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Livre

Bernard Terramorsi (dir.), Les Filles des eaux dans l’océan indien. Mythes, récits, représentations


Date de mise en ligne : [05-04-2011]



Mots-clés : féminin


L’Harmattan, 562 p., 46 euros. ISBN : 978-2-296-13542-0

En mai 2008, à Toliara s’est tenu le colloque international Les Filles des Eaux dans l’océan Indien avec le soutien de l’A.U.F et du C.R.L.H.O.I de l’Université de La Réunion. L’assistance importante a témoigné de la fascination collective exercée par les femmes-poisson et les Mères marines mythiques. Deux films rares ont été projetés, Andantino : Zazavavindrano ou l’Amour malgache de Léon Poirier (1924) et Zazavavindrano de Ferdinand Dimier et Etienne Azaïs (1964).

La mythologie des Sirènes mêlant croyances vécues et pratiques cultuelles, est habituellement étudiée au sein des cultures occidentales. Le choix de rassembler dans la ville portuaire de Toliara –au sud-ouest de Madagascar, en bordure du canal de Mozambique–, des chercheurs de nationalités et de disciplines diverses, étudiant les Filles des eaux dans des champs pluriculturels et extra-européens, a été motivé par la place privilégiée de ces créatures dans les traditions orales malgaches. À la Réunion, à Maurice et aux Seychelles la Sirène a presque disparu du fonds légendaire créole. Aux Comores, Mamé Djamwé est un poisson-femme comestible pour celui qui l’a pêché et peut jurer, sur le Coran, de ne pas avoir eu de relations sexuelles avec lui.

À Madagascar, sirènes et ondines sont des figures essentielles des traditions orales, elles sont appelées sur les hauts plateaux centraux, zazavavindrano (« fille de l’eau »). Dans le sud-est on les nomme kembarano ; sur la côte sud-ouest (pays vezo), on les appelle ampelamanañisa (« femme-avec-des-ouïes ») ; et dans l’extrême sud (pays tandroy), ampelanosendrano (femme-îlot-des-eaux) : la mythologie de ces femmes-poisson côtières n’avait jamais été étudiée dans sa spécificité jusqu’à présent. Des récits innombrables (contes, légendes généalogiques et aussi témoignages), des peintures funéraires (dossier photos), attestent à Madagascar, de l’omniprésence de femmes-poisson aux accents mélusiniens, à l’origine de généalogies mythiques et de clans prestigieux.

Un corpus d’une trentaine de récits rares ou inédits, s’étendant du milieu du XIXe au début du XXIe siècle, est réuni dans des articles et surtout dans un dossier d’annexes, présentant pour la première fois les principales versions du mythe malgache de la femme-poisson.

Dans les représentations culturelles de l’océan Indien, il y a une hétérogénéité des femmes pisciformes et amphibies. L’objectif de cet ouvrage interdisciplinaire n’est pas de donner un illusoire portrait-type de la Sirène indiaocéanique, mais de dénombrer et d’analyser, au sein d’un espace pluriculturel et plurilingue, des femmes aquatiques diverses, aux représentations et à la symbolique enracinées dans des traditions orales toujours en mouvement.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=32497

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