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Emilie Perez, "L’enfant au miroir des sépultures médiévales (Gaule, VIe-XIIe siècle)"

4 décembre 2013 - Université de Nice


Date de mise en ligne : [19-03-2014]



Mots-clés : archéologie


Emilie Perez a soutenu sa thèse d’histoire et d’anthropologie intitulée "L’enfant au miroir des sépultures médiévales (Gaule, VIe-XIIe siècle)" le 4 décembre 2013 à l’université de Nice.

Jury :

Bruno Bizot, Conservateur du patrimoine, SRA-DRAC PACA
Luc Buchet, Directeur de thèse, Ingénieur de recherches au CNRS, HDR, UMR CEPAM-Nice
Michel Lauwers, Directeur de thèse, Professeur à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, CEPAM-Nice
Elisabeth Lorans, Professeure à l’Université de Tours, CITERES-Tours
Claude Raynaud, Rapporteur Directeur de Recherche au CNRS, ASM-Lattes
Cecile Treffort, Rapporteur Professeure à l’Université de Poitiers, CESCM-Poitiers

Présentation :

Ce travail de recherche propose de mettre en lumière le rôle de l’âge des enfants, d’une part dans l’approche de leur santé et de leur mortalité, et d’autre part dans l’évolution de leur traitement funéraire au Moyen Âge, par une analyse fortement pluridisciplinaire associant des sources biologiques, archéologiques et textuelles.
Dans le cadre de cette recherche plus large, je me suis intéressée à la construction culturelle du genre dans l’enfance en Gaule aux VIe-VIIe siècles, à partir de l’analyse du dépôt d’objets sexuellement signifiants, telles que les armes (masculin) et les parures (féminins), auprès des enfants. J’ai pu mettre en évidence une évolution très forte dans la quantité, la qualité et la diversité de ce mobilier funéraire en fonction de l’âge et du genre (le sexe n’étant pas déterminable sur les squelettes immatures). À partir d’environ 8 ans, et surtout entre 13 et 17 ans, le nombre et la qualité des parures augmentent, phénomène que l’on peut traduire par une valorisation du corps des jeunes femmes, au moment de leur puberté et de l’entrée dans l’âge adulte.
À la lumière des résultats archéologiques, j’ai entrepris une relecture la législation barbare contemporaine (VIe-VIIIe siècle), qui montre une augmentation de la valeur des individus et plus largement des femmes au moment de leur majorité, entre 12 et 15 ans selon les lois. Cette « valeur » pouvant être approchée par l’évolution des amendes de compensation réclamée en cas de meurtre (le wergeld), toujours plus importante chez les femmes pouvant procréer. Ces sources témoignent ainsi du souci de procréation qui semble caractériser les sociétés du haut Moyen Âge, et qu’on retrouve dans d’autres types de textes contemporains, notamment hagiographiques (cf I. Réal, Vies de saints et vie de famille. Représentation et système de la parenté dans le royaume mérovingien (481-751) d’après les sources hagiographiques, Brepols Publisher, coll.Hagiologia (2), Turhnout, 2001.)

Contact :

emiperez@hotmail.fr

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