[Annonces du RING]
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[N’hésitez pas à m’adresser vos informations. GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
"Dire les homosexualités en Afrique du Nord, Moyen et Proche-Orient et en Diaspora", 18-19 novembre, EHESS Paris
"Rapports Sociaux de Sexe, Travail et Transition", 17 novembre, Lille 3
"Former les enseignants et enseignantes à l’égalité filles / garçons : l’avenir", 22-24 novembre, IUFM Toulouse
"Quelle(s) méthodologie(s) pour les recherches sur les rapports sociaux de sexe et le genre ?", 11 décembre, Bruxelles
"Gender Studies : Setting the Standards - Soirée de Sophia", 25 novembre, Bruxelles
2 - SEMINAIRES :
"Revisiter les rapports sociaux et leurs conceptualisations", Cresppa-GTM
"Séminaire d’histoire du genre", EHESS-CRH
"Genre, féminismes et mobilisations collectives", Master ETT-EHESS/ENS, EFiGiES
"Introduction à l’anthropologie du genre", EHESS
"La dimension sexuée du processus d’enquête : genre, sexualité et réflexivite", IRIS EHESS
"Le nerf de la guerre... des sexes ? Rapports sociaux et argent", Université des Femmes, Bruxelles
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 30 novembre, "Les identités de genre en politique", Dijon
Avant le 1er décembre, "Santé mentale et minorités sexuelles : vulnérabilité, résilience et pratiques innovatrices", Revue Canadienne de Santé Mentale Communautaire
Avant le 15 décembre, "Femmes d’Irlande, Femmes de l’Est, Femmes d’Orient : perspectives croisées", Paris 3
Avant le 31 décembre, "Dire sans dire : Stratégies obliques", Lille 3
Avant le 22 novembre, "Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité", Grenoble
Avant le 26 novembre, "1st Global Conference Queer Sexualities", Varsovie (Pologne)
Avant le 31 décembren "War in a Gender Context. Topics and Perspectives within Women’s and Gender History of the First World War", Vienne (Autriche)
4 - SOUTENANCE :
Catherine Lacour Astol, "Comportements et engagements des femmes pendant les années noires : répression et appréciation politique. L’exemple du Nord occupé"
5 - POSTES :
"Ouverture poste d’assistant-e en Etudes genre à Genève"
"Animateur/trice de réseau IEC"
6 - APPELS :
Lettre aux bibliothèques universitaires et de recherche - EFIGIES
"Urgence genre à l’université de Kisangani (RDC)"
7 - EN LIGNE :
"Les viols jugés aux assises : typologie et variations géographiques"
"Du plafond de verre aux plafonds de verre : l’inégal accès des femmes et des hommes aux emplois de direction générale des grandes collectivités territoriales"
8 - PUBLICATIONS :
Carole Pateman, Le contrat sexuel
Annie Bidet-Mordrel (dir.), Les Rapports sociaux de sexe
Pascale Barthélémy, Africaines et diplômées à l’époque coloniale (1918-1957)
Judith Revel, Foucault, une pensée du discontinu
Jacques Rossiaud, Amours vénales : La prostitution en Occident, XIIe-XVIe siècle
Christine Corbeil et Isabelle Marchand (dir.), L’intervention féministe d’hier à aujourd’hui : portrait d’une pratique sociale diversifiée
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1 - COLLOQUES :
"Dire les homosexualités en Afrique du Nord, Moyen et Proche-Orient et en Diaspora"
Colloque organisé par le Laboratoire d’Anthropologie Sociale (Collège de France, EHESS, CNRS), le CSPRP (Université Paris-Diderot-Paris7), la Fédération de recherches sur le genre (RING) et la Revue Awal
18 et 19 novembre 2010
EHESS, 54 bld Raspail, Paris
Infos et programme :
http://blog.yasmilliam.com/public/AFFICHE_SEMINAIRE.doc
"Rapports Sociaux de Sexe, Travail et Transition"
Journée scientifique
organisée par l’Equipe Lilloise « Etudes Genre et Sociétés » Dans le cadre du programme RSSTT
17 novembre 2010
Université de Lille 3, Maison de la Recherche, salle des colloques
Présentation :
Cette journée scientifique est organisée par l’Equipe Lilloise « Etudes Genre et Sociétés » (ELIGES) dans le cadre du programme de recherches « Rapports Sociaux de Sexe, Travail et Transition » (RSSTT) de la Maison Européenne des SHS.
Ce programme financé par le Contrat de Plan Etat Région aborde la question des inégalités entre les sexes et celle de la reconnaissance sociale du travail des femmes à travers trois opérations de recherche :
. « Rapports sociaux de sexe dans le contexte de la naissance d’un premier enfant »
. « La relation famille – emploi face à la progression des horaires atypiques »
. « Développement durable et inégalités sociales : la part des femmes ».
Les transitions (naissance d’un enfant, migration) sont abordées à travers ce programme comme des périodes de renégociation des trajectoires de vie révélatrices des rapports sociaux de sexe. Certaines des opérations ont donné aux chercheuses l’occasion d’explorer et de s’approprier des méthodes de recherche participative, intégrant les populations d’étude en tant qu’actrices comme le préconisent les projets de développement social contemporains.
L’objectif de cette journée scientifique est double : il s’agit de rendre compte des avancées du programme RSSTT et d’enrichir les analyses et réflexions épistémologiques à partir des travaux de chercheuses spécialistes des problématiques abordées.
Programme :
. 9h Introduction de la journée par Nathalie Coulon et Geneviève Cresson, coordinatrices du programme RSSTT.
Matinée présidée par Sylvie Cromer (MCF en Sociologie, Lille 2) :
. 9h15 Conférence de Jules Falquet (MCF en Sociologie, CEDREF, Paris 7), « Autonomie ou institutionnalisation : le débat des féministes latinos-américaines et des caraïbes autour de la “participation“ ».
. 10h15-10h30 Pause
Quelle est la plus-value des méthodes participatives pour la recherche et pour l’action ? Réflexions épistémologiques à partir de l’étude de situations de transition liées à l’immigration, à la maternité.
. 10h30 Marie Agbessi (Conseillère municipale, mairie de Villeneuve d’Ascq), « La participation en action, exemple d’une initiative ».
. 11h Annick Durand (PR de Psychologie sociale, Lille 3), « De la participation à l’empowerment, enjeux épistémologiques et défis de la recherche participative ».
. 11h30 Nathalie Coulon (MCF en Psychologie, URECA, PSITEC, Lille 3), « Rapports sociaux de sexe et transition au rôle parental : des représentations imagées peuvent-elles faciliter l’expression des vécus maternels et paternels et contribuer à l’empowerment des femmes ? ».
. 12h Christine Gruson (Doctorante en Sociologie, CLERSÉ, Lille 1), « Méthodes participatives et expression des normes ».
. 12h30 Déjeuner libre
Après-midi présidée par Geneviève Cresson (PR en Sociologie, CLERSÉ, Lille 1) :
. 14h Conférence de Rachel Silvera (MCF, CES, Paris X), « Articuler vie familiale et professionnelle : un enjeu pour tous les acteurs sociaux ».
. 15h -15h15 Pause
La relation famille – emploi :
. 15H Anne Bustreel (MCF en Economie, CLERSÉ, Lille 1), Martine Pernod (MCF en Economie, CLERSÉ, Lille 1) et FrédériqueCornuau (MCF en Démographie, CLERSÉ, Lille 1), « Conditions temporelles d’emploi et vie familiale : quelles différences entre hommes et femmes ? ».
. 15H30 Cécile Guillaume-Grosjean (MCF en gestion des ressources humaines, CLERSE, Lille 1), « Normes de carrière et stratégies des femmes : entre assimilation et contournement ».
. 16H Nicole Gadrey et Dominique Lemaire (Collectif Régional pour l’Information et la Formation des Femmes - Lille), « Femmes en situation d’emploi précaire : comment réduire les tensions entre vie professionnelle et vie familiale ? ».
. 16H30- 17h Débat
Cette journée gratuite est ouverte à tous et toutes. Nous vous recommandons de vous inscrire par mail à l’adresse suivante :
genevieve.cresson@univ-lille1.fr
"Former les enseignants et enseignantes à l’égalité filles / garçons : l’avenir"
Colloque
22-24 novembre 2010
IUFM, 56 av de l’URSS 31400 Toulouse
Présentation :
L’égalité entre les sexes à l’école est une préoccupation relativement ancienne dans les textes officiels (arrêté de 1982 contre les préjugés sexistes, 1ère convention en 1986). Cependant, divers rapports et études, dont ceux en 1997 à Alain Juppé sur les manuels scolaires et de la Halde en 2008 sur les discriminations, montrent la persistance de stéréotypes sexués à l’école. Les nouvelles modalités d’accès à la profession enseignante, en vigueur dès 2010, permettront-elles l’intégration effective de la problématique du genre dans le système éducatif français ?
Le colloque organisé à Toulouse du 22 au 24 novembre 2010 par l’IUFM Midi-Pyrénées et l’équipe Genre et Éducation, en partenariat avec le pôle Simone-SAGESSE du CERTOP dans le cadre du PPF ARPEGE, vise à faire le point sur les expérimentations et recherches actuelles sur la formation des enseignantes et des enseignants à l’égalité entre les sexes et à saisir l’opportunité de la réforme en cours pour formuler des propositions de formation. A cette fin, six thèmes seront privilégiés : ils passent en revue les différentes facettes de l’exercice du métier d’enseignant-e, dans la classe et dans l’établissement. (enseignement des disciplines, orientation, non-mixité et égalité, notamment dans les filières professionnelles, technologies de l’information et de la communication (TIC), gestion de classe, politiques éducatives)
Infos :
http://ent.toulouse.iufm.fr/1285144671712/0/fiche___actualite/&RH=FR_06
"Quelle(s) méthodologie(s) pour les recherches sur les rapports sociaux de sexe et le genre ?"
Journée d’études organisée par Grabuges (Groupe belge associatif et interuniversitaire en études féministes, de genre et sur les sexualités) et le groupe de Contact FNRS « Genre : des théories aux stratégies de recherche »
11 décembre 2010
Amazone, 10 Rue du Méridien – 1210 Bruxelles
Présentation :
Si les Gender Studies et les théories féministes ont progressé dans les universités belges - à la fois dans la recherche et l’enseignement- force est de constater que leur contribution à la méthodologie de recherche reste sous-étudiée. A l’absence d’un lieu spécifique pour réfléchir à cette question s’ajoute le fait que les théories du genre elles-mêmes offrent peu de traduction en termes opérationnels et concrets pour mettre en place une stratégie de recherche. Or, un certain nombre de questions se posent, à la fois sur la façon de dévoiler le genre d’une thématique de recherche apparemment « neutre », sur le choix des concepts pour mener l’analyse et leur articulation éventuelle à des concepts non issus des théories sur le genre, ou encore sur la façon de mettre en place une technique de collecte de données collaborative et « non exploiteuse » telle que celle inspirée par les théories du genre. A ces interrogations s’ajoute la difficulté de travailler sur des cadres théoriques profondément interdisciplinaires. Ces questionnements, partagés par les doctorant·e·s comme par des chercheur·e·s plus expérimenté·e·s, invitent à réfléchir simultanément aux fondements épistémologiques de la recherche dite « de genre » et à leurs conséquences en termes méthodologiques.
Le travail entamé au sein de Grabuges depuis deux ans vise précisément à identifier des questionnements méthodologiques transversaux dans les recherches mobilisant les concepts issus des théories féministes et de genre. Il se poursuivra au travers de cette journée d’étude dont l’objectif est de partager l’expérience de recherche de chacun·e. Elle s’inscrit résolument dans une volonté, déjà exprimée au sein d’autres espaces nationaux, de dégager les éléments d’une méthodologie de la perspective de genre et de les mettre en discussion. Sont ainsi invité·e·s tou·te·s les doctorant·e·s qui souhaitent partager activement leurs questions de méthode et bénéficier d’un échange sur leur approche de genre à travers une communication ciblée en atelier. Les personnes intéressées par la problématique qui souhaitent assister aux échanges sont également les bienvenues.
Programme :
. 10h : Accueil, café et croissants
. 10h30 à 11h30 : Intervention d’Anne-Marie Devreux., « Etudier le fonctionnement des rapports sociaux de sexe : de la théorie aux terrains d’enquête... et inversement ? »
Anne-Marie Devreux est Directrice de Recherche au CNRS. Cette spécialiste de la sociologie des rapports sociaux de sexe cherche à étudier le fonctionnement transversal des rapports sociaux de sexe et a joué un rôle pionnier dans le développement des études féministes. Elle a d’abord mené des enquêtes auprès d’hommes et de femmes, dans différents domaines de la pratique sociale : santé, famille, travail professionnel, armée, travail domestique. Son travail s’oriente aujourd’hui vers une explicitation théorique et empirique de la notion d’antagonisme à partir de l’étude des hommes comme dominants dans le rapport social de sexe. Ses thèmes actuels de recherche sont, notamment, la théorie et l’épistémologie des rapports sociaux de sexe et la sociologie des dominants. Pour en savoir plus : http://www.csu.cnrs.fr/devreux.html
. 11h30 : pause café
. 12h à 13h : Discussion introduite par Petra Meier (Université d’Anvers, co-présidente de Sophia et membre du Groupe de contact FNRS Genre)
. 13h : Sandwichs offerts
. 13h45 à 16h : Ateliers méthodologiques : « Intégrer le genre dans une recherche doctorale : méthodes et questionnements »
Le travail en ateliers se veut d’abord orienté sur la formulation de problèmes concrets liés à l’utilisation des concepts issus du champ des études féministes (genre, rapports sociaux de sexe etc..) et sur l’identification de pistes de solutions théoriques ou pra(gma)tiques. Chaque doctorant·e·s présentera en 15 minutes un point méthodologique qui pose problème : formulation d’hypothèses en lien avec les rapports sociaux de sexe, construction d’un cadre théorique à cheval sur des théories féministes et non féministes, technique d’enquête etc...Des chercheus·e·s expérimenté·e·s issues du monde de la recherche féministe et de genre seront invité·e·s pour aider les doctorant·e·s à réfléchir à des solutions.
Infos et contact :
catherine@sophia.be
"Gender Studies : Setting the Standards - Soirée de Sophia"
25 novembre, Bruxelles
Sophia, Middaglijnstraat 10 Rue du Méridien, 1210 Brussels, +32 (0)2 229 38 69 - info@sophia.be
Présentation :
Sophia and ATGENDER are delighted to announce the official presentation of the Tuning Gender Studies Brochure in Brussels.
This Tuning Brochure is an enormous step towards the recognition of the field and will shape the future of gender studies all over Europe,because it provides widely approved reference points for gender studies programmes. This text is the result of over a decade of intensive cooperation and exchange in gender studies in Europe through the ATHENA network.
The Tuning Gender Studies Brochure has been prepared according to the Tuning methodology, an EC-sponsored programme for quality assessment in higher education within context of the Bologna Process. It is an official tool to be used for the quality assessment in gender studies teaching programmes.
We invite academics, equal opportunity and higher education specialists and policy-makers, activists, gender studies students and graduates to attend this festive event.
Programme :
. 16:00 Welcome
Stéphanie Loriaux (Free University of Brussels) and Petra Meier (University of Antwerp), presidents of Sophia.
. 16:10 Introduction
Edyta Just (University of Łódz, managing editor of the Tuning Brochure) and Berteke Waaldijk (University of Utrecht, coordinator ATHENA, chair of the editorial committee of the Tuning Brochure).
. 16:30 Keynote lecture
Zita Gurmai (member of European Parlement, member of the validation panel of the Tuning Brochure)
The practical political significance of gender studies educational programmes in the realization of gender equality.
. 17:00 Paneldiscussion
Sarah Bracke (K.U.Leuven, Sophia, member of the validation panel of the Tuning Brochure)
Florence Degavre (Université catholique de Louvain, Grabuges, Université des Femmes)
Aino-Maija Hiltunen (University of Helsinki, member of the editorial committee of the Tuning Brochure)
Andrea Petö (Central European University, member of the editorial committee of the Tuning Brochure)
Geraldine Reymenants (moderator, Belgian Institute for the equality of women and men, member of the validation panel of the Tuning Brochure)
. 17:45 Questions from the audience
. 18:15 Closing ceremony
Joëlle Milquet (Federal Minister of Equal Opportunities)
http://www.sophia.be/index.php/fr/events/view/1499
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2 - SEMINAIRES :
"Revisiter les rapports sociaux et leurs conceptualisations"
Séminaire public 2010 – 2011
CRESPPA – Equipe « Genre, Travail, Mobilités » (GTM) CNRS - Université Paris 8
Coordination : Chantal Horellou-Lafarge & Eleni Varikas
Site Pouchet : CNRS 59-61 rue Pouchet 75017 Paris Métro ligne 13 (Brochant ou Guy Môquet) – Bus 66 (arrêt La Jonquière) salle des conférences, rez-de-chaussée
Présentation :
Le séminaire 2010-2011 a pour objectif de revisiter les rapports sociaux et les concepts au moyen desquels ils sont pensés selon trois axes : le premier, organisé par Isabelle Clair et Nicolas Divert, concerne, au-delà de la sociologie du genre, la place du corps et de la sexualité dans l’analyse du travail. Il s’agit de comprendre comment les problématisations du corps et de la sexualité revisitent la question de la séparation privé/public, comment les analyses sur la prostitution, le harcèlement sexuel, les services domestiques-sexuels façonnent les nouvelles perceptions du travail. Le deuxième axe, organisé par Régine Bercot et Danielle Linhart, vise à mettre au jour les controverses et les dynamiques professionnelles à l’œuvre dans le procès de travail. Qu’il s’agisse de comparaisons internationales, de l’étude d’approches professionnelles divergentes qui interviennent dans la restauration d’une œuvre d’art ou dans la prise de décision en milieu carcéral, cet axe propose de revisiter les situations de travail par le biais des controverses qu’elles génèrent dans la mise en œuvre du travail. Enfin, le troisième axe, organisé par Eleni Varikas, vise à mettre en lumière les cadres théoriques par lesquels les études de genre analysent aujourd’hui l’imbrication des rapports sociaux et les subalternités « discordantes » auxquelles celle-ci donne lieu. Il s’agira notamment de débattre du concept d’intersectionalité développé par le Black feminism, en le confrontant à d’autres concepts développés en Europe et ailleurs, afin d’interroger leur potentiel de rendre visibles la pluralité interne des catégories opprimées – une question qui traverse les mouvements sociaux aujourd’hui.
Infos et programme :
http://www.gtm.cnrs.fr/Seminaires/seminaires%202010-11%20.pdf/Seminaire%20Public%20GTM%202010-11.pdf
"Séminaire d’histoire du genre"
EHESS-CRH - 2010-2011
Organisation :
Magali Della Sudda, Laura Downs, Nicole Dufournaud, Alessandro Stella.
Présentation :
Le séminaire d’histoire du genre de l’Axe genre du Centre de recherches historiques s’inscrit dans une réflexion sur l’usage du genre en histoire. Qu’il soit pris comme objet principal d’analyse ou comme une méthodologie, le genre que l’on définira a minima comme la « construction sociale et discursive de la différence sexuelle » a permis de renouveler le regard sur l’objet historique. Popularisé outre-Atlantique dans les années 1990 à la suite de l’article de Joan Scott, son usage a suscité enthousiasme et réserves en France pour s’imposer de manière légitime durant les dernières années. A l’image des pérégrinations du mot « genre », qui après avoir été utilisé en France pour signifier la différence culturelle entre le masculin et le féminin au XVIIIe a perdu ce sens avant d’être redécouvert aux Etats-Unis, nous interrogerons cette année l’expression des rapports de pouvoir dans différents contextes spatiaux des périodes modernes et contemporaines.
Le séminaire se penchera cette année sur les frontières du genre en prenant pour objet d’analyse des terrains historiques européens et non-européens. Les dynamiques transnationale et comparée seront ici croisées à une analyse de genre pour souligner leur importance dans la production des identités sexuelles.
Programme :
. Séance 1 : Jeudi 18 novembre de 14 h à 17 h salle 242 54 bd Raspail 75006 Paris
Introduction et historiographie du genre en France et aux Etats-Unis
(Laura Downs et Magali Della Sudda)
. Séance 2 : Vendredi 17 décembre de 13 h à 17 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris)
« Les moissons de la révolte »
(Sandro Stella)
Séance autour du documentaire de Sandro Stella et Richard Hamon sur la mémoire de la révolte des paysans andalous de 1933 et de la répression qui s’ensuivit.
. Séance 3 Vendredi 21 janvier de 13 h à 19 h
« Femmes de pouvoir. Une histoire de l’égalité professionnelle en Europe »
Séance autour du livre de Sylvie Schweitzer, Professeur d’histoire contemporaine, Université Lyon 2.
(Laura Downs et Magali Della Sudda)
. Séance 4 vendredi 11 février de 13h00 à 16 h00
« Réflexions sur le travail féminin contraint »
(Nicole Dufournaud)
Isabelle Ernot, (sous réserve)
Camille Fauroux, Allocataire monitrice, EHESS (sous réserve).
. Séance 5 Vendredi 11 mars de 13 h à 17 h
« Genre et frontières culturelles »
(Xenia Von Tippelskirsch)
Dorothea Nolde, Professeur Junior, Université de Brême
« Autres pays, autres moeurs : frontières du genre et frontières culturelles dans le voyage à l’étranger, à l’époque moderne »
. Séance 6 (séance commune avec le PRI Iles britanniques organisée par Laura Downs)
« L’empire du genre, Masculinité et colonialisme dans l’Empire britannique »
John Tosh, Professeur d’Histoire, University of Surrey, Roehampton.
Cette séance aura lieu exceptionnellement le 1er avril de 14h00 à 18h00 à l’Institut Charles V, 75 004 Paris.
. Séance 7 vendredi 20 mai de 13h00 à 17h00
« Les féminismes dans une perspective transnationale »
(Magali Della Sudda)
Ellen Dubois, Professeure d’Histoire, University of UCLA
« Eastern feminism »
Nancy Green, Directrice de recherche EHESS.
Contact : magali.dellasudda@ehess.fr
"Genre, féminismes et mobilisations collectives"
Master ETT-EHESS/ENS, EFiGiES
Séminaire public 2010 – 2011
« Mémoires féministes et transmission »
Site : ENS, Campus « Jourdan », 48 bd Jourdan, 75014 Paris
Métro Porte d’Orléans, RER Cité universitaire.
Coordination :
Laure Bereni (CNRS-Centre Maurice Halbwachs), Marion Charpenel (Sciences-Po, CEE), Magali Della Sudda (Institut universitaire européen de Florence), Alban Jacquemart (EHESS, IRIS), Camille Masclet (Université de Lausanne, IEPI), Bibia Pavard (Sciences Po, Centre d’histoire)
Présentation :
Dans le prolongement des réflexions menées depuis sa création en janvier 2004, le séminaire s’intéressera cette année à la question de la mémoire dans les mobilisations collectives, et en particulier dans les mouvements féministes. Entre usages collectifs du passé et souvenirs individuels des militantes, comment se constitue une mémoire collective féministe ? Quels sont les sujets de cette mémoire (actrices, collectifs, dans le mouvement et hors du mouvement) ? Quels sont ses contenus (événements ou figures commémorés) ? Au travers de quelles formes concrètes cette mémoire se manifeste-t-elle (commémorations, témoignages écrits ou oraux, colloques etc.) et comment s’inscrit-elle dans le temps et dans l’espace ?
Par quels biais la transmission, interpersonnelle comme collective, de l’histoire des luttes s’effectue-t-elle ? Quels mécanismes de réinterprétations, de relectures et de réécritures de l’histoire sont à l’œuvre dans l’évocation des combats passés ?
Telles sont les principales questions qui seront abordées lors du séminaire de cette année.
Programme :
. Vendredi 26 novembre 2010, 10h - 12h30, Salle 4
Ce que la sociologie de la mémoire peut apporter à la compréhension des mobilisations collectives
Intervenantes :
Sarah Gensburger (CNRS-Institut de Sciences Sociales du Politique)
Marion Charpenel (Sciences-Po–Centre d’études Européennes
Intervention conjointe sur le thème de la séance.
. Vendredi 3 décembre 2010, 10h - 12h30, Salle 6b
Institutionnalisation du champ des études féministes et du genre à l’université et transmission des savoirs
Intervenante :
Rose-Marie Lagrave (EHESS – IRIS) : "Pour une sociohistoire des recherches sur les femmes et des recherches féministes"
. Vendredi 7 janvier 2011, 10h - 12h30, Salle 6b
L’histoire des femmes enseignée dans le secondaire
Intervenantes :
Nicole Lucas (Université Rennes 2 – CERHIO, IUFM/UBO) : "Dépasser les carences de l’histoire des femmes enseignée, penser une histoire partagée et citoyenne et construire des pratiques équilibrées"
Pascale Barthélémy (ENS de Lyon - LARHRA) : "Autour du manuel réalisé par l’association Mnémosyne : La place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte, Belin, 2010"
. Vendredi 4 février 2011, 10h - 12h30, Salle 6b
Les usages politiques de l’histoire des femmes
Intervenantes :
Christine Bard (Université d’Angers-CERHIO MSH-Confluences, Centre d’histoire de Sciences-Po) : "Usages politiques de l’histoire des femmes et du féminisme"
Annette Wieviorka (CNRS-IRICE)
. Vendredi 11 mars 2011, 10h - 12h30, Salle 6b
La transmission familiale du féminisme
Intervenantes :
Julie Pagis (CNRS- CERAPS)
Camille Masclet (Université de Lausanne –IEPI)
. Vendredi 8 avril 2011, 10h-12h30, Salle 6
Transmissions intergénérationnelles du féminisme
Intervenantes :
Soline Blanchard (Université de Toulouse II - Le Mirail, CERTOP / SAGESSE) : "Vous avez dit (transmission) féministe ?"
Isabelle Giraud (Département des Etudes Genre, Université de Genève) : "Rapports générationnels et transmission féministe au cœur des rapports géopolitiques dans la marche mondiale des femmes"
. Vendredi 6 mai 2011, 10h - 12h30, Salle 6
La figure de Simone de Beauvoir dans la mémoire collective féministe
Intervenantes :
Sylvie Chaperon (Université de Toulouse le Mirail-FRAMESPA)
Marion Charpenel (Sciences-Po-Centre d’études Européennes) : "Simone de Beauvoir et Sohane Benziane, la création d’un lien de filiation au travers d’une commémoration"
http://www.master-ett.ens.fr/hoparticle.php?id_art=161
"Introduction à l’anthropologie du genre"
par Gianfranco Rebucini post-doctorant IEC
Tous les mercredi de 15h à 17h du 17 novembre au 16 février
Salle 3, EHESS, 105 bd Raspail 75006 Paris
Présentation :
Ce séminaire pédagogique, à travers une introduction générale sur la question du genre, se propose d’analyser les différents débats qui ont animé et qui animent l’anthropologie et les sciences sociales dans leur ensemble. On se concentrera en premier lieu sur les développements théoriques de l’épistémologie du genre et sur l’avènement des théories des Gender Studies (études du genre).
On analysera ensuite et plus particulièrement la place que les études sur le genre ont occupé et occupent dans la discipline anthropologique. C’est à partir des années 1960 et avec l’avènement massif du mouvement féministe dans l’Académie que la question du genre s’impose dans les débats de la discipline. De ce fait,avec l’introduction du concept de gender (genre) (Rubin 1975) on est passé en anthropologie de l’étude des femmes à l’étude de la catégorisation par le sexe. Cette transformation dans les études a représenté un tournant important et un changement radical de perspective (MacCormack, Strathern 1980). L’anthropologie française a par ailleurs contribué d’une façon importante aux débats en cours sur les rapports sociaux de sexes. On s’attardera ainsi sur les concepts de domination (Godelier 1982), d’oppression (Mathieu 1985) et de prévalence (Héritier 1996) pour en voir les enjeux, les effets, mais aussi les aspects plus problématiques qui ont influé sur le discours général de la discipline.
À partir des années 1980, cependant, des discours et des débats plus radicaux ont investi les sciences sociales et avancent une conception du système sexe/genre/sexualités tout à fait novateur. Si, en fait, les Queer Studies (Butler 1990 ; Bourcier 2005) ont, et d’une façon convaincante, remis en question même le fondement purement biologique de la différence de sexes, les critiques du Black Feminism et du « féminisme postcolonial » ou transnational (Spivak 1988) ont aussi mis en lumière les limitations intrinsèques des catégories d’analyse propre des Gender Studies et du féminisme libéral anglo-saxon pour comprendre les réalités sociales des sociétés post-coloniales.
L’approche souvent critique des épistémologies féministes peuvent donc être mises à contribution et sûrement assumées en tant que base conceptuelle des plus opératoires dans l’analyse générale du genre en anthropologie favorisant aussi de plus en plus une interdisciplinarité utile et nécessaire entre les sciences sociales et les humanités par exemple. S’emparer de ces nouvelles questions, comme l’on essayera de le faire avec ce séminaire, signifie ainsi essayer de réinscrire l’anthropologie et les sciences sociales, notamment en France, dans une lignée de recherche qui demeure incontournable dans le développement futur de ces disciplines.
Programme :
. 17 novembre 2010
Présentation et introduction du séminaire.
. 24 novembre 2010
2eme séance - Histoire et généalogie de l’anthropologie du genre.
. 1 décembre 2010
3eme séance – À la recherche des universels.
La question nature/culture et de la division des espaces par le genre.
La question de la domination masculine et la place de l’hétéronormativité dans la construction du système sexe/genre.
. 8 décembre 2010
4eme séance – De la Femme aux femmes.
Critiques féministes aux catégories universelles de l’anthropologie du genre. Féminismes blacks, postcoloniaux et postmodernes.
. 15 décembre 2010
5eme séance – Masculinités 1.
La construction d’une masculinité idéale ou hégémonique.
. 5 janvier 2011
6eme séance – Masculinités 2.
Masculinités alternatives ou “dangereuses”. L’autre face de l’hégémonie.
. 12 janvier 2011
7eme séance – Construction du genre à travers le rituel et le religieux.
“Homosexualité rituelle”, “troisième genre social” et pratiques religieuses.
Séance assurée avec Guillaume Roucoux.
. 19 janvier 2011
8eme séance - La part du genre dans les études anthropologiques sur les sexualités.
Séance assurée par Natacha Chetcuti.
. 26 janvier 2011
9eme séance – Intersexionalités.
. 2 février 2011
10eme séance - Théories Queer et anthropologie.
Séance assurée avec Marco Dell’Omodarme.
. 09 février 2011
11eme séance – L’effet du genre dans la mondialisation.
Colonialisme, postcolonialisme, nationalismes et politiques de développement. Une critique.
. 16 février 2011
12eme séance - À définir.
Le programme peut subir des modifications et des changements en fonctions du déroulement du séminaire et des besoins des participants.
Contact :
gianfranco_rebucini@hotmail.com
"La dimension sexuée du processus d’enquête : genre, sexualité et réflexivite"
Iris – Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux
Sciences sociales, politique, santé
UMR 8156 CNRS-Inserm-EHESS-Université Paris 13
Organisation :
Marianne Blidon, Maître de conférences à l’Université Paris 1/Panthéon-Sorbonne, IDUP Sébastien Roux, Post doctorant à l’EHESS, Iris
1er mercredi du mois de 19 h à 21 h (salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 3 novembre 2010 au 1 juin 2011
Présentation :
Les recherches en sciences sociales sont encore trop souvent aveugles à la dimension sexuée du processus d’enquête. Les analyses réflexives se sont multipliées depuis une trentaine d’années, mais elles continuent de minimiser – voire d’éclipser – les interrogations posées par le sexe des chercheur-e-s et les enjeux particuliers qu’il soulève. Et si ces questionnements sont aujourd’hui discutés par les sciences sociales anglo-saxonnes, ils peinent à s’exporter et résonner dans l’espace français. À partir d’études de cas, ce nouveau séminaire vise ainsi à développer une réflexion interdisciplinaire sur la place du genre et de la sexualité dans le processus de recherche (anthropologie, histoire, géographie, sociologie). Seront notamment abordés : l’influence du sexe dans les interactions entre chercheur-e-s et enquêté-e-s, les problèmes éthiques et déontologiques posés par l’analyse des questions sexuelles et la tension entre explicitation et préservation de l’intimité du choix du sujet à sa restitution. Si les travaux centrés sur le genre et la sexualité seront particulièrement discutés, le séminaire sera ouvert à une pluralité d’objets, ces interrogations traversant tous les domaines des sciences sociales.
Programme :
. 1er séance : 3 novembre 2010
Marianne Blidon, Maître de conférences à l’Université Paris 1/Panthéon-Sorbonne, IDUP Sébastien Roux, Postdoctorant à l’EHESS, Iris
« Les frontières intimes de la réflexivité »
. 2e séance : 1er décembre 2010
Thomas Fouquet, Doctorant à l’EHESS, Iris
« Enquêter la sexualité vénale à Dakar quand on est identifié à une "proie". Quelques éléments d’une épistémologie de terrain »
. 3e séance : 5 janvier 2011
Anne Volvey, Maître de conférences en géographie à l’Université d’Artois, UMR Géographie-Cités. « Le terrain transitionnellement : vers un régime haptique de scientificité »
. 4e séance : 2 février 2011
Marwan Mohammed, Chargé de recherche au CNRS, CMH « Etre du cru : ressemblance sociale et raciale dans le processus d’enquête »
. 5e séance : 2 mars 2011
Yannick Fer, Chargé de recherche au CNRS, GSRL Gwendoline Malogne-Fer, Postdoctorante, rattachée au GSRL.
« Pratiques de terrain en couple et questions de genre dans les églises protestantes de Polynésie »
. 6e séance : 6 avril 2011
François Gaspard, Maître de conférences en sociologie à l’EHESS, ancien membre du CEDAW « Une histoire de la sexuation de l’histoire et de la sociologie, mon expérience »
. 7e séance : 4 mai 2011
En attente de confirmation
. 8e séance : 1er juin 2011
Discussion et présentation de travaux d’étudiants
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2010/ue/1165/
"Le nerf de la guerre... des sexes ? Rapports sociaux et argent"
Séminaire de formation 2010 - 2011
Université des femmes, Bruxelles
Présentation :
« Une chambre à soi et de l’argent »... Les conditions sont ainsi posées par Virginia Woolf - dans la première moitié du XXè siècle - afin de permettre aux femmes de construire, en littérature comme ailleurs, leur autonomie. Conditions matérielles indispensables à la constitution de soi en sujets aptes à penser et à s’affirmer, sans avoir à soumettre leurs idées, leurs actes, leurs productions intellectuelles et dès lors leur liberté à la caution patriarcale.
Dans les sociétés capitalistes occidentales, l’argent est indispensable pour vivre. De lui dépendent le niveau et la qualité de vie. La Belgique fait partie des pays dits riches, au regard d’autres nations. Pourtant, l’analyse selon le genre rend visible le fait que, ici ou ailleurs, les femmes sont peu présentes dans la catégorie des gens - les plus – riches même si, de manière individuelle, quelques- unes gèrent des fortunes personnelles ou gagnent de très confortables salaires. Cela permet d’en venir à la question : comment les femmes obtiennent -elles de l’argent ?
Cet argent, elles peuvent, comme les hommes, le « gagneren travaillant », selon la formule consacrée. Elles peuvent aussi le recevoir : la transmission héréditaire de biens peut constituer également une manière, parfois non négligeable, d’obtenir de l’argent. Munies de cet argent, qu’en font-elles ? Le distribuent-elles à leurs proches ou se sentent-elles socialement autorisées à le conserver pour elles-mêmes ? Qu’est-ce qui caractérise les femmes riches ? Et les femmes peu nanties ? Au-delà de ces interrogations, quels rapports peuvent entretenir les femmes avec l’Etat dans la fixation d’un salaire, par secteur professionnel, par exemple ? Ou dans la revendication d’un travail égal donnant lieu à une rémunération égale ? Ou encore dans les réglementations concernant la définition du travail (ce qui peut conditionner les salaires) dans les niches professionnelles féminines ? Les règles de légation, de gestion du patrimoine ou de droit fiscal leur sont-elles favorables ?
Les institutions bancaires existent grâce aux pratiques spéculatives, pratiques qui peuvent faire tourner à la catastrophe la santé économique d’une société entière, comme on l’a vu récemment. Les femmes sont-elles spécifiquement touchées par ces événements ?
Cependant, l’argent ne constitue pas une simple valeur d’échange : il est à la fois l’indice d’un pouvoir en même temps que l’élément qui peut l’augmenter. Les femmes qui ont de l’argent voient-elles croître leur pouvoir proportionnellement à leurs avoirs ? Cela se passe-t-il de manière équivalente dans la sphère privée et dans la sphère publique ?
Il s’agira, avec les participant-e-s à ce séminaire, de réfléchir au rapport qu’entretiennent les femmes avec cet aspect concret et socialement tabou que constitue l’argent. Et ainsi de savoir comment, à l’heure de la progression quantitative des femmes dans le salariat et de la continuité du capitalisme et de ses grands écarts de richesse, les rapports sociaux de classes et de sexe s’entrecroisent pour elles.
Infos et programme :
http://www.universitedesfemmes.be/061_seminaires-feminisme.php?idsem=79&debut=0
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 30 novembre
"Les identités de genre en politique"
Colloque organisé par Matthieu Gateau, Université de Dijon, Maud Navarre, Université de Dijon et Florent Schepens, Université de Dijon
Jeudi 23 et vendredi 24 juin 2011
Université de Dijon
Présentation :
En France, la masculinité du champ politique a été remise en question par l’instauration des lois paritaires à la fin des années 1990 et leur développement tout au long des années 2000. Ces mesures ont créé un appel d’offre en matière de féminité. Les candidatures de femmes ont été valorisées notamment lors des élections municipales de 2001 (DULONG, LEVEQUE, 2002) et jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir. En témoigne la campagne électorale menée par Ségolène Royal lors des élections présidentielles de 2007 (ACHIN, DORLIN, 2007).
Ce colloque a pour objectif de s’interroger sur les conditions de mobilisation des identités genrées en politique. La « politique » est entendue dans son sens « large » incluant aussi bien les pratiques liées à l’exercice d’un mandat que le militantisme ou encore les mobilisations pour la défense d’une cause. On s’intéressera principalement au champ politique français mais les comparaisons internationales sont également encouragées. Quel type de féminité est recherché dans le champ politique, pour quelles raisons et selon quel(s) contexte(s) ? Quelle place tiennent les identités de genre parmi les ressources nécessaires afin de s’imposer en politique ? Peut-on d’ailleurs considérer le genre comme une ressource politique ? Afin de répondre à ces questions, nous examinerons les identités de genre au regard de leur pluralité en mettant l’accent sur les formes multiples qu’elles peuvent prendre selon les contextes politiques, temporels ou encore les capitaux dont dispose chaque acteur. Trois axes de réflexion sont proposés dans ce but.
1. Les identités de genre en politique : rôles et enjeux
Cet axe a pour objectif d’appréhender les figures de la féminité et de la masculinité en politique. On s’intéressera notamment aux attentes qui pèsent sur les femmes dans ce champ. Les travaux sur la politisation de la cause paritaire ont mis en avant la mobilisation de l’argument différentialiste afin de légitimer la revendication (BERENI, LEPINARD, 2004). Dix ans plus tard, qu’en est-il de la différence des sexes en politique ? Les femmes sont-elles toujours censées incarner le « renouveau » en s’appuyant sur des qualités telles que l’esprit concret, la proximité, l’altruisme, etc. ?
Il sera également possible de s’intéresser aux contextes et aux variables influençant la mise en scène des figures de la féminité et de la masculinité : comment ces identités de genre s’agencent-elles en fonctions des contextes spatiaux et temporels ? Des approches diachroniques et synchroniques concernant la construction de la féminité et/ou de la masculinité dans le champ politique permettront de répondre à ces questions. Les expressions de la féminité et de la masculinité à travers différents médias et par différents acteurs (journalistes, hommes/femmes politiques, etc.) pourront également être abordées.
2. Les identités de genre comme ressource
Dans ce deuxième axe, l’usage du genre comme ressource sera abordé. La mobilisation de la féminité constitue-elle une tentative d’ « empowerment » (VARGAS, WIERINGA, 1998) face à des pratiques identifiées comme masculines et dévalorisées telles que l’intérêt personnel, les promesses non-tenues, la corruption, etc. ? On pourra alors se demander à la suite d’Annie Collovald dans quelle mesure cette mobilisation du genre relève d’une « identité stratégique » en politique (COLLOVALD, 1988). Que deviennent aujourd’hui le genre et la parité dans le champ politique face aux projets de réforme des collectivités locales ? Dans quels contextes la féminité cesse-t-elle d’être valorisée ? Il s’agira également de mettre en avant les modèles de féminité stigmatisés et discrédités en politique.
Plus globalement, on s’intéressera aux autres ressources mobilisables dans le champ politique, qu’il s’agisse des ressources collectives telles que le militantisme politique et associatif ; ou encore individuelles notamment l’âge, l’appartenance à une catégorie sociale ou l’origine ethnique. Comment ces différentes ressources participent-elles à la construction de l’identité selon le genre ?
3. Vers une redéfinition du masculin et du féminin ?
Ce dernier axe propose de s’interroger sur les (re)définitions de la masculinité et de la féminité en politique. Si le champ politique est construit comme un domaine « viril » par excellence, comment l’entrée en politique ou encore le militantisme des femmes contribuent-ils à redéfinir la masculinité de ce champ ? La division du travail selon le genre pourra alors être abordée.
Du côté des acteurs, les femmes s’approprient-elles les pratiques « masculines » pour s’imposer dans ce champ ? Comment les travaillent-elles de manière à les rendre cohérentes avec leur genre ? Les études de Nicky Le Feuvre ont mis en avant plusieurs modes de féminisation des professions supérieures masculines (LE FEUVRE, 2008). Le même schéma se reproduit-il dans le champ politique ? Est-il possible d’identifier d’autres expressions de la féminité que celle découlant de la vision différentialiste des sexes ?
Réciproquement, ce sera l’occasion de s’interroger sur les pratiques des hommes en politique. Face à la valorisation des qualités « féminines », quelles sont les stratégies déployées par ces derniers ? Les valeurs telles que la proximité et le désintéressement personnel revendiquées par et pour les femmes peuvent-elles être incarnées par des hommes ? Dans quels contextes ? La masculinité s’en trouve-t-elle redéfinie ? Il s’agira aussi de s’interroger sur la pertinence de l’interprétation binaire du genre (masculin ou féminin, l’un excluant l’autre) dans la construction de l’identité.
Les contributions pourront s’inscrire dans des perspectives sociologiques, historiques, linguistiques ou encore de science politique. Une attention particulière sera accordée aux études empiriques portant sur des terrains récents ou encore peu explorés. Les contributions plus « théoriques » seront également examinées avec attention. Une publication des actes est prévue.
Les propositions de communication d’une page maximum, accompagnées d’un court CV mentionnant l’institution de rattachement, le statut, les publications relatives au thème du colloque et une adresse électronique valide, sont à envoyer avant le 30 novembre 2010 à l’adresse suivante :
mnavarre@laposte.net
Avant le 1er décembre
"Santé mentale et minorités sexuelles : vulnérabilité, résilience et pratiques innovatrices"
Revue Canadienne de Santé Mentale Communautaire
Présentation :
Malgré les récentes avancées législatives, les minorités sexuel- les constituent une population vulnérable sur le plan du bien- être et de la santé mentale en raison de la stigmatisation, des attitudes négatives et des discriminations sociales persistan- tes à leur égard. plusieurs études réalisées dans les dernières décennies au Canada mais surtout ailleurs dans le monde ont étayé ce constat en comparant des indicateurs de bien-être ou la prévalence de problèmes de santé mentale, tels dépression, alcoolisme et toxicomanie, auto-mutilation, idéations et tentati- ves suicidaires, chez les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transsexuelles/transgenres et chez leurs pairs hétérosexuels. D’autres se sont penchées sur l’impact de facteurs de risque, comme la victimisation ou la faiblesse des réseaux de soutien social, ou ont élaboré des modèles conceptuels afin de com- prendre les processus psychosociaux reliant la stigmatisation sociale et la santé mentale, à l’exemple du concept de stress lié au statut de minoritaire de Meyer. les travaux les plus ré- cents font ressortir la nécessité d’approfondir les analyses des facteurs de vulnérabilité en fonction des orientations sexuelles (p. ex. les problèmes de santé mentale sembleraient plus aigus chez les personnes bisexuelles), des identités de genre, des contextes institutionnels (milieux scolaires, de travail...) et en- vironnementaux (urbains, ruraux, appartenance à un groupe ethnoculturel minoritaire...) et d’autres caractéristiques indivi- duelles et sociodémographiques telles que l’âge, la classe so- ciale, le statut citoyen ou la présence d’un handicap. en outre, des approches dynamiques prenant en considération l’agenti- vité des personnes et des collectivités requièrent d’examiner non seulement les processus de victimisation, mais également les facteurs de résilience, qu’il s’agisse de traits personnels, de stratégies comportementales, de l’appui de l’entourage (fami- lial, amical...), ou encore de diverses politiques, mesures et ressources présentes dans l’environnement. enfin, diverses pratiques innovatrices ont été mises en place afin de contrer les effets de la stigmatisation sociale et d’améliorer l’accès à des services sociaux et de santé adaptés, notamment à travers une prise en charge par les collectivités, la création de ressour- ces alternatives (centres de santé, sites Web) et de program- mes préventifs. Ces initiatives demeurent peu connues et leur efficacité, rarement évaluée. par le présent appel à contribu- tion, nous sollicitons des textes explorant l’un ou l’autre de ces axes–vulnérabilité, résilience, pratiques innovatrices–en lien avec la santé mentale et les minorités sexuelles au Canada.
Pour connaître les directives pour soumettre un texte :
http://www.cjcmh.com/f/auteurs/directives.htm
Pour plus d’information ou pour soumettre un texte, contactez :
line Chamberland, ph. D.
Département de sexologie faculté des sciences humaines Université du Québec à Montréal Case postale 8888, succursale Centre-ville Montréal (Québec) H3C 3p8
Avant le 15 décembre
"Femmes d’Irlande, Femmes de l’Est, Femmes d’Orient : perspectives
croisées"
Colloque international / International conference
16-17 juin 2011/16-17 June 2011
Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3
Institut du Monde Anglophone
Présentation :
Si la recherche contemporaine sur l’Irlande et sa relation au reste du
monde a, de manière légitime, essentiellement mis l’accent sur la
Grande-Bretagne et les États Unis, nous souhaiterions, dans le cadre de
ce colloque, dépasser ces limites géographiques et envisager le rapport
de l’Irlande avec l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient et
d’analyser cette dimension dans la perspective des expériences
féminines. Au cours des vingt dernières années, l’Irlande a subi de
profondes mutations. La période de croissance et ses conséquences sur
l’immigration a été suivie d’une crise économique et financière
sans précédent et à une politique d’immigration drastique. En Irlande
du Nord, une paix relative s’est installée, après trois décennies de
conflit, même si d’importantes tensions politiques demeurent à ce jour
non résolues. Il semble donc que le moment soit propice pour
s’interroger sur la manière dont ces profonds bouleversements de la
société irlandaise ont affecté la vie et les expériences des femmes.
Ce colloque invite les participants à aborder ces questions sous des
angles différents.
Quelles ont été les conséquences des politiques irlandaises d’asile
et d’immigration sur les femmes d’Europe de l’Est ? Dans quelle
mesure les récentes mutations migratoires ont-elles affecté
l’industrie du sexe ? Quel est le degré d’implication des féministes
irlandaises et des organisations féministes dans ces domaines ? Si les
chiffres récents indiquent une hausse inquiétante du nombre de viols en
Irlande, dans quelle mesure peut-on envisager une motivation raciale à
ces crimes ? Dans un pays qui a une longue tradition de gens du voyage,
quel est le sort réservé aux femmes Roms ?
Si l’on envisage de regarder plus à l’Est encore, quelles relations
les femmes palestiniennes et irlandaises ont-elles entretenues au cours
des décennies de conflits qui ont secoué leurs pays respectifs ? Peut-on
envisager des comparaisons entre les expériences des femmes en Irlande, au
nord comme au sud, et celles des israéliennes et palestiniennes, notamment
dans le cadre des conflits armés et dans celui des processus de paix et de
réconciliation ? Dans quelle mesure ces groupes ont-ils bouleversé ou a
contrario entretenu les rôles dévolus aux deux sexes en période de
guerre ? Comment ont-ils contribué au développement de réseaux
féministes transnationaux ?
Toujours à l’est de l’Irlande mais bien plus proche, quel bilan
peut-on faire aujourd’hui de la loi constitutionnelle interdisant
l’avortement en République et de l’échec des groupes féministes à
étendre la loi britannique sur l’avortement de 1967 aux six contés
d’Irlande du Nord ? La crise financière et économique de ces
dernières années a contraint de plus en plus d’irlandaises à choisir
de ne pas garder leur enfant tout en les privant des moyens financiers
d’aller à l’étranger pour y subir un avortement.
Les participants sont invités à envisager toutes les perspectives,
qu’elles soient sociologiques, historiques, politiques, juridiques mais
également littéraires et artistiques. Il conviendra, notamment, de
s’interroger sur la manière dont les écrivains et artistes irlandais,
hommes et femmes, ont abordé ces questions. Quelles stratégies sont
utilisées pour représenter l’implication des femmes dans le conflit
armé ou le trafic sexuel ? Joe Cleary, dans son ouvrage pionnier,
Literature, Partition and the Nation State : Culture and Conflict in
Ireland, Israel and Palestine, paru en 2002, déplorait le peu de
recherches et d’études comparatives réalisées dans le cadre de la
littérature issue de nations divisées, et a ainsi ouvert la voie vers de
nouvelles recherches sur ces thèmes. Dans quelle mesure peut-on envisager
des comparaisons entre les portraits de femmes dans la littérature des
différentes zones de conflits ? En termes de représentations visuelles,
l’utilisation de la symbolique féminine dans les pays ou zones
géographiques en guerre (Kosovo, Moyen-Orient, Afghanistan, Irlande du
Nord) est-elle comparable ou au contraire spécifique ? D’un point de
vue de la critique féministe, quelle utilisation les artistes et
photographes - des plus connus aux plus méconnus - font-ils des
stéréotypes féminins ?
Les propositions d’environ 300 mots, accompagnées d’une brève notice
biographique, sont à adresser à Nathalie Sebbane (Université Paris 3 -
Sorbonne Nouvelle) nathalie.sebbane@gmail.com et Fiona McCann (Université
Charles de Gaulle - Lille 3) mccannfiona@gmail.com pour le 15 décembre
2010.
Avant le 31 décembre
"Dire sans dire : Stratégies obliques"
Journées « Jeunes chercheurs »
organisées par
SEAA XVII-XVIII, SFEDS, EA CÉCILLE, EA ALITHILA, UMR IRHIS
Université Charles de Gaulle - Lille 3
18 - 19 mars 2011
Présentation :
Oblique. « Ce mot en grammaire est opposé à direct », indique Beauzée dans l’article « Oblique » de l’Encyclopédie. De la grammaire à la géométrie, l’oblique s’oppose ou « s’écarte de la situation droite ou perpendiculaire ». Dans sa célèbre Analyse de la beauté, William Hogarth le fait dériver de la « ligne serpentine » ou « ondoyante », principe d’ornement élégant et agréable : l’oblique, principe de variété, décliné en spirale, flexion, torsion, arrondi, touche au « sublime des formes », inscrit dans le corps humain, son anatomie intime, et sous la peau, son ossature même. Toutes figures où se rejoignent beaux-arts et écriture.
Mais, si le principe esthétique a pu suggérer des applications littéraires, anciennes, et discutées, il pourrait être envisagé à nouveaux frais comme analogon de stratégies d’écriture de biais, entre les lignes (interdites), en quête de solutions poétiques aux dilemmes de la pensée, à la censure, voire à la persécution. L’oblique comme forme impose un point de vue décentré sur les choses, imprime aux objets un éclairage en clair-obscur, une signification décalée, un art de la duplicité, et sollicite l’interprétation. A l’opposé de la rationalité analytique, de l’esprit de système, privilèges d’un certain sujet de la pensée, occidental, mis au service de la recherche de la vérité, l’oblique conduit sur des chemins de traverse, étrangers aux transparences et aux évidences supposées de la linéarité, en marge des règles, des rhétoriques, des lois. Il trace ses voies entre silences et non-dits, les lacunes du dire, l’inachèvement, l’absence d’&oeliguvre, tout ce qui décompose la pensée, et l’oblige à se recomposer ailleurs, parole non pleine, non conclusive, le cas échéant.
L’oblique à défaut de la ligne droite, de la parole directe, du sens obvie, de la tentation (ou de la possibilité) de « tout dire » : on examinera ce que peuvent suggérer ces vues obliques, les voix/voies emprunté(e)s, les moyens rhétoriques mis en oeuvre en vue de contourner interdits et contraintes, de déjouer la censure (politique, morale...), voire l’auto-censure, pour faire parler les silences, pour faire entendre un certain régime de la vérité. Stratégies énonciatives, dialogiques, usages de la citation, ironie, dispersion, jeux de renvois – dans l’Encyclopédie –, autant de façons de réorganiser le rapport aux savoirs, aux pouvoirs et à soi. À cet égard, la prise en compte du contexte politique permet de comprendre comment le réinvestissement de formes anciennes est parfois une manière d’éviter une lecture univoque des textes par les autorités : pendant la Révolution française, le sens à donner à des chansons faisant référence à Henri IV est équivoque.
Au-delà des stratégies rhétoriques, il est possible de comprendre les modalités concrètes de transgression de la censure en s’intéressant aux pratiques de contournement du contrôle des pouvoirs politiques sur les écrits. Ainsi, l’attention portée à la circulation des textes et aux réseaux, depuis les libraires-imprimeurs jusqu’aux colporteurs de livres interdits passant les frontières en contrebande, permet d’articuler l’histoire du livre et l’histoire socio-culturelle.
L’utilisation de ces stratégies obliques peut être le fait de groupes dominés dans la sphère publique, minorités religieuses, étrangers, pauvres, ou femmes. Au début de l’époque moderne, le silence est ainsi considéré comme une condition indissociable de la chasteté féminine et comme l’élément central de la sujétion des femmes. La prise de parole est liée à la licence sexuelle ainsi que la connaissance au péché originel. Sous une apparente conformité aux normes de bienséance, les femmes essayèrent de se forger un espace de liberté, notamment par des « encodages obliques », indique Lynette Mcgrath : « For women writers, especially in the early modern period, the effort to escape from gender-based constraints of stereotypes roles, behavior, and thought produces provocative, suggestive, and oblique codings and representations ». Il se trouve que Simone de Beauvoir associe l’oblique au féminin : « de même que pour les anciens il y avait une verticale absolue par rapport à laquelle se définissait l’oblique, il y a un type humain absolu qui est le type masculin ». Les techniques du discours oblique constituent autant de stratégies d’indirection, d’auto-effacement mais aussi, parfois, d’auto-affirmation à décoder entre les lignes des textes. En conséquence, comme le souligne Elaine Showalter : « [women’s texts are always] double-voiced discourses [taking place] within [...] a dominant male discourse, through acts of ‘ revision, appropriation, and subversion ’ ». Il faut, en outre, prendre en compte le contexte religieux, social et politique qui conduit, lui aussi, à l’encodage de la résistance. On peut ainsi se demander comment, pendant la Révolution française, les femmes parviennent à négocier leur appartenance à la citoyenneté, au sein d’une sphère politique qui reste fondamentalement masculine. Entre soumission apparente et volonté de participation, des modes originaux de sociabilité politique sont ainsi inventés.
Quelques ouvertures, donc, pour suggérer des développements et des liens possibles entre les contributions des uns et des autres.
Les propositions (500 mots environ + bibliographie sélective) des jeunes chercheurs (doctorants ou tout récents docteurs) en Lettres modernes, en études anglaises et en Histoire accompagnées d’un CV sont à envoyer pour le 31 décembre 2010 à chacun des trois organisateurs :
Caroline Jacot Grapa (SFEDS, EA ALITHILA) : caroline.jacot-grapa@univ-lille3.fr
Guyonne Leduc (SEAA XVII-XVIII, EA CÉCILLE) : guyonne.leduc@univ-lille3.fr
Renaud Morieux (UMR IRHIS) : renaud.morieux@univ-lille3.fr
Elles seront examinées par un comité scientifique qui rendra son avis pour le 10 janvier 2011.
Les frais de transport seront à la charge des communiquants (les doctorants peuvent les faire financer pour moitié par leur EA et pour moitié par leur Ecole Doctorale, les jeunes docteurs par leur EA).
Avant le 22 novembre
"Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité"
IV Congrès de l’Association Française de Sociologie
Grenoble, 5-8 juillet 2011
RT24
Présentation :
Le 4e congrès de l’Association Française de Sociologie est consacré au thème : Création et innovation. L’appel à communication se consacre à ce thème général en le développant en trois axes. Chacun de ces axes constitue une entrée privilégiée pour étudier les formes d’expression et les effets de l’innovation, les résistances qui lui sont opposées, à partir d’un éclairage par le genre/les rapports sociaux de sexe mais aussi via une lecture privilégiant l’articulation des rapports de sexe/genre aux autres rapports de pouvoir, poursuivant en cela la réflexion propre du RT depuis sa création.
Biotechnologies et interventions sur les corps
Les biotechnologies ont une influence déterminante dans la construction actuelle du corps humain et particulièrement sur la normalisation subjective de l’apparence. Nous proposons de réfléchir sur la façon dont les biotechnologies affectent les représentations du sujet corporel et normalisent les corps, en particulier ceux des femmes, qu’il s’agisse des techniques pour mincir, bronzer, se blanchir la peau, ou de la chirurgie esthétique, des implants, du bracelet électronique etc. Le développement des nouvelles technologies, en particulier des innovations reproductives comme la procréation médicale assistée (fécondation in vitro et transfert d’embryon, etc.), ont constitué un thème central des études féministes durant les deux dernières décennies. Ces travaux ont notamment porté sur les liens entre les sciences reproductives et certains mouvements sociaux controversés en matière de contrôle de la natalité, d’eugénisme, et plus largement de contrôle des femmes. Plus récemment des travaux ont été réalisés sur la capacité des sciences et technologies reproductives à créer de nouvelles formes de vie via le génie génétique (clonage). Nous attendons des communications qu’elles analysent la manière dont les innovations scientifiques sont construites par les rapports sociaux de sexe, de classe et de race, mais aussi des communications qui appréhendent les innovations comme des espaces potentiels de transformation de ces rapports sociaux. Sont bienvenus tous les travaux qui traitent des interventions sur les corps ainsi que des effets des nanotechnologies sur la santé et l’environnement. Innovation et division ethnique et sexuée du travail
Les travaux de Paola Tabet ont mis en évidence les liens qui existaient entre l’inégal accès des hommes et des femmes aux outils et aux techniques et la division sexuée du travail. La supériorité technique confère aux hommes un rôle stratégique dans la production et leur permet de contrôler l’activité des femmes. Qu’en est-il aujourd’hui ? De nombreuses recherches ont analysé la féminisation des métiers et des professions ainsi que les recompositions de la division sexuée du travail. La division ethnique du travail a également été l’objet de plusieurs analyses. Ces travaux ont cependant moins portés sur les enjeux de pouvoir liés à l’innovation. Dans quelle mesure, l’innovation et la maîtrise des techniques participent-elles à la construction des positions minoritaires versus majoritaires, que ce soit en termes de qualification ou de hiérarchisation des segments professionnels ? Nous attendons des communications qui interrogent les liens entre l’innovation et la dynamique des inégalités liées aux rapports de classe, de race et de genre dans le travail, au sein des professions mais également dans l’espace non marchand.
Domination, résistance et innovation socio-politique
Depuis 4 ans, l’un des groupes de travail du RT 24 réfléchit sur les luttes sociales et les résistances. Poursuivant dans cette voie, nous proposons ici d’analyser les rapports des dominé-e-s et/ou des « minoritaires » (au sens de Colette Guillaumin) et/ou des « subalternes » à l’innovation sociale et politique. Cette analyse contribue à saisir la complexité des rapports de pouvoir entre groupes dominés (de race, de sexe, de classe…) et groupes dominants (hétérosexuels, blancs, bourgeois…), entre minoritaires et majoritaires. Il s’agira, dans une perspective qui tient compte de la co-formation des rapports sociaux de sexe, de classe et de race, de se demander sous quelles modalités les groupes dominés ou minoritaires/subalternes construisent une ou des positions politiques, théoriques, organisationnelles spécifiques. On pourra ainsi mieux appréhender ce que leurs luttes et leurs théorisations apportent aux processus de transformation sociale, mais aussi dans quelle mesure les groupes dominants ou majoritaires résistent à ces positions ou les empêchent d’émerger. Les propositions seront, de préférence, axées sur les innovations théoriques, politiques, culturelles, organisationnelles… proposées et/ou mises en pratique par les groupes dominés ou minoritaires dans les mouvements sociaux ou dans les formes d’organisations plus institutionnalisées (politiques, médiatiques, culturelles…). La manière dont ces innovations interagissent avec les actions ou les structures des groupes dominants ou majoritaires (pensée hégémonique, droit, police…) sera, si possible, mise en évidence.
Les propositions de communication
(résumé de 3000/4000 signes avec 5 références bibliographiques significatives) sont à adresser d’ici le 22 Novembre 2010, à l’adresse suivante : rt24.afs@inv.univ-rouen.fr
Avant le 26 novembre
"1st Global Conference Queer Sexualities"
Friday 13th May 2011 ? Sunday 15th May 2011
Warsaw, Poland
Call for Papers :
20 years since the reclamation of the word ?queer ? by the LGBTQ
community this conference would like to take a closer look at broad
themes of queer sexualities through time and space, non-normative
sexual constructions and queer sexual identities from a diverse range
of perspectives by scholars working in various academic disciplines.
Yet our meaning of the word queer is not limited to the non-mainstream
sexuality as we opt for inclusion of ?unusual ? heterosexual practices
into the ?queer domain ? in order not to discriminate but understand,
include and accept.
Papers, reports, work-in-progress and workshops are invited on issues
related to the following themes :
. the role of historical forces in shaping queer sexuality(ies)
. historiography of queer sexualities
. the politics of queer sexualities
. queertopias and the politics of gender
. queer identities/sexualities in literature and art
. queer sexualities and the body ? literary and non-literary
representations and resistances of non-normative corporeality
. beyond queer sex and sexuality
. queerotica vs. queerporn
. queer sexualities and performativity
. queer sexualities and age
. queer sexualities and theory (queer theory, straight queer theory,
sexuality studies, disability studies, feminist perspective, fat
studies etc ;)
The Steering Group particularly welcomes the submission of pre-formed
panel proposals. Papers will also be considered on any related theme.
300 word abstracts should be submitted by Friday 26th November 2010.
If an abstract is accepted for the conference, a full draft paper
should be submitted by Friday 1st April 2011.
300 word abstracts should be submitted simultaneously to both
Organising Chairs ; abstracts may be in Word, WordPerfect, or RTF
formats with the following information and in this order :
a) author(s), b) affiliation, c) email address, d) title of abstract,
e) body of abstract.
E-mails should be entitled : QS1 Abstract Submission.
Please use plain text (Times Roman 12) and abstain from using
footnotes and any special formatting, characters or emphasis (such as
bold, italics or underline). We acknowledge receipt and answer to all
paper proposals submitted. If you do not receive a reply from us in a
week you should assume we did not receive your proposal ; it might be
lost in cyberspace ! We suggest, then, to look for an alternative
electronic route or resend.
For further details about the project please visit :
http://www.inter-disciplinary.net/at-the-interface/gender-and-sexuality/queer-sexualities/
Avant le 31 décembre
"War in a Gender Context. Topics and Perspectives within Women’s and
Gender History of the First World War"
29.09.2011-01.10.2011, University of Vienna (Austria)
Abstract :
Research on the First World War has been experiencing a surge in
popularity for some time, albeit not in all national historiographies
and scientific cultures equally. New approaches to World War research in
particular are very disparately represented, which complicates
transnational perspectives. This is especially true for studies in the
area of women’s and gender history, although it has become clear that
the war societies as well as the complex consequences of the First World
War cannot be sufficiently documented and understood without considering
the analytical category of gender. In all participating states this
virtually total war not only led to the extensive support of the war by
women on the "home front" — strongly conceived as a women’s sphere —
but also in the combat zones. In addition, soldier masculinity was
idealised in a far more powerful way than ever before — with
implications for the hegemonic gender and societal orders, which also
impeded pacifist efforts and activities. The extensive stylisation of
nations as collective bodies in combat and the associated warmongering
and ideological blindness are a European phenomenon, as is the
experience of bellicose violence right through to active killing, flight
and expulsion — with many manifestations, including
gender-differentiated forms.
How can the existing contributions to women’s and gender history of the
First World War be focussed ? Which conclusions can we draw when
reviewing all relevant research and where do the existing focuses and
shortcomings of the research field lie — for example, in comparison to
various national studies or in connection with the latest research on
masculinity ? How essential is it to link gender-specific studies to
perspectives of the First World War from the areas of political, social,
economic and cultural history, the history of mentalities and/or social
history ? Which differences exist if the viewpoint is extended and
national historiographies are placed in a comprehensive, comparative
context ? Can the evaluations made so far still be upheld and historians’
debates — such as those on the war-related virulence of gender
relations or an allegedly emancipative effect of the war — be generalised ?
The international conference "War in a Gender Context — Topics and
Perspectives within Women’s and Gender History of the First World War",
taking place from 29th September until 1st October 2011, intends to
reflect on these kinds of questions on the basis of four selected topics
that appear to be central : front line/home front, violence, citizenship,
and peace efforts. It takes the upcoming centenary of 2014 as an
occasion for detailed discussion, to review previous results and to
conceptualise future research perspectives — including contributions to
historical peace research, which has been particularly involved in
aspects of social militarisation and the criticism of militarism.
Historians conducting relevant research are invited to submit their
suggestion for a contribution to this conference in the form of an
abstract on one of the four following closely connected topic areas by
31st December 2010 at the latest.
(...)
The conference, organised by Birgitta Bader-Zaar (University of Vienna),
Christa Hämmerle (University of Vienna) and Oswald Überegger (University
of Hildesheim), is held within the framework of the research platform
Repositioning of Women’s and Gender History of the University of Vienna
in cooperation with the Arbeitskreis Historische Friedensforschung
(AKHF). We are particularly interested in inviting scholars who are
involved in the research of formerly neglected war zones as well as
warring states and societies, for example in Eastern and Southeastern
Europe. The contributions will be published in a conference volume.
Those interested in participating are kindly asked to send an abstract
of a presentation proposal written in English or German, approx. one
page in length (approx. 2500 characters) and a CV to
neuverortung.geschlechtergeschichte@univie.ac.at (Michaela Hafner) by
31st December 2010.
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4 - SOUTENANCE :
Catherine Lacour Astol soutiendra sa thèse de doctorat (IEP de Paris) sur le sujet suivant :
"Comportements et engagements des femmes pendant les années noires : répression et appréciation politique. L’exemple du Nord occupé"
Le 10 décembre 2010
à 14 h 00 salle H405, esc. E, 28 rue des Saints-Pères, Paris 7e
Jury :Claire Andrieu (directeur de recherche), Christine Bard, Laurent Douzou, Anne Simonin, Danielle Tartakowsky
Centre de recherche : CHSP
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5 - POSTES :
"Ouverture poste d’assistant-e en Etudes genre à Genève"
Les Etudes genre (SES) de l’Université de Genève met au concours un poste
Assistant-e (100%) en Etudes genre
. Master en sciences sociales ou titre jugé équivalent
. Français et anglais
. Le/la candidat-e retenue devra assurer des séminaires dispensés par l’Unité des Etudes genre, encadrer les étudiant-e-s pour le cours, assurer la préparation et la correction d’examens etc.
Il/elle s’engage à faire une thèse de doctorat en rapport avec les thématiques privilégiées par l’Unité des Etudes genre et à participer aux activités de l’Unité des Etudes genre (par ex. organisation de colloques, séminaires internes) etc.
Date d’entrée en fonction : - 1er février 2011 ou à convenir Taux d’activité : - 50% en contrat de 5 ans (selon la séquence ci-dessous)
50% en suppléance (contrat d’un an renouvelable d’année en année) Durée de l’engagement :
5 ans maximum, avec des renouvellements selon la séquence 2+2+1. La première année constitue une période d’essai au cours de laquelle il peut être mis fin aux rapports de service moyennant le respect d’un délai de résiliation de 3 mois pour la fin d’un mois.
Date de dépôt des candidatures : 22 novembre 2010
La lettre de motivation, accompagnée d’un curriculum vitae, de photocopies des diplômes, des relevés de notes de Licence et/ou Master, d’un projet de thèse (4 à 5 pages) doivent parvenir à l’adresse suivante :
Prof. Delphine Gardey (c/o V. Savary) Directrice des Etudes genre Université de Genève Uni Mail, 40 bd du Pont-d’Arve CH-1211 Genève 4
Désirant associer tant les femmes que les hommes à l’enseignement et à la recherche, l’Université de Genève souhaite recevoir davantage de candidatures féminines.
"Animateur/trice de réseau IEC"
Profil de poste - Animateur/rice de réseau à mi-temps Rémunération : 1 450 Euros net (mi-temps).
Retour des candidatures souhaité au plus tard le 15 novembre à 15H
La/le titulaire du poste a pour mission de mettre en œuvre la politique de l’IEC décidée en comité de direction et d’assurer les activités correspondantes, en interne et en externe. Elle/il supervise le travail de deux personnes (chargée de communication, gestionnaire).
En lien direct avec le comité de direction, elle/il assure les activités suivantes :
. Animation du réseau IEC avec le Comité Scientifique, le Conseil d’Orientation et les partenaires de l’IEC - Prévision et supervision de l’organisation des activités de l’IEC (comités de direction, assistance au conseil scientifique, supervision de la préparation des jurys, allocations et manifestations scientifiques) et suivi des décisions
. Elaboration du budget et suivi de sa mise en œuvre -Relations avec les différents partenaires de l’IEC (Conventions, organisation de manifestations avec les partenaires...) - Pilotage des manifestations de l’IEC - Mise en œuvre de la politique de communication avec la chargée de communication (élaboration/révision des plaquettes, contact avec les prestataires, etc.) - Supervision du site Internet (suivi de l’évolution du site ; relations avec les prestataires)
Profil requis
Capacités rédactionnelles, maîtrise de la bureautique, connaissances budgétaires Bonne connaissance de l’environnement scientifique et universitaire (expérience prouvée) Rigueur, organisation, autonomie, qualités relationnelles et sens de la diplomatie
http://www.mnhn.fr/iec
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6 - APPELS :
L’association EFiGiES - étudiant-e-s, doctorant-e-s et jeunes chercheur-e-s en Etudes Féministes, Genre et Sexualités a pour projet d’envoyer une lettre aux bibliothèques universitaires et de recherche pour leur demander de s’abonner à des revues féministes, genre et sexualités (EFGS). Nous avons besoin de votre aide pour établir une sélection
de revues parmi les plus utilisées.
Nous aimerions connaître par simple réponse à ce mail :
. les noms des revues qui vous sont ou vous semblent indispensables pour vos recherches,
en précisant si vous y avez déjà accès ou pas et si oui, dans quel lieu.
. le domaine/discipline de la revue.
éventuellement :
. le nombre de numéros par an
. l’éditeur
. la langue
. le prix (pour les institutions)
Merci d’avance pour vos suggestions.
contact.efigies@gmail.com
"Urgence genre à l’université de Kisangani (RDC)"
La bibliothèque de la faculté de sociologie l’Université de Kisangani désire créer une section sur le genre et a besoin d’ouvrages de tout genre, non seulement sur le genre, mais aussi sur les sciences sociales en général et bien entendu l’Afrique. Le spectre est large.
Revenant de cette université particulièrement dynamique au cœur de la RDC je peux vous assurer qu’ils ont besoin de tout, en particulier des ouvrages en français. En vue des guerres, des taxes monumentales sur les livres et des complications au delà de l’imaginable, la bibliothèque est bien pauvre. Des revues, des abonnements seraient également les bienvenus.
En principe, le MAE devrait nous les expédier, je propose de stocker, pour le moment, chez moi à Malakoff- à moins qu’il y ait des quantités énormes offertes par une bibliothèque. Nous aviserons en conséquence.
Sachez que Kisangani, dans la forêt tropicale, est l’université de référence pour tous ceux et celles qui viennent des provinces de l’Est où se déroulent les viols en masse. Il donc plus important que jamais d’instituer une réflexion sur le genre dans cette zone
Je me permets d’ajouter une autre requête : des ordinateurs et du matériel informatique en bon état de marche,
Merci de me contacter directement : cmann@femaid.org
Carol Mann
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7 - EN LIGNE :
"Les viols jugés aux assises : typologie et variations géographiques"
Voilà la première publication résumant un travail de recherche mené par une petite équipe du CESDIP pendant 2 ans. Nous avons dépouillé 425 dossiers de viols jugés aux assises dans 3 juridictions (Paris, Versailles et Nîmes), impliquant au total 488 auteurs et 566 victimes. La recherche permet de proposer une typologie générale des viols, distinguant les viols intrafamiliaux, les viols conjugaux, les autres viols de forte interconnaissance, les viols collectifs et les viols de faible connaissance. Elle montre aussi les variations selon les territoires. Elle apporte de nombreux éléments d’information sur les profils des auteurs et des victimes ainsi que leurs relations puisque, comme les homicides, les viols sont des crimes de proximité, commis très majoritairement dans le cadre de l’interconnaissance.
http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2010/10/21/Les-viols-jugés-aux-assises-:-typologie-et-variations-géographiques
"Du plafond de verre aux plafonds de verre : l’inégal accès des femmes et des hommes aux emplois de direction générale des grandes collectivités territoriales"
Cette étude réalisée par Bruno Vincent, statisticien-économiste (Ensae-Ecole d’économie de Paris) et administrateur territorial, décortique, pour la première fois, les inégalités de positions professionnelles dans la haute fonction publique territoriale entre les femmes et les hommes. Le résultat majeur de l’étude est de pointer la « pyramide de plafonds de verre » subie par les femmes dans les emplois de dirigeants. Cette étude est le résultat de plus d’un an de travail et regroupe les données de près de 170 des plus grandes collectivités territoriales françaises.
http://www.inet.cnfpt.fr/documents/092010/23091017295520100922EtudeEgaliteFemmesHommesenCollectivitesparBrunoVINCENT.pdf
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8 - PUBLICATIONS :
Carole Pateman, Le contrat sexuel, traduit de l’anglais par Charlotte Nordmann, La Découverte, 336 p., 26 euros. ISBN : 9782707164292
Par quel étrange paradoxe le contrat social, censé instituer la liberté et l’égalité civiles, a-t-il maintenu les femmes dans un état de subordination ? Pourquoi, dans le nouvel ordre social, celles-ci n’ont-elles pas accédé, en même temps que les hommes, à la condition d’« individus » émancipés ?
Les théories du contrat social, héritées de Locke et de Rousseau, et renouvelées depuis Rawls, ne peuvent ignorer les enjeux de justice que soulève le genre. Carole Pateman montre, dans cet ouvrage de référence enfin traduit en français, que le passage de l’ordre ancien du statut à une société moderne du contrat ne marque en rien la fin du patriarcat. La philosophe met ainsi au jour l’envers refoulé du contrat social : le « contrat sexuel », qui, via le partage entre sphère privée et sphère publique, fonde la liberté des hommes sur la domination des femmes.
Il s’agit là moins d’exploitation que de subordination, comme le démontre l’auteure en analysant le contrat de mariage, mais aussi l’ensemble des contrats qui touchent à la propriété de la personne, de la prostitution à la maternité de substitution, jusqu’à l’esclavage et au salariat. Ainsi s’engage, à partir du féminisme, une critique de la philosophie politique libérale dans son principe même : en effet, pour Carole Pateman, un ordre social libre ne peut en aucun cas être de type contractuel.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_contrat_sexuel-9782707164292.html
Annie Bidet-Mordrel (dir.), Les Rapports sociaux de sexe, PUF, 192 p., 20 euros. ISBN : 978-2-13-058474-2
Parus en 2001 dans le n° 30 de la revue Actuel Marx, épuisé en quelques mois, ces textes, dont certains sont des classiques, exemplaires des grands débats qui traversent les études féministes contemporaines, étaient devenus introuvables.
Malgré plus d’un siècle de luttes et de conquêtes, les femmes demeurent, sous des formes différentes selon les lieux, sélectivement et massivement en proie à la surexploitation économique, à la relégation sociale et politique, à la « pauvreté », à la subordination sexuelle, à la violence masculine. À la mythologie néolibérale répond un traitement des « rapports de genre » imbu du bonheur du vivre ensemble dans la différence. On propose ici une perspective plus réaliste.
Le point de départ en est cet acquis des études féministes : les rapports hommes/femmes ne sont pas de simples relations interindividuelles, car celles-ci s’inscrivent dans des rapports sociaux qui transcendent les individus. Il s’agit de rapports d’antagonisme et de pouvoir non pas naturellement définis, mais historiquement et socialement construits. Ils ont pour enjeux la sexualité et le travail, à travers des mécanismes d’exploitation et des dispositifs de domination, de naturalisation et de normalisation. Les recherches, diverses voire conflictuelles, ici présentées visent à élucider les rapports complexes de ces « rapports sociaux de sexe » à d’autres dominations, les processus de résistance et d’émancipation qui les traversent, à identifier les « sujets politiques » qui se construisent dans les luttes et à rechercher les convergences.
http://www.puf.com/wiki/Autres_Collections:Les_rapports_sociaux_de_sexe
Pascale Barthélémy, Africaines et diplômées à l’époque coloniale (1918-1957), PUR, 346 p., 18 euros. ISBN : 978-2-7535-1124-8
De la Première Guerre mondiale aux indépendances des pays d’Afrique occidentale française (AOF), elles ne furent pas plus de mille à obtenir leur diplôme de sage-femme, d’infirmière-visiteuse ou d’institutrice. Une poignée d’entre elles vit encore aujourd’hui au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal ou au Togo. À partir d’archives inédites et de près de cent témoignages recueillis auprès de ces femmes dans cinq pays différents, ce livre raconte leur histoire, inconnue jusqu’ici.
Formées au sein de l’École de médecine et de l’École normale de jeunes filles de l’AOF, ces premières diplômées africaines ont occupé une place tout à fait singulière dans leurs sociétés respectives. Quelles furent leurs origines sociales, familiales et géographiques ? Dans quelles conditions ont-elles été scolarisées ? De quelle façon ont-elles exercé leur métier et réinvesti leur capital scolaire dans le champ social, voire politique ? Quelles ont été les conséquences de leur professionnalisation dans leur vie personnelle ? Telles sont les questions auxquelles répond cet ouvrage.
À travers l’étude de la composition et de la constitution de ce groupe, par l’analyse de la place de ces figures de « l’entre-deux » dans des sociétés en pleine mutation, il aborde sous un angle renouvelé la politique coloniale française. Instruites et salariées, agents auxiliaires de l’action éducative et sanitaire, ces premières diplômées ont incarné de « nouvelles » femmes africaines, susceptibles de fonder avec leurs homologues masculins des « ménages d’évolués ». Centré sur la période coloniale, l’ouvrage prolonge au-delà des indépendances l’analyse des transformations induites par la professionnalisation de ces femmes.
Au croisement de l’histoire des femmes, de l’Afrique et de la colonisation, ce livre contribue à montrer la complexité des rapports de domination en contexte colonial, qui ne peuvent se comprendre que par la confrontation des discours et des politiques de la métropole avec la réalité des expériences vécues".
Pascale Barthélémy est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’École normale supérieure de Lyon, membre de l’équipe « Genre et sociétés » du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (UMR 5190) et de l’Institut universitaire de France.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2457
Judith Revel, Foucault, une pensée du discontinu, Mille et une nuits, 300 p., 18 euros. ISBN / EAN : 9782755501452
La pensée de Michel Foucault désoriente : considérée parfois comme celle d’un philosophe, parfois encore comme celle d’un historien ou d’un critique de la culture, elle ne cesse de déplacer ses choix méthodologiques, ses champs d’enquête et son outillage conceptuel ; elle surprend par la beauté de son écriture ; elle irrite aussi, car ce voisinage avec la pratique littéraire et le dehors de la philosophie dérange.
Que se passe-t-il alors quand, au lieu d’exiger une identification, un positionnement ou une déclaration d’allégeance à tel ou tel courant, on prend pour guide cette apparente discontinuité des thèmes, des approches et des instruments ? Quand on fait le pari qu’il s’agit de lire derrière l’éparpillement de la recherche une véritable pensée du discontinu, un travail philosophique exigeant, sans cesse relancé, sur l’exigence de la pensée et la problématisation de l’actualité.
Il s’agit alors de reconstituer la trame complexe d’une cohérence difficile et forte, qui traverse trente ans de pratique philosophique, et nous enjoint à notre tour de tenter cette « ontologie critique de nous-mêmes » dont Foucault demeure l’exemple à la fois le plus remarquable et le plus émouvant.
Judith Revel est maître de conférences à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et membre du Centre Michel Foucault. Philosophe, italianiste et traductrice, elle est spécialiste de philosophie contemporaine et s’intéresse aux représentations de l’histoire dans les théorisations politiques. Elle travaille en particulier sur la manière dont la réflexion philosophique se pose la question de l’actualité.
http://www.1001nuits.com/livre/1001-nuits-356279-Foucault-une-pensee-du-discontinu-Judith-Revel-hachette.html
Jacques Rossiaud, Amours vénales : La prostitution en Occident, XIIe-XVIe siècle, Aubier, 383 p., 25 euros. ISBN-13 : 978-270070396
"Chasse les prostituées, aussitôt les passions troubleront tout " : le second Moyen Âge semble une méditation sur ces paroles de saint Augustin. Ribaudes et grandes courtisanes, ruffians et maquerelles, étuves privées et bordels publics : le monde des amours vénales, bien visible, marquait alors les sociétés occidentales de son omniprésence. Vingt ans après son ouvrage fondateur, la Prostitution médiévale (Flammarion, 1988). Jacques Rossiaud renouvelle ses analyses à la lumière de la recherche récente. En une synthèse magistrale. il brosse le tableau non plus de la. mais des prostitutions au Moyen Âge, mettant en évidence la complexité des pratiques qui relèvent de la vénalité, et la multiplicité des consonances sociales que celle-ci revêt.
http://editions.flammarion.com/Albums_Detail.cfm?ID=38928
Christine Corbeil et Isabelle Marchand (dir.), L’intervention féministe d’hier à aujourd’hui : portrait d’une pratique sociale diversifiée, Les Éditions du remue-ménage, 256 p., 24,95 dollars canadiens, ISBN : 978-2-89091-287-8
Voilà déjà plus de trente ans que l’intervention féministe a vu le jour dans le sillage des changements réclamés par les mouvements des femmes occidentaux. Prônant des rapports égalitaires dans la relation d’aide, cette approche alternative axée sur la reconnaissance du potentiel des femmes ainsi que la reprise de pouvoir sur leur vie favorise des démarches collectives et, ultimement, vise le changement social.
Comment s’actualise ce modèle féministe aujourd’hui ? Comment ces pratiques se sont-elles renouvelées et élargies au fil des ans pour prendre en compte notamment les dimensions ethnoculturelles et les divers contextes sociaux afin de répondre adéquatement aux besoins de toutes les femmes ? Des intervenantes, universitaires et militantes discutent ici de leurs approches et perspectives d’intervention selon leurs lieux d’observation ainsi que des enjeux touchant leur pratique. En réitérant le riche potentiel de l’intervention féministe, ce livre témoigne en outre de la vitalité d’une approche sociale diversifiée permettant de soutenir des milliers de femmes aux quatre coins du Québec.
Des textes d’Odile Boisclair, France Bourgault, Josette Catellier, Christine Corbeil, Sylvie Frigon, Claire Jenny, Marie Lacroix, Simon Lapierre, Isabelle Marchand, Karol O’Brien, Maud Pontel, Diane Prud’homme, Sandrine Ricci, Chantal Robitaille, Danièle Tessier et Fannie Valois-Nadeau.
http://www.editions-remuemenage.qc.ca/
Fédération de recherche sur le genre RING
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING