, PUF, 288 p., 19 euros. ISBN : 978-2-13-057993-9
L’adoption est considérée aujourd’hui en France comme un risque social car elle met en question la biologisation de la famille et de l’identité nationale l’auteur critique cette crainte et démonte les rouages de ce qu’il appelle une gouvernance pastorale de l’enfance.
Dans le sillage des débats sur la bioéthique, les politiques de la filiation ont promu un profil psychologique de famille fondé sur le modèle de l’hétérosexualité féconde et sur la stricte distinction des rôles paternel et maternel. L’intérêt de l’enfant réside désormais dans la capacité à lui signifier ses origines, de sorte que pèse sur les parents adoptifs une présomption de dangerosité. Une notion a même été inventée de toutes pièces pour accompagner ce phénomène : la parentalité. Celle-ci désigne la capacité à être un bon parent et constitue le sésame des évaluations conduites par les travailleurs sociaux. S’est ainsi développée une gouvernance pastorale de l’adoption qui porte moins sur les pratiques familiales que sur les identités au sein de la famille.
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