Dans le cadre de la 6e Conférence européenne des études africaine (ECAS) qui se tiendra à Paris du 8 au 10 juillet 2015.
Responsables :
Didier Monciaud (Groupe de Recherche sur le Maghreb et le Moyen Orient - Université Paris VII) : monciaud@yahoo.com
Ophélie Rillon (Institut des mondes africains - Université Paris I) : ophelie.rillon@gmail.com
Argumentaire :
Ce panel propose d’étudier l’écriture féminine autobiographique et ses usages politiques : logiques mémorielles, promotion personnelle, défense d’une cause (sociale, religieuse ou partisane). Si les témoignages écrits laissés par les Africaines sont rares - tant l’écriture de soi constitue une imposture pour les subalternes - l’importance accordée à l’intime dans les mémoires de femmes permet d’écrire une histoire où s’enchevêtrent les positionnements politiques et personnels, les réseaux militants et familiaux/sociaux. Qu’elles prennent la forme d’un récit militant ou d’une histoire de vie, qu’elles aient été publiées ou non, l’ensemble des autobiographies de femmes seront prises en compte dans ce panel qui ambitionne d’étudier, de concert, le dispositif narratif et la démarche de production de tels récits.
Il s’agira notamment d’interroger :
les pratiques biographiques et leurs usages politiques. En refusant « l’illusion biographique » soulignée par Bourdieu, on s’intéressera aux silences, aux processus de sélection, de légitimation et de mise en cohérence suscités par le récit.
les voix critiques qui émergent de ce types de récits hautement codifiés : peut-on identifier une démarche féministe qui ne dit pas son nom, en quoi le passage à l’écrit a pu constituer une arme de distinction au sein d’une organisation ?
S’adressant à l’ensemble des disciplines qui usent du matériel biographique comme source, ce panel est ouvert à toutes les périodes historiques.
Modalités :
Les propositions de communications peuvent être soumises en français ou en anglais. Le panel est ouvert à toutes les disciplines et aux travaux portant sur l’ensemble du continent africain (Maghreb, Afrique subsaharienne, Madagascar). Nous encourageons cependant les contributions qui croisent une perspective historique et une réflexion méthodologique sur les dimensions sexuées de l’écriture de soi dans les sociétés africaines. Vous trouverez l’argumentaire détaillé ci-dessous (en français et en anglais).
Les proposition peuvent nous être directement envoyées ou vous pouvez passer via le formulaire en ligne de l’ECAS : http://www.ecas2015.fr/fr/comment-soumettre-une-communication/
L’organisation des panels doit être finalisée le 9 janvier 2015. Nous vous serions gré de nous envoyer vos propositions avant cette date.
Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire.