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Stefania Ferrando, "La différence comme pratique de la liberté. Philosophie politique et sexuation du monde : Rousseau, Olympe de Gouges et les saint-simoniennes"

10 juin 2015 - EHESS


Date de mise en ligne : [16-06-2015]



Mots-clés : philosophie


Stefania Ferrando a soutenu sa thèse de sciences politiques intitulée "La différence comme pratique de la liberté. Philosophie politique et sexuation du monde : Rousseau, Olympe de Gouges et les saint-simoniennes" le mercredi 10 juin à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris.

Jury :

Bruno KARSENTI (Directeur d’études, EHESS/LIER)
Giuseppe DUSO (Professeur des Universités, Université de Padoue)
Irène THÉRY (Directrice d’études, EHESS/Centre Norbert Elias)
Frédéric BRAHAMI (Professeur des Universités, Université de Franche-Comté)
Marisa FORCINA (Professeure des Universités, Université de Lecce)
Chiara ZAMBONI (Professeure des Universités, Université de Vérone)

Résumé :

Pour la saint-simonienne Suzanne Voilquin, la vie sociale laissait place à un « inconnu », dès lors que la liberté et l’égalité des femmes avaient commencé à la transformer. La thèse vise à analyser les manières dont cet inconnu a été pensé et pratiqué, au moment où il fait irruption dans les discours politiques et les réflexions philosophiques révolutionnaires ou postrévolutionnaires. Par l’analyse du « dispositif Rousseau » – un ensemble de thèses reprises des écrits de Rousseau et qui reviennent dans des textes au statut différent se confrontant à la question de la « place des femmes » –, on repère d’abord le point ultime des argumentaires excluant les femmes du savoir et de la politique : assurer la certitude de la transmission entre le père et ses enfants au sein d’un monde dans lequel doivent se former des individus libres. La thèse se concentre ensuite sur les écrits d’Olympe de Gouges trouvant dans sa position « placée et déplacée » par rapport au savoir et à la politique de son siècle un levier pour élaborer une pensée nouvelle de la société révolutionnaire. On suit enfin les aventures des femmes saint-simoniennes qui avaient fondé le périodique La femme libre, en retraçant ainsi les pratiques politiques collectives par lesquelles se réalisait leur travail symbolique autour de l’« inconnu », des aspirations personnelles et collectives, accompagnant leur recherche de liberté. Si, au sein de ces pratiques, la liberté connaît une intensification de son sens et l’égalité un approfondissement de ses formes, c’est qu’elles aménagent, au sein de la vie sociale, des expériences nouvelles, par lesquelles des femmes peuvent ne plus être des « somnambules de la société », mais agir en elle pour sa transformation comme des sujets à part entière.

Contact :

stefaniaferrando[at]libero.it

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