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Journée d’études

Les médiévistes et l’histoire du genre en Europe : bilans et perspectives

1er avril 2008


Date de mise en ligne : [04-03-2008]




Mardi 1er avril 2008

Salle 1, 12 Place du Panthéon, 75005

Journée d’études du LAMOP

organisée par Didier Lett

Présentation :

Cette journée, première du genre en histoire
médiévale, se propose d’abord de dresser des
bilans à l’échelle européenne, puis d’exposer
quelques exemples de la manière dont certains et
certaines d’entre nous construisent une histoire
du genre.

Elle sera aussi l’occasion d’établir des
contacts entre les médiévistes concernés dans les
divers pays européens représentés. Nous
espérons également que de nombreux étudiants
et étudiantes, qui ont parfois commencé un
travail sur des sujets d’histoire des femmes ou
d’histoire du genre, puissent venir assister à cette
rencontre internationale.

Il existe un vif contraste entre le dynamisme
et la reconnaissance institutionnelle de la gender
history aux États-Unis et la timidité des travaux
européens, l’Angleterre et, dans une moindre
mesure, la Scandinavie faisant figures
d’exception. Ce constat est particulièrement vrai
en histoire médiévale où très peu d’historiens et
d’historiennes utilisent ce concept.

Avec la micro-storia et la socio-histoire,
l’histoire du genre appartient pourtant aux
courants historiques les plus novateurs venus
alimenter la recherche depuis la fin du siècle
dernier. Elle permet de porter une attention plus
soutenue qu’auparavant aux acteurs sociaux dans
leur diversité et leur singularité et renforce le
regard critique que nous avons face à notre
documentation. Elle nous permet en outre de
prendre en compte le « sexe social » des acteurs,
de mettre au jour les relations entre les hommes
et les femmes, d’interroger le principe de
partition entre masculin et féminin, de réfléchir
aux formes de domination et aux hiérarchies et
nous aide, plus généralement, à construire
l’histoire des catégories sociales.

Si le terme gender est utilisé dès la fin des
années 1960 aux États-Unis, le mot genre
commence très timidement à être usité en
France depuis les années 2000. Empruntant aux
sociologues, les historiens français ont
longtemps préféré les expressions telles que
« différence sociale des sexes » ou « dissymétrie
entre les sexes » ou encore « rapports sociaux de
sexe », assimilant les relations entre les deux
sexes à d’autres rapports sociaux.

Programme :

Matinée de 9 h – 12 h 30

sous la présidence de
Claude Gauvard (Université de Paris 1)

. Didier Lett (Université Paris 1)
Introduction

BILANS

. Sari Katajala-Peltomaa (Université de Tempere)
La Grande-Bretagne et la Scandinavie

. Caroline Jeanne (Université de Paris 1)
La France

. Isabelle Chabot (Institut Universitaire Européen,
Florence)
L’Italie

. Cristina Segura Graiño (Universidad Complutense
de Madrid)
L’Espagne

. Geneviève Bührer-Thierry (Université de Marne-la-
Vallée)
L’Espace germanique

Après-midi

de 14 h – 17 h 30

sous la présidence de
Régine Le Jan (Université de Paris 1)

L’UTILISATION DU GENRE EN HISTOIRE
MÉDIÉVALE

. Hedwig Röckelein (Georg-August-Universität
Göttingen), Ecrire l’histoire des femmes, écrire
l’histoire du genre

. Cristina La Rocca (Università degli Studi de
Padoue), Reguli effeminati. La catégorie du
genre et le dénigrement des Carolingiens par
Liutprand de Crémone (Xe siècle)

. Sari Katajala-Peltomaa (Université de
Tempere), Genre et vie quotidienne : les
pratiques dévotionnelles des hommes et des
femmes à travers les procès de canonisation du
XIVe siècle

. Martine Charageat (Université de
Bordeaux III), L’affrontement et la violence
entre époux à Saragosse au XVIe siècle

. Christiane Klapisch-Zuber (EHESS),
Conclusion

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