[Annonces du RING]
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[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
"L’invention des normes de genre et de sexualité dans les mouvements révolutionnaires , (1789-1968)", 31 octobre, Paris Panthéon Sorbonne
"Subjectivités, pouvoir, image. L’histoire de l’art travaillée par les rapports coloniaux et les différences sexuelles", 17 octobre, Paris INHA
"Genre, orientation, travail : d’un angle mort à un angle d’attaque", 16 octobre, Paris
"Différences de santé entre hommes et femmes : Question de sexe ou question de genre ?", 20 novembre, Paris INED
"Savoirs de genre : quel genre de savoir ? Etat des lieux des études de genre", 23-24 octobre, Bruxelles
2 - SEMINAIRES :
"Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles. Où en est l’histoire des homosexualités ?", Paris Sorbonne
"Montrer l’invisible. Des pratiques sociales cachées, des méthodes qui les révèlent", Paris GTM-Crespa
"Genre, Sexe, Sexualité dans les mondes grec et romain", Paris
"Famille, parenté et genre au Moyen Âge (XIIe-XVe siècles)", Paris
"Sciences sociales et sexualités", Paris EHESS
"Etudes genre", Genève
Conférences de l’Institut Émilie du Châtelet, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 1er octobre, "Transgresser le genre : enjeux et (re)configurations", EFIGIES
Avant le 14 octobre, "Genre et dynamiques interculturelles : la transmission", ORACLE (La Réunion)
Avant le 15 octobre, "Une justicière maîtresse de son destin ? Le Genre du héros féminin", ouvrage collectif
Avant le 31 octobre, "Femmes", revue Altérités
4 - PRIX :
"Prix Mnémosyne 2009"
5 - EN LIGNE :
Entretien avec Geneviève Fraisse, "Penser la controverse des sexes"
"En catimini... Histoire et communiqué des Rote Zora"
6 - PUBLICATIONS :
Gayatri Chakravorty Spivak, En d’autre mondes, en d’autres mots. Essais de politique culturelle
Carmen Boustani, Oralité et gestualité : la différence homme/femme dans le roman francophone
Bertini Marie-Joseph, Ni d’Ève ni d’Adam
revue Temporalités, "Les temps sexués de l’activité"
Cécile Ottogalli-Mazzacavallo et Jean Saint-Martin (dir.), Femmes et hommes dans les sports de montagne. Au-delà des différences
revue Multitudes, "Politique du Care"
Magali Le Mens, Jean-Luc Nancy, L’hermaphrodite de Nadar
Julian Jackson, Arcadie. Un combat des homosexuels en France, de la Libération aux années sida
Clotilde Chivas-Baron, La Femme française aux colonies, suivi de Contes et légendes de l’Annam
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1 - COLLOQUES :
"L’invention des normes de genre et de sexualité dans les mouvements révolutionnaires , (1789-1968)"
Journée d’étude IHRF (Paris I Panthéon-Sorbonne). Avec le soutien du Centre d’études Genre (Paris 8 Vincennes-Saint-Denis). Organisée par Clyde Plumauzille (monitrice à Paris I) et Caroline Fayolle (monitrice à Paris 8).
Samedi 31 Octobre 2009
Université Paris I - Panthéon Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris Salle Marc Bloch- Escalier C 2ème étage au fond à gauche — Entrée libre
Présentation :
Cette journée d’étude se propose d’analyser comment les mouvements révolutionnaires déstabilisent et repensent les normes sexuelles et sexuées de leur société, à la fois dans leurs discours et dans leurs pratiques militantes. Elle présuppose que la subversion et l’invention des normes de genre et de sexualités, produites par ces mouvements, éclairent non seulement les conceptions du politique de ces derniers, mais aussi les non-dits de l’ordre social remis en question.
Pour comprendre en quoi les mouvements révolutionnaires, en repensant les normes de genre et de sexualité, place l’individu privé au cœur du politique, interviendront des chercheuses et des chercheurs issus de différentes disciplines (majoritairement des historien.nes).
Plusieurs interrogations ouvriront le débat :
. Quel éclairage les outils d’analyse historique du genre et de la sexualité portent-ils sur les mouvements révolutionnaires ?
. En quelle mesure les questions du genre et des sexualités divisent et/ou structurent les mouvements révolutionnaires ?
. Lorsqu’il s’agit de mouvements minoritaires, en quoi l’invention de nouvelles conceptions et pratiques du rapport entre les sexes s’inscrit-elle dans une critique politique de l’ordre existant ?
. Est-ce que la remise en cause des hiérarchies entre les femmes et les hommes par certains mouvements révolutionnaires s’accompagne-t-elle d’un réel effacement des rapports de dominations entre les sexes dans leur fonctionnement ?
Programme :
. 9h-9h30h – Introduction de Caroline Fayolle (Université Paris 8) et Clyde Plumauzille (Université Paris I/IHRF), Genre et sexualités pendant la Révolution française : quelques nouvelles pistes de recherche.
. 9h30-10h – Eleni Varikas (Université Paris 8), Désordre domestique, désordre politique. Wollstonecraft et les « jacobins anglais » face à la Révolution française.
. 10h-10h30 – Sophie Delvallez (Université Paris 8), La Morale nouvelle saint-simonienne : subversion des normes de genre et de sexualité, théories et pratiques de pouvoir.
. 10h30-11h – Débats
. 11h-11h 30 – Michèle Riot-Sarcey (Université Paris 8), Les normes de genre à l’épreuve de 1848.
. 11h30-12h – Quentin Deluermoz (Université Paris I), La Commune de 1871, une révolution manquée pour les femmes ?
. 12h-12h30 Débats
. 12h30-14h – Pause déjeuner
. 14h-14H30 – Fanny Bugnon (Université d’Angers/HIRES), « Vivre sa vie » ? Anarchistes de la Belle Époque, entre contestation sociale et politisation des questions sexuelles.
. 14h30-15h – Nora Natchkova (Université de Lausanne/EHESS), « Dans et hors du système genre » : contre-pratiques, stratégies politiques et ré-assignations au sexe pour les militantes révolutionnaires socialistes en Suisse au sortir de la Première guerre mondiale.
. 15h-15h30 – Débats
. 15h30-16h – Ophélie Rillon (Université Paris I/CEMAF), Citoyennes-Ménagères : les paradoxes de l’intégration des femmes à la « révolution » socialiste malienne (1960-1968).
. 16h30-17h – Elsa Dorlin (Université Paris I), Le Black Power est-il machiste ? : les Panthères noires et le féminisme.
. 17h-17h30 – Michael Sibalis (Wilfrid Laurier University, Canada), « Notre trou du cul est révolutionnaire » : Le Front homosexuel d’action révolutionnaire et la contestation des normes sexuelles françaises.
. 17h30-18h Débats
. 18h-18h30 – Conclusion de Pierre Serna (Université Paris I, Directeur de l’IHRF).
Contact :
caroline_fayolle@hotmail.com
"Subjectivités, pouvoir, image. L’histoire de l’art travaillée par les rapports coloniaux et les différences sexuelles"
Journée d’études organisée par l’ACEGAMI (analyse culturelle et études de genre / art, mythes et images)
Groupe de recherche coordonné par Anne Creissels et Giovanna Zapperi
docteures de l’ehess, chercheures associées au Cehta
un partenariat INHA, programme « Art et mondialisation » et ACEGAMI/CEHTA-EHESS
Samedi 17 octobre 2009
Salle Perrot, INHA, Paris
9 h 15 – 17 h 30
Présentation :
Cette journée d’études entend repenser la manière dont l’art est traversé par des rapports de pouvoir, lesquels investissent particulièrement
les différences sexuelles et culturelles. Elle a pour ambition de dessiner une pratique critique de l’histoire de l’art qui prendrait pour point de
départ la singularité que manifestent, sur ces questions sensibles, les œuvres et les images. Ainsi, au lieu de construire une histoire de l’art
parallèle fondée sur une héroïsation des exclus, il s’agit d’interroger la production de sens et d’idéologie inhérente au champ artistique et de
chercher des formes de résistance dans l’art.
Les questions proprement esthétiques y sont abordées à travers le prisme de l’histoire et du discours afin de mettre au jour un travail à
l’œuvre dans l’image. Cette archéologie des forces qui travaillent l’art n’a de sens que si l’on considère que l’image condense et transforme
les discours qu’elle soutient, leur opposant toujours sa plasticité. Dans cette perspective, la notion d’interprétation est centrale, permettant de
mener l’histoire de l’art au-delà des frontières étroites du positivisme ou/et du formalisme, par une attention portée au lien entre image, sens
et idéologie.
Le premier volet intitulé « Colonisations de l’autre » envisage la relation de l’art occidental à son Autre colonisé, en soulignant la tension entre
rapports de force explicites et tactiques souterraines. Dans le second, « Différences sexuelles à l’œuvre », sont analysés les processus de
sexuation en jeu dans les théories esthétiques et les pratiques artistiques, et mis en lumière des espaces possibles de déplacement des
identités.
Programme :
. 09h15 : Accueil des participants par Zahia Rahmani
. 09h30 : Introduction par Anne Creissels et Giovanna Zapperi
. 10h00-12h45 : Colonisations de l’autre
Présidence : Zahia Rahmani
> Shalini Le Gall, L’impérialisme évangélique : William Holman Hunt au Moyen-Orient
> Anne Lafont, La ligne de couleur de W.E.B. Dubois à Roger de Piles
. 11h15 – 11h30 : Pause
> Magali Le Mens, L’orientalisme détourné de Manet et l’imaginaire érotique exotique
> Ana Cecilia Hornedo Marin, L’invocation à la Vierge de Guadalupe ou les paradoxes de la Révolution mexicaine
. 14h15-17h30 : Différences sexuelles à l’œuvre
Présidence : Giovanni Careri
> Jean-Loup Korzilius, La ‘sexualisation’ de la couleur à l’époque contemporaine
> Livio Boni, La différance du (mono)sexuel chez Winckelmann
. 15h45 – 16h : Pause
> Anne Creissels, La grâce du geste ou l’assignation à la féminité
> Giovanna Zapperi, Une femme disparaît. Mémoire et subjectivité dans une perspective féministe
Programme complet sur :
http://acegami.blogspot.com/2009/05/journee-detudes-le-samedi-17-octobre.html
Contact :
programmation@inha.fr
"Genre, orientation, travail : d’un angle mort à un angle d’attaque"
Séminaire public organisé par le Centre de Recherche sur le Travail et le Développement (CRTD)
Coordination Françoise Vouillot, Pascale Molinier, Catherine Teiger
Vendredi 16 octobre 2009
9h - 17h
Amphithéâtre
41 rue Gay-Lussac 75005 PARIS
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Présentation :
Jusqu’à une date assez récente, les sciences de l’éducation, de l’orientation et du travail se sont construites en étant aveugles aux effets du genre sur les objets qu’elles étudiaient. Cette indifférence au genre s’est traduite à la fois dans les théorisations mais aussi dans le développement des outils et des pratiques de ces disciplines. Ainsi l’école et le travail sont étudiés, pensés, en l’absence de toute prise en compte des rapports sociaux de sexe et des normes de sexe qui structurent leur fonctionnement.
Durant cette journée, différents spécialistes qui pour la plupart ont introduit la question du genre dans leur discipline, apporteront leurs réflexions à la question qui guide cette journée :
Qu’est-ce que le genre fait aux sciences de l’éducation, de l’orientation et du travail ?
En particulier, en quoi la prise en compte de ce concept a-t-elle une incidence sur les théorisations, les analyses et les connaissances produites dans ces différents champs et comment la question du genre permet-elle une perspective critique sur l’analyse des pratiques des professionnels de l’école et du travail ?
Programme :
. 9h - Accueil du directeur du CRTD,Yves Clot
. 9h15 - Introduction Françoise Vouillot et Pascale Molinier
. 9h30 - Nicole Mosconi Genre et éducation : la division socio-sexuée des savoirs
. 10h - Françoise Vouillot La variable sexe, le « cache-genre » de l’orientation
. 10h30 - Echanges avec public animés par Marie-Laure Steinbruckner
. 10h50 - pause
. 11h - Danièle Kergoat De la variable sexe au genre en sociologie du travail
. 11h30 - Pascale Molinier Psychodynamique du travail et genre
. 12h - Echanges avec le public animés par Vanina Mollo
. 12h30 - Pause déjeuner
. 14h : - table ronde
> Catherine Teiger, La difficile émergence du genre en ergonomie
> Livia Scheller, La liaison entre genres d’activité professionnelle et familiale
. Eric Hamraoui Masculinité, rationalité sociale et existence
> Yves Clot, Le genre professionnel ?
. 16h - Echanges avec le public animés par Pascale Molinier
. 16h30 - Réflexions et conclusions : Pierre Falzon
Contact :
Isabelle Cochard : isabelle.cochard@cnam.fr
"Différences de santé entre hommes et femmes : Question de sexe ou question de genre ?"
Séminaire de recherche de l’unité “Démographie, genre et société”, INED
le vendredi 20 Novembre 2009 à l’INED, Paris 20ème
Organisation :
Armelle Andro et Emmanuelle Cambois.
Programme :
. 9h15-9h30
Ouverture de la journée
. 9h30-9h40
> Armelle Andro (Paris I / Ined). Introduction : Hommes et femmes différents et/ou inégaux face à la santé ?
. 9h40-12h30
Séance 1. Les hommes et les femmes face à la mort et à la santé
Animée par Marie-Josephe Saurel-Cubizolles (Inserm).
> France Meslé (INED). Le rôle contrasté des âges et des causes dans la réduction des écarts de mortalité entre hommes et femmes.
> Emmanulle Cambois (INED). Elles vivent plus longtemps / Ils sont en meilleure santé
Discussion
> Jean-Louis Pan Ké Shon, Géraldine Duté (INED). L’orientation sexuée des tensions mentales
> Maude Espagnacq (INED-DREES). Hommes et femmes tétraplégiques : les différences de participation sociale
Discussion
. Repas
. 14h00-16h00
Séance 2. Les différences de santé entre hommes et femmes à travers le prisme du genre
Animée par Myriam Khlat (Ined)
> Anne-Françoise Molinié (CEE). Pénibilité du travail et santé des hommes et femmes en fin de vie active.
> Thibaut de Saint Pol (INSEE). Des différences de genre face à l’obésité et à sa perception.
> Mue Membrado (CNRS). L’interaction médecin/patient au regard du genre : quelques pistes.
> Isabelle Parizot (CNRS). Des différences de genre dans le recours aux soins et la relation aux institutions
Discussion
. Pause
. 16h30-18h00
Séance de cloture. Du genre dans les questions de santé : perspective en France et ailleurs
Animée par Nathalie Bajos (Inserm/Ined).
> Sara Arber (Univ. of Surrey, UK). Understanding Gender Differences in Health : Exemples from British research.
> Joelle Gaymu (Ined). Vieillissement, genre et dépendance.
Discussion
> Emmelle Cambois (INED). Conclusion de la journée.
Contact :
Séverine Fanon (severine.fanon@ined.fr)
"Savoirs de genre : quel genre de savoir ? Etat des lieux des études de genre"
Colloque du collectif belge Sophia
le vendredi 23 et le samedi 24 otobre 2009.
Amazone, rue du Méridien 10, 1210 Bruxelles
métro Madou ou Botanique
Réservation électronique obligatoire sur sophia.be jusqu’au 17 octobre.
Présentation :
Ce sera l’occasion d’examiner le paysage actuel des études féministes, de genre et sur les femmes. Le bilan des recherches récentes sera présenté ainsi que les nouvelles perspectives qui s’en dégagent.
Ce colloque souhaite rassembler les académiques, les étudiant-e-s, les associations de femmes, les militant-e-s et toute personne intéressée par les études de genre.
Après les ateliers, vous pourrez assister à une conférence de Clare Hemmings. Enfin, à l’occasion du vingtième anniversaire de l’association, des festivités sont au programme : des performances, une réception, un buffet festif et une grande fête féministe, Sophia’s Night. A ne pas manquer !
Sophia encourage la recherche et l’enseignement des études féministes, sur les femmes et de genre en Belgique. Elle veille à la mise en réseau des chercheur-e-s et oeuvre à la construction de ponts entre le monde académique et le mouvement de femmes ainsi qu’entre les communautés linguistiques. Elle organise des soirées et des colloques, s’associe à divers projets et publie les actes de ses activités. Elle vous accueille et vous informe sur son site sophia.be et sa newsletter électronique vous transmet tous les mois les informations les plus importantes du monde des études féministes/de genre.
Une traduction simultanée est prévue
Programme complet :
http://www.sophia.be/index.php/fr/news_items/view/13
Contact :
www.sophia.be - info@sophia.be - 02 229 38 69 - Middaglijnstraat 10 Rue du Méridien, Bruxelles 1210 Brussel
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2 - SEMINAIRES :
"Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles. Où en est l’histoire des homosexualités ?"
Séminaire Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles
Responsables : Sylvie Chaperon (FRAMESPA et Centre d’histoire sociale du XXe siècle) et Christelle Taraud (Centre d’histoire du XIXe siècle et NY University)
2e vendredi du mois 16h-18h, Sorbonne : Salle Picard
Présentation :
L’histoire de la sexualité connaît un véritable essor en France depuis les années 1990-2000. Dans leur majorité, les chercheurs conçoivent la sexualité comme une pratique sociale et culturelle qui varie selon les individus, les milieux sociaux, les époques, etc. Ce séminaire prend acte de l’avancée de ces recherches tout en souhaitant contribuer à les enrichir, à les approfondir et aussi, simultanément, à les médiatiser. Sans exclusive ni esprit d’école, il accueillera jeunes chercheurs et chercheurs confirmés pour offrir un espace de dialogue entre générations, entre approches, et entre disciplines, tout en privilégiant la dimension historique qui est restée longtemps le parent pauvre des recherches sociales sur la sexualité. Les tendances nouvelles de l’historiographie, venues de l’histoire des femmes et du genre, des études gays et lesbiennes, des études post-coloniales, de l’histoire comparée ou de la micro-histoire, seront incitées à dialoguer avec les perspectives plus classiques de l’histoire sociale, politique ou économique, de l’histoire des sciences ou des idées, de l’histoire démographique ou des religions….
A travers des études récentes aussi bien empiriques que théoriques nous invitons à explorer les multiples constructions sociales et culturelles de la sexualité qui ont donné sens et corps aux conceptions, aux pratiques et aux expériences vécues de l’époque contemporaine.
Le programme de l’an passé s’interrogeait logiquement sur les renouvellements historiographiques dans le champ. Cette année, il s’agit plutôt de se concentrer sur l’histoire des homosexualités, domaine incontestablement pionner dans l’histoire générale de la sexualité. Comment les communautés gay et lesbienne émergent-elles, se trouvent contestées ou confortées, se transforment-elles ? Comment se construisent, de l’intérieur et de l’extérieur, des pratiques et des identités sexuelles jugées déviantes ou au contraire comment elles sont, et par qui, à certains moments pensées comme « normales » ou « normalisées » et selon quels modèles et quels codes ? Peut-on voir se dessiner des spécificités nationales, sociales, genrées, etc.
Ce séminaire est ouvert aux étudiants à partir du Master 1 ainsi qu’à tout public intéressé.
Programme des séances 2009-2010 :
. 16 octobre 2009 : Laure Murat, « Ce sexe qui déshonore les deux autres ? ».
Diplômée de l’EHESS et docteure en histoire, Laure Murat s’est spécialisée dans le domaine de l’histoire culturelle, en poursuivant notamment des recherches sur l’histoire de la psychiatrie en rapport avec l’histoire de la littérature et du genre. Elle est actuellement professeure associée au département d’études françaises et francophones de UCLA (Université de Californie/Los Angeles). Laure Murat est par ailleurs l’auteure de plusieurs livres, dont Passage de l’Odéon : Sylvia Beach, Adrienne Monnier et la vie littéraire de l’entre-deux-guerres (Fayard, 2003) et La Loi du genre : une histoire culturelle du « troisième sexe » (Fayard, 2006). Elle prépare actuellement un ouvrage sur les rapports entre idéologie et pathologie au XIXe siècle, intitulé L’Homme qui se prenait pour Napoléon (à paraître chez Gallimard).
. 13 novembre 2009 : Philippe Artières, « L’ami du contraire. Le fonds Alexandre Lacassagne et les débats sur l’inversion ».
Philippe Artières est Chargé de recherches au CNRS (EHESS) au sein de l’équipe Anthropologie de l’ecriture (IIAC-UMR8177) ; parmi ses ouvrages récents on trouve, Georges Apitzsch, Lettres d’un inverti allemand, éd. présentée et établie par (EPEL, 2006).
. 11 décembre 2009 : Histoires pionnières : Marie Jo Bonnet : « Le temps des pionnières est-il révolu ?- La Libération (des femmes- de la France) comme dynamique de la pensée » ; et Patrick Cardon, « Initier et développer une praxis de genre : l’expérience TRANSculturelle de l’association GayKitschCamp »
Marie-Jo Bonnet est Historienne et spécialiste de l’histoire des femmes et de l’histoire de l’art. Elle a participé au MLF, au FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) dès sa fondation ainsi qu’aux Gouines rouges. Elle a soutenue sa thèse sur les relations amoureuses entre les femmes en 1979 sous la direction de Michelle Perrot. Elle a publié depuis de nombreux livres et articles (voir wikipedia et mariejobon.net). Elle travaille actuellement sur la résistance et l’occupation.
Patrick Cardon, docteur ès Lettres, il s’est construit une identité de chercheur indépendant en publiant aux éditions QuestionDeGenre/GKC (www.gaykitschcamp.com) des textes d’histoire culturelle LGBT. De 1991 à 2006 il a organisé – entre autres – un festival annuel de films à Lille (QuestionDeGenre). Il a dirigé un centre de documentation LGBT dans la même ville de 2000 à 2006. Auteur récemment de Discours littéraire et scientifique fin-de-siècle. La discussion sur les homosexualités dans la revue Archives d’anthropologie criminelle du Dr Lacassagne (1886-1914) autour de Marc-André Raffalovich (Orizons, 2008).
. 15 janvier 2010 : Emmanuelle Rétaillaud-Bajac, « Le journal de Mireille Havet (1898-1932), source pour une histoire de l’érotisme lesbien des années folles ».
Emmanuelle Rétaillaud-Bajac, enseigne l’histoire à l’Institut universitaire de technologie de Tours. Après avoir travaillé sur l’histoire des drogues, elle a publié une biographie : Mireille Havet, L’enfant Terrible (Grasset et Fasquelle, 2008)
. 12 février 2010 : Comparaisons européennes : Thierry Delessert « Le « milieu » homosexuel suisse pendant la Seconde guerre mondiale ». ; et Wannes Dupont : « Un petit Paris « pervers » : l’homosexualité à Bruxelles à la Belle Epoque ».
Thierry Delessert est Infirmier psychiatrique. Il a poursuivi des études de sciences politiques et est devenu assistant à l’université de Lausanne, il finit actuellement une thèse sur « L’homosexualité en Suisse pendant la Seconde guerre mondiale ».
Wannes Dupont a d’abord étudié l’histoire culturelle du Moyen Age à l’université d’Anvers (Universiteit Antwerpen). Dès janvier 2007 il fait partie du centre d’histoire urbaine (Centrum voor Stadsgeschiedenis) et du groupe de recherches d’histoire politique (Onderzoeksgroep Politieke Geschiedenis) de la même institution où il travaille à un projet sur les homosexualités masculines à Bruxelles (1867-1967).
. 12 mars 2010 : Julian Jackson, « Vivre en Arcadie : être « homophile » en France dans les années 1950 »
Julian Jackson est historien et professeur à l’Université Queen Mary de Londres. Il est Fellow of the British Academy depuis 2003, et son livre sur la défaite de 1940 a gagné le Wolfson History Prize en2004. Il est notamment l’auteur de La France sous l’occupation 1940-1944 (Flammarion, 2004). Depuis plusieurs années, Julian Jackson travaille sur l’histoire sociale de l’homosexualité en France et dans le reste de l’Europe, après la Seconde Guerre mondiale. Outre cette enquête sur Arcadie (Autrement, 2009), il travaille à un programme de recherches sur les années 1968 en France.
. 9 avril 2010 : Véronique Blanchard, « Moralité douteuse. Amitiés particulières, pratiques homosexuelles des jeunes filles placées en institutions correctives dans les années 1950 en France » ; et Massimo Prearo, « La trajectoire révolutionnaire du militantisme homosexuel italien. Autour du livre de Mario Mieli, Éléments de critique homosexuelle [1977], EPEL, 2008 ».
Véronique Blanchard est Doctorante en histoire à l’Université Paris VII et formatrice-chercheuse à l’EN-PJJ (Ecole Nationale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse).
Massimo Prearo est Doctorant en Études Politiques au Centre de Recherches Politiques Raymond Aron (EHESS) sous la direction de Marcel Gauchet. Il termine une thèse sur « La genèse des mouvements d’affirmation identitaire : homosexualité et identité à l’âge de l’autonomie ». Il est le traducteur de l’ouvrage de Mario Mieli, Eléments de critique homosexuelle. Italie : les années de plomb (EPEL, 2008).
. 7 mai 2010 : Sharon Marcus, « La vie domestique et la vie homosexuelle au XIXe siècle ».
Sharon Marcus est Professeure de litterature anglaise et comparée à Columbia University où elle travaille sur la question des femmes, du féminisme et du queer. Elle est notamment l’auteure de Apartments stories : City and Home in nineteenth centyry Paris and London(University of California Press, 1999) et Between Women : Friendship, Desire and Marriage in Victoria England (Princeton University Press, 2007).
"Montrer l’invisible. Des pratiques sociales cachées, des méthodes qui les révèlent"
Séminaire public 2009 - 2010 de l’équipe GTM ("genre, travail, mobilités") du laboratoire CRESPPA.
Site CNRS Pouchet : 59-61 rue Pouchet, 75017 Paris
Métro ligne 13 [Brochant ou Guy Môquet] – Bus 66 [arrêt La Jonquière]
Salle 159, premier étage [lieu principal du séminaire, sauf mention spéciale dans le programme]
Organisation : Régine Bercot, Isabelle Bertaux-Wiame, Isabelle Clair, Helena Hirata
Présentation :
Le séminaire de GTM 2009-2010, dans la continuité du séminaire de l’année précédente, visera à mettre en lumière des réalités habituellement laissées dans l’ombre. Seront ainsi révélés des rapports de pouvoir niés, des pratiques cachées parce que relevant de l’intimité, des pratiques tabou parce que transgressant la norme, des méthodes de recherche privilégiant le petit et l’ordinaire sur la masse et l’exceptionnel. Les travaux présentés par leurs auteur-e-s et discutés collectivement auront en commun non seulement de donner à voir des parts du monde social invisibles ou difficiles d’accès, mais aussi parfois masquées par des approches scientifiques oublieuses de leur existence ou encore dissimulées à des fins idéologiques.
Programme :
. Lundi 16 novembre 2009, 14h-16h30 – Site Pouchet
> Jane Freedman (sociologue, CRESPPA-GTM) : « Construire la victime idéale : l’utilisation invisible des catégories de genre et de race dans le jugement de l’asile en France »
Discutant : Michel Agier (anthropologue, IRD, EHESS)
. Lundi 14 décembre 2009, 14h-16h30 – Site Pouchet
> Fatiha Talahite (économiste, Centre d’économie de l’université Paris nord – CEPN, CNRS, Paris 13) : « Les économies de la grandeur et le genre. Lecture de Boltanski »
Discutante : Michèle Ferrand (sociologue, CRESPPA–CSU, CNRS, Paris 8)
. Lundi 18 janvier 2010, 14h-16h30 – Site Pouchet
> Jean-François Laé (sociologue, CRESPPA-GTM) : « L’institution : un dispositif d’écriture »
Discutant : Jacques Rancière (philosophe, Paris 8)
. Lundi 15 février 2010, 14h-16h30 – Site Pouchet
> Coline Cardi (sociologue, Paris 8) : « Au-delà du silence : comment penser la déviance des femmes ? »
Discutant : Guillaume Malochet (sociologue, CNAM)
. Lundi 1er mars 2010, 14h-16h30 – Site Pouchet
> Sébastien Chauvin (sociologue, Université d’Amsterdam) : « Sociologie politique du ’dispatcheur’ dans les agences de travail journalier aux Etats-Unis »
Discutante : Danièle Linhart (sociologue, CRESPPA-GTM)
. Jeudi 25 mars 2010 (9h-12h15 et 13h30-17h) et vendredi 26 mars 2010 (9h30-12h30 et 14h-17h) – Amphithéâtre Louis Liard, 17 rue de la Sorbonne, Paris
Colloque international « Migrations, Travail et Care. Repenser les catégories interprétatives »
[le programme du colloque sera diffusé ultérieurement]
. Lundi 12 avril 2010, 14h-16h30 – Site Pouchet
> Maud Simonet (sociologue, IDHE, CNRS, Paris 10) : « Du bénévolat au workfare - Le travail invisible et ses usages, derrière le voile de la citoyenneté »
Discutante : Delphine Naudier (sociologue, CRESPPA-CSU, CNRS, Paris 8)
. Lundi 10 mai 2010, 14h-16h30 – Site Pouchet
> Anne Berger (professeure de littérature française et d’études de genre, Centre d’études féminines, Paris 8) : « Le spectacle du genre : les paradoxes de la visibilité »
Discutante : Eleni Varikas (sociologue et politiste, CRESPPA-GTM)
. Lundi 7 juin 2010, 14h-16h30 – Site Pouchet
> Florence Bouillon (sociologue, Paris 8) : « Espaces privés, problèmes publics. Des contraintes de l’invisibilité aux ressources de la publicisation au sein des squats français »
Discutant : Jean-François Laé (sociologue, CRESPPA-GTM)
Contacts :
Karima GHEMBAZA : gtm@gtm.cnrs.fr
Sandra NICOLAS : gtm@u-paris10.fr
Site Internet :
http://www.gtm.cnrs-bellevue.fr
"Genre, Sexe, Sexualité dans les mondes grec et romain"
Atelier EFiGiES Antiquité
Programme 2009-2010
« Le modèle, les normes et les pratiques »
Lieu des ateliers : Maison des Initiatives Étudiantes (MIE), 50, rue des Tournelles, 75003 Paris (métro Bastille, Bréguet-Sabin ou Chemin-Vert) ou INHA, si la MIE n’est pas libre.
Horaire : le 2e samedi du mois généralement, de 14h à 16h (voir ci-dessous)
Présentation :
Qu’est-ce qu’un modèle en matière de sexualité ? de moralité ? de comportement ? Quel impact ce modèle a-t-il sur les pratiques ? Les documents qui nous sont parvenus relèvent-ils de représentations normatives ou apportent-ils des informations sur les comportements réels ? Dans quelle mesure les usages et les coutumes balisent-ils les comportements des individus en matière de sexualité ou de genre ?
Il s’agit de poursuivre une réflexion, entamée depuis deux ans, sur la sexualité et les constructions des identités genrées en Grèce et à Rome. En tenant compte de la nature des sources dont nous disposons et du sens que les énoncés et les images prennent dans le cadre des pratiques culturelles, politiques et rituelles de leur production et de leur énonciation, nous interrogerons cette année l’idée de « modèle » et postulerons des réseaux et des domaines hétérogènes où fonctionnent des codes souvent très différents. Nous réfléchirons également à ce que l’on nomme « comportements majoritaires » et à l’interprétation de « détournement des normes » si courante lorsque les documents n’entrent pas dans le cadre que nous avons anachroniquement fixé pour les Anciens.
Créé à l’automne 2007, l’atelier d’EFiGiES-Antiquité a tenté d’approcher les systèmes de genre propres au monde antique en abordant des textes et des images de natures différentes et d’époques variées. Lors de leur intervention dans ce programme, plus d’une vingtaine de chercheurs, français et étrangers, étudiants ou enseignants, ont interrogé leurs documents sous l’angle des questions du genre, de la construction des identités et du corps. Nous souhaitons désormais approfondir les thèmes abordés et, à partir de dossiers spécifiques, consacrer les deux heures de nos rencontres au débat et à la discussion : ces séances sont ouvertes à toutes personnes intéressées par les questions de sexe et de genre, dans le monde antique ou en général.
L’atelier est ouvert à celles et ceux qui souhaiteraient communiquer leurs travaux ou leurs réflexions, aux hellénistes, latinistes, historiens, anthropologues, historiens de l’art, juristes, littéraires, que leurs réflexions orientent vers l’Antiquité. Il est en particulier destiné à toutes les étudiantes et tous les étudiants de master et de doctorat mais aussi à tous les chercheurs pour qui la problématique du genre constitue un élément d’interrogation. Il est conçu pour être un espace de dialogues, d’échanges, d’enrichissements. L’entrée est libre.
Dates des séances :
samedi 10 octobre 2009 (14h-16h), samedi 14 novembre 2009 (attention : 10h-12h), samedi 12 décembre 2009 (14h-16h), samedi 16 janvier 2010 (14h-16h), samedi 13 février 2010 (14h-16h), samedi 13 mars 2010 (14h-16h), samedi 10 avril 2010 (14h-16h), mardi 11 mai 2010 : journée « Antiquité au présent », samedi 12 ou 19 juin 2010 (14h-16h).
Programme de la première séance :
Charles Delattre
introduira le programme de l’année sur le thème :
« Normes, coutumes, usages, mœurs… : catalogue de Prévert ou
sérigraphie de Warhol ? »
Contact :
Sandra Boehringer : sandra.boehringer@wanadoo.fr
Informations et présentation en ligne : http://efigies-antiquite.perso.neuf.fr/
"Famille, parenté et genre au Moyen Âge (XIIe-XVe siècles)"
séminaire de Didier Lett
Doctorat et Master 2, 2009-2010
Histoire médiévale
Dalle des Olympiades, Immeuble Montréal (M° Olympiades), Paris 13e
Lundi de 16 h à 18 h
Salle 058
Programme :
. Séance 1 : 28 septembre : De l’anthropologie de la parenté à la parenté pratique
. Séance 2 : 12 octobre : L’histoire du genre et des masculinités
. Séance 3 : 26 octobre : Frères et sœurs, les « parents pauvres » de la parenté
. Séance 4 : 9 novembre : Eléonore Fournié (Docteure, EHESS) : « Les représentations des fratries vétéro-testamentaires dans l’iconographie de la fin du Moyen Âge »
. Séance 5 : 23 novembre : Anna Bellavitis (Professeure, Rouen) : « Genre et transmission familiale : l’exemple de Venise au XVIe siècle »
. Séance 6 : 7 décembre : Une enquête en cours : chercher les frères et sœurs en observant les confronts des actes notariés des Marches (Italie) au XIVe siècle
. Séance 7 : 18 janvier : Les apports de la nouvelle anthropologie (« anthropologie critique ») à l’étude de la parenté
. Séance 8 : 1er février : Florence Weber (Sociologie, ENS, EHESS) : « Les apports de l’ethnologie et de la sociologie : la parenté pratique »
. Séance 9 : 15 février : Une enquête en cours : traités de paix et échanges des femmes dans les Marches (1306)
. Séance 10 : 1er mars : Christiane Klapisch-Zuber (Directrice d’études, EHESS) : « Les représentations iconographiques de l’Annonciation dans l’Italie de la Renaissance »
. Séance 11 : 15 mars : Présentation des travaux des étudiants (Master 2 et Thèse)
. Séance 12 : 31 mars : Conclusion du séminaire
Contact :
didier.lett@wanadoo.fr
"Sciences sociales et sexualités", EHESS
Geoffroy Huard de la Marre organise un séminaire doctoral à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales intitulé "Sciences sociales et sexualités". Il se tiendra dans le cadre de l’IRIS, l"Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les Enjeux sociaux".
Ce séminaire se propose de recevoir aussi bien des chercheurs et chercheuses confirmé-e-s que des doctorants ayant publié récemment, sur le point de publier des travaux ou encore voulant exposer leurs travaux sur le genre, le corps, les sexualités, etc. dans tous les domaines des sciences sociales (sociologie, histoire, anthropologie, philosophie, études cinématographiques, psychologie, ethnologie, litérature, etc.). Il sera également ouvert à toutes les aires géographiques. De plus, nous ne nous interdirons pas de recevoir des militants, des écrivains, des artistes, des cinéastes, etc.
Le séminaire sera ouvert à toute personne intéressée. Il aura lieu le deuxième lundi de chaque mois à partir du lundi 9 novembre de 18h à 20h jusqu’au lundi 10 mai 2010.
Les propositions de communication doivent être adressées à l’adresse suivante : geoffroy.huarddelamarre@gmail.com
Toute personne désireuse de participer aux activités de cet atelier peut contacter Geoffroy Huard de la Marre.
"Etudes genre"
Cycle de conférences publiques
Etudes genre- Faculté SES
Université de Genève
Les lundis | entrée libre | 18h15-20h | R160 Uni Mail
Programme :
. Lu 28 septembre 2009 Genre et espace*
Femmes, villes et peurs : une perspective de genre
> Marylène LIEBER, sociologue, chercheuse post-doc FNS, MAPS, UNINE
Discutant : Prof. Frédéric Giraut, géographe, UNIGE
. Lu 26 octobre 2009 Genre et espace*
Inégalités de sexe et colonialité du pouvoir dans l’Europe d’aujourd’hui
Les débats sur le foulard islamique
> Prof. Eleni VARIKAS, politologue, Université Paris 8
Discutant : Prof. Jean-François Staszak, géographe, UNIGE
. Lu 7 décembre 2009 Genre et espace*
Une ville égalitaire : utopie, réforme ou révolution ?
> Prof. Sylvette DENEFLE, sociologue, Université François Rabelais,
Directrice de la Maison des Sciences de l’Homme de Tours
Discutante : Joëlle Salomon Cavin, géographe, chargée de cours, UNIL et UNINE
. Lu 8 mars 2010
Ecart de stature entre hommes et femmes :
entre sélection naturelle et sélection sociale
> Priscille TOURAILLE, anthropologue, chercheuse associée, CNRS
Discutante : Cynthia Kraus, philosophe, MER, ISCM et LIEGE, UNIL
. Lu 12 avril 2010
Profession policier. Sexe : Féminin
Geneviève PRUVOST, sociologue, chargée de recherche, CNRS
Discutant-e : en cours
. Lu 3 mai 2010
Une autre histoire du BIT :
> Marguerite Thibert et le Service du travail des femmes et des enfants
Prof. Françoise THEBAUD, historienne, Université d’Avignon
Discutant : Prof. Christoph Conrad, historien, UNIGE
* En collaboration avec le Département de géographie
Les conférences seront suivies d’une discussion et d’un apéritif
www.unige.ch/etudes-genre
Conférence de Françoise Héritier, "Valence différentielle des sexes et domination masculine : comment en sortir ?"
dans le cadre de l’Observatoire de l’égalité Femmes-Hommes de l’université Paris Diderot
15 octobre de 14h30 à 16h30
Amphi Buffon, rue Hélène Brion, Paris 13e
Conférence de Nicole Pellegrin à l’Institut Émilie du Châtelet dans le cadre de son cycle de conférences :
"Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre"
Nicole Pellegrin est historienne-anthropologue au CNRS (IHMC-ENS Paris), spécialiste des modalités matérielles de construction du genre dans la France d’Ancien Régime.
Elle est l’auteure de nombreuses études sur la construction vestimentaire du genre, sur les tatouages religieux, sur la clôture conventuelle, sur les apprentissages féminins sous l’Ancien Régime et sur les dictionnaires de femmes illustres (notamment celui de Fortunée Briquet, publié en 1804). Elle est co-fondatrice et membre de la SIEFAR (Société Internationale pour l’Étude des Femmes d’Ancien Régime, http://www.siefar.org), ainsi que de Musea (musée virtuel d’histoire des femmes et du genre, http://musea.univ-angers.fr/), où elle a mis en ligne en 2004 une exposition : Les genres de Jeanne d’Arc.
Le samedi 17 octobre de 14h à 16h
Jardin des Plantes, Auditorium de la Grande Galerie de l’évolution
M° Austerlitz, Monge, Censier ou Jussieu
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Prochaines séances :
. 14 novembre : Françoise Héritier, anthropologue, spécialiste des systèmes de parenté et des relations hommes-femmes, professeure émérite au Collège de France.
. 12 décembre : Pauline Schmitt Pantel, spécialiste de l’histoire des femmes dans l’antiquité grecque, professeure à l’Université Paris 1, membre du Comité scientifique de l’IEC.
. 9 janvier : Christine Planté, pionnière des études de genre en littérature française, professeure à l’Université de Lyon 2, membre du Comité scientifique de l’IEC.
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 1er octobre
"Transgresser le genre : enjeux et (re)configurations"
Organisée par l’association EFiGiES (association de jeunes chercheur.e.s en études féministes, genre et sexualités,
http://www.efigies.org), cette journée d’étude se tiendra en janvier 2010 à Paris (le lieu et la date seront précisés ultérieurement).
Elle propose de donner la parole à de jeunes chercheur.e.s (étudiant.e.s en masters, doctorant.e.s, post-doctorant.e.s) pour
esquisser un aperçu des recherches en cours sur les questions de transgression des normes de genre.
Présentation :
De nouvelles manières de penser les frontières du genre et d’appréhender les modes de transgression des normes sexuées
apparaissent aujourd’hui mais manquent encore de visibilité dans la recherche actuelle. Cette journée d’étude sera l’occasion de les
présenter et de les mettre en débat par le biais de perspectives interdisciplinaires et internationales.
C’est parce que le genre fait loi que l’on peut parler de transgressions de genre. La transgression, acte interdit – tant du point de
vue matériel que symbolique – suscite réactions et sanctions, dont les modalités peuvent être diverses (négation, invisibilisation,
exclusion, répression). Pensant la transgression comme une thématique au carrefour de la norme et de la subversion/du
changement, il s’agira de comprendre son inscription temporelle, sa matérialisation dans les corps, et sa réception dans l’espace
social et politique.
La journée d’études se déclinera autour de deux axes :
L’art et la manière de transgresser
Les frontières posées par le genre ne sont pas figées et leur transgression participe de leur (re)définition dans le temps et
l’espace. Qui exprime une volonté de s’affranchir des frontières sexuées ? Quand, où, comment et pourquoi ? A titre indicatif,
il est possible de distinguer un certain nombre de dimensions selon lesquelles une transgression peut s’opérer :
individuellement (par exemple, par un comportement sexuel déstabilisant les normes) ou collectivement (notamment par les
luttes féministes qui remettent en cause la répartition hiérarchique des rôles sociaux) ; volontairement ou non ; en pratique
et/ou en théorie ; au sein de l’espace privé ou de l’espace public.
L’analyse des transgressions de genre devra être reliée à leurs conditions d’expression et de réalisation : transgresse-t-on de la
même façon – et les mêmes interdits – selon les époques, les milieux sociaux et aires géographiques, selon son appartenance
au groupe des femmes ou à celui des hommes ?
Se pose aussi ici la question des représentations, entendues à la fois comme lieux de transgression des représentations
normatives (subversions féministes ou queer, par exemple, qui visent à déconstruire des rapports de pouvoir et des identités
assignées), et comme outils de visibilité des transgressions de genre par celles et ceux qui en sont les actrices/acteurs :
comment ces transgressions sont-elles représentées au cinéma, dans les média, l’art, la littérature... ?
Il ne s’agira pas de poser un simple constat d’inégalité mais de construire une analyse des controverses et polémiques, reflets
des enjeux de la subversion de l’ordre de genre.
Répression et résistance(s)
La transgression constituant un acte interdit, elle expose celles et ceux qui en sont les actrices/acteurs à un rappel à l’ordre.
Sous quelles formes se manifeste ce dernier ? Intervient-il différemment selon les époques et les formes de la transgression ?
Sont attendues des contributions qui couvrent cette dimension et s’attachent aux actes et/ou aux discours sanctionnants
(médias et traitement des transgressions, construction d’un appareil de répression juridique, politique, médical…).
Les stratégies développées pour résister à la normalisation de genre et à la banalisation des formes de transgressions seront
également mises en lumière, qu’il s’agisse par exemple de la mise en place de collectifs et associations ou bien de contrediscours
à la couverture médiatique des transgressions. On pourra notamment s’interroger sur les ruptures éventuellement
induites, dans le temps et dans l’ordre de genre, par la persistance des transgressions en tant qu’actes et/ou symboles. En
d’autres termes, explorer la force performative et d’action des transgressions dans un système patriarcal et binaire dominant.
A travers ces deux axes, on tentera de déterminer dans quelle mesure les regards portés par la jeune génération de chercheur.e.s sur les transgressions du genre contribuent, entre autres, à reconfigurer la pensée féministe.
Les propositions de communication (1 page) doivent être adressées au plus tard le 1er octobre 2009 à l’adresse :
transgression2010@gmail.com
Comité d’organisation :
Soline Blanchard, Magdalena Brand, Fanny Bugnon, Solenn Carof, Caroline Fayolle, Lola Gonzalez, Julie
Guillot, Nora Natchkova
Avant le 14 octobre
"Genre et dynamiques interculturelles : la transmission"
Colloque international organisé par ORACLE
Université de La Réunion/Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
9-12 décembre 2009
Présentation :
La transmission, consciente ou inconsciente, verticale (intergénérationnelle, hiérarchique…) ou horizontale est relation transitive, passage de relais, passage de flambeau en tant que processus et par son contenu. Elle fait de chaque être humain à la fois un passeur, un passant, et le lieu de passage même…
Fortement marquée par l’appartenance à un genre (masculin/féminin), elle contribue à la construction et à la structuration de l’identité sexuée et aux orientations sexuelles de chacun. Elle est aussi au cœur des dynamiques sociales interculturelles et transculturelles, et constitue un facteur tantôt de développement, tantôt de régression, aux plans individuel et collectif.
Mais transmettre/recevoir un nom, un patrimoine matériel ou immatériel, économique, culturel, symbolique, spirituel, selon que l’on est né homme ou femme, ce n’est pas la même chose.
Que reçoit-on ? Que transmet-on ? Comment s’effectue la transmission ? Sur quels modes ?
On pourra s’interroger sur les points suivants (liste non exhaustive) : la transmission
· Des modèles féminins/ masculins
· Des rôles et des fonctions sociales
· Des clés et des outils pour comprendre le monde, autrui et soi même
· D’affects (peurs, espoirs, confiance, complexes…)
· De valeurs, de savoirs, savoirs faire, pouvoirs
· Canaux de la transmission : codes, langages, transcription, traduction
· De la langue
· De l’histoire orale
· De la vie
Date limite d’envoi des propositions (formulaire ci-joint à compléter) : 14 octobre 2009 à l’adresse suivante : oracle-flsh@univ-reunion.fr
Réponse définitive du comité scientifique : 30 octobre 2009
Avant le 15 octobre
"Une justicière maîtresse de son destin ? Le Genre du héros féminin" (titre provisoire)
Présentation :
En collaboration avec Gianni Haver, nous lançons l’idée d’un ouvrage collectif réunissant des articles sur les héros féminins dans la fiction. Par héros féminin nous entendons un personnage principal (le héros) qui fait face à des dangers menaçants son intégrité physique, sa condition sentimentale ou sociale, oriente un récit de fiction et résout son intrigue « tout en étant une femme ».
Par opposition à l’héroïne (« personnage principal féminin ») évoluant parallèlement à un héros, qui soit le tente de manière négative soit le soutient dans sa quête ou qui est l’objet d’une quête, le héros féminin s’impose en sujet d’action. L’héroïne ne doit donc pas être l’objet de propositions d’articles.
Ce rôle traditionnellement masculin de moteur de l’intrigue donne un aspect transgenre au héros féminin qui se retrouve dans une position inhabituelle. Une femme entre donc dans une logique d’héroïsation.
Dès qu’une femme est au centre du récit, de quelle manière l’anthropocentrisme continue-t-il à s’exprimer ? Les rôles sont-ils vraiment bouleversés ? Comment la « femme héros » est-elle représentée ? Comment est traitée sa corporalité ? De quelles valeurs culturelles est-elle le vecteur ? Parvient-elle à se réaliser (« self-fulfillment ») comme un héros masculin ? etc.
Tous les supports de fiction peuvent être traités, de la nouvelle au feuilleton télévisé en passant par la bande dessinée. Naturellement, les personnages qui ont fait l’objet d’adaptations diverses du type Lara Croft ou Fifi Brindacier/Pipi Langström sont les bienvenues.
L’ouvrage sera publié aux éditions Antipodes dans la collection Médias et histoire.
Deadlines :
Proposition d’article avec un titre et un résumé d’une dizaine de lignes : 15 octobre 09
Reddition de l’article : 31 mars 2010
Infos complémentaires : loise.bilat@unil.ch
Avant le 31 octobre
"Femmes"
pour le prochain numéro d’Altérités, « Femmes » , sous la direction de Kim Turcot DiFruscia, dont la publication est prévue pour Mars 2010.
La revue en ligne Altérités (http://www.alterites.ca) vise à susciter des débats liés aux intérêts et aux enjeux actuels de la recherche en anthropologie. Altérités publie en français et en anglais des articles, des notes de recherche et des comptes rendus soumis par des chercheurs et des étudiants aux cycles supérieurs oeuvrant dans les divers domaines de l’anthropologie.
Présentation :
Le féminisme occidental dit de première et deuxième vagues est un mouvement théorique et politique historiquement articulé autour d’enjeux situant le politique au confluent de l’individuel et du collectif : violence faite aux femmes, santé reproductive et sexualité, inégalités économiques et sociales, oppressions et discriminations liées au genre, etc. Sans jamais déployer de perspective théorique unifiée, l’anthropologie et les études du féminin en sciences sociales ont souvent épaulé les luttes, revendications et débats féministes, que ce soit en s’organisant autour de thématiques parallèles ; en mettant au jour des vécus inégalitaires ; en posant un regard sur les dynamiques du mouvement des femmes ; en accompagnant la mise en contact entre féminismes du monde ou en établissant un dialogue avec les courants théoriques du dernier siècle (marxisme, poststructuralisme, plus récemment pensées de la subalternité, queer. etc.).
Depuis les dernières décennies, l’action féministe connaît en Occident une désaffection notoire. Perception d’une égalité acquise, montée des contre-offensives antiféministes, fragmentation interne des positions féministes, critiques postcoloniales du caractère hégémonique et universalisant des féminismes occidentaux ; les causes possibles de cette dissolution des formes traditionnelles du féminisme occidental sont complexes et multiples. Pourtant, avec une diversité de contextes historiques, politiques et culturels, « les femmes » comme sujets font face aujourd’hui à un éclatement et à une complexification des enjeux les concernant ; récupération du discours du droit des femmes à des fins militaires, nationalistes ou ethnicistes ; rôle des femmes dans les initiatives libérales de développement ou de reconstructions post-conflits, sexualisation de l’espace public, etc. Ces enjeux impliquent les femmes dans de nouvelles formes de violences – physique, économique, symbolique – tout en faisant émerger des espaces de déploiement de leur agency. L’anthropologie et les études du féminin en sciences sociales étant confrontées à des écueils et interrogations parallèles à ceux rencontrés par l’action féministe, on peut se demander si un renouvellement féministe – politique et théorique – est possible, probable, souhaitable ?
(...)
http://www.alterites.ca/appel.html
Contact :
comite@alterites.ca
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4 - PRIX :
"Prix Mnémosyne 2009"
Le prix Mnémosyne a été créé par l’Association pour le développement de l’Histoire des femmes et du genre.
Décerné chaque année, il couronne le mémoire de master de langue française d’une étudiante ou d’un étudiant dont les travaux portent sur l’histoire des femmes et du genre en France ou à l’étranger.
Le mémoire doit avoir été soutenu dans une université française entre le 1er septembre 2008 et le 31 octobre 2009.
Le montant du prix est de 750 euros.
L’association encourage la publication du mémoire. Les mémoires précédents ont été publiés aux presses universitaires d’Angers et de Rennes.
Adresser les mémoires en deux exemplaires avant le 31 octobre 2009 accompagnés d’un résumé de 5000 signes (maximum, espaces compris) à :
Cécile Dauphin Centre de Recherches Historiques EHESS
54, Boulevard Raspail 75270 Paris Cedex 06
Tel. : 01 49 54 23 40
Mail : dauphin@ehess.fr
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5 - EN LIGNE :
Entretien avec Geneviève Fraisse, "Penser la controverse des sexes", Archives audiovisuelles de la recherche
Parties :
. Parcours intellectuel et scientifique (06:43)
. Un travail de reconstruction de la pensée féministe (10:33)
. Différence des sexes et démocratie exclusive (07:51)
. Gouvernement domestique et gouvernement politique (07:15)
. La question de la mixité (07:38)
. Experiences au sein de l’espace polique (09:16)
. Le choix du champs de l’histoire (05:17)
. Ouvrages (16:23)
. "L’Europe des idées", chronique sur France Culture (07:38)
http://www.archivesaudiovisuelles.fr/FR/_video.asp?id=1412&ress=4683&video=107499&format=68
"En catimini... Histoire et communiqué des Rote Zora"
"En catimini..." est le premier ouvrage en français consacré aux Rote Zora.
Ce groupe de femmes en armes a été actif de 1977 à 1995. Peu connu en France jusqu’à présent, il a pourtant marqué l’histoire du féminisme en RFA tout autant qu’il a suscité un vif intérêt au sein de l’autonomie allemande alors en ébullition.
Leur pertinence, leur mode d’organisation et leur capacité à agir en pleine période de répression font de leur histoire une expérience qui n’a rien perdu de son actualité.
Dans une première partie de l’ouvrage, deux textes reviennent sur trois décennies de politique sécuritaire et mettent en perspectives le parcours des Rote Zora et des Cellules révolutionnaires (RZ) auxquelles elles sont liées. Dans un second temps, la parole est donnée aux Rote Zora elles-mêmes au travers d’un texte de présentation de leur groupe, d’une interview et d’une sélection de communiqués d’actions. Ainsi, un tour d’horizon des multiples thématiques abordées témoigne de l’indissociabilité des luttes dans une perspective révolutionnaire.
Pour consulter le livre en ligne :
http://encatiminirotezora.wordpress.com
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6 - PUBLICATIONS :
Gayatri Chakravorty Spivak, En d’autre mondes, en d’autres mots. Essais de politique culturelle, Payot, 512 p., 30 euros. ISBN : 2-228-90449-X
Ce livre culte, le plus célèbre de Spivak, propose au croisement de l’histoire, de la critique littéraire, de la sociologie et de la philosophie, plusieurs essais où, relisant Coleridge, Dante, Virginia Woolf ou Wordsworth, mais aussi Marx ou la militante Mahasweta Devi, elle offre sur la guerre des cultures, l’imagination, la dialectique du réel et de la fiction, le féminisme français, l’impérialisme et l’exploitation, ou encore la parole des subalternes, autant de contributions majeures dans les domaines de la théorie littéraire, des cultural studies, du féminisme et du postcolonialisme.
Gayatri Chakravorty Spivak, professeur de littérature anglaise et comparée à Columbia University, pionnière des études postcoloniales, militante des droits de l’homme, est l’un des penseurs féministes les plus influents de notre temps. Son oeuvre théorique est traduite et commentée dans le monde entier.
http://www.payot-rivages.net/livre_En-d-autre-mondes-en-d-autres-mots_ean13_9782228904490.html
Carmen Boustani, Oralité et gestualité : la différence homme/femme dans le roman francophone, Karthala, 300 p., 25 euros. ISBN : 978-2-8111-0255-5
Roman d’homme ou de femme ? . Telle est de nos jours l’une des premières questions que se pose le lecteur d’une œuvre de fiction. La réception qu’il y donne modèlera son regard sur le texte. Les différences gestuelles et orales jouent un rôle dans la spécificité des rapports interpersonnels ? Comment peut-on interpréter ces différences dans les textes littéraires ? Quelle est l’influence du genre sur l’écrit ? Quelle place faut-il accorder aux débats sur la domination du masculin, à l’hypothèse d’une crise des identités de genre ?
Peut-on cerner le féminin à partir d’une posture, d’une couleur, d’un regard ? Quelle voie de choisissent le masculinet le féminin pour séduire ? Comment se révèlent-t-ils dans les textes à partir de la description des gestes ? Dans les rapports entre sexes lequel fait le plus recourt à la communication tactile ? Le langage est-il sexué ? Comment se manifestent les constructions sociales dans l’expression verbale et non -verbale au sein du monde francophone ?
Curieusement dans les textes littéraires, la sémiologie dans l’étude des gestes et de la parole, a jusqu’à présent, fait l’impasse sur la sociologie du genre. Le présent ouvrage vient à point pour analyser le rapport masculin/féminin à partir d’une représentation du corps et de ses activités :« Des hommes et des femmes se côtoient dans l’espace textuel : chacun se comporte dans cette situation spécifique en fonction de son sexe et son ethnie. Toute notre étude autour de la corporéité (oralité et gestualité) se décline à partir de ce concept ».
Docteur ès lettres (Lyon2), diplômée en sémiolinguistique (Sorbonne-Nouvelle), Carmen Boustani est écrivaine, critique littéraire et professeure à l’université libanaise (Beyrouth).
http://www.karthala.com/rubrique/detail_produit.php?id_oeuvre=2108
Bertini Marie-Joseph, Ni d’Ève ni d’Adam, Editions Max Milo, 288 p., 21,90 euros. ISBN : 9782353410118
Qu’est-ce qui distingue une femme d’un homme ? À quoi sert la différence des sexes ? À maintenir, selon l’auteur, un ordre prétendument symbolique sur lequel les « sciences humaines » que sont l’anthropologie structurale, une certaine psychanalyse, et un courant dominant de la philosophie du Droit, s’appuient pour justifier le maintien du système de l’inégalité des sexes. La laïcisation de nos sociétés modernes masque mal la sacralisation dont elles procèdent. C’est à un sacré mythologique que font étrangement appel les experts et les politiques qui nous mettent en garde et nous défendent d’approcher de trop près l’ordre établi, ses normes et ses valeurs. Cet ouvrage propose une analyse critique des dispositifs stratégiques qui organisent nos sociétés et protègent la rigidité de nos représentations. Il propose une redéfinition du contrat social et politique selon des intuitions qui courent depuis Pic de la Mirandole jusqu’aux textes de Castoriadis et redonnent au projet humaniste sa pertinence : nous pouvons être les co-créateurs de notre société et de nos valeurs les plus « essentielles ».
Philosophe, essayiste, Marie-Joseph Bertini est Maître de Conférences Habilitée à Diriger les Recherches à l’Université de Nice-Sophia Antipolis. Directrice de recherches au Laboratoire I3M (Information, Milieux, Médiations et Médias), Directrice du Master II Recherche "Information, Communication et Cultures", elle développe des travaux portant particulièrement sur la construction des normes de Genre et les nouvelles formes de sociabilité. Elle mène des missions d’expertise pour l’évaluation de programmes de recherche internationaux (à la demande des Ministères de la Recherche Suisse et Sud-Américains).
http://www.maxmilo.com/product_info.php?products_id=175
revue Temporalités, "Les temps sexués de l’activité", 9 | 2009
Dirigé par Marc Bessin et Corinne Gaudart
Sommaire :
> Marc Bessin et Corinne Gaudart
Les temps sexués de l’activité : la temporalité au principe du genre ? [Texte intégral]
> Pascale Molinier
Temps professionnel et temps personnel des travailleuses du care : perméabilité ou clivage ? Les aléas de la « bonne distance ». [Texte intégral]
> Catherine Lejealle
Le mobile professionnel : un outil de conciliation ou de confinement dans la charge du care pour les femmes cadres ? [Texte intégral]
> Livia Scheller
Le temps des conductrices de bus. Pour un espace de pensée entre activité professionnelle et personnelle [Texte intégral]
> Aurélie Damamme et Patricia Paperman
Temps du care et organisation sociale du travail en famille [Texte intégral]
> Florence Maillochon
La femme du ménage. La préparation du mariage au principe du « partage inégal » du travail domestique [Texte intégral]
> Julie Jarty
Les usages de la flexibilité temporelle chez les enseignantes du secondaire [Texte intégral]
Chantal Nicole-Drancourt
> Un impensé des résistances à l’égalité entre les sexes : le régime temporel [Texte intégral]
> Magali Della Sudda
Temporalités à l’épreuve de la parité. Parité et temporalités professionnelle, familiale et politique chez les élues d’une ville moyenne (2001-2002) [Texte intégral]
http://temporalites.revues.org/index978.html
Cécile Ottogalli-Mazzacavallo et Jean Saint-Martin (dir.), Femmes et hommes dans les sports de montagne. Au-delà des différences, Publications de la MSH-Alpes, 490 p., 12,96 euros. ISBN : 9782914242349
Dans la continuité des travaux sur les relations Sport et Genre développés en France par le Centre de Recherche et d’Innovation sur le Sport (CRIS, Université Lyon 1) depuis une vingtaine d’années, les pratiques sportives de montagne analysées dans cet ouvrage font l’objet d’approches pluridisciplinaires. L’histoire, la sociologie, l’anthropologie, la psychologie et les sciences de l’éducation se complètent pour analyser les processus engendrés par ces différentes pratiques sportives dans la construction des identités sexuées et des rapports entre les sexes.
Le présent volume, issu d’un colloque organisé en mai 2008 conjointement à l’Université Lyon 1 et à la Maison des Sciences de l’Homme de Grenoble, apporte ainsi un éclairage tout à fait inédit sur les conditions sexuées d’émergence et de développement des pratiques sportives de montagne, d’hier à aujourd’hui, ici et ailleurs. Son principal enjeu vise à approfondir les connaissances relatives aux constructions des masculinités, des féminités et des rapports hiérarchiques existants entre les sexes dans le milieu des pratiques sportives montagnardes.
Quelles sont les différences entre les hommes et les femmes dans la pratique des sports de montagne ? Comment se construisent-elles pour, au final, devenir des inégalités ? Tel est le double fil conducteur des 30 contributions françaises et étrangères rassemblées ici et structurées autour de trois principaux axes. Le premier aborde les politiques et les fonctionnements des organisations telles que les institutions sportives, les groupements de jeunesse, les écoles de formation ou les industries. Le deuxième interpelle les imaginaires de la montagne ou des sportives véhiculés dans la littérature. Enfin le troisième questionne les pratiques sportives comme reflet de politiques de domination mais aussi comme source individuelle d’émancipation.
Cet ouvrage s’inscrit dans la volonté de diffuser en France des travaux universitaires réalisés dans le domaine des Gender Studies et des Cultural Studies.
http://www.msh-alpes.prd.fr/Publications/Genreetsportsmontagne.htm
revue Multitudes, "Politique du Care", 37/38, automne 2009
Sommaire du dossier :
. Politiques du care
Sandra Laugier/ Pascale Molinier
. Le care, éthique féminine ou éthique féministe ?
Carol Gilligan
. L’éthique come politique de l’ordinaire
Sandra Laugier
. Domestiquer le travail
Maria Teresa Martin Palomo
. Care domestique
Patricia Paperman
. Le temps donné dans le travail domestique et de care
Matxalen Legarreta Iza
. Des féministes et de leurs femmes de ménage
Pascale Molinier
. Du macrocosme au microcosme, la vie morale de la Nounou
Caroline Ibos
. Vivre à la merci
Estelle Ferrarese
http://multitudes.samizdat.net/-Multitudes-37-38-automne-2009-en-
Magali Le Mens, Jean-Luc Nancy, L’hermaphrodite de Nadar, Editions Créaphie, 15 euros. ISBN : 978-2-35428-025-3.
L’ouvrage présente un ensemble de neuf photographies d’un hermaphrodite, dont la plupart sont inédites, réalisées en 1860 par Nadar.
Au milieu du XIXe siècle, la médecine forte de ses nombreux progrès cliniques cherche non seulement à comprendre mais à décrire avec la plus grande précision les spécificités anatomiques, physiologiques et pathologiques du corps humain.
La photographie devient une alliée précieuse de la médecine tant pour l’exploration de l’invisible que pour la diffusion des connaissances. Les médecins ont recours à la photographie et le regard médical se trouve ainsi profondément changé par une technologie et une pratique qui permet de produire des images dont l’effet de réel dépasse les relevés visuels jusqu’alors employés. Les résultats en tant qu’images sont très différents des dessins médicaux car la spécificité des techniques et de l’esthétique photographiques permettent de montrer un réel jusqu’alors « immontrable ».
Ce livre est au croisement de plusieurs disciplines : histoire de l’art, histoire des sensibilités, philosophie, photographie, médecine. La dimension, à la fois insolite, scientifique et même érotique de ces images, montre l’importance que la science et ses acteurs ont accordé à la photographie comme preuve au XIXe siècle (dimension également retrouvée dans le milieu judiciaire).
Un texte très documenté de Magali Le Mens accompagne ces photographies. En contrepoint, le texte du philosophe Jean-Luc Nancy développe une pensée sur le genre en tant qu’objet philosophique.
http://www.centrenationaldulivre.fr/?L-Hermaphrodite-de-Nadar
Julian Jackson, Arcadie. Un combat des homosexuels en France, de la Libération aux années sida, Editions Autrement, 288 p., 23 euros. ISBN : 9782746713277
On connaît assez bien l’histoire des mouvements homosexuels à partir des années 1970 : la libération sexuelle, le FHAR, les années sida, la bataille du Pacs, etc. Mais on connaît beaucoup moins les mouvements des années antérieures, qui furent liées notamment à Arcadie, l’une des premières associations françaises dans ce domaine, créée en 1954, dissoute en 1982, et extrêmement présente dans toute la France. L’association défendait la respectabilité des couples ’homophiles’ et se présentait comme un refuge pour une population violemment condamnée dans les années 1950. Mais dans les années 1970, Arcadie fut fortement critiquée par les nouveaux mouvements gays et lesbiens : l’émergence d’une culture radicale de la contestation et de la visibilité s’opposait à la discrétion souhaitée par Arcadie. Dès lors, Arcadie fut reléguée aux oubliettes de l’histoire, on n’en parlait plus guère, et quand on le faisait, c’était pour s’en moquer, ou pour fustiger son caractère prude et désuet.
http://www.autrement.com/
Clotilde Chivas-Baron, La Femme française aux colonies, suivi de Contes et légendes de l’Annam, L’Harmattan, 192 p., 21 euros. ISBN : 978-2-296-09954-8
Présentation de Marie-Paule Ha
Conçu comme une sorte de défense et illustration de la mission civilisatrice au féminin, cet ouvrage de C. Chivas-Baron (1876-1956) étudie la présence et l’influence de la [sic] femme dans l’empire depuis l’Ancien Régime jusqu’au XXe siècle. Il examine l’évolution du rôle de la femme aux colonies et constitue une source documentaire précieuse pour quiconque travaille sur la question du genre et la colonisation. Contes et légendes de l’Annam est un recueil de récits et de fables que l’auteur a ramenés de l’Indochine.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=29475
RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
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