Atelier et journée d’études
Comité d’organisation :
Regis Schlagdenhauffen : regis.schlag@gmail.com
Gwenola Ricordeau : gwenola.ricordeau@univ-lille1.fr
11-12 décembre
Lille 1
Présentation :
Il a souvent été rapporté que les pratiques, les normes, ainsi que les représentations de la sexualité dans un univers fermé diffèrent de celles du reste de la société. Cette observation s’expliquerait par l’organisation de l’espace, la culture propre aux enfermé.e.s et les usages institutionnels qui contrôlent, réduisent ou interdisent les contacts entre les personnes enfermées avec les personnes extérieures.
Les individus vivant des situations d’enfermement physiques tels que dans les prisons, les camps d’internement et de concentration, les centres de rétention et les zones d’attente pour réfugié.e.s et demandeur.e.s d’asile, parfois pour une durée indéterminée, sont obligés de négocier la sexualité avec les détenteurs du pouvoir, mais aussi avec leurs « camarades d’infortune ». Dans d’autres cas, l’enfermement peut se manifester de manière plus diffuse, notamment dans des institutions spécialisées (telles que les hôpitaux, maisons de retraite, internats, couvents, gated communities, etc.) posant la question de la « clôture » et par-delà celle de la perméabilité des relations sociales et sexuelles entre un « dedans » et un« dehors ».
L’avènement des études sur le genre, en France, a permis celui des travaux sur la sexualité. Ceux-ci demeurent néanmoins relativement limités dans le champ d’étude des lieux d’enfermement, que ceux-ci soient physiques ou symboliques. Notre appel à communications suggère d’investiguer les relations entre enfermement et sexualités, au prisme des études sur le genre, et de questionner les frontières entre dehors et dedans.
Programme :
http://ricordeau.over-blog.com/2014/10/programme-journees-sexualite-s-et-enfermement.html