET HDR :
• Fanny Gallot, "Les ouvrières, des années 1968 au très contemporain : pratiques et représentations"
• Natacha Baboulene-Miellou, "« Et Dieu... créa la femme ». Femmes rêvées, femmes inventées. De quelques manières de créer « la » femme"
• Rita Bencivenga, "Femmes et hommes face à l’ordinateur. Histoires du développement d’une relation positive"
• Carole Brugeilles, "Fécondité, socialisation et genre"
5 - BOURSE :
• IEC-GID - Allocations doctorales et post-doctorales 2012
6 - EN LIGNE :
• Des députés UMP demandent la création d’une commission d’enquête sur "l’introduction et la diffusion de la théorie du genre en France"
• Une analytique du pouvoir, Entretien avec Judith Butler par Claire Pagès & Mathieu Trachman
• "La parité dans les métiers du CNRS 2011"
7 - PUBLICATIONS :
• Sabrina Dahache, La Féminisation de l’enseignement agricole. Sociologie des rapports de genre dans le champ des formations professionnelles
• Laura Di Spurio, Le Temps de l’amour. Jeunesse et sexualité en Belgique francophone (1945-1968)
• Vanessa D’Hooghe, Hôtesse de l’air Origines et évolution d’une « profession de rêve... » en Belgique (1946-1980)
• Sara Tavares Gouveia, Au Cœur de l’intime. Nuit de noces et lune de miel en Belgique (1820-1930)
• Chronique féministe, "Prostitution et faux semblants"
• Isabelle Guérin et Monique Selim (dir.), A quoi et comment dépenser son argent ? Hommes et femmes face aux mutations globales de la consommation
• Virginie Julliard, De la presse à Internet, la parité en questions
• Guyonne Leduc (dir.), Les rôles transfrontaliers joués par les femmes dans la construction de l’Europe

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1 - COLLOQUES :

• Anne Fausto-Sterling, "Corps en tous genres. La dualité des sexes à l’épreuve de la science"
Rencontre débat dans le cadre du séminaire de master "Politiques du Corps" (B. Guillarme/E. Fassin) - département de science politique/Centre d’études féminines et d’études genre.
20 décembre
Université Paris 8 - Amphi X
12h-15h
Anne Fausto-Sterling, professeure de biologie et d’études de genre à l’université Brown, présentera ses travaux et recherches récents, notamment son dernier livre Sex/Gender : Biology in a Social World.
Nous entenderons également Priscille Touraille (Museum d’histoire naturelle) et Anaïs Bohuon (Staps Orsay).
La séance est publique.
Une partie des interventions se feront en anglais (et un résumé en français).
Contact :
elsa.dorlin@univ-paris8.fr
http://www2.univ-paris8.fr/ef/spip.php?article199

• "Transitions de la fécondité dans le monde Arabe"
Journée scientifique de Pôle Suds
coordonnée par : Zahia Ouadah-Bedidi (URMIS,Université Paris Diderot/INED) et Jacques Vallin (INED)
Mardi 18 décembre 2012 9h30 - 17h30
Institut National d’Études Démographiques 133, boulevard Davout, 75020 Paris
Présentation :
Une bonne moitié des pays arabes sont déjà très avancés sur la voie de la transition de la fécondité. Certains en sont aujourd’hui à moins de 2 enfants par femme (Émirats arabes unis, Bahreïn), d’autres sont au seuil de remplacement (Liban, Qatar, Tunisie ou très proches de ce seuil avec moins de 2,5 enfants par femme (Koweït, Libye, Maroc). Dans cinq pays, au contraire, la fécondité reste encore élevée, à plus de 4 enfants par femme, tout proche de la moyenne des pays les moins développés (Irak, Palestine, Sahara, Soudan, Yémen), les autres se situant entre 2,5 et 4 enfants par femme (Algérie, Arabie Saoudite, Jordanie, Oman, Syrie). Outre l’importance du chemin déjà parcouru, le processus de transition varie fortement d’un pays à l’autre. En particulier, dans les pays du Maghreb, l’élévation de l’âge au mariage a été un élément décisif dans la baisse de la fécondité alors qu’il n’a joué qu’un moindre rôle dans les pays du Mashreq. De plus, alors que dans quelques pays du Mashreq (Liban, Émirats arabes unis), la baisse de la fécondité se poursuit d’ores et déjà en-dessous de 2,1 enfants par femme, dans d’autres elle semble s’arrêter exactement au seuil de remplacement (Tunisie) ou même stagner à des niveaux plus élevés (Égypte). En Algérie, on vient même d’observer une spectaculaire remontée de 2,2 enfants par femme en 2001 à 2,9 en 2010.
L’objectif de ce séminaire est de tenter de comprendre les ressorts de cette diversité de situations et d’en mesurer les enjeux actuels et à venir.
Contacts :
ouadah@ined.fr et vallin@ined.fr

• Todd Sheppard, "Sexe, racisme et Empire : l’homme « arabe » dans les débats français sur la violence sexuelle dans les années 1970"
Conférence organisé par l’Équipe Cultures et Sociétés Urbaines
CRESPPA - UMR 7217 CNRS-Université Paris 8
Laboratoire Théories du Politiques EA2299
jeudi 20 décembre, 16h30-19h au Site Pouchet, 59-61 rue Pouchet , 75017 Paris, salle 159.
Todd Shepard est professeur d’histoire à l’Université Johns Hopkins, professeur invité au CSU-CRESPPA et au département de sciences politiques de l’Université Paris-8
Présentation :
Au cours des années 1970, deux « pratiques » associées à la fois à la sexualité et à la violence - la sodomie et le viol - ont fait l’objet d’importants débats en France. On retrouve des débats similaires à la même époque dans d’autres pays, aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne, par exemple. Mais ce qui fait leur particularité en France est l’importance des références à l’Algérie, à l’Algérie française, à la guerre d’Algérie, et notamment aux hommes "arabes". Cette intervention propose de retracer l’évolution de ces deux débats pour montrer comment ils ont été façonnés par la référence algérienne, mais aussi comment cette référence algérienne a été centrale, dès cette époque, dans l’histoire de l’extrême gauche et du féminisme en France.
Discutant-e-s : Vanessa Codaccioni, département de sciences politiques, Université Paris 8 ; Mathieu Trachman, CSU-CRESPPA.
Contact :
sylvie.tissot@univ-paris8.fr

• "Les nouvelles familles dans la société française, hier, aujourd’hui et demain. Une approche sociologique, historique et anthropologique"
Samedi 12 janvier 2013
Maison des associations, 28 rue Denfert-Rochereau 69004 Lyon
10h – 18h
Présentation :
Ce colloque sera introduit par un.e représentant.e politique local, ainsi que les deux associations organisatrices, l’APGL et le CNAFAL. Trois tables-rondes sont ensuite organisées sur des thématiques anthropologiques, historiques et sociologiques.
La première table-ronde traitera de la représentation de la famille dans la société française. Elle abordera les sujets sous un angle anthropologique, historique et philosophique et permettra de réfléchir à la construction sociale de « la famille », à sa normalisation et légitimation par différentes institutions sociales. Seront notamment traitées les questions des « jeunes filles mères » dans l’histoire et des familles monoparentales aujourd’hui, le mariage en tant qu’institution, la question du divorce, ainsi que la diversité des familles ne correspondant pas à la norme de la famille nucléaire hétérosexuelle et française : les familles homoparentales, recomposées, migrantes... Au détour de ces questions on s’interrogera sur le concept de « nouvelles familles » - en quoi sont-elles réellement nouvelles ?
La deuxième table-ronde traitera des enjeux politiques autour de la famille. Elle fera l’état des lieux des grands combats historiques qui ont eu une répercussion sur les familles, en particulier les combats féministes (divorce, statut des femmes, avortement...) et de l’évolution du droit de la famille. Elle permettra ensuite de voir quels sont les combats importants actuellement, en particulier par rapport à la proposition de loi sur le mariage et l’adoption pour tous. Enfin, nous pourrons réfléchir aux débats à venir, notamment au niveau des lacunes de cette proposition de loi en terme d’ouverture de la PMA à toutes les femmes, de la reconnaissance de la pluriparentalité et au niveau de la parentalité des personnes transgenre et transsexuelles.
La dernière table-ronde aura pour sujet les « nouvelles familles » comme objet d’études - sociologiques, statistiques, psychologiques etc. Elle permettra d’avoir un aperçu général sur les études menées actuellement et historiquement et de se questionner sur comment et pourquoi ces études sont menées. Nous verrons notamment la manière dont les études quantitatives (statistiques) sont utilisées, notamment par les médias, les associations et les politiques, pour soutenir la revendication de droits ou au contraire pour chercher à les disqualifier.
Programme :
http://www.apgl.fr/centre-de-doc/doc_download/48-document-synthetique-de-presentation-colloques-nouvelles-familles.html
Contact :
colloquesnouvellesfamilles@apgl.fr

• "Changer de prénom"
Journée d’études organisé avec le soutien de la mission Droit et justice
11 janvier 2013 (vendredi)
9h30-13h en salle 159
Centre Pouchet
59-61 rue Pouchet, Paris
Argumentaire :
La loi du 8 janvier 1993 révisa l’état civil et la filiation, en
libéralisant le choix du prénom et en facilitant les changements de
prénom. La France semble s’inscrire maintenant dans une conception
libérale du droit au nom et au prénom, dans laquelle importe au plus
haut point la manifestation de la volonté. Mais cette libéralisation
est partielle. Elle reste soumise aux nouveaux centres d’intérêts de
l’État (sécurisation de l’identité et des papiers d’identité,
informatisation de l’état civil…), elle s’inscrit aussi dans une
jurisprudence foisonnante et dans des usages individuels ou collectifs
des catégories de l’état civil comme catégories narratives ou
identitaires.
Participants :
> Luc Briand, magistrat
La jurisprudence récente
> Baptiste Coulmont, sociologue, université Paris 8
Les usages sociaux de l’état civil
> Jérôme Courduriès, anthropologue, université Toulouse Le Mirail
Le changement de prénom des transsexuels
Contact :
coulmont@gmail.com

• "Des musées et des femmes"
Journée d’étude de Mnémosyne
samedi 26 janvier 2013
Musée de l’Armée – Hôtel national des Invalides - Auditorium Austerlitz
Présentation :
Des dizaines de musées, dit de « la femme » ou « des femmes », existent de par le monde. Des expositions sont régulièrement consacrées à la place des femmes dans l’histoire. Si les approches de genre mettant en vis-à-vis hommes et femmes sont plus rares, elles commencent à se développer. En France, un musée virtuel (Musea) a été créé il y a plusieurs années, l’histoire des femmes est prise en compte dans des collections permanentes ou des expositions, mais il n’existe pas de musée des femmes ou du genre. Est-ce un manque ? Faut- il un musée de l’histoire des femmes ? Pour réfléchir à cette question, aux rapports entre histoire, mémoire et muséographie, Mnémosyne (http://www.mnemosyne.asso.fr) propose un tour du monde des musées de femmes ainsi qu’une table ronde pour discuter de la façon dont sont (et pourraient) être élaborés des récits muséographiques genrés.
Le musée de l’Armée co-organisateur d’une exposition délibérément genrée il y a quelques années (Amours, guerre et sexualité 1914-1945) et qui a réfléchi à la « féminisation de sa collection » parallèlement à celle de l’institution militaire, accueille l’association Mnémosyne pour cette journée exceptionnelle.
Programme :
14h – 15h30 : Genre et musées du monde
Débat animé par Jean-Baptiste Bonnard (Université de Caen) Avec la participation de : Karen Offen (International Museum of Women - Stanford University), Stefania Pitscheider (Frauenmuseum, Hittisau, Autriche), Isabelle Vahé (Musée Louise de Bettignies, St-Amand-les-Eaux), Fabrice Virgili (IRICE/CNRS).
15h45 – 17h30 : Un musée d’histoire pour les femmes ?
Débat animé par Danièle Voldman (CHS XXe/CNRS) Avec la participation de : Marianne Amar (Responsable du département « Histoire et recherche », Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration), Christine Bard (Muséa - Université d’Angers), Elise Dubreuil (Musée de l’armée, responsable du Département inventaire et experts), Sylvie Le Ray-Burimi (Musée de l’armée, responsable du département iconographie), Florence Rochefort (CNRS).
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Contact :
contact@mnemosyne.asso.fr

• "Technologie, libération ou exploitation des femmes ?"
Colloque interdisciplinaire de l’Université féministe d’été
Université Laval, Québec, 19-24 mai 2013
Présentation :
Les développements technologiques considérables des dernières décennies influencent profondément les représentations de soi et du monde, les conditions de vie et le changement social. Si personne aujourd’hui ne voudrait se priver des avantages qui en découlent, force est de constater que, dans l’état actuel des rapports sociaux, les retombées ne sont pas toutes positives et n’affectent pas tout le monde de la même manière. De profondes inégalités sociales existent non seulement dans l’accès aux nouvelles technologies mais aussi dans l’utilisation qui en est faite et dans leur contrôle. Ces inégalités sont particulièrement marquées entre les hommes et les femmes ainsi qu’entre différentes régions dans le monde. De plus, l’ampleur, la rapidité et la complexité des transformations qui nous touchent directement et indirectement font en sorte qu’il est difficile de se tenir à jour et de conserver une distance critique.
Du 19 au 24 mai 2013, l’Université féministe d’été vous convie à une semaine intensive d’échanges et de ressourcement, en compagnie de féministes oeuvrant dans différents domaines et disciplines. Ensemble, dans une atmosphère à la fois studieuse et conviviale, nous ferons le point et réfléchirons aux enjeux soulevés par diverses technologies dans nos vies personnelle, professionnelle et sociale.
Le programme est en conçu de telle manière que, dans chacune des séances, une heure complète est réservée aux questions et aux échanges entre la salle et les conférencières et conférenciers.
L’Université féministe d’été est ouverte, sans préalable, à toute personne intéressée. Il est aussi possible aux étudiant-e-s des universités québécoises d’obtenir des crédits de 1er ou 2e cycle.
Vous trouverez ci-dessous et sur notre site web http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete, un aperçu du programme en préparation.
Aperçu du programme (5 décembre 2012) :
Les précisions quant aux titres et aux confirmations seront intégrées au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
DIMANCHE 19 MAI
14h : ACCUEIL
15h : Rencontre pédagogique pour les étudiant-e-s de FEM-2000 et FEM—6003
LUNDI 20 MAI
9H-12H – OUVERTURE DU COLLOQUE
Introduction par Huguette Dagenais, responsable
Louise Vandelac (Institut des sciences de l’environnement, UQAM) : conférence d’ouverture
12h-14 : Repas et activité libre
14h-17h:TIC, IMAGES ET DIVERTISSEMENT
Francine Lavoie (Psychologie, Université Laval) : « Dénudé/e sur internet : la nouvelle lettre d’amour ? L’usage de sextos chez les 18-30 ans »,
Estelle Lebel (Information et communication, Université Laval) : titre à préciser
Frédéric Clément (Cinéma, Université de Montréal) : Femmes et jeux vidéo : quatre controverses
MARDI 21 MAI
9h-12h : TIC ET VIOLENCE
Myriam Dubé (Travail social, UQAM) : titre à préciser
Claude Roy (Police de Québec) : titre à préciser
12h-14h : Repas et activité libre
14h-17h - TECHNOLOGIE ET TRAVAIL
Christine Gauthier (Sciences de l’éducation, Université Laval) : titre à préciser
Deux autres confirmations sont attendues.
MERCREDI 22 MAI
9h-12h DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LE CAS DU NORD QUÉBÉCOIS
Julie Miville-Dechêne (Conseil du statut de la femme, Québec) : « Les femmes et le Plan Nord : pour un développement nordique égalitaire »
Deux autres confirmations sont attendues.
12h-14h : Repas et activité libre
14h-17h - TECHNOLOGIES DE LA REPRODUCTION
Vardit Ravitsky (Médecine sociale et préventive, Université de Montréal) : « Les technologies de procréation : empowerment ou défi pour l’autonomie procréative des femmes ? »
Louise Langevin (Droit, Université Laval) : titre à préciser
MERCREDI 22 MAI
19h30-21h : CONFÉRENCE PUBLIQUE
Séance en cours d’élaboration
JEUDI 23 MAI
9h-12h - BESOINS ESSENTIELS ET ACCÈS AUX TECHNOLOGIES
Annie Bronsard (Santé Canada) : « Avancées technologiques, chirurgie de la cataracte et prévention de la cécité évitable en Tanzanie : barrières et promesses »
Deux autres confirmations sont attendues.
12h-14h : Repas et activité libre
14h-16h15 - TECHNOLOGIES, ÉDUCATION ET ÉMANCIPATION
Renée Fountain (Sciences de l’éducation, Université Laval) : « Les femmes, les filles, leur pouvoir d’agir librement et les TIC »
Michel Umbriaco (Télé-université, Université du Québec) : « La formation à distance (e-learning) un dispositif unique d’émancipation »
Une autre confirmation est attendue.
VENDREDI 24 MAI
9h-12h : CLÔTURE DU COLLOQUE
Séance en cours d’élaboration
Pour les modalités d’inscription :
http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete
Contact :
universite-feministe-ete@fss.ulaval.ca

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2 - SEMINAIRES :

• "Approches post-coloniales et décoloniales en études genre et féministes"
Séminaire du CEDREF 2012-2013
Responsables : Azadeh Kian, Dominique Fougeyrollas et Jules Falquet
(Salle 268 bâtiment Olympe de Gouges-Campus Grands Moulins,
métro Bibliothèque F Mitterand)
Université Paris Diderot
Prochaines séances :
. 21 janvier : Eleni Varikas (Pr, Politiste, GTM-CRESPPA)
Féminisme, émancipation, colonialité. Généalogies de la "mission civilisatrice"
. 4 février : Martine Leibovici (MCF-HDR, Philosophe, CSPRP)
Assia Djebar et l’intercession des pères
. 25 février : Lucia Direnberger (Doctorante, Sociologue, CSPRP-CEDREF)
Genre et nationalisme en Asie Centrale
. 25 mars : Monica Cejas (Pr, Sociologue, UAM Xochimilco, professeure invitée du CEDREF)
Où sont les femmes de la nation ?
Mémoire et genre dans l’espace public dans la ville de Mexico et en Afrique du Sud
. 22 avril : Marjorie Moya (Doctorante, Sociologue, CSPRP-CEDREF) :
Les femmes, l’islam et la nature. Vers un écoféminisme islamique ?
Contact :
Jules Falquet, juliosorro@gmail.com

• "Féminismes noirs"
Séance de l’Atelier Genre « Le Genre de la révolte », Campus Condorcet 2012/2013 Paris 1, Paris 8, EHESS, INED, Centre d’études féminines et d’études genre, Université Paris 8
21 décembre 2012 (salle de conférence RDC) : Féminsimes noirs
de 16h à 18H30 au CNRS - 59/61 rue Pouchet 75017 (salle de conférence rdc)
Intervenantes :
Françoise Vergès (Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage) -
Annabel Guérédrat (Chorégraphe, performeuse martiniquaise, créatrice de Women)
Présentation :
Le Printemps Arabe a été marqué par l’implication majeure des femmes dans les mouvements organisés ou spontanés qui ont renversé les régimes autocratiques en place en Tunisie ou en Egypte en dépit d’une répression acharnée (sanglante même, comme en Syrie où la situation demeure tragique).
De ce côté de la Méditerranée, les images de femmes en révolte – voilées ou non – affrontant la police et les milices interrompent le flux continu de représentations stéréotypées communément diffusées sur la masculinité (voire la virilité) de la révolte – comme en témoignent, par exemple, la figure du révolté libyen fêtant armé la chute du régime, du militant masqué londonien lors des récentes manifestations, du manifestant réunionnais ou encore du « jeune des banlieues ». Or, ces images de femmes en révolte rompent également avec des représentations de « la » femme arabe ou musulmane par définition victime sans défense de la violence patriarcale.
La problématique de la violence n’en demeure pas moins cruciale et la place Tahrir constitue, à ce titre, le lieu paradigmatique de la complexité des rapports de genre, mais aussi de classe et de « race » (cf. les violences sexuelles subies par les manifestantes ou les journalistes présentes sur la place), se jouant en contexte de révolte.
Bouleversant un ordre social et politique liberticide, la réappropriation de l’espace public (de la rue, des assemblées comme des urnes) par les manifestantEs est le symbole d’un élan démocratique dont l’organisation d’élections mais aussi la pérennisation à moyen ou long termes d’une certaine culture de la révolte détermineront son caractère proprement révolutionnaire ou non. Toutefois, en choisissant de travailler sur le genre de la révolte, il n’est pas question de postuler une équivalence simpliste, ni même d’établir une échelle de valeur entre révolte et révolution, d’autant plus, qu’en matière de genre, les « grandes » révolutions ont souvent été inachevées.
Contacts :
Elsa Dorlin (elsa.dorlin@univ-paris8.fr) et Marie-Dominique Garnier (Mariedogarnier@gmail.com)

• "Féminités, masculinités en révolution ? Enjeux moraux et éthiques contemporains"
Séminaire mensuel IISMM-EHESS année 2012-2013 Animé par Stéphanie Latte Abdallah (CNRS-IREMAM)
Programme 2012-2013
2ème mardi du mois de 15 h à 18 h (IISMM, salle de réunion, 1er étage, 96 bd Raspail 75006 Paris), du 22 novembre 2012 au 11 juin 2013
Présentation :
Il s’agit de réfléchir aux transformations contemporaines des enjeux moraux et éthiques contemporains au Maghreb, au Moyen-Orient, dans les pays de culture musulmane et dans les communautés arabes ou musulmanes d’Europe ou d’ailleurs, à partir d’une approche en termes de subjectivités et de genre. Une approche dont l’objet est l’élaboration conjointe des féminités et des masculinités, et leurs interactions et liens au quotidien (dans le couple, les liens parentaux, au travail, dans la ville...). Ces féminités et ces masculinités sont marquées par l’histoire, les rapports sociaux, l’économie, le politique et les conflits, et sont parfois transgressives, émergentes ou alternatives. Les périodes révolutionnaires, les métamorphoses politiques en cours sont des moments forts de rupture ou les relations de genre changent, où de nouvelles manières de les envisager, d’autres mobilisations s’affirment. A partir d’une compréhension de la notion de genre dans un sens effectivement relationnel, ce qui est rarement le cas, seront analysés des pratiques et des discours sociaux, politiques, économiques, et évidemment religieux, qui mettent en jeu des questions morales et éthiques. Parmi les grands thèmes qui seront abordés, on envisagera la sexualité, dont des sexualités, des genres ou des pratiques sexuelles différentes ou marginales (homosexualités, transsexualisme, prostitution) mais aussi les questions éthiques ou morales posées par les débats sociétaux (harcèlement sexuel, avortement, corps dans l’espace public...etc.), et les avancées scientifiques dans le champ procréatif, médical. Par ailleurs, on s’attachera à des problèmes moraux, éthiques ou religieux tels que les conversions, les criminalités, ou encore les rapports à la mort.
Programme :
. Séance introductive du 11 décembre 2012
Introduction au séminaire de l’année par Stéphanie Latte Abdallah (IREMAM-CNRS) suivie d’une discussion Stéphanie Latte Abdallah (IREMAM-CNRS), « Les féminismes islamiques à l’heure révolutionnaire. Démocratisation et citoyennetés »
. Séance du 08 janvier : Des corps à corps
Olivier Grojean (Université Paul Cézanne Aix-Marseille/CERIC), « Corps, genre et violences contre soi. Réflexions à partir de quelques organisations radicales turques, kurdes et iraniennes » Maryam Borghée (GSRL/EPHE) « Une réappropriation du corps par le niqâb ? Discours et vécus contradictoires de citoyennes françaises »
. Séance du 12 février : Histoires judiciaires
Stéphanie Latte Abdallah (IREMAM-CNRS), « Toile carcérale, virtualités et genre en Palestine » Maxime Lelièvre (chercheur indépendant) et Thomas Léonard (CERAPS-Université de Lille 2), « La construction des ‘histoires’ des délits en comparution immédiate en France au prisme du genre »
. Séance du 12 mars : Controverses. Emotions. Discours religieux sur les féminités
Thomas Eich (Université d’Hambourg), « What are hymens actually good for ? The public debate about hymen restauration in Egypt in the 2000s in Egypt »
. Séance du 9 avril : Masculinités. Sexualité et ordres juridiques et politiques du genre
Yavuz Aykan (Humboldt-Universität - Berlin), « La construction de l’homme sodomite comme une persona légale dans la jurisprudence mamlouke et ottomane (du 14e au 16e siècle) » Kathryn Robinson (College of Asia and the Pacific - Australian National University), « Masculinity, Political Power and Regime Change in contemporary Indonesia »
. Séance du 14 mai : Désir, liens et affections
Aymon Kreil (American University in Cairo), « Juste amis ? Ambivalences relationnelles au Caire » Rania Hanafi (Laces-Bordeaux Segalen/OUIEP-Paris Est-Créteil), « Amitié et sororité dans les pratiques religieuses d’étudiantes musulmanes (re)converties (France) »
. Séance du 11 juin : Se convertir. Le soi et le couple
Karima Direche (TELEMME-CNRS), « Conversions au néo-évangélisme et trajectoires individuelles féminines et masculines dans l’Algérie des années 2000 » Katia Boissevin (IDEMEC-CNRS), « Quel genre de couple ? Se marier en tant que chrétien converti à Tunis »
Margrit Pernau (Max Planck Institute for Human Development/Center for the History of Emotions - Berlin), « Emotion, education and gender. Islamicate advice books in India 1870-1920 »
Contact :
stephanielatteabdallah@gmail.com

• "Le « genre globalisé » : cadres d’actions et mobilisations en débats"
Programme 2013
Mardi de 13 h à 15 h (salle 3, RdC, bât. Le France, 190-198 av de France 75013 Paris), du 12 février 2013 au 14 mai 2013.
La séance du 16 avril se déroulera en salle 2 (même heure, même adresse)
Présentation :
Depuis une trentaine d’années, le genre s’est imposé d’une part comme un concept central dans l’analyse sociologique et d’autre part comme un leitmotiv des politiques menées par différents types d’acteurs internationaux et transnationaux. L’objectif est d’interroger le processus globalisant et normalisant de l’usage du genre, posé comme une catégorie d’analyse universelle de l’intervention publique et de la démocratisation. Le genre a été mobilisé tant pour légitimer des politiques internationales de développement et de résolution des conflits, que dans des luttes d’émancipation au nom de l’égalité des sexes. Or si les agendas de genre font l’objet d’une globalisation, leurs enjeux sont façonnés par les contextes locaux dans lesquels ils sont déployés. La coexistence de programmes mis en œuvre par les États et les organisations internationales et de luttes menées par les associations locales invite à porter une attention particulière non seulement aux modes de diffusion et de circulation de ces programmes d’action sur le genre, mais aussi aux manières dont ils sont réappropriés par différentes associations de femmes et mobilisations collectives féminines, féministes et LGBT.
Programme :
. Séance 1. 26 mars 2013
Le « genre globalisé » : retours sur une réflexion collective
> Delphine Lacombe (EHESS-IRIS, Paris) & Elisabeth Marteu (Sciences-Po, Paris) : Présentation des travaux publiés in Lacombe D. Marteu E. Jarry-Omarova A. Frotiée B. Le genre globalisé, cadres d’actions et mobilisations en débats. Cultures et Conflits, n°83, automne 2011.
> Ioana Cîrstocea (CNRS, UMR 7363 SAGE, Strasbourg) : Présentation du projet collectif “GlobalGender : regards croisés sur la globalisation du genre".
. Séance 2. 2 avril 2013
Transferts critiques, traductions, circulations
> Cornelia Möser (CRESSPA-GTM, Paris) : Généalogies intellectuelles, voyages théoriques et traductions culturelles dans la pensée et critique féministe
> Nasima Moujoud (Larhra-UPMF, Grenoble) : Faut-il décoloniser le Black feminism « à la française » ?
Discutante : Ioana Cîrstocea (CNRS, UMR 7363 SAGE, Strasbourg)
. Séance 3. 9 avril 2013
Genre et développement durable
> Hélène Guétat (ENFA dynamiques rurales, Toulouse) & Magalie Saussey (UMR 201 IRD Paris 1 La Sorbonne) : Comment le genre façonne les savoirs et les pratiques environnementales dans les pays des Suds
Discutante : Isabelle Guérin (Paris I Sorbonne IRD - UMR 201 Développement et Sociétés)
. Séance 4. 16 avril 2013
Le féminisme islamique, un mouvement transnational ?
> Zahra Ali (EHESS - SOAS, Londres – IFPO, Paris) Des féminismes islamiques : un mouvement transnational
> Simona Tersigni (SOPHIAPOL, Paris – Cultures et Sociétés en Europe, Strasbourg) Les féminismes islamiques en situation migratoire : des mouvements transnationaux au prisme d’expériences circonscrites de pensée et de mobilisation
Discutante : Elisabeth Marteu (Sciences-Po, Paris)
. Séance 5. 23 avril 2013
Nation, genre et sexualités.
> Patrick Awondo (JHSPHR, John Hopkins School of Public Health and Human Right, Baltimore) Sur la question des « homo-mobilités » et des « réfugiés sexuels » africains à Paris
> Valérie Pouzol (Université Paris 8) Du local à l’international : Enjeux politiques des militantismes LGBTQ en Israël
Discutante : Amélie Le Renard (CMH-Pro)
Contact :
delphine.lacombe@free.fr
elisabeth.marteu@sciences-po.fr

• Fériel Lalami, "Généalogie du mouvement féministe en Algérie : commencements, identité, organisation, stratégies"
Intervention dans le cadre du séminaire "Genre, politique, sexualité(s). Orient/Occident"
Respondable : Christiane Veauvy
31 janvier 2013
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
190 avenue de France
75 013 Paris
Feriel Lalami, politologue et docteure en sociologie (université de Poitiers), a publié :
- Les Algériennes et le code de la famille. La lutte pour l’égalité, Presses de Sciences Po, 2012, et de nombreux articles, dont :
- « Mouvements de femmes et Femmes en mouvement dans le monde arabo-musulman », in La civilisation arabo-musulmane à travers un regard philosophique, ouvr. collectif, Paris, UNESCO, 2010.
- « Le code de la famille frein aux dynamiques sociales en Algérie et effets sur les migrantes », CRDTM (coord.), Genre et développement, Paris, L’Harmattan, 2008.
- « Enjeu du statut des femmes durant la période coloniale en Algérie », Nouvelles questions féministes, 2008, Vol 27, n°3.
- « Les amendements au code de la famille algérien : une réforme en trompe-l’œil », Confluences Méditerranée, n°59, Automne 2006.
Résumé de l’intervention :
Après des commencements remontant parfois aux années 1940 pour le féminisme en Algérie, les projets de code de la famille ont suscité au début des années 1980 des protestations collectives publiques. En déconstruisant le mythe de l’égalité, acquise par la participation des femmes à la libération du pays et garantie par la Constitution, les premiers regroupements de femmes vont faire mouvement. L’adoption en 1984 du code de la famille révèle le statut que l’Etat assigne aux femmes. La hiérarchisation entre les sexes repose explicitement sur un fondement juridique puisque le code de la famille stipule le « devoir d’obéissance » de l’épouse. A la suite du soulèvement populaire d’octobre 1988, l’ouverture politique permet aux associations de femmes de faire entendre leur discours sur l’égalité entre les sexes, condition de la citoyenneté à part entière. L’autonomie affirmée du mouvement des femmes n’exclut pas des tactiques d’alliances pour des objectifs ponctuels parce que les associations de femmes s ’insèrent dans la sphère politique. Les violences extrêmes de la décennie 1990 vont infléchir les modes du militantisme et modifier les formes d’intervention publiques, mais les associations de femme ont trouvé les ressources nécessaires pour continuer à agir.
Contact :
veauvy@msh-paris.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 15 décembre
"La production et la circulation internationale des normes de genre au cœur des nouvelles formes de gouvernance"
Dans le cadre du 5e Congrès du réseau des associations francophones de science politique « Les régimes politiques et leurs transformations au 20e siècle »
Luxembourg les 24-26 avril 2013
Présentation :
Fruit d’une histoire de plusieurs décennies pendant lesquelles les revendications féministes ont peu à peu pénétré les agendas des institutions internationales, le genre est désormais une « norme de gouvernement à part entière », voire même un « paradigme central du capitalisme globalisé » (Hours, Selim 2010). Concrètement institutionnalisé comme une nouvelle catégorie d’action publique sous la forme du gender mainstreaming, de la parité, de l’empowerment des femmes, voire de différentes formes de gouvernance centrées sur leur « capacité d’action » (agency) et faisant recours aux ONG et aux organismes publics et parapubliques des droits des femmes (Squires, 2007), le « genre » connaît une diffusion impressionnante grâce à son inscription sur l’agenda d’acteurs supra- et internationaux (Union européenne, ONU, Banque mondiale et Fonds monétaire international, fondations politiques et philanthropiques).
Les normes de genre sont constamment mobilisées dans des situations de reconfiguration de l’ordre politique : des « transitions » démocratiques latino-américaines aux « printemps arabes », en passant par les transformations post-communistes en Europe de l’Est jusqu’aux pays issus de la colonisation censés connaître des trajectoires de « développement » ou les régions « post-conflits » en voie de pacification. Dans tous ces contextes - aussi diversifiés fussent-ils -, l’ampleur des changements politiques s’est vue mesurée à l’aune de l’égalité entre les sexes et de l’avancement de la condition des femmes (en termes d’éducation, de représentation politique mais aussi d’autonomie économique ou de « bien-être »), voire, plus récemment, de l’état des droits des « homosexuel-l-es, bi et trans ». Les politiques de coopération leur réservent une place importante, de nombreux institutions et programmes internationaux mettent en place des dispositifs d’aide conditionnée et diffusent en direction des Etats un arsenal de plus en plus sophistiqué de mesures centrées sur l’égalité femmes-hommes et sur les droits des personnes « LGBT ».
Si l’action des gouvernements nationaux tout aussi bien que celle des groupes mobilisés en est indiscutablement orientée, les répertoires internationaux connaissent des traductions et des modalités d’adaptation variables selon le contexte de réception et ils sont incorporés dans des logiques localisées, propres à des espaces de luttes politiques dont les trajectoires historiques sont diverses. Les conceptions de l’égalité varient, l’articulation des divers rapports sociaux intervient à divers degrés pour infléchir les priorités politiques, la compréhension même de la notion de « genre » change selon les contextes institutionnels et sociaux.
La diffusion du paradigme « genre » - comme prisme perfectionné d’appréhension du « développement », de la « démocratie », des « droits humains », du respect de l’« environnement » et aujourd’hui de la « diversité » - peut être comprise comme le fruit d’une interdépendance forte entre organisations internationales, Etats, milieux experts et groupes mobilisés et se prête bien à une interrogation en termes de sociologie de la gouvernance globalisée. Afin de développer ce raisonnement, le présent panel sera consacré à la sociologie des processus de diffusion, voire des modalités spécifiques de réception des normes internationales en matière d’égalité dans différents espaces nationaux, à différentes échelles et dans différents secteurs de l’action politique - gouvernements et institutions étatiques, groupes militants nationaux et transnationaux, milieux experts. Selon quelle logique socio-politique les normes de genre sont-elles construites et transformées ? Quels sont les acteurs/actrices de cette production et circulation ? Quelle est leur liberté d’action et quelles contraintes politiques, sociales et discursives rencontrent-ils/elles ? Pour une sociologie fine de ces processus, nous encourageons les propositions de communications qui réservent une place à l’analyse des figures et carrières de « courtiers » du genre inscrits dans des « espaces de pratiques transnationales » (Dezalay, Rask Madsen 2009), ainsi qu’à l’étude de processus concrets de négociation de documents internationaux (conventions, décisions, plateformes, etc.) porteurs de normes de genre.
Merci d’envoyer des propositions de communications (4000 signes maximum, références comprises) en utilisant le formulaire joint à : Ioana.Cirstocea@misha.fr ; Isabelle.Giraud@unige.ch ; demos@uni.lu (comité d’organisation du congrès) avant le 15 décembre 2012.

• Avant le 15 janvier
"Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité"
Réseau thématique 24 pour le prochain Congrès de l’Association Française de Sociologie.
Nantes, 2013, lundi 2 septembre – jeudi 5 septembre 2013
Présentation : 
Le 5è Congrès de l’Association Française de Sociologie a pour thème : Les dominations. Le RT24 se réjouit de ce thème qui structure en profondeur l’activité du réseau depuis sa création. Notre appel s’appuie aussi sur les séminaires internes qui ont animé la vie du réseau depuis 2009 et au cours desquels nous avons réfléchi sur les concepts, la méthodologie et l’épistémologie de l’articulation des rapports sociaux. Enfin, notre appel entend prendre en compte la dynamique contestataire qui dénonce les rapports de domination – notamment de racisation – au sein des espaces universitaires, qu’ils soient féministes ou non, et y compris au sein du RT24.
La volonté de croiser l’analyse des dominations et une forme de réflexivité sur les dominations nous a conduit-e-s à proposer de consacrer une des sessions à la question suivante : Comment le racisme traverse-t-il les espaces universitaires en France ? Pour cette session, nous n’attendons pas tant des communications que des témoignages, des analyses, des propositions sur le problème pointé et les moyens de s’y attaquer.
Par ailleurs, pour les autres sessions, les propositions de communication devront s’inscrire dans une perspective qui tient compte de la co-formation des rapports sociaux de sexe, de classe et de race. Nous souhaitons développer la réflexion commune autour des questions suivantes : Comment la sociologie conceptualise-t-elle les diverses formes de domination (sexe, classe, race) ? Pouvons-nous analyser la complexité des diverses formes de domination avec les outils méthodologiques conventionnels ? Quels sont les apports de l’étude des rapports sociaux de sexe, classe et race à la sociologie ?
Pour ce faire, nous proposons 4 axes directeurs dans lesquels nous classerons les propositions de communications retenues. Quel que soit l’axe privilégié, nous attendons que les communications présentent les dispositifs méthodologiques mobilisés.
Axe 1. Travail et dominations
La domination qui s’exerce dans le travail revêt des formes multiples. Dans le cadre de cet axe, nous voudrions nous centrer sur la manière dont tant la naturalisation des compétences professionnelles dites féminines que le culturalisme sont mobilisés pour produire la division ethnique, sexuée et classée du travail productif et reproductif avec son cortège de discriminations et d’inégalités complexes.
Il s’agit non pas de décrire les inégalités et rapports de pouvoir mais d’analyser l’articulation entre les dimensions matérielles et symboliques, ces dernières présentant souvent un caractère d’évidence tant pour les employeurs que pour les salarié-es qui freinent leur dévoilement. Quels sont les modes de résistance des salarié-es à ces assignations ? Si les effets de la naturalisation ont été au cœur des travaux fondateurs du féminisme matérialiste et des recherches contemporaines sur le care, ceux du culturalisme ont été moins documentés dans les recherches féministes. Nous attendons des communications qui se focalisent sur les intrications entre ces deux dimensions – matérielle et symbolique – à partir d’une enquête de terrain, notamment dans les services marchands.
 Axe 2. Domination, catégorisation et action collective
Depuis 6 ans, l’un des groupes de travail du RT 24 réfléchit sur les mouvements sociaux et les résistances. Pour ce Congrès, nous proposons d’orienter la réflexion dans trois directions.
1. Les rapports de domination suscitent des formes d’action collective visant à préserver ou contester les formes de domination. Par exemple, comment les rapports sociaux contribuent-ils à sélectionner les participant-e-s à une mobilisation ou encore les répertoires d’action collective (grèves, occupations, squats, manifestations, action syndicale, lobbies, recours au droit, etc.) ?
2. Les actions collectives rejouent les rapports de domination en leur sein. Par exemple, comment l’organisation du travail militant contribue-t-elle à (re)produire des frontières et hiérarchies sociales au sein d’une mobilisation ? Avec quelle conséquence sur les pratiques et trajectoires militantes ?
3. Par l’analyse des frontières sociales qui se reconfigurent dans les mobilisations, nous souhaitons approfondir la question de la catégorisation. L’action collective importe-t-elle un lexique catégoriel préexistant et/ou produit-elle, via l’actualisation des rapports de domination en son sein, un lexique catégoriel spécifique ? Quelle dialectique entre catégorisation et minorisation ? Entre catégorisation et segmentation des causes ? Entre catégorisation et résistance ?
Nous invitons ici les communications à interroger le travail sociologique de catégorisation. Comment les catégories utilisées pour donner à voir l’action des rapports sociaux sont-elles construites ? Comment déjouer les pièges de l’essentialisation ? 
Axe 3. Homonormativité : (re)penser les normes à partir des « minorités » sexuelles
Dans une perspective critique des concepts d’hétéronormativité et d’hétérosocialité, nous souhaitons interroger ces modèles d’analyse dans le processus d’institutionnalisation des couples homosexuels qui se manifeste depuis les années 1990 à travers les revendications relatives au statut légal des couples de même sexe. Dans le contexte actuel, en France, les revendications pour le mariage (gay et lesbien) et celles relatives à la filiation sont devenues un enjeu politique qui peut être pensé à la fois comme un accès au droit pour tou-te-s selon un éthos universaliste, mais aussi comme un mouvement de normalisation à l’opposé des théories critiques des institutions selon une position revendiquée de marge en tant que pouvoir subversif.
Comment les normes hétéronormatives dominantes peuvent-elles rejoindre les normes homonormatives ? Par exemple, l’homoparentalité peut être saisie comme une injonction à la procréation qui pèse plus sur les lesbiennes que sur les gays, rejoignant ainsi l’injonction sociale à la maternité qui pèse sur toutes les femmes et soulève la question de la marchandisation des corps des femmes avec « la gestation pour autrui », l’un des modes d’homoparentalité revendiqué par certains gays. Enfin, l’homonormativité peut être saisie par l’analyse de l’injonction à la vérité sur soi (coming-out) dans une analyse croisée genre, classe, race et en lien avec l’homonationalisme qui met l’accent sur la construction de l’altérité ethnico-raciale au sein des « minorités » sexuelles.
 Axe 4. Pratiques de la masculinité et domination
Dans la lignée des travaux féministes matérialistes ayant interrogé les hommes comme dominants, cet axe propose d’étudier les pratiques de la masculinité en tant qu’elles participent des rapports sociaux de sexe. En questionnant le renouvellement des manifestations sociales de la masculinité, il s’agit de penser l’articulation dynamique des structures matérielles d’oppression et des formations identitaires. Cette perspective liant les structures aux pratiques ouvre la voie à une convergence des approches matérialistes et des théories poststructuralistes dites postféministes. Si, dans un contexte de backlash antiféministe, l’étude de la masculinité requiert de placer au centre de l’analyse la question de la domination, il nous apparaît nécessaire de concilier celle-ci avec celle des masculinités subalternes et de leurs expressions sociales. Des subcultures sexuelles ayant vu émerger des masculinités féminines ou trans aux masculinités populaires et/ou racisées, quelles relations ces formes subalternes entretiennent-elles avec la « masculinité hégémonique » ? Quels types d’agencement des rapports sociaux de genre, classe, race soutiennent ces pratiques de la masculinité ? Quelles relations de dépendance ou d’autonomie ont-elles à l’égard du modèle hégémonique et de la domination ? Enfin, ces masculinités subalternes sont-elles à même de mettre à jour les mécanismes ordinaires de la domination masculine ?
 Le RT24 tient à rappeler que la participation au Congrès suppose des frais d’inscription et d’adhésion à l’Association Française de Sociologie.
 Les propositions de communication de 3000/4000 signes (bibliographie comprise) sont à adresser d’ici le 15 janvier 2013 à l’adresse suivante :
rtgcr.afs@inv.univ-rouen.fr

• Avant le 30 janvier 2013
"Genre et discriminations"
Colloque inaugural du DIM « Genre, inégalités, discriminations »
organisé par l’IEC et la région Ile-de-France
27-28 juin 2013 Paris Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Présentation :
Le nouveau Domaine d’Intérêt Majeur de la Région Île-de-France « Genre, Inégalités, Discriminations » (GID) a été créé en 2012 pour réunir les activités sur le genre de l’Institut Emilie du Châtelet (IEC) et sur les discriminations de l’Alliance de Recherche sur les Discriminations (ARDIS). Le GID organise sa première grande manifestation scientifique autour de l’articulation de ces deux thématiques.
Genre et Discriminations : ces deux concepts ont en commun de traiter de domination et d’égalité, mais suivant des projets intellectuels et des formes d’action bien différents. S’il y a des discriminations fondées sur le sexe, celles-ci s’inscrivent dans les rapports de genre qui rendent compte des logiques et mécanismes suivis par les discriminations. Mais les discriminations portent sur d’autres critères qui s’appuient également sur des rapports de domination et de pouvoir historiquement constitués dans les sociétés. La « race » fonctionne sous bien des aspects d’une façon très proche de celle du genre, engageant une naturalisation des différences et leur cristallisation dans des catégorisations et hiérarchisation à prétention universelle. Si le concept de genre vise à dénaturaliser la différence des sexes, faussement rapportée à une distinction biologique, la discrimination concerne des inégalités de traitement motivées par des caractéristiques qui ne devraient pas intervenir dans l’accès aux biens ou ressources. Le genre comme les discriminations invitent ainsi à repenser la question des inégalités en déconstruisant les mécanismes de hiérarchisation et en proposant des lexiques d’analyse et par conséquent d’action qui s’entrecroisent mais peuvent également différer.
En effet, si la discrimination ne s’arrête pas au genre, ni au sexe, en retour, le genre n’est pas soluble dans la question des discriminations : il invite à penser inséparablement domination et identification. En outre, tandis que la notion de discrimination est un outil méthodologique qui permet la mesure, mais aussi une arme juridique ouvrant la possibilité d’une contestation et un concept sociologique aidant à comprendre la production des situations minoritaires, le genre est non seulement un outil conceptuel, mais aussi un langage social pour signifier les rapports de pouvoir. Que gagne-t-on à croiser ces perspectives ?
On constate ainsi que le concept de discrimination n’a pas été immédiatement approprié par les études de genre en France, contrairement à ses usages fréquents aux Etats-Unis. Le colloque se propose d’interroger ces choix épistémologiques et stratégiques en s’interrogeant sur ce que les discriminations font au genre (axe 1).
Réciproquement, les études sur les discriminations portent, entre autres, sur le sexe, mais utilisent-elles vraiment dans leurs travaux le concept de genre ? Il ne s’agit pas seulement de prendre en compte les femmes, mais aussi les hommes – ainsi que les personnes qui ne se reconnaissent pas forcément dans l’une ou l’autre catégorie. La discrimination ne touche pas seulement au sexe, mais aussi au genre, et d’ailleurs pareillement à la sexualité : c’est toujours la question de la norme sexuelle qui est en jeu. La place des rapports de genre et des identités sexuées et sexuelles dans l’analyse des discriminations mérite d’être investiguée pour situer si et comment ces études échappent à la naturalisation produite par les catégories (axe 2).
Ce questionnement vaut également, et plus encore sans doute, pour la « race » qui n’a pas connu de découplage similaire à celui proposé par le genre pour la catégorie du sexe. Les rapports entre genre et « race » sont souvent abordés sous l’angle du cumul ou de l’intersection, ce qui renvoie à la notion de discriminations multiples difficile à acclimater dans le droit de la discrimination. La multiplicité des motifs de la discrimination déborde largement la dyade genre et « race » et s’étend à la religion, l’âge, l’orientation ou identité sexuelle et au handicap, pour n’en citer que quelques uns. Si la loi place ces motifs sur un pied d’égalité, la pratique montre que certains (et pas toujours les mêmes) sont plus identifiés que d’autres, font l’objet d’une plus grande réprobation, sont justiciables d’action de correction, voire de réparation, etc. Par ailleurs, chaque motif s’inscrit dans une historicité qui lui est propre et renvoie à des logiques discriminatoires parfois singulières. Les complémentarités mais aussi les contradictions entre motifs apparaissent clairement en Europe aujourd’hui dans les débats politiques et sociaux et les mobilisations, notamment autour des relations entre égalité des sexes et des orientations et identités sexuelles, immigration et religion. L’articulation entre le genre et les autres dimensions des discriminations sont à reprendre dans le contexte des développements théoriques, politiques et juridiques (axe 3).
Les domaines auxquels ce colloque invite à réfléchir sont nombreux – qu’il s’agisse de l’entreprise, de l’école, du logement, de l’espace et du territoire, ... ou encore du monde politique ou du sport. Ces questions théoriques ont en effet des implications empiriques – dans les pratiques sociales, dans les normes et les lois, mais aussi dans le débat public. En outre, si ces catégories, dont l’histoire intellectuelle est récente, sont prises dans notre monde d’aujourd’hui, il n’en reste pas moins intéressant de les projeter ailleurs, et dans le passé, pour repenser des sociétés qui ne se sont pas pensées en ces termes. Le colloque ne s’arrêtera donc pas aux frontières de la France, ni du présent. Les communications venues de l’étranger seront ainsi les bienvenues dans ce colloque international1. Avec cette distance, temporelle et géographique, il s’agit de montrer combien la distanciation scientifique est aujourd’hui nécessaire, au moment même où les catégories de genre et de discrimination sont mobilisées par les politiques publiques, pour leur redonner leur utilité vivante.
Cet appel à communications invite les générations différentes de chercheuses et de chercheurs de toutes disciplines (des sciences humaines, économiques, historiques, sociales ou juridiques aux sciences de la vie) à confronter leurs approches à l’articulation entre genre et discriminations.
Pour répondre à l’appel à communication, merci de déposer un projet d’au moins une page (en français ou en anglais) à l’adresse ci-dessous avant le 30 janvier 2013 sur le site. http://economix.fr/colloque-gid.php
Le résultat de la sélection des propositions sera envoyé aux auteur-e-s le 29 mars 2013.
Contact :
colloquegid2012@gmail.com

• Avant le 15 janvier
"Genres, Langues et Pouvoirs"
Colloque international organisé par le CELEC / CEDICLEC
Université Jean Monnet, Saint Etienne
17-18 octobre 2013
Le tarif est fixé à 50 euros pour les participant-e-s extérieur-e-s et 30 euros pour les doctorant-e-s
Présentation :
Les activités de recherche de l’équipe CEDICLEC du CELEC s’insèrent à l’intersection des champs de la didactique des Langues et des Cultures et de la sociolinguistique, domaine du précédent colloque Langues et Pouvoirs organisé en octobre 2011. Nous nous attachons à prendre en compte dans nos recherches les contextes culturels, linguistiques, sociaux, économiques et politiques, des situations d’enseignement / apprentissage et des conduites langagières quotidiennes. Ancrées dans la thématique Autorité du contrat quinquennal du laboratoire, nos études mettent en rapport les pratiques sociolangagières des groupes dominants avec celles des groupes dominés. Pour interroger les systèmes de relations hiérarchisées entre les sexes, M. Wittig et J. Butler démontrent la dimension socialement construite des catégories de genre. L’objectif de ce colloque Genres, Langues et Pouvoirs est de contribuer à faire le point sur la question en débusquant les dynamiques linguistiques et langagières de genre à l’œuvre dans les pratiques sociolangagières.
En considérant la notion d’identité genrée non pas comme un état mais comme un processus interactif, en termes de binarité mais aussi au sein d’un continuum, nous nous interrogeons également sur les notions d’identités transgenres, d’intersexualité et de sexotypes. Comment les locuteurs et locutrices sont-ils / elles amené-e-s à faire le choix d’utiliser des ressources sociolangagières qui permettent d’agir « comme une femme ou / et comme un homme » selon les normes sociales mais sans s’aligner obligatoirement sur le sexe biologique ? Comment dépasser le modèle de binarité des sexes pour suggérer un modèle de continuum des pratiques s’ancrant dans la variation intra et / ou intersexuelle ? Les locuteurs / trices développent-ils / elles des cultures sociolangagières et discursives spécifiques ? Comment les discours, qu’ils soient familiers, médiatiques ou de pouvoir, construisent-ils des catégories ?
Nous proposons de questionner entre autres le genre par des approches comparatives inter-langues et / ou interculturelles. Comment les langues et les cultures révèlent-elles ou non des distinctions linguistiques et sociolinguistiques ? Quels sont les schèmes sociaux genrés reconnus, valorisés ou non, à travers les langues et les cultures ?
Nous envisageons par ailleurs la rencontre entre des travaux de recherche portant sur l’étude du genre et la didactique des langues et des cultures inscrites au sein de l’école : l’école est-elle un espace où s’exercent les rapports de domination ? Le genre s’actualise-t-il dans les politiques éducatives et dans les choix didactiques et institutionnels qui pèsent sur l’enseignement des langues ? Si oui de quelles manières ?
Un autre objectif de ce colloque est aussi de mettre en avant l’intérêt des travaux de la linguistique genrée en explorant les questions de la neutralisation du genre, de l’effacement de la marque de genre ou de la féminisation des noms de métiers, etc. à l’écrit et à l’oral. Qu’est-ce qu’une grammaire genrée et quels sont les éventuels choix quant aux modalités de féminisation ? Il s’agit de répertorier et d’accueillir des propositions de changement relatives aux composants linguistiques qui viseraient à annuler les dissymétries de fonctionnement. En parcourant la diversité des langues, nous interrogeons les principes de catégorisation qui fondent les distinctions du genre (langue sans genre, à deux genres ou plus).
L’axe 1 interroge les pratiques sociolangagières genrées, tant en France qu’hors de France, dans des milieux socioculturels, professionnels et économiques différents. On s’y demandera entre autre :
. si les filles se distinguent des garçons dans les parlers urbains : étude des phénomènes linguistiques, discursifs et interactionnels issus de corpus de pratiques quotidiennes, artistiques, etc.
. si l’autorité dans le discours se manifeste de la même manière chez les hommes et chez les femmes, si les médias accordent une place comparable aux hommes et aux femmes et à leurs pratiques langagières.
. quelles sont les pratiques sociolangagières des discours des "femmes et des hommes de pouvoir" dans différents milieux (politique, professionnel, social, universitaire, etc.).
L’axe 2 appelle une approche comparative inter-langues et /ou interculturelle de la question de genre dans une dimension linguistique (avec une entrée phonétique, prosodique, discursive, interactionnelle, etc.) et sociolinguistique (recherches sur les attitudes et les comportements, les représentations, les imaginaires, les stéréotypes, les rôles genrés, les codifications, les rites, etc.).
L’axe 3 entreprend d’étudier la question du genre à l’école notamment dans une approche didactique, sociolinguistique etc. Il interrogera le genre dans les outils pédagogiques, dans les discours et les pratiques des enseignant-e-s et des apprenant-e-s etc., dans les formations enseignantes, au niveau des politiques éducatives ou à travers la question de la scolarisation des filles dans le monde.
L’axe 4 envisage d’explorer le domaine de la linguistique genrée en s’intéressant aux stratégies et effets mis en œuvre pour neutraliser les effets de genre, qu’ils relèvent du domaine de la graphie, de l’orthographe, de la morphologie, etc. Comment évolue par exemple l’opération de féminisation des noms de métiers en France depuis la circulaire de mars 1986 par Y. Roudy ? Cet axe rassemblera des contributions qui s’interrogent sur la manière dont intervient la variable « genre » à différents niveaux linguistiques dans des langues variées.
Contact et infos :
sandra.tomc@univ-st-etienne.fr et
grace.ranchon@etu.univ-st-etienne.fr

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4 - THESES ET HDR :

• Fanny Gallot a soutenu sa thèse d’histoire intitulée "Les ouvrières, des années 1968 au très contemporain : pratiques et représentations" le 10 décembre à l’ISH (Institut des Sciences de l’Homme) de Lyon.
Jury :
Catherine ACHIN, Professeure de Science politique, Université Paris-Est Créteil (Rapporteure)
Stéphane BEAUD, Professeur de Sociologie, ENS Paris
Nicolas HATZFELD, Professeur d’Histoire contemporaine, Université d’Évry (Rapporteur)
Sylvie SCHWEITZER, Professeure d’Histoire contemporaine, Université Lyon 2
Xavier VIGNA, Maître de conférences d’Histoire contemporaine, IUF, Université de Dijon
Michelle ZANCARINI-FOURNEL, Professeure émérite d’Histoire contemporaine, Université Lyon1 (Directrice de la thèse)
Résumé :
 Cette thèse porte sur les ouvrières en France des années 1968 au très contemporain. Elle s’appuie principalement sur deux entreprises, Chantelle et Moulinex, et leurs usines de Saint-Herblain (Loire Atlantique) et Alençon (Basse Normandie), respectivement. Elle s’intéresse à la formation d’une génération d’ouvrières, la génération 1968. Celles-ci, embauchées au début des années 1970, traversent ensemble la séquence historique de l’« insubordination ouvrière », puis vieillissent ensemble avant de se trouver licenciées dans les années 1990 ou 2000. La formation de cette génération s’inscrit dans un contexte de bouleversement de l’organisation de la production et de diffusion des féminismes à l’usine, qui affectent la division sexuée du travail – salarié et domestique. En réponse, les gouvernements successifs et le patronat développent les discours paradoxaux de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle d’une part et de l’égalité professionnelle de l’autre. L’étude des pratiques des ouvrières à l’usine vise à montrer si, et comment, les ouvrières parviennent à prendre la parole dans les sphères publique et privée, et dans quelle mesure, pour ce faire, elles déploient une agency particulière qui rend possible des reconfigurations dans les normes de classe et de genre. Tandis que les grèves, les pratiques quotidiennes communes et l’émergence de syndicalistes à l’usine favorisent la formation des figures des filles de Chantelle et des ouvrières de Moulinex, les fermetures d’usine interrompent brutalement cette dynamique et atomisent ces collectifs. Dès lors, chaque licenciée n’est plus qu’une ancienne de, qui cherche à se reconvertir, explorant alors différentes pistes y compris culturelles, de façon à juguler la souffrance du licenciement.
 Mots-clés :
Ouvrières, Chantelle, Moulinex, années 1968, capacité d’agir, féminismes, histoire du très contemporain, genre, classe.
 Contact :
fanny.gallot@gmail.com

• Natacha Baboulene-Miellou soutiendra sa thèse de doctorat en anthropologie sociale et historique dirigée par Claudine Vassas intitulée "« Et Dieu... créa la femme ». Femmes rêvées, femmes inventées. De quelques manières de créer « la » femme" le lundi 17 décembre 2012 à 14h00 à l’Université Toulouse-Le Mirail, salle D31 (rez-de-chaussée à la Maison de la Recherche).
Jury : 
Agnès Fine, Directrice d’étude à l’EHESS
Florent Gaudez, Professeur à l’Université de Grenoble 2
Monique Jeudy-Ballini, Directrice de recherche au CNRS (rapporteur)
Vassas Claudine, Directrice de recherche au CNRS
Nathalie Vincent-Arnaud, Professeur à l’Université de Toulouse-Le Mirail (rapporteur)
Résumé : 
Lorsqu’on évoque le mythe de Pygmalion, on pense à l’histoire de ce sculpteur, qui grâce à l’intervention de la déesse de l’amour, voit sa statue d’ivoire prendre vie. Or si on reprend dans tous les détails le récit d’Ovide, on s’aperçoit que c’est le sculpteur par son art qui anime sa créature, Vénus ne faisant que parfaire la métamorphose. C’est ce processus de création d’une femme idéale par un artiste opérant sur la base d’une projection de son désir sur le corps féminin que j’ai choisi d’étudier ici. Pour cela, j’ai mis en perspective plusieurs domaines de création (peinture, sculpture, littérature, mais aussi cinéma et haute couture) avec le mythe fondateur afin d’analyser les diverses modalités de la « fabrication » d’une femme et de son image par un homme de l’art ainsi que la relation qui les unit. Cette recherche s’inscrit dans le champ très large d’une anthropologie du corps et de l’image à la croisée de plusieurs disciplines (histoire de l’art, lettres, ethnologie, sociologie). L’analyse minutieuse du processus créatif à l’œuvre dans chacun des domaines étudiés au-delà de la singularité de chaque création, révèle une continuité dans la configuration de l’acte créateur que même la rupture introduite par la reproductibilité technique des images ne vient pas remettre en question. Bien que le processus puisse dans un premier temps, se ramener à deux modèles distinguant d’un côté, une fabrication fondée sur des moyens artisanaux et de l’autre, reposant sur des procédés industriels permettant une multiplication de l’image, l’acte créateur renvoie plus largement à un modèle de création en chaîne qui alterne images artistiques et femmes de chair, etoù la créature devient à chaque fois modèle pour une nouvelle création. Regards d’hommes sur des corps de femmes, regards créateurs de créatures, ce travail met en lumière une facette des rapports entre le féminin et le masculin explorée à travers la problématique de l’image.
Mots clés : 
Image, Corps, Processus créatif, Esthétique, Féminin, Arts, Cinéma, Haute couture
Contact :
natachababoulene@yahoo.fr

• Rita Bencivenga a soutenu sa thèse de doctorat en Sciences de l’éducation intitulée "Femmes et hommes face à l’ordinateur. Histoires du développement d’une relation positive" sous la direction de Cendrine Marro le 11 décembre 2012 à l’université de Paris Ouest Nanterre.
Jury :
Isabelle SCHUH COLLET, Maître d’enseignement et de recherche en Sciences de l’Education, Université de Genève, Suisse. Rapporteuse.
Jean Philippe GAUDRON, Professeur de Psychologie, Université le Mirail, Toulouse. Rapporteur.
Olivier LAS VERGNAS, HDR en Sciences de l’éducation, UPX CREF-AFA (EA 1589) et Universcience, Paris.
Cendrine MARRO, Maîtresse de conférences HDR. Université Paris Ouest Nanterre la Défense.
Nicole MOSCONI, Professeure Emérite en Sciences de l’Education. Université Paris Ouest Nanterre la Défense. Prèsidente du jury.
http://ed139.u-paris10.fr/ecole-doctorale-connaissance-langage-modelisation/soutenances-de-theses/femmes-et-hommes-face-a-l-ordinateur-histoires-du-developpement-d-une-relation-positive-431195.kjsp
Contact :
cmarro@u-paris10.fr

• Carole Brugeilles a soutenu son Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en démographie intitulée "Fécondité, socialisation et genre", le lundi 10 décembre 2012
Jury :
Geneviève Cresson, Professeure émérite de sociologie à l’Université Lille 1 (Garante),
Nathalie Bajos, Directrice de recherches à l’Inserm (rapporteure),
Alain Jourdain, Professeur de démographie et de santé publique à l’EHESP (rapporteur),
Jacques Véron, Directeur de recherches à l’Ined (rapporteur),
Maria-Eugenia Cosio-Zavala, Professeure émérite de démographie à l’Université Paris Ouest Nanterre,
Catherine Rollet, Professeure émérite de démographie à l’Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines,
Laurence Tain, Maîtresse de conférences, HDR, en démographie à l’Université de Lyon II.
Contact :
cbrugeil@u-paris10.fr

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5 - BOURSE :

• IEC-GID - Allocations doctorales et post-doctorales 2012
Dans le cadre de la subvention que lui accorde la Région Île-de-France, le DIM « Genre, Inégalités, Discriminations » (GID) lance le 3 décembre deux appels à candidatures pour l’attribution d’allocations doctorales et post-doctorales.
L’Institut Émilie du Châtelet (IEC) coordonne la sélection du pôle « Genre » et l’Alliance de Recherche sur les Discriminations (ARDIS) celle du pôle « Discriminations » du programme scientifique du DIM « Genre, Inégalités, Discriminations ».
Ces allocations sont destinées à soutenir des recherches menées dans un établissement de recherche et d’enseignement supérieur de la Région Île-de-France :
. soit sur les femmes, le sexe ou le genre
. soit sur les discriminations
Elles concernent toutes les disciplines.
Les candidat-es indiqueront leur préférence pour l’un des deux thèmes.
. Allocations doctorales : elles prennent la forme d’un contrat à durée déterminée d’une période de 36 mois (pour les étudiant-es qui s’inscriront en 1ère année de thèse) et 24 mois (pour celles et ceux qui s’inscriront en 2e année). Le salaire mensuel net est de 1 450 € minimum.
. Allocations post-doctorales : elles prennent la forme d’un contrat à durée déterminée, d’une durée de 12 à 18 mois, pour un salaire mensuel net minimum de 2100 €.
La date limite de renvoi des dossiers est fixée au 30 janvier 2013.
Vous trouverez toutes les informations et documents nécessaires pour répondre à ces appels sur le site de l’IEC : http://www.mnhn.fr/iec

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6 - EN LIGNE :

• Des députés UMP demandent la création d’une commission d’enquête sur "l’introduction et la diffusion de la théorie du genre en France"
Jeudi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le parlementaire Xavier Breton a donc indiqué que les députés de son parti demandaient "une commission d’enquête pour voir comment cette théorie est en train de s’infiltrer, de se diffuser dans notre pays, sans aucun débat public."
Dans la proposition de résolution qui formule cette demande, les auteurs écrivent qu’en "introduisant la théorie du genre en France, nous serions en face d’une rupture majeure de notre société et d’un bouleversement pour l’ensemble des Français." Cette théorie "ne peut être imposée en catimini", concluent-ils.
http://www.bfmtv.com/politique/deputes-ump-sinquietent-theories-genre-399686.html

• Une analytique du pouvoir, Entretien avec Judith Butler par Claire Pagès & Mathieu Trachman
À l’occasion de la parution de son dernier livre, Parting Ways. Jewishness and the Critique of Zionism, Judith Butler revient dans cet entretien sur les enjeux de ses travaux les plus récents : critiquer la précarité accrue qu’impliquent les évolutions récentes du capitalisme ; défendre la possibilité d’une vie radicalement démocratique, attentive à la multiplicité des rapports de pouvoir
https://histoireetsociete.wordpress.com/2012/12/07/une-analytique-du-pouvoir-entretien-avec-judith-butler-par-claire-pages-mathieu-trachman/

• "La parité dans les métiers du CNRS 2011"
4e édition du livret par la Mission pour la place des femmes au CNRS
L’édition 2011 de La parité dans les métiers du CNRS vient de paraître, en complément du bilan social de l’établissement. Ce livret annuel a été réalisé par la Mission pour la place des femmes au CNRS et l’Observatoire des métiers et de l’emploi scientifique de la DRH du CNRS.
Il compile et analyse des indicateurs sexués dans l’objectif de nourrir la réflexion sur la question de l’égalité professionnelle. Ceci pour permettre à chacun-e de s’approprier la réalité qui constituent les différences de situations entre les hommes et les femmes au CNRS afin d’agir, individuellement et institutionnellement, pour les résorber.
Le CNRS s’est engagé à définir et mettre en œuvre un plan d’action pour les femmes au CNRS. La création d’un comité de pilotage entre les femmes et les hommes au CNRS, l’organisation d’actions de formation et de modules de sensibilisation, le lancement du projet européen INTEGER, dont l’objectif est d’impulser un changement structurel durable en matière d’égalité professionnelle entre chercheuses et chercheurs, sont autant d’étapes mise en place depuis 2011.
http://bilansocial.dsi.cnrs.fr/page/editoparite

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7 - PUBLICATIONS :

• Sabrina Dahache, La Féminisation de l’enseignement agricole. Sociologie des rapports de genre dans le champ des formations professionnelles, L’Harmattan, 26 euros. ISBN : 978-2-296-96250-7
Ce livre met en évidence le rapport entre la féminisation des formations professionnelles, les transformations structurelles de l’organisation qualifiante et les dynamiques professionnelles à l’oeuvre dans le monde rural. L’entrée massive des filles dans le système de l’enseignement agricole crée un contexte favorable à un déplacement des frontières du féminin et du masculin, voire à une mobilité des régimes de genre.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37661

• Laura Di Spurio, Le Temps de l’amour. Jeunesse et sexualité en Belgique francophone (1945-1968), Le Cri Editions, Bruxelles, 194 p., 18 euros. ISBN 978-2-8710-6589-0
C’est une histoire culturelle des sexualités, la capture d’instants d’une époque charnière. Une époque bouillonnante, florissante. Quand les jeunes en arrivent à écrire sur les murs « Jouissons sans entraves ! ». Quand cette nouvelle classe sociale appelée « jeunesse » découvre sa « misère sexuelle ». Quand « les enfants de Marx et de Coca-Cola » se voient interdits de danser car la menace pèse. La menace de leur corps, de leurs désirs à la fois enfouis et éveillés par une société irrémédiablement aphrodisiaque...
Les représentations et les discours sur la « jeunesse » qui se sont imposés après la Seconde Guerre mondiale ont fait de la sexualité juvénile un problème majeur. Du psychologue au médecin, de la presse au cinéma, tous ont tenté de cerner, d’expliquer le danger qui menacerait alors tous les garçons et les filles. De l’ « âge ingrat » au « temps de l’amour », l’auteure analyse les différentes images de la jeunesse à l’aube de « mai 68 ».
http://www.lecri.be/

• Vanessa D’Hooghe, Hôtesse de l’air Origines et évolution d’une « profession de rêve... » en Belgique (1946-1980), Le Cri Editions, Bruxelles, 202 p., 18 euros. ISBN 978-2-8710-6588-3
Cette recherche se penche sur les origines de la profession d’hôtesse de l’air, profession fastueuse et glamour s’il en est.
À la fois maîtresse de maison et princesse à bord, l’hôtesse de l’air va personnifier une compagnie aérienne et un pays. En Belgique, dès 1946, ces premières femmes à entrer en nombre dans le monde de l’aviation depuis peu civile le font par leurs qualités « naturellement » féminines. C’est leur féminité qui est érigée en qualité professionnelle.
Au sein de la Sabena, le faste des années ’50 va laisser place aux revendications des années ’60. Ces femmes jeunes, célibataires et sans enfants, clauses prévues par leur contrat, vont réclamer l’égalité de carrière avec leurs collègues stewards. Elles s’organisent en une union professionnelle spécifiquement féminine : la Belgian Corporation of Flying Hostesses. Ce faisant, elles écrivent tant une page de l’histoire du féminisme en Belgique que du droit européen en matière d’égalité des traitements.
Du mythe à la lutte féministe, se pose en filigrane la question de la construction d’un éternel féminin à l’interieur de la profession.
http://www.lecri.be/

• Sara Tavares Gouveia, Au Cœur de l’intime. Nuit de noces et lune de miel en Belgique (1820-1930), Le Cri Editions, Bruxelles, 168 p., 16 euros. ISBN 978-2-8710-6590-6
Faire l’amour ? Oui, mais avant ou après le mariage ? Va-t-on se marier ? Que choisir, un mariage civil, religieux ou les deux ? Va-t-on partir en voyage de noces ? Où ça ? Dans un pays chaud ?
Tous les jeunes couples d’aujourd’hui engagés dans une relation sérieuse se posent à un moment donné de leur parcours ce type de questions. Mais, se sont-ils un jour demandé d’où proviennent ces rites si courants et si bien implantés dans notre culture occidentale ? Le mariage, ainsi que la nuit de noces et le voyage de noces qui en découlent sont en fait des rites qui prennent leurs sources il y a plusieurs siècles, dans un cadre social et culturel bien particulier.
C’est cette origine et toutes ses implications qui occupent le questionnement de cet essai. L’histoire de ces rites, est ici replacée dans un contexte qui tente d’englober l’histoire de la bourgeoisie, de la sexualité, des femmes, du genre et du tourisme, des xixe et xxe siècles et qui concerne une élite francophone, voire francophile, de l’époque.
La première partie est axée sur la sexualité et se penche plus particulièrement sur la nuit de noces. La seconde moitié de l’essai est entièrement consacrée au voyage de noces, et se concentre d’une part sur sa composante sexuelle et d’autre part sur ses liens avec l’émergence de la pratique touristique.
Cet essai se clôture par un questionnement sur la particularité du voyage de noces et des « noceurs », par rapport au tourisme et aux touristes en général.
http://www.lecri.be/

• Chronique féministe, "Prostitution et faux semblants", n° 109 (juin 2012), 7,50 euros.
Fin 2011, avec son colloque international “Prostitution et faux semblants”, l’Université des Femmes s’est à nouveau penchée sur la prostitution sous l’angle des rapports sociaux de sexes, comme elle l’avait fait en 1994 et en 1999 avec deux numéros de Chronique féministe.
Ce colloque n’avait en effet pas pour but de relancer le débat pour/contre la prostitution, déjà mené apparavant et conclu avec une position abolitionniste : pour l’Université des femmes, la prostitution ne constitue pas un métier, et est encore moins le lieu d’une contractualisation égalitaire entre les sexes. Il s’agissait d’une part, d’examiner la condition des femmes et les représentations des hommes impliqués dans le système prostitutionnel, système de maintenance violent et vigilant du patriarcat, et d’autre part, de prendre connaissance des options légales possibles et déjà pratiquées pour oeuvrer en faveur d’une société enfin opposée ouvertement à la prostitution, comme elle a pu se positionner contre l’esclavage. Il s’agissait aussi de mieux faire connaître la façon dont les mouvements sociaux, tels que le syndicalisme ou le féminisme, ou le mouvement de défense des personnes handicapées, se sont prononcés et se prononcent sur cette problématique.
Ce numéro de Chronique féministe reprend les contributions des différent-e-s intervenant-e-s du colloque, mais également d’autres auteur-e-s ayant émis une parole pertinente née d’un engagement pour les droits des femmes et en faveur de la suppression de la prostitution.
http://www.universitedesfemmes.be/052_chronique-feministe.php?idchro=95&debut=0

• Isabelle Guérin et Monique Selim (dir.), A quoi et comment dépenser son argent ? Hommes et femmes face aux mutations globales de la consommation, L’Harmattan, 350 p., 35 euros. ISBN : 978-2-336-00646-8
Etre citoyen aujourd’hui, c’est consommer et dépenser son argent, qu’il soit rare ou abondant. Les contradictions de la consommation sont nombreuses : d’un côté, sa phase ascendante s’est achevée avec la crise ; de l’autre, un nouveau marché s’ouvre aux plus démunis. Les consommateurs se retrouvent enfermés dans une prison de plus en plus étroite qui les enchaîne au stade ultime de l’aliénation du marché capitaliste. Jusqu’où et jusqu’à quand ?
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=39035

• Virginie Julliard, De la presse à Internet, la parité en questions, Editions Lavoisier, 286 p., 65 euros
Comment une revendication féministe telle que la parité est-elle médiatisée ? Cet ouvrage expose le rôle joué par les médias dans la construction du problème de la sous-représentation des femmes en politique, dans l’orchestration du débat public et dans la sanction de l’action publique que ce problème suscite. Il établit les liens entre la manière dont le débat sur la parité s’est déroulé et la construction du genre en politique et étudie l’influence des dispositifs de communication sur cette dernière. De la presse à Internet : la parité en questions s’appuie sur une analyse de corpus variés (presse d’information générale, presse féminine, monographies autobiographiques ou sites web de campagne) pour étudier le déploiement de la parité dans l’espace public. Il considère à la fois les aspects langagiers, sociaux et techniques de ce déploiement.
http://www.lavoisier.fr/livre/h3909.html

• Guyonne Leduc (dir.), Les rôles transfrontaliers joués par les femmes dans la construction de l’Europe, L’Harmattan, 422 p., 40 euros. ISBN : 978-2-296-99745-5
Depuis des siècles, des Françaises ont eu une certaine idée de l’Europe et de l’ouverture européenne de la France. Contrairement aux préjugés qui accordent aux femmes le seul domaine de leur maison, certaines mirent ces idées en pratique, anticipant ainsi une Europe unie. Quel fut le rôle du genre dans cette ouverture européenne ? Ce volume apporte la démonstration pour la période allant du XVIIe au XXIe siècle (Suzan Van Dijk).
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38922


Fédération de recherche sur le genre RING (FED 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
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