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Journée d’études

Femmes d’images, images des femmes

29 avril - Panthéon


Date de mise en ligne : [02-04-2009]




Journée organisée par l’atelier "Jeune Recherche" et l’ISOR-CRHXIXE

le mercredi 29 avril 2009, de 9H30-17H

Coordonnée par Audrey Orillard. Contact : 01 40 46 28 36 - 06 82 65 60. audrey.orillard@gmail.com

Centre Panthéon : 12 place du Panthéon, 75231 Paris cedex 05. Tél : 01 44 07 80 00. Accès : RER Luxembourg

Présentation :

Quelle est la place des femmes dans les métiers de l’image ? Telle est la question liminaire qui préside à cet atelier « Jeune recherche », qui rassemble des spécialistes des médias et de l’analyse d’images. Métiers historiquement accaparés par des hommes, ces derniers les dominent tant institutionnellement que symboliquement. Les femmes restent souvent cantonnées aux arts ou aux genres dits « mineurs », quand elles ne sont pas isolées dans les fonctions subalternes au sein des milieux les plus créatifs ; elles sont pourtant productrices d’images – et d’imaginaires. Qui sont ces femmes, qui ne s’offrent pas à la représentation mais se cachent – ou se révèlent – derrière leur objectif, leur caméra ou leur crayon ? Quels sont leurs parcours, leurs « carrières » ?

Cet atelier veut observer ces « femmes publiques », selon l’expression de Michelle Perrot, et les images qu’elles proposent de la société de leurs temps, en s’appuyant sur les travaux de jeunes doctorants. Leurs recherches portent sur des objets médiatiques divers, mais croisent toutes des femmes : photographes, cinéastes, productrices de télévision, dessinatrices ont investi le champ médiatique et le nourrissent de leurs propres représentations. La journée sera centrée sur leurs pratiques et leurs parcours, souvent singuliers, parfois conflictuels, au sein de ces métiers de l’image ; avant de mettre en perspective leurs oeuvres, fort diverses également – documentaires, bandes dessinées, films militants ou non, destinés à la télévision ou au cinéma.

Cette journée s’inscrit dans une dynamique actuelle de recherches portant sur la « créativité féminine », dynamique dont témoigne le nombre de séminaires, d’études récentes et en cours dans ce domaine, à l’instar de la parution prochaine du Dictionnaire des femmes créatrices, co-dirigé par Béatrice Didier et Brigitte Rollet (à paraître en 2009-2010, aux éditions des Femmes). Les travaux prolifiques de cette dernière concernant les réalisatrices en sont d’ailleurs caractéristiques, et croisent le concept du gender, dont l’historiographie, polémique et abondante, reste riche de questionnements pour l’histoire culturelle.

En s’inspirant explicitement de travaux issus des Gender studies, Cultural studies et autres Star studies, qui ont déjà bien mis en évidence les effets des rapports sociaux de sexe dans le champ des productions artistiques, la volonté est ici de traiter davantage que le seul cinéma – qui reste le plus étudié à ce jour. D’Agnès Varda à Kira Mouratova, les participants mettront en lumière certaines figures, moins célèbres, de réalisatrices et productrices de télévision (Pilar Miro, Andrée Davis Boyer) ou encore de dessinatrices de bandes dessinées (de Claire Brétécher à Marjane Satrapi) et de photographes (Annette Léna), dans une perspective résolument internationale.

Cette démarche collective se veut in fine synthétique, s’éloignant des approches généralement monographiques, centrées autour d’un média ou d’un métier, pour une comparaison « intermédiatique » de ces images et de ces parcours.

Les années 1960 et 1970, moments de forte contestation sociale de la domination masculine – tant sur le plan social qu’académique –, serviront de cadre à cette rencontre, dégageant ainsi plusieurs thématiques privilégiées :

. Les conditions d’accès des femmes à ces métiers, notamment dans une perspective biographique ;
. Les conditions de production des oeuvres étudiées, dans le cadre des rapports sociaux de sexe, dont certaines récurrences restent à questionner : la figure du couple créateur, la difficulté de la pratique (auto-financement, voire oeuvres non signées, etc.) ;
. De là, les rapports, parfois très intimes, des femmes à leurs créations ;
. La difficile question des publics : quels éléments pour une histoire de la réception féminine de ces oeuvres ?
. L’engagement militant, en particulier féministe ;
. Enfin, l’appropriation de médias spécifiques et leur éventuelle redéfinition par la pratique féminine (les métiers de la télévision, la photographie militante, le film documentaire…).

"Le programme définitif de la journée sera communiqué sous peu"

http://doctorantschcsc.over-blog.com/article-29455272.html

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