Séance supplémentaire du séminaire public de l’équipe GTM (UMR CRESPPA, CNRS, Paris 8)
Mercredi 14 décembre 2011, 11h-13h : Bila Sorj
Notre laboratoire a le plaisir d’accueillir Bila Sorj, sociologue, professeure au Département de sociologie de l’Institut de Philosophie et Sciences Sociales de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ) et chercheuse invitée au CRESPPA équipe GTM du 1er novembre au 31 décembre 2011. Elle est aussi chercheuse au CNPq (Conseil National de la Recherche Scientifique) au Brésil et membre du comité directeur du MAGE. Ses thèmes de recherche : les inégalités de genre, les liens entre vie familiale et marché du travail et le genre des politiques sociales. Elle a publié en français : "Les politiques publiques au Brésil et l’articulation entre travail et famille : une comparaison interrégionale", Cahiers du Genre, n° 46, 2009 et "Familles mnoparentales féminines, pauvreté et bien-être des enfants", in H.Hirata, M.R. Lombardi, M. Maruani (dir) ; Travail et Genre. Regards croisés France, Europe, Amérique Latine, Paris La Découverte, 2008.
A cette occasion, nous organisons une séance extraordinaire du séminaire public.
Le genre de la “nouvelle citoyenneté” : le programme Mulheres da Paz (Femmes de la Paix)
Bila Sorj
[site CNRS Pouchet, 59/61 rue Pouchet, Paris 17e, métro « Guy Môquet » ou « Brochant » (ligne 13) ; bus n°66 arrêt « La Jonquière ». SALLE 124]
http://www.gtm.cnrs.fr <http://www.gtm.cnrs.fr/>
Cette communication examine le nouveau paradigme des politiques sociales, nommé de différentes manières : post-consensus de Washington, consommateur-citoyen ou investissement social dans le contexte brésilien. On prendra comme référence empirique le Programme Mulheres da Paz, de Rio de Janeiro, qui vise à habiliter les femmes des communautés pauvres à « secourir » des jeunes en situation de risque et de criminalité, et à agir comme des leaders locaux. On analyse la cohabitation tendue entre, d’une part, les différents discours et pratiques qui mobilisent les présupposés maternalistes, associés à la féminité et mis au service des objectifs du développement, et, d’autre part, les nouveaux concepts liés à la « citoyenneté active », qui se basent sur l’idée d’investir dans les sujets comme individus et sur la promotion de l’autonomie et de l’auto-développement, c’est-à-dire sur l’empowerment.