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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Quand les femmes revisitent l’économie : pour un autre développement", 4 novembre, Paris Diderot
• "Femmes et droit international", 18 novembre, Paris Panthéon
• "Connaissances statistiques sur les violences de genre. Sources, approches théoriques et perspectives", 22 novembre, Paris INED
• "Genre et voix : approches interdisciplinaires", 26 novembre, Paris ENS Jourdan
• "Genre et colonialité", 3 novembre, Paris Pouchet
• "Les discours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes à l’échelle européenne de 1400 à 1800" , 24-25-26 novembre, Paris
• "Femmes, réseaux et "Révolutions". La Démocratie à l’épreuve du genre en Euro-Méditerranée", 8 décembre, Paris BNF
• "Au nom de l’amour ? Des liens électifs aux obligations affectives", Brest
• "La Prise en charge des auteurs de violences faites aux femmes", 25 novembre, Evry
• "Femmes et genre en contexte colonial (XIXe-XXe siècles)", 19-21 janvier 2012, Paris Sciences Po
2 - SEMINAIRES :
• "Généalogies intellectuelles, traductions théoriqueset transferts culturels des théories du genre contemporaines", Paris 8/Paris Pouchet
• "Femmes, genre et mobilisations collectives en Afrique", Paris 1
• "Introduction à l’anthropologie du genre", EHESS
• "Féminités, masculinités, enjeux moraux et éthiques contemporains", EHESS
• Amélie Le Renard, "Femmes et espaces publics en Arabie Saoudite", 3 novembre, Paris Sciences Po
• "Les corps des garçons", 5 novembre, Paris MIE
• "Migrations féminines en Afrique", EHESS
• Nilüfer Göle, "La visibilité disruptive de l’Islam dans l’espace public européen. Enjeux politiques, questions théoriques", 15 novembre, Paris MSH
• Sandrine Musso, "Penser les « femmes migrantes » comme cibles de politiques publiques de santé. Eléments d’histoire sociale et réflexions", Bordeaux
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 16 décembre, "Genre et sexualité en politique. Retours sur la présidentielle française de 2012", MAGE
• Avant le 15 janvier 2012, "Genre et agriculture familiale et paysanne, regards nord-sud. Débats entre monde académique, du développement et de la formation", Toulouse
• Avant le 30 mars 2012, "Genre et protection sociale", RFAS
• Avant avril 2012, "Sexes à bras-le-corps. Pratiques artistiques et pratiques quotidiennes", revue Inter art actuel
• Avant le 6 janvier 2012, "Intersecting Contradiction ? Queering Religion, Religious Queers"
4 - THESES :
• Emmanuelle Berthiaud, "Attendre un enfant : vécu et représentations de la grossesse aux XVIIIème et XIXème siècles (France)", 3 décembre, Amiens
• Delphine Chedaleux soutiendra sa thèse intitulée "Les jeunes premiers et les jeunes premières du cinéma français sous l’Occupation (1940-1944)", 14 novembre, Bordeaux 3
• Cécile Formaglio, "« Féministe d’abord ». Un engagement militant : Cécile Brunschvicg (1877-1946)", Angers
5 - EN LIGNE :
• Les Cahiers du Grif sont en ligne
• Francis Dupuis-Déri, "Les hommes proféministes : compagnons de route ou faux amis"
• Sylvie Octobre, "Présentation. Le genre, la culture et l’enfance"
6 - PUBLICATIONS :
• NQF, "Les relations d’amitié"
• Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine, Georges Vigarello (dir.), Histoire de la Virilité
• Marie-Françoise Bosquet et Chantale Meure (Ed.), Le Féminin en Orient et en Occident, du Moyen Âge à nos jours : mythes et réalités
• Agora débats / jeunesses, "Mixité dans les activités de loisir : La question du genre dans le champ de l’animation"
• Questions vives, recherches en éducation, "Egalité filles-garçons : où en est-on ?"
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1 - COLLOQUES :
• "Quand les femmes revisitent l’économie : pour un autre développement"
Journée d’études organisée par le CEDREF, Université Paris-Diderot
Vendredi 4 novembre 2011
Amphi 50, 59 rue Nationale, Dalle des Olympiades ,75013 Paris
Programme :
9h00 : Accueil des participant-e-s
9h15 : Introduction à la journée
Jules Falquet (CEDREF-CSPRP-Université Paris Diderot)
Session 1 (9h30-11h) : Interroger les « grandes évidences » de l’économie
Séance présidée par Dominique Fougeyrollas (IRISES, CNRS-Paris Dauphine)
> Hélène Périvier (OSCE-Sciences Po) : « Les féministes dans l’histoire de la pensée économique »
> Fatiha Talahite (Centre d’Économie de Paris Nord-Paris 13 Nord CNRS) : « Emploi des femmes et développement : de la "participation à l’activité économique" au "travail décent" »
11h-11h30 pause
Session 2 (11h30-13 h) : Les femmes des classes populaires des Suds, entre initiative et exploitation
Séance présidée par Helena Hirata (GTM, CNRS)
> Christine Verschuur (Responsable du Pôle Genre et Développement - IHEID Genève) : les femmes dans mouvements populaires urbains en Amérique latine : féministes ou instrumentalisées ?
> Isabelle Guérin (UMR Développement et sociétés - IRD-Paris 1 Panthéon Sorbonne) : « Les mirages et les effets insoupçonnés du micro-crédit. L’Inde et au-delà »
Session 3 (14h30- 17h) : Economie solidaire et développement : quelques approches concrètes
Séance présidée par Séverine Lemière (Matisse, Université Paris 5)
> Madeleine Hersent (Agence pour le développement de l’économie locale (ADEL) - Paris) : « Initiatives de femmes migrantes en Economie Sociale et Solidaire en France »
> Magalie Saussey (LEREPS - Toulouse 1) : « L’économie solidaire en Afrique de l’Ouest : phénomène de mode ou stratégie alternative ? »
15h30-16h : pause
> Nathalie Lapeyre (SAGESSE CERTOP-CNRS - Toulouse Le Mirail) : « Quand les rapports sociaux de sexe interrogent les pratiques écologistes décroissantes »
> Carine Pionetti (Chercheure-consultante en Genre et développement) : « Quel positionnement pour les femmes, piliers des agricultures du Sud, sur les marchés agricoles ? (Palestine, Mali et Bangladesh) »
Contact et infos :
http://www.cedref.univ-paris7.fr/
• "Femmes et droit international"
Journée d’études SFDI :
Université Paris 1 – CNRS UMR 8103
Vendredi 18 novembre
Centre Panthéon – 12 place du Panthéon, 75005 Paris-Salle 1, Aile Soufflot, Escalier M – 1er étage
Programme :
09.00 Ouverture
I - Pensée féministe et droit international, pensée féministe du droit international, influence sur le droit international
Sous la présidence de Jean-Pierre Cot, Président de la SFDI
10.00 – Rapport général : Présentation de la pensée féministe du droit international par Anne Orford, Professeure, Melbourne Law School, Université de Melbourne
10.30 - Débats
10.45 - Pause
11.00 - Impact de la pensée féministe en droit international ?
> Les choix instrumentaux et conceptuels : le gendermainstreaming, réponse adéquate ?
par Lucie Lamarche, Professeure titulaire de la Chaire Gordon F. Henderson, Université d’Ottawa
> Les débouchés institutionnels : la création d’ONU Femmes
par Caroline Ressot, Secrétaire générale par intérim de l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes
12.00 – Débats
12.30 – Déjeuner libre
II – Le droit international relatif aux femmes : impact et adéquation (approches thématiques)
Sous la présidence de Emmanuelle Jouannet, Professeure à l’Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
14.00 Les femmes, des victimes spécifiques ?
> Analyse des instruments relatifs aux droits de l’homme spécifiquement dédiés aux femmes
par Hélène Tigroudja, Professeure à l’Université d’Artois
> Analyse du droit humanitaire et du droit international pénal par Lorenzo Gradoni, Professeur agrégé à la Faculté de droit de l’Université de Bologne
15.00 – Les femmes, des actrices spécifiques ?
> Le rôle des femmes dans le maintien ou le rétablissement de la paix
par Olivier Corten, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles
> Le rôle des femmes dans le développement économique
par Hélène Ruiz Fabri, Professeure à l’Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne), Directrice de l’UMR de droit comparé de Paris
16.00 - Pause
16.20 - Débats
17.00 – Conclusions, par Emmanuel Decaux, Professeur à l’Université Panthéon Assas (Paris 2)
Inscription et contact :
umr8103@univ-paris1.fr
• "Connaissances statistiques sur les violences de genre. Sources, approches théoriques et perspectives"
Journée scientifique de l’Unité Genre, démographie et société
Institut National d’études démographiques
22 novembre 2011– Salle Sauvy
INED, 133 Bd Davout, 75980 Paris cedex 20
Métro Porte de Bagnolet ou Porte de Montreuil
Présentation :
La première enquête française sur les violences faites aux femmes, ayant une dimension nationale, l’Enveff, a été réalisée au cours de l’année 2000, sous la responsabilité de Maryse Jaspard, enseignante chercheuse à l’Institut de démographie de l’Université de Paris1 (IDUP) et co-responsable de l’unité Genre, démographie et société de l’Institut national d’études démographiques (Ined). Plus de dix ans après, le contexte a changé : les connaissances statistiques sur ces violences se sont développées, l’on parle désormais de violences de genre et non plus seulement de violences faites aux femmes, l’intolérance à ces violences s’accroît bien que la pénalisation reste faible, des campagnes de prévention ont vu le jour. Cette journée est l’occasion de présenter des travaux récents sur ces violences réalisés dans ce nouveau contexte.
La première séance s’intéressera aux sources que constituent les dossiers judiciaires, administratifs ou les numéros d’aide aux victimes pour développer les connaissances tant sur les victimes que sur les besoins qu’elles expriment. La deuxième présentera des recherches explorant les conséquences des violences vécu dans la période de jeunesse sur les trajectoires sociales des personnes, tandis que la dernière séance regroupera des travaux mettant au jour les manques et lacunes des recherches statistiques françaises en comparaison des travaux étrangers.
Enfin, la table ronde finale sera l’occasion de présenter le projet de l’enquête Violences et rapports de genre (Virage) que l’Ined envisage de réaliser à l’horizon de l’année 2014 pour actualiser et approfondir les connaissances sur ces violences. Cette table ronde permettra de resituer ce nouveau projet dans le paysage statistique français, depuis l’Enveff jusqu’aux enquêtes plus récentes (Evénements de vie et santé réalisée en 2006 par la Direction de la recherche et des études statistiques ou l’enquête annuelle Cadre de vie et sécurité, réalisée par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénale) et par rapports aux besoins de connaissances exprimés par les pouvoirs publics.
Programme :
. 8h30 : Accueil des participants (café)
. 9h : Introduction
Chantal Cases, Directrice de l’Ined
. 9h15-11h15. Séance 1 : Résultats d’enquêtes statistiques fondées sur les appels reçus par les numéros d’aide aux victimes ou sur des dossiers administratifs
Présidence : Marc Bessin (Iris/CNRS)
> Alice Debauche (INED)
Analyse statistique à partir des appels reçus au numéro vert SOS-Viol-Femmes-Information
> Pascale Carayon, (Observatoire de la Fédération Nationale Solidarité Femmes)
Analyse des données issues des appels au 3919-Violences Conjugales Info
> Isabelle Frechon (CNRS), Lucy Marquet (INED) et Nadège Séverac (ONED)
Analyse statistique des dossiers administratifs et judiciaires d’enfants placés : l’importance des violences conjugales
. 10h45 - Débat
. 11h15-12h35. Séance 2 : Etudier les conséquences des violences sur les parcours de vie
Présidence : Fabrice Virgili (Paris1)
> Michel Bozon (INED), Nathalie Bajos (INSERM)
Violences sexuelles et trajectoires affectives et sexuelles
> Elizabeth Brown (Université Paris 1)
Situations d’adversité dans l’enfance et l’adolescence et violences subies à l’âge adulte
. 12h15 – Débat
. 12h35 - Déjeuner
. 14h00 -16h. Séance 3 : Des objets peu étudiés, de nouveaux enjeux méthodologiques
Présidence : Maite Albagly (Psytel)
> Catherine Cavalin (Centre d’études de l’emploi)
Interroger les hommes : les typologies de la violence conjugale dans les travaux de Michael Johnson et dans les enquêtes françaises
> Christelle Hamel (INED)
La mesure des violences faites aux femmes au travail
> Stéphanie Condon (INED)
Présentation de l’ouvrage Violence envers les femmes et ethnicité
. 15h30 -Débat
. 16h - Pause
. 16h30-18h. Séance 4 : D’une enquête à l’autre : évolution des connaissances et des enjeux
> Christelle Hamel, (INED)
Présentation du projet de l’enquête Violences et rapports de genre (Virage)
> Maryse Jaspard, (Université de Paris 1, Responsable scientifique de l’Enveff, la première enquête nationale française sur les violences faites aux femmes)
. Allocution de clôture : de l’Enveff à l’enquête Virage
. 17h30 - Débat
L’inscription à ce colloque est obligatoire.
Merci de bien vouloir adresser vos noms, prénoms et institution à severine.fanon@ined.fr
• "Genre et voix : approches interdisciplinaires"
Journée d’études
Journée organisée par Reguina Hatzipetrou-Andronikou (CMH, EHESS) et Béatrice de Gasquet (CMH, Brandeis University), avec le soutien du Centre Maurice Halbwachs (CNRS, EHESS, ENS) et de l’Institut Émilie du Châtelet. Action financée par la Région Île-de-France.
Samedi 26 novembre 2011
École normale supérieure, Campus Jourdan (Grande salle)
48 Bd Jourdan. 75014 Paris. Métro/Tramway Porte d’Orléans, RER Cité Universitaire
Programme :
. 9h30-10h00 Ouverture par les organisatrices et par le Centre Maurice Halbwachs et l’Institut Émilie du Châtelet, partenaires de la journée.
. 10h-10h45 Approches de la voix en sciences humaines et sociales
Conférence d’ouverture par Arlette Farge (CRH, EHESS-CNRS). Discussion présidée par Catherine Marry (CMH, EHESS-CNRS).
. 10h45-11h00 Pause café
. 11h00-13h Rire, chanter, parler. Perceptions et hiérarchisations genrées de la voix
Discutante : Marie Buscatto (IDHE, Paris 1-CNRS)
> Marie Quévreux (PLC, Grenoble 2), « Quatuor ontologique en rire mineur pour singes, enfants, femmes et Noir•e•s. Une mythologie vocale moderne »
> Josephine Hoegaerts (Katholieke Universiteit Leuven), « Le “ut de poitrine” et le peuple ventriloque : voix masculines dans la nation du dix-neuvième siècle » [communication en anglais]
> Sidonie Verhaeghe (CERAPS, Lille 2), « Louise Michel conférencière, ou l’assignation de genre de la voix en politique »
. 13h-14h30 Pause déjeuner
. 14h30- 16h30 Rébellions vocales et rapports de pouvoir
Discutante : Lucie Bargel (ERMES, Université de Nice-Sophia-Antipolis)
> Aron Arnold (Laboratoire de phonétique et phonologie, Paris 3), « Voix genrée – Voix genrante. Étude socio-phonétique sur l’utilisation de la voix dans le passing trans »
> Luciana Jinga (CERHIO, Université d’Angers), « Voix et prototype féminin pendant le régime communiste en Roumanie »
> Danielle Michel-Chich (Maison Des Femmes de Montreuil) et Claudine Philippe (Iris, Paris 13) « Voix militante/voix féministe : Appropriation individuelle et/ou collective d’une voix libératrice et légitime »
. 16h30 Conclusion de la journée : Raphaëlle Legrand (PLM, Paris 4)
Contact :
Reguina Hatzipetrou-Andronikou, reguina.ha@gmail.com
• "Genre et colonialité"
Journée d’études organisée à l’occasion des 20 ans de la revue les Cahiers du Genre autour du n° 50
jeudi 3 novembre 2011
au CNRS - 59 rue Pouchet - 75017 Paris salle de conférences
Métro Brochant ou Guy-Môquet, bus 66, arrêt La Jonquière
Programme :
9h Accueil autour d’un café
Florence Rochefort, présidente de l’Institut Émilie du Châtelet
Anne-Marie Devreux, directrice des Cahiers du Genre
Maria Eleonora Sanna, politologue, post-doctorante IEC au GSRL
Eleni Varikas, politologue, Université Paris 8 et CRESPPA-GTM : présentation de la journée
10h30
Paola Bacchetta, sociologue, University of California, Berkeley
11h30 Pause
11h45
Maxime Cervulle, Études culturelles, Université Paris 1 - Sorbonne Débat avec la salle
13h-14h30 - Pause déjeuner
14h30
Irene Silverblatt, anthropologue, Duke University, Durham
Angéla Kóczé, sociologue, Centre européen des droits des Roms, Budapest
16h Pause café
16h15
Clemens Zobel, politologue, Université Paris 8
Débat avec la salle
(Irene Silverblatt, Paola Bacchetta et Angéla Kóczé interviendront en anglais)
Contact et infos :
http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/
• "Les discours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes à l’échelle européenne de 1400 à 1800"
Journée SIEFAR
24, 25, 26 novembre 2011
Université de Columbia,
Centre Reid Hall,
4 rue de Chevreuse 75006 Paris
Présentation :
Ce colloque s’inscrit dans un programme scientifique pluriannuel et pluridisciplinaire visant à faire progresser nos connaissances sur l’abondante production de discours sur les femmes, les hommes et leurs relations, depuis la Renaissance jusqu’aux lendemains de la Révolution française. Le premier colloque, organisé avec la collaboration de l’IHMC-CNRS/ENS (Paris), tenu en novembre 2008, était consacré à la période 1750-1810. Le second colloque, organisé avec la collaboration de l’IHMC et de l’Université Columbia à Paris, tenu en novembre 2009, était consacré à la période 1600-1750. Le troisième colloque, organisé avec la collaboration de l’Université Columbia à Paris, tenu en novembre 2010, était consacré à la période 1400-1600. Le programme se conclut en 2011 par ce colloque à visée comparatiste, englobant l’ensemble de l’Europe et mettant l’accent sur la circulation des idées dans cet espace. Ces rencontres s’accompagnent de diverses publications (traditionnelles ou en ligne) d’articles, de textes et de documents témoignant de l’ampleur de la « querelle des femmes ».
L’ensemble permettra de mieux comprendre l’évolution d’un débat qui a accompagné, justifié, préparé les transformations politiques et idéologiques de cette longue période, et marqué de son sceau une grande partie de l’histoire contemporaine.
Programme :
Jeudi 24 Novembre
Après-midi
13 h 30 Accueil des participant-es et café
13 h 45 Accueil par Marie-Élisabeth Henneau, Présidente de la Siefar
14 h 00 Introduction, par Marie-Élisabeth Henneau et Rotraud von Kulessa.
La Querelle entre la France et l’Europe
Présidence : Raphaelle Legrand
> Mathilde Aubague (Université de Bourgogne), « Éléments pour une représentation diachronique des discours sur la femme dans le récit comique en Europe. »
> Catherine Deutsch (Université de Paris IV-Sorbonne), « Musique et "excellence des femmes" entre Renaissance et Baroque »
> Verushka Lieutenant-Duval (Université Concordia, Montréal), « L’equus eroticus ou l’image de la femme qui chevauche l’homme dans la gravure européenne au XVIe siècle »
> Rotraud von Kulessa (Universität Augsburg), « Querelle des femmes et Querelle du roman à Venise au 18e siècle »
Vendredi 25 Novembre
Matin
La Querelle dans le Nord de l’Europe
Présidence : Margarete Zimmermann
08 h 45 Accueil des participant-es et café
> Marina Allal (Freie Universität Berlin), « L’impact de la Révolution française sur le discours sur l’inégalité des femmes et sur l’émancipation juive en France et en Allemagne – une analyse comparative. »
> Juergen Siess (Université de Caen), « L’égalité des sexes au temps de la Révolution. Le discours et l’imaginaire des femmes en France et en Allemagne. »
> Monika Malinowska (Université de Varsovie), « La Querelle en Pologne. »
Après-midi
Présidence : Armelle Dubois-Nayt
> Claire Gheeraert-Graffeuille (Université de Rouen), « La réception du traité Declamatio denobilitate et praecellenti foeminei sexus de Corneille Agrippa en Angleterre aux XVIe et XVIIe siècles. »
> Natascha Lee (Princeton University), « Les femmes et leur image »
16 h 00 Table Ronde, avec Monica Bolufer (Université de Valencia) et Montserrat Cabré (Université de Cantabria), Daria Perocco (Università Ca’Foscari, Venezia), Margarete Zimmermann (FU Berlin) : « La recherche au sujet de la Querelle en Europe et dans le Monde. »
Samedi 26 Novembre
Matin
Les Lieux de la querelle en Europe
Présidence : Patrick Snyder
08 h 45 Accueil des participant-es et café
> Juliette Dor et Marie-Élisabeth Henneau (Université de Liège), « Aventurières de Dieu sous le regard des clercs : la Querelle des femmes dans l’Église du XVe siècle entre Angleterre, France et Pays-Bas. »
> Derval Conroy (University College Dublin), « La politique de l’image dans les livres-galeries des années 1640 : enjeux et destins de gravures. »
> Danielle Haase-Dubosc (Columbia University in Paris), « Lady Montagu. »
11h40 Discussion finale / Clôture du colloque
Infos :
http://www.siefar.org/revisiter-la-querelle-des-femmes/presentation.html?lang=fr&li=art19
Contact :
contact@siefar.org
• "Femmes, réseaux et "Révolutions". La Démocratie à l’épreuve du genre en Euro-Méditerranée"
Colloque international à l’occasion du lancement du Réseau Universitaire et Scientifique euro-méditerranéen sur le genre et les femmes de la Fondation des Femmes pour la Méditerranée
Jeudi 8 décembre, 9h-20h
Amphithéâtre Buffon
Université Paris 7 Diderot, 15 rue Hélène Brion – 75013 Paris
Métro Bibliothèque François Mitterrand
Programme :
Table ronde 1 : Formalisation des droits des femmes : avancées, résistances et menaces
Avec les interventions de : Nadia Ait Zai, Juriste, Algérie – Houria Alami, Politiste, Université Hassan II, Maroc – Rajaa Berrada, Présidente du Centre d’Information et d’Observation des Femmes (CIOFEM), Maroc – Hafida Chekir, Juriste, Université de Tunis, Tunisie – Rosario Segura Graino, Politiste, Espagne.
Table ronde 2 : Médias, réseaux sociaux et « révolutions »
Avec les interventions de : Mohammad Ben Hussein, Journaliste, Jordanie - Suheir Farraj, Cinéaste, Directrice de Women, media and development, Palestine – Nadia Haddaoui, Journaliste et chercheuse, Tunisie – Azza Kamel, Directrice de l’association Appropriate Communication Techniques for Development, Egypte –– Atidel Majebri, Directrice du Centre Media CAWTAR, Tunisie.
Table ronde 3 : Egalité des sexes et construction de la démocratie : un regard critique
Avec les interventions de : Nahla Chahal, Sociologue, Chroniqueuse aux quotidiens Al Hayat de Londres et Assafir de Beyrouth, Liban – Nawla Darwiche, New Woman Foundation, Egypte – Latifa Lakhdar, Historienne, Université de Tunis, Vice-présidente de la Haute commission pour la réalisation de la révolution tunisienne – Michèle Riot-Sarcey, Historienne, Université Paris 8, présidente de la Fédération RING, France – Svetlana Slapsak, Anthropologue, Institutum Studiorum Humanitatis, Slovénie.
Traductions simultanées en anglais, arabe et français.
Contact et infos :
http://www.femmespourlamediterranee.org/pg/page/view/845/fr/3/842
• "Au nom de l’amour ? Des liens électifs aux obligations affectives"
Colloque pluridisciplinaire organisé par Gilda Charrier, Marie-Laure Déroff, Claudie Inisan, Laurent Mell, Emilie Potin
15 - 16 décembre
Université de Bretagne Occidentale - Brest
Présentation :
L’amour constitue l’idéal sans doute le plus largement partagé. Il serait "la dernière grande aventure", expérience émancipatrice et affi- liatrice, irraisonnée, tout aussi bien égoïste que désintéressée. Générale- ment considérés comme l’expression ou la réalisation d’une individua- lité irréductible, l’expérience et le choix amoureux sont en fait traversés par des logiques sociales.
L’histoire, l’anthropologie ou encore les études littéraires nous ins- truisent de la variation des normes, des codes amoureux, des représen- tations de l’amour selon les cultures, les espaces et les époques. La so- ciologie a pour sa part démontré le caractère « raisonné » de l’amour, et ainsi levé l’illusion selon laquelle il frapperait au hasard, défiant l’or- dre social et relevant du libre arbitre ou de la passion.
Ce colloque propose d’interroger ce que les sociétés, leurs cultures et leurs époques font de/à l’amour : que prescrit-on, qu’interdit-on, que légitime-t-on ... en amour mais aussi en son nom ? C’est en établis- sant un dialogue entre disciplines que nous explorerons les variations dans le temps et dans l’espace mais aussi la différenciation, ici et main- tenant, des codes amoureux, des normes, des représentations et des pra- tiques de l’amour.
Infos, programme et inscription :
http://www.faculte-lettres-shs-brest.fr/article/view/pid/38/id/358
Contact :
Claudie.inisan@univ-brest.fr
• "La Prise en charge des auteurs de violences faites aux femmes"
Colloque à l’occaion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes
25 novembre
Université d’Evry, Amphithéâtre 300, Bât. Maupertuis
De 9h à 17h
Programme :
Matinée
Introduction théorique à la prise en charge des auteurs de violences faites aux femmes
. 8h45 Accueil des participant-e-s par Aux saveurs de Yénéka
. 9h15 Ouverture du colloque par Mme Maud OLIVIER, Vice-présidente du Conseil Général de l’Essonne en charge de la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité et M. Alain ZOZIME, Président de l’Université d’Evry Val d’Essonne.
. 9h30 Approche sociologique - Mesurer les violences envers les femmes : Mme Dominique Fougeyrollas, Sociologue-IRISSO (Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales)-CNRS-Université Paris Dauphine.
Echange avec la salle (suivi d’une pause)
. 11h00 Approche psychologique des mécanismes de la violence faite aux femmes par les hommes : M. Alain Legrand, psychologue et psychanaliste, responsable du centre SOS Violences Familiales à Paris – Président de la FNACAV.
Echange avec la salle
Contact :
acje91@acje91.fr
• "Femmes et genre en contexte colonial (XIXe-XXe siècles)"
Colloque international
Comité d’organisation :
Pascale Barthélémy (ENS de Lyon, LARHRA, IUF, France)
Anne Hugon (Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne, CEMAf, France)
Christelle Taraud (New York University in France)
19-21 janvier 2012
Centre d’histoire de Sciences Po 56 rue Jacob, 75006 Paris
Présentation :
Coloniser a longtemps été perçu et analysé comme une entreprise exclusivement masculine. C’est sans doute pour cette raison que l’histoire des colonisations (et des décolonisations) – qui fut d’abord le plus souvent écrite par des hommes – n’a fait que peu de place aux femmes, aux rapports sociaux de sexe, à la construction des identités de genre et à l’histoire des sexualités. Les femmes sont considérées comme quantité négligeable dans les périodes de guerre (ou de « pacification »), alors que leur rôle dans les conflits est souvent déterminant et qu’elles en sont aussi victimes. Par ailleurs, comme agents d’une « mission civilisatrice » européenne dont les principes fondateurs sont « éduquer, soigner, moraliser, convertir », des femmes – colonisatrices comme colonisées – participent éminemment à l’affirmation de la puissance nationale et de la domination coloniale. Enfin, le processus colonial s’accompagne de tensions et de recompositions à la fois socio-économiques et raciales des hiérarchies et des assignations sexuées. Cette fabrique coloniale des genres est un puissant vecteur de transformations sociales aux colonies certes, mais aussi en métropole, comme l’atteste le dynamisme des recherches historiques récentes.
Le colloque international « Femmes et genre en contexte colonial » propose de faire un état des lieux sur la longue durée : de la fin du XVIIIe-début XIXe siècle aux indépendances en Afrique, en Asie et en Océanie dans le second XXe siècle. Tout en proposant d’aborder la question des femmes et du genre dans certains contextes coloniaux ciblés et circonscrits dans le temps, le colloque vise aussi à éclairer les spécificités, ou au contraire les points communs, des situations des femmes ou du genre en privilégiant une approche comparatiste entre plusieurs colonies ou plusieurs Empires.
On s’efforcera tout particulièrement de mettre en avant de nouvelles sources, de nouvelles problématiques et de nouvelles approches historiographiques (liant par exemple micro-histoire et histoire sociale, subaltern studies et post-colonial studies aux gender studies) dans le but de démontrer la vigueur et la richesse d’un champ en plein développement.
Le colloque prendra en compte des propositions couvrant l’ensemble des champs de l’histoire économique, sociale, politique ou culturelle, et donc aussi l’histoire de la famille, du quotidien, des sexualités, des corps, des guerres, des violences, de l’esclavage, des masculinités…
Pré-programme :
Jeudi 19 janvier 2012
8h30 : Séance plénière
11h30 : Rôle économique et travail des femmes
14h30 : Education et scolarisation
11h30 : Femmes, genre et justice
14h30 : Unions, famille et moralité
Vendredi 20 janvier 2012
09h00 : Images de soi, images de l’Autre
14h00 : Santé et reproduction
09h00 : Masculinités
14h00 : Convertir ?
Samedi 21 janvier 2012
09h00 : Femmes et scènes publiques
14h00 : Européennes
09h00 : Sexualités
14h00 : Circulations
Contact :
barthelemypascale@yahoo.fr
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2 - SEMINAIRES :
• "Généalogies intellectuelles, traductions théoriqueset transferts culturels des théories du genre contemporaines"
Séminaire doctoral collectif de l’Atelier Genre Condorcet 2011-12
EHESS EPHE Paris 1 Paris 8 Paris 13
Organisé par le Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8
16h-18h30
Site CNRS Pouchet, 59-61 rue Pouchet, 75017 Paris, en Salle des Conférences (RC).
Présentation :
ll s’agira de réfléchir sur les généalogies intellectuelles complexes des théories du genre, des différences de sexe et des sexualités qui ont cours actuellement. Nous nous intéresserons à la fois à leur historicité et à leurs contextes épistémologiques, culturels et politiques d’émergence (en particulier, mais pas exclusivement, à l’axe franco-américain de leur constitution). Nous poserons la question de leurs modes de circulation et de réception. Une attention particulière sera accordée aux temporalités de leurs transferts, à la sélectivité de leurs traductions « nationales », à la nature de leurs infléchissements « régionaux ». Enfin,nous tiendrons compte de leurs reformulations constantes au contact d’autres disciplines elles-mêmes en évolution, ainsi que d’autres champs d’études contemporains des discriminations et des rapports de pouvoir(études coloniales et postcoloniales, études queer etc).
Calendrier :
vendredi 4 novembre : séance animée par Ann Stoler , professeur invitée
à Paris 8 et au CRESPPA-GTM, New School for Social Research
Titre de la séance : “Le genre et l’empire. Réflexions sur une trajectoire intellectuelle.”
vendredi 2 décembre Priscille Touraille, MNHN CNRS
Titre de l’intervention : « "Les sexes" comme catégorie triviale d’analyse
dans les sciences sociales : une entrave à penser le genre »
- vendredi 6 janvier Cornelia Moser, Berlin, Université de Humboldt
Titre de l’intervention : “La ‘généalogisation’ comme outil d’’empowerment" dans les luttes queer et féministes. Une réflexion critique”
vendredi 3 fevrier Michele Riot-Sarcey, Paris 8.
Titre de l’intervention : “Penser le genre en histoire : historicités des théories critiques, de Luce Irigaray à Judith Butler
vendredi 9 mars : Elsa Dorlin, Paris 8
Titre de l’intervention : “La philosophie française se donne-t-elle un genre ?”
vendredi 23 mars : Sandra Laugier (Paris 1), Pascale Molinier (Paris 13) Patricia Paperman (Paris 8)
Titre de l’intervention : “Le care : voyages d’un concept”.
vendredi 6 avril : Violaine Sebillotte, Didier Lett et Anne Hugon, Paris 1
Titre de l’intervention : "Les historiens et le genre : exemples de recherches actuelles"
vendredi 4 mai : Nadia Setti, Paris 8
Titre de l’intervention : “Généalogies en traduction : pensée et poétique des différences entre l’Italie et la France”
vendredi 1er juin : Rose-marie Lagrave, EHESS
Titre de l’intervention : "Les usages du genre dans un corpus de thèses
récentes"
Contact :
annie.benveniste@orange.fr
• "Femmes, genre et mobilisations collectives en Afrique"
Séminaire annuel 2011-2012 organisé par
Emmanuelle Bouilly (Doctorante en science politique, Paris 1, CRPS)
Marie Brossier (Docteure en science politique, CRPS, ATER à Lille 2, CERAPS)
Ophélie Rillon (Doctorante en histoire, Paris 1, CEMAf)
à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Les séances mensuelles se tiendront alternativement au
CRPS-CESSP (14 rue Cujas, 75005 Paris, Salle CRPS, escalier N, 3e étage)
et CEMAf (9 rue Malher, 75004 Paris, Salle Person)
Présentation :
Depuis les années 1970, les recherches portant sur la place des femmes dans les mouvements sociaux puis sur les mouvements sociaux sexués[i] se sont multipliées[ii]. Celles-ci se sont focalisées en grande partie sur les espaces européens et nord-américains. A la faveur des subaltern et post-colonial studies, mais aussi de l’engagement de militant-e-s féministes et de chercheur-e-s, des réflexions similaires ont été menées sur l’Amérique du Sud et l’Asie[iii]. S’agissant de l’Afrique, ces problématiques restent encore trop peu étudiées et les travaux existant demeurent confidentiels, en dépit de leur qualité et de leur intérêt scientifique[iv].
C’est pourquoi, il nous semble utile d’organiser un séminaire annuel consacré aux « Femmes, genre et mobilisations collectives en Afrique ». Ce séminaire interdisciplinaire poursuit trois objectifs : documenter les multiples mobilisations de femmes africaines et mouvements sociaux sexués et ainsi enrichir les travaux actuels à partir d’études de cas propres au continent africain ; mener un travail épistémologique et historiographique sur l’usage du genre comme « catégorie d’analyse »[v] dans l’étude des mobilisations collectives ; souligner la dimension heuristique d’une approche comparée qui confronte les travaux en histoire, en sociologie et en science politique.
Ce séminaire entend ainsi étudier les mobilisations de femmes et saisir les dimensions genrées des mouvements mixtes – sans d’ailleurs que soit occultée l’articulation avec d’autres rapports de pouvoir (race, classe, âge etc.) et la singularité des expériences féminines contrairement à une vision parfois essentialisante de la femme africaine. Les intervenant-e-s de ce séminaire s’attacheront dès lors à analyser les conditions de possibilité et d’émergence de luttes investies par des femmes - qu’elles soient féministes ou non, mixtes ou non- , les formes d’engagement et les disponibilités biographiques, les conditions de la participation des femmes et la division du travail militant, les conséquences biographiques de l’engagement et du militantisme, les modes de militantisme et de protestation, l’environnement sociopolitique des mobilisations.
Les réflexions entreprises à partir du continent africain recèlent un enjeu fondamental pour une sociologie de l’action collective en voie de « routinisation »[vi] : celui même de réinterroger et d’enrichir les outils conceptuels forgés à partir d’exemples occidentaux et de tester, par conséquent, le profit de cette circulation (ou « exportabilité ») en les confrontant à des logiques socio-historiques et réalités sociales différentes.
(...)
Programme :
17 Novembre 2011. 15h-17h. CEMAf (9 rue Malher, 75004 Paris)
Résistances à la colonisation et luttes nationalistes et/ou indépendantistes
Propos liminaire d’Odile Goerg (Professeure en Histoire, Université Paris 7, Sedet)
« Que veut dire se mobiliser quand on est femme en Afrique ? »
> Séverine Awenengo Dalberto (Chargée de Recherche CNRS, Paris 1, CEMAf)
« L’injonction au genre. A propos des mobilisations de femmes contre l’ordre colonial en Casamance (fin 19e siècle – années 1940) »
> Céline Pauthier (Doctorante en Histoire, Université Paris 7, Sedet)
« Les femmes et le PDG-RDA : à l’avant-garde du mouvement nationaliste en Guinée »
Discutant : Fabrice Virgili (Directeur de Recherche CNRS, Paris 1, IRICE)
15 Décembre 2011. 15h-17h. CRPS (14 rue Cujas, 75005 Paris)
Mouvements religieux et politiques du voile
> Marie Brossier (Docteure en Science Politique, CRPS, ATER à l’Université Lille 2, CERAPS)
« Représentations, pratiques et mobilisations autour du voile au Sénégal »
> Silvia Bruzzi (Docteure en Histoire, Post-doctorante à l’Université de Bologne)
« Autorités féminines et musulmanes face à l’occupation coloniale en Erythrée et au Soudan »
Discutant : Franck Fregosi (Chargé de recherche au Centre National de Recherche Scientifique, unité PRISME, Université Robert Schuman, Strasbourg)
27 Janvier 2012. 15h-17h. CEMAf (9 rue Malher, 75004 Paris)
Engagement et militantisme associatifs
> Yasmine Berriane (Docteure en Science Politique, Post‐doctorante au ZMO-BGSMCS, Berlin)
« Femmes et associations de quartier au Maroc : quelle (re)négociation des rapports de genre ? »
> Marième Ndiaye (Doctorante en science politique, Sciences Po Bordeaux, LAM)
« L’AJS (Association des Juristes Sénégalaises) : branche féminine du barreau ou militantes de la cause des femmes ? »
Discutante : Elisabeth Marteu (Docteure en Science Politique, Sciences Po Paris)
9 Février 2012. 15h-17h. CRPS (14 rue Cujas, 75005 Paris)
Engagement politique et partisan
> Pascale Barthélémy (MCF en Histoire, ENS de Lyon, LARHRA, Institut Universitaire de France)
« Engagées et/ou encartées : les femmes et les partis politiques au Sénégal lors du débat sur le droit de vote en 1945 »
Discutante : Catherine Achin (Professeure en Science Politique, Paris 8, UPEC, CSU & Largotec)
22 Mars 2012. 15h-17h. CEMAf (9 rue Malher, 75004 Paris)
Répertoires et modes d’action
> Emmanuelle Bouilly (Doctorante en Science Politique, Paris 1, CRPS)
« Mobiliser sans protester. Actions non-protestataires, techniques d’enrôlement et répertoires de mobilisation développés par les leaders associatives au Sénégal »
> Natacha Fillippi (Doctorante en Histoire, Université d’Oxford, African Studies Centre)
« Révoltes de prisonnières sud-africaines : Pollsmoor, 1994 »
Discutant : Nicolas Mariot (Chargé de Recherche CNRS, Université Jules Verne, CURAPP)
12 Avril 2012. 15h-17h. CRPS (14 rue Cujas, 75005 Paris)
Carrières et trajectoires féminines
> Johanna Siméant (Professeure en Science Politique, Paris 1, CESSP‐CRPS, Institut Universitaire de France)
« Deux carrières féminines de leaders de la "société civile" au Mali : notes sur les formes du capital politique »
> Margaux Herman (Doctorante en Histoire, Paris 1, CEMAf)
"Sabla Wangel, le parcours atypique d’une reine éthiopienne comme modèle du statut de la reine mère en création"
Discutant : Jean-Hervé Jézéquel (MCF en Histoire, Université Bordeaux IV, Centre des mondes modernes et Contemporains)
Fin Avril 2012
Discussion des travaux d’étudiants en M2 de science politique et d’histoire de Paris 1
24 Mai 2012. 15h-17h. CEMAf (9 rue Malher, 75004 Paris)
Mobilisations et politiques publiques
> Julie Castro (Doctorante en Santé, Populations, Politiques sociales, EHESS, IRIS)
« "Femmes libres" ou "professionnelles du sexe" ? Généalogies et ambigüités des mobilisations autour de la prostitution dans le Mali contemporain »
> Aurélie Latourès (Docteure en Science Politique, Sciences Po Bordeaux, LAM)
« Émergence des mutilations sexuelles féminines dans le champ politique au Mali et au Kenya. Une lutte inachevée pour les droits des femmes et l’égalité »
> Elise Demange (Docteure en Science Politique, Post-doctorante à l’INSERM-IRD, Université de la Méditerranée)
« "Be man”, “Not even sugar daddies can stop her". De l’abstinence sexuelle à la réflexion sur l’identité de genre dans la politique ougandaise de prévention du VIH »
Discutante : Anne Hugon (MCF en Histoire, Université Paris 1, CEMAf)
14 Juin 2012. 15h-17h. CRPS (14 rue Cujas, 75005 Paris)
Masculinités
> Christophe Broqua (Chercheur en Socio‐anthropologie, SOPHIAPOL-LASCO)
« L’enjeu du genre au sein des mobilisations homosexuelles en Afrique de l’Ouest francophone »
Discutant : Thomas Fouquet (Docteur en Anthropologie, CEAF, EHESS)
Contact :
emmanuelle.bouilly@yahoo.fr
• "Introduction à l’anthropologie du genre"
Programme 2011-2012
par Gianfranco Rebucini
Tous les mercredi de 15h à 17h du 16 novembre 2011 au 15 février 2012
Salle 4, EHESS, 105 bd Raspail 75006 Paris
Séances :
. 16 novembre 2011
1ère séance – Présentation et introduction du séminaire.
Genre et anthropologie.
. 23 novembre 2011
2ème séance - Histoire et généalogie de l’anthropologie du genre.
. 30 novembre 2011
3ème séance – Anthropologie féministe et recherche de l’universel.
. 7 décembre 2011
4ème séance – De l’anthropologie « des femmes » à l’anthropologie du genre.
Du féminisme dans l’anthropologie et de l’anthropologie dans le féminisme.
. 14 décembre 2011
5ème séance – Masculinités 1.
Masculinités idéales et masculinités hégémoniques.
. 4 janvier 2012
6ème séance – Masculinités 2.
Masculinités sans “hommes”.
. 11 janvier 2012
7ème séance – Genre et corps.
Anthropologie du corps et politiques des genres.
. 18 janvier 2012
8ème séance – Anthropologie du genre et sexualités.
. 25 janvier 2012
9ème séance – Théories Queer et anthropologie.
. 1 février 2012
10ème séance – “Le fardeau de l’homme blanc”.
Le genre de l’“Empire”.
. 08 février 2012
11ème séance – Homonationalisme. Colonialisme, racisme et nationalismes dans les politiques globales pour les droits LGBTQI.
. 15 février 2012
12ème séance - À définir.
Le programme peut subir des modifications et des changements en fonctions du déroulement du séminaire et des besoins des participants.
Contact :
gianfranco_rebucini@hotmail.com
• "Féminités, masculinités, enjeux moraux et éthiques contemporains"
Séminaire mensuel IISMM-EHESS année 2011-2012
Animé par Stéphanie Latte Abdallah (CNRS-IREMAM)
2ème mardi du mois de 15 h à 18 h (IISMM, salle des étudiants, 1er étage, 96 bd Raspail 75006 Paris), du 8 novembre 2011 au 12 juin 2012
Présentation :
Il s’agit de réfléchir aux enjeux moraux et éthiques contemporains qui se posent dans le monde arabe, musulman et dans les communautés arabes ou musulmanes d’Europe ou d’ailleurs, à partir d’une approche en termes de subjectivités et de genre. Une approche dont l’objet est l’élaboration conjointe des féminités et des masculinités, et leurs interactions et liens. Des féminités et des masculinités marquées par l’histoire, les rapports sociaux, le politique et les conflits, et qui sont parfois émergentes, transgressives ou alternatives. A partir de ce postulat, comprenant la notion de genre dans un sens effectivement relationnel, ce qui est rarement le cas, seront analysés une série de pratiques et de discours sociaux, politiques, et évidemment religieux, mettant en jeu des questions morales et éthiques. Parmi les grands thèmes qui seront abordés, on envisagera la sexualité, dont des sexualités, des genres ou des pratiques sexuelles différentes ou marginales (homosexualités, transsexualisme, prostitution) mais aussi les questions éthiques ou morales posées par les avancées scientifiques dans le champ de la procréation et certains débats sociétaux (harcèlement sexuel, avortement...etc.). Par ailleurs, un certain nombre de transgressions morales ou religieuses seront évoquées, telles que les conversions, le suicide, ou différentes formes de criminalités.
Programme :
. 08 novembre 2011 : Séance introductive
Stéphanie Latte Abdallah (IREMAM-CNRS), Féminismes, démocratisation et
question post-coloniale dans les mondes arabes et musulmans
Présentation du séminaire de l’année par Stéphanie Latte Abdallah (IREMAM- CNRS) et discussion
. 13 décembre 2011 : Genre, sexualité et nouvelles théologies islamiques (exceptionnellement dans l’Amphi du 105, bd Raspail de 19h à 21h)
Séance spéciale : Le séminaire reçoit Amina Wadud, professeure d’études islamiques à la Virginia Commonwealth University, une des figures majeures du féminisme islamique et femme imam, pour une conférence élargie qui se tiendra de 19h à 21h dans l’Amphi du 105 boulevard Raspail.
. 10 janvier 2011 : Sexualité et militantismes de l’islam européen
Florence Bergeaud-Blackler (IREMAM), Le mouvement gay muslims : prolongement
et dépassement du féminisme islamique ?
Ludovic Lotfi Mohamed Zahed (EHESS), Les minorités à l’avant-garde des mutations du rapport à l’islam de France HM2F (les homosexuel-les musulman-es de France)
. 14 février 2012 : Normes, déplacements et conversions
Myriam Laakili (IREMAM-LAMES), Genre et conversions à l’islam en France
Laurent Gaissad (Université Libre de Bruxelles), Bouger dans les normes : migration et prostitution “en femme” des Algériens à Marseille
. 13 mars 2012 : Intimités virtuelles
Stéphanie Latte Abdallah (IREMAM-CNRS), Toile carcérale et toile de liens en Palestine : réseaux, intimités et relations de genre
Salima Amari (Université Paris 8- Cresppa/GTM), Lesbiennes "d’origine" maghrébine sur internet : entre visibilité virtuelle et invisibilité réelle
. 10 avril 2011 : Des féminités/masculinités contrôlées
Arlette Farge (CNRS-EHESS), L’adultère au 18ème siècle : autorités masculines, religieuses et policières
Emmanuel Blanchard (CESDIP-CNRS), Le genre des migrant.e.s, regards et pratiques policières. L’exemple des Algériens et Algériennes de région parisienne (années 1920-1960)
. 15 mai 2012 : Couples et séduction au quotidien
Lucille Gruntz (EHESS), Loin des yeux, loin du cœur ? Migrations égyptiennes dans le
Golfe et négociations conjugales transnationales
Céline Lesourd (LAS), “Upside down, girl you turn me. Inside Out and round and round” Ambivalences des genres et des rapports de genres, Nouakchott. Mauritanie
. 12 juin 2012 : Masculinités/féminités résistantes
Kinda Chaib (CEMAF-Université Paris 1), Genre et martyrs au Liban sud
Khalyla Coëfic (SHERPA-IREMAM), Masculin/féminin et dispositifs de sensibilisation : le cas de la fabrication des figures emblématiques de la résistance (Liban sud et Territoires palestiniens)
Précisions : La séance du 13 décembre se tiendra exceptionnellement de 19h à 21h, celle du mois de mai se fera le 15 mai (le 8 étant un jour férié)
Contact :
stephanielatteabdallah@gmail.com
• Amélie Le Renard, "Femmes et espaces publics en Arabie Saoudite"
Conférence PRESAGE
3 novembre
17h15 - 19h15
Sciences Po, 56, rue des Saints Pères 75007 Paris
Salle Goguel– 5ème étage
Présentation :
Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, est caractérisée par une séparation entre hommes et femmes plus accentuée que partout ailleurs. Cependant, certaines Saoudiennes sont devenues de plus en plus visibles dans la ville par leurs styles de vie mobiles, professionnels et consuméristes. Quels sont les enjeux politiques et sociaux de l’accès des Saoudiennes aux espaces publics ? Comment s’approprient-elles les espaces ségrégués qui leur sont octroyés ? De quelle manière ces nouveaux styles de vie transforment-ils les normes de genre et les hiérarchies sociales imbriquées de genre, classe et nationalité ? Dans quelle mesure ce processus ouvre-t-il la voie à des protestations des Saoudiennes contre les obstacles qui limitent leur champ des possibles ? Telles sont les questions qu’abordera cette conférence.
http://programme-presage.com/details/events/femmes-et-espaces-publics-en-arabie-saoudite.html
• "Les corps des garçons"
Séance du séminaire Efigies-Antiquité dans le cadre du programme 2011-2012 « Fonctions sociales, pratiques sexuelles : l’ “amour grec” en question »,
Samedi 5 novembre de 16 à 18h
Maison des initiatives étudiantes (MIE), 2e étage
50, rue des Tournelles 75003 Paris (métro Bastille, Bréguet-Sabin ou Chemin-Vert). Entrée libre.
Prochaines séances : 10 décembre, 14 janvier, 4 février, 10 mars, 14 avril, 12 mai, 23 juin
Interventions :
> Antoine Pietrobelli (Université de Reims) : « Sur le fil du poil : la saison des paidika »
> Florence Dupont (Université de Paris 7) : « Une interdiction de la pédérastie à Rome ? »
Contact :
sandra.boehringer@wanadoo.fr , gaelle.deschodt@neuf.fr
Informations et présentation en ligne :
http://efigies-antiquite.perso.neuf.fr/
• "Migrations féminines en Afrique"
Séminaire 2011-2012
Coordonné par Klaus Hamberger et Véronique Hertrich
Le premier jeudi du mois, de 11 h à 13 h EHESS, salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris
3 novembre. La migration : de l’objet au contexte. Perspectives de recherche sur les femmes et la migration à partir de Dakar (Sénégal), Ismael Moya
1er décembre. Le temps des mobilités. Migrations féminines et résidence dans un village malinké de Guinée, Anna Dessertine
5 janvier. Premières migrantes et premières non-migrantes : regards décalés sur la migration de travail des adolescentes au Mali, Mélanie Jacquemin, Marie Lesclingand et Véronique Hertrich
2 février. Tendances migratoires congolaises vers l’Afrique et l’Europe : vers de nouvelles mobilités féminines autonomes ? Sophie Vause
2 mars. Fosterage et genre d’un point de vue psychologique : logiques d’exposition et trajectoires de résilience des jeunes filles confiées en milieu bambara (Mali), Paola Porcelli
5 avril. Les femmes sénégalaises de la diaspora, Francesca Tessaro
3 mai. Les femmes... et les enfants d’abord ? Portraits croisés à partir du Pays Soninké (Mali), Élodie Razy
7 juin. Débats et clôture du séminaire
Contacts :
Klaus.Hamberger@ehess.fr, hertrich@ined.fr
• Nilüfer Göle, "La visibilité disruptive de l’Islam dans l’espace public européen. Enjeux politiques, questions théoriques"
Intervention dans la cadre du séminaire FMSH Genre politique, « Genre, politique, sexualité(s). Orient/Occident »
Co-organisé par Christiane Veauvy et Monique de Saint Martin sexualité(s)
15 novembre, 17h
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
190, avenue de France, 75 013 Paris
Résumé de l’intervention de Nilüfer Göle :
L’apparition de l’Islam dans les débats publics européens depuis les trois dernières décennies nous invite à adopter une approche sociologique du religieux et de l’immigration recentrée sur la notion d’espace public. Il est aujourd’hui nécessaire de poser le regard sur l’espace public afin de mettre en évidence les dynamiques horizontales d’interaction et de confrontation en cours entre des citoyens dont les confessions religieuses, les modes de vie et les valeurs culturelles sont différents. L’espace public devient alors le lieu où ces rencontres conflictuelles se déploient et se mettent en scène autour des thèmes relatifs à l’Islam, portés par les citoyens-immigrés. La visibilité religieuse musulmane avec la centralité de la question du genre et de la sexualité comme mode d’agir public participe à la production d’un imaginaire collectif et de créativité historique et nous aide à nous défaire de l’idée de l’espace public pris comme un espace homogène et préétabli et à l’ouvrir à l’hétérogénéité de l’agir humain, à l’invention du social.
Nilüfer Göle est directrice d’études à l’EHESS. Elle travaille sur l’émergence de nouvelles pratiques, figures, symboles et signes de la religiosité islamique dans l’espace public. Après avoir travaillé sur l’islam public dans différents contextes nationaux d’une manière comparative, elle étudie l’islam et l’espace public en Europe dans un cadre transnational. Son approche sociologique veut apporter une nouvelle lecture de la modernité à la lumière des expériences non-occidentales. Actuellement, elle mène un projet de recherche sur les controverses européennes autour de l’Islam, Europublicislam, lauréat en 2008 du Conseil Européen de la Recherche.
Parmi ses publications récentes : Interpénétrations, L’Islam et l’Europe (Galaade, Paris, 2005) et Islam in Europe : The Lure of Fundamentalism and the Allure of Cosmopolitanism (Marcus Weiner, Princeton, 2011).
Contact :
Christiane Veauvy, veauvy@msh-paris.fr
• Sandrine Musso, "Penser les « femmes migrantes » comme cibles de politiques publiques de santé. Eléments d’histoire sociale et réflexions"
Septième séance du séminaire « Genre, Santé, Migrations »
organisé par :
Laurence Kotobi, MCF Anthropologie, Université Bordeaux Segalen
Beatrice Jacques, MCF Sociologie, Université Bordeaux Segalen
Lorena Anton, post-doctorante Anthropologie, Université Bordeaux Segalen
jeudi 3 novembre 2011 à 14h, salle 33 (bâtiment B, Université Bordeaux Segalen, site de la Victoire).
Sandrine Musso est anthropologue, MCF en en anthropologie de la santé à Université Paul Cézanne/MMSH, qui interviendra sur le thème de
Présentation :
Il s’agira, dans cette intervention, d’amener des éléments d’histoire sociale et de réflexion sur la généalogie de cette « nouvelle cible » des politiques de santé : quelle est son histoire ? Quand et dans quel contexte apparaît-elle ? Comment s’articule-t-elle avec des éléments plus généraux d’évolutions du traitement social des populations immigrées en France ?
A partir d’un travail mené dans le cadre d’une thèse de doctorat soutenue en décembre 2008 (Sida et minorités postcoloniales. Histoire sociale, usages et enjeux de la cible des « Migrants » dans les politiques du sida en France, sous la direction de JP Dozon, EHESS Paris), puis d’expériences de terrain et de collaboration avec à la fois, des associations de femmes immigrées et des associations ou institutions de santé dédiées à ces questions, je tenterai de partager quelques pistes de réflexions sur les enjeux et tensions, sociales et politiques, qui contraignent à la fois l’élaboration et la réception de ces interventions.
Contact :
lorena.anton@g.unibuc.ro
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 16 décembre
"Genre et sexualité en politique. Retours sur la présidentielle française de 2012"
Pour un colloque organisé par le MAGE-Réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et genre »
avec le soutien de :
la revue Travail, genre et sociétés,
du CED-Centre Émile Durkheim,
du CRESPPA-CSU, Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris Equipe Cultures et sociétés urbaines,
du CRPS-Centre de recherches politiques de la Sorbonne - CESSP-Centre européen de sociologie et de sciences politique
et du laboratoire ERMES-Équipe de recherche sur les mutations de l’Europe et de ses sociétés.
Comité d’organisation : Marion Paoletti (Université Montesquieu Bordeaux IV, Centre Émile Durkheim), Margaret Maruani (MAGE), Sandrine Levêque (Université Paris I CRPS-CESPP), Lucie Bargel (Université de Nice, Ermès,) et Catherine Achin (UPEC, Cresppa-CSU & Largotec)
Amphi Durkheim, en Sorbonne, jeudi 27 septembre 2012
Présentation :
A priori, l’élection présidentielle au suffrage universel direct, matrice de la Vème République depuis 1965, en créant un « patriarcat institutionnel », ne semble guère favorable aux femmes et à leurs causes. Or les sept campagnes présidentielles qui se sont déjà déroulées depuis cette date se sont révélées plutôt propices à la politisation des questions sexuées, avec des variations notables selon les contextes (Sineau 2008). Lors de la dernière élection de 2007, la présence de Ségolène Royal au second tour face à Nicolas Sarkozy a exacerbé les usages de la masculinité et de la féminité dans la campagne et a contribué à révéler les attributs longtemps invisibilisés et naturalisés du corps présidentiel, faisant du sexe, de la couleur ou de la sexualité des capitaux politiques à part entière (Achin, Dorlin et Rennes, 2008 ; Coulomb-Guly 2009).
Commencée par l’éviction du favori socialiste mis en cause dans des affaires de viols et par l’offensive d’une partie de l’UMP contre le mariage homosexuel et contre l’enseignement du genre dans le secondaire, la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2012 voit-elle l’égalité des sexes et des sexualités constituée en enjeu des controverses entre candidats ? Ces circonstances favorisent-elles la politisation ou au contraire la forclusion de cette question ?
Le colloque réunira des contributions se rattachant aux axes suivants :
1/ Les usages du genre et de la sexualité dans l’identité des présidentiables et les modalités d’imbrication de ces ressources avec d’autres (classe, race, appartenance partisane, etc.).
La progression du nombre de candidates depuis Arlette Laguiller en 1974 conduit-elle à durcir la différenciation des discours, attitudes et comportements des candidats et des candidates, ou assiste-t-on à une mise en scène plus complexe et relationnelle des identités sexuelles ? La comparaison entre campagnes présidentielles à différents moments historiques, ou bien entre campagnes présidentielles en France et dans d’autres pays, ou encore aux différents échelons institutionnels en France (Achin, Bargel, Dulong et alii, 2007), peut permettre d’explorer les éventuelles spécificités de la campagne présidentielle française 2012 en matière de mise en scène du genre et de la sexualité.
Les éléments de communication verbale et non verbale peuvent servir de support aux communications proposées. Ces dernières peuvent également s’intéresser au travail des conseillers et des auxiliaires politiques, comme les journalistes par exemple, en prêtant une attention particulière aux usages, plus ou moins rationalisés, plus ou moins explicites, du genre et de la sexualité des candidats et des candidates dans leurs stratégies de communication.
2/ La construction des questions sexuées et sexuelles en enjeux politiques
Depuis la fin des années 1990, on assiste en France à une politisation des questions sexuées et sexuelles (des controverses sur la parité à celles relatives à la prostitution, la pornographie ou les violences envers les femmes). En parallèle, s’affirme une nouvelle mise en scène et visibilisation de la vie conjugale et sexuelle des principaux leaders politiques, qui n’échappent désormais plus tout à fait à la logique de l’espace public démocratique (Fassin, 2009 et 2011).
Treize ans après le vote du Pacs, quelle est la place accordée aux questions de genre et de sexualité dans la campagne (mariage homosexuel et ouverture de droits à la filiation, dénonciation des violences faites aux femmes, égalité salariale, etc.) ?. On le saisit, les questions sexuelles seront aussi indissociablement des questions sexuées, sociales et raciales à travers la question de l’égalité des sexes dans la sexualité mais aussi dans les domaines économique et politique.
Des communications peuvent ainsi s’intéresser à la construction (ou non) d’une de ces questions en enjeux de la campagne, en étant attentives à la déclinaison partisane et concurrentielle de ce processus de « portage » ; les programmes et le suivi de la campagne constituant des supports privilégiés.
A nouveau, la dimension comparative (dans le temps et dans l’espace national et international) apparaît utile pour saisir la spécificité d’une campagne présidentielle dans le contexte français. On peut ainsi imaginer une analyse des thèmes de campagne d’un-e même candidat-e lors d’une campagne municipale ou législative, et lors de la présidentielle.
Enfin, ces deux axes de réflexion sont susceptibles d’être croisés, en examinant les relations qu’entretiennent les stratégies de présentations de soi des présidentiables et leurs thèmes de campagne. Le fait de se présenter comme « progressiste », voire « féministe », en termes de programme change-t-il quelque chose aux manières de mettre en scène sa féminité ou sa masculinité ?
Les propositions de communication (une page maximum) devront faire mention, outre de la question de recherche et du rattachement à la problématique du colloque, du terrain étudié et des méthodes mobilisées.
Elles devront parvenir avant le vendredi 16 décembre 2011 à l’adresse : appelacom2012@gmail.com
Une réponse sera adressée pour le 16 janvier 2012. Une version écrite de la communication sera demandée au moment du colloque, en vue d’une publication collective des actes.
• Avant le 15 janvier 2012
"Genre et agriculture familiale et paysanne, regards nord-sud. Débats entre monde académique, du développement et de la formation"
Colloque international organisé par Anne Marie Granié, Dynamiques Rurales, Toulouse ; Hélène Guetat-Bernard, UMR 5600 CNRS « Environnement, ville, société », Lyon 3
UMR Dynamiques Rurales, ENFA, Toulouse,
UMR CNRS 5600, « Environnement, ville, société », Lyon,
Réseau « Genre en action », Bordeaux
22, 23, 24 et 25 mai 2012
Présentation :
Ce colloque sur « genre et agriculture familiale et paysanne » propose une lecture sociale et culturelle genrée des évolutions des mondes agricoles des Nords et des Suds confrontés à un certain nombre de difficultés et d’impasses. Le colloque tentera de montrer comment la lecture des rapports de genre en agriculture éclaire des expériences nouvelles d’ordre organisationnel, mais aussi de manières de produire, de choix productifs, de rapports aux territoires. Il propose une interrogation spécifique sur les liens entre agriculture, développement, environnement en mobilisant les outils spécifiques des rapports de genre.
Ces grandes questions interrogent tant le monde académique que celui du développement et correspondent à des enjeux de sociétés majeurs. Le pari est que l’université, à l’occasion de ce colloque, crée les conditions d’un dialogue. Pour cela, nous proposons d’organiser le colloque sous la forme d’ateliers qui seront des forums d’échanges et de discussions entre chercheurs, experts et acteurs de terrain. Nous favoriserons différentes formes d’expression (communication classique, film recherche, échanges de paroles, etc.).
Cette méthodologie de construction d’un dialogue recherche/ formation/ développement en lien avec l’expression d’une grande diversité d’acteurs à l’occasion du colloque est une manière pour l’université et la recherche d’instaurer une proxémie mettant en action de nouveaux objets, de nouveaux questionnements et de nouvelles méthodes. Ce colloque répond ainsi à la demande faite à la recherche de se rapprocher du monde professionnel, en se mettant à l’écoute des innovations et des acteurs et actrices des mondes ruraux.
Les communications sont attendues autour de quatre thèmes :
Thème 1 : Organisations familiales et formes sociales de production en agriculture
Les formes sociales de production en agriculture connaissent des changements majeurs aujourd’hui. Le colloque sera l’occasion de montrer en quoi ces innovations organisationnelles sont liées aux changements dans les formes d’organisation sociale et en particulier dans les liens qui évoluent entre l’exploitation, le territoire et la famille. Dans les pays du nord, la question du célibat agricole continue d’interroger en lien notamment avec le départ des femmes des campagnes. A l’inverse, des agricultrices s’installent. Les liens entre famille et exploitation sont transformés. Conjointement à des formes d’organisation du travail de plus en plus individualisées, des organisations collectives (type Cuma) continuent de jouer un rôle essentiel pour les dynamismes des exploitations et des territoires. Le colloque proposera une lecture historique de cet engagement en termes de rapports de genre.
Dans les pays des Suds, les fortes mobilités, notamment des hommes mais pas seulement, modifient la place des hommes et des femmes sur les exploitations qui sont de fait gérées par des femmes. L’absence des hommes et la gestion à distance des exploitations posent des questions spécifiques sur les rapports de genre et de génération. Par ailleurs, à la faveur des crises, les femmes rurales et paysannes se sont engagées depuis 30 ans dans une inscription plus forte dans l’économie marchande et de nouveaux rapports à l’argent. Cette nouvelle mobilisation de revenus monétaires influence en retour les rapports sociaux au sein des familles entre hommes et femmes. Le bousculement dans la mobilisation de la richesse brouille aujourd’hui les identités de genre et modifie les rôles et implications de chacun et chacune notamment au sein de l’espace familial de production. Les femmes sont aussi fortement présentes dans les organisations paysannes où elles exercent un rôle croissant et impulsent souvent des initiatives.
Ainsi, au nord comme au sud, de nombreux contextes montrent bien que les femmes s’engagent dans des formes d’innovations discrètes qui contribuent à la stabilité économique des exploitations. Quelles connaissances pouvons-nous retenir de ces mises en comparaison d’expériences des Nords et Suds ?
Ce thème s’intéresse aussi à la formation des femmes et des hommes tant pour construire de l’engagement en regard des réalités sociales et familiales que pour mettre en place des nouvelles pratiques de travail qui rendent autant compte des transmissions que des innovations. La formation doit prendre en compte ces évolutions des mondes agricoles et ruraux. Les travaux qui rendent compte de mise en place de formations spécifiques ainsi que des situations qui interrogent les systèmes de formation des hommes et des femmes éclaireront cette thématique.
Thème 2 : Genre et gestion sociale des ressources
Un certain nombre de pratiques agricoles conduisent à une disparition de savoirs en termes de connaissance, de préservation, de conservation et d’utilisation de plantes sauvages et cultivées. Ce thème propose de comprendre comment, souvent, les femmes, en raison des liens socialement construits dans leur rapport à l’alimentation et de part leur place particulière à la cuisine, détiennent des savoirs, des compétences et des rôles singuliers comme productrices et consommatrices. De ces places, elles peuvent détenir des pouvoirs (économiques, culturels, sociaux) contestés aujourd’hui. Le thème 2 présentera des expériences de préservation de ces savoirs si nécessaires aujourd’hui dans un contexte de fortes contraintes environnementales, d’adaptation au changement climatique. Le contexte des aires protégées et des questions spécifiques qu’elles posent dans la confrontation entre les pratiques agricoles et d’élevage et les mesures de préservation des milieux, tout comme les contextes d’adaptation aux risques, notamment climatique, intéressent tout particulièrement ce thème.
Ce thème propose ainsi de réfléchir à la construction sociale des ressources comme insérées dans les rapports sociaux de genre et de génération. L’objet est de dépasser une vision technique pour réfléchir aux conditions de coordination ou au contraire de tensions entre les catégories socialement construites de genre, d’âge et de classe dans la valorisation, l’accès, la distribution, la transmission des droits, la gestion mais aussi les univers symboliques et sociaux qui façonnent les ressources (foncier agricole, eau, « plantes de nature » et arbre) en tant que biens. L’objectif est aussi de comprendre comment les rapports à ces ressources permettent de lire la dynamique des rapports de genre au niveau des unités familiales et de la vie sociale locale. Ce colloque propose enfin d’intégrer une réflexion sur l’accès aux autres ressources productives (les diverses formes de capitaux et la main d’œuvre) qui conditionnent souvent une différenciation forte entre hommes et femmes dans la réussite des projets en agriculture. Le souci d’appréhender les ressources dans leur diversité et complémentarité s’explique par une approche globale des hiérarchisations et rapports de pouvoir. Ce thème s’enrichira ainsi des propositions qui mettent en évidence les indicateurs des inégalités de genre dans les liens aux ressources.
Thème 3 : Les inégalités de genre dans la définition et l’impact des politiques agricoles et environnementales
Les inégalités de genre dans le secteur de l’agriculture ne sont pas toutes (re)connues, mesurées, publiées. De nombreuses femmes, paysannes ou ouvrières agricoles, pâtissent d’inégalités qui sont subtiles, qualitatives, ressenties, donc souvent considérées comme subjectives. La pauvreté de nombreuses paysannes est rarement analysée comme résultat d’un processus où les rapports de genre sont parmi les facteurs déterminants. La question de la mesure des inégalités est donc particulièrement complexe. Pourtant, elle s’impose comme préalable à l’élaboration des politiques ou d’actions correctrices ou compensatrices comme à la prise de conscience et aux revendications des femmes elles-mêmes. Dans la pratique actuelle du développement, « seulement ce qui est mesuré est pris en compte ». Ce principe régit désormais les processus de prise de décisions dans la vie publique aux Nords et aux Suds et se traduit par des politiques, programmes ou projets dans lesquels domine la notion de résultats. Les politiques publiques dont la gestion est "axée" sur les résultats exigent des indicateurs de départ (« baseline »), de processus et d’impact. Dans ce contexte, définir des indicateurs capables de mesurer les disparités mais aussi les changements dans des réalités sociales et économiques complexes, et ce dans une perspective de genre, et, par ailleurs, mesurer l’évolution de ces indicateurs dans le cadre de dispositifs fiables et crédibles s’avèrent indispensable pour lutter contre les inégalités.
Ce thème analyse aussi les impacts locaux des politiques agricoles et environnementales. La gouvernance du secteur agricole est soumise aux pressions macroéconomiques des accords de commerce internationaux réduisant la souveraineté des pays en matière agricole. La prise en compte des inégalités de genre est très marginalisée. Les politiques agricoles réagissent à des injonctions macroéconomiques globales (notamment la soumission à des politiques d’exportation intensive), et le soutien à l’agriculture familiale et paysanne, et notamment la place déterminante qu’y tiennent les femmes, se décline dans des politiques où la dimension « anti-pauvreté » (à travers les DSRP notamment) l’emporte sur la dimension agricole. Surtout, cette vision permet mal d’analyser la place déterminante des femmes dans l’agriculture vivrière et ses rapports au marché. Elle impose aussi une vision réductrice des rapports de genre dans l’analyse, la mise en œuvre et l’évaluation des impacts. Ce thème propose ainsi d’examiner d’une part, l’usage de données genrées par les politiques publiques agricoles et environnementales - internationales et nationales – et, d’autre part, de mesurer l’impact de ces politiques sur l’évolution des rapports et inégalités de genre, en particulier les processus et acteurs impliqué-es.
Ce thème propose, enfin, l’analyse des modalités et des effets d’orientations des politiques agricoles et environnementales par les mouvements sociaux se revendiquant d’une analyse de genre : que l’on songe par exemple à la contribution spécifique des mouvements féministes à l’élaboration d’une vision altermondialiste de l’agriculture, ou bien au travail conduit par certaines organisations féminines dans les arènes de concertations et de décisions pour infléchir les programmes d’action relatifs au développement durable, au changement climatique ou à la maîtrise énergétique. L’objectif est d’interroger la diversité des formes d’action collective et la pluralité des stratégies déployées pour infléchir l’action publique agricole et/ou environnementale aux échelons locaux, nationaux ou international.
Thème 4 : Des femmes et des hommes dans les systèmes alimentaires territorialisés
Les interactions entre dynamiques territoriales et alimentaires conditionnent fortement l’évolution des sociétés rurales. Les questions de patrimonialisation des ressources, de répartition entre les différents acteurs dans les chaînes de valeur, de santé des consommateurs et d’évolution des cultures alimentaires sont autant de thèmes qui sont aujourd’hui explorés par un ensemble de travaux de recherche.
La recherche émergente sur les systèmes alimentaires territorialisés a commencé à interroger aussi bien les formes de la production que celles de la consommation, montrant que les modalités de la consommation sont des moteurs des innovations dans les pratiques, les prises de décision et les relations de pouvoir inhérentes aux formes innovantes de l’agriculture ; les consommateurs, et ceux des systèmes alimentaires territorialisés en particulier, sont désormais perçus comme des acteurs des évolutions à l’œuvre en agriculture.
Pourtant, si ces travaux de recherche se situent à la croisée des analyses de filières, des analyses territoriales et des modes d’organisation collective, ils négligent souvent la question des rapports de genre qui sont pourtant omniprésents.
Ce thème propose une réflexion, centrée sur l’approche genre, sur les nouvelles formes de la production en agriculture générées par la vente directe, en circuits courts ou de proximité, la constitution de systèmes alimentaires territorialisés, et les nouvelles fonctions des territoires ruraux.
Nous proposons d’interroger les évolutions du travail en agriculture, les conditions de travail (parmi lesquelles celles des travailleurs migrants), la répartition genrée des tâches entre production, transformation et vente, la place des femmes dans les collectifs de travail et dans les lieux de gouvernance locale.
Les formes nouvelles de la consommation seront approchées à travers l’interrogation des motivations à consommer « local », l’organisation des tâches domestiques liées à la transformation alimentaire aussi bien que les liens qui sont faits entre alimentation, éducation et santé.
Calendrier :
Propositions de communications à adresser avant le 15 janvier 2012
Réponse du comité scientifique : à compter 15 février 2012
Toutes les communications doivent être adressées exclusivement à l’adresse suivante :
Anne-marie.granie@educagri.fr ou helene.guetat-bernard@univ-lyon3.fr
Les informations relatives au colloque seront disponibles sur le site du colloque :
http://sites.univ-Tlse2 et site ENFA / à partir du 15 novembre 2011
• Avant le 30 mars 2012
"Genre et protection sociale"
Pour un prochain numéro (3-2012) de la Revue Française des Affaires Sociales
Présentation :
Les questions relatives au genre et aux inégalités entre les sexes sont aujourd’hui plus que jamais d’actualité. En effet, l’approche du « gender mainstreaming » promue par les instances européennes[1] <#_ftn1> , les multiples actes communautaires adoptés par le Conseil européen, les revendications et les pressions exercées par diverses associations liées au mouvement féministe ou syndical, et la persistance des discriminations ont abouti à inscrire sur l’agenda des politiques sociales la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes.
C’est pourquoi la RFAS souhaite consacrer un dossier à ce thème, dans lequel les contributions mettraient l’accent sur les réformes adoptées depuis une dizaine d’années, en France comme dans d’autres pays de l’Union européenne. Il s’agira notamment de questionner et d’analyser l’évolution des systèmes de protection sociale à travers le prisme du genre, comme construction sociale des rapports entre les sexes, et de s’interroger sur l’influence qu’ont pu exercer les problématiques liées au genre sur le contenu de ces réformes.
Par exemple, le travail de nuit, les congés parentaux, les changements introduits dans les systèmes de retraite ont provoqué de nombreux débats et controverses quant à leurs effets en termes de discriminations indirectes. Les avantages familiaux – dont les femmes bénéficient en priorité – ont été remis en cause : pour les uns, expression de la reconnaissance du travail non rémunéré (‘unpaid work‘ pour reprendre le concept utilisé dans de nombreux travaux anglophones) effectué par les femmes au sein de l’institution familiale, il serait injuste socialement de les supprimer ; pour d’autres, ils ne seraient pas conformes au principe de neutralité et de non discrimination en vigueur dans les systèmes de protection sociale, comme en témoignent les décisions multiples de la Cour de justice de l’Union européenne en la matière.
La question des soins aux personnes dépendantes (le « care ») a aussi ravivé les débats sur les moyens de remédier à l’asymétrie entre les sexes quant aux modalités de prise en charge de ces personnes.
La protection sociale a pourtant servi de support et de levier en faveur de l’émancipation économique des femmes. « Protégées », au risque d’être marginalisées ou discriminées sur le marché du travail, les femmes ont toutefois subi – directement ou indirectement - les conséquences des ambiguïtés inhérentes à leur statut (potentiel ou effectif) de mère et de traditionnelles pourvoyeuses de soins aux personnes dépendantes.
En examinant ces questions à travers le prisme des rapports sociaux de sexe, on pourrait ainsi identifier les éventuels effets pervers ou positifs des récents dispositifs ou des mesures cherchant à promouvoir une répartition plus égalitaire des tâches domestiques et éducatives au sein des familles tout en facilitant l’intégration des femmes sur le marché du travail.
Il nous semble donc justifié de revisiter les questions liées aux relations entre le genre et la protection sociale en mettant l’accent sur l’impact des réformes récentes, afin d’identifier quelques uns des obstacles qui se dressent encore sur la route qui pourrait mener à un nouveau « contrat social » entre les sexes.
Pour répondre à ces questions, ce numéro de la RFAS souhaite :
. Faire le point des connaissances sur un sujet complexe, sous la forme de revues de littérature comparées sur les différents thèmes exposés dans cet appel.
. Publier des articles sur des sujets particuliers de recherche. On trouvera ci-dessous quelques suggestions de domaines de recherches regroupés en grands thèmes et sur lesquels la RFAS souhaite rassembler des contributions originales et innovantes.
Thème 1 : Le legs du passé : approche historique
Thème 2 : Les récentes mesures adoptées dans les différents domaines de la protection sociale et la question du genre en France
Thème 3 : Les salariés de la protection sociale : ségrégation horizontale et verticale
Thème 4 : La législation européenne et la question de l’égalité entre les sexes : les récentes réformes et leur impact en France
Thème 5 : Comparaisons européennes et regards sur l’étranger
Des informations complémentaires sur le contenu de cet appel à contributions peuvent être obtenues auprès de Jeanne Fagnani, co-rédactrice en chef de la RFAS ou de Florence Thibault, membre du comité de lecture, qui ont en charge la préparation du numéro, aux adresses suivantes : fagnani@univ-paris1.fr et florence.thibault@cnaf.fr
Les auteurs souhaitant proposer à la revue un article sur cette question devront l’adresser, accompagné d’un résumé et d’une présentation de l’auteur (cf " consignes aux auteurs") à Françoise Leclerc, secrétaire générale de la RFAS : rfas-drees@sante.gouv.fr avant le 30 mars 2012
• Avant avril 2012
"Sexes à bras-le-corps. Pratiques artistiques et pratiques quotidiennes"
Pour le numéro thématique de la revue Inter art actuel, n° 112 (Québec)
Présentation :
À l’heure où dans les sociétés occidentales la provocation se situe davantage du côté des voiles que des nus, qu’en est-il du sexe dans l’art contemporain ? Depuis les années 60, le contexte politique et culturel s’est profondément transformé en matière de mœurs. Il a conduit à l’incorporation massive du sexe dans l’industrie de la mode et de l’entertainment, au point de transformer le sexe de siège des revendications utopistes en code publicitaire (et source de profit garanti). Il a discrédité tout type d’indisposition – imputable à une forme d’échec, de pessimisme ou de rigorisme anachronique – au profit d’une sexualité non pas débridée, quoique surexposée, mais rationalisée et valorisée comme capital personnel, signe de bonne santé. Dans le même mouvement, la juridiciarisation des rapports sexuels galvaudait souvent bien plus qu’elle ne portait les revendications féministes sur la sexualité, écartées sur l’essentiel. Il a vu, enfin, le développement de nouveaux rapports à soi avec la médicalisation accrue de la vie humaine et de ses caractères sexuels, ainsi que la prolifération des interventions technologiques sur les corps. Cela a provoqué, en réponse, des saillies néo-conservatrices (faisant corps avec les conservateurs habituels) attachées, bien plus qu’au souci des diverses asymétries que ces pratiques médicales exploitent, à l’ordre identitaire et familial de la tradition. Ainsi, les conditions de visibilité des sexes, d’érotisation de la sexualité (convoquée au titre de dépense utile !), de renouvellement des corporéités changent – et rencontrent des résistances. Au regard de ces évolutions, ce dossier se propose d’explorer les articulations actuelles entre art (de faire), sexe, sexualité, corps et politique.
À quel titre le sexe est-il mobilisé aujourd’hui dans les pratiques artistiques : comme objet de représentation, matériau à façonner, point de vue, processus de subjectivation, expérience ?
En rapport avec quelles préoccupations politiques est-il convoqué, par qui et de quelle façon ? En particulier, quels usages en font les artistes féministes et les minorités sexuelles ?
Quelles déterritorialisations (avec quelles éventuelles reterritorialisations) provoquent les nouvelles corporéités, les nouvelles identités, quelles stratégies ou dispositifs sont explorés pour tenter d’échapper à la reconduction des normes sexuelles dominantes ?
Par ailleurs, qu’en est-il de l’érotisme ? Quels agencements, quelles forces en renouvellent les formes, les registres, les vecteurs ?
Enfin du côté du quotidien, quels arts de faire et arts de vivre ont été créés par l’investissement technologique des sexes ?
Les textes doivent contenir un maximum de 3000 à 4000 mots. L’auteur doit fournir une courte biographie (5 à 10 lignes) et soumettre la version finale de son texte.
Date de tombée : avril 2012
Sortie : septembre 2012
Protocole pour proposer un article
http://www.inter-lelieu.org/FR/inter_proposer-article.php>
Les textes et les images sont à envoyer :
à la rédaction : redaction@inter-lelieu.org
à la responsable du dossier, Claire Grino : limoilou.g@gmail.com
• Avant le 6 janvier 2012
"Intersecting Contradiction ? Queering Religion, Religious Queers"
Yvette Taylor and Ria Snowdon (eds)
This collection will consider how religious identity interplays with other forms and contexts of identity, specifically those related to sexual identity (Stein, 2001 ; Yip, 2005 ; Taylor, 2009). It asks how these intersections are formed, negotiated and resisted across time and places : ‘contradictions’ are both privately and publically inhabited in the context of legislative change and increasing, but often competing, socio-legal recognition. Considerations of ‘sexual citizenship’ are still positioned as separate from and indeed negated by, religious rights. Questions around ‘queer’ engagements in civil partnerships and other practices (e.g. adoption) have created a number of provoking stances and policy provisions – but what remains unanswered is how people experience and situate themselves within sometimes competing, or ‘contradictory’, moments (Weeks, 2001, 2007) as ‘religious queers’ who may be tasked with ‘queering religion’.
Additionally, the presumed paradoxes of ‘marriage’, queer sexuality, religion and youth combine to generate a noteworthy generational absence. In looking at interconnectedness, this collection seeks international contributions which bridge the ‘contradictions’ in queering religion and in making visible ‘religious queers’. It hopes to offer insight into older and younger people’s understandings of religiosity (where Anglican-based LGBTQ organisations are also demonstrably those of ‘older’ adults), queer cultures, and religious groups. A small but active religious minority in the US has received much attention for its anti-gay political activity ; much less attention has been paid to the more positive, supportive role that religious-based groups play in e.g. providing housing, education and political advocacy for queer youth (see Browne, Munt, Yip, 2010).
Queer methodologies (Browne and Nash, 2010) and intersectional approaches (Taylor et al., 2010), potentially offer a lens both theoretically and methodologically, to uncover the salience of related social divisions and identities : the collection hopes to be innovative and sensitive to ‘blended’ identities and their various enactments.
Abstracts are invited to consider the intersections (and contradictions) between religious and sexual identities, and their possible interplay with other forms of identity, groups, and contexts. This can include, but is not limited to :
· Intersecting inequalities : class, race, gender, sexuality
· Competing equalities, different diversities
· Generational (dis)continuity : past, present, and futures
· Mapping methods
· Queering youth : LGBTQ and heterosexual identities
If you would like to contribute to the collection, please send your abstract (Word document) along with a brief biography to Ria Snowdon (snowdonr@lsbu.ac.uk) and Yvette Taylor (taylory@lsbu.ac.uk) by 06 January 2012. First draft chapters (8,000 words) due January 2013.
http://queerreligiousyouth.wordpress.com/call-for-chapters/
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4 - THESES :
• Emmanuelle Berthiaud soutiendra sa thèse d’histoire intitulée "Attendre un enfant : vécu et représentations de la grossesse aux XVIIIème et XIXème siècles (France)" le samedi 3 décembre à 9 h, au Logis du Roy, passage du Logis du Roy (près de la préfecture, à 5 minutes de la gare) à Amiens.
Jury :
Scarlett Beauvalet, professeur, Université de Picardie Jules Verne, directrice de thèse
Jean-Pierre Bardet, professeur émérite de l’université Pairs IV Sorbonne
Anne Carol, professeur, Université de Provence
Sylvie Mouysset, Université Toulouse-Le Mirail
Marion Trévisi, Maître de conférence, Université de Picardie, Jules Verne
Résumé :
Préparées à être mères dès l’enfance, les femmes cherchent en général à être enceintes rapidement une fois mariées. La grossesse, par ses mystères et ses enjeux, suscite un intérêt particulier de la part des populations et des médecins, ainsi que la mise en œuvre de multiples précautions au quotidien.
Menacé par une foule de maux et d’accidents, cet état fait l’objet d’une attention accrue du monde médical, néanmoins souvent impuissant. Les nouveaux enjeux démographiques et sociaux conduisent au cours des XVIIIème et XIXème siècles à une plus grande médicalisation de la gestation, essentiellement chez les élites. Certaines grossesses sont cependant malvenues, comme dans l’amour hors mariage ou quand les couples cherchent à limiter leur fécondité. Diverses solutions permettent parfois d’éviter une grossesse, de la cacher ou de la détruire.
Les femmes enceintes occupent une place à part au sein des réseaux traditionnels (famille, entourage, clergé). Ceux-ci exercent une solidarité particulière, notamment concernant les préparatifs de la naissance. Dans un contexte de revalorisation de la maternité, le rôle et l’image des femmes enceintes évoluent dans la société, comme en témoignent l’art et la littérature. Les tabous et les connotations globalement négatives qui s’attachent à la grossesse expliquent que cet état garde une place ambigüe dans l’identité féminine.
Contact :
Emmanuelle Berthiaud, eberthiaud@free.fr
• Delphine Chedaleux soutiendra sa thèse intitulée "Les jeunes premiers et les jeunes premières du cinéma français sous l’Occupation (1940-1944)" le lundi 14 novembre 2011 à 14h à l’Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 (Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine [MSHA], Salle 2, Domaine universitaire, 10, Esplanade des Antilles, 33607 Pessac
Jury :
Pierre Beylot, Professeur, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, examinateur
Raphaëlle Moine, Professeure, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, examinatrice
Pascal Ory, Professeur, Université Panthéon Sorbonne Paris 1, rapporteur
Geneviève Sellier, Professeure, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, directrice de thèse
Ginette Vincendeau, Professeure, King’s College, Université de Londres, rapporteure
Résumé :
Cette thèse propose d’explorer le cinéma français produit pendant l’Occupation (1940-1944) à travers ses jeunes acteurs et actrices, plus couramment nommé-e-s jeunes premiers et jeunes premières. S’inspirant des théories et des méthodes issues des gender studies, des cultural studies et des star studies, ainsi que de l’histoire culturelle, ce travail vise à montrer comment ces figures de jeunes acteurs et actrices s’inscrivent dans le contexte socioculturel de l’Occupation, tant du point de vue des rapports de sexe que de génération.
À travers cinq études de cas (Marie Déa, Micheline Presle, Odette Joyeux, Madeleine Sologne et Jean Marais), acteurs et actrices représentatifs du renouvellement des figures de la jeunesse dans le cinéma de cette période, ce travail montre que ces jeunes premier-e-s combinent des aspects rassurants et traditionnels avec des aspects contestataires et modernes. Cette réunion de caractéristiques contradictoires leur permet de trouver un public large et diversifié, aux intérêts, aux préoccupations et aux sensibilités politiques divergents, à une époque de strict encadrement idéologique, notamment à l’égard des femmes et des jeunes, mais aussi de remise en question des rapports hiérarchiques de sexe et de génération. Ce travail s’appuie sur l’analyse des films mais aussi sur leur réception critique ainsi que sur la construction de l’image des acteurs et actrices dans la presse populaire de l’époque.
Mots clés : cinéma, cinéma français, Occupation, jeunes premiers, jeunes premières, rapports sociaux de sexe, genre, jeunesse, gender studies, cutural studies, star studies.
Contact :
delphine.chedaleux@orange.fr
• Cécile Formaglio a soutenu sa thèse intitulée "« Féministe d’abord ». Un engagement militant : Cécile Brunschvicg (1877-1946)" le 27 octobre à la MSH d’Angers.
Jury :
Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine, Université d’Angers, directrice de thèse
Françoise Battagliola, directrice de recherche, CNRS
Christine Manigand, professeure d’histoire contemporaine, Université de Poitiers
Pascale Quincy-Lefebvre, MCF en histoire contemporaine, Université d’Angers
Siân Reynolds, professeur émérite, Université de Stirling
Contact :
formaglio.cecile@orange.fr
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5 - EN LIGNE :
• Les Cahiers du Grif sont en ligne
Les Cahiers du Grif de Françoise Collin ont été numérisés. Ils sont maintenant en accès libre sur le portail Persée :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/grif
• Francis Dupuis-Déri, "Les hommes proféministes : compagnons de route ou faux amis", Recherches féministes, Volume 21, numéro 1, 2008, p. 149-169
L’objectif de l’auteur est de réfléchir à la position politique paradoxale et problématique qu’occupe l’homme proféministe dans son rapport aux femmes en général et aux féministes en particulier. Après avoir rappelé très brièvement quelques problèmes associés à l’engagement malheureux d’hommes proféministes à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, l’auteur montrera, dans une perspective féministe radicale matérialiste (Christine Delphy), que les hommes, même les mieux intentionnés, sont toujours privilégiés en tant que mâle. Il proposera conséquemment que les hommes proféministes s’engagent dans un processus de disempowerment. En reprenant la distinction entre le « pouvoir sur » (pouvoir de domination) et le « pouvoir de » (pouvoir d’agir), l’auteur clarifiera ce qu’il entend par disempowerment, soit un processus par lequel des hommes devraient travailler individuellement et collectivement à limiter le pouvoir qu’ils exercent sur les femmes et les féministes. Il rappellera enfin que, malgré leurs bonnes intentions, l’engagement des hommes proféministes recèle toujours un potentiel problématique pour des féministes et que c’est le rapport de force créé et entretenu par des féministes qui pousse des hommes à se dire proféministes et qui limite les effets négatifs de leur engagement.
http://www.erudit.org/revue/rf/2008/v21/n1/018314ar.html
• Sylvie Octobre, "Présentation. Le genre, la culture et l’enfance", in Réseaux, n° 168-169, 2011/4-5, "Pratiques culturelles et enfance sous le regard du genre"
Le thème de ce numéro de Réseaux est novateur à plusieurs titres : le genre, la culture et l’enfance sont en effet trois champs de recherche qui se sont développés le plus souvent de manière indépendante. Leur rencontre, bilatérale le plus souvent, est récente : on peut ainsi citer le colloque Enfance et cultures, tenu en décembre 2010 qui réunissait sociologies des deux champs ou encore le numéro de la revue Les Cahiers du genre consacré aux « objets de l’enfance » (Cahiers du genre, 49/2010), parmi lesquels les objets culturels tenaient une place importante. Cette rencontre procède de plusieurs changements de paradigmes. Quelles logiques scientifiques et sociales président à cette rencontre et que produit-elle ?
http://www.cairn.info/revue-reseaux-2011-4-page-9.htm
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6 - PUBLICATIONS :
• Nouvelles Questions Féministes, "Les relations d’amitié", vol. 30/2, Editions Antipodes.
Sous la coordination d’Ellen Hertz, Hélène Martin, Françoise Messant, Christine Delphy, Helene Füger, Alice Sala
Dans cet article qui, comme son titre l’indique, signe les 30 ans de Nouvelles Questions Féministes, Christine Delphy retrace l’histoire de la revue. Née de la nécessité, ressentie par des féministes qui font désormais référence, d’obtenir un espace où faire connaître et développer leurs analyses, NQF commence comme un manifeste anti-‐naturaliste écrit à plusieurs mains et à plusieurs articles. C’est, à la fin des années 1970, un positionnement précurseur dans les sciences sociales. NQF est aussi la première revue francophone féministe scientifique écrite par des universitaires et chercheuses en sciences sociales. Au cours des années, de nouvelles questions se posent au sein du féminisme, tant militant que scientifique, et des réponses divergentes débouchent sur des débats. A chaque carrefour de l’histoire des idées et de l’histoire tout court, choisir un chemin parmi plusieurs tout en gardant la ligne théorique est un défi. Certaines thématiques renvoient à des événements datés—ainsi l’affaire Hill-‐Thomas aux Etats-‐ Unis, le cinquantième anniversaire du Deuxième sexe, ou la défense de l’enquête ENVEFF contre les critiques des antiféministes—d’autres témoignent simplement de la continuité de NQF : la critique du faux universalisme et du racisme qui l’accompagne, la réflexion sur la sexuation des corps, sur l’androcentrisme des sciences humaines ou des lois, sont travaillées, reprises et approfondies au cours du temps et des nouvelles générations de chercheuses qui s’en emparent.
http://www.unil.ch/Jahia/site/liege/op/preview/pid/87477?matrix=1317897092867
• Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine, Georges Vigarello (dir.), Histoire de la Virilité, Le Seuil, 2011, 3 tomes, 38 euros le tome.
La virilité serait vertu. Elle viserait le « parfait », fondant sur un idéal de domination masculine une des caractéristiques des sociétés occidentales. Une puissance a été inventée, de la force physique au courage moral, imposant ses codes, ses rituels, sa formation.
Tradition plus complexe pourtant, elle ne saurait en rien figer la virilité dans une histoire immobile. Les qualités se recomposent avec le temps. La société marchande ne saurait avoir le même idéal viril que la société militaire. Le courtisan ne saurait avoir le même idéal viril que le chevalier. La cour et la ville inventent des modèles décalés. Ce sont ces différences et ces changements que retrace ce premier volume, de l’Antiquité jusqu’aux Lumières, introduisant de l’histoire dans ce qui semble ne pas en avoir.
Tradition sévère aussi, la perfection serait toujours menacée de quelque insuffisance : la force ne peut ignorer la fragilité. Reste une rupture marquante avec les Lumières : celle visant la domination elle-même. Une virilité nouvelle s’y affirme. L’ancienne ascendance est condamnée, les pères peuvent apparaître en « tyrans », alors même que rien ne conteste encore la domination sur le féminin.
http://www.seuil.com/resultats-recherche.php?titre=Histoire+de+la+virilit%E9
• Marie-Françoise Bosquet et Chantale Meure (Ed.), Le Féminin en Orient et en Occident, du Moyen Âge à nos jours : mythes et réalités, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 435 p., 24 euros.
Le féminin, l’Orient… Les termes suscitent les fantasmes ! Ils représentent en fait l’altérité, sous deux formes différentes, humaine et géographique. Et lorsqu’ils se rencontrent, ils éveillent un réseau de comparaisons, entre les hommes et les femmes, le masculin et le féminin, l’Orient et l’Occident, l’ici et l’ailleurs, le même et l’autre, le réel et le rêve… Le présent volume tire son originalité de cet ensemble de « couples » aux relations complexes, et aux croisements féconds. Il engage de la sorte une réflexion multifocale sur ce qu’on appelle aujourd’hui le dialogue des civilisations, avec en ligne de mire la question du statut (social, économique, culturel…) des femmes.
C’est donc essentiellement à l’histoire des idées que les vingt-huit textes réunis dans ce livre apportent leur contribution. Que les approches soient littéraires, historiques, linguistiques, anthropologiques ou artistiques, elles révèlent combien l’imaginaire puise aux représentations issues de notre inconscient collectif et personnel lorsque l’Orient et l’Occident se confrontent sur la question de l’altérité primordiale de l’humanité, celle du genre, féminin/masculin.
Marie-Françoise Bosquet et Chantale Meure sont maîtresses de conférences à l’Université de La Réunion et membres du Centre de Recherches Littéraires et Historiques de l’Océan Indien. Leurs recherches portent essentiellement sur la littérature des XVIIe et XVIIIe siècles, les récits de voyage, les utopies et les contes, avec pour inflexion générale les études sur le genre.
http://publications.univ-st-etienne.fr/
• Agora débats / jeunesses, "Mixité dans les activités de loisir : La question du genre dans le champ de l’animation", n°59, 14 euros.
Sommaire du dossier :
. Introduction par Magalie Bacou, Yves Raibaud
. Ségrégation des sexes dans les activités musique et danse. L’exemple d’une commune de la périphérie de Bordeaux.
Marie-Christine Barthaburu, Yves Raibaud
. La mixité à l’épreuve des loisirs des jeunes dans trois communes de Gironde.
Édith Maruéjouls
. Sports, genre et jeunesse populaire : le rôle central des professionnels.
Carine Guérandel
. Survirilisation des pratiques sportives en établissement pénitentiaire pour mineurs Une remise en cause du principe de mixité.
Laurent Solini, Gérard Neyrand
http://www.injep.fr/spip.php?page=publications_detail&language_id=4&products_id=268
• Questions vives, recherches en éducation, "Egalité filles-garçons : où en est-on ?", Vol.8 n°15 | 2011. ISBN 978-2-912643-39-1
Sous la direction de Christine Fontanini
Malgré les progrès enregistrés ces dernières années, les inégalités entre les sexes semblent persister dans l’éducation en termes notamment de choix d’orientation scolaire et professionnelle, de cursus suivis et d’expériences vécues. On peut s’étonner, au début du vingt-et-unième siècle, que des divisions sexuées existent encore, notamment après plusieurs campagnes, conventions, circulaires, lois d’orientation préconisant l’égalité des chances entre les filles et les garçons dans le système éducatif. Les discriminations restent donc nombreuses. Les contributions françaises mais aussi suisse et malgache à ce numéro thématique permettent d’une part de mettre en évidence les thèmes de recherches actuellement menées sur l’égalité filles-garçons et d’autre part les permanences et changements de la situation des filles et des garçons dans la famille, à l’école et dans l’enseignement supérieur en France et ailleurs.
http://questionsvives.revues.org/703
Fédération de recherche sur le genre RING
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