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[Annonces du RING] 15 avril 2015


Date de mise en ligne : [21-04-2015]




[Annonces du RING]

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[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre(s), sexualités, langage : un nouveau champ d’études ?", 27 avril, Lyon ENS
• "Le genre tout terrain. Des sexualités au religieux : quelles approches anthropologiques du genre", 5-6 mai, Genève
• "Culture gaie, sexualité gaie. Autour de L’art d’être gai de David Halperin", 16 mai, Paris
• "Paroles de femmes. Rôles et images de soi dans les écrits privés, Europe, XVIe-XXe siècles", 22 mai, Amiens
• "Le genre et la guerre : les femmes, la virilité et la violence", 8 juin, Paris
• "Inégalité(s) femmes-hommes et utopie(s) (Antiquité-XXIe siècle)", 18-20 juin, Lille 3
2 - SÉMINAIRES :
• Laura Piccand, "Puberté et construction de la binarité du sexe biologique au prisme de l’histoire de la médecine (Suisse, 1950-1970)", 15 avril, Genève
• Emilie Thibault, "Les rites féminins dans les sanctuaires du Latium et d’Étrurie entre le IVe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C", 16 avril, Paris
• Stéphanie Pahud, "Féministes-salopes : le corps comme argument de résistance", 16 avril, Villetaneuse
• Clémentine Vidal-Naquet, "Couples à l’épreuve de la guerre", 16 avril, Paris
• Nathalie Mangeard-Bloch, "Le premier jour d’école dans les albums destinés aux plus jeunes : un rite de passage à l’épreuve du genre", 16 avril, Paris MIE
• July Bouhallier, "Le visage des miraculées et des martyres de l’obstétrique au XIXe siècle à l’Assistance publique. La collection Varnier", 17 avril, Paris
• Pinar Selek, "Les possibilités d’inventer la politique malgré la violence extrême : Les mobilisations féministes et LGBT en Turquie", 20 avril, Genève
• Anne Morelli, "Le code méditerranéen de l’honneur, base des trois religions du livre", 21 avril, Bruxelles
• Christophe Marianne, "La prise en charge des hommes auteurs de violences conjugales : discours, enjeux et limites", 23 avril, Strasbourg
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 1er mai, "Transcrire le corps. Penser la notion de corps au sein des études de genre et des théories féministes", Paris 8
• Avant le 3 mai, "À table ! Les médias et l’alimentation au prisme du genre", Paris
• Avant le 31 mai, "Masculinités imag(in)ées", revue Genre en séries
• Avant le 15 avril, "Queer Safe Spaces", Rome
4 - BOURSES :
• Avant le 30 avril, Bourse ponctuelle AFFDU 2015 Egalité femmes-hommes
• Avant le 13 mai, Appel à candidature pour le prix de thèse de l’Institut du Genre 2015
• Avant le 20 mai, Financement de missions “Mobilité des jeunes chercheur-e-s”
• Avant le 1er juin, Bourses doctorales dans les domaines de l’histoire, des sciences sociales, du genre et de la sexualité (Université libre de Bruxelles)
5 - FORMATIONS :
• "Genre et populations. Méthodes, données et analyses", Paris Ouest Nanterre, 22-24 juin
• Master (recherche) en "Genre et changement social et politique, perspectives transnationales", Université Paris Diderot-CEDREF-LCSP
• Master EGALES, Lyon 2
6 - EN LIGNE :
• Arthur Vuattoux, "Les jeunes Roumaines sont des garçons comme les autres", GISTI
• Béatrice Fracchiolla, "Violence verbale dans le discours des mouvements antagonistes : le cas de ‘Mariage pour tous’ et ‘Manif pour tous’", Argumentation & analyse du discours
• Catherine Vidal, "Cerveau, sexe et préjugés", France Culture
7 - PUBLICATIONS :
• Cahiers du genre, "Corps vulnérables"
• Anne Clerval, Antoine Fleury, Julien Rebotier et Serge Weber (dir.), Espace et rapports de domination
• Sébastien Charbonnier, L’érotisme des problèmes. Apprendre à philosopher au risque du désir
• Brigitte Brami, Miracle de Jean Genet
• Laure Bereni, La Bataille de la parité. Mobilisations pour la féminisation du pouvoir
• Isabelle Attané, Carole Brugeilles, Wilfried Rault (dir.), Atlas mondial des femmes. Les paradoxes de l’émancipation
• Martine Delvaux, Valérie Lebrun, Laurence Pelletier, Sexe, amour et pouvoir. Il était une fois... à l’université
• Marie-Jo Bonnet, Plus forte que la mort
• Sexuality & Culture, "Post-Soviet intimacies"

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1 - COLLOQUES :

• "Genre(s), sexualités, langage : un nouveau champ d’études ?"
Journée d’étude organisée par GenERe
27 avril, de 10h30 à 17h
ENS de Lyon
Présentation :
La collection d’articles proposée par Luca Greco ainsi que l’ouvrage dirigé par Claudine Moïse et Alexandre Duchêne participent d’un effort récent de délimitation d’un champ « genre et langage », sur le modèle des language and gender studies anglo-saxonnes. Mais que ce soit dans l’article de L. Greco ou dans l’introduction de C. Moïse et A. Duchêne, le domaine qui lie la catégorie genre et les sciences du langage est présenté comme encore extrêmement sous-développé (bien qu’existant, comme le rappellent les ouvrages centraux cités par L. Greco). Cela est d’autant plus vrai au regard de l’intérêt porté pour cette catégorie dans d’autres disciplines des sciences humaines et sociales (SHS) depuis trente à quarante ans en France, et plus largement encore dans les recherches anglo-saxonnes.
L’autre point qu’il semble important de relever concerne l’ancrage constructiviste du domaine, explicitement posé par Duchêne et Moïse, qui est aussi très largement celui des « études sur le genre » en France, et des « gender studies » dans la recherche anglo-saxonne. Cette ligne théorique explique en partie le foisonnement pluri- et trans-disciplinaire que mentionne Luca Greco : tout ce qui a trait au social, au culturel peut être regardé par le prisme du genre. Et en effet, l’ouvrage de Duchêne et Moïse s’ancre d’emblée dans une « perspective de sociolinguistique critique » et rassemble des contributeurs/trices venant de disciplines aussi diverses que la linguistique, la socio-linguistique, la littérature, l’histoire de la langue, etc. Le même principe pluridisciplinaire est appliqué dans le numéro de Langage et société dirigé par L. Greco ainsi que dans l’ouvrage La face cachée du genre, paru en 2012 sous la direction de L. Greco et N. Chetcuti.
Mais cette variété d’approches, qui fait la richesse du domaine, contribue aussi à en brouiller la définition. On en vient même à se demander ce que recouvrent vraiment les termes genre et langage dans la dénomination du champ, et comment le rapprochement de ces catégories est pensé et problématisé. On peut alors avancer une autre hypothèse expliquant le fait que la pluridisciplinarité semble définitoire du champ genre et langage. Les études de genre se sont formées dans un mouvement de résistance aux découpages disciplinaires ; quant au langage, on sait qu’il est pris pour objet par un grand nombre de disciplines, au-delà même de ce qu’on appelle les sciences du langage. La pluridisciplinarité, voire la transdiscplinarité, semblent donc aussi inévitables que fécondes pour construire le champ qui nous intéresse.
Dans le cadre de cette journée d’étude, nous nous proposons donc de questionner ce champ émergent et les objets qu’il se donne, en gardant toujours à l’esprit que « genre » comme « langage » ne vont finalement pas de soi. Nous entendons poser quatre types de questions, qui devront guider les réflexions (sans qu’il s’agisse pour autant de les y limiter).
1) Constitution du champ
Existe-t-il bel et bien un champ « genre et langage » en France ? Qu’est-ce qui justifie la constitution d’un tel champ, qui tend par là-même à s’autonomiser ? Quel rapport entretient-il avec les gender and language studies, et comment intègre-t-il les travaux produits depuis longtemps en France sur ce qu’on appelle aujourd’hui « genre et langage » ?
2) Ancrages disciplinaires et inscription dans le champ
Si nous semblons bien parler, toutes et tous, de « genre » et de « langage », parle-t-on pour autant de la même chose ? Quelles approches, quelles définitions et quelles méthodologies adoptons-nous, dans nos disciplines respectives ? Et comment nous situons-nous à l’égard de ces disciplines ?
3) Au-delà des frontières disciplinaires ?
Comment nos disciplines dialoguent-elles au sein de ce champ ? Quels sont les lieux d’accord que nous pouvons trouver, mais aussi, peut-être, les incompatibilités, voire les contradictions entre les différentes approches, définitions et méthodologies disponibles ? Dans quelle mesure le champ genre et langage interroge-t-il, ou peut-il interroger, les frontières disciplinaires dans le champ scientifique ?
4) Définir le genre en SHS, en études de genre et dans le champ genre et langage
Le genre fait l’objet, on le sait, d’un conflit de définitions dans la sphère publique, à l’heure où les sciences humaines et sociales semblent en revanche être arrivées à un consensus. Mais l’on sait aussi que s’il y a consensus, les divergences demeurent. Qu’en est-il pour le champ « genre et langage » ? Comment les utilisations faites de la catégorie d’analyse « genre » permettent-elles de situer ce champ par rapport, d’un côté, aux disciplines des SHS, de l’autre, aux études de genre ? Quelles définitions, quelles orientations issues des SHS sont-elles privilégiées ?
Programme et infos :
http://labogenere.fr/2015/04/genres-sexualites-langage-un-nouveau-champ-detudes/

• "Le genre tout terrain. Des sexualités au religieux : quelles approches anthropologiques du genre"
Module CUSO organisé par Delphine Gardey, Directrice des Etudes Genre, Faculté des Sciences de la Société, Université de Genève
5-6 mai
Université de Genève, Uni Mail
Présentation :
Comment rendre compte du genre lors d’une enquête de terrain anthropologique ? Comment construire des observations qui prennent en compte le genre ? Quelle visibilité donner aux rapports sociaux de sexe ? Comment interpréter les rapports de genre qui se déroulent sous le regard des chercheur.e.s ? Comment le genre structure-t-il la pratique de l’enquête de terrain ? Telles sont les interrogations qui constitueront le socle de ce module méthodologique axé sur la discussion et le partage d’expériences de terrain. Nous aborderons ainsi les différents thèmes classiques de l’enquête ethnographique tels que la question de l’opérationnalisation des concepts, le choix des outils d’enquête, le choix du terrain, les enjeux de positionnement du chercheur.e, le rôle de la réflexivité ou encore l’interprétation des matériaux, etc.
Ce module, pour l’essentiel méthodologique, est organisé autour de la venue à Genève et d’une rencontre avec la Pr. Saba Mahmood, (Professeure au département d’anthropologie, Université de Berkeley). La rencontre s’articule en deux temps. Après une conférence publique sur les recherches et les réflexions actuelles de Saba Mahmood sur l’articulation de la question du genre, du droit et des religions au Moyen-Orient et en Europe, une journée méthodologique est organisée autour du thème : « L’enquête de terrain en anthropologie à l’épreuve du genre et du religieux ». En matinée de cette journée, les doctorant.e.s échangent avec Saba Mahmood autour de son expérience de terrain en tant qu’anthropologue des phénomènes religieux, spécialiste de l’islam et des questions de genre. Dans l’après-midi, la réflexion sur les façons de « faire du terrain » dans une perspective de genre en anthropologie devient centrale avec les contributions et les échanges avec deux autres anthropologues travaillant sur des champs différents : Laurence Herault (Professeure à l’Université d’Aix Marseille), et Gianfranco Rebucini (ATER à l’EHESS, Paris).
Programme :
Mardi 18h15-20h
> Conférence publique de Saba Mahmood
« Regulating Minority Religions and Gender Issues in the Middle East and Europe : A Secular Dilemma ? »
« Régulation des “minorités religieuses“ et questions de genre au Moyen-Orient et en Europe : quels enjeux de sécularisation ? »
Mercredi 10h15-18h
Module méthodologique CUSO, école doctorale en études genre : "Comment rendre compte du genre sur le terrain ?"
. 10h30 : Intervention de la Saba Mahmood sur le thème « Comment rendre compte du genre sur le terrain ? Retour sur l’enquête “Politique de la piété. Le féminisme à l’épreuve du renouveau islamique“ Paris : la découverte, 2009 »
. 11h15 : Discussions – échanges avec les doctorant-e-s modérés par Iulia Hasdeu (UNIGE)
. 14h15 : Laurence Herault (Uni. Aix-Marseille) autour du thème : « L’enquête de
. 14h45 : Gianfranco Rebucini (EHESS) sur le thème : « L’enquête de terrain à
. 15h15 : Discussions – échanges avec les doctorant-e-s modérés par Iulia Hasdeu (UNIGE)
. 16h00 : « Comment rendre compte du genre lors d’un terrain de doctorat ? » : retour sur les expériences de terrain des doctorant.e.s
. 18h : Mots de conclusion du module
Attention : les travaux du matin auront lieu en anglais et ceux de l’après midi en français
Contact :
laura.piccand@unige.ch

• "Culture gaie, sexualité gaie. Autour de L’art d’être gai de David Halperin"
Journée organisée par le CSU, l’Ined, l’Iris/Ehess et le Centre LGBT
16 mai 2015, 15h-19h
Centre LGBT, Paris
Présentation :
L’homosexualité masculine n’est pas seulement une sexualité minoritaire, c’est une culture spécifique, élaborée et transmise au cours du vingtième siècle au sein des communautés gaies. Au centre du dernier livre de David Halperin, L’art d’être gai, à paraître chez EPEL début mai, cette proposition étonne et questionne : dans un contexte de lutte pour l’égalité des droits, l’idée que les gais ne diffèrent en rien des hétérosexuels, excepté les goûts sexuels, est souvent mise en avant. Assignés par des discours hétérosexuels à des stéréotypes, les gais refusent souvent d’être assimilés à des folles efféminées, obsédées par la mode, la déco ou l’opéra. Et si ces goûts étaient autant d’indices d’une culture, d’une manière de voir et d’appréhender le monde, qui doit être défendue ? Comment alors concevoir les liens entre culture gaie et sexualité gaie ? Alors que David Halperin met en œuvre une analyse du style et des formes culturelles produites ou valorisées par les gays, nous chercherons à mettre en évidence et à questionner les perspectives sociologiques qu’ouvre son travail : la socialisation des jeunes gays dans un monde hétérosexuel, le rapport des homosexuels à la « féminité » et au genre, l’homogénéité de la communauté gaie, la spécificité des désirs homosexuels sont autant de points de croisement entre L’art d’être gai et les sciences sociales.
Programme :
> Arnaud Lerch (Univ. Amsterdam) : « Des goûts de fiottes : identifications, cultures et trajectoires gaies »
> Sylvie Tissot (Paris 8/Csu) : « De la féminité gaie au féminisme gai : l’art d’être un allié »
> Colin Giraud (Paris 10/Sophiapol) : « Une irréductible différence ? Expériences homosexuelles masculines à Paris et dans la Drôme »
> Mathieu Trachman (Ined/Iris, Ehess) : « L’apprentissage des plaisirs puérils. L’exemple de la fessée gaie »
> David Halperin (Univ. Michigan) : Réponses et commentaires
Contact :
contact@centrelgbtparis.org

• "Paroles de femmes. Rôles et images de soi dans les écrits privés, Europe, XVIe-XXe siècles"
Journée d’étude organisée par Scarlett Beauvalet (Campus - Chemin du Thil 80000 Amiens) et Emmanuelle Berthiaud
22 mai
Logis du Roy
Square Jules Bocquet - Amiens
Présentation :
Les écrits privés féminins font l’objet depuis quelques années d’un intérêt renouvelé de la part des historiens. L’objectif de la journée d’étude est d’élargir l’analyse à une aire euro- péenne, centrée principalement sur le Nord-ouest européen (France, Suisse, Hollande, etc.) et d’aborder la variété des rôles sociaux féminins, ainsi que les représentations que les femmes se donnent d’elles-mêmes. Les écrits féminins privés seront envisagés dans leur diversité afin de retracer les spécificités des différents genres (mémoires, journaux, correspondance) et de s’interroger sur les particularités éventuelles de l’écriture féminine.
Programme :
Accueil
. 10h00 Présentation de la journée et introduction (Emmanuelle Berthiaud, UPJV)
. 10h15 Isabelle Luciani, Université de Provence, Histoire sociale, histoire du genre ? Présence féminine dans les écrits domestiques à l’époque moderne, Provence, XVIe-XVIIIe siècle.
. 10h45 Miriam Nicoli, Université de Lausanne, Entre public et privé : correspondances féminines dans le fonds de la famille Oldelli, XVIIe-XVIIIe siècles.
. 11h30 Sylvie Moret-Pétrini, Université de Lausanne, « O pauvre femme que nous sommes dupes de nous marier ». La représentation du mariage dans les journaux personnels de jeunes filles, 1740-1820.
. 12h00 Maïla Kocher-Grishunti, Université de Lausanne, Rôle social des maîtresses de maison au XVIIIe siècle en Suisse francophone.
. 12h30 Danièle Tosato, Université de Lausanne, Paroles d’éducatrice. Un aperçu sur un rôle social féminin méconnu, Europe, XVIIIe- début XIXe siècle.
. 14h00 Sylvie Mouysset, Université Toulouse Le Mirail, « Je ne traverse jamais cette maison sans la regarder » : la mémoire des lieux, une écriture féminine de soi ? (XVIe-XXe siècles).
. 14h30 François-Joseph Ruggiu, Université Paris-Sorbonne, Identités féminines et nobiliaires, XVIe-XVIIIe siècles.
. 15h00 Nahema Hanafi, Université d’Angers, Réécrire l’histoire. Les mémoires protéiformes de Sophie d’Effinger, épouse d’Erlach (1766-1840)
. 15h45 Marion Trévisi, UPJV Amiens, Ida de Saint Elme et ses pseudo-mémoires : le roman autobiographique d’une aventurière de l’époque napoléonienne
. 16h15 Annabelle Macré et Emmanuelle Berthiaud, UPJV Amiens, « Former une jeune âme et former en soi-même le miel qu’il lui faut pour se nourrir » : Marie- Thérèse Ollivier, une mère éducatrice à travers son journal (fin XIXe siècle).
17h00 Clôture de la journée d’étude
Contact :
emmanuelle.berthiaud@ac-paris.fr

• "Le genre et la guerre : les femmes, la virilité et la violence"
Journée d’études organisée par Brian Sandberg (IEA de Paris) and Marion Trévisi (Université de Picardie)
8 juin 2015
Institut d’Études Avancées de Paris
Hôtel de Lauzun, 17 quai d’Anjou, 75004 Paris
Présentation :
Le but de cette journée d’études à l’Institut d’Etudes Avancées de Paris est de discuter la qualité intrinsèquement masculine de la guerre.
 La guerre a été le plus souvent conçue comme une activité humaine essentiellement masculine mais de récentes études ont montré que les femmes ont été fortement impliquées dans les activités militaires du passé. Les historiens des femmes ont souligné l’émergence des femmes soldats dans les armées modernes, en démontrant les rôles importants qu’elles ont joué dans les combats, dans les hôpitaux militaires, dans les services logistiques de l’armée ou encore au front. Les chercheurs ont retrouvé dans les archives un grand nombre de “guerrière exceptionnelles”, de femmes fortes et de travesties qui étaient engagées dans des conflits à diverses périodes historiques. D’autres ont exploré les étroites connexions entre la culture militaire et les expressions belliqueuses de virilité qui façonnent souvent les grandes nations. Les dynamiques guerrières libèrent la violence sexuelle et une coercition de genre, en créant des blessures physiques pérennes et des traumas psychologiques pour les victimes, les auteurs et les témoins de cette violence. La guerre permet de changer radicalement les relations de genre dans les sociétés, en altérant les rôles sexués, les structures familiales, les modèles de mariage, les pratiques professionnelles, les lois et les attitudes culturelles. Les études de genre traitant de la violence organisée, se sont souvent et utilement, concentrées sur les contextes de coups d’état, de ruptures sociales et de bouleversements politiques, périodes clés de changement dans les discours de genre.
 Cette journée d’étude se déroulera sous forme de tables rondes dans l’ambition de présenter de nouvelles recherches et de poser des questions méthodologiques inédites sur le genre et la guerre dans l’histoire européenne et mondiale de 1500 à nos jours. Les études de genre de Natalie Zemon Davies, Sonya O.Rose, Karen Hagemann, Susan R. Grayzel et d’autres, offrent des modèles utiles pour développer la recherche sur le genre et la guerre. Le livre de Joshua S. Goldstein, War and Gender : How Gender Shapes the War System and Vice Versa (Cambridge : Cambridge University Press, 2003), interpelle les chercheurs pour qu’ils examinent « comment le genre façonne la guerre et comment la guerre façonne le genre ». Les participants de cette journée d’étude profiteront de cette confrontation entre genre et guerre, en considérant les diverses possibilités d’intervention des femmes dans la guerre et en réexaminant les thèmes « genrés » tels que les femmes dans la guerre, les corps disciplinés, le combat et le genre, l’honneur masculin, les communautés de campagne, le travail en temps de guerre, les agressions et émotions, la culture et la violence sexuelles, la prostitution militaire, le viol de masse, et les corps brisés.
Contact :
marion.trevisi@u-picardie.fr

• "Inégalité(s) femmes-hommes et utopie(s) (Antiquité-XXIe siècle)"
Colloque international et pluridisciplinaire
« Voix et voies de femmes : Études sur les femmes, le sexe et le genre » (EA CÉCILLE 4074)
UMR Savoirs Textes Langage (STL, UMR 8063)
18 - 20 juin 2015
Université Charles de Gaulle – Lille 3
Présentation :
Comment les utopies – littéraires et/ou com­mu­nau­taires (imaginées par des hommes comme par des femmes) – représentent-elles, augmentent-elles ou résolvent-elles l’/les inégalité(s) entre les hommes et les femmes ? Telle sera la problématique de cette manifestation.
 « Utopie » est un terme (ou-topos [sans lieu]) forgé par Thomas More pour désigner la cité ima­gi­nai­re dans le récit de voyage vers un lieu fictif, De optimo reipublicae statu, deque insula Utopia (1516). Dans l’en-tête de l’édition de Bâle (1518), Thomas More utilise le terme d’Eutopia pour dé­si­gner le lieu imaginaire qu’il a créé. Cet autre néologisme ne repose plus sur la négation ou mais sur le préfixe eu qui signifie bon. Eutopie signifie donc « le lieu du Bon », donc, ici, une société idéale.
 L’utopie est « [le] projet ou rêve d’une société et, par extension, d’un avenir désirable, mais tenu pour chimérique » (Paul Foulquié et Raymond Saint-Jean, Dictionnaire de la langue philosophique [1962 ; Paris : PUF, 1978] 747). Le plus souvent satirique et subversif, le dessein en est la dénoncia­tion des travers d’une époque, à travers un lieu imaginaire (lointain, mythique) : la Callipolis de Pla­ton, L’île des esclaves de Marivaux (1725), l’Eldorado de Candide (1759), etc. ; la distanciation dans l’espace – voire aussi dans le temps – est destinée à éviter la censure (politique, religieuse…). Cette tradition, ce genre littéraire remonte à La République (c. 370 av. J.C.) de Platon et passe par La Cité du Soleil de Tommaso Campanella (1623), La Nouvelle Atlantide (1628) de Francis Bacon, le Voyage en Icarie (1840) d’Étienne Cabet, etc.
 Selon Henri Meschonnic, « L’utopie est une fabrique de sens, une fabrique d’histoire. Elle est conquérante. Ni substitutive, ni compensatoire [...]. Non en opposition avec la terre réelle, mais tran­s­for­matrice du lieu. Sans elle, il n’y a pas de lieu. Il n’y a que des territoires » ( L’Utopie du Juif [Paris : Desclée de Brouwer, 2001] 22). La différence entre le lieu et les territoires peut présenter un intérêt, d’une part, pour penser les rapports sociaux existant entre les sexes et, d’autre part, pour les penser autrement : territoires plus ou moins imposés ou fabriqués relevant toujours d’une repré­sen­ta­tion binaire versus lieu d’une hospitalité ou convivialité ne relevant plus d’une logique dualiste et, dans le cas présent, inégalitaire.
 Aux utopies littéraires masculines, souvent misogynes jusqu’au XIXe siècle (Aristophane, Swift, William Morris), où les seules femmes dignes d’intérêt sont les épouses et les mères (Bacon, More, Bellamy, etc.), se mêle un nombre croissant d’utopies féminines (Christine de Pisan, Margaret Cavendish, Sarah Scott, Lady Mary Hamilton, Mary Livermore, Mary Howland, Martha Bensley Bruere, Ines Haynes Gillmore, Charlotte Haldane etc.), dont certaines « excluent » la présence des hommes (Charlotte Perkins Gilman, Mary Bradley Lane, etc.). 
Le XXe siècle voit fleurir les dystopies ou les contre-utopies qui signalent une méfiance croissante à l’égard des récits maîtres (ou des grands récits) et de l’idéologie marxiste et communiste. La dystopie orwellienne invite à se détacher de l’idéal de perfection et d’innocence politique qui a pu caractériser les utopies positives. Mais les dystopies sont aussi ces « utopies privatives » où la quête du bonheur passe par la suppression des souffrances ou des inégalités et donc souvent/parfois des genres dans leur assymétrie opprimante. Ce que Jameson appelle le « principe de réduction du monde » devient l’une des stratégies de la science-fiction féministe d’Ursula Le Guin, par exemple, qui imagine un monde (Gethen) ambisexuel, débarassé de tout ce que la sexualité a de problématique et de violent et du capitalisme. Qu’en est-il de ces utopies paradoxales qui se fondent sur une économie de la pénurie et dans quelle mesure cette évolution du genre de l’utopie est-elle liée à la prise en compte des oppressions de genre ou liées à la sexualité d’un point de vue situé ? Que nous apprend-elle sur la conception féminine et féministe du pouvoir et des relations que les femmes et les féministes peuvent ou doivent entretenir avec « le pouvoir » ?
 Par-delà les utopies ou la balance entre utopie et dystopie, comment penser un espace et une organisation autres des rapports à travers le motif foucaldien des « hétérotopies », lieux autres présentant une contestation à la fois mythique et réelle de l’espace habituel. Quel rôle jouent alors les « espaces autres » de la fiction dans cette recomposition à partir du moment où la littérature devient, pour Sedgwick par exemple, une sorte de surface de projection des « troubles dans le genre » ? (Epistemology of the Closet [1990] et Between Men. English Literature and Male Homosocial Desire [1985]). Juxtaposant en un seul lieu réel plusieurs espaces parfois incompatibles, les hétérotopies introduisent aussi une rupture absolue avec le temps habituel, ce sont des hétérochronies, combinant un système d’ouverture et de fermeture, créant un espace d’illusion qui dénonce comme plus illusoire encore l’espace réel, ou en présente un mode autrement organisé. Comment considérer ces « sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels sont à la fois représentés, contestés et inversés, [c]es sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables » (Foucault, « Des espaces autres ») ? Ces expériences périlleuses où se joue quelque chose du sujet dans son rapport au monde, à lui-même et aux autres, peuvent-elles servir de paradigme pour repenser, hors des espaces et des temps habituels, un régime d’exception des sexuations et de sexualités qui rompe jusqu’à la distribution même, prise ici comme point de départ, en femmes et en hommes ? Dans quelle mesure les utopies sexuelles urbaines qui relèvent de ce que Gayle Rubin a appelé « la sexoethnogenèse urbaine » participent-elles d’hétérotopies réussies en ce qu’elles produiraient des restratifications sociale et sexuelles non normatives et des dynamiques de pouvoir différentes (avec la culture SM à San Francisco par exemple) ?
 Si les utopies ravissent en ouvrant un espace merveilleux, les hétérotopies inquiètent, en subvertissant jusqu’au langage et à l’imagination, « parce qu’elles brisent les noms communs ou les enchevêtrent, parce qu’elles ruinent d’avance la ‘syntaxe’, et pas seulement celle qui construit les phrases, – celle moins manifeste qui fait tenir ensemble (à côté et en face les uns des autres) les mots et les choses » (Foucault, Les Mots et les choses [1966]). Qu’en résulte-t-il alors en ce qui concerne les relations entre et par-delà les sexes – et les mots pour les dire ? Comment utiliser ce motif pour les repenser, pour élaborer des discours qui sont susceptibles d’en accueillir la différence, d’en accomplir la puissance d’altération ? Quelque chose de cet ordre semble se jouer dans l’alternative que Foucault dessine, dans La Volonté de savoir (1976), entre des « corps-plaisirs » et un « dispositif de sexualité » qui en contraint et en limite l’expression ? Ne s’agit-il pas alors justement d’une invitation à réarticuler, dans la dimension utopique d’un ars erotica, sexualité et « usage des plaisirs » ?
 Dans le texte consacré aux hétérotopie (« Des espaces autres »), Foucault insiste encore sur la primauté de l’espace sur le temps pour notre époque contemporaine, de plus en plus « hétérochronique ». Peut-on en tirer les conséquences et élargir la dimension spatiale inscrite dans le mot « utopie » pour y inclure l’idée de cyberespace ? Il s’agirait alors de se pencher sur les nouveaux modes de relations, de mise en réseau constituant des identités et des alliances provisoires évoqués par Donna Haraway dans « A Cyborg Manifesto » (1991), internet permettant l’émergence à la fois de nouvelles logiques d’affiliation, d’appartenance, d’affinités, de groupements pragmatiques, de nouveaux modes d’action, au-delà de l’opposition entre sphère publique et sphère privée ?
Programme et infos :
http://inegalitesfemmeshommes.univ-lille3.fr/

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2 - SÉMINAIRES :

• Laura Piccand, "Puberté et construction de la binarité du sexe biologique au prisme de l’histoire de la médecine (Suisse, 1950-1970)"
Intervention dans le cadre du séminaire d’histoire de la médecine
iEH2 – site Thury, chemin Thury 8, bibliothèque
15 avril, 17h-19h
Université de Genève
Infos :
http://ib.unige.ch

• Emilie Thibault, "Les rites féminins dans les sanctuaires du Latium et d’Étrurie entre le IVe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C"
Intervention dans le cadre de l’atelier "Genre et religions" (Efigies)
16 avril, de 18h à 20h,
à la Maison des Initiatives Etudiantes de Bastille
50, Rue des Tournelles, Paris
Présentation :
Emilie Thibault travaille sur les rites féminins dans les sanctuaires du Latium et d’Étrurie, entre le IVe siècle avant Jésus-Christ et le Ier siècle après Jésus-Christ. En s’intéressant à la difficulté qu’il y a à déterminer si une offrande était le fait d’un homme ou d’une femme, elle propose de réinterroger la place des femmes dans la société de l’époque.
Emilie Thibault est doctorante en archéologie romaine à l’Université de Picardie Jules Verne d’Amiens
Contact :
contact.efigies@gmail.com

• Stéphanie Pahud, "Féministes-salopes : le corps comme argument de résistance"
Intervention dans le cadre du séminaire Théories du texte et du discours 2 - Nouveaux discours militants. Féminismes contemporains
16 avril
Université Paris 13 SPC, 2014-2015, Campus Villetaneuse
UFR LSH, 15h00 à 17h00 (salle C 204)
Présentation :
Entre autres nouvelles élaborations argumentatives, le féminisme quatrième génération accueille un activisme non pas des mots mais des corps : comme le relève Fraisse, si « le corps est évidemment partie prenante du fantasme et de l’image, au cœur des débats sur sexe et genre », il est aussi « une matière qui parle », « un langage de l’émancipation » (2014). Certains corps féministes sont ainsi exhibés, instrumentalisés comme textes de résistance, et à tel point hypervisibilisés par les médias qu’est désormais inscrite au nombre des réflexions doxiques sur les rapports de sexe cette question explicitée par le Nouvel Observateur en 2011 : aujourd’hui, faut-il être « une salope » pour être féministe ?
Cet activisme des corps compte au nombre de ses stratégies communicationnelles le retournement de stigmate et la resignification : après avoir inversé la connotation de signes – mots ou vêtements –, initialement insultants ou « déclassants », comme le terme salope ou le port de tenues étiquetées « vulgaires », des féministes se les (ré)approprient à des fins militantes. Ma présentation proposera une réflexion sur ces modes d’intervention féministe.
Détail de la conférence, corpus et références bibliographiques : blog « Paroles en cours” http://bit.ly/1HZJRiq
Pour venir à Paris 13 : gare du nord départ banlieue en surface, arrêt gare d’Epinay-Villetaneuse puis bus 156, 354 ou 356, arrêt Université

• Clémentine Vidal-Naquet, "Couples à l’épreuve de la guerre"
Intervention dans le cadre des conférences Genre & Europe
 16 avril 15h-17h
Institut historique allemand
8, rue du Parc Royal, 75003 Paris
Clémentine Vidal-Naquet est secrétaire générale du Labex EHNE
Son intervention sera discutée par Gerd Krumeich, professeur à l’université de Düsseldorf.
Infos :
http://genreurope.hypotheses.org/

• Nathalie Mangeard-Bloch, "Le premier jour d’école dans les albums destinés aux plus jeunes : un rite de passage à l’épreuve du genre"
Intervention dans le cadre de l’Atelier "Genre et Médias"
16 Avril 2015, de 18h à 20h.
Maison des Initiatives Etudiantes (MIE), située 50 Rue des Tournelles, 75003, Paris
Résumé :
De nombreux albums de littérature de jeunesse se proposent de désamorcer la tension dramatique qui entoure l’entrée à l’école du jeune enfant en mettant en scène ce premier jour. Cette communication se propose d’interroger de quelle façon, filles et garçons, sont confrontés dans ces ouvrages aux épreuves de ce rite de passage. Le contrôle des émotions, le respect de l’espace et du temps, la discipline du corps, la vie entre pairs, le rapport aux apprentissages sont les axes forts de cet ordre nouveau. Les albums en proposent-ils une vision égalitaire ou participent-ils à une construction sociale genrée du métier d’élève ?
Les premiers résultats de l’analyse de contenu, d’un corpus de 150 ouvrages, menée sur une période de 40 ans, montrent combien les albums représentant ce premier jour contribuent à nourrir et pérenniser un processus de socialisation différencié. On s’intéressera particulièrement à l’ambition de mise en conformité scolaire qui caractérise ces ouvrages. Ces derniers ne mobilisent pas les mêmes valeurs selon le sexe des personnages. On affinera le propos en tentant de définir quelle frange de la production, dans un paysage éditorial fortement hiérarchisé socialement, légitime ces représentations genrées du métier d’élève. .
Contact :
genreetmedias.efigies@gmail.com

• July Bouhallier, "Le visage des miraculées et des martyres de l’obstétrique au XIXe siècle à l’Assistance publique. La collection Varnier"
Intervention dans le cadre du séminaire "Sexe et genre" de l’Institut Emilie du Châtelet
17 avril 2015
Université Pierre et Marie Curie (Jussieu), amphithéâtre Durand (bât. Esclangon, Paris 5e), 14h-16h
Présentation :
Sous le cloître de Port-Royal, dans une cave inconnue du public, 167 bassins osseux de femmes ont attendu plus d’un siècle avant d’être à nouveau l’objet d’études. Ces bassins de femmes mortes en couches à l’Assistance Publique forment une partie de la « collection Varnier ». Nommé titulaire de la nouvelle chaire de la clinique obstétricale, en 1889, Henri-Victor Varnier (1859-1902) initie de regrouper des « sujets médicaux » provenant de différents services hospitaliers parisiens et édifie ainsi un musée d’anatomie obstétricale qui continua d’être enrichi après sa mort. Cette collection comprend d’autres documents originaux du célèbre médecin comme ses leçons manuscrites et les photographies des femmes enceintes dont la morphologie pelvienne lui paraissait « suspecte ». Ce musée nous offre ainsi une vision presque complète de ce qu’était un accouchement au XIXe siècle : le diagnostic prénatal de femmes enceintes photographiées ; leur radiographie lorsqu’une intervention vivisectionnante avait été pratiquée sur l’os même telle la symphyséotomie qui effracte sévèrement le pubis pour élargir le bassin ; la description du déroulement de l’accouchement et ses suites pour la mère et l’enfant ; enfin, si l’issue se révélait dramatique pour la femme, la conservation de son bassin au musée. 
Ce séminaire présentera une recherche inédite débutée en 1999 lors de la redécouverte de la collection et continuée jusqu’à maintenant. Il exposera les conditions sanitaires et sociales des femmes venues accoucher à l’Assistance Publique de Paris. Il proposera un récit de la vie de ces accouchées « miraculées » ou « martyres » grâce à la lecture anatomo-physiologique de leurs bassins osseux et à celle des registres de décès à l’Assistance Publique. Il dessinera ainsi le portrait de ces anonymes et décrira l’accouchement au XIXe siècle. 
July Bouhallier est paléoanthropologue spécialiste de la naissance dans l’évolution humaine, chercheuse associée au Laboratoire UMR CNRS 7206 du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. 
Contact :
iec@mnhn.fr

• Pinar Selek, "Les possibilités d’inventer la politique malgré la violence extrême : Les mobilisations féministes et LGBT en Turquie"
Conférence publique dans le cadre du Cycle de conférences publiques en Etudes genre organisé par l’Institut des Etudes Genre.
20 avril 2015
Unil Mail, salle R060, 18:15
Université de Genève
Présentation :
Peut-on sortir du cycle de violence quand l’extrême violence anéantit la possibilité même de la réflexion ? Les expériences dans l’espace militant turc offrent des réponses à ces questions, et nous permettent d’envisager les dimensions proprement créatives de l’engagement politique. Dans cette conférence, Pınar Selek montrera comment le caractère nationaliste et militariste du processus de modernisation qu’a connu la Turquie est en lien étroit avec la construction des identités sexuées. Elle évoquera comment le mouvement féministe représente une dissidence inédite pour cette structure et en quoi il est devenu l’initiateur d’un nouveau cycle de contestation, d’un nouveau répertoire non-violent dans l’espace militant en Turquie. La conférence s’intéressa également à rendre compte du rôle du mouvement LGBT dans ces transformations.
Infos et contact :
http://www.unige.ch/etudes-genre/cycleconferencespubliques/cycle-2014-2015/

• Anne Morelli, "Le code méditerranéen de l’honneur, base des trois religions du livre"
Intervention dans le cadre du séminaire Sextant
21 avril
12h15 à 14h, Salle Doucy (Bâtiment S, 13e étage)
ULB, Bruxelles
Présentation :
La situation subordonnée des femmes est-elle propre à l’Islam ?
Si on en revient aux textes des deux autres religions du Livre (judaïsme et christianisme) on s’aperçoit rapidement que là aussi les femmes ont un rôle subordonné.
On peut s’interroger sur ces similitudes. L’hypothèse développée ici est qu’un même milieu (la Méditerranée)et une même tranche chronologique "produisent" des religions conformes au code social en vigueur. Il s’agit ici du code méditerranéen de l’honneur, base commune de ces trois religions.
Anne Morelli est historienne, professeure de l’ULB où elle enseigne actuellement les "Contacts de cultures". Elle a été titulaire des cours d’"Histoire des églises chrétiennes" et de "Textes chrétiens contemporains" au Centre Interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité (CIERL) de l’ULB, qu’elle a dirigé jusqu’en octobre 2013.
Contact :
laura.dispurio@gmail.com

• Christophe Marianne, "La prise en charge des hommes auteurs de violences conjugales : discours, enjeux et limites"
Intervention dans le cadre du séminaire « violences conjugales : enjeux des liens familiaux et sociétaux »
Jeudi 23 avril 2015 de 18h30 à 20h
Salle des conférences, MISHA – Allée du Général Rouvillois, 67083 Strasbourg
Christophe Marianne est doctorant, rattaché à l’EA 3071
Infos :
http://www.genre-universite-strasbourg.org/wp-content/uploads/2015/02/Se%CC%81minaire_de_Recherche2015.pdf

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 1er mai
"Transcrire le corps. Penser la notion de corps au sein des études de genre et des théories féministes"
Journée d’études organisé par des étudiant.e.s du Master Genre de Paris 8
17 juin, Paris 8
Argumentaire :
En tant que masterant.e.s en étude de genre, nous proposons d’organiser une journée d’étude sur le thème « transcrire le corps ». Comment parler du corps ? Comment dire le corps ? Comment écrire le corps ? C’est par une approche transdisciplinaire faisant appel à l’anthropologie, l’esthétique, la littérature, la philosophie, la sociologie, et les techniques de l’information et de la communication, que nous souhaitons porter un regard sur la notion de corps au prisme des études de genre. Nomade, se situant à la fois partout et nulle part, dans un passage, en changement, le corps se meut, mute, transmute, fait trace, marque ou est marqué, il est écrit, transcrit. Le corps est interrogé, il est normalisé, nommé, assigné. Le corps bio, le corps queer, le corps trans, la chair, l’anatomie, la morphologie, l’organisme, l’objet, le sujet, la substance, sont autant de concepts à questionner, travaillés qu’ils sont par les différents courants théoriques féministes. Corps en tout genre, corps entre sexe et genre, corps invisibilisé... Le corps révèle, tel un corpus, une unité et une multitude, un corps, des corps, un corps au sein d’un corps. Nous voudrions également interroger la notion même de « transcription » accolée à celle de « corps » : copier très exactement, en reportant / transcrire un texte / effectuer la transcription de (un texte) / translittérer / écrire ce qui est oral / opérer la transcription de (une œuvre musicale) / effectuer la copie d’un gène...
Cette journée est une opportunité pour les masterant.e.s et les doctorant.e.s de faire part de leurs recherches sur le corps. Mais de quel corps parlons-nous ? Quel est le décor de cette journée d’études ? Nous souhaitons suivre la ligne de fuite de Donna Haraway et des corps cyborg. Il s’agit de sortir des constructions dualistes du corps, femme/homme, corps/esprit, corps/machine. Au contraire, les corps cyborg viennent brouiller les catégories qui qualifient « l’humain » produit par des théories universalisantes. Il s’agit de se réapproprier l’histoire des corps, les resignifier hors du mythe de l’origine et de l’unité. Ils sont une invitation à l’utopie, à repenser les corps hors des schémas produits par les sciences dominantes. Notre position se recompose. Comment et à partir de quel point de vue rendre compte du monde qui s’encode ironiquement par delà nos catégories d’analyses ? Peut-être nos positions se doivent-elles d’être partielles, car notre position d’individu est divisée, elle nécessite dès lors des connexions. Des connexions de positions partielles biomorphes.
Afin d’orienter les propositions nous vous proposons les axes de recherche suivants :
Dans un premier temps, nous questionnerons le travail de recherche à partir d’une approche réflexive, et interrogerons la production d’un savoir à partir des corps. Quelle méthodologie, quelle place pour le chercheur ?
Ensuite, nous interrogerons les études de terrain : comment écrire l’oral ? Comment transcrire les résultats d’une enquête dans le cadre de la recherche universitaire ?
Puis, nous aborderons l’écriture normée de ces corps, cette écriture qui, peut-être, empêche la mise en place d’une corporalité cyborg. Nous travaillerons la question des normes corporelles, agissant dans les arts, les sciences, ou la société. Comment mettre en place des corps qui échappent aux normes écrites et les recomposent ?
Encore, avec le terme transcrire nous souhaitons aborder le déplacement, la délocalisation, la déterritorialisation. Il s’agit donc de laisser place à l’expérimentation, qu’elle soit philosophique, littéraire, artistique ou sociale. De créer un échange, une communication entre recherches intra- et extra-universitaires.
Enfin, nous aimerions questionner la nécessité de la transdisciplinarité pour penser les corps. Quelles disciplines invoquer pour ce faire ? Quelles positions sont construites à partir de ces disciplines ? Comment ces positions construisent les corps ? La métaphore spatiale de « position » disciplinaire peut-elle également être repensée ?
Modalités :
Nous lançons un appel à participation aux masterant.e.s et doctorant.e.s intéressé.e.s. Le temps de parole réservé à chaque intervenant.e.s est de 1/2 heure. Nous souhaitons offrir un maximum de souplesse et permettre des présentations orales très diverses, autant dans les styles, sujets, thèmes que champs de recherches.
Toute personne souhaitant participer, peut nous envoyer 1/2 à 1 page de résumé susceptible de pouvoir répondre à la thématique de cette future journée d’étude à Paris 8. Ces présentations peuvent être envoyées à partir de maintenant jusqu’au 1er mai. La journée d’études est prévue pour le 17 Juin.
Contact :
transcrirelescorps@gmail.com

• Avant le 3 mai
"À table ! Les médias et l’alimentation au prisme du genre"
Journée d’études de l’atelier Efigies « genre et médias »
Comité d’organisation :
Mathieu Arbogast, doctorant en sociologie, EHESS & Paris Ouest Nanterre Doriane Montmasson, doctorante en Sciences de l’éducation, Université Paris 5 Marie-Sherley Valzema, doctorante en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
10 juin 2015
Paris
Argumentaire :
Les messages de prévention incitant à consommer cinq fruits et légumes par jour, à boire de l’alcool avec modération, ou encore à ne pas abuser du sucre et du gras, saturent les médias. Dans le même temps, la télévision n’a jamais autant regorgé de programmes centrés sur la cuisine ou l’alimentation : concours, (Qui est le meilleur pâtissier ?), télé-réalité (Cauchemar en cuisine) ou fictions (Chefs). Paradoxalement, si manger sainement relève presque d’une injonction, les représentations laissent néanmoins une large place à la junk food, aux aliments gras, sucrés, salés. Seul un message de prévention, placé en bas de l’écran vient réitérer les injonctions alimentaires. Aliments et boissons occupent donc une place considérable au sein des médias que ce soit leur préparation et/ou leur consommation – faisant de l’ampleur de ce phénomène social un matériau de choix pour l’analyse scientifique. Ce constat s’étend à tous les médias, notamment internet, et toutes les formes de représentation, y compris la fiction ou la publicité. Du traditionnel modèle du père de famille « bread winner » aux publicités pour alcools destinées aux hommes en passant par la promotion de régimes adressée aux femmes, peu d’aspects de la nourriture ne sauraient se prêter à une analyse au prisme du genre.
Quelles normes de genre sur l’alimentation, les médias véhiculent-ils alors ? Les représentations de la cuisine et de l’alimentation évoluent-elles d’une période à l’autre, d’un pays à l’autre ? S’accompagnent-elles d’une redéfinition de la masculinité et de la féminité, ou des rapports de genre ?
Cette journée d’étude propose ainsi de conjuguer les 3 dimensions : du genre, des médias, et de l’alimentation. Le développement croissant des fat studies, des food studies, augure de perspectives nombreuses et variées, d’autant plus si l’on adopte une approche intersectionnelle des pratiques sociales.
Axe 1 : Troubles dans les comportements alimentaires : quelle(s) mise(s) en représentation médiatique(s) ?
On s’intéressera ici à la mise en représentation, dans les médias, des « excès » alimentaires. Anorexie, boulimie et autres troubles de l’alimentation seront ainsi, dans cet axe, examinés au prisme du genre. Ces rapports particuliers entretenus avec la nourriture sont-ils par exemple présentés comme étant davantage féminins (ou masculins) – invisibilisant ainsi d’une certaine manière l’existence de ces mêmes « troubles » chez des individus du « sexe » opposé ? Les médias sont-ils par ailleurs susceptibles de participer – plus ou moins explicitement – à une socialisation alimentaire différentielle selon le genre ? Existe-t-il en effet une stigmatisation différenciée de l’ingestion excessive de nourriture, pouvant, à terme, conduire à un « surpoids » ? Au contraire, sans que ne soit nécessairement prônée la « maigreur », est-il possible de distinguer une valorisation inégale des comportements alimentaires restrictifs ? L’exigence de minceur est-elle la même pour toutes les femmes, quelle que soit leur origine ethnique (Bordo ; Wood) ?
On s’intéressera encore aux effets potentiels des médias – et notamment de la publicité – sur les pratiques alimentaires. L’obligation de faire figurer un bandeau de prévention dans chaque publicité relative à l’alimentation (spots télévisés, affiches, etc.), met en lumière l’influence néfaste bien souvent attribuée aux contenus médiatiques. Est-il alors possible de prendre la mesure de l’impact de la publicité sur les « mauvais » comportements alimentaires des individus ? Inversement, peut-on appréhender et/ou évaluer le pouvoir des messages de prévention sur l’adoption de conduites « raisonnées » et/ou « raisonnables » ? Ces questions devront être posées en interrogeant une éventuelle réception genrée.
Il conviendra également de s’interroger – avec un regard plus diachronique – sur l’évolution des mises en représentation de tous ces « excès » alimentaires. Est-il en effet possible de mettre en lumière des transformations quant à la façon de traiter médiatiquement ces troubles de l’alimentation ? Le regard porté, par les médias, sur ces derniers s’est-t-il métamorphosé sous l’effet notamment de l’évolution de nos conceptions du corps et/ou de la santé ?
On pourra enfin s’interroger sur la façon dont est médiatiquement représenté, dans nos sociétés dites d’abondance (Fischler), un phénomène tel que la famine. Les corps de femmes sont-ils davantage « montrés » que ceux des hommes ? Ces mises en représentation viennent-elles alors souligner l’incapacité de ces femmes à allaiter leurs enfants ?
Axe 2 : Les symboliques alimentaires / L’ingestion métaphorique ou symbolique
De la pomme empoisonnée à la citrouille qui se transforme en carrosse (Salvat), les aliments peuvent être dotés de propriétés magiques qui peuvent avoir des conséquences positives ou néfastes. Ne dit-on pas, par exemple, qu’Ève a croqué le fruit défendu ? Quelles places ces éléments jouent- ils dans notre imagination ? Pour quelles raisons, certains fruits et légumes sont-ils associés au mal, au péché ? Et du coup à certaines figures maléfiques telles que la sorcière ? Quels effets ces aliments produisent-ils sur celle/celui qui les ingurgite ?
Mais aux aliments sont également associées des propriétés sexuelles et/ou sexualisantes. Les individus sont invités à favoriser tel aliment, et à proscrire tel autre afin d’être en « bonne santé », d’avoir une « bonne » libido et de concevoir de « bons » enfants dotant ces mêmes aliments d’attributs symboliques. Certains mets sont donc bien connus pour leurs propriétés aphrodisiaques censées « pimenter » tant les papilles que la vie sexuelle.
Les aliments censés doper l’activité sexuelle sont-ils les mêmes selon notre sexe ? Quels sont les arguments mobilisés pour légitimer l’impact des aliments sur notre sexualité ? L’ingestion de certains mets permet-elle de « choisir » le sexe de son enfant ?
Mais les aliments eux-mêmes peuvent être agencés de différentes manières afin de former une image ludique par exemple. Les aliments ainsi disposés peuvent être alors associés à la fun food (Brougère) et ces derniers doivent alors divertir/amuser afin d’être ingérés. Pour quelles raisons les aliments doivent-ils changer de forme pour plaire ? Quels formes/couleurs ces derniers prennent- ils ? Ou plus généralement, dans quelles circonstances l’aliment doit-il devenir autre pour stimuler/réveiller l’appétit ? Si, comme nous l’avons déjà dit, l’alimentation peut être surveillée, pour des raisons esthétiques, on observe également que l’alimentation doit être esthétique. Quelles sont les normes esthétiques véhiculées par et dans l’alimentation ?
Par ailleurs, la biotechnologie n’a pas épargné l’alimentation et l’alicament, contraction entre « aliment » et « médicament » ou l’aliment « fonctionnel » permettrait peut-être à terme, de prévenir les différentes maladies voire de guérir l’individu. Si des raisons de santé sont convoquées, des normes de genre et de race sont également sous-jacentes visant à termes à faire disparaître les corps disgracieux et/ou malades. Ces innovations/arrangement culinaires doivent aboutir à une « bonne » alimentation qui permettrait alors d’accéder à un épanouissement personnel et spirituel. Comment ces symboles alimentaires permettent-il de construire nos identités ? Quelles sont les propriétés données aux aliments ? Quels autres symboliques associées au genre (par exemple nationalistes) touchent l’alimentation ?
Axe 3 : Ne pas avaler
Cet axe propose d’interroger « la médiatisation du culinaire » à travers les interdits dont l’alimentation est frappée, et inversement les normes genrées qui lui sont associées. L’interdit alimentaire peut être religieux (Douglas), et il frappe plus souvent les femmes. L’interdiction peut également être sociale, dans l’Antiquité, par exemple, les romaines n’avaient pas le droit de consommer du vin (Testart). C’est tout particulièrement pendant les menstruations, que l’accès à certains aliments leur était prohibé.
Le revers de l’interdit est en effet la norme sexuée. Des prescriptions différenciées faites aux femmes et aux hommes sont encore en vigueur. Ainsi certaines activités sont réservées aux hommes, tels qu’ouvrir les bouteilles de vin, découper la viande à table (Testart), faire un barbecue, ou préparer en public le gibier abattu par eux (Clio, n°14, 2001). Les boissons sont également sexuellement clivées, l’alcool reste par exemple présenté comme « une boisson d’homme », surtout s’il est fort, et les publicités sont conçues pour un public masculin (Messer & Montez de Oca), malgré l’évolution des pratiques. Tout comme l’alcool, la viande polarise les comportements genrés, comme si un aliment tendait à avoir un sexe. Les « mauvaises » pratiques varient également selon les catégories sociales et ethniques, ce qui complexifie leur lecture en termes de genre. Historiquement, la préparation des repas est toujours dévolue aux femmes malgré le fait que ces dernières ont désormais souvent un emploi (Hoggart, Naulin). Le repas conjugal et/ou familial continue donc de leur incomber en majorité, ce qui peut avoir une traduction dans la manière dont les médias, notamment la publicité, s’adressent aux unes et aux autres. À l’opposé, lorsque les hommes cuisinent, ils sont alors « chefs » (la série télé du même nom), et exercent leur profession ou s’inscrivent dans une démarche compétitive (de l’émission Master chef au Festin chinois, réalisé par le spécialiste des films de combats Tsui Hark). De nouveaux comportements, comme les bento boys japonais qui préparent eux-mêmes leur déjeuner, changent-ils la présentation et la perception des rôles de genre et des frontières entre masculinité et féminité (Holden, Shu Min Yuen) ? L’alimentation et sa préparation se prête-t-elle à des performances de genre ?
Interdits et normes sociales tissent autour de l’alimentation et de la boisson un puissant carcan, néanmoins en constante évolution et recomposition, et subit de fréquentes transgressions.
L’appel est ouvert à toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, sans exclusivité. Les communications qui revisiteront, à travers le thème de la journée, un corpus déjà étudié avec une autre approche, sont bienvenues, y compris de non spécialistes du genre, des médias ou de l’alimentation. Les communications de jeunes chercheur-e-s, et de non-titulaires, sont particulièrement encouragées.
Modalités :
Les propositions de communication seront envoyées avant le 3 mai 2015 à l’adresse suivante : genreetmedias.efigies@gmail.com D’une longueur maximale de 3000 signes, elles devront comporter un titre, un résumé de la communication et quelques indications bibliographiques. Merci de préciser vos nom, prénom et rattachement institutionnel.

• Avant le 31 mai
"Masculinités imag(in)ées"
Pour le numéro 4 de la revue Genre en séries : cinéma, télévision, médias (http://genreenseries.weebly.com), revue scientifique soutenue et hébergée par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine
Sous la direction de Geneviève Sellier
Argumentaire :
Que signifie être un homme ? Les codes de la masculinité, que chaque petit mâle apprend consciemment et inconsciemment dès sa naissance, passent aussi par des fictions audiovisuelles depuis que le cinéma puis la télévision sont devenus une part dominante de la culture de masse, en particulier par des genres plus spécifiquement destinés au public masculin (action, guerre, aventure, policier, science-fiction) et par des stars masculines qui fonctionnent comme des modèles.
Devenir un homme implique de regarder les autres hommes, s’identifier aux hommes et aux relations entre hommes proposées par les fictions. La « bonne masculinité » se définit dans chaque culture et à chaque époque par comparaison avec des masculinités données comme insuffisantes, excessives ou déviantes (Vincendeau et Gauteur, 1993).
Masculinité hégémonique (Connell, 2005), virilité, patriarcat, castration symbolique, ces notions peuvent permettre de prendre en compte les déclinaisons et les contradictions des constructions de la masculinité. Devenir un homme implique en même temps de se différencier du féminin et des femmes, dans une culture structurée sur la hiérarchisation genrée (Delphy, 1997). Dans quelle mesure les fictions audiovisuelles contribuent- elles à renforcer la valorisation du masculin et à légitimer la domination patriarcale ? Objets d’identification, les figures masculines sont également construites comme des objets de désir, tout aussi normés que les figures féminines, lesquelles ont été plus souvent explorées parce que leur caractère construit est plus évident. Laura Mulvey (1975) a identifié la manière dont l’Hollywood classique construit la différence des sexes, en distinguant des tendances voyeuristes et fétichistes du regard masculin sur les personnages féminins, et Steve Neale (1983) a montré que dans ce cinéma mainstream, les personnages masculins, à côté des mécanismes d’identification, pouvaient faire aussi l’objet de regards masculins qui articulent voyeurisme et fétichisme, mais de façon à désavouer leur sous-texte homo-érotique.
Par quels dispositifs spécifiques et pour qui, les fictions audiovisuelles rendent-elles le (corps) masculin désirable ? De quoi sont faites les « mascarades » du masculin (Tasker, 1993 ; Jeffords, 1994) ? Qu’en est-il du regard féminin sur les personnages (et les corps) masculins ? Toutes les stars masculines sont-elles traitées de la même façon (Hansen, 1994) ? Les cinémas européens et les cinémas modernes et contemporains ont-ils introduit des variantes dans ce schéma, et lesquelles ? Dans quelle mesure le cinéma d’auteur conforte, interroge ou déconstruit les normes de la masculinité hégémonique ?
Comment s’articulent dans la construction des images masculines, les différences de genre, de classe, de race, de génération et d’orientation sexuelle ? Quel trouble apporte dans ce schéma l’émergence d’un cinéma explicitement gay (Lang, 2002) ? Certains films mettent-ils en évidence la masculinité comme performance (Butler) ? Est-ce que l’émergence d’un cinéma de réalisatrices a modifié le schéma asymétrique dominant (Rollet et Tarr, 2002) ?
Enfin, peut-on identifier des usages spectatoriels différents de ces images de masculinité en fonction des différents publics qui se les approprient (Jenkins, 1992) ?
Ce numéro de Genre en séries se propose d’explorer comment le cinéma et la télévision construisent des normes de masculinité désirable (ou pas), pour les spectateurs et pour les spectatrices, la variabilité de ces normes dans le temps et dans l’espace, et la capacité de certaines fictions audiovisuelles, certains genres, certains acteurs, certain-e-s réalisateurs/trices, à les déconstruire ou à les transgresser. On pourra également réfléchir sur ce qu’apportent le format et la durée des séries TV ; on s’efforcera dans tous les cas d’appréhender les images et les sons dans leur contexte de production et de réception, et d’en faire une analyse située en termes de genre (gender).
Modalités :
Les articles soumis ne doivent pas faire l’objet de publication dans une autre revue. Les propositions d’articles contenant un titre, un résumé d’environ 500 mots, une courte biographie, devront être soumises, en français ou en anglais à la coordinatrice du numéro : sellier .g@wanadoo.fr, au secrétariat de rédaction : laetitiabiscarrat@hotmail.com gwenlegras@wanadoo.fr
La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par courriel.
Calendrier :
Date limite d’envoi des propositions d’articles : 31 mai 2015
Publication : printemps 2016.

• Avant le 15 avril
"Queer Safe Spaces"
Co-organizers : Gilly Hartal, Bar-Ilan University, Lital Pascar,
Northwestern University, Yossi David, The Hebrew University
III Geographies of Sexualities Conference
Crossing Boundaries : Sexualities, Media and (Urban) Spaces. Rome, 16-18
September 2015
‘Safe space’ is usually understood as a deconstruction of hegemonic
discourses, as well as a relational production of alternative spaces
constitutive of known logic and rules (Evans & Boyte 1992 ; Gamson 1996 ;
Polletta 1999 ; The Roestone Collective 2014). Safety has long been a
formative subject within queer communities. In feminist, LGBT and queer
discourses, a ‘safe space’ is usually a physical/virtual space, either
temporary or permanent in time and space, which is defined as an open and
accepting environment, designated to allow its attendants a feeling of
self-safety, and a space for full self-expression without the threat of
violence.
Consequently, the concept of ‘safe space’ is an ever-changing, fluid, and
flexible concept - dependent on time, place, participants, spatiality,
temporality, environment and more. Moreover, since ‘safe space’ is rooted
in a discourse of cultural diversity, it provides tools for dealing with
the violent and oppressive sanctions used to discipline queer individuals
in public space. Altogether, these different features lead us to a
definition of ‘safe space’ as essentially a refuge place ; a space intended
to offer a solution, even if only a temporary and partial one, to an
everyday lacking security.
This session will explore the politics of “safe space” in various scales,
contexts, places and spaces.
We seek submissions that critically investigate, but are not limited to :
- Paradoxes in the practice or discourses around ‘safe space’
- The operation of discourses and actions within ‘safe spaces’
- The politics of “safe space” in virtual contexts
- Sex, intimacy, and emotional work in ‘safe spaces’
- The boundary work and policing work around ‘safe spaces’
- The ways in which queer ‘safe space’ is framed, produced and
negotiated within social movements and grassroots activism groups
- Bisexual and transgender identities and ‘safe spaces’
- Race, class and sexuality intersections and ‘safe space’
- The academia’s place as a ‘safe space’ for queer scholars/queer
scholarship
- Intersections between queer tourism, ‘safe spaces’ and virtual
encounters
- Schools as location of ‘safe spaces’
- ‘Safe spaces’ in view of the rural and urban.
- ‘Safe spaces’ in spaces of disability
- Religious or spiritual ‘safe spaces’
- ‘Safe space’ and diaspora
Please submit abstracts (200 words maximum) to
queersafespaces@gmail.com by April
15, 2015. Questions or comments about the session are also welcomed.

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4 - BOURSES :

• Avant le 30 avril
Bourse ponctuelle AFFDU 2015 Egalité femmes-hommes
L’un des objectifs affichés de l’Associations Française des Femmes diplômées des Universités (AFFDU) est d’aider les jeunes femmes à poursuivre leurs études supérieures au plus haut niveau possible. Tous les travaux montrent en effet que, encore de nous jours, pour parvenir au même niveau professionnel et aux mêmes responsabilités une femme doit être « meilleure » qu’un homme. Il convient donc que celles-ci se donnent un maximum de chances par une formation avancée bien choisie.
L’Affdu a fait le choix d’aider les jeunes filles à parfaire leur formation supérieure par la recherche en menant à terme une thèse de doctorat. D’autre part, la mondialisation croissante dans tous les domaines donne une grande importance pour l’insertion professionnelle future aux séjours de recherche et aux stages post-doctoraux effectués à l’étranger, nous avons donc choisi d’aider en priorité les projets d’études et de recherches comportant une mobilité vers l’étranger.
Seules des bourses « fléchées » sur des thématiques ou des critères d’attribution seront distribuées en 2015.
Le montant des aides accordées variera entre 1000 et 1500 euros. Il est versé en une seule fois. Il ne s’agit donc pas d’allocations mensuelles. L’aide est destinée à compléter le budget prévisionnel préparé par l’étudiante.
Calendrier :
4 Mars 2015 : ouverture au concours de 8 bourses fléchées sur des thématiques ou des critères d’attribution (voir la liste plus loin).
30 Avril 2015 : date limite de dépôt des dossiers
Juillet 2015 : publication du palmarès.

• Avant le 13 mai
Appel à candidature pour le prix de thèse de l’Institut du Genre 2015
Pour soutenir la jeune recherche et encourager la diffusion des connaissances dans le domaine du genre et des sexualités, le Groupement d’Intérêt scientifique Institut du Genre lance la campagne 2015 du prix de thèse.
Le prix s’adresse à tous les docteur-e-s ayant soutenu une thèse en 2014 dans le domaine des Lettres, Arts, Sciences Humaines et Sociales dans un établissement partenaire du GIS.
Le prix a pour objectif prioritaire une aide à la publication soit sous forme d’ouvrage, soit sous forme d’article dans une revue à comité de lecture.
Le prix est doté de 10 000 euros. Il pourra être partagé entre deux lauréat-e-s.
Les lauréat-e-s seront invité-e-s à présenter leurs travaux lors de la remise officielle du prix par une personnalité scientifique.
Les candidat-e-s déposeront auprès de l’Institut du Genre : . un dossier complet exclusivement sous format Pdf, composé des pièces suivantes :
- Formulaire de candidature (à compléter) -Curriculum Vitae (1 page) -Résumé de la thèse (5000 signes maximum) -Rapport de soutenance
et signaleront dans leur message de candidature l’URL de la page sur tel.archives-ouvertes.fr (HAL) où figure leur thèse. Si éventuellement la thèse figure sur une autre plateforme, le lien devra être activé jusqu’à la fin septembre 2015.
Après examen de leur recevabilité, la liste des candidat-e-s sera affichée sur le site de l’Institut du Genre. Après la remise du prix, les résumés des thèses présentées figureront sur le site sous réserve de l’autorisation des candidat-e-s.
Toutes les candidatures valides seront examinées par le Conseil scientifique de l’IDG qui élira les lauréat-e-s lors de sa réunion de l’automne.
Critères de sélection des projets : - la qualité de l’apport aux études de genre - l’originalité du sujet et de la démarche scientifique. - le caractère interdisciplinaire de la démarche scientifique (sans que ce critère soit exclusif). - la qualité d’écriture en vue de la publication. - l’intérêt pour l’ensemble du champ.
Les dossiers sont à déposer auprès de l’Institut du Genre par voie électronique entre le 13 avril et le 13 mai 2015 à l’adresse : sg-gis-idgenre@mshparisnord.fr

• Avant le 20 mai
Financement de missions “Mobilité des jeunes chercheur-e-s”
Afin d’encourager la mobilité des jeunes chercheur-e-s, le GIS Institut du Genre soutiendra financièrement, de manière ponctuelle et limitée, des projets à l’international déjà existants ou en cours d’élaboration (conférences programmées, projets d’ateliers doctoraux, organisation de sessions ou de panels dans le cadre de congrès internationaux, montage de projets scientifiques, organisation d’écoles d’été internationales, etc.).
Dans ce cadre, le GIS Institut du Genre lance une campagne exceptionnelle de financement de missions “jeune recherche” pour participation au Congrès international des études féministes dans la francophonie, Montréal, août 2015 (http://cirff2015.uqam.ca/)
En raison de l’importance scientifique et stratégique du 7e Congrès des études féministes dans la francophonie (Montréal, 24-28 août 2015)), et conformément à sa mission de promotion à l’international de la recherche française dans le domaine du genre et des sexualités, le GIS Institut du Genre lance une courte campagne d’aide au financement de missions.
Cette aide concerne les jeunes docteur-e-s qui ne peuvent plus bénéficier de financements en provenance des Ecoles doctorales de leur ancien établissement de rattachement, ainsi qu’aux doctorant-e-s insuffisamment financé-e-s par leurs équipes et/ou leurs ED de rattachement. Priorité sera donnée aux jeunes chercheur-e-s dont les communications ont déjà été acceptées par le Congrès.
La demande de financement devra être accompagnée d’un argumentaire avec descriptif de la ou des communications prévues, d’une lettre d’acceptation s’il y a lieu, d’un petit budget prévisionnel, et d’une lettre de soutien d’un-e membre statutaire de l’unité de recherche dont relèvent les demandeur-e-s. L’ensemble de ces documents devront être transmis à l’adresse suivante : sg-gis-idgenre@mshparisnord.fr
La campagne est ouverte du mercredi 8 mai 2015 jusqu’au mercredi 20 mai 2015 minuit.

• Avant le 1er juin
Bourses doctorales dans les domaines de l’histoire, des sciences sociales, du genre et de la sexualité (Université libre de Bruxelles)
L’Université libre de Bruxelles offre deux bourses de doctorat dans le cadre de l’Action en recherche concertée (ARC) « Révolution sexuelle et (dé)pilarisation de 1960 à 2000 : Une spécificité belge ? Contribution à une histoire des normes de genre et de sexualité ». Ce projet a pour objectif de jeter un regard nouveau sur les dynamiques de pilarisation et de dépilarisation au sein de la société belge en étudiant leurs liens avec la révolution sexuelle entre 1960 et 2000. Il est supervisé par une équipe pluridisciplinaire :
Cécile Vanderpelen (Faculté de Philosophie et Lettres - CIERL)
Dominique De Fraene (Faculté de Droit et de Criminologie - CRC)
Guy Lebeer (Facultés des Sciences sociales et politiques - METICES)
Carla Nagels (Faculté de Droit et de Criminologie - CRC)
David Paternotte (Facultés des Sciences sociales et politiques - METICES)
Valérie Piette (Faculté de Philosophie et Lettres – SAGES)
Description du projet :
En analysant, de manière conjointe, révolution sexuelle et dépilarisation, le projet a pour ambition de contribuer à une meilleure compréhension des modalités de transformation des normes de genre et de sexualité dans notre pays au cours des cinquante dernières années et de saisir les liens entre ces changements a priori intimes, et la remise en cause des formes d’organisation politique et sociale de la Belgique. L’ARC se concentre en particulier sur les réactions du monde catholique – entendu comme un ensemble d’institutions diverses, également en confrontation – à la transformation des mœurs et la manière dont celles-ci participent au processus de dépilarisation. Quatre enjeux qui ont profondément marqué l’histoire du genre et de la sexualité dans notre pays entre 1960 et 2000, sont au cœur de cette recherche collective : les transformations familiales, la mixité, la contraception et l’avortement, et enfin l’épidémie du sida. Ces derniers posent la question des instances normalisatrices en matière de genre et de sexualité et celle de l’articulation entre la morale religieuse et le magistère des psychologues et des médecins. Les doctorant(e)s engagé(e)s au sein du projet seront invité(e)s à travailler ces questions en interrogeant les modalités d’appropriation, d’adaptation et de détournement des normes par les institutions destinées à les incarner.
Description du poste :
- Vous êtes engagé(e) pour quatre ans au sein d’un projet de recherche collective et préparez une thèse de doctorat dans le domaine de l’histoire, des sciences sociales, du genre et de la sexualité, portant sur l’un des deux objets institutionnels suivants :
· L’Église catholique et sa hiérarchie (sous la direction de David Paternotte et Cécile Vanderpelen)
· Les plannings familiaux catholiques (sous la direction de Guy Lebeer et Valérie Piette)
- Sur le terrain des pratiques de recherche, vous êtes invité(e) à combiner méthodes sociologiques qualitative et traitements historiques, entretiens de recherche et dépouillement d’archives inédites.
- Vous travaillez en collaboration étroite avec deux autres doctorants et au sein d’une équipe pluridisciplinaire (histoire, sociologie et criminologie).
- Vous diffusez et discutez de vos recherches à l’occasion de publications, séminaires, colloques organisés par/en lien avec le projet.
Profil :
Master en sciences humaines (orientation histoire, sociologie, anthropologie ou sciences politiques).
Diplôme obtenu au plus tard le 15 septembre 2015.
Connaissances et qualité souhaitées
- Rigueur et intérêt marqué pour la recherche scientifique
- Sensibilité aux questions soulevées par le projet
- Compétences méthodologiques et de traitement des sources
- Excellente maîtrise du français, et très bonne connaissance orale et écrite du néerlandais et de l’anglais.
Nous offrons
- Une bourse de doctorat temps plein pour une période de 4 ans (2900 € - 3150 € brut/mois)
- Engagement prévu au 1er octobre 2015
- Un environnement de travail dynamique et stimulant
Procédure de candidature
- Les candidat(e)s sont invité(e)s à envoyer leur CV, une lettre de motivation, les noms de deux personnes de référence, le relevé des notes pour la 1re ou la 2me année de Master, ainsi qu’un résumé de deux pages et un PDF de leur mémoire ou à défaut, une étude approfondie de séminaire au titre de seul auteur ainsi qu’une présentation de deux pages du mémoire (dans ce cas, le mémoire devra être envoyé ultérieurement), pour le 1er juin 2015, à Cécile Vanderpelen (Cecile.Vanderpelen@ulb.ac.be)
- Les candidatures seront examinées en juillet et en août. Des entretiens de sélection seront organisés la première quinzaine de septembre.

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5 - FORMATIONS :

• "Genre et populations. Méthodes, données et analyses"
Journées du Réseau de formation doctorale en démographie. Resodemo
Formation coordonnée par :
Carole Brugeilles (Université Paris Ouest Nanterre- Cresppa-GTM / cbrugeil@u-paris10.fr ), Laure Moguèrou (Université Paris Ouest Nanterre- Cresppa-GTM / lmoguerou@u-paris10.fr ), Dorothée Serges Garcia (Cresppa-GTM/ iPOPs/dorothee.serges@ined.fr ).
22, 23 et 24 juin 2015, Salle D202
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Objectifs :
Ce module de formation présente l’approche de genre comme outil d’analyse des comportements démographiques, familiaux et sociaux. Cette perspective permet l’élaboration et l’utilisation de cadres théoriques, de concepts et d’indicateurs intégrant explicitement les rapports de genre dans l’analyse des comportements individuels et collectifs ; de discuter des résultats de recherches utilisant la perspective de genre ; de montrer comment l’analyse des systèmes de genre peut être utilisée par les agents de développement et les décideurs.
Il s’agit tout d’abord de revenir sur l’approche genre en tant qu’approche théorique puis de montrer comment celle-ci a émergé dans le champ de la démographie. Le module s’attachera à présenter comment les rapports de genre sont désormais mobilisés dans différentes recherches sociodémographiques et ce que cela suppose en termes de collecte d’informations et de données (qualitatives et quantitatives), d’analyse et d’élaboration d’indicateurs. Nous examinerons aussi comment conduire des recherches dans une perspective de genre, à partir de données non nécessairement construites dans cette problématique. Dans la seconde partie du module, seront présentées des recherches qui prennent appui sur des données élaborées ou non dans une perspective genre, consacrées à deux des enjeux majeurs des rapports sociaux de sexe : la division sexuée du travail d’une part et le contrôle des corps (féminins) et de la reproduction d’autre part.
Participant-e-s :
La formation est ouverte en priorité aux doctorant-e-s dans le domaine de la démographie, mais aussi aux doctorant-e-s de toute autre discipline qui s’intéressent aux questions de population. Dans la limite des places disponibles les modules sont ouverts aux post-doctorant-e-s, jeunes chercheur-e-s et étudiant-e-s en Master 2. Il n’y a pas de pré-requis.
Inscriptions :
Le module Genre et population fait partie de l’offre de formation proposée par le Réseau de formation doctorale en démographie (Resodemo) adossé au Labex Individus, Populations et sociétés (iPOPs). Pour s’inscrire, il suffit d’adresser dans un premier temps une demande par courriel à resodemo@ipops.fr accompagnée d’une copie de la carte d’étudiant-e ou une attestation du directeur-ice de laboratoire de recherche pour les post-doctorant-e-s. Sur décision du comité d’organisation, le Labex iPOPs peut prendre en charge une partie des frais de transport et d’hébergement des participant-e-s ne résidant pas en Île-de-France.
Programme et infos :
http://resodemo.site.ined.fr/fr/presentation/

• Master (recherche) en "Genre et changement social et politique, perspectives transnationales", Université Paris Diderot-CEDREF-LCSP
Les candidatures à l’inscription pour la spécialité de Master (recherche) en "Genre et changement social et politique, perspectives transnationales", de l’Université Paris Diderot-CEDREF-LCSP, seront ouvertes du 20 mai au 31 juin, puis du 24 août au 10 septembre, tant pour le M1 que pour le M2.
Si vous êtes intéressé-e-s, les informations nécessaires sont disponibles sur le site de l’université et vous pouvez d’ores et déjà nous contacter afin de préparer votre dossier.
Le nombre de places étant limité, nous vous engageons à manifester votre intérêt dès que possible.
Présentation :
Inscrite dans une riche environnement de recherche, portée par le CEDREF au sein de l’UFR de Sciences sociales de l’Université Paris Diderot, et en lien avec l’ensemble des établissements du PRES Sorbonne Paris Cité, la spécialité Recherche « Genre et changement social et politique, perspectives transnationales » fait suite à la précédente formation en Genre et développement.
La spécialité débouche désormais sur la possibilité de s’inscrire pour une thèse portant la mention Sociologie et Genre, dans l’ED 382.
Afin de mieux répondre aux attentes et aux besoins détectés lors du quadriennal 2009-2013, nous proposons désormais une formation en genre, sociologie et anthropologie plus clairement centrée sur l’acquisition de solides bases théoriques, épistémologiques et méthodologiques pour la recherche, dans une double perspective qui incorpore les acquis féministes les plus récents et s’ouvre largement sur l’international :
- clairement ancrée dans les acquis de plus de 40 ans d’études féministes et sur le genre en langue française, la spécialité est aussi en phase avec les perspectives les plus récentes développées dans le reste du monde, au Sud comme au Nord, en particulier les perspectives post et dé-coloniales, ainsi que celles de l’imbrication des rapports sociaux de sexe, classe et race (33 ECTS).
- elle s’appuie sur un tronc commun pluridisciplinaire (15 ECTS) faisant la part belle à la sociologie et à l’anthropologie, mais aussi aux langues, à la méthodologie et à l’épistémologie, avec une importante composante optionnelle (9 ECTS) à choisir par chaque étudiant-e en fonction de son sujet de mémoire
- elle ouvre dès la première année sur la recherche, par le biais d’un séminaire spécialisé et d’un encadrement à la recherche qui mêle travail individuel et collectif (12 ECTS)
- elle propose également une familiarisation avec le monde professionnel, par le biais d’une UE spécifique à partir de la deuxième année, afin de pouvoir recevoir également des personnes issues du monde professionnel ou qui s’y destinent à court terme.
Cette spécialité de Master propose donc de combler un vide important en France, en apportant une perspective féministe et transnationale, bien au-delà des frontières de l’Hexagone ou de l’Europe, sur les changements qui s’opèrent dans le cadre de l’actuelle mondialisation. Ces changements concernent certes les femmes, les hommes et le genre, mais également les rapports de classe et de race, les relations internationales, l’économie ou la politique, de manière globale et imbriquée. Il s’agit de fournir des éléments d’analyse pour comprendre un monde en profonde et rapide mutation, dans lequel les équilibres locaux sont intimement liés aux phénomènes globaux, les transformations du monde du travail à la ré-organisation globale de la violence, ou encore les questions environnementales et le développement aux rapports sociaux de sexe. Elle vise avant tout à former des chercheur-e-s capables d’une analyse globale et critique des questions tant locales que nationales ou transnationales.
http://www.univ-paris-diderot.fr/sc/site.php?bc=formations&np=SPECIALITE?NP=922

• Master EGALES, Lyon 2
Le programme EGALES a pour objectif de soutenir les avancées en matière d’égalité des sexes et plus généralement en matière de lutte contre les discriminations. Le master EGALES propose une formation innovante pour accompagner la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques d’égalité. 
Le programme EGALES s’appuie sur un réseau d’universités européennes piloté par l’Université Lumière Lyon 2.
En France, deux universités, l’Université Lumière Lyon 2 et l’Université Toulouse-Jean Jaurès, offrent la possibilité d’intégrer le Master EGALES avec chacune leurs spécificités de formation.
http://egales.univ-lyon2.fr/

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6 - EN LIGNE :

• Arthur Vuattoux, "Les jeunes Roumaines sont des garçons comme les autres", GISTI
Lors d’une enquête sociologique menée en Île-de-France afin d’éclairer qualitativement les biais de genre dans la chaîne judiciaire concernant les mineurs (justice civile et justice pénale), le cas des « jeunes filles roumaines » – repérées et nommées ainsi par les professionnels de la justice des mineurs – est apparu comme un cas limite. Échappant aux schémas genrés qui président habituellement à la justice des mineurs, ces jeunes filles sont largement pénalisées et connaissent fréquemment la prison pour de simples vols. On peut avancer qu’elles subissent un traitement judiciaire d’exception, révélateur des discriminations multiples vécues par les Roms sur le territoire français.
http://www.gisti.org/spip.php?article4904

• Béatrice Fracchiolla, "Violence verbale dans le discours des mouvements antagonistes : le cas de ‘Mariage pour tous’ et ‘Manif pour tous’", Argumentation & analyse du discours
En France, le vote du Mariage pour tous a permis au mouvement de la manif pour tousd’émerger. Ce mouvement continue d’exister comme mouvement d’action collective cherchant à exercer une pression normative sur les représentations sociales des identités sexuées et de la famille à travers une idéologisation de la langue. Nous nous intéressons ici à la violence verbale liée à ce phénomène ainsi qu’au processus de « re-signification » utilisé par les contre-discours. Force est de constater la manière dont les valeurs, les espaces, les discours semblent se répartir en fonction d’un système en opposition binaire, dichotomique. Ainsi, au discours de la manif pour tous qui procède par une focalisation sur certains termes pour en contrôler le sens, répondent des contre-discours, créatifs, anti-normatifs, qui tendent au contraire à ouvrir sur de nouveaux sens.
http://aad.revues.org/1940

• Catherine Vidal, "Cerveau, sexe et préjugés", France Culture
Avec l’avancée des connaissances en neurosciences, on serait tenté de croire que les idées reçues sur les différences cérébrales entre les femmes et les hommes ont été balayées. Il n’en est rien. Ces discours laissent croire que nos aptitudes et nos personnalités sont câblées dans des structures mentales immuables. Or les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de plasticité, fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue. Rien n’est jamais figé dans le cerveau quels que soient le sexe et les âges de la vie.
http://www.franceculture.fr/blog-france-culture-plus-2015-04-09-cerveau-sexe-et-prejuges

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7 - PUBLICATIONS :

• Cahiers du genre, "Corps vulnérables", 58 / 2015
Coordonné par Sandra Boehringer et Estelle Ferrarese
Selon quels critères considère‐t‐on qu’un corps est exposé à la blessure ou à la destruction, objet possible ou probable de maltraitance ou de négligence ? Pourquoi et à partir de quels éléments une personne est‐elle considérée comme devant être secourue, protégée ou encore pleurée ? Quelles sont les normes politiques, éthiques, psychologiques et sociales mobilisées, les argumentations déployées, les représentations projetées, les agencements matériels qui constituent un corps en entité vulnérable ? Transdisciplinaire et transculturel, ce numéro montre que les vulnérabilités sont à la fois le fruit et la source des structures hiérarchiques de la société, et propose une réflexion sur l’utilité de la notion de vulnérabilité pour le féminisme.
Lire l’introduction et les résumés des articles (ces derniers en français, anglais et espagnol) sur : http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/FichesNumeros/numero58.html

• Anne Clerval, Antoine Fleury, Julien Rebotier et Serge Weber (dir.), Espace et rapports de domination, PU de Rennes, 400 p., 22 euros. ISBN : 978-2-7535-3693-7
Dans le contexte capitaliste néolibéral actuel, l’espace permet aux dominants d’asseoir leur domination par la surveillance, la spoliation, la relégation, etc. L’ouvrage analyse cette situation mais aussi l’utilisation de l’espace dans la résistance et la contestation des dominés. Dans le champ de la critique sociale francophone, les contributions explorent ainsi divers domaines : la question urbaine, les études sur le genre, le sexe, la sexualité et l’intersectionnalité, la question des migrations ainsi que celle des populations marginalisées et, enfin, l’environnement.
http://pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3765

• Sébastien Charbonnier, L’érotisme des problèmes. Apprendre à philosopher au risque du désir, ENS Éditions, 266 p., 22 euros. ISBN : 978-2-84788-636-8.
« Tous les hommes ont naturellement le désir de savoir », écrit Aristote. Si seulement ! L’incipit de La Métaphysique ne saurait être un postulat pour ceux qui veulent partager l’amour de la sagesse, il constitue plutôt un objectif : « comment rendre les idées philosophiques désirables ? »
Cette importance du désir est cruciale si l’on considère qu’une idée juste ne désigne pas tant une solution vraie qu’un vrai problème. En philosophie, le « désir de savoir » n’est pas une curiosité pour les solutions, c’est un désir de questionner – et cela n’a rien d’inné. La liberté de penser suppose ainsi l’amour des problèmes : comprendre que ces derniers ne sont pas des « ennuis », mais les gestes intellectuels même qui permettent de se mouvoir dans la pensée. A contrario, la quête exclusive des solutions nous fait perdre le sens du savoir et nous empêche de nous construire comme sujet.
Pour explorer ces enjeux, ce livre propose une analyse de ce qu’est un problème philosophique, depuis sa rencontre concrète où tout notre être se retrouve exposé dans sa fragilité, jusqu’à sa résolution pratique qui fait de la philosophie une manière de vivre, en passant par sa position parmi le champ des croyances et sa construction. Ces quatre dimensions du problème forment la trame d’une compréhension éthique de ce que philosopher veut dire.
http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/fr/livre/?GCOI=29021100692840

• Brigitte Brami, Miracle de Jean Genet, L’Harmattan, 198 p., 19 euros. ISBN : 978-2-343-04003-5
Inclassable et dérangeant, Miracle de Jean Genet n’est pas un ovni. C’est une exégèse sans les murs, sans l’académisme universitaire habituel. C’est un long poème écrit par une captive amoureuse aussi déjantée qu’érudite ; c’est une bombe littéraire sans retardement, tout comme on a parlé de la "bombe Genet" (Jean Cocteau) au sujet de l’auteur de Miracle de la rose. Le Miracle de Jean Genet, c’est celui de la poésie qui pulvérise tous les paradigmes éculés, fait voler en l’éclat les flicages quels qu’ils soient, y compris ceux de la pensée.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=45407
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/17543

• Laure Bereni, La Bataille de la parité. Mobilisations pour la féminisation du pouvoir, Economica, 304 p., 29 euros. ISBN : 9782717867824
Comment les quotas sont-ils devenus une évidence républicaine ? Pourquoi l’équivalence numérique des sexes s’est-elle imposée comme le miroir de l’égalité dans les lieux de pouvoir ?
Ce livre retrace l’histoire de l’idée de parité, en éclairant ses continuités et ruptures avec le féminisme des années 1970, les mobilisations qu’elle a suscitées, et les résistances tenaces auxquelles elle s’est heurtée avant de faire norme et loi.
Au fil de cette histoire, ce sont les prémisses des perceptions contemporaines de l’égalité et de la différence des sexes qui se donnent à voir. Au-delà, ce livre offre un nouveau regard sur la dynamique des contestations collectives et du changement social. En dégageant les contours d’un « espace de la cause des femmes », il met à l’épreuve les oppositions routinières entre mobilisations élitistes et populaires, mouvements sociaux et institutions, progressisme et conservatisme.
http://www.economica.fr/livre-la-bataille-de-la-parite-bereni-laure,fr,4,9782717867824.cfm

• Isabelle Attané, Carole Brugeilles, Wilfried Rault (dir.), Atlas mondial des femmes. Les paradoxes de l’émancipation, Autrement, 19,90 euros.
Plus de 120 cartes et infographies sur la condition des femmes dans le monde pour prendre acte des avancées remarquables et mesurer les obstacles.
. Le droit de disposer librement de son corps est-il acquis ?
. Sexualité, famille, vieillesse, canons esthétiques : la vie privée des femmes a changé, mais continue de se heurter à des stéréotypes tenaces.
. Quel est l’impact réel des lois sur la parité ?
Les données inédites rassemblées dans cet Atlas soulignent les avancées
et les paradoxes de la condition féminine. Un regard scientifique,
sans complaisance ni parti-pris, sur un des grands enjeux contemporains.
http://www.autrement.com/ouvrage/atlas-mondial-des-femmes-isabelle-attane-carole-brugeilles-wilfried-rault-institut-national

• Martine Delvaux, Valérie Lebrun, Laurence Pelletier, Sexe, amour et pouvoir. Il était une fois... à l’université, Ed. du Remue-ménage, Québec, 148 p. 15,95 dollars canadiens. ISBN : 978-2-89091-525-1
Ce n’étaient jadis que bavardage, ragots ou affaires de mœurs. Non, il n’y avait rien de pourri au royaume du savoir ! Pour maintenir l’ordre social, il fallait taire le harcèlement et les agressions, ne pas nommer le boys club, en être complice. Or des féministes ont rompu la digue, et ce livre nous arrive porté par cette vague de dénonciations spectaculaires.
Étudiantes et professeures se penchent ici sur une histoire aussi ancienne que taboue : la relation entre désir et pédagogie. Quel est le rapport entre professeur.e.s et étudiantes, et qu’arrive-t-il lorsque la séduction s’en mêle ? Quelles histoires cette relation raconte-t-elle, pervertit-elle ou permet-elle d’inventer ? Ce livre ne prétend pas trancher la question du sexe, de l’amour et du pouvoir au sein des universités. Il en montre plutôt la complexité, tout en convoquant la communauté universitaire à une résistance féministe solidaire.
http://www.editions-rm.ca/livre.php?id=1677

• Marie-Jo Bonnet, Plus forte que la mort, Editions Ouest France, 176 p., 13 euros.
En se basant sur les témoignages de survivantes, Marie-Jo Bonnet dresse le portrait de l’amitié féminine qui unit les femmes dans les camps nazis et leur permit de supporter la vie quotidienne et de survivre. Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle, Odette Abadi, Simone Veil, Margarete Buber-Neumann, Odette Fabius, toutes les déportés témoigne de l’importance de l’amitié comme vecteur de survie que ce soit à Ravensbrûck, Auchwitz-Birkenau ou dans les commandos de travail forçé. L’absence de relations humaines était un facteur de mort peut-être encore plus ravageur que la faim et l’usure physique, comme l’explique Germaine Tillion. J’ai survécu grâce à mes amies, dit-elle. Pour résister à la déhumanisation, les détenues mettent en place des réseaux de solidarité complexes, fragiles, éphémères et absolument nécessaires à la survie. Ce livre est aussi un hommage vibrant à ces femmes résistantes. La Résistance fut pour les françaises de la génération de Germaine Tillion ou Jane Sivadon, Geneviève de Gaulle et bien d’autres, un moment fondateur de l’entrée des femmes en politique, c’est-à-dire dans l’action pour libérer leur pays de l’occupant nazi.
http://www.editionsouestfrance.eu/livre-amities-ou-la-mort.html

• Sexuality & Culture, "Post-Soviet intimacies", Volume 19, Issue 2, June 2015
This article frames the “Post-Soviet Intimacies” special issue collection. We begin through briefly using Russia as a special case for the wider Soviet sphere and situating recent Russian developments in sexual politics alongside its internal and external conflicts. Our key interpretive frame is that intimacy politics serve as a master key for understanding political and economic patriarchy. After this, we provide some definitions of our concepts, describe our approach and process of creating the special issue, and introduce important literature which is widely applicable for understanding this theme as a whole. Finally, we briefly introduce the seven articles of this special issue within three wider groupings of Harnessed-, Material-, and Scorned Intimacies. We suggest that readers analyze our contributions from a perspective that situates intimacies as the objects of state and market power, where the linchpin of such power is the patriarchically naturalized pursuit of rule.
http://link.springer.com/journal/12119/19/2/page/1


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