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[Annonces du RING] - 1er novembre 2013


Date de mise en ligne : [07-11-2013]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Violences et politiques au genre du Mexique", 8 novembre, Toulouse 2
• "Enfermements et genre", 15-16 novembre, Paris
• "« Les frontières au prisme du genre ». Ancrages du genre et genre des lieux", 22 novembre, Marseille
• "Transgenre : regards pluriels", 6 décembre, Lausanne
• "Noms et prénoms : établir l’identité dans l’empire du choix", 11 décembre, Paris INED
• "Amours et désamours, en toute in-égalité", 14 novembre, Bruxelles
• "La socialisation dans la petite enfance au prisme du genre. Approches croisées", 14 janvier 2014, UVSQ
2 - SEMINAIRES :
• Séminaire interdisciplinaire de recherches sur le genre, Lyon
• "Regards croisés sur le genre", Rouen
• Myriam Hernández Orellana, Stéphanie Kunert, "Du « genre » dans les discours de l’Etat : la dimension communicationnelle de la politique publique contre les violences faites aux femmes", 8 novembre, Paris
• "Normes et Psychanalyse", Paris
• Cynthia Kraus à Paris Diderot
• Anne Emmanuelle Berger, "Le Grand Théâtre du genre. Identités, sexualités et féminisme en « Amérique »", 16 novembre, Paris
• "Genre et minorités : nouvelles réalités, nouveaux paradigmes scientifiques ?", 19 novembre, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 20 novembre, "Genre en séries : productions, représentations et appropriations genrées d’un dispositif télévisuel", Bordeaux 3
• Avant le 25 novembre, "Sexualité et communication", revue Hermès
• Avant le 1er décembre, "La démocratie participative a –t-elle un sexe ?", RSSDC
• Avant le 30 janvier 2014, "Femmes sans mari", revue Genre & Histoire
• Avant le 1er février 2014, "L’acte inqualifiable ou le meurtre au féminin : Révéler, avouer, témoigner", Toulouse
• "Genre, territoire et santé", Paris Diderot
4 - THESE :
• Hanane Boutenbat, "Le féminin pluriel : construction de l’identité chez Joanna Russ, Ursula Le Guin, Toni Morrison, Margaret Atwood et Daphne Marlat"
5 - POSTES :
• Post-doc sur l’histoire de l’allaitement maternel, Genève
• Post-doc "Emergence et reconfigurations d’un problème public. Les violences faites aux femmes en Suisse (1970-2012)", Lausanne
• Assistant Professor, Interdisciplinary Research Methods & Critical Race/Ethnic Studies, Eastern Michigan University
6 - DIVERS :
• La Semaine du Genre dans les Alpes maritimes
• Langues et cité, "Féminin, masculin : la langue et le genre"
• Journées intersyndicales Femmes (CGT-FSU-Solidaires)
• revue Contretemps, "Les masculinités : critique de l’hégémonie, recherche et horizons politiques"
• Delphine Robineau, Thibaut de Saint Pol, "Les normes de minceur : une comparaison internationale"
• Parution de la lettre n°4 de la revue Pan poétique des muses
7 - PUBLICATIONS :
• Travail, Genre et Sociétés, "Genre, féminisme et syndicalisme"
• Grégory Quin, Anaïs Bohuon, L’exercice corporel du XVIIIe siècle à nos jours
• Cahiers genre et développement, "Genre, migrations et globalisation de la reproduction sociale"
• Charles Darwin, La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe
• Adeline Gargam, Les Femmes savantes, lettrées eet cultivées dans la littérature française des Lumières ou la conquête d’une légitimité (1690-1804)
• Keiko Kawashima, Emilie du Châtelet et Marie-Anne Lavoisier. Science et genre au XVIIIe siècle
• Emmanuelle Berthiaud, Enceinte. Une histoire de la grossesse entre art et société
• Kevin Floyd, La Réification du désir. Vers un marxisme queer
• Christine Verschuur et Christine Catarino (dir.), Genre, migrations et globalisation de la reproduction sociale

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1 - COLLOQUES :

• "Violences et politiques au genre du Mexique"
Journée d’études organisée par l’IRIEC
8 novembre 2013 Université de Toulouse II-Le Mirail, Maison de la Recherche, Salle D30
Présentation :
Cette journée d’étude propose une réflexion sur la situation politique et économique du Mexique de ces vingt dernières années. Le constat est préoccupant : le nombre de victimes directes ou indirectes des rivalités entre les cartels de la drogue, du conflit entre les narcotrafiquants et les représentants de l’ordre et des états, des guerres de territoires et de l’institutionnalisation de la violence ne diminue pas. Mais tout cela n’est pas étranger à la globalisation de l’économie et à la libéralisation du capital, système au sein duquel le narcotrafic a su se faire une belle place et qui augmente les inégalités sociales, raciales et sexuelles.
La population mexicaine paie cher le prix d’une « guerre » qu’elle n’a pas voulue et au milieu de laquelle elle se trouve prise en otage. Les trois derniers présidents de la république n’ont pas su –ou pas voulu– trouver de réponse politique à cette situation.
Nous souhaitons analyser les effets de cette crise à travers ses représentations artistiques car aucun artiste et écrivain mexicain n’a été indifférent à cet état de non- droit qui semble s’être instauré au Mexique ; on peut même noter une recrudescence d’intérêt pour l’écriture –qu’elle soit littéraire ou journalistique, fictionnelle ou testimoniale– qui place tous ses espoirs dans l’expression d’une citoyenneté incarnée dans l’écriture. Au cours de cette journée d’études, nous aborderons cette situation autour de trois axes :
1) Les manifestations et les causes de la violence (naturelle ? historique ? institutionnelle ?...)
2) L’alliance entre les intellectuels, les écrivains et le peuple mexicain ; les réponses qu’ils apportent.
3) Comment les politiques du genre analysent cette situation ? Quels rapports y a-t-il entre la féminisation de la pauvreté, le féminicide, la croissance de l’émigration des femmes, l’institutionalisation de la violence et la globalisation de l’économie ?
Programme :
Matinée
> PatrickLesbre (IRIEC, UTM)
Nouvelle Espagne, zone de non-droit.
> IreneFenoglioLimón (Universidad Autónoma del Estado de Morelos, Mexique)
Las mujeres revolucionarias : ¿violencia ? ¿autonomía ?
> MarionGautreau (FRAMESPA, UTM) proposera une lecture de l’affiche de la journée.
Para que la droga no llegue a tus hijos...
> CathyFourez (CECILLE, Université Charles de Gaule, Lille 3)
"L’exercice brutal de la survie dans "Infecciosa" de Sergio Gonzalez Rodriguez".
Après-midi
> MichèleSoriano (IRIEC, UTM)
« Anda, putilla del rubor helado ». Quelques réflexions sur la mort et ses représentations de Castellanos à Berman.
> MaricruzCastroRicalde (ITSEM campus Toluca, Mexique)
"Violencia y nuevos colonialismos en la novela gráfica de Cecilia Pego"
> Marie-Agnès Palaisi-Robert (IRIEC, UTM)
México : seis letras por reordenar en medio de una lucha de discursos. De la literatura testimonial a la poesía de Carmen Boullosa.
> Palabras de Yuri Herrera, escritor (México, 1970),
para seguir pensando...
Contact :
Marie-Agnès Palaisi-Robert, marobert@univ-tlse2.fr

• "Enfermements et genre"
Rencontre internationale organisée par le Programme de recherche pluriannuel 2012-2016 Histoire comparée des enfermements monastiques et carcéraux (Ve-XIXe SIÈCLE)
Organisation :
Isabelle Heullant-Donat, Professeur en histoire médiévale, Université de Reims – Champagne Ardenne, Centre d’études et de recherche en histoire culturelle (C.E.R.H.I.C. – E.A. 2616)
Julie Claustre, Maître de conférences en histoire médiévale, Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (L.A.M.O.P. – U.M.R. 8589)
Elisabeth Lusset,Docteur en histoire médiévale
Falk Bretschneider, Maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales,Centre Georg Simmel – Recherches franco-allemandes (CGS, U.M.R. 8131)
Jean-François Leroux-Dhuys, Président de Renaissance de l’Abbaye de Clairvaux
15 et 16 novembre 2013, Paris (Collège des Bernardins)
Présentation :
Articulant les approches historiques, juridiques et sociologiques, l’objectif de cette rencontre est de réfléchir à la manière dont les enfermements interagissent avec le genre, ce qui induit une réflexion à la fois sur le masculin, sur le féminin et sur leurs interrelations en situation d’enfermement. Il s’agit de rechercher tant ce que la clôture produit comme effets sur les conceptions du genre, que ce que, à l’inverse, le genre produit comme effets sur la clôture. La rencontre s’organisera autour de trois thématiques.
Du genre à la clôture : Pourquoi, à certaines époques, conçoit-on des lieux fermés pour les hommes et d’autres pour les femmes, et selon quelles modalités ? En quoi les discours sociaux autour du genre et la construction sociale des identités « genrées » influencent-ils l’émergence, la perpétuation et la reproduction de certains dispositifs ayant recours à la clôture pour affirmer, à un moment donné, les différences sociales entre hommes et femmes ?
Le genre enfermé : Il s’agira d’explorer d’une part, les formes spécifiques que prennent (ou non) les rapports entre les sexes à l’intérieur de la clôture et, d’autre part, les manières dont cette dernière transforme ou non les genres : dans les relations entre les sexes en milieu clos, existe-t-il des spécificités par rapport à la société environnante, ou bien ces relations s’organisent-elles en un simple redoublement de ce qui se passe à l’extérieur ?
De la clôture aux savoirs sur le genre : La production des connaissances dans les « milieux clos » touche tout particulièrement les imbrications et transferts entre savoirs religieux, savoir sociaux et savoirs scientifiques. Peut-on donc voir, dans cette relation sociale sui generis qu’installe la clôture depuis les monastères les plus anciens, le lieu matriciel d’élaboration de « savoirs » spécifiques, évoluant au gré des temps, autour de la femme comme autour de l’homme ?
Programme :
http://enfermements.fr/wp-content/uploads/2013/10/Clairvaux-colloque-2013-plaquette-.pdf
Contact :
colloque-enfermements@univ-reims.fr

• "« Les frontières au prisme du genre ». Ancrages du genre et genre des lieux"
Dans le cadre des 10 ans de l’association EFIGIES : Deuxième journée d’étude de l’atelier EFiGiES Aix-Marseille
Vendredi 22 novembre 2013 Centre Norbert Elias – Centre de la Vieille Charité, 2 rue de la Charité, 13002 Marseille
Programme :
Ouverture par Agnès Martial (CNRS – Centre Norbert Elias)
– Présentation de la journée, de l’atelier et de l’association par le comité d’organisation
– Lieux propres, lieux de l’autre
Discutant·e·s : Julie Abbou (AMU) et Karim Hammou (CRESPPA-CSU)
> Lisa Antebey-Yemini (CNRS – IDEMEC) : Ségrégations spatiales et frontières de genre dans le judaïsme : le cas des synagogues orthodoxes-égalitaires en Israël et aux USA
> Lola Gonzalez-Quijano (EHESS – Ladéhis) : Convenances sociales et réalités vénales dans l’espace public parisien (XIXe siècle)
– Pause
– Lieux propres, lieux de l’autre (suite)
> Emilie Francez (AMU – IDEMEC) : L’entre-soi féminin au hammam : entre utopie et reproduction des normes
> Edith Gaillard (Université de Tours / Université de Brest) : Les squats féministes ou comment repousser les frontières du genre
– Repas
– Ordonner des trajectoires
Discutante : Francesca Arena (AMU – Telemme)
> Virginie Blum (Centre Max Weber, Université Lyon 2) : Le genre de l’espace au regard de la division du travail hospitalier
> Stéphanie Boujut (Université de Rouen – DYSOLA) : Les frontières du genre en protection de l’enfance : une enquête sur les lieux de placement
– Pause
– Communautés imaginées
Discutante : Perrine Lachenal (AMU – IDEMEC)
> Grace Ranchon (Université Jean Monnet) : Une culture modèle. Féminin et masculin dans les manuels de Français Langue Étrangère (titre provisoire)
> Ilaria Simonetti (EHESS – LAS) :
Basculement des frontières fonctionnelles, symboliques et territoriales dans les récits de
guerre concernant les femmes soldates israéliennes
> Julie Abbou (AMU) : Abode. Inter-colonialisme, idéologies du genre et idéologies de la frontière à Hong Kong
– Fin de la journée
Contact :
efigies.aixmarseille@gmail.com

• "Transgenre : regards pluriels"
Journée d’étude de la Plateforme interfacultaire en Etudes Genre de l’Université de Lausanne - PlaGe
Vendredi 6 décembre 2013 (10h00 - 19h00) - Amphipôle UNIL - Sorge - Salle 189.1 
Programme :
. 10h00 : Bienvenue
. 10h15 - 11h00 : Eric Macé, Université de Bordeaux
De la pathologie transsexuelle à la santé mentale de genre
. 11h00 - 11h15 : pause
. 11h15 - 12h00 : Denise Medico, Fondation Agnodice, Lausanne
Subjectivité trans*, la psychologie confrontée au genre et au sexe
. 12h00 - 14h00 : pause de midi
. 14h00 - 14h45 : Florinda Sauli, Université de la Suisse italienne
Stéréotypes de genre et transsexualisme : une étude de cas dans le canton du Tessin
. 14h45 - 15h30 : Michel Montini, Office fédéral de l’Etat Civil
Aspects juridiques du transsexualisme ; le point de la situation
. 15h30 - 16h00 : pause
. 16h00 - 18h00 : table ronde avec les intervenant·e·s
Animation par Cynthia Kraus, Université de Lausanne
Avec la participation d’Alicia Parel, Pink Cross
. 18h00 : apéritif dinatoire
Contact :
Thierry.Delessert@unil.ch

• "Noms et prénoms : établir l’identité dans l’empire du choix"
Colloque
Organisation :
Baptiste Coulmont, Sociologue, Maître de conférences (CRESPPA-CSU, Université Paris 8)
Virginie Descoutures, Sociologue, Allocataire post-doctorante de l’IEC (Ined & CRESPPA-GTM)
11 décembre 2013
INED, salle Sauvy (133 boulevard Davout - 75020 Paris)
Argumentaire :
Le prénom et le nom de famille sont les premiers éléments que nous utilisons pour identifier et se faire identifier au sein de la société. Le nom de famille nous rattache à une certaine lignée (par la filiation) tandis que le prénom laissé au libre choix des parents permet de s’individualiser. Alors que, jusqu’à récemment, des habitudes locales et coutumières ou des règles juridiques restreignaient fortement la transmission du nom de famille ou l’inscription du prénom à l’état civil, il semble que les hommes et surtout les femmes disposent désormais d’une plus grande liberté de dénomination. Quel usage est-il fait de cette liberté ?
Le processus de libéralisation est bien visible en France. La loi du 8 janvier 1993 révise l’état civil et la filiation en supprimant tout contrôle a priori sur le choix du prénom et en facilitant les changements de prénom. Plus récemment, c’est le nom de famille qui s’est inscrit dans ce qui apparaît à première vue comme un « empire du choix ». La loi du 4 mars 2002, entrée en application en 2005 et portant réforme du nom de famille permet en effet aux parents de choisir, lors de la déclaration de naissance, de transmettre à leur(s) enfant(s) soit le nom du père, soit celui de la mère, soit encore un « double nom », c’est-à-dire un nom constitué des noms de chacun des parents « accolés dans l’ordre choisi par eux dans la limite toutefois d’un nom de famille pour chacun ». De même très récemment la Direction des affaires civiles et du Sceau a commencé à accepter les demandes de certaines personnes souhaitant retrouver leur nom de famille d’origine (après une francisation de ce dernier).
Mais ce processus est aussi visible ailleurs : en 1978 le Conseil de l’Europe adopte une résolution qui recommande aux Etats membres d’assurer ou de promouvoir l’égalité des époux en droit civil, notamment en ce qui concerne l’attribution du nom de famille. Pour autant les législations des pays européens divergent : les pays nordiques, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse doivent choisir entre le nom du père et celui de la mère ; en Espagne et au Portugal il est possible (comme en France mais aussi depuis 1981 au Québec) de transmettre soit le nom de la mère, soit celui du père, soit les deux noms accolés dans l’ordre choisi par les parents, tandis que la Belgique et l’Italie n’autorisent à ce jour que la transmission du patronyme.
Des contextes nationaux différents semblent donc s’inscrire à présent dans une conception à la fois plus libérale du droit au nom et au prénom, et plus égalitaire (entre les femmes et les hommes), dans laquelle importe l’expression de la volonté. Mais cette libéralisation est partielle, « l’empire du choix » n’est peut-être qu’une façade. Elle reste soumise aux centres d’intérêts de l’État : sécurisation de l’identité et des papiers d’identité, informatisation de l’état civil etc. L’identité onomastique est ainsi peut-être beaucoup plus fixe et cristallisée aujourd’hui qu’elle pouvait l’être par le passé, quand les noms d’usage pouvaient s’imposer.
Elle reste aussi soumise à l’empire du national : noms et prénoms sont des marqueurs (ou perçus comme tels) de l’origine nationale des ascendants et ascendantes. Ils peuvent ainsi servir de support de discrimination, de revendication identitaire mais aussi de stratégie d’invisibilisation.
Enfin elle reste soumise à la domination masculine, intériorisée tant par les hommes que par les femmes, aux implicites des rapports sociaux de sexe. Le choix de la transmission d’un nom de famille peut désormais faire l’objet de négociations entre parents. Or l’Insee indique que près de 83% des enfants nés en 2012 portent uniquement le nom de leur père ; quand 8,5% d’entre eux portent le double nom, la première position revient au nom du père dans la majorité des cas (environ quatre fois sur cinq). Que disent ces parents qui éprouvent une plus grande satisfaction à être tous les deux représentés dans le nom de leur enfant ? Que disent les femmes qui conservent leur patronyme et celles qui adoptent celui de leur conjoint ? Quels choix font-elles en fonction des différentes législations ?
Tout choix était-il impossible sous le Code Napoléon ? Comment le nom se transmettait-il dans le cas de mariage « en gendre » (quand le gendre venait habiter dans la terre de son épouse, prenait-il le nom de la terre) ? Dans quelles circonstances certaines femmes ont-elles réussi à transmettre leur nom ? Quel jeu était alors possible avec les règles juridiques et coutumières ? Quelles furent, quelles sont, les mobilisations de juristes ou de « cause lawyers » autour du nom et du prénom ? Comment les juges, les élus et le pouvoir exécutif, depuis une soixantaine d’années, ont-ils ouvert, par étape, un processus de libéralisation ?
Dans quelle mesure nom et prénom sont-ils supports de discriminations (liées à l’origine, au sexe) sur le marché du travail (ou ailleurs) ? Le prénom, dans la quasi-totalité des cas, a un genre, qui correspond au sexe de l’état civil (bien que cette correspondance ne soit pas requise en droit). L’identité revendiquée – par le choix d’un nom ou d’un prénom particulier – a-t-elle un « coût » ?
Le sens commun présente souvent la prédominance du patronyme comme le pendant « naturel » de la grossesse et de l’accouchement, aux hommes le symbolique et aux femmes le « charnel ». Ces distinctions entre culture et nature, production (le nom peut être perçu comme un capital social, symbolique et culturel) et reproduction ne sont pas nouvelles, ces représentations sont-elles toujours d’actualité ? Pour autant, l’attachement au patronyme de nos jours revêt-il la même signification qu’autrefois ?
Enfin qu’en est-il en dehors du contrôle étatique ? Quand des institutions plus ou moins solides (Églises, sociétés « secrètes », mondes artistiques) développent en toute « liberté » des usages particuliers du nom (nom de religion, pseudonymes etc.) les règles que les individus se donnent sont-elles homologues aux règles de droit ?
Il s’agit donc, dans ce colloque, de prendre pour acquis nombre de travaux ayant indiqués combien nom et prénom servent à matérialiser l’identité sociale, et d’étudier des situations empiriques mouvantes, changeantes, quand le choix offert peut servir de révélateur des contraintes symboliques. Ce colloque s’organisera autour de la présentation pluridisciplinaire de travaux de recherche empirique.
Programme (provisoire) :
. 9h Ouverture
Allocution de Chantal Cases, directrice de l’INED
Allocution de la représentante de l’Institut Emilie du Châtelet
. 9h15 Introduction
> Baptiste Coulmont, sociologue (Université Paris 8, CSU-CRESPPA)
. 9h30-11h00 :
Histoire de l’adoption et des pratiques de nomination
Présidence Agnès Fine, anthropologue (Ehess, LISTT-Cas, Université Toulouse Le Mirail)
> Catherine Dol, historienne (CRH-Ehess) : « L’institution de l’adoption au XIXe siècle et au début du XXe siècle en France constitue un révélateur de la place du nom de famille et des prénoms dans l’ordonnancement social »
> Carole Faucher, historienne (ICT-Université Paris 7) : « Quel usage faisait-on de la liberté de nommer à la fin du Moyen Âge à Paris ? »
Philippe Charrier, sociologue (CMW-Université Lyon II) et Gaëlle
> Clavandier, sociologue (CMW, Université Jean Monnet, Saint-Etienne) : « Prénommer pour exister. Le prénom sous le prisme de la naissance »
. 11h30-12h30 :
Dénomination politique et militante par les femmes
Présidence Anne-Marie Devreux, sociologue (CSU-CRESPPA, Université Paris 8)
> Carolyn J. Eichner, department of History and Center for Women’s Studies (University of Wisconsin, Milwaukee) : « Revendiquer le pouvoir : la dénomination radicale et la remise en cause de l’Etat par les femmes »
> Camille Masclet, sociologue, université de Lausanne (CRAPUL-IEPI) & Université Paris 8 (CSU- CRESPPA) : « Contester le patronyme pour contester le patriarcat : rapports au nom et stratégies individuelles des militantes féministes de la deuxième vague »
. 14h-15h30 :
Choix et transmissions
Présidence Wilfried Rault, sociologue (Ined)
> Thierry Mayer, économiste (SciencesPo) : « Les incitations économiques à la transmission culturelle »
> Agnès Pelage, sociologue (ESPE-Université Paris Est Créteil- Printemps), Sara Brachet, sociologue (Printemps), Anne Paillet, sociologue (UVSQ-Printemps), Catherine Rollet, historienne et démographe (UVSQ-Printemps), Olivia Samuel, démographe (UVSQ-Printemps-Ined) : « A la recherche du prénom : un exemple de négociation parentale »
> Beate Collet, sociologue (GEMASS-Université Paris-Sorbonne) : « Choix du prénom et transmission identitaire chez les couples mixtes : entre culture et genre »
. 16h-17h30 :
Faire avec le nom
Présidence Tiphaine Barthélémy, sociologue et anthropologue (CURAPP-Université de Picardie Jules Verne)
> Virginie Descoutures, sociologue (IEC-Ined) : « La transmission du double nom en France »
> Laurence Charton, Denise Lemieux, Françoise-Romaine Ouellette, (Centre Urbanisation Culture Société-INRS, Montréal) : « La transmission du nom au Québec après la réforme du Code Civil de 1981 »
> Ouerdia Yermèche, (ENS Bouzaréa, Alger) : « La dénomination algérienne entre identité, législation et conjonctures socio-économiques »
. 17h30-18h : Conclusion du colloque
Informations :
http://coulmont.com/nomprenom/
Contacts :
baptiste.coulmont@univ-paris8.fr, virginie.descoutures@ined.fr

• "Amours et désamours, en toute in-égalité"
Colloque organisée par l’Université des Femmes
14 novembre
Centre Amazone
10 rue du Méridien - 1210 - Bruxelles
Programme :
S′énamourer en toute égalité ?
Présidente de séance : Anne-Françoise LELEUX, réalisatrice documentaire
. 08h30 : Accueil
. 09h00 : Introduction, Valérie LOOTVOET, directrice de l′Université des Femmes
. 09h10 : Extrait de "À la recherche du Prince Charmant", (web-)documentaire d′Anne-Françoise LELEUX et Arnaud GREGOIRE (Production : Take Five, Katch′a, RTBF ARTE G.E.I.E.
. 09h15 : Séduire... Quand le genre joue à cache-cache, Christa DUMAS, docteure en sociologie, Laboratoire LERSEM/IRSA-CRI, Université Montpellier 3
. 09h55 : Naissance et construction du couple, entre stéréotypes et stéréonanas, Françoise MARIOTTI, psychologue, docteure en psychologie, créatrice des "Cafés du Genre" à Montpellier
. 10h35 : Questions/réponses
. 10h50 : Pause
. 11h00 : Jeunes couples en quête d′égalité : des représentations aux pratiques, Marie-Eve SURPRENANT, sociologue, Université de Laval, Canada
. 11h40 : Les couples de même sexe sont-ils plus égalitaires ?, Rosine HORINCQ DETOURNAY, psychologue, Université Libre de Bruxelles, Magenta asbl
. 12h00 : Questions/réponses
. 12h30 : Repas
Se désamourer dans quelle égalité ?
. 13h30 : Les femmes monoparentales face aux épreuves de la séparation, Martin WAGENER, chercheur PRFB/docteur en sociologie, IACCHOS - CriDis, UCL
. 14h10 : « Mon fils, ma bataille », sur les mouvements pro-pères, Annie FERRAND, psychologue féministe dans le Réseau national Solidarité femmes, Paris
. 14h50 : Pause
. 15h05 : L′analyse et les actions de Vie Féminine par rapport à la réforme du divorce, Cécile DE WANDELER, Vie Féminine, bureau d′étude et documentation
. 15h45 : Questions/réponses
. 16h15 : Conclusions
. 16h30 : Réception 
http://www.universitedesfemmes.be/061_seminaires-feminisme.php?idsem=137

• "La socialisation dans la petite enfance au prisme du genre. Approches croisées"
Journée d’études organisé par l’UVSQ - Laboratoire Printemps
Mardi 14 Janvier 2014
Université de Versailles St Quentin
Auditorium de la Bibliothèque Universitaire
45, bd. Vauban 78047 Guyancourt
Présentation :
A quel moment démarre la socialisation sexuée des enfants, quelles formes prend-t-elle chez les plus jeunes d’entre eux ? Que le sexe des enfants soit connu avant la naissance ou au moment de celle-ci, dès l’annonce du « verdict » s’engage pour les parents et l’entourage un travail d’assignation à un genre. Ce travail s’accompagne d’une (re)-production de normes, de représentations et de pratiques qui forge la socialisation non pas d’un enfant « neutre », mais d’un enfant fille ou d’un enfant garçon. Ces processus de socialisation très précoces, qui conduisent à des différenciations entre les sexes, voire à des inégalités, sont encore peu décrits dans les travaux de sciences sociales. Cette journée d’études a pour objectif d’alimenter la réflexion autour de cette problématique en réunissant des chercheur-e-s issu-e-s de différentes disciplines des sciences sociales et humaines (sociologie, démographie, histoire, anthropologie) qui étudient précisément la construction sociale de la naissance et de la prime enfance de genre.
Programme :
. 9h30 Introduction de la journée - Olivia Samuel UVSQ, Printemps/Ined
. 10h La transmission des valeurs sexuées aux petits enfants du Moyen Âge, XIIe-XVe siècle » : éduquer les garçons, garder les filles -Didier Lett, historien, Université Denis Diderot Paris 7
. 10h45 D’hier à aujourd’hui. L’accueil de l’enfant selon son genre dans les sociétés créoles des Mascareignes, Laurence Pourchez, anthropologue, Université de la Réunion
. 11h30 Les jouets comme outils de construction du masculin et du féminin dans la socialisation des enfants - Mona Zegaï, sociologue, Université de Paris 8
. 12h15 Discussion - Christine Hamelin, sociologue, UVSQ-Inserm
. 14h15 La construction sociale du genre des bébés - Sara Brachet, Anne Paillet, Agnès Pélage, Catherine Rollet, Olivia Samuel, UVSQ-Laboratoire Printemps, Carole Brugeilles, Univ. Paris Ouest Nanterre
. 15h Socialisation de genre dans les crèches - Geneviève Cresson, sociologue, Université de Lille
. 15h45 Interaction langagière et genre : l’exemple d’interdictions maternelles adressées à deux enfants âgés de trois ans - Margaret Bento, phonéticienne, Christiane Preneron, linguiste, Paris-Ouest Nanterre
. 16h30 Discussion - Michel Bozon, sociologue, Ined
. 17h Conclusions de la journée – Catherine Rollet, UVSQ/Printemps
Infos :
http://www.uvsq.fr/journee-d-etudes-la-socialisation-dans-la-petite-enfance-au-prisme-du-genre-approches-croisees--298260.kjsp
Contact :
Olivia Samuel, Olivia.Samuel@uvsq.fr

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2 - SEMINAIRES :

• Séminaire interdisciplinaire de recherches sur le genre
Responsables Christine Planté (Lire), Laurence Tain (CMW)
Institut des Sciences de l’Homme - Lyon
Sauf indication contraire, le mercredi de 10 à 13 heures en salle Élise Rivet
Présentation :
Le séminaire interdisciplinaire de recherche sur le genre s’inscrit dans la continuité des études sur le genre menées à Lyon dans le cadre de différentes équipes de recherche (CRPPC ; Centre Max Weber ; ICAR ; IHPC ; LARHRA ; LIRE ; Passages XX-XXI ; Triangle…). Il se tient avec le soutien de l’Institut des Sciences de l’Homme, et du thème « Genre et intersectionnalités » de l’ARC 5.
Centré sur des questions d’épistémologie et de méthodologie, il associe intervenant.e.s des équipes lyonnaises et inter­venant.e.s extérieur.e.s pour confronter des expériences de recherches, des travaux récents et les questions soulevées dans les différentes disci­plines où sont menées des études sur le genre. Il permet aussi de faire le point sur les apports importants de la recherche dans d’autres pays.
Ouvert aux enseignant.e.s chercheurs/euses et aux étudiant.e.s de niveau master et doctorat, il peut donner lieu à la validation de crédits de master avec l’accord des responsables des différentes formations.
Programme :
Quelques modifications peuvent intervenir. Elles seront annoncées lors des séances de séminaire, et par la liste de diffusion [genrerhonealpes : https://groupes.renater.fr/sympa/info/genre.rhonealpes]
. Mercredi 23 octobre
Responsable Christine Planté
Retour sur un débat récent, autour l’article « Sexes et races : deux réalités » de Nancy Huston (Le Monde du 17 mai 2013). Avec
Christine Detrez (sociologue, ENS de Lyon, CMW), et
Evelyne Peyre (paléoanthropologue, CNRS, UMR 7206)
. Mercredi 20 novembre
Responsable Christine Planté
Genre et langue
Yannick Chevalier (stylisticien, Lyon 2, Passages XX-XXI)
. Mercredi 29 janvier
SAP
. Mercredi 19 février
Responsable Christine Planté
L’engagement des hommes pour l’égalité des sexes
Eliane Viennot (historienne de la littérature, Université de Saint-Étienne-IUF, IHPC)
. Mercredi 19 mars
Responsable Laurence Tain
Séance coorganisée avec le CMW)
Sur l’Iran
Nahid Keshavarz et
Marie Ladier (démographe et sociologue, CNRS, (IIAC, UMR 8177 CNRS /EHESS
. 16 avril
 (date à confirmer et détail du programme à préciser)
Genre et violence en milieu scolaire
Patricia Mercader
. Mai
Séance consacrée à la présentation de travaux d’étudiant•e•s de master et doctorat.
Contact :
genre@ish-lyon.cnrs.fr

• "Regards croisés sur le genre"
Séminaire pluridisciplinaire
Tous les séminaires ont lieu à l’IRIHS 17 rue Lavoisier Bâtiment de la Formation continue 76130 Mont St-Aignan (Université de Rouen)
Présentation :
Le séminaire Genre est un espace de discussion interdisciplinaire en sciences humaines et sociales à l’Université de Rouen. Ses séances mensuelles présentent les enjeux épistémologiques du genre pour chaque discipline et exposent aux chercheurs, étudiants et futurs chercheurs la diversité théorique et méthodologique des recherches sur le genre.
Le séminaire est organisé en lien avec le GIS-Genre avec le soutien de l’IRIHS.
Programme :
. Mercredi 27 novembre 2013, 16h-18h
Genre : une catégorie utile pour l’analyse historique ?
Ludivine Bantigny, Anna Bellavitis, Alexis Grélois, Elisabeth Lalou, Sylvie Steinberg, GRHis
. Mardi 17 décembre 2013, 14h-16h
Problématiques des genres en lettres : constructions auctoriales et figurations littéraires
Sandra Provini, Myriam Dufour-Maître, CEREdI
. Jeudi 30 janvier 2014, 13h30-16h
Pratiques corporelles et mises en scène du genre
Betty Lefèvre, Camille Couvry, Caroline Moumaneix, Marie Dussier, CETAPS
. Lundi 17 février 2014, 14h-17h
Penser le genre en sociologie
Sophie Devineau, Armelle Testenoire, Stéphanie Boujut, Elise Lemercier, DySoLa
. Mardi 18 mars 2014, 16h-18h
Epistémologie du genre et aires culturelles. Etudes de cas
Lissell Quiroz, Anne Levita, Claire Gheeraert et Marc Martinez, ERIAC
. Jeudi 3 avril 2014, 16h-18h
L’histoire intellectuelle d’un concept |Genre et constitution dans les printemps arabes | L’autorité parentale au regard du genre Cyrille Dounot, Jean-Philippe Bras, Amélie Dionisi-Peyrusse, Johan Dechepy, CUREJ
. Septembre 2014, 10h-17h
Journée d’études de synthèse
Contact :
gis-genre-rouen@univ-rouen.fr

• Myriam Hernández Orellana, Stéphanie Kunert, "Du « genre » dans les discours de l’Etat : la dimension communicationnelle de la politique publique contre les violences faites aux femmes"
Intervention dans le cadre du séminaire Genre, médias et communication, organisé par les équipes MCPN du laboratoire CIM (Sorbonne Nouvelle) et EPIN du laboratoire COSTECH (UTC).
8 novembre 2013
10h à 12h à l’Institut de Management de l’Information (IMI), Salle De Vinci, 2e étage, 62 bd. Sébastopol, 75003 Paris (Métros Etienne Marcel et Réaumur-Sébastopol)
Présentation :
 Cette contribution au séminaire Genre, médias et communication traitera de la dimension communicationnelle de l’action publique en matière de lutte contre les violences faites aux femmes en France. En introduction, on s’intéressera aux façons de définir le phénomène en question, et au cadrage dont il fait l’objet en tant que problème public http://fr-mg42.mail.yahoo.com/neo/launch?.rand=a80ktfs92g66t#_ftn2. On développera ensuite l’analyse en deux temps.
Dans un premier temps, il sera question du « genre » dans les textes officiels de la politique publique. Dans une perspective d’analyse du discours institutionnel, on traitera des usages et non-usages du concept de « genre » dans les textes officiels des politiques publiques de lutte contre les violences faites aux femmes. On comparera les textes français des programmes d’action des plans triennaux interministériels français mis en place pour prévenir ces violences entre 2005 et 2011 avec les versions françaises et anglaises des textes internationaux sur le sujet (émanant des Nations Unies et du Conseil de l’Europe). La démarche comparative permettra de mettre en perspective les enjeux sociopolitiques du concept de genre avec le phénomène de « lissage » propre aux discours institutionnels.
Dans un second temps, il sera question des conceptions de la communication et des rapports sociaux de sexe dans les campagnes de prévention publique. Cette seconde partie sera consacrée aux résultats d’une analyse sémiotique et de l’énonciation menée sur l’ensemble des campagnes de communication gouvernementales diffusées depuis 2005 en France (presse, TV, affichage). On détaillera comment l’État s’adresse aux victimes et aux auteurs des violences, et comment les violences sont représentées. On conclura sur le rapport entre l’État et les citoyens qui se dessine dans les discours du gouvernement visant à changer les comportements des individus pour le bien commun.
Contact :
nellyquemener@gmail.com

• "Normes et Psychanalyse"
Atelier de recherche commun à Psychadoc (le séminaire des doctorants de l’école doctorale Recherches en Psychanalyse : http://psychadoc.com/) et ÉFiGiES (association des jeunes chercheur-e-s en études féministes, genre et sexualités : http://www.efigies.org).
MIE, salle des conférences, Maison des Initiatives Étudiantes - 50, rue des Tournelles, 75003 à Paris
Participation :
Toutes les personnes intéressées par le thème sont les bienvenues (jeunes chercheurs, enseignants-chercheurs, docteurs, non-doctorants, étudiants, non étudiants, etc.) en essayant de nous prévenir par mail : normesetpsychanalyse@gmail.com
Appel à proposition :
Les propositions sont attendues par mail (argument, champ de recherche ou sujet de thèse, bibliographie, etc.)
Formation doctorale :
La participation à l’atelier est valorisée pour les formations doctorales (si votre ED l’accepte).
Programme :
- 1ère séance, le mercredi 20 novembre, "Sexe, genre, ... en psychanalyse ?", avec Vincent Bourseul et Sara Piazza.
Qu’est-ce que le genre pour la psychanalyse ? Et le sexe ?... La psychanalyse n’a pas de définition ni de l’un ni de l’autre. Alors comment pense-t-elle les transfor- mations du sexe et du genre, leurs performances, leurs créations psychiques et corporelles ? À partir de l’expérience de la chirurgie vulvaire et de la clinique du genre en psychanalyse, nous ouvrirons cet atelier par une large discussion sur la norme, le sexe et le genre dans la théorie et la pratique psychanalytique.
- 2ème séance, le mercredi 18 décembre, "Lecture collective, texte de Susan Bordo", avec Mira Younes.
Imprégnée des feminist, gender et cultural studies, Susan Bordo participe d’un vaste mou- vement de relectures politiques des « pathologies » et symptômes qui ne relevaient que des savoirs médicaux et psy. Ces relectures qui conçoivent le corps comme site d’inscrip- tion mais aussi de résistances sont discutées dans ce texte, s’agissant de normes de la féminité historiquement situées. Quels dialogues éventuels avec la psychanalyse (issue de la clinique de l’hystérie) cette réinterprétation des symptômes « féminins » permet-elle, et selon quelle épistémologie ? On proposera ultérieurement une mise en perspective de ce texte avec les « savoirs situés » qu’appelle de ses vœux Donna Haraway.
- 12 février, 19 mars, 9 avril et 18 juin.
Contact :
normesetpsychanalyse@gmail.com

• Cynthia Kraus à Paris Diderot
Série de 3 conférences à l’invitation de l’Institut des Humanités de Paris - Université Paris Diderot
- "Tensions et collaborations entre sciences humaines & sociales et médecine. L’exemple de la clinique de l’intersexuation", mardi 5 novembre, 18-20h, Centre Georges Canguilhem , 5 rue Thomas Mann, Paris 13e, Les Grands Moulins, Bât. C, salle Pierre Albouy (6e étage).
- "Réflexions critiques sur le nouveau diagnostic de « Dysphorie de Genre » – avec et sans « Troubles du Développement du Sexe » –
dans le DSM.5", MARDI 19 NOVEMBRE, 19h-21h, CRPMS, Halle aux Farines, amphi 12E, Esplanade Vidal Naquet, Paris 13e.
- "Corps, cerveau et identités personnelles atypiques", mercredi 20 novembre, 16h-18h, séminaire master- doctorat, Bâ t. Sophie Germain, croisement de l’av. de France et de la rue Alice-Domon et Léonie-Duquet,
s. 1012.
Cynthia Kraus est philosophe et maître d’enseignement et de recherche à l’institut des sciences sociales de l’Université de Lausanne. Elle travaille actuellement sur les questions intersexes et trans, les systèmes de classification des troubles mentaux et des maladies, les neurosciences, la biologie et la psychologie développementales, ainsi que sur les corps et sujets des politiques de coalition. Elle pratique l’interdisciplinarité dans une perspective science humaine et sociale « forte », qui vise à faire entrer les sciences et la clinique en démocratie.
Infos :
http://www.univ-paris-diderot.fr/sc/site.php?bc=accueil&np=pageActu&ref=5540

• Anne Emmanuelle Berger, "Le Grand Théâtre du genre. Identités, sexualités et féminisme en « Amérique »"
Conférence dans le cadre du cycle de conférences "Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre" de l’IEC. Conférence animée par Pascale Molinier
16 novembre 2013
UPMC, Campus des Cordeliers, amphi Bilski-Pasquier, Paris
Présentation :
Dans son dernier livre, Le Grand Théâtre du genre. Identités, sexualités et féminisme en « Amérique » (Belin, 2013), Anne Emmanuelle Berger offre de nouveaux éclairages sur les conditions intellectuelles, culturelles et politiques d’émergence de la « gender theory » féministe aux États-Unis, ainsi que sur ses modes de réception en France. Observant les formes et les effets de ce qu’elle nomme « le tournant queer du féminisme » aux États-Unis et en France, elle s’interroge sur la relation complexe entre gender theory et queer theory, ainsi que sur la portée politique de cette dernière. Cette interrogation prend des formes diverses, depuis l’analyse de la centralité de la figure de la drag queen jusqu’à celle du rôle théorique et politique de la question de la prostitution dans le féminisme queer, en passant par l’examen des infléchissements sémantiques de la notion de différence sexuelle ou encore par l’étude de la rhétorique de la visibilité dans une certaine politique des minorités sexuelles.
L’ouvrage paraîtra prochainement en anglais sous le titre The Queer Turn in Feminism. Identities, Sexualities and The Theater of Gender (Fordham University Press, traduction de Catherine Porter).
Anne Emmanuelle Berger a longtemps enseigné à l’université de Cornell (USA). Elle est aujourd’hui professeure de littérature française et d’études de genre à l’Université Paris 8. Co-responsable du Centre d’études féminines et d’études de genre de cette université, elle dirige aussi le nouvel Institut du Genre. Initialement spécialiste de poésie française au XIXe siècle, elle a aussi beaucoup travaillé sur les Lumières, sur les rapports entre littérature, philosophie et politique, sur le champ postcolonial et, bien sûr, sur les questions de genre et de sexualité(s). Elle a récemment co-dirigé deux volumes : Genre et Postcolonialismes. Dialogues transcontinentaux (Éditions des Archives Contemporaines, 2011, avec Eleni Varikas) et Demenageries. Thinking (of) Animals After Derrida (Rodopi, 2011, avec Marta Segarra).
http://www.institutemilieduchatelet.org/details-conferences?id=205

• "Genre et minorités : nouvelles réalités, nouveaux paradigmes scientifiques ?"
Séance du séminaire Nouvelles frontières de l’histoire du politique en France (1969-1992)
Responsables : Pierre-Emmanuel Guigo et Nicolas Vinci (doctorants)
19 novembre, 14h00-16h30
Centre d’histoire de Sciences Po, 56 rue Jacob 75006 Paris (Salle du Traité, 1er étage)
Présentation :
Les années 1970 et 1980 sont celles de l’émergence difficile et lente des femmes en politique, mais aussi une période de prise de conscience de l’existence de minorités aux revendications spécifiques et variées (descendants d’immigrés, gays et lesbiennes, régionalismes...). Pour saisir ces mutations, l’historien du politique est tenté de s’approprier de nouvelles approches comme les gender studies ou les subaltern studies. Quelles en sont les conséquences épistémologiques ?
Participantes :
> Bibia Pavard, maîtresse de conférences à l’Institut français de presse, Université Paris 2-Panthéon Assas, chercheuse au laboratoire CARISM et au Centre d’histoire de Sciences Po
* Le genre au Parlement. Le cas des débats sur la l’interruption volontaire de grossesse (1973-1979),
> Angéline Escafré-Dublet, post-doctorante à l’Institut d’urbanisme de Paris, chargée du projet de recherche DIVERCITIES
La nouvelle question immigrée. La politique culturelle du secrétariat d’État aux travailleurs immigrés, 1974-1981.
Contact :
marie-laure.dagieu@sciences-po.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 20 novembre
"Genre en séries : productions, représentations et appropriations genrées d’un dispositif télévisuel"
Journée d’études
Comité d’organisation :
Laetitia Biscarrat, Docteure en SIC, Université Bordeaux 3, EA MICA Mélanie Bourdaa, MCF Information-Communication, Université Bordeaux 3, EA MICA Gwénaëlle Le Gras, MCF Études Cinématographiques, Université Bordeaux 3, EA MICA
Université de Bordeaux 3, jeudi 27 mars 2014
Argumentaire :
Autrefois dénigrées pour leur fonction de divertissement populaire (entertainment), les séries télévisées – entendues au sens large de fictions télévisuelles épisodiques – sont devenues un objet culturel légitime aux USA, là où elles aspirent à le devenir en France. Très largement dominées par une production américaine pour le public américain, mais fonctionnant au-delà des frontières, par leur posture hégémonique, comme un modèle universel, les séries attirent aujourd’hui l’attention d’un public diversifié et élargi, dont les préoccupations s’organisent en trois grands ensembles : divertissement, analyse et critique. Les technologies actuelles (DVD, VOD, streaming, téléchargement) offrent aux « publics » (Esquenazi, 2002) un accès quasiment immédiat à la diffusion américaine. Des collectifs de téléspectateurs engagés participent de ce phénomène en relayant les épisodes sur des plateformes internet et en proposant bénévolement des sous-titrages. L’engouement pour ce mode de narration a catalysé un renouveau des productions nationales européennes. Ainsi, les chaînes espagnoles produisent de nombreux feuilletons historiques à succès (Aguila Roja, Tierra de Lobo) ou des soap communautaires qui atteignent d’importants taux d’audience (Aida, Las chicas de oro). En France, le label Création Originale de Canal Plus diffuse des séries à succès (Braquo, Engrenages). On l’aura compris, la « sériephilie » (Glévarec, 2012) est aujourd’hui un phénomène culturel incontournable.
Les travaux de Dominique Pasquier ont montré le rôle joué par la sitcom Hélène et les garçons dans la socialisation des adolescents (Pasquier, 1999). Sabine Chalvon-Demersay a souligné le rôle des héros dans la perception des professions par les publics (Chalvon- Demersay, 2004). Enfin, Henry Jenkins a développé les notions d’engagement et de convergence culturelle pour analyser les pratiques des communautés de fans (Jenkins, 2006). Ces recherches témoignent de l’articulation entre les produits d’une industrie culturelle et les pratiques et identifications personnelles des publics. La fiction sérielle est en effet intimement liée aux sentiments, interrogations et préoccupations individuelles et sociales de ces derniers. Entre productions transnationales et expériences spectatorielles individuelles, cet appel à contributions propose d’interroger les séries télévisées au prisme du genre, le genre étant entendu comme principe organisateur des rapports sociaux de sexe. Il permet d’étudier la construction historique, sociale et culturelle de la différence des sexes pour repenser collectivement les questions de pouvoir, de structure sociale et de rôles construits sur ces différences.
A la suite de Teresa de Lauretis, nous partons de l’hypothèse de travail que les fictions sérielles, en tant qu’elles sont parties intégrantes du dispositif télévisuel, sont une « technologie de genre » (De Lauretis, 2007). La fiction sérielle est à la fois constituée et constitutive des représentations de genre, tiraillée et nourrie par des contradictions sociales genrées tout autant qu’une recherche de consensus (Beylot & Sellier, 2004). Interroger les séries télévisées au prisme du genre permet d’identifier le « non-conscient socioculturel » (Carcaud-Macaire & Clerc, 1995) qui structure les pratiques et représentations médiatiques. Afin d’éviter une re-substantivation des assignations de genre qu’il s’agit de déconstruire, la journée s’inscrira dans une approche relationnelle et intersectionnelle du genre. Le genre est transversal aux trois niveaux du processus médiatique - production, représentations et réception. Les propositions de contributions pourront porter spécifiquement ou synchroniquement sur ces différentes étapes. Elles répondront, de manière non-exclusive aux questions suivantes :
1. Comment le genre organise-t-il la production des séries télévisées ?
Parce que l’industrie médiatique est une industrie culturelle dont la visée est économique, la production de séries repose sur un « contrat de communication » (Charaudeau, 1997) ou du moins une « promesse » (Jost, 1997), qui vise à l’intelligibilité des contenus. En ce sens, la production capitalise sur les attentes, réelles ou supposées, des publics. Le genre participe dès lors des imaginaires de la production, mais aussi de leur effectivité. Les rapports de genre façonnent en effet l’organisation de l’industrie médiatique tout en devenant de « nouveaux territoires de la série télévisée » (Macé, 2007).
2. Quelles normes et assignations de genre les séries véhiculent-elles ?
Les représentations sont à la fois produites par le genre et contribuent à sa reproduction sur un mode itératif. Aussi, en analysant les contenus des séries, nous pouvons accéder au travail de naturalisation des normes de genre. Celles-ci seront étudiées au croisement des différents rapports de pouvoir qui organisent la monstration du féminin et du masculin. Il s’agira de mettre en exergue les imaginaires genrés qui organisent l’intelligibilité du texte médiatique. Dans cet axe, les contributions pourront également analyser les représentations contre- hégémoniques, les failles et disruptions éventuelles aux normes de genre, ainsi que les processus de réappropriations des figures déjouant la norme. La confrontation entre la réception et les représentations construites pourra aussi servir à mettre au jour les ambivalences d’une série, ses enjeux et les contradictions et même les non-dits d’une époque en rendant compte des préoccupations d’alors (ce que la réception a retenu), tout en révélant les éléments occultés dans le texte sériel par la réception.
3. En quoi l’expérience spectatorielle des publics est-elle façonnée par le genre ?
L’approche pragmatique souligne que le contenu est une coproduction. La rencontre entre le contenu et les publics donne lieu à des pratiques de « décodage » (Hall, 1994) diversifiées. Au niveau individuel, le rapport entre téléspectateur et série se caractérise par une forte dimension affective. Ces liens inscrivent l’objet sériel dans un « paradigme du sentiment » (Ang, 1985) qui génère des stratégies variées d’appropriations et de « braconnage » (De Certeau, 1980). Les communautés de fans sont symptomatiques de cette relation aux séries. Elles obéissent à une organisation stricte et codifiée (Bourdaa, 2012) qui témoigne de la normativité de ces pratiques. Partant de ce constat, nous souhaitons interroger l’expérience spectatorielle sérielle au prisme du genre. Comment le genre participe-t-il de l’appropriation par les publics d’une série ? Comment organise-t-il les pratiques de réception, tant du point de vue de la quotidienneté que des usages numériques ?
Au travers de ces trois axes, c’est donc la fabrique médiatique du genre dans les séries télévisées qui est interrogée. La journée se veut un cadre de réflexions et d’échanges autour d’un champ scientifique interdisciplinaire, à la croisée des Sciences de l’Information et de la Communication, des Études Cinématographiques et de la Sociologie des Médias. Les contributions qui mettront l’accès sur leurs pratiques de recherche et leurs choix méthodologiques seront particulièrement appréciées.
Modalités pratiques :
Les propositions de communication devront être envoyées au plus tard le 20 novembre 2013 aux trois adresses suivantes : gwenlegras@wanadoo.fr ; melaniebourdaa@yahoo.fr ; laetitiabiscarrat@hotmail.com. Le mail devra être intitulé « JE Genre en séries ». Les propositions, d’une longueur de 500 mots, seront accompagnées de mots-clés et de quelques références bibliographiques.
La journée aura lieu le jeudi 27 mars 2014, à la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, salle Jean Borde (10, esplanade des Antilles, 33607 Pessac).
Une publication des actes est envisagée.

• Avant le 25 novembre
"Sexualité et communication"
Pour le numéro 69 de la revue Hermès
Numéro coordonné par Etienne Armand Amato, Fred Pailler et Valérie Schafer
Argumentaire :
Assumée, honteuse, épanouie, exhibée ou taboue, la sexualité est en permanence en tension entre le culturel et le biologique, le privé et le public, l’abandon et la maîtrise, le culte de la performance et l’hédonisme, la mise à nu et l’artifice, le dévoilement et le mensonge, la singularité et l’universalité, le gratuit et le commercial, l’abondance et la pénurie, la production et la reproduction, le sentimental et le pulsionnel. Traversée par des conflits, des paradoxes et des valeurs variables à l’échelle de la vie d’un individu comme des sociétés, elle est spécifiquement socialisée et constitue un terrain fécond et encore à explorer pour les sciences de la communication, mais aussi pour l’interdisciplinarité, car aucune discipline ne peut se prévaloir de pouvoir l’appréhender seule dans ses différentes dimensions (biologiques, culturelles, sociales, économiques…). A ce double titre elle intéresse la revue Hermès, fondée par Dominique Wolton. Quarante ans après Le nouvel ordre sexuel (Wolton, 1974) ce numéro invite, en plaçant la communication au cœur de la réflexion, à penser ce qui a changé, les évolutions de surface et de fond en termes de socialisation de la sexualité, et ce autour de 3 axes :
1- La sexualité comme forme(s) de communication
Initiation et éducation à la sexualité, identités sexuelles et de genres, lieux d’apprentissage, rites de passage, pratiques sexuelles, refus de la sexualité, dépendance sexuelle… seront au cœur de cette thématique. Les réflexions historiographiques, épistémologiques et méthodologiques sur la relation entre sexualité et communication seront également les bienvenues.
Considérer la relation sexuelle elle-même comme une forme de communication (ou d’incommunication parfois) peut transformer les perspectives traditionnelles, permettre de dépasser les barrières disciplinaires ou la normativité de certaines expertises scientifiques, pour aborder la diversité des pratiques interpersonnelles, du duo conjugal aux configurations plurielles, en passant par les rapports se réclamant d’une mise en partage différente, comme le tantrisme, les massages érotiques, le sadomasochisme, le recours aux objets sexuels, aux techniques de développement personnel, etc. Cette optique renouvelle-t-elle la façon de conceptualiser le sujet sexuel, dans sa rencontre avec son propre désir, dans son appréhension de l’altérité, dans sa confrontation aux normes et aux “déviances” ?
2- La sexualité saisie par les moyens de communication
Aujourd’hui, différentes formes de médiatisations du sexe coexistent, depuis les plus anciennes (art, littérature, musique…), en passant par les médias de diffusion (cinéma - dont les salles porno - et chaînes spécialisées, radio, presses et BD, sex shop) jusqu’aux réseaux numériques (sextos, sextapes “égarées”, visios, sex chats, sites communautaires, plateformes de partage, forums, jeux vidéo, cybersexe…). De fait, les médias et technologies de l’information et de la communication ont toujours été des terrains d’expérimentation pour formuler les fantasmes et désirs, entre liberté et formatage. Par leur caractère viral, leur accessibilité, leur gratuité parfois, les contenus pornographiques et érotiques sont largement demandés et consultés, donnant sa force à l’industrie du sexe médiatisé. Par ailleurs, le numérique a contribué à la diversification des représentations de la sexualité, notamment au fur et à mesure que les cultures minoritaires se sont emparées de ces nouveaux moyens de communication, à la façon des communautés gays, lesbiennes, bdsm, libertines, trans, queer, intersexe, bisexuelles ou récemment asexuelles. Dans ce contexte, il s’agit d’interroger cette stratification médiatique, l’expansion des contenus érotiques et pornographiques, la massification de leurs usages. En quoi le numérique a-t-il favorisé la possibilité pour des cultures de parler d’elles-mêmes et le déplacement, voire la récupération, de certaines de leurs composantes (par exemple l’esthétique gay, SM, fétichiste, etc.) ? Les contenus et les usages sont-ils plus inventifs, interactifs et « communicants » aujourd’hui que ceux qu’ont connus les clients des cinémas pornographiques, des sexshops, de Canal +, les consommateurs de presse ou K7, les amateurs de rencontre sur Minitel, etc. ?
3- La sexualité, un terrain de controverses
Cette partie souhaite étudier la mise en débat et les controverses qui traversent la sphère publique. Les cas historiques et contemporains ne manquent pas : éducation sexuelle, conjugalité, polyamour, statut de la prostitution, droit à la sexualité pour les handicapés, les personnes âgées, transsexualité, mariage pour tous, censure et régulation médiatique, mariage des prêtres, contraception et avortement, hypersexualisation des enfants/adolescents, médicalisation de la jouissance, industrialisation des objets de fantasmes, etc.
Au-delà, cette thématique peut s’attacher à revenir sur la notion même de “libération sexuelle” et ses manifestations actuelles, ses limites aussi, et les nouvelles normativités à l’œuvre, ses désillusions, comme ses revendications. La libération, réelle ou supposée, n’a-t-elle pas créé de nouveaux enfermements, de nouvelles servitudes ? Quels en sont les bénéficiaires, les exclus et les nouveaux terrains de revendications ? Comment la recherche peut-elle se structurer, à l’heure des “porns studies”, “gender studies” ou “queer studies” et de la mondialisation des luttes féministes et post-féministes ? En quoi la question sexuelle continue-t-elle d’être éminemment politique ?
Soumission d’une proposition d’article :
Les propositions d’articles doivent comporter une page (environ 500 mots), présentant le titre, l’axe dans lequel s’insère de façon préférentielle cette proposition, l’argument et la problématique du papier proposé (et si possible un plan). La proposition doit être anonymisée. Dans le mail peut être joint une courte biographie de l’auteur (pas dans la proposition), ainsi que son approche disciplinaire et/ou méthodologique.
La longueur de l’article final, si la proposition est retenue, sera de 20 000 signes espaces compris (ceci inclut les notes et la bibliographie).
Il est également possible de faire une proposition d’encadré, à la place d’un article : soumis aux mêmes exigences scientifiques que les articles, les encadrés sont plus courts et peuvent consister en un éclairage ponctuel sur une étude de cas ou/et un point précis. Ils sont compris entre 5 000 et 8000 signes (espaces compris).
Les propositions doivent être envoyées à :
propositionhermes@iscc.cnrs.fr
Calendrier :
Date limite d’envoi des propositions d’articles : 25 novembre 2013
Après évaluation par les coordinateurs (en fonction de la cohérence éditoriale du numéro et de la qualité scientifique), notification d’acceptation ou de refus, avec envoi des consignes éditoriales : 10 décembre 2013
Date limite d’envoi des articles complets : fin février 2014
Après évaluation de l’article complet, retour aux auteurs sur l’article : 10 mars 2014
Remise de l’article final : 25 mars 2014

• Avant le 1er décembre
"La démocratie participative a –t-elle un sexe ?"
pour un prochain numéro de la Revue des sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté (2015.2)
http://www.revue-participations.fr
Argumentaire :
S’agissant de la démocratie participative, il y a une sorte de hiatus entre un projet théorique mais aussi politique qui assignent aux femmes une vocation particulière à investir et développer la participation des citoyens et des recherches empiriques assez peu attentives à la prise en compte du genre dans les pratiques et le fonctionnement des dispositifs de participation. C’est à la réduction de cet écart que ce numéro de la revue participation ambitionne de s’atteler.
Le courant participationniste développé par des féministes de la citoyenneté assigne aux femmes une vocation particulière en matière de participation citoyenne à la fois pour elles mêmes et pour l’ensemble des citoyens. Il pose la participation des femmes aux institutions (empowerment) et le développement attendu de la participation par des femmes (la transformation des institutions) comme une nécessité et une disposition. Les femmes sont invitées à déployer une conscience de la démocratie souhaitable en proclamant valeurs et pratiques explicitement participatives (Dietz, 2000). Des théoriciennes féministes ont eu des apports décisifs sur les théories de la démocratie participative ou délibérative. Le livre de Carole Pateman, Participation and Democratic Theory, est généralement considéré comme fondateur des théories contemporaines de la démocratie participative (Hayat 2011). Les critiques féministes de la délibération, notamment celles de Nancy Fraser, ont insisté sur l’illusion d’une délibération rationnelle entre égaux. Beaucoup plus radicale et critique paraît la position par exemple de Chantal Mouffe qui plaide pour une démocratie agonistique , loin d’une démocratie participative instituée (Blondiaux, 2008). Dans un mouvement inverse, les principes de la démocratie délibérative apparaissent à d’autres comme pouvant éviter aux politiques relevant du gender mainstreaming ou du diversity mainstreaming de céder à la bureaucratisation de la lutte contre les inégalités et à la naturalisation des identités (Squires, 2008).
Les changements institutionnels intervenus en France avec les lois sur la parité montrent plutôt la victoire d’un courant féministe qui, au-delà de ses différences, privilégie la citoyenneté par l‘inclusion politique des femmes dans les institutions existantes au détriment des approches partant des pratiques des mouvements sociaux (Giraud 2007). La perspective féministe favorable au développement de la participation n’est pas abandonnée pour autant dans le projet paritaire. Associée à une entreprise de rénovation de la démocratie, le projet politique paritaire revivifie le lien entre femmes et participation populaire (Premat 2005).
A l’aune de ces ambitions théoriques et politiques, les données empiriques sur la dimension genrée de la démocratie participative dans les démocraties occidentales sont singulièrement restreintes, y compris pour les démocraties suisse et américaine. Pourtant, le genre, entendu comme système de bi-catégorisation hiérarchisée entre les sexes et les valeurs ou représentations qui leur sont associées (Bereni et alii 2012), a un impact sur le rapport au politique plutôt bien renseigné qu’il s’agisse de l’intérêt pour la politique, du sentiment de compétence politique, de l’adhésion aux partis politiques ou à d’autres groupements. L’exclusion historique des femmes de la citoyenneté, leur inclusion progressive, les places encore différenciées des hommes et des femmes dans la société continuent de produire des effets dans le rapport au politique. Nous ne manquons pas de données sur la présence des femmes et des hommes dans les différentes institutions de la démocratie représentative et quelques études par observation se sont intéressées aux prises de parole publique dans ces arènes institutionnelles (Dulong/Matonti 2007, Navarre 2013). La prise en compte du genre pour étudier les mobilisations, le militantisme ou les mouvements sociaux est davantage routinisée (Bargel/Dunezat 2009). Certains continents sont davantage explorés, dans une perpsective le plus souvent centrée sur les femmes : ainsi différentes études par exemple au Rwanda (Lewis 2007), en Afrique du Sud (Willimason et al. 2007), au Brésil (Sa vilas boas 2012) ou encore au Mexique (Marquez Muerrieta, 2013) cherchent à comprendre comment des femmes se saisissent des dipositifs participatifs mis à la disposition du public pour structurer et promouvoir des revendications qui leur sont propres . C’est d’autant plus le cas des travaux qui saisissent dans un même mouvement démarches participatives, enjeux de développement, genre et principes de justice, s’inspirant de l‘approche par les capacités dans la lignée des travaux de Sen (2000) et surtout de Nussbaum (2008). Enfin, le développement de recherche sur les NTIC n’est pas aveugle au genre, les espaces politiques en ligne apparaissant finalement peu propices à une dynamique d’indifférenciation (Harp, Tremayne, 2006).
Si tous les aspects de la démocratie participative méritent d’être interrogés avec l’outil du genre, le manque de données concerne en premier lieu les dispositifs institutionnels de participation. Est-ce parce que ces dispositifs, dont l’accès est par principe non restrictif, favorisent l’égalité des sexes à la fois concernant la présence des unes et des autres, les prises de parole, les thèmes portés, leur prise en compte ? En soi, ce résultat ne serait pas négligeable mais mérite pour le moins d’être interrogé. Comment les rapports de genre modèlent-ils la démocratie participative ? Comment en retour les rapports de genre sont-ils travaillés, consolidés, dépassés, déplacés par la démocratie participative, qu’il s’agisse des thèmes portés et retenus, des interactions entre interlocuteurs, des effets individuels et collectifs des prises de parole ? Que produit la démocratie participative en termes d‘(in)égalité entre les hommes et les femmes ? La création de nouveaux espaces de participation dans les projets de démocratie participative et les mouvements sociaux est-elle favorable au dépassement de la différenciation et de la hiérarchisation entre les sexes ? La variation des thèmes soumis au débat a-t-elle une incidence sur le sexe des participants et les modalités de leurs prises de parole ? La présence de femmes en plus grand nombre parmi les élus locaux depuis le vote de la loi sur la parité de 2000 et dans des situations plus égalitaires dans les conseils locaux depuis la loi de 2007 a-t-elle une incidence sur la démocratie participative et les technologies déployées ? Que sait-on du sexe des professionnels de la participation et des fonctionnaires en charge de la participation dans les collectivités locales ?
Envoi des projets d’articles (2/3 pages) : 01/12/13
Remise de la première version des articles (60 000 signes) : 1er novembre 2014.
Contacts :
Loïc Blondiaux (loic.blondiaux@free.fr), Marion Paoletti (paoletti.marion@free.fr ), Sandrine Rui (sandrine_rui@yahoo.fr).

• Avant le 30 janvier 2014
"Femmes sans mari"
Pour un prochain numéro de la revue Genre & Histoire
Sous la direction de Peggy Bette et Lola Gonzalez-Quijano
Argumentaire :
La revue Genre & Histoire consacrera un de ses prochains numéros à la thématique des « Femmes sans mari » à l’époque contemporaine. Ce numéro souhaite privilégier, sans exclusivité toutefois, les jeunes chercheur-e-s (étudiant.e.s en master, doctorant.e.s, post-doctorant.e.s).
A rgumentaire
L’importance du mariage en tant qu’institution juridique et sociale a longtemps empêché de penser ses marges, et ce quelles que soient les sociétés considérées. Ce n’est qu’à partir des années 1980 et dans le courant de l’histoire des femmes et du genre que se sont développées des études sur le « hors-mariage » féminin mettant l’accent sur la figure de la jeune fille, comme singularité du monde occidental, et sur l’importance démographique, économique et sociale du célibat féminin.
Notre projet d’un numéro de la revue Genre & Histoire sur les « Femmes sans mari » veut éclairer d’un jour nouveau le non-mariage au féminin à l’époque contemporaine. En considérant tout d’abord que solitude et célibat ne vont pas toujours de pair et que les femmes sans mari, qu’elles soient célibataires, veuves, séparées ou divorcées, sont loin d’être toujours des femmes seules, isolées et sans compagnon. D’autre part, en estimant que le non-mariage au féminin n’est pas seulement le fait de femmes ne pouvant pas ou plus se marier mais aussi éventuellement un choix, voire un refus du mariage. Ce qui implique également de dépasser la dichotomie entre la femme, docile et entièrement soumise au pouvoir arbitraire de l’homme et la femme rebelle, faisant exploser les codes sociaux et moraux de son temps.
Il s’agit avec ce dossier de rendre compte des bouleversements et des transformations qui touchèrent le rapport des femmes au mariage, et plus globalement les relations entre les sexes, depuis le début du 19ème siècle dans les pays occidentaux (Europe et Amérique du Nord), plus ou moins influencés par le Code civil napoléonien. Celui-ci fait reposer la société patriarcale non plus seulement sur la figure du pater familias, mais aussi sur celle du mari. Dans ce contexte, l’augmentation et l’importance sans cesse croissante des sexualités et des relations illégitimes/hors mariage ne doivent pas être lues uniquement comme signe de précarité et de fragilité sociale des femmes mais également comme des tentatives, réussies ou non, d’émancipation.
Modalités de soumission :
Les propositions d’articles, rédigées en français, doivent contenir les informations suivantes : nom, prénom, université ou laboratoire de rattachement, fonction, court CV avec e-mail, titre envisagé de l’article, résumé de 1 500 signes précisant le contenu, la méthodologie et les sources.
La date de soumission des propositions d’articles est fixée au 30 janvier 2014 à l’adresse contact@genrehistoire.fr, en précisant dans l’objet « proposition de contribution femmes sans mari ». Le comité de rédaction de Genre & Histoire informera de l’acceptation ou non des propositions dans un délai d’un mois.
Les articles retenus devront être envoyés pour le 1er juillet 2014. Le dossier paraîtra au printemps 2015.

• Avant le 1er février 2014
"L’acte inqualifiable ou le meurtre au féminin : Révéler, avouer, témoigner"
9-10 février 2015
Université de Toulouse 2 Le-Mirail
Argumentaire :
Qu’elle soit appelée meurtrière, assassine ou tueuse, la femme qui commet un homicide élude les catégories usuelles : elle dérange l’ordre social, bouleverse les rapports de forces symboliques et inquiète les dispositifs judiciaires. De Médée ou Clytemnestre, et de leurs épigones anglophones, à Black Mamba et ses émules contemporaines, la femme qui tue ne cesse de faire retour dans la littérature et les arts visuels : de manière plus ou moins spectrale et sensationnelle, elle y révèle les paradoxes du maternel mortifère, de la criminelle victime de sa victime ou du meurtre autodestructeur.
Dans les chroniques, ballades et pièces de théâtre qui colportent la mémoire du cas sensationnel, l’acte inqualifiable s’articule aux désordres du contre-nature ou du démoniaque (“The Cruel Mother”, “The Twa Sisters of Binnorie”). Les romans populaires du dix- neuvième siècle s’inspirent des faits divers de la presse à scandale pour dépeindre la figure de la criminelle sur fond de violence ouvrière ou dans un contexte de respectabilité bourgeoise (Constance Kent en Grande Bretagne ou Lizzie Borden au Massachussetts) : lorsqu’une généalogie mythique est convoquée (Clytemnestre, Philomèle, Gudrun, Brunnhilde), la violence extrême n’est pas articulée exclusivement à la logique de la cause et de la conséquence, mais aussi à la répétition d’une violence archaïque. Ces fictions oscillent alors entre réhabilitation et incrimination de la meurtrière, révélant et dissimulant la crainte d’une inqualifiable rébellion des femmes contre les violences qui leur sont infligées dans un contexte patriarcal. Dans Tess of the D’Ubervilles de Thomas Hardy, l’écriture qui mesure le poids des circonstances est aussi celle qui convoque la malédiction d’un crime inévitable, problématisant l’agentivitédu sujet féminin : la possibilité même qu’elle apparaisse et comparaisse comme le sujet et l’auteur de ses actes.
Dans les fictions américaines modernes et les fictions post-coloniales, l’inqualifiable devient souvent ce qui doit être redit et requalifié : quand une voix intempestive est prêtée à des meurtrières dont la parole, jadis, a été empêchée et l’importance minorée, le récit ou le drame requalifient l’assassinat en acte d’autodéfense (Susan Glaspell, Trifles et “A Jury of her Peers”). Quand le procès est rejoué rétrospectivement et comme par contumace, la fiction se fait tribunal métaphorique : elle devient le lieu où s’instruisent le procès de l’esclavage (Beloved de Toni Morrison), celui de la spoliation des peuples colonisés et celui du statut subordonné des femmes dans les sociétés patriarcales (Cereus Blooms at Midnight de Shani Mootoo, “Dogs in Winter” de Eden Robinson, “As it Was in the Beginning” de Pauline Johnson, “Lizzie’s Tiger” d’Angela Carter). Déclarer le meurtre inqualifiable, problématiser sa mise en récit, s’inscrit dans une logique à la fois provocatrice et réparatrice, qui articule esthétique, éthique et politique.
Le colloque se penchera sur toutes les fictions littéraires, plastiques et cinématographiques qui mettent les jugements en délibéré et versent leurs propres pièces, si extravagantes soient-elles, au dossier de la meurtrière. Ce sont les différents modes de ce dialogue entre tribunaux fictionnels et dispositifs judiciaires que ce colloque propose d’étudier.
Les communications pourront porter sur les points suivants, sans que cette liste soit limitative :
. On pourra, dans la lignée des études sur le “courtroom narrative”, étudier les dispositifs juridiques et judiciaires dans lesquels sont produits les aveux et les reconstitutions du meurtre et se pencher sur les biais liés au genre dans la production du récit judiciaire. A l’instar de l’école américaine de Wigmore, Cardozo, London et Weisberg (Law and Literature Movement), on visera à élaborer un corpus lisible ou visible qui constituera un canon représentatif du « récit judiciaire » sur l’homicide féminin dans différents contextes historiques et culturels.
. On pourra s’intéresser tout particulièrement aux représentations littéraires, plastiques et cinématographiques qui se saisissent de cas réels, et qui livrent leur propre version de l’affaire (“A Jury of her Peers” et Trifles de Susan Glaspell, Beloved de Toni Morrison, Alias Grace de Margaret Atwood, Myra de Marcus Harvey, Monster de Patty Jenkins,) - On se posera la question de la réhabilitation de la meurtrière dans le tribunal fictionnel, notamment quand le passage à l’acte demeure la seule réponse qui fasse sens dans un contexte de domination et d’oppression patriarcale.
. On pourra s’intéresser à tous les cas-limites, par exemple aux fictions paradoxales qui s’attachent à rendre l’horreur d’un meurtre sans pour autant disqualifier la meurtrière en tant que sujet éthique, et qui mènent leurs lecteurs ou leurs spectateurs jusque dans ces parages scandaleux où l’injustifiable est rendu imaginable, voire compréhensible (Requiem for a Nun de William Faulkner, “Raw Material” d’A.S. Byatt, “Child’s Play” de Alice Munro ; What Ever Happened to Baby Jane de Robert Aldrich, The Female of the Species de Joyce Carol Oates). - On prendra en compte la réinscription de figures et de structures mythiques dans la mise en récit du meurtre : l’articulation entre le retour d’une figure de meurtrière mythique et le retour d’un hypotexte ou d’une image sous-jacente.
. On s’intéressera tout particulièrement aux enjeux formels de la représentation du meurtre au féminin : les jeux sur les représentations obliques ou différées, les tensions entre l’ellipse et l’analepse, le non-dit et l’hyperbole, le tabou et l’exhibition, désignent l’évènement inqualifiable comme le moteur même de la fiction : difficile à qualifier dans le vocabulaire pénal ou moral, frappé du sceau du secret et voué à l’espace du hors-scène, le meurtre au féminin devient le centre invisible d’une forme qui se donne pour interminable mission de requalifier l’inqualifiable mais aussi de ressusciter une scène forclose (Alias Gracede Margaret Atwood, Cereus Blooms at Night de Shaani Mootoo, “A Rose for Emily” de William Faullkner).
Les propositions de communication, accompagnées d’une courte notice biographique, devront être envoyées aux quatre organisatrices avant le 1er février 2014. Aurélie Guillain : aguillain@wanadoo.fr ; Emeline Jouve : emeline.jouve@gmail.com ; Laurence Talairach-Vielmas : laurence.talairach-vielmas@univ-tlse2.fr ; Héliane Ventura : heliane.ventura@wanadoo.fr

• "Genre, territoire et santé"
Journée de séminaire organisé par le Collège international des sciences du territoire
Les dates pressenties sont le 15 ou le 17 janvier 2014.
Argumentaire :
Le Collège international des sciences du territoire (CIST) est un Groupement d’intérêt scientifique (GIS) constitué de trois partenaires fondateurs (l’Université Paris 1, l’Université Paris Diderot et le CNRS), de partenaires institutionnels (la Datar, l’IAU-IDF et l’ADEME), rejoints par l’INED et l’IRD.
Son axe « Santé et inscription territoriale des populations » organise un séminaire d’une journée sur le thème « Genre, territoire et santé » en janvier 2014 à Paris. 
Partant du constat que peu de travaux en France questionnent l’articulation de ces trois notions, l’objectif de cette journée est d’initier une réflexion collective et interdisciplinaire sur le sujet. Nous rappelons que le termes de "santé" ne se restreint pas ici à son sens bio-médical, mais comprend l’ensemble des facteurs du bien-être des individus en société.
La matinée servira d’introduction générale et de cadrage théorique à travers des présentations de chercheurs issus de disciplines différentes (géographie, sociologie, histoire, épidémiologie). L’après-midi sera organisée autour de trois séances thématiques au cours des quelles interviendrons des doctorant-e-s et jeunes chercheurs. Nous vous joignons une présentation détaillée des objectifs de la journée.
Nous recherchons des doctorant-e-s ou jeunes chercheurs intéressé-e-s pour intervenir dans ce séminaire, à travers une communication d ’environ 20 minutes l’après-midi. 
Voici les trois axes dans lesquels s’inscriront les communications de l’après-midi :
. Représentations masculines et féminines du territoire en lien avec la santé.
. Environnement de vie : le territoire comme support de la santé des hommes et des femmes.
. Mobilités, accessibilité et recours aux soins : des pratiques spatiales féminines et masculines ?
Contact :
faure_emma@yahoo.fr

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4 - THESE :

• Hanane Boutenbat a soutenu sa thèse intitulée "Le féminin pluriel : construction de l’identité chez Joanna Russ, Ursula Le Guin, Toni Morrison, Margaret Atwood et Daphne Marlat" le 28 septembre 2013 à l’université Paris 8
Jury :
Claudette Fillard
Françoise Clary (invitée d’honneur)
Martine Spensky
Gérald Preher
Nadia Setti
Claude Cohen-Safir (directrice)
Résumé :
La thèse traite de la question de la représentation féminine en jeu dans les œuvres de Joanna Russ, Ursula le Guin, Toni Morrison, Margaret Atwood et Daphne Marlatt. Cette thématique est élaborée à partir d’un questionnement philosophique sur le genre. Les utopies et les dystopies publiées aux Etats-Unis dans les années 1970 ont contribué à fournir de nouvelles possibilités narratives pour la représentation du féminin. Depuis les stratégies de résistance élaborées qui émanent des œuvres rendent compte d’un vaste champ de définitions conduisant à l’émergence de la notion d’un féminin pluriel. Les études des romans sont envisagées dans une perspective trans-disciplinaire qui a pour but de traiter leur aspect polyphonique. L’analyse de la construction de l’identité féminine repose sur l’étude d’autres domaines concernant le genre, l’identité, l’ordre symbolique, l’Histoire. La diversité structurelle et thématique observée ici constitue un domaine d’investigation privilégié et caractérisé par une densité linguistique. Cette thèse a pour objet d’analyser et de mettre en évidence les modes discursifs qui témoignent d’une vision poétique, esthétique de l’ "agir" féminin. Une telle vision tend à décentrer les codes établis de manière subversive et par conséquent à en questionner la logique binaire prétendument immuable.
Mots-clés :
Représentation, utopie, dystopie, féminin pluriel, identité, construction, Histoire.
Contact :
hboutenbat2001@gmail.com

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5 - POSTES :

• Post-doc sur l’histoire de l’allaitement maternel
Dans le cadre d’un projet de recherche Sinergia financé par le FNS et portant surl’histoire de l’allaitement maternel (« Lactation in history : a crossculturalresearch on suckling practices, representations of breastfeeding and politicsof maternity in a European context »), nous mettons au concours un poste de postdoc à 80% 
Descriptif du poste :
Le/la titulaire du poste sera un(e) spécialiste de l’histoire européenne de l’époquemoderne. Il/elle sera appelé(e) à travailler sur des problématiques propres àl’histoire sociale et à la culture médicale dans le cadre du projet collectif surl’histoire de l’allaitement maternel. Le champ d’étude spécifique comprendra l’étudede sources manuscrites (ego-documents, correspondances) et de textes médicauxeuropéens, notamment francophones, pour les 17e et 18e siècles. Une sensibilitédémontrée pour des approches genre sera un atout. 
Le/la candidat(e) souhaité(e) devra être capable de travailler de façon indépendanteet être à l’aise dans la collaboration avec une petite équipe. Il/Elle devra prendrepart aux activités du groupe de recherche « Lactation in History », et publier sesrésultats dans des revues internationales et en participant à un des projets depublication collective du groupe de recherche. 
Qualifications demandées :
. doctorat en histoire (époque moderne, siècles XVIIe
- XVIIIe) ou titre jugééquivalent ;
. expérience de la recherche en archives ;
. compétences linguistiques requises : français (langue de travail), anglais etallemand ; la connaissance du latin est souhaitée. 
Entrée en fonction : 1er janvier 2014
Institution de rattachement : Université de Genève, Institut d’Histoire de laMédecine et de la Santé. 
Durée du contrat : Une année, renouvelable pour une période de deux ans(1+2). 2 
Rémunération : la classe de rémunération dépend de l’expérience du candidat. Lemontant maximum disponible pour ce poste est de 60’500 francs/ans (1ère année) à 66’300 francs/ans (3e année). 
Délai de candidature : 30 novembre 2013 
Documents requis :
. lettre de motivation
. C.V.
. copies des diplômes
. résumé de la dissertation de doctorat (max 2 pages)
. un projet personnel (en cours ou à réaliser) en rapport avec la thématique duprojet (1-2 pages)
. 2 lettres de recommandation envoyées directement par les signataires(document PDF avec signature). 
Les candidatures contenant les documents et les lettres de recommandation sont àenvoyer par courriel aux adresses suivantes:Daniela.Solfaroli@unige.ch ; Andrea.Carlino@unige.ch ; Philip.Rieder@unige.ch. 
Désirant associer tant des femmes que des hommes à l’enseignement et à la recherche, l’Universitésouhaite recevoir davantage de candidatures féminines.

• Post-doc "Emergence et reconfigurations d’un problème public. Les violences faites aux femmes en Suisse (1970-2012)"
Le CEG offre une position de post-doctorant-e dans le champ des sciences sociales. Le poste vacant s’inscrit dans le projet de recherche financé par le FNS « Emergence et reconfigurations d’un problème public. Les violences faites aux femmes en Suisse (1970-2012) », projet qui s’insère dans les Etudes genre et la Sociologie des problèmes publics, avec une approche socio-historique et ethnographique.
La personne engagée participera à la recherche « Emergence et reconfigurations d’un problème public. Les violences faites aux femmes en Suisse (1970-2012) ». Cette recherche vise à retracer la généalogie de la question des violences faites aux femmes dans trois cantons représentatifs des diverses configurations des politiques cantonales et des effets des législations fédérales : Genève, Vaud et Zurich. Elle devra travailler avec une équipe de recherche codirigée par Mme Marylène Lieber de l’Université de Genève et Mme Marta Roca i Escoda de l’Université de Lausanne.
Délai de candidature :
10 novembre 2013 
Infos complètes :
https://applicationsinter.unil.ch/inter/noauth/php/Po/pooffres.php?poid=3115&langage=37

• Assistant Professor, Interdisciplinary Research Methods & Critical Race/Ethnic Studies, Eastern Michigan University
The Department of Women’s and Gender Studies invites applications for a tenure-track position : Interdisciplinary Research Methods and Critical Race/Ethnic Studies, at the rank of Assistant Professor, beginning fall 2014. Responsibilities include new course development, teaching undergraduate and graduate interdisciplinary research methods, enhancing departmental connections with community organizations, and coordinating WGST 200 : Introduction to Women’s Studies, a general education course.
The EMU Women’s and Gender Studies Department was founded as a program in 1975, offered Michigan’s first Minor in Women’s Studies, and became a department in 2009. The department currently offers an undergraduate major and minor in Women’s and Gender Studies, a Queer Studies minor, an MA in Women’s and Gender Studies, and a graduate certificate in Sexualities or Globalization. The department is interdisciplinary, with its own dedicated faculty and department members from EMU’s five colleges : Arts and Sciences, Business, Education, Health & Human Services, and Technology, and the University Library. The EMU student body was the highest rated in Michigan for ethnic diversity by U.S. News and World Report’s 2011 Best Colleges Edition, and was rated as one of the most LGBT friendly universities in the nation by the Campus Pride Climate Index. More information about WGST@EMU is available at : http://www.emich.edu/wgstudies/
Applicants must have at minimum, an ABD in Women’s and Gender Studies, or in a related field based on interdisciplinary work by the time of appointment. A Ph.D. is strongly preferred. Primary consideration will be given to applicants with a strong commitment to teaching at both the undergraduate and graduate levels, an active research agenda in the field, and the ability to work in a culturally and racially diverse environment. Demonstrated record of research and/or work with local, regional, national or global community organizations is desirable.

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6 - DIVERS :

• La Semaine du Genre dans les Alpes maritimes
23 octobre - 28 novembre 2013
Nice, Cannes et Mouans-Sartoux
La 3ème édition des Semaines du Genre se déroulera sur le thème des Parentalités.
Cette manifestation a la particularité de croiser la restitution de nombreux travaux scientifiques avec des actions concrètes visant à mettre au point de bonnes pratiques dans le cadre d’une implication institutionnelle forte :
les Villes de Nice, Grasse, Cannes, Mouans-sartoux, Menton, la Région PACA, le Conseil Général des AM, le Ministère des Droits des Femmes, le Ministère de l’Education Nationale, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education Populaire et de la Vie Associative en sont partenaires.
http://actualite.unice.fr/spip.php?article3720

• Langues et cité, "Féminin, masculin : la langue et le genre"
Bulletin de l’observatoire des pratiques linguistiques, n°24.
http://www.dglflf.culture.gouv.fr/publications/LC_24_feminin-masculin.pdf

• Journées intersyndicales Femmes (CGT-FSU-Solidaires)
Dans le cadre des journées intersyndicales Femmes (CGT-FSU-Solidaires) qui se tiendront en mars prochain à la Bourse du Travail de Paris, il a été décidé de mettre la thématique "genre" au programme : le vendredi 21 mars après-midi, Christine Delphy viendra nous apporter un éclairage théorique et historique sur les études genre. A la suite de cela, nous souhaitons une (courte) intervention qui ferait le point sur les attaques contre la prise en compte du genre dans l’enseignement, que ce soit les manuels de SVT dans le second degré ou plus récemment le dispositif ABCD égalité en primaire (cf "veilleurs" et autres "vigi-gender") et s’appliquerait à déconstruire leur discours, en particulier sur l’indifférenciation et la prétendue complémentarité des sexes. L’angle de la formation des enseignant-es pourrait également être abordé (NB : le public de ces journées n’est pas majoritairement enseignant).
Les chercheuses et chercheurs intéressé.e.s pour y intervenir/participer sont prié.e.s de de contacter Cécile Ropiteaux (SNUipp-FSU) : cecile.ropiteaux@laposte.net

• revue Contretemps, "Les masculinités : critique de l’hégémonie, recherche et horizons politiques"
Raewyn Connell est une auteure aujourd’hui discutée de par le monde en études de genre. Le mois dernier, Contretemps publiait un entretien de Connell mené par Mélanie Gourarier, Gianfranco Rebucini et Florian Voros. Ils et elle présentaient le concept de masculinité hégémonique introduit par Connell de la façon suivante : « Ce concept vise à analyser les processus de hiérarchisation, de normalisation et de marginalisation des masculinités, par lesquels certaines catégories d’hommes imposent, à travers un travail sur eux-mêmes et sur les autres, leur domination aux femmes, mais également à d’autres catégories d’hommes. » L’originalité de ce concept, sa méthodologie et ses conséquences politiques sont présentées dans le texte suivant, co-signé par Arthur Vuatoux et Meoin Hagège. http://www.contretemps.eu/interventions/masculinit%C3%A9s-critique-lh%C3%A9g%C3%A9monie-recherche-horizons-politiques

• Delphine Robineau, Thibaut de Saint Pol, "Les normes de minceur : une comparaison internationale", Population et Sociétés, n°504, octobre 2013, 1,50 €. n° ISSN 0184 77 83
La corpulence des femmes et des hommes varie fortement dans le monde. Les pratiques alimentaires et les activités physiques jouent un rôle important, mais les normes corporelles ont aussi une influence. Utilisant une enquête sociale internationale sur la corpulence idéale dans 13 pays de 4 continents, Delphine Robineau et Thibaut de Saint Pol analysent les variations des idéaux corporels entre pays.
http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/publications/pop_soc/bdd/publication/1657/

• Parution de la lettre n°4 de la revue Pan poétique des muses
http://www.pandesmuses.fr/article-lettre-n-4-120620368.html

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7 - PUBLICATIONS :

• Travail, Genre et Sociétés, "Genre, féminisme et syndicalisme", n°30, La Découverte, 276 p.. ISBN : 9782707177568
Depuis plus de vingt ans, la sociologie anglo-saxonne des relations industrielles s’est emparé de la problématique du genre pour analyser les transformations du syndicalisme et ses perspectives de renouveau. Contrairement à la France où ce champ de recherche est longtemps resté en friche depuis les travaux pionniers des années 1970, les chercheuses anglaises et nord-américaines, souvent...
Sommaire du dossier :
> Cécile Guillaume, Sophie Pochic, Rachel Silvera
Genre, féminisme et syndicalisme : introduction
> Vanessa Monney, Olivier Fillieule, Martina Avanza
Les souffrances de la femme-quota Le cas du syndicat suisse Unia
> Yannick Le Quentrec
Militer dans un syndicat féminisé : la sororité comme ressource
> Gill Kirton et Geraldine Healy
Stratégies en faveur de la démocratie de genre dans les syndicats. Points de vue de responsables syndicales au Royaume-Uni et aux États-Unis
> Cécile Guillaume
La mobilisation des syndicats anglais en faveur de l’égalité salariale
(1968-2012). « Women at the table, women on the table » ?
> Sophie Béroud
Une campagne de syndicalisation au féminin. Une expérience militante dans le
secteur de l’aide à domicile
http://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2013-2.htm
http://www.travail-genre-societes.com

• Grégory Quin, Anaïs Bohuon, L’exercice corporel du XVIIIe siècle à nos jours, Editions Glyphe, 246 p., 18 euros. ISBN : 978-2-35815-108-5
L’armée, l’école et le pouvoir politique sont connus pour avoir fait évoluer les usages de l’exercice corporel, cependant la part de la médecine et des sciences reste encore relativement inexplorée. En effet, si la participation des médecins dans la formulation d’une « éducation du physique » ne fait pas mystère, elle constitue un processus difficile à appréhender et les formes de l’engagement médical demeurent floues et méconnues. 
Autour de quelques individus, de quelques institutions et de périodes charnières, cet ouvrage se propose de combler ce vide en analysant les dynamiques de la constitution de pratiques d’exercice corporel « médicales ».
http://www.editions-glyphe.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=1502

• Cahiers genre et développement, "Genre, migrations et globalisation de la reproduction sociale", n°9, L’Harmattan, 432 p., 40 euros. ISBN 978-2-343-01430-2
Sous la direction de Christine Verschuur et Christine Catarino
Les études féministes ont souligné l’importance d’étudier le travail auparavant invisible des femmes, productif et reproductif, et la nouvelle division du travail productif et reproductif dans la mondialisation du capitalisme. L’analyse du capitalisme mondialisé dans une perspective décoloniale permet de comprendre qu’il n’est pas seulement un système économique ni seulement un système culturel mais un réseau global de pouvoir intégré par des processus économiques, politiques et culturels qui constituent un ensemble. Partout on observe un système, social, économique, culturel, moral d’organisation de la reproduction sociale, y compris le care, entendu comme échange économico-affectif, qui implique des biens et des services liés à l’économie capitaliste. Dans le nouvel ordre économique global, que l’on pourrait toujours qualifier de colonial, caractérisé par la nouvelle division internationale du travail, l’articulation entre rapports sociaux dans l’économie domestique et capitaliste prend de nouvelles formes. Mais le système repose toujours sur l’organisation de l’ensemble des activités et des rapports indispensables à la reproduction sociale, par-delà les frontières, dans des réseaux et foyers transnationaux, en s’appuyant sur des discours de genre et de race, voire de classe. Dans ce système, les femmes migrantes sont particulièrement présentes. Elles constituent un maillon essentiel du système de protection sociale aux Nords, y contribuent à la production de richesses, tout en assurant l’organisation de la reproduction sociale aux Suds, dans les foyers de leurs pays d’origine.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41258

• Charles Darwin, La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe, Honoré Champion, 1040 p., 32 euros. ISBN : 9782745326850
Lorsque, plus de onze ans après la première édition de L’Origine des espèces, Darwin publie en 1871 La Filiation de l’Homme (The Descent of Man), il s’acquitte d’une obligation de cohérence contractée dès sa première adhésion à l’idéede l’origine commune des espèces vivantes : couronner l’illustration de la grande vérité transformiste en montrant la nécessité d’inscrire phylogénétiquement l’Homme au sein de la série animale. Au terme d’une assez longue réserve, Darwin, affrontant une nouvelle fois les mythes de la création et l’univers dogmatique des croyances, expose alors une version strictement naturaliste de l’origine de l’Homme et de son devenir. Au-delà, il s’agit pour lui d’expliquer, par la seule dynamique d’avantages sélectionn és et transmis, l’accession de l’Homme à sa position d’éminence évolutive, représentée par l’état de « civilisation », lequel manifestement contrarie en son sein le mouvement d’élimination des moins aptes impliqué dans la sélection naturelle, pour y substituer des institutions protectrices, une éducation altruiste et une morale de la bienveillance, du secours et de la sympathie. Te lle est l’inépuisable nouveauté de ce que Patrick Tort nomme, dans sa préface, l’effet réversif de l’évolution.  
http://www.honorechampion.com/cgi/run?wwfrset+3+602217457+1+2+cccdegts1+12541076

• Adeline Gargam, Les Femmes savantes, lettrées eet cultivées dans la littérature française des Lumières ou la conquête d’une légitimité (1690-1804), Honoré Champion, 2 vol., 1064 p., 195 euros. ISBN : 9782745325648
Le siècle des Lumières est marqué par une nouvelle place de la femme. Durant cette période se constitue une nouvelle intellectualité féminine s’affirmant de manière privilégiée par l’écriture et puisant largement dans le Tiers état. Les textes laissent percevoir une relation croissante en intensité des femmes avec tous les domaines de la culture savante. Beaucoup lisent et s’instru isent ; beaucoup écrivent et traduisent ou se livrent à des expériences scientifiques. Mais leur conquête intellectuelle fut lente et difficile car elle s’est heurtée à des préventions que les femmes ont dû surmonter pour gagner la reconnaissance d’une légitimité dans les sanctuaires du savoir.
http://www.honorechampion.com/cgi/run?wwfrset+3+602217457+1+2+cccdegts1+12541076

• Keiko Kawashima, Emilie du Châtelet et Marie-Anne Lavoisier. Science et genre au XVIIIe siècle, Honoré Champion, 322 p., 35 euros. ISBN : 9782745324924
Deux femmes exceptionnelles, deux époques majeures dans l’histoire constituent le sujet de cet ouvrage original deux fois priméau Japon.
Madame Kawashima, dont la réputation d’historienne des sciences n’est plus à faire, nous offre ici un parcours passionnant dans la mise en rapport de l’histoire de ces deux scientifiques. Elle mène de concert un récit de la vie et du parcours scientifique de Madame du Châtelet et de Madame Lavoisier.
Ceci la conduit à analyser minutieusement les travaux scientifiques de ces deux femmes et les conditions de leur réalisation, et de relier cela aux problèmes d’accès des femmes à une activité scientifique et au statut de savant, à ces deux époques.
Une aristocrate, d’une part, une grande bourgeoise d’autre part, l’une au début l’autre à la fin de ce XVIIIe siècle, trouveront des réponses différentes et leurs parcours ne se ressembleront guère.
Mais ce combat pour l’accès au savoir, pour la reconnaissance du droit des femmes à accéder au rôle d’acteur de la recherche scientifique marquera l’histoire. Rappelons ce qu’en disait encore Joseph de Maistre : "Les femmes qui veulent faire les homme s ne sont que des singes ; or c’est vouloir faire l’homme que de vouloir être savante" (in Lettres et opuscules inédits, Paris 1861). 
http://www.honorechampion.com/cgi/run?wwfrset+3+602217457+1+2+cccdegts1+12541076

• Emmanuelle Berthiaud, Enceinte. Une histoire de la grossesse entre art et société, Editions de la Martinière, 240 p., 45 euros. ISBN : 9782732456300
Aujourd’hui valorisée et volontiers exhibée, la grossesse a longtemps été peu visible en Occident. Assez nombreuses dans l’art religieux du Moyen Âge, les femmes enceintes ne sont ensuite plus guère représentées par les artistes jusqu’au début du XXe siècle en raison de tabous multiples. Seules les images médicales et certains genres artistiques montrent sans pudeur, mais non sans clichés, le corps de la future mère. Il faut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que les femmes enceintes reviennent dans l’art et les médias. Éclairant un aspect essentiel de la culture visuelle européenne, ce parcours iconographique permet aussi de retracer un moment important de la vie des femmes d’autrefois et de comprendre l’évolution des représentations sociales de la grossesse.
http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/enceinte/9782732456300

• Kevin Floyd, La Réification du désir. Vers un marxisme queer, Paris, Editions Amsterdam, 312 p., 21 euros. ISBN : 9782354801229
Dans La Réification du désir, Kevin Floyd se propose d’enfin réconcilier marxisme et théorie queer. Faisant dialoguer Butler et Foucault avec Lukács et Marx, il invite les apports critiques de la théorie queer dans un champ marxien qui a souvent mis de côté les questions – « culturelles » – de sexualité et de genre, et, dans le même mouvement, tente de « matérialiser » des Queer studies qui semblent parfois opérer hors de toute détermination historique.
Des textes de Herbert Marcuse à ceux de Fredric Jameson en passant par le film Midnight Cow-boy ou les mémoires de David Wojnarowicz, rédigés au moment de l’apparition du sida et de l’émergence du néolibéralisme, Kevin Floyd croise les références pour montrer que pour faire l’histoire du capitalisme et de l’industrialisation, on ne peut faire l’économie de l’histoire des sexualités et des rapports de genre – et inversement.
Kevin Floyd enseigne à l’université du Kent, dans des domaines aussi variés que la théorie littéraire et culturelle, la théorie queer et les études sur le genre, la théorie marxiste et la littérature et culture du xxe siècle.
http://www.editionsamsterdam.fr/articles.php?idArt=231

• Christine Verschuur et Christine Catarino (dir.), Genre, migrations et globalisation de la reproduction sociale, L’Harmattan, 432 p., 40 euros. ISBN : 978-2-343-01430-2
Les études féministes ont souligné l’importance d’étudier le travail auparavant invisible des femmes, productif et reproductif, et la nouvelle division du travail productif et reproductif dans la mondialisation du capitalisme. L’analyse du capitalisme mondialisé dans une perspective décoloniale permet de comprendre qu’il n’est pas seulement un système économique ni seulement un système culturel mais un réseau global de pouvoir intégré par des processus économiques, politiques et culturels qui constituent un ensemble. Partout on observe un système, social, économique, culturel, moral d’organisation de la reproduction sociale, y compris le care, entendu comme échange économico-affectif, qui implique des biens et des services liés à l’économie capitaliste. Dans le nouvel ordre économique global, que l’on pourrait toujours qualifier de colonial, caractérisé par la nouvelle division internationale du travail, l’articulation entre rapports sociaux dans l’économie domestique et capitaliste prend de nouvelles formes. Mais le système repose toujours sur l’organisation de l’ensemble des activités et des rapports indispensables à la reproduction sociale, par-delà les frontières, dans des réseaux et foyers transnationaux, en s’appuyant sur des discours de genre et de race, voire de classe. Dans ce système, les femmes migrantes sont particulièrement présentes. Elles constituent un maillon essentiel du système de protection sociale aux Nords, y contribuent à la production de richesses, tout en assurant l’organisation de la reproduction sociale aux Suds, dans les foyers qu’elles ont gardés dans leurs pays d’origine.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41258


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