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Annonces du RING - 1er juillet 2009


Date de mise en ligne : [01-07-2009]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Genre, politiques sociales, citoyenneté", 25 septembre, Paris
2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 15 septembre, "Engagements, rébellions et genre dans les quartiers populaires en Europe (1968-2005)", Lyon
- Avant le 31 juillet, "Femmes au travail : questions de genre, XVe-XXe siècles - 2009/2010 : les écritures du travail", Paris
- Avant le 15 septembre, "Pratiques de l’intime : Ecrire, filmer, commenter la sexualité au féminin", Bruxelles
- Avant le 30 novembre, "Genre, identités sexuelles et justice spatiale", revue Justice spatiale
- Avant le 15 avril 2010, "Masculin Féminin : questions pour la géographie", Bordeaux
- Avant le 24 août, "Innover pour agir : l’histoire des femmes et du genre à l’avant-garde du savoir et de l’action sociale", Vancouver (Canada)
- "Ecrire sur le genre", exposition Centre Pompidou, Paris
3 - ETUDES :
- Master "Genre, Société, Politique Sociale", Université de Fribourg, Suisse.
4 - THESE :
- Maxime Forest, "Une Analyse genrée du changement politique sur le terrain parlementaire. La chambre des députés de la République tchèque"
5 - BOURSE :
- Deux bourses postdoctorales de l’Alliance de recherche universités-communautés (ARUC) au Canada
6 - POSTE :
- Le Centre en Etudes Genre LIEGE recherche une collaboratrice
pour un poste de coordination à 50 %, Lausanne
7 - PUBLICATIONS :
- Marie Rodet, Les migrantes ignorées du Haut-Sénégal (1900-1946)
- Joan W. Scott, Théorie critique de l’histoire
- Revue Canadienne des Études Africaines, Les sexualités africaines dans leurs nouvelles perspectives
- M. Bernos, S. Paragean, L. Sansonette (dir.), Les femmes et leurs représentations en Angleterre de la Renaissance aux Lumières
- Joelle Wasiolka, Genres en mouvements
- Nicole Loraux, La Grèce au féminin (réédition)
- Colette Beaune, Jeanne d’Arc
- Dena Goodman, Becoming a Woman in the Age of Letters

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1 - COLLOQUE :

- "Genre, politiques sociales, citoyenneté"
Journée d’études organisée par les Cahiers du Genre et le CRESPPA (Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris)
vendredi 25 septembre 2009
à l’Université Paris Descartes,
Centre universitaire des Saints Pères,
bâtiment principal, 3e étage
45 rue des Saints Pères - 75006 Paris
Amphithéâtre Claude Bernard
Programme :
(traduction simultanée assurée)
Matin
9h – Accueil
9h15 – Ouverture de la journée
9h30 - 13h – Genre et politiques sociales
Présidence de séance : Fiona Williams (sociologue, Université de Leeds, Royaume-Uni)
. 9h30-10h : Jacqueline Heinen (sociologue, Université Versailles Saint-Quentin en Yvelines) – Genre, citoyenneté, politiques sociales. L’apport des comparaisons internationales
. 10h-10h30 : Jane Jenson (politologue, Université de Montréal, Canada) – L’État et les politiques sociales
10h30-10h45 : Pause café
. 10h45-11h15 : Marylène Lieber (sociologue, Université de Neuchâtel) – Ce qui compte et ce qui ne compte pas : usages des statistiques dans les politiques publiques locales de sécurité en France
. 11h15-11h45 : Stéphane Portet (sociologue, Centre Michel Foucault, Université de Varsovie, Pologne) – Conjoncture économique et politiques sociales en Pologne
. 11h45-12h45 : Discussion
Après-midi
. 14h-18h : Mouvements féministes et citoyenneté
Présidence de séance : Arlette Gautier (sociologue, Université de Bretagne occidentale, Brest)
. 14h-14h30 : Ute Gerhard (sociologue, Université de Francfort, Allemagne) –
Mouvement féministe, conjoncture actuelle et “new feminism”
. 14h30-15h : Françoise Gaspard (sociologue, École des hautes études en sciences sociales, Paris) – La parité, nouvel horizon du féminisme ?
. 15h-15h30 : Birte Siim (sociologue, Université de Aalborg, Danemark) – Citoyenneté, genre et diversité/multiculturalisme
15h30-15h45 : Pause café
. 15h45-16h15 : Bérengère Marques-Pereira (politologue, Université Libre de Bruxelles, Belgique) – La citoyenneté des femmes en Amérique latine. Le cas du Chili
. 16h15-16h45 : Alisa del Re (politologue, Université de Padoue, Italie) – Les femmes et les partis politiques en Italie et en Europe : la démocratie au masculin
16h45-18h : Discussion – Clôture de la journée
Entrée gratuite, mais inscriptions obligatoires
dans la limite des places disponibles
contact/inscriptions (jusqu’au 10 septembre 2009) :
Karima Ghembaza : karima.ghembaza@gtm.cnrs.fr
http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/

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2 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 15 septembre
"Engagements, rébellions et genre dans les quartiers populaires en Europe (1968-2005)"
Colloque international de clôture du projet ANR « Genrebellion »
UMR IRICE et TRIANGLE
Lieu ENS-LSH Lyon
3-4 juin 2010
Présentation :
Relancés par les événements de l’automne 2005 en France, les travaux scientifiques sur les épisodes de rébellions urbaines ont centré leur attention sur le moment émeutier en tant que tel. Si certaines études s’attachent à saisir les logiques plurielles qui interagissent durant les séquences de confrontation entre groupes de jeunes et forces de l’ordre, d’autres ont plutôt éclairé la construction médiatique et politique des représentations de l’événement. Une troisième série de recherches a contribué à élargir la focale d’analyse, en questionnant à la fois les causes sociales des comportements émeutiers et les effets des formes prises par l’action publique dans les quartiers populaires.
En inscrivant la réflexion dans une perspective temporelle plus longue, ouverte au moins depuis 1968, en adoptant une approche comparée (à la fois dans le temps et dans l’espace), l’objectif de ce colloque est de comprendre les rébellions urbaines en les confrontant à d’autres dynamiques d’engagements et de mobilisations et en restituant la diversité des trajectoires des acteurs et des actrices engagés. Dans des configurations historiques, locales et nationales spécifiques, nous chercherons à voir comment des acteurs individuels et collectifs se construisent dans la durée de façon différenciée, mobilisant certaines modalités d’action, certaines références symboliques, certains vecteurs d’identification tels que le genre, l’origine nationale ou la référence à la classe sociale. Désenclaver les épisodes émeutiers pour mieux saisir la façon dont ils s’inscrivent dans un ensemble de pratiques et de discours permet de revenir sur le sens qu’ils revêtent pour les acteurs à un moment donné de leur trajectoire individuelle et collective.
Trois axes d’étude seront privilégiés :
1. Rébellions et mobilisations
Nous souhaiterions avoir des communications sur l’articulation entre les phénomènes de rébellion et de mobilisation ou, autrement dit, entre violence illégitime et organisation légitime. Il s’agit d’interroger l’opposition entre le domaine de l’« infra-politique » et ce qui relève de l’action faisant sens pour les organisations collectives (associations, syndicats, etc.).
On s’intéressera ainsi particulièrement aux études portant sur :
. les trajectoires d’émeutiers et, à l’inverse, de militant-e-s organisés adoptant des modes d’action considérés comme illégitimes ;
. les associations créées dans le sillage d’événements émeutiers ;
. les processus de construction du discours subalterne, dans sa dimension individuelle et collective, spatiale et événementielle ;
. les relations qui peuvent exister entre le monde de la « délinquance » et l’espace des mobilisations, non pour mystifier une improbable vertu politique attribuée aux actes délictueux, ou pour criminaliser les mobilisations dans les quartiers populaires, mais pour réfléchir aux formes de transfert d’un espace à un autre ;
. de même, nous interrogerons ce qui se joue dans d’autres espaces sociaux, comme celui du travail. Il s’agit, bien sûr, de questionner les formes de transmission, d’occultation et de méconnaissance du vécu ouvrier des « pères » et de leurs éventuels engagements dans des syndicats, mais aussi d’actualiser l’analyse de ce rapport au monde du travail. Une entrée pertinente peut être celle des mobilisations de salariés précaires, et particulièrement des jeunes, dont une grande part – en raison même du cumul des formes de discrimination – sont issus de familles immigrées. Les dynamiques d’engagement et de lutte qui se tissent à partir d’expériences communes à la condition de précaire sont porteuses d’un renouveau dans le rapport à l’action collective sur le lieu de travail et dans le rapport critique aux syndicats.
2. Quelles issues pour le politique ?
. Après les émeutes urbaines de novembre 2005 en France, un mouvement massif d’inscription sur les listes électorales a été enregistré : concentré dans les zones touchées par les émeutes, il s’est ensuite étendu à l’ensemble du territoire et s’est traduit par un sursaut de participation électorale lors de l’élection présidentielle de 2007. Toutefois, la forte mobilisation électorale qu’ont alors connue les quartiers populaires n’a pas perduré lors des élections législatives et municipales qui ont suivi. Comment comprendre le lien entre des pratiques émeutières non-conventionnelles et des formes de participation politique plus classiques ?
Cette question pourra être abordée dans une perspective écologique s’intéressant aux corrélations et aux transferts observables au niveau d’un territoire donné, entre épisodes émeutiers d’une part, et inscription et participation électorale de l’autre. Elle pourra également être abordée en suivant des trajectoires individuelles, afin d’analyser si, et si oui comment, l’expérience émeutière constitue un moment de politisation, et comment celle-ci est réinvestie dans des formes de participation politique conventionnelles.
. Nous souhaitons également faire le point sur les réponses des politiques aux épisodes de rébellions urbaines. Sur ce point de nombreuses publications existent déjà. Nous privilégierons ici les études sur les politiques municipales et régionales dans l’interaction avec les politiques nationales dans un souci d’histoire comparée du devenir de l’événement.
3. Genre et mobilisation
Deux aspects seront mis en avant :
. Le premier vise à mettre en évidence la sexuation des mouvements sociaux et particulièrement la division sexuée du travail militant au sein des organisations. Il s’agira de montrer comment hommes et femmes se répartissent dans les différentes tâches liées au militantisme, dans quelle mesure les femmes sont assignées à des tâches « féminines » et les hommes à des tâches « masculines ». Une attention particulière pourra être portée à la place des stéréotypes de sexe à l’intérieur des mouvements, à leur renforcement ou, au contraire, à leur fléchissement. Les mouvements connaissant une faible mixité sexuelle ou pas de mixité du tout pourront également être interrogés sous l’angle des modes intra-sexe d’organisation des activités « féminines » et « masculines ».
. Le second s’intéresse aux trajectoires féminines militantes. Le fait pour des femmes de s’engager sur la scène politique reste difficile à plus d’un titre : aux résistances très nettes à les admettre dans cette sphère, s’ajoute une éventuelle conflictualité psychique. A quelles conditions des femmes peuvent-elles se construire comme d’authentiques sujets politiques ? Il s’agira de comprendre les processus sociaux et familiaux, ainsi que les modes de subjectivation qui ont conduit certaines femmes à investir la sphère militante.
Le colloque s’inscrit dans une perspective pluridisciplinaire (histoire, sociologie, anthropologie, science politique, psychologie sociale). Les communications reposant sur des sources originales (archives, entretiens, observations, etc.) et explicitant de façon précise leur protocole d’enquête seront particulièrement appréciées, comme celles portant sur différents espaces nationaux en Europe.
Les langues de travail seront le français et l’anglais.
Les propositions de communication, de 2000 signes maximum, sont à envoyer avant le 15 septembre 2009 à l’adresse suivante : colloque.genrebellion@gmail.com. Merci de préciser votre adresse électronique ainsi que l’institution de rattachement. Les réponses seront communiquées fin octobre.
Pour plus d’information, voir les sites web http://triangle.ens-lsh.fr et http://irice.univ-paris1.fr

- Avant le 31 juillet
"Femmes au travail : questions de genre, XVe-XXe siècles - 2009/2010 : les écritures du travail"
Présentation :
Après un cycle consacré aux historiennes (Histoires d’historiennes, sous la dir. de Nicole Pellegrin, PUSE, 2006), et un autre à « Femmes, histoire et voyages » (Le temps des voyageuses, XVIe-XXe siècles, à paraître aux PUSE), le groupe « Femmes et histoire » de l’IHMC (UMR 8066 CNRS/ENS) centrera ses travaux des trois prochaines années sur la thématique Femmes au travail : questions de genre, xve- xxe siècles.
Le groupe a défini ce nouveau sujet d’étude avec le souci d’observer des femmes en situation de travail, sur une longue durée et au travers du prisme des rapports sociaux de sexe à l’œuvre dans un éventail aussi ouvert que possible d’activités, de statuts et de formes de professionnalisations. La périodisation retenue permettra d’évoluer de la rigidité du cadre corporatif en place sous l’Ancien Régime à la déstructuration du travail, dans ses temporalités, lieux et conditions s’accentuant à la fin du xxe siècle. Le thème choisi répond en outre au désir de favoriser et d’élargir l’interdisciplinarité du groupe en direction de l’histoire économique et sociale comme des sciences sociales. Le séminaire se veut carrefour de réflexions autour de chantiers de recherches encore en cours, achevés récemment, ou plus anciennement mais ré-interrogés dans une perspective de genre non présente lors de leur élaboration.
En 2009/2010 les travaux mettront l’accent sur les écritures du travail.
Assez logiquement, la première année du séminaire s’intéressera aux sources « auto-produites » par le travail des femmes, utiles pour répondre aux interrogations de genre portées sur celui-ci. Il pourra s’agir de productions écrites (parlées, filmées…) par les femmes dans le cours même de leur travail, ou écrites par d’autres mais directement générées par leurs pratiques professionnelles. Exemples : comptabilités, correspondances professionnelles diverses, cahiers de textes, de notes, rapports d’inspection d’enseignantes, cahiers de fouilles d’archéologues, carnets de laboratoires, transmissions de consignes écrites entre collègues, mains courantes, écrits de revendications (presse syndicale, tracts), autobiographies de travail, nécrologies, petites annonces d’emplois, écrits normatifs type règlements d’ateliers, etc. Sans s’interdire non plus d’entendre par « écriture » l’« inscription » du travail sur soi, notamment par le port d’un vêtement spécifique, ou par les effets physiques des gestes accomplis.
A l’issue de cette année, exploratoire tant du point de vue des sources mobilisables que des approches à faire dialoguer avec celle de l’histoire, le groupe prévoit de s’interroger :
. en 2010/2011 sur les transmissions et partages du travail déclinés sous des aspects verticaux - transmission des savoirs et savoir-faire, des affaires, des pouvoirs au sein des métiers - et horizontaux - spécialisations féminines ou masculines et partages des tâches au sein d’une même activité, cadre d’exercice, métier ou profession. Dans tous les cas il s’agira de rendre visibles les effets de genre à l’œuvre lors de ces différents transferts et partages.
. en 2011/2012 sur les créations, inventions, productions avec une attention particulière –sans être exclusive – pour le travail intellectuel et artistique.
Modalités d’organisation en 2009/2010 :
Les séminaires 2009/2010 (6 séances de novembre à mai, en principe les premiers mardis après-midis de chaque mois, dans les locaux de l’IHMC, 45 rue d’Ulm 75005 Paris) pourront être complétés d’une journée d’études en juin 2010, permettant d’élargir le cercle des intervenants et d’aborder des questions non initialement définies mais suggérées dans le cours des travaux.
La circulation de l’information relative au groupe passera par l’ouverture à l’automne 2009 d’un carnet de recherche sur la plateforme Hypothèses développée par le CLEO. Ce carnet/blog facilitera les échanges réguliers et la diffusion d’informations dans le groupe, et permettra la mise en ligne des documents accompagnant les séances et leurs enregistrements audios, avant leur publication sous une forme qui sera définie ultérieurement.
Les séminaires mensuels souhaiteraient croiser systématiquement un regard provenant de la discipline historique avec un point de vue issu d’un autre secteur des SHS, sur des questions présentant une proximité d’objet ou de problématique.
Ce premier appel à contribution, adressé à l’ensemble des SHS s’interrogeant sur le genre et sur le travail, porte sur le premier thème retenu, écritures du travail, mais invite également les chercheuses et chercheurs dont les travaux pourraient faire l’objet de présentations au cours des deux années suivantes à se manifester.
Dans tous les cas, merci d’adresser vos propositions d’interventions ou d’exprimer votre intérêt pour notre programme, par mail avant le 31 juillet auprès de Martine Sonnet à l’adresse électronique : martine.sonnet@ens.fr

- Avant le 15 septembre
"Pratiques de l’intime : Ecrire, filmer, commenter la sexualité au féminin"
Université Libre de Bruxelles
6 & 7 Mai 2010
Comité organisateur :
Muriel Andrin (Chargée de cours, ULB)
Laurence Brogniez (Professeure, ULB)
Stéphanie Loriaux (Professeure assistant, ULB)
Mireille Tabah (Professeure, ULB)
Langue : quadrilingue (français/néérlandais/anglais/allemand)
Présentation :
Ces deux journées de colloque ont pour but d’étudier la façon dont les femmes produisent un discours sur la sexualité, aussi bien sur le plan de la création (par l’écriture et la réalisation) que sur celui du métadiscours critique, et cela, principalement au travers d’une ‘fictionnalisation’ de l’expérience féminine de la sexualité, mais aussi, plus précisément, de genres et de formes qui privilégient le point de vue d’un « je » féminin, comme le journal, la lettre, la chronique, etc.
Dans un contexte socio-culturel globalement propice à l’expression de l’ego, aux épanchements personnels et à l’exhibition de l’intériorité, mais aussi dans la continuité d’une prédilection volontiers cultivée par les femmes avec ces « petits genres » du moi qui, depuis le XIXe siècle, n’ont cessé de monter en puissance au sein de la production artistique, des créatrices, bénéficiant aujourd’hui d’une légitimité et d’une autorité importantes dans leurs domaines respectifs, occupent le devant de la scène en explorant le filon intimiste, souvent avec une audace et une crudité que leur envient leurs alter ego masculins. Dans la littérature contemporaine, les écrivaines sont en effet de plus en plus nombreuses à décrire l’expérience (objective ou subjective) de l’intime, donnant une place prépondérante aux descriptions d’une sexualité active (Anna Rozen, Catherine Cusset, Catherine Millet, Christine Angot, Anne F. Garréta, jusqu’aux fameux Monologues du vagin d’Eve Ensler ou aux œuvres d’Elfriede Jelinek). Dans d’autres domaines de la création, citons la photographe Nan Goldin, l’artiste Sophie Calle, et les cinéastes Catherine Breillat et Naomi Kawase, qui puisent volontiers dans les détails les plus intimes de leurs vies (sexuelles) respectives, la matière première de leur travail.
Le discours critique (littéraire ou artistique) porté par les femmes s’est également ouvert à cette perspective ; ainsi, par exemple, ce sont des théoriciennes du cinéma qui ont orienté une partie de la recherche sur les genres vers le cinéma pornographique (Linda Williams) ou qui se sont investies dans une pratique subjective de la théorie mêlant sensations et sexualité (Vivian Sobchack). Dans le domaine littéraire, l’hybridation des discours – critique, théorique et intime – est aussi de mise (chez une Nancy Huston, par exemple), provoquant un réaménagement considérable au sein des genres, et du genre.
Lors de ces deux journées, il s’agira de s’interroger à la fois sur
. le contenu, les pratiques sexuelles que couvre cette idée de l’intime mais aussi l’évolution de ce qui est proposé dans les œuvres, du 19ème siècle à aujourd’hui
. les différentes modalités discursives qui véhiculent ces visions de l’intime (des journaux écrits et correspondances, réels ou fictifs, des films documentaires, de création ou de fiction) au niveau des discours spécifiques ou dans la perspective d’une étude comparée de pratiques (puisque certaines personnalités travaillent sur l’articulation de deux formes de discours différents) ;
. les raisons de l’émergence contemporaine d’un tel phénomène
. la spécificité d’un discours ‘féminin’ par rapport à cette problématique.
Nous tenons à souligner que ces deux journées de colloque s’inscrivent clairement dans une perspective d’étude de genre.
Les propositions de communication doivent comprendre un abstract de 2000 signes maximum, un bref cv (5 lignes maximum) ainsi qu’une description des axes de recherches et/ou d’enseignement. Toutes les propositions de communication doivent être envoyées à Muriel Andrin (mandrin@ulb.ac.be) avant le 15 Septembre 2009.

- Avant le 30 novembre
"Genre, identités sexuelles et justice spatiale"
pour un prochain numéro de la nouvelle revue de géographes Justice spatiale, publiée avec les soutiens de l’Université de Paris Ouest Nanterre, du laboratoire de Géographie Comparée des Suds et des Nords : Gecko (EA 375), de l’UMR LOUEST (UMR 7145) avec l’équipe MOSAÏQUES, du laboratoire CUBES (Université du Witwatersrand, Afrique du Sud).
Présentation :
Les inégalités genrées et les discriminations fondées sur les orientations sexuelles sont deux aspects notables de l’injustice. Dans certains pays la discrimination commence avant même la naissance, les avortements sélectifs conduisant à avoir un nombre disproportionné de naissances masculines dans des géants démographiques d’Asie. Quel que soit le niveau de richesse des sociétés, la pauvreté affecte sensiblement plus la population féminine. Le travail de reproduction sociale et les soins dispensés aux enfants et aux personnes âgées ou invalides sont inégalement
répartis entre hommes et femmes, l’emploi salarié féminin étant souvent dévalorisé, et parfois hors d’accès.
Les géographes féministes ont abordé ces questions depuis longtemps, et la production scientifique en anglais sur ces thèmes et bien d’autres est déjà abondante. La question de la justice y est souvent explicitement soulevée, d’autant plus qu’Iris Marion Young, une des grandes figures de la pensée de la justice, s’est également penchée sur les études de genre et la
théorie politique féministe. On constate des convergences entre les recherches féministes et celles qui ont porté sur les "minorités sexuelles" (les gais, lesbiennes, bi- et transsexuels), qui ont pour objectif commun de mettre en cause des normes sociales porteuses de discrimination.
Mais comment penser l’intersection entre justice spatiale et questions de genre ? Le fait que, dans beaucoup de sociétés rurales traditionnelles, les femmes soient exclues de la propriété de la terre, alors même qu’elles y consacrent leur labeur, est un exemple des dimensions proprement "spatiales" de l’injustice. La féminisation de la pauvreté a pour corollaire que les femmes sont parmi les premières victimes de la ségrégation résidentielle ; elles rencontrent en outre dans leurs vies professionnelles d’autres formes de ségrégation, beaucoup des emplois et des lieux de travail les plus valorisés restant chasse gardée des hommes. Dans la plupart des sociétés on
relève des contraintes sur la mobilité des femmes, leur présence dans les lieux publics étant perçue comme illégitime à des degrés divers, et leur faculté à aller et venir librement étant sujette à négociations. D’un autre côté, on pourrait interpréter comme une forme d’injustice spatiale envers les hommes le fait qu’une large majorité des détenus soient de sexe masculin, les hommes ayant plus de chances d’être emprisonnés que les femmes.
Les injustices affectant les minorités sexuelles ont trait à une autre forme d’emprisonnement, le "closet", qui confine à la sphère privée, ou à des enclaves urbaines restreintes, l’expression publique des identités sexuelles, les pratiques qui y sont associées étant selon les pays plus ou
moins criminalisées. Si beaucoup de ces injustices sont plus criantes dans des pays en développement ou émergents, on ne peut les supposer absentes de pays plus riches ou occidentaux.
Nous espérons recevoir des propositions d’articles sur toutes ces questions et sur les nombreux autres aspects des relations entre genre, identités sexuelles, et justice spatiale.
Les résumés d’articles (3000 signes au plus) doivent nous parvenir au plus tard pour le 30 novembre 2009. Les articles rédigés devront être remis avant le 20 mars 2010, pour inclusion dans le numéro spécial qui paraîtra à l’automne 2010.
Contact :
contact@jssj.org
Coordination :
Teresa Dirsuweit, University of the Witwatersrand, South Africa | Claire Hancock, Université de
Paris 12 Val-de-Marne, France
http://jssj.org/

- Avant le 15 avril 2010
"Masculin/Féminin : questions pour la géographie"
Colloque international, Bordeaux
16-18 septembre 2010
Organisation : UMR ADES - CNRS/ Bordeaux (Kamala Marius-Gnanou, Yves Raibaud)
Présentation :
Alors que le nombre de publications sur les études de genre ne cesse de croître dans la plupart des disciplines des sciences sociales, il nous est apparu important de faire le point sur l’apport spécifique qu’elles apportent à la géographie si l’on considère que cette discipline est aujourd’hui une science sociale attachée à penser l’espace des sociétés humaines. Comment les études de genre peuvent elles interroger l’organisation des espaces à toutes les échelles ainsi que la spatialité des acteurs ? La géographie est-elle toujours aussi marquée par une approche androcentrique, par la naturalisation sexuée des espaces et les interprétations qui en découlent ? Quelle place une approche critique des rapports de genre peut-elle avoir à l’intersection d’autres approches géographiques qui s’intéressent au postcolonialisme, aux phénomènes de globalisation, aux migrations ?
L’objectif de ces journées sera de faire apparaître la dimension épistémologique du genre comme outil de questionnement de la science géographique en général, qu’elle s’appréhende par le biais de l’analyse spatiale, de la géographie des pratiques sociales, d’études régionales, d’études culturelles etc. Le dénominateur commun des communications sera de considérer le genre comme un objet géographique, c’est-à-dire un « construit cognitif permettant d’appréhender un phénomène spatial » (Lévy et Lussault, 2003).
Les communications pourraient s’organiser autour de trois axes :
Le premier axe posera la question de savoir si une vision essentialiste de la différence des sexes, la croyance en son caractère immuable et la complémentarité « naturelle » des rôles sociaux de sexe a participé et participe encore à façonner la connaissance du monde en général et la géographie en particulier. On pourra par exemple s’interroger sur l’histoire de la construction androcentrique de la géographie, sur la description sexuée des espaces, sur le rapport exotisme/érotisme et pouvoir/sexe en tant qu’ils sont opérateurs de la construction d’un savoir scientifique spécifiquement masculin etc. La « production de la géographie » ne reflète-t-elle aujourd’hui encore – à travers l’appareil universitaire par exemple – cette « valence différentielle des sexes » (Héritier, 1996) qui fait que certains objets d’études sont investis par les hommes et d’autres par les femmes en rapport avec leurs compétences sexuées supposées ?
La deuxième, partant d’une approche relationnelle des sexes (Goffman, 1977) et observant qu’ils sont socialement construits par des rapports d’opposition, interrogera les arrangements qui s’opèrent sur les espaces : espaces mixtes et non mixtes, masculins et féminins, plus ou moins prescriptifs des codes genrés. On questionnera le contexte hétéronormatif des espaces à partir des variations culturelles qu’ils proposent, des lieux de transition et de transgression de la règle. Le fait que les relations sociales de genre doivent être appréhendées comme des rapports de pouvoir conduira à questionner les espaces comme des construits sociaux porteurs de messages explicites et implicites visant à reproduire les structures de domination, ou au contraire à mettre en valeur les lieux alternatifs, les « hétérotopies » où se discutent les normes. Au-delà des exemples proposés, on cherchera à montrer que la « variable genre » appliquée aux lieux d’observation introduit des variations considérables des modèles d’interprétation des sciences de la géographie et de l’aménagement.
Le troisième axe s’interrogera sur l’intersectionnalité d’autres rapports de domination (âge, classe, race) avec le genre sur les espaces : quelle part d’ethnocentrisme y a t-il dans le fait de considérer comme universels les codes genrés des pays développés ? Quelles sont les variations des modèles masculins et féminins en usage au cœur des métropoles et dans les périphéries pauvres ? Quel rapport y a-t-il entre l’âge, le sexe et la couleur de la peau des personnes qui vivent dans les prisons ? les maisons de retraite ? Quel est le sexe des migrants des pays pauvres ? Pour quelles destinations ? Dans les exemples choisis, on s’attachera à montrer que si ces rapports de domination sont souvent cumulatifs ils ne le sont pas pour tous de la même manière et qu’ils permettent des variations culturelles qui se répercutent sur la transformation des espaces.
Informations :
Propositions de communication : envoi des résumés (2000 signes en français et en anglais) accompagné d’un court CV mentionnant l’institution de rattachement, le statut, les publications récentes relatives à la thématique du colloque et une adresse électronique valide avant le 15 avril 2010 ; envoi des textes (30 000 signes) avant le 30 août 2010 à k.marius-gnanou@ades.cnrs.fr et y.raibaud@ades.cnrs.fr.
Frais d’inscription
Les frais incluent les déjeuners et pause café uniquement.
Frais standard : 90 €
Pour les doctorants, post-doctorants et chercheurs non statutaires : 20 €
http://calenda.revues.org/nouvelle12950.html

- Avant le 24 août
"Innover pour agir : l’histoire des femmes et du genre à l’avant-garde du savoir et de l’action sociale"
Le Comité canadien d’histoire des femmes/Canadian Committee on Women’s History vous invite à sa première conférence nationale sur l’histoire des femmes et du genre, qui aura lieu à Vancouver, du 12 au 15 août 2010.
Présentation :
Cette conférence réunira des historiennes et historiens partageant une vaste gamme d’intérêts afin d’étudier l’état actuel des réalisations dans l’histoire de la condition féminine. Nous recherchons particulièrement des communications situant la féminité et le genre au croisement de la race, de l’appartenance ethnique, de la sexualité, de l’âge, de la classe, des handicaps, de la région, de la religion, de la collectivité, de la citoyenneté et/ou de la nationalité. Nous encourageons également des analyses qui placent le domaine au front de l’activisme social.
Les questions à considérer incluent : Dans quelle mesure les approches interdisciplinaires ont-elles fait progresser les recherches historiques féministes ? En quoi les historiennes et historiens femmes et/ou du genre ont-ils contribué de la façon la plus fructueuse aux débats et aux innovations théoriques en histoire ? Quels sont les liens entre les théories féministes, l’activisme et les projets féministes communautaires ? Comment les spécialistes de l’histoire de la condition féminine se sont-elles positionnées dans le contexte transnational et/ou international ? Quel est le rôle de la pédagogie féministe dans les cours portant sur le genre et/ou les femmes ? Quels sont le rôle et l’influence des théories féministes dans la pratique de l’histoire publique ? De quelle façon les spécialistes de l’histoire de la condition féminine peuvent-elles mieux vulgariser leurs recherches pour un public plus vaste ? En quoi l’histoire de la condition féminine a-t-elle contribué à l’innovation méthodologique dans la discipline historique ?
Voulant être aussi inclusives que possible, nous vous invitons à soumettre des propositions de communication individuelles ou pour des séances complètes, en français ou en anglais. Nous considèrerons les propositions d’une diversité d’expertes et d’experts de l’histoire des femmes et du genre, notamment les étudiants et étudiantes gradués, les professeurs agrégés et émérites, les chercheurs et chercheuses indépendants, les historiennes et historiens publics, locaux et des collectivités, les auteurs, les artistes et les archivistes. Nous invitons également des activistes féministes à proposer des réflexions critiques sur les orientations passées ou futures de leurs organisations et activités.
Nous favoriserons les propositions de séances complètes, mais nous examinerons également des propositions individuelles. Pour proposer une séance, veuillez soumettre le titre et un résumé de la présentation de chaque spécialiste (deux pages maximum), y compris les noms du président ou de la présidente et de chacun des participants-tes, ainsi qu’une biographie de 250 mots ou un curriculum vitæ d’une page pour chaque présentateur-trice. Pour soumettre une communication individuelle, veuillez fournir le titre de l’exposé et un résumé d’au maximum 250 mots, accompagné d’une biographie de 250 mots ou un curriculum vitæ d’une page.
Nous devons recevoir les propositions d’ici le 24 août 2009. Veuillez faire parvenir toutes les propositions par courriel à la présidente de notre Comité du programme, professeure Lisa Chilton, University of Prince Edward Island, à l’adresse suivante : lchilton@upei.ca

- "Ecrire sur le genre"
Appel à contribution pour le blog de l’accrochage elles@centrepompidou
Le nouvel accrochage des collections du Musée National d’Art Moderne,
Elles@centrepompidou, présente un parcours dans l’art du 20ème siècle à
travers les œuvres des artistes femmes conservées par le musée. Sur le
blog hébergé par le site de l’exposition,
http://elles.centrepompidou.fr/blog/, nous souhaitons rassembler les
chercheurs, philosophes, littéraires, historiens d’art, sociologues,
historiens, essayistes, journalistes, qui réfléchissent et écrivent sur
ces questions, bien trop absentes de l’université française. Nous
lançons donc un appel à contribution sur cette vaste thématique, « le
genre », dans ses relations ou non à l’art. Articles universitaires sur
vos recherches, point de vue sur l’accrochage, polémiques, nous
attendons vos propositions. Les articles seront postés sur le blog, sur
la page d’accueil, puis archivés et accessibles dans la rubrique « 
Tribune ». Les textes ne devront pas dépasser 15000 signes, mais forme
et style sont libres.
Les lecteurs pourront réagir dans la rubrique « Réactions ».
Vous pouvez adresser vos textes conjointement à
emilie.bouvard@centrepompidou.fr
david.bouchet@centrepompidou.fr
nathalie.ernoult@centrepompidou.fr

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3 - ETUDES :

- Master "Genre, Société, Politique Sociale", Université de Fribourg, Suisse.
Pour l’année académique 2009/10, le domaine d’études "Sociologie, politique sociale et travail social" offre le programme "Genre, Société, politique sociale" en tant que programme secondaire et de spécialisation à 30 Credits. Le programme secondaire est ouvert à tous les étudiant-e-s de niveau MA de l’Université de Fribourg et d’autres universités.
Pour en savoir plus : http://www.unifr.ch/gender/fr/Etudes/Master

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4 - THESE :

- Maxime Forest a soutenu sa thèse de doctorat en science politique « Une Analyse genrée du changement politique sur le terrain parlementaire. La chambre des députés de la République tchèque », sous la direction de Georges Mink, Directeur de recherches au CNRS (ISP- Paris Ouest),
le lundi 29 juin, à l’Institut des Études Politiques de Paris.
Jury :
M. Pierre Muller, Directeur de recherches au CNRS (CEVIPOF)
Mme Jacqueline Heinen, Professeure émérite à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, Rapporteure.
M. Didier Georgakakis, Membre de l’Institut universitaire de France, Professeur à l’IEP de Strasbourg, Chaire Jean Monnet de sociologie politique de l’Europe, Rapporteur.
Melle Alena Křížková, Institut de sociologie de l’Académie tchèque des sciences.
M. Georges Mink, Directeur de recherches au CNRS (ISP- Paris Ouest), Directeur de thèse.
Résumé :
Cette thèse retient pour hypothèse que les transformations intervenues depuis vingt ans en Europe centrale comportent une dimension genrée, en cela qu’elles modifient l’état des rapports sociaux de sexe, mais aussi que ces derniers ont contribué en retour à « façonner » les conditions du passage à la démocratie.
Privilégiant une entrée par les femmes ayant détenu un mandat parlementaire depuis 1990, sont d’abord étudiés l’engagement politique de la Révolution de velours à la démocratie de partis, la définition des ressources politiques pertinentes et la valence différentielle du genre dans un contexte de transformation. Une mise en perspective historique permet de saisir les effets de dépendance qui pèsent sur l’engagement des femmes et de les imputer au contexte post-socialiste ou à l’histoire plus longue.
Dans un second temps, l’analyse se focalise sur le travail de la chambre des députés du point de vue du genre. Elle se fonde sur une sociographie du personnel et du travail parlementaire, dans ses composantes communicationnelles, partisanes et législatives. Cette étape, qui vise à documenter de manière convaincante la dimension genrée du changement politique, s’appuie sur un volet quantitatif et une étude qualitative, sous forme d’entretiens avec une cinquantaine de député-e-s.
Enfin, les députées sont envisagées comme actrices de l’« européanisation ». À travers la contribution du parlement à l’élaboration des politiques d’égalité, les relations établies entre élu(e)s et ONG de femmes, et la perception du genre en tant que ressource/handicap politique, cette dernière partie définit les effets cognitifs de variables exogènes sur la dimension genrée de la transformation.

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5 - BOURSE :

- L’Alliance de recherche universités-communautés (ARUC) Femmes, violences et contextes de vulnérabilité, rattachée au Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF), offre deux bourses postdoctorales de 30 000$ canadiens :
· La 1ère bourse est offerte pour effectuer une recherche sur les violences envers les femmes vivant dans un ou plusieurs contextes de vulnérabilité ;
· La 2ème bourse est offerte pour effectuer une analyse statistique sur les violences envers les femmes vivant dans un ou plusieurs contextes de vulnérabilité, en utilisant les bases de données de Statistique Canada sur les violences envers les femmes.
La date limite pour recevoir les dossiers de candidature est le 2 octobre 2009, 17h.
Vous trouverez ci-joint les informations relatives à cette offre de bourses, que nous vous demandons de faire circuler dans votre milieu.
Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à me contacter.
Sylvie Gravel
Coordonnatrice scientifique
Alliance de recherche Universités-Communautés (ARUC) Femmes, violences et contextes de vulnérabilité
Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale
et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF)
Université de Montréal
Case postale 6128, Succursale Centre-ville
Montréal H3C 3J7
Tél : 514-343-6111 poste 3757
Téléc : 514-343-6442
sylvie.gravel@umontreal.ca
www.criviff.qc.ca

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6 - POSTE :

- Le Centre en Etudes Genre LIEGE recherche une collaboratrice
pour un poste de coordination à 50 % (jusqu’au
31.12.2010). Vous trouverez la description du poste
ci-dessous.
Pour les besoins du poste, il est impératif que la future
collaboratrice soit disponible jusqu’au 31 décembre 2010,
date à laquelle se termine un des mandats rattachés au
poste. Ce premier engagement, à 50%, pourra être
prolongé en 2011 par un second engagement à 30%, à
rediscuter selon les projets de la personne engagée et
ceux du Centre LIEGE.
Description :
Mandat à mi-temps (50%) à repourvoir dans le cadre de la
coordination du Centre en Etudes Genre LIEGE (jusqu’au
31.12.2010)
Profil :
. Bachelor ou Licence universitaire
. Dynamisme
. Intérêt et motivation pour les Etudes Genre et
les questions d’égalité
. Bonnes connaissances de l’allemand (compréhension
à l’oral et lecture)
. Bonnes connaissances des outils informatiques
. Aisance dans la communication
. Esprit d’analyse et de synthèse
Domaines abordés :
La personne travaillera en étroite collaboration avec la
coordinatrice scientifique du Centre Etudes Genre de
l’Université de Lausanne et avec l’équipe du projet
GenderCampus à l’Université de Berne. Elle s’engage
sur les dossiers de la plate-forme d’information
GenderCampus/LIEGE (30% du mandat) et sur le réseau LIEGE
développé pour la Haute Ecole Spécialisée de Suisse
occidentale (HES-SO) (20% du mandat).
Activité principale :
. Rechercher et diffuser les informations sur le genre
et l’égalité (newsletters et sites internet)
Activités secondaires
. Conseiller les personnes utilisant la plateforme
. Organiser des manifestations (journées
d’études, rencontres)
. Assurer le suivi de la base de données des membres
LIEGE/GenderCampus
. Faire connaître les deux projets aux publics
concernés
. Rédiger un rapport
Conditions salariales de l’Etat de Vaud (le salaire est
variable en fonction de l’âge et de l’expérience -
estimation pour un profil junior avec 1 - 2 années
d’expérience : 3’200frs bruts)
Entrée en fonction : dès que possible
Renseignements et contact : Sandra Walter, Centre en Etudes
Genre LIEGE / centre-liege@unil.ch / 021 692 32 24

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7 - PUBLICATIONS :

- Marie Rodet, Les migrantes ignorées du Haut-Sénégal (1900-1946), Editions Karthala, 348 p., 26 euros. ISBN : 978-2-8111-0094-0
Centré sur la région de Kayes au Mali, l’ouvrage de Marie Rodet
s’attache à analyser les formes de mobilité féminine au sein du pays et vers
le Sénégal à l’époque coloniale (1900-1946). Comme les chercheurs par
la suite, l’administration coloniale a largement ignoré ces déplacements,
se focalisant sur les migrations masculines de travail qu’ils considéraient
comme seules dignes d’intérêt. Or, en élargissant le concept de migration,
l’ouvrage met en évidence que les migrations féminines dans la région de
Kayes ont été nombreuses, et ce dès les débuts de la colonisation.
Ce livre montre en particulier que les femmes esclaves étaient majoritaires
dans les mouvements migratoires que connaît la région au début du XXe siècle, qu’elles furent les premières migrantes dans la ville de Kayes. L’auteure va même plus loin en montrant que le phénomène migratoire majeur que connaît le Haut-Sénégal à cette époque ne correspond pas aux migrations masculines de travail mais aux migrations familiales attestant d’un glissement progressif des populations du Haut-Sénégal vers la Sénégambie.
L’originalité de l’ouvrage réside également dans son utilisation des
archives judiciaires pour analyser les pratiques du mariage comme vecteurs
de mobilité pour les femmes. Par l’examen de la jurisprudence des tribunaux
coloniaux de la région de Kayes, Marie Rodet montre que les autorités
locales et coloniales tentèrent dès les années 1910 de limiter la mobilité
dans le mariage, ce qui amena les femmes à mettre en place des stratégies
de « contournement », qui s’appuyaient souvent sur des réseaux migratoires
familiaux établis sur plusieurs générations. L’ouvrage permet enfin de
comprendre pourquoi ce contrôle colonial croissant s’est finalement avéré
inefficace.
À partir d’une étude précise de sources coloniales a priori peu loquaces
mais ingénieusement confrontées à des enquêtes de terrain, Marie Rodet
resitue donc ici l’histoire des migrations de la région de Kayes à l’époque
coloniale dans une dynamique de recherche genrée. Cet ouvrage constitue un
outil essentiel pour repenser la question des migrations féminines en Afrique et déconstruire le discours androcentrique ambiant sur les migrations.
http://www.karthala.com/rubrique/detail_produit.php?id_oeuvre=2075

- Joan W. Scott, Théorie critique de l’histoire, Fayard, 150 p., 17 euros. ISBN : 9782213637846
Comment les individus sont-ils fabriqués comme différents les uns des autres ? Quelles sont les opérations à l’œuvre dans la construction des identités de « classe », de « genre », de « race » ou « sexuelles » ?
Dans les trois essais qui composent ce livre, considérés comme des références majeures de la réflexion contemporaine, Joan Scott s’interroge sur la production des catégories et des identités, et sur leur articulation. Elle discute la manière dont les grands historiens marxistes définissaient la notion de « classe » en faisant l’impasse sur le genre ou la race. Elle insiste également sur le fait que l’analyse des identités doit se concentrer sur les discontinuités, sur la transformation des catégories.
C’est tout l’édifice classique de l’Histoire qui se trouve ainsi ébranlé. Joan Scott propose de renouveler la pratique historique en la mettant au contact des instruments les plus radicaux issus de la psychanalyse, des études postcoloniales, des travaux sur le genre et la sexualité ou encore des œuvres de Foucault ou Derrida. Contre la tendance actuelle à promouvoir un type de travail centré sur les « faits » et se réclamant des valeurs d’impartialité et de neutralité, elle appelle à une Histoire résolument théorique et politique – c’est-à-dire critique.
Historienne mondialement célèbre pour ses travaux sur le genre, Joan W. Scott est membre de l’Institute for Advanced Study de Princeton (Etats-Unis). Elle est l’auteure notamment de La Citoyenne paradoxale. Les féministes françaises et les droits de l’homme (Albin Michel, 1998) et de Parité ! L’universel et la différence des sexes (Albin Michel, 2005).
http://www.editions-fayard.fr/livre/fayard-315282-Theorie-critique-de-l-histoire-Joan-W-Scott-hachette.html

- Revue Canadienne des Études Africaines, Les sexualités africaines dans leurs nouvelles perspectives / New Perspectives on Sexualities in Africa, Volume 43, Number 1 / Numéro 1, 2009
Sommaire :
> New Perspectives on Sexualities in Africa : Introduction / Marc Epprecht
> Les sexualités africaines dans leurs nouvelles perspectives : Introduction / Charles Gueboguo
> The Widow, the Will, and Widow-inheritance in Kampala : Revisiting Victimisation Arguments / Stella Nyanzi, Margaret Emodu-Walakira, and Wilberforce Serwaniko
> Faith in God, But Not in Condoms : Churches and Competing Visions of HIV Prevention in Namibia / Nicole Rigillo
> Sur les rétributions des pratiques homosexuelles à Bamako / Christophe Broqua
> Deaf, Gay, HIV Positive, and Proud : Narrating an Alternative Identity in Post-Apartheid South Africa / Karin Willemse and Ruth Morgan with John
Meletse
> “Mombasa Morans” : Embodiment, Sexual Morality, and Samburu Men in Kenya / George Paul Meiu
http://www.arts.ualberta.ca/~caas/

- M. Bernos, S. Paragean, L. Sansonette (dir.), Les femmes et leurs représentations en Angleterre de la Renaissance aux Lumières, Editions Nouveau monde, 250 p., 49 euros. ISBN-10 2-84736-303 3
L’image des femmes dans la société et dans la littérature suscite un intérêt croissant dans les milieux académiques. La critique anglo-saxonne a ouvert la voie en développant les gender studies. A partir de ces travaux pionniers, dont le bilan est riche et constitue un prélude à toute réflexion dans ce domaine, nous souhaiterions contribuer à tracer une voie française, évitant les anachronismes et les jugements de valeur sur des phénomènes passés qui nécessitent une remise en contexte précise. Entre la reine et la prostituée, la femme écrivain et le personnage de fiction, les écarts semblent irréductibles. Et cependant, la vie et la pensée des femmes de l’époque sont « déterminées » – et ce, quel que soit leur statut – par leur image dans la société patriarcale et leur perception de cette image. Ainsi, « les femmes et leurs représentations » doit s’entendre des deux façons : à la fois les représentations des femmes elles-mêmes et les représentations qu’on se fait des femmes de la Renaissance aux Lumières. Se révèlent alors les attitudes souvent contradictoires de ces femmes à la fois respectueuses de l’ordre social établi et cependant prêtes à contester le système patriarcal.
http://www.nouveau-monde.net/livre/?GCOI=84736100275800

- Joelle Wasiolka, Genres en mouvements, Editions Nouveau monde, 390 p., 49 euros. ISBN-10 2-84736-416-1
Le terme « genre » est très polysémique : il peut désigner notamment une catégorie esthétique (le roman, le film policier), une catégorie grammaticale (le masculin, le féminin, le neutre) ou encore une identité masculine ou féminine relevant d’une construction (ce que les anglophones appellent gender). Mais qu’il s’agisse de littérature, de cinéma, de linguistique, d’histoire ou de sociologie, il y a au cœur des genres un paradoxe : alors que leur fin est de classifier le réel, d’exprimer des similitudes, de la fixité, les genres sont perpétuellement travaillés par le changement, en leur sein et dans les rapports qu’ils entretiennent entre eux. Les genres, nonobstant la définition et la discipline considérées, sont sans cesse en mouvement. C’est à partir de ce trait commun que de jeunes chercheurs issus de domaines très variés ont choisi de mener ensemble une réflexion dont la pluridisciplinarité fait à la fois l’originalité et l’intérêt. De la création à la subversion, en passant par l’évolution et la croisée, nous avons voulu donner un aperçu heuristique et concret des mouvements des genres. Un parcours de lecture à travers les diverses analyses littéraires (portant sur la littérature antique et moderne, française et étrangère), cinématographiques, historiques, sociologiques et linguistiques réunies dans ces actes de colloque révélera des différences certaines, mais aussi de surprenantes et stimulantes convergences entre nos problématiques et nos réflexions.
http://www.nouveau-monde.net/livre/?GCOI=84736100705170

- Nicole Loraux, La Grèce au féminin (réédition 2003), Les Belles Lettres, 298 p., 29 euros. ISBN-10 2-251-32665-0
Est-il possible de rassembler des biographies de femmes grecques ? Seules les femmes « exceptionnelles », les « héroïnes » ont eu droit, dans la tradition écrite par les hommes, à des morceaux de vie. Comment demander à ces femmes d’exception d’être représentatives de la Grèce au féminin ? Nulle figure n’est plus difficile à atteindre que celle d’une Grecque sans histoire, d’une femme ordinaire d’Athènes puisque, par définition, dans la conception grecque de la morale, une femme rangée, donc vertueuse, est vouée au silence. C’est pourtant à relever ce défi que se sont attelées les historiennes qui ont décidé d’assumer cette entreprise de construction, en travaillant dans les interstices de la tradition.
Le destin des huit femmes exceptionnelles qui sont présentées dans ce volume nous permet, malgré tout, de mieux appréhender le « féminin » dans la pensée grecque. Pour la plus illustre de ces femmes, la poétesse Sappho (VIIe siècle av. J.-C.), Annalisa Paradiso a choisi de montrer comment la tradition philologique s’est employée à lui construire une vie plus « présentable » que celle qui se déduit de sa poésie, d’où l’élaboration du mythe d’une Sappho hétérosexuelle. La vie de Mélissa, la femme de Périandre (c. 627-580), le tyran de Corinthe, et l’intellectuelle Aspasie (Ve siècle av. J.-C.), la compagne de Périclès (495-429 av. J.-C.) sont présentées par Nicole Loraux, Théanô (VIe siècle av. J.-C.), la Pythagoricienne, par Claudia Montepaone, la Spartiate Gorgô (née en 506 av. J.-C.), fille et épouse de roi Cléomène, par Annalisa Paradiso, Lysimakhè, la prêtresse d’Athéna Polias, par Stella Georgoudi, Nééra (IVe siècle av. J.-C.), la courtisane, par Claude Mossé, et Arkhippè, citoyenne et évergète de Kymé, par Ivanna Savalli.
http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100116040

- Colette Beaune, Jeanne d’Arc, Perrin, 544 p., 11 euros. ISBN : 978-2-262-02912-8
Morte à moins de vingt ans, Jeanne occupe une place à part dans l’histoire de France. Reprenant sa vie depuis sa naissance jusqu’à sa réhabilitation en 1456, Colette Beaune s’interroge sur l’image de cette petite paysanne dans le monde médiéval. Son étude conduit à bien des mises au point. Une réévaluation politique d’abord. Même si son dévouement au roi est total, la Pucelle est autant à inscrire au sein d’un parti politique ? les Armagnacs ? que de la nation France. Une réévaluation religieuse ensuite. Jeanne est dans la lignée du prophétisme féminin. Avant elle, d’autres femmes ont prétendu pouvoir sauver la France. Aucune n’a eu l’obstination de Jeanne.
Enfin, Jeanne brouille les limites sociales ? paysanne, elle a fait carrière à la Cour -, sexuelles ? vêtue en homme, elle fait la guerre -, ou celle du profane et du sacré ? elle prêche et crée des objets sacrés. Ce charisme féminin est la source d’un pouvoir informel qui finira pas gêner, même ceux qu’il avait servi.
Colette Beaune est professeur émérite d’histoire médiévale à l’université de Nanterre. Elle a notamment publié Naissance de la nation France et Jeanne d’Arc, vérités et légendes.
http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262029128

- Dena Goodman, Becoming a Woman in the Age of Letters, New York, Cornell University Press, 2009 ; 408 pages, 29.95$. ISBN : 978-0-8014-7545-0
Over the course of the eighteenth century in France, increasing numbers of women, from the wives and daughters of artisans and merchants to countesses and queens, became writers-not authors, and not mere signers of names, but writers of letters. Taking as her inspiration a portrait of an unknown woman writing a letter to her children by French painter Adélaïde Labille-Guiard, Dena Goodman challenges the deep-seated association of women with love letters and proposes a counternarrative of young women struggling with the challenges of the modern world through the mediation of writing. In Becoming a Woman in the Age of Letters, Goodman enters the lives and world of these women, drawing on their letters, the cultural history of language and education, and the material culture of letter writing itself : inkstands, desks, and writing paper.
Goodman follows the lives of elite women from childhood through their education in traditional convents and modern private schools and into the shops and interior spaces in which epistolary furnishings and furniture were made for, sold to, and used by women who took pen in hand. Stationers set up fashionable shops, merchants developed lines of small writing desks, and the furnishings and floor plans of homes changed to accommodate women’s needs. It was as writers and consumers that women entered not only shops but also the modern world that was taking shape in Paris and other cities.
Although many women, from major novelists, painters, and educators to schoolgirls and their mothers as well as Parisian tourists and other shoppers, come to life in this book, Goodman focuses on four bodies of epistolary work by little-known women : the letters of Genevieve de Malboissière, Manon Phlipon, Catherine de Saint-Pierre, and Sophie Silvestre. These letters allow Goodman to explore how particular girls of different social positions came to womanhood through letter writing. She shows how letter writing expanded women’s horizons even as it deepened their ability to reflect on themselves.
The analysis of more than one hundred illustrations-from paintings by major Dutch and French artists to inkstands and writing desks, stationers’ trade cards, and manuscript letters on decorated paper-is integral to Goodman’s argument.
http://www.cornellpress.cornell.edu/cup_detail.taf?ti_id=5361


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

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