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Soutenance de thèse

Coline Cardi, "La déviance des femmes. Délinquantes et mauvaises mères : entre prison, justice et travail social"


Date de mise en ligne : [17-11-2008]




Coline Cardi soutiendra sa thèse intitulée "La déviance des femmes. Délinquantes et mauvaises mères : entre prison, justice et travail social"

Le 26 novembre 2008 à 14h dans la salle des thèses de l’Université Diderot-Paris 7 : Dalle des Olympiades, immeuble Montréal, 75013

2ème étage

Le jury sera composé de Marc Bessin, Antoinette Chauvenet, Jacques Commaille, Jacqueline Heinen, Jean-François Laé et Numa Murard (Directeur de la thèse).

Résumé de la thèse :

En intégrant les catégories de sexe et de genre aux analyses du contrôle social, ce travail éclaire un objet jusque-là peu étudié en sociologie française : la déviance des femmes. Le travail empirique a porté sur diverses institutions de régulation : les prisons de femmes, la justice des mineurs (versant civil et pénal), des dispositifs anciens et nouveaux de l’intervention sociale auprès des familles (un centre maternel, une association de thérapie familiale). A partir d’entretiens (semi-directifs et biographiques), d’observations des pratiques et de l’analyse quantitative et qualitative de dossiers, nous avons croisé les points de vue (des professionnels et des femmes prises en charge) pour reconstruire une cartographie du contrôle social. Cette approche transversale révèle la dimension sexuée du contrôle social, qui repose sur et produit des normes de genre qui contribuent à distribuer de façon sexuellement différentielle la déviance.

Deux figures féminines se dégagent : la délinquante et la mauvaise mère. Déviante par rapport à la loi, la première l’est aussi par rapport au genre et aux places traditionnellement assignées aux femmes. La seconde, omniprésente, incarne la déviance au féminin. Sous-tendue par des catégories psychologiques, elle s’actualise aux marges du pénal, dans des institutions aux logiques contradictoires, qui visent à la fois la protection, la surveillance et l’autonomie, assignant les femmes des classes populaires à un féminin familial.

Au terme de cette recherche, il apparaît nécessaire d’opter pour une approche plus large du contrôle social, qui ne se limite pas à la réaction pénale mais englobe d’autres dispositifs, formels et informels, qui fonctionnent ensemble pour maintenir un ordre social et sexué.

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