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Journée d’études Gradiva

Métropolis, Patropolis. Ivresses et déambulations des filles et des fils

16 janvier - Paris, Colegio de España


Date de mise en ligne : [08-01-2010]




GRADIVA. CRÉATIONS AU FÉMININ

Journée du samedi 16 janvier 2010

9h-19h
Colegio de España
Salle des séminaires
7 E boulevard Jourdan - 75014 Paris

Contact : Michèle Ramond
michele.ramond@wanadoo.fr

THÈME DE LA JOURNÉE ET PROGRAMME

MÉTROPOLIS, PATROPOLIS,
IVRESSES ET DÉAMBULATIONS DES FILLLES ET DES FILS

L’intitulé proposé respecte d’une part l’option de la ville qui nous avait tous séduits lorsque nous évoquions en juin dernier une thématique nouvelle pour nos rencontres de 2010. Mais il introduit aussi une composante filiale qui nous permet de repenser la différence masculin-féminin à la lumière d’une autre, bien plus significative, celle qui nous fait naître fils ou fille avant même de pouvoir nous penser femme ou homme ou de ne savoir nous résoudre à aucune de ces deux identités trop rudimentaires et discriminantes. Les bienfaits de cette thématique assez complexe qui renoue avec la filiation mais qui la déborde par le mouvement de la marche et par l’ivresse salvatrice des fils et des filles sont, entre autres, de nous rattacher à la figure de Gradiva, fille marcheuse, remarquable par son pas, inséparable autant de sa cité de Pompéi que des déambulations d’un autre héros, un fils orphelin qui vient à Pompéi la chercher. Nous avions en 2009 évoqué la démarche de Gradiva et les démarches par elle inspirées sans pour autant avoir l’impression d’épuiser leur intérêt et leur mystère, ceux-ci devenant au contraire de plus en plus captivants et insondables. À juste titre nos rencontres de 2009 nous sont apparues comme les plus riches du cycle commencé en 2007-2008, cette figure emblématique nous conduisant loin à sa suite sur les chemins de la création dite féminine, devenue avec Gradiva bien plus équivoque, androgyne, génériquement troublée et troublante. Chacun fut amené à interroger sa propre pratique de la littérature, sa façon personnelle d’aborder les textes et de vivre la lecture et l’écriture comme une remise en cause de son identité, comme un investissement de son corps redécouvert, magnifié et réinventé dans la rencontre avec l’autre corps du texte et de son sujet insaisissable, à la fois glissant et captivant. L’équivoque gagne d’ailleurs la ville elle-même, à la fois métro et patro, mère et père, comme cette Pompéi où Gradiva entraîne Hanold et à sa suite le lecteur. Pompéi n’est-elle pas la ville pour mourir, sous l’éruption mâle du Vésuve, et l’utérus pour ressusciter de ses cendres ? Pompéi est une « métro » et une « patropolis », la ville de Gradiva, fille d’un « honesto loco ortus », la ville de Zoé qui suit son père le zoologiste dont elle porte avec brillant le nom qui illustre sa démarche, mais elle est aussi la ville de Gradiva qui se rend au temple de Cérès, la déesse-mère nourricière, et la ville de la rencontre d’une fille et d’un fils, tous deux enfin allégés de leur pesanteur psychologique ou généalogique, loin de la ville de la tradition familiale qui rendait impossible leur libération.

PROGRAMME

MATIN

9h : accueil des participants

9h30 : Michèle Ramond, Ouverture de la journée, projets divers, propositions

10h : Christiane Chaulet-Achour, Séisme urbain, séisme identitaire : marches de femmes dans Surtout ne te retourne pas de Maïssa Bey

10h30 : Delphine Leroy, Une analphabète à Paris : de Marguerite Duras à Nora, la lecture transformatrice de l’environnement urbain. Cheminements entre écritures et identités, la ville comme espace de (re)conquête de soi ?

11h : Cecilia Katunaric, Santiago du Chili et Diamela Eltit : la féminité marginale dans la ville en état de siège

11h30 : Débat général

12h15 : Déjeuner au restaurant du Colegio (offert aux participants)

APRÈS-MIDI

14h : Sandra Buenaventura, Cartographie des "Diarios" d’Alejandra Pizarnik

14h30 : Évelyne Accad, La ville de Beyrouth accompagnée d’un chant, « Beyrouth, je t’aime »

15h : Daniel Arsand, Ivresses du fils
(Daniel Arsand -cf. bibliographie donnée à la fin de ce programme- nous parlera de son roman, paru chez Stock en 2004, dont le titre a inspiré le thème de cette année, mais aussi de son métier d’éditeur puisqu’il publie des auteurs turcs femmes comme Elif Shafak et Oya Baydar, des Américaines dignes héritières de Dorothy Parker et de Carver, telles qu’Elizabeth Crane et Victoria Lancelotta. Et sera publié en mars un roman inédit de Klaus Mann, Point de rencontre à l’infini, puissant et visionnaire, comme le recueil de ses textes contre le fascisme et le nazisme, Contre la barbarie.)

15h45 : Lectures de Daniel Arsand, René Agostini, Jeanne Hyvrard, Michèle Ramond…

16h30 : Céline Nogueira, Noli me tangere
(Participation gracieuse de la dramaturge et comédienne Céline Nogueira qui nous parlera de son expérience de créatrice au féminin et qui nous présentera son spectacle écrit et mis en scène par elle : Noli me tangere)

18h : Irma Vélez, Sur la Gradiva de Robbe-Gillet

18h30 : Débat général et clôture de cette première journée

Biobliographie de Daniel Arsand

Daniel Arsand est né le 9 juillet 1950. Il a passé son enfance et son adolescence à Roanne. Tour à tour il a été libraire (librairie Fontaine Bourse), attaché de presse (éditions de la Manufacture, éditions du Rocher) et lecteur (Mercure de France, Autrement). Il dirige actuellement le domaine de littérature étrangère aux éditions Phébus. Keith Ridgway (Prix Femina 2001 pour Mauvaise pente), Hugo Hamilton (Prix Femina 2004 pour Sang impur), Joseph O’Connor (L’étoile des mers), Elif Shafak (La Bâtarde d’Istanbul) et Karel Schoeman (Prix du Meilleur livre étranger 2009 pour Cette vie), Klaus Mann (Contre la barbarie) sont désormais les auteurs parmi les plus importants du catalogue Phébus. Egalement écrivain, il publie un premier livre consacré à l’actrice Mireille Balin en 1989. En 1996 sort un recueil de nouvelles, Nocturnes. Suivent cinq romans : La Province des ténèbres (Prix Femina du Premier roman, 1998), En silence (Prix Jean Giono, 2000), Lily, Des chevaux noirs (Grand Prix Thyde Monnier de la Société des Gens de Lettres, 2006), Des amants et deux récits autobiographiques : Ivresses du fils (2004) et Alberto (2008).

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