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Journée d’études

Nommer, Penser, Inscrire.
La création dans l’histoire : les arts vivants au prisme du genre (XVIe-XXe siècles)

26-27 octobre - EHESS / INHA, Paris


Date de mise en ligne : [12-10-2012]



Mots-clés : arts | histoire


Journées d’études organisées par
Elizabeth Claire (cnrs/crh-cral)
Catherine Deutsch (univ. paris-sorbonne)
Raphaëlle Doyon (labex cap/cral-hicsa)
Vannina Olivesi (univ. provence)

Présentation :

La recherche en histoire des arts et du genre a montré que l’art plastique et la littérature sont des productions culturelles liées aux idéologies esthétiques et sociales qui mettent en œuvre et maintiennent des systèmes de valeur genrés. Qu’en est-il pour les arts performatifs, la danse, la musique, ou le théâtre ? La prise en compte des contributions des femmes dans ces arts concourt à modifier les grands récits historiques. Elle renouvelle notre compréhension de la mise en pratique des théories et des valeurs esthétiques. Nous souhaitons prolonger une réflexion qui aille au-delà d’une simple reconnaissance de la contribution des femmes dans le domaine des arts vivants. Étudier le genre dans les actes de création et d’interprétation nous invite à soulever certaines questions et paradoxes inhérents à ces arts. Les notions de présence scénique et de traces, ainsi que les discours mémoriels et historiographiques qui entourent la création méritent toute l’attention de l’historien.
Nous souhaitons notamment questionner les conceptions de l’art et de l’esthétique héritées du Romantisme, les croyances autour de la figure de l’artiste singulier investi d’un génie. Nous cherchons à comprendre comment l’encadrement institutionnel des artistes, en écartant la contribution des femmes, ont surdéterminé la reconnaissance et la valorisation de la création au masculin. L’étude des pratiques et des discours des créatrices et des créateurs qui transgressèrent les modèles normatifs de la création nous permettra également d’explorer comment celles-ci ont pensé et/ou construit historiquement des contre-exemples et des stratégies de résistance à ces modèles.
La périodisation de ce projet se veut assez large pour parvenir à des analyses autant diachroniques qu’exemplaires de micro-histoires et d’études de cas. Une approche transdisciplinaire permettra d’examiner la création « féminine » et « masculine » dans tous les arts vivants (amateurs et professionnels) et d’explorer les pratiques culturelles mises à l’écart des définitions traditionnelles du mot art – par exemple, les danses de sociétés ou bien la musique de chambre essentiellement destinée au domaine privé.
Notre réflexion se décline selon trois axes : nommer consistera, pour chacun des arts, à étudier les représentations sociales associées à la définition des pratiques féminines ; penser posera la question de savoir dans quelle mesure les musiciennes, danseuses et actrices se considéraient elles-mêmes comme des « créatrices » ; inscrire reviendra à s’interroger sur leur inscription dans l’histoire et sur les mécanismes qui en ont favorisé l’oubli.

Nous remercions le CRH, le LABEX Création Arts et Patrimoines, le Campus Condorcet, le RING-Fédération de recherche sur le genre, l’EHESS et l’INHA de leur soutien financier et logistique.

Programme :

Vendredi 26 octobre 2012

École des Hautes Études en Sciences Sociales
Salle 8, 105 Bd Raspail, 75006 Paris

- 9h00-9h30 – Accueil avec café & croissants

- 9h30-10h15 – Problématique générale des journées
Théâtre, danse, musique : la création dans l’histoire au prisme du genre
> Elizabeth Claire (cnrs), Catherine Deutsch (Univ. Paris-Sorbonne),
Raphaëlle Doyon (labex cap), Vannina Olivesi (Univ. Provence)

- 10h15-12h30 - Penser, inscrire : représenter l’ambiguité du genre
Modéré par Sophie Jacotot (Centre d’histoire sociale du xxe siècle)
> Muriel Plana (Univ. Toulouse II-Le Mirail)
Femmes et création : réflexions autour de Clara S. d’E. Jelinek
- Patrizia Veroli (Università La Sapienza, Rome, Italie)
Danser en couple : élisions, déguisements, syntonies ? Le cas des Sakharoff
- Yvonne Hardt (Universität zu Köln, Allemagne)
Re-Visiting Ausdruckstanz and Masculinity in Germany in the 1920s & 1930s :
Reflections on Gender and historiographical methods

- 12h30-14h00 – Pause déjeuner

- 14h00-16h30 – Penser : image de soi et représentations
Modéré par Esteban Buch (CRAL-EHESS)
> Rosalba Agresta (Bibliothèque nationale de France/EPHE)
Etre musicienne dans l’Angleterre du XIXe siècle : le cas de Louise Dulcken (1811-1850)
> Mouna Belghali (chercheuse, comédienne)
L’apparition et l’évolution des actrices dans le théâtre marocain : rôles et image
> Anne-Françoise Benhamou (ENS, dramaturge)
Metteures en scène, personnages féminins : de quelques questions de genre posées au théâtre
d’aujourd’hui

- 16h30-17h00 – Pause café

- 17h00-18h00 – Débat avec la salle et synthèse de la journée
En présence du comité organisateur et des modérateurs, modératrices et intervenant-e-s.

Samedi 27 octobre 2012

Institut national d’histoire de l’art
Galerie Colbert, Salle Jullian, 1er étage
2 rue Vivienne, 75002 Paris

- 9h30-10h00 – Accueil avec café & croissants

- 10h00-12h30 – Nommer
Modérateur / modératrice : sera précisé ultérieurement.
> Aurore Évain, (chercheuse indépendante, praticienne de théâtre)
Autrice /Actrice : d’un féminin à l’autre
> Sarah McCleave (Queen’s University, Belfast, Irlande)
Who gets credit ? The identification of composers, choreographers, and writers working in the eighteenth-century London theatres
> Florence Launay (Cercle de recherches interdisciplinaires sur les musiciennes, artiste lyrique)
« Femmes compositeurs », « compositeurs femmes », « compositeurs féminins » : les compositrices de musique vues par la presse francophone du xixe siècle

- 12h30-14h00 – Pause déjeuner

- 14h00-16h30 – Inscrire
Modéré par Hélène Marquié (Univ. Paris 8 Vincennes Saint Denis, chorégraphe)
> Marina Nordera (Univ. Nice Sophia-Antipolis)
Traces de créativité féminine dans la création, l’interprétation et la transmission des “Caractères de la dance”
> Fabien Guilloux, (Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours)
Le statut d’autorité de l’interprète féminine dans l’œuvre de Giacomo Meyerbeer : la Coda-cavatine et le point d’orgue du Pardon de Ploërmel (1859)
> Monique Surel-Tupin (chercheuse, praticienne de théâtre)
Les femmes et le théâtre : de l’exclusion à la reconnaissance

- 16h30-17h00 – Pause café

- 17h00-18h00 – Débat : synthèse et perspectives
En présence du comité organisateur et des modérateurs, modératrices et intervenant-e-s.

Contact :

elizabeth.claire@ehess.fr

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