[Annonces du RING]
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[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires. GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUE :
"Sciences : des différences aux inégalités entre les femmes et les hommes", 30 janvier, Villeurbanne
"Femmes en images : Quelles sources pour quels usages ?", 24 janvier, Paris 7
"Les hommes préfèrent les blondes. Représentations de la blondeur dans les arts", 16-17 janvier, Paris 3
François de singly, 17 janvier, Jardin des Plantes
2 - SEMINAIRES :
"Mouvements des femmes : perspectives comparées et mobilisations transnationales", ENS Jourdan
Cynthia Kraus, "Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines", 22 janvier, Jardin des Plantes
"Genre, sexe dans les mondes grec et romain", Paris
"Le genre de la réforme sociale (XIXe-XXe siècles)", EHESS
"Grand-parentalité en contexte homoparental", EHESS
"Les femmes dans les cabinets ministériels en France au XXème siècle", 16 janvier, Science Po Paris
"Les goulags de l’URSS et la Seconde Guerre mondiale", 20 janvier, Paris 1
3 - APPEL A CONTRIBUTIONS :
Avant le 31 mars, "L’engagement des hommes pour l’égalité des sexes", Paris
4 - THESE :
Nathalie Rubel, "Sexe et laïcité. L’égalité sexuelle comme critère fondamental de laïcité du droit", 18 février, Lille 3
5 - POSTES :
Délégué-e à l’égalité, adjoint-e de la Direction, Lausanne
Chargé de mission à compétence transversale (homme ou femme), Paris
6 - PUBLICATIONS :
Sylvette Denèfle (dir.), Utopies féministes et expérimentations urbaines
Cahiers du genre, "Les fleurs du mâle. Masculinités sans hommes ?"
Genre & Histoire, "Les médiévistes et l’histoire du genre en Europe"
Michael Lucey, Les ratés de la famille. Balzac et les formes sociales
de la sexualité
Jean-Clément Martin, La révolte brisée. Femmes dans la Révolution française et l’Empire
Catherine Monnot, Petites filles d’aujourd’hui
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COLLOQUES :
"Sciences : des différences aux inégalités entre les femmes et les hommes. Comment la science contribue à la construction des inégalités ? Comment peut-elle contribuer à leur réduction ?"
organisé par la Mission pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes de l’Université
30 janvier 2009, à Villeurbanne (69) (Amphithéatre UFRSTAPS (Campus de la Doua))
Présentation :
Ce colloque se propose d’ouvrir des discussions à partir de données scientifiques récentes relatives à la question des inégalités entre les femmes et les hommes. Il sera un lieu de rencontre entre d’une part des scientifiques et des philosophes et d’autre part des acteurs travaillant aux missions d’égalité entre les femmes et les hommes, à l’université et dans le système éducatif, et au-delà, dans l’ensemble des secteurs de la vie sociale.
Le colloque devrait donc permettre d’interroger les connaissances scientifiques produites et diffusées sur les questions suivantes : qu’est-ce qu’une femme ? qu’est-ce qu’un homme ? sur quoi se fondent leurs différences ? Par quels processus ces différences sont-elles hiérarchisées ?
Programme :
Ouverture du colloque par la présidence et la Mission Egalité de Lyon 1
9h30-10h3O
. « L’étoffe du chercheur convient-il à la chercheuse ? »
par Isabelle Stengers, Philosophe, Université Libre de Bruxelles
Pause
11h-13h Table-ronde animée par Michelle Zancarini
La construction historique et scientifique des savoirs
avec
Nicole Edelman, Université Paris X
Ilana Löwy, INSERM
Dominique Pestre , EHESS
14h30-15h30
. « Le sexe du cerveau : entre science et idéologie »
par Catherine Vidal, Directrice de Recherches, Institut Pasteur
15h30-17h Table-ronde animée par Philippe Liotard
De la science à la diffusion des connaissances
avec
Pierre Clément, Université Lyon 1
Béatrice Cuzin, Hospices Civils de Lyon
C.Detrez, ENS-LSH Lyon
Pierre Foldès, CHI Saint Germain en Laye
17h -17h30 Débat et conclusions
Renseignements et inscriptions à :
http://mission-egalite.univ-lyon1.fr/
Rubrique : Colloque 2009
Contact :
mission- egalite@ univ-lyon1.fr
"Femmes en images : Quelles sources pour quels usages ?"
Journée d’études organisée par Mnémosyne, Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre
Samedi 24 janvier 2009
13h30 – 17h
Université Paris 7- Denis Diderot
Dalle des Olympiades – Immeuble Montréal
59 rue Nationale ou 105 rue de Tolbiac
75013 Paris
amphi 046 (Entrée libre)
Présentation :
Longtemps, l’école républicaine a privilégié l’alphabet, la lecture et la production de textes, renvoyant les livres d’images à la sphère des loisirs. Aujourd’hui, les images appartiennent pleinement à la culture scolaire. Mais, noyées dans la masse des messages visuels, elles se banalisent. Censées être accessibles à tous et relever de l’ordre du sensible, elles peuvent faire illusion.
Dans le domaine de l’histoire, les images sont devenues un objet d’étude fécond (travaux sur les représentations de Marianne ou de Jeanne d’Arc, sur les lieux de mémoires, sur la photographie ou le cinéma etc.). Mais quand il s’agit de femmes, les présupposés esthétiques et symboliques forment écran et provoquent plus encore adhésion ou répulsion, passion ou indifférence. Plus l’icône semble « parler » d’elle-même, plus elle risque de provoquer des malentendus. Flottant entre la vulgarisation (réduites au rôle d’illustration) et l’expertise (soumises aux grilles de l’histoire de l’art, de l’héraldique ou de l’iconologie), les femmes en images méritent plus encore l’attention.
Partant de ces constats, cette demi-journée d’études se veut pratique et méthodique. A partir d’expériences concrètes et de corpus précis, seront posées des questions sur les modes de lecture, sur les usages, sur la nécessité de référer et d’inscrire les femmes en images dans des contextes historiques précis. Comment dépasser le statut de document « preuve » pour retrouver les conditions de production et la multiplicité des sens possibles ? Comment les façons de recourir à ce langage visuel affectent-elles l’histoire des femmes et du genre, et sa transmission dans une société elle-même saturée d’images ?
Programme :
. 13h30 : Introduction, Cécile Dauphin (Ingénieure de recherche, EHESS)
. 13h45 : Christiane Klapisch-Zuber (Directrice de recherche, EHESS) : « Histoire des femmes, histoire du genre et images médiévales »
. 14h15 : Christine Barbier-Bouvet (INA) : « L’apport des sources audiovisuelles pour l’écriture de l’histoire des femmes »
. 15h15 - 15h30 : Pause
. 15h30 : Chantal Enderlin (professeure certifiée d’histoire au collège Jules Michelet de Beauvais) : Des images de femmes changent-elles le regard des élèves de quatrième sur la Révolution française ?
. 16h : Caroline Rimbault-Minot (professeur d’histoire au Lycée Cassini de Clermont de l’Oise et au service éducatif et culturel des Archives départementales de l’Oise) : « L’utilisation des images aux Archives : Une source privilégiée ? »
. 16h30 : Annie Rouquier (historienne), « Femmes créatrices, femmes voilées par les manuels »
Contact :
rebecca.rogers@parisdescartes.fr
"Les hommes préfèrent les blondes. Représentations de la blondeur dans les arts"
Journées d’études, 16 et 17 Janvier 2009
Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III
13 rue de Santeuil, 75005 Paris
M° Censier-Daubenton
Présentation :
Empruntant le titre d’un célèbre film d’Howard Hawks, cette journée permettra de révéler les nombreuses nuances des représentations de la blondeur dans les arts : peinture, littérature, cinéma, nouveaux médias, et ce jusqu’à ses expressions les plus contemporaines.
La figure de proue de cette traversée, où nous croiserons sirènes, Lorelei, princesses et femmes fatales, sera bien évidemment Marilyn Monroe, qui incarne à elle seule ces différentes facettes. En effet, l’actrice américaine met sa blondeur autant au service de la comédie (Certains l’aiment chaud ou Sept ans de réflexion de Billy Wilder), que du drame (Le démon s’éveille la nuit de Fritz Lang, The Misfits de John Huston), illustrant par là même l’ambivalence d’une telle couleur. C’est cette ambivalence, traversant les siècles et les arts, qui, du fait de sa constance, nous intéressera.
La palette du blond, allant des pures Madones de Fra Angelico aux icônes de la Pop Culture, en passant par l’innocence des princesses de contes de fées, se révèle avant tout objet du désir. Un désir qui mène parfois à l’obsession, à l’image des blondes filmées par Hitchcock et qui hantent désormais le cinéma de David Lynch, Paul Verhoeven, Dario Argento ou Brian de Palma. Il s’agira donc de comprendre quels sont les modalités et enjeux de ces différentes valeurs qui vont du sacré au profane.
Comment une telle couleur parvient-elle à incarner des registres aussi différents : couleur de feu, arborée par les Vénus de peinture (Titien, Giorgione, Botticelli…) et de cinéma (Jean Harlow, Marlene Dietrich, Jayne Mansfield, Anita Ekberg) ou couleur de glace, capturée sur les toiles de Füssli, Gustave Moreau et par la caméra de Buñuel, Bergman ou Antonioni ? Pourquoi le blond exerce-t-il une telle fascination et éveille-t-il autant de fantasmes ? Révélateur ou artifice, arme d’Eros ou de Thanatos, est-il le fruit d’une métamorphose, physique ou psychique ?
Autant de questionnements qui seront au coeur de cette journée pluridisciplinaire qui convoquera des approches autant esthétiques qu’historiques, sociologiques que psychanalytiques. A la lueur de ces échanges, que nous espérons fructueux, nous verrons s’il est possible de parler d’un blond profond qui, sous la lumière et l’or, révélerait une richesse et une complexité au moins égales à celles du rouge et du noir.
Programme :
vendredi 16 janvier
. 14h30 : Ouverture, salle 392
Modération : Marie-Camille Bouchindomme
Pop Marilyn
. 15h : La femme, ce joyau cinématographique ; de quelques réflexions sur les blondes et moins blondes qui chantèrent Diamonds are a girl’s best friends
Laurence Le Diagon-Jacquin, Rennes II
. 15h30 : Marilyn Monroe : la « blondeur » incarnée s’affiche chez Villeglé, Rotella et Vostell.
Anne-Lise Quesnel, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.
Blondes Fictions
. 16h30 : Echenoz préfère les blondes…
Isabelle Bernard-Rabadi, Al-Albayt, Jordanie
. 17h : La représentation visuelle de Lolita : quand la blondeur domine
Alexia Gassin, Paris I
samedi 17 janvier
Salle 49
Modération : Jean-Baptiste Chantoiseau
La Vénus blonde
. 9h30 : Aphrodite de Pierre Louÿs : l’or du futur
Sébastien Mullier, Saint Etienne
. 10h : Vénus en exil : Marilyn et les survivances du blond
Tristan Grünberg, Paris III
Dominante blonde
. 10h50 : Fräulein Doktor, la femme blonde d’Anvers, entre mythe et réalité
Gérald Sawicki, Nancy II
. 11h20 : Entre prospérité du vice et infortunes de la vertu, la problématique blondeur des héroïnes des Liaisons dangereuses (1782)
Charlotte Simonin, Nantes
Modération : Tristan Grünberg
Une blonde disparait
. 14h : Une troublante clarté, Visages, apparitions et disparitions de blondes dans le cinéma italien
Jean-Baptiste Chantoiseau, Paris III
. 14h30 : De l’or au platine, De Marie à Marilyn…
Marie-Camille Bouchindomme, Paris III
. 15h : Une blonde platonicienne sur la scène de Joël Pommerat
Alexandra von Bomhard, Paris III
Un rêve blond
. 16h : Dita Parlo en 1934 ou les éléments du désir, L’eau et le feu dans L’Atalante de Vigo et Rapt de Kirsanoff
Marie Martin, Paris Ouest Nanterre
. 16h30 : Anges blonds et objets du désir, Sur les figures de la femme blonde dans le cinéma de Wim Wenders
Roland Carrée, Rennes II
Contact : gradiva.org@hotmail.fr
htpp ://gradiva.over-blog.org
L’Institut Émilie du Châtelet a le plaisir de vous inviter à la prochaine séance de son cycle de conférences :
« Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre »
Le samedi 17 janvier de 14h à 16h,
Jardin des Plantes, Auditorium de la Grande galerie de l’évolution
M° Austerlitz, Monge, Censier ou Jussieu
Cette séance est consacrée à
François de singly
Sociologue, professeur à l’Université de Paris Descartes, directeur du Centre de Recherche sur les Liens Sociaux (CERLIS, UMR CNRS-Paris Descartes). Il dirige plusieurs collections aux éditions Armand Colin : « Individu et société », « Sociétales », « 128-Sciences sociales ». Il est également membre du comité de rédaction de la revue franco-québecoise Lien social et politiques. Son œuvre porte sur les rapports de couple hétérosexuel, en particulier sur le destin de la femme dans la vie conjugale, et plus généralement sur une sociologie de l’individu et du processus d’individualisation.
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SEMINAIRES :
"Mouvements des femmes : perspectives comparées et mobilisations transnationales"
Séminaire « Genre, féminismes et mobilisations collectives » (2008-2009)
Paris (75014) (École normale supérieure, Campus Jourdan, 48 bd Jourdan (Metro Porte d’Orléans))
Un vendredi par mois, 10h00-12h30
Le séminaire a lieu sur le Campus « Jourdan » de l’Ecole Normale Supérieure, 48 bd Jourdan, 75014 Paris (Métro Porte d’Orléans/RER Cité universitaire). Il est ouvert à tout-e-s.
Coordination :
Laure Bereni, Magali Della Sudda, Liane Henneron, Alban Jacquemart, Bibia Pavard, Anne Revillard.
Présentation :
Dans le prolongement des réflexions menées depuis sa création en janvier 2004, le séminaire s’intéressera cette année aux mouvements des femmes dans une perspective transnationale et comparée. Comment aborder les mouvements des femmes dans une telle perspective ? Quels sont les effets de transfert, de traduction, d’adaptation et de domination d’un contexte national à l’autre ou d’une aire culturelle à l’autre ? Le « féminisme » veut-il dire la même chose dans tous les contextes nationaux ? Comment la cause des femmes se définit-elle dans des mouvements et organisations internationaux, et quels sont les effets de ce féminisme international sur les mobilisations au niveau national ? Comment les mouvements nationaux utilisent-ils l’international comme ressource ? Telles sont les principales questions qui seront abordées lors du séminaire cette année.
Programme :
Séance 3 – 30 janvier 2009 (salle 6 B)
La cause des femmes à l’échelle internationale (2)
. Catherine Jacques (Docteure en histoire – ULB/Université d’Angers –, chercheuse indépendante) : « Stratégies transnationales et internationales du mouvement féministe belge (1918-1960) »
. Virginie Rozée (Post-doctorante en sociologie à l’INED/CREDAL) : « La communauté internationale : rôles, intérêts et limites pour les droits des femmes »
Séance 4 – 20 février 2009 (Grande salle)
La cause des femmes à l’échelle internationale (3)
. Anne Cova (Chercheuse à l’ICS de l’université de Lisbonne) : « Mouvements des femmes, perspectives comparées et mobilisations transnationales : les conseils nationaux de femmes (France, Italie et Portugal, fin XIXe-1939) »
. Sophie Jacquot (Chercheuse associée au Centre d’études européennes, Sciences Po Paris) : « Les fémocrates européennes, de l’âge d’or au déclin (1975-2000) »
Séance 5 – 20 mars 2009 (Grande salle)
Transferts, importations, résistances (1) : les mouvements des femmes du « Sud » face aux féminismes occidentaux
. Yasmine Berriane (Doctorante en sciences politique à Sciences Po Paris, CEVIPOF) : « L’ambivalence des rapports entre associations féminines locales et associations féministes nationales : le cas du Maroc »
. Azadeh Kian (Professeure en sociologie, Université Paris VII) : Les mouvements des femmes en Iran
. Elisabeth Marteu (Doctorante en science politique à Sciences Po Paris/BGU Israël) : « Diversité et tensions dans les féminismes palestiniens en Israël-Palestine »
Séance 6 – 10 avril 2009 (Grande salle)
Transferts, importations, résistances (2) : les mouvements des femmes du « Sud » face aux féminismes occidentaux
. Jules Falquet (Maîtresse de conférences en sociologie, Université Paris Diderot, CEDREF-CSPRP) : « Lutter contre le racisme, le capitalisme, le patriarcat et l’hétérosexualité obligatoire : le devenir du courant “féministe autonome” latino-américain et des Caraïbes »
. Delphine Lacombe (Doctorante en sociologie, EHESS, IRIS, ATER à l’Université de La Rochelle) : « Entre impasses nationales, ressources et contraintes internationales : les débats stratégiques des féminismes nicaraguéiens »
. Sophie Stoffel (Docteure en sciences politiques et sociales, chercheuse au CReSPo, Facultés universitaires St-Louis, Bruxelles) : « Le poids de l’inter/transnational dans la reconnaissance symbolique, financière et politique du féminisme institutionnel. L’exemple du Chili »
Séance 7 – 15 mai 2009 (Grande salle)
Comparaison de mouvements nationaux
. Elena del Giorgio (Chercheuse au sein du Projet QUING – Gender + Equality policies – Faculté des sciences politiques et de sociologie, Université Complutense de Madrid) : « Stratégies et attitudes des organisations du mouvement féministe vis-à-vis des acteurs politiques institutionnels à Paris, Berlin et Milan : une analyse multi-niveaux »
. Sophie Rétif (Doctorante en science politique, Centre de Recherches sur l’Action Politique en Europe – CRAPE) : « Militant-e-s féministes au Portugal : l’international comme ressource et comme contrainte »
. Isabelle Engeli (Max Weber Fellow, European University Institute, Florence) : « Le rôle des mouvements féministes dans la problématisation des nouveaux défis reproductifs : Une analyse comparée des politiques de procréation médicalement assistée et d’avortement en France et en Suisse »
Séance 8 – 12 juin 2009 (Grande salle)
La cause des femmes à l’échelle internationale (4)
. Françoise Thébaud (Professeure émérite en histoire, Université d’Avignon) : Sur Marguerite Thibert (1886-1982), docteur es-lettres, féministe, socialiste et experte du travail des femmes au Bureau international du travail.
. Isabelle Giraud (Maître-assistante en études genre, unité genre, faculté des sciences économiques et sociales, Université de Genève) : « Les usages des ressources internationales par les mouvements des femmes. Une comparaison France-Québec »
Contact : albanjac@wanadoo.fr ; bibia.pavard@sciences-po.org ; laure.bereni@ens.fr
Infos :
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2008/ue/2624/
"Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines"
dans le cadre du séminaire "Sexe et genre" organisé par l’Institut Emilie du Châtelet et l’UMR5145 EcoAnthropologie & Ethnobiologie, Opération de Recherche « genre » MNHN, Département scientifique Hommes, Natures, Sociétés
Séance du 22 janvier 2009
14h à 17h : Jardin des Plantes, Amphithéâtre de Paléontologie,
2 rue Buffon, 75005 Paris
Cynthia kraus
Philosophe, Maîtresse d’Enseignement et de Recherche en Etudes Genre, sciences et médecine, Faculté des sciences sociales et politiques, Université de Lausanne, Suisse.
« Clinique de l’intersexualité, biologie du sexe et normes de genre »
Depuis une dizaine d’année, la clinique de l’intersexualité, initiée dans les années 1950 par le psychologue américain, John Money, est vivement remise en cause. Les associations de personnes intersexuées ont tout particulièrement dénoncé la nécessité de normaliser chirurgicalement et le plus rapidement possible l’apparence des organes génitaux dits ambigus. Les discours qui s’opposent aux corrections chirurgicales précoces, et, partant, à la théorie de Money, partagent un point commun qui nous intéresse : la plupart redéfinissent l’intersexualité comme une variation biologique, i.e., comme un phénomène parfaitement naturel. Le succès de cette conception nous invite à interroger les stratégies de biologisation déployées par différent-e-s acteurs et actrices à des fins parfois contradictoires, soit :
1) les usages militants que font l’Intersex Society of North America et sa sœur dissidente, l’Organisation Intersex International, de la variabilité biologiquepour traduire leurs revendications politiques et en matière de santé ;
2) les débats, savants et militants, sur la biologie et la clinique de l’(inter)-sexualité avec un intérêt particulier pour une figure proéminente : Milton Diamond. Ses prises de position contre la théorie de Money et les chirurgies correctives non désirées ont reçu un écho favorable dans les revues scientifiques, les médias et la communauté intersexe. Dans ce contexte, sa théorie de « la sexualité à la naissance », qui rejoint des recherches controversées liant gènes, hormones, cerveau, identité/orientation sexuelle, n’est guère problématisée.
Pour comprendre cette drôle de situation, il convient de suivre les usages sociaux d’une idée puissante dans les alliances qu’elle a permis de créer : la variation biologique.
Atelier « Genre, sexe dans les mondes grec et romain »
EFiGiES Antiquité - « Corps, Actes, Genre »
Paris (Maison des Initiatives Étudiantes (MIE), 50 rue des Tournelles, 75003, de 14h à 16h.
Présentation :
Créé à l’automne 2007, l’atelier d’EFiGiES consacré à l’Antiquité grecque et romaine a tenté, au cours de sa première année d’existence, de dresser un panorama des différentes perspectives adoptées par la recherche actuelle. Les échanges nous ont en particulier permis de voir comment, dans les systèmes de genre anciens, le rôle de la partition masculin-féminin est très relatif, et ne joue que combiné à d’autres critères, comme ceux du statut social et de l’âge.
Nous souhaitons, en 2008-2009, nous intéresser plus spécifiquement aux usages du corps et à la manière dont ils participent d’une construction du genre. De fait, il n’y a pas d’expression neutre du corps : rougir, parler, baisser les yeux, danser ou s’adonner à telle ou telle pratique sexuelle sont des actes marqués culturellement. Cette enquête couvrira ainsi le domaine des émotions, de la sexualité ou des gestes au sens large, et tâchera de montrer comment certains d’entre eux font l’objet d’expressions et de lectures codifiées dans l’Antiquité. En tenant compte de la nature des sources par lesquelles ces codes nous sont parvenus et du sens qu’ils prennent dans le cadre des pratiques culturelles, politiques et rituelles de la parole et de l’image, nous tenterons de définir les caractéristiques des différents systèmes « normatifs » anciens, et nous verrons comment les pratiques (réelles ou imaginées) interagissent avec les représentations du genre.
L’atelier est ouvert à celles et ceux qui souhaiteraient communiquer leurs travaux ou leurs réflexions, aux hellénistes, latinistes, historiens, anthropologues, historiens de l’art, juristes, littéraires, que leurs réflexions orientent vers l’Antiquité. Il est en particulier destiné à toutes les étudiantes et tous les étudiants de master et de doctorat mais aussi à tous les chercheurs pour qui la problématique du genre constitue un élément d’interrogation. Il est conçu pour être un espace de dialogues, d’échanges, d’enrichissements. L’entrée est libre.
Programme :
. ATTENTION : Exceptionnellement l’atelier, accueilli par l’équipe Phéacie, se tiendra à l’INHA, 6 Rue des Petits-Champs (2 rue Vivienne),Salle Fabri de Pereisc, 75002 Paris et non à la Maison des initaitives étudiantes comme à l’ordinaire.
. Samedi 17 janvier 2009 :
Sébastien Dalmon (Paris VII) : « Qu’est-ce qu’une Nymphe ? »
. Samedi 07 février 2009 :
Geoffrey Gillig (Strasbourg II) : « Vision grecque du corps perse : d’Hérodote à Xénophon »
. Samedi 21 mars 2009 :
Antoine Pietrobelli (Paris IV, Fondation Thiers) : « Les discours médicaux Peri Aphrodisiôn : quels sont les enjeux moraux du régime sexuel ? »
. Samedi 25 avril 2009 :
Gaelle Deschodt (Paris I) : « Mariage, corps et genre dans la céramique grecque »
. Samedi 16 mai 2009 :
Vincent Azoulay (Marne-la-Vallée) : « La charis érotique chez Xénophon »
. Samedi 13 juin 2009 :
Jean François Cottier (Montréal) : « Du monde classique au monde chrétien : Pierre Damien et l’invention de la sodomie dans Le livre de Gomorrhe »
Contact :
Sandra Boehringer : sandra.boehringer@wanadoo.fr
Maxime Pierre : maxime.pierre@unige.it
"Le genre de la réforme sociale (XIXe-XXe siècles)"
Séminaire de l’EHESS
animé par Marie-Emmanuelle Chessel (chargée de recherche au CNRS) : chessel@ehess.fr
Laura Lee Downs (directrice d’études à l’EHESS) : downs@ehess.fr
Mardi de 17 h à 19 h (salle des artistes, 96 bd Raspail 75006 Paris), du
Programme :
. 13 janvier 2009
Séance introductive, par Marie-Emmanuelle Chessel et Laura Lee Downs
Les modes d’action réformateurs
. 20 janvier 2009
Françoise Battagliola (CNRS, Centre de sociologie urbaine), «
Engagements, positions sociales et carrières réformatrices des femmes »
. 27 janvier 2009
Marie-Emmanuelle Chessel, « Acheteuses et consommateurs. Le genre des
modes d’action de la Ligue sociale d’acheteurs »
Approche comparée des religions
. 3 février 2009
Yolande Cohen (Université du Québec à Montréal), « Les philanthropies
protestantes et juives en France au début du XXe siècle »
. 10 février 2009
Marion Kaplan (New York University), « German Jewish women, social
welfare and feminism, 1870-1938 »
. 17 février 2009
Magali della Sudda (Ecole française de Rome), « La nébuleuse
conservatrice. Réseaux catholiques féminins et réforme sociale 1900-1914 »
. 24 février 2009
Sandrine Roll (docteure de l’université de Strasbourg II), « L’action
sociale via la consommation, un espace de rencontre et d’échanges pour
les féministes et les femmes catholiques »
Circulations transatlantiques
. 3 mars 2009
Marie-Emmanuelle Chessel, « La circulation transatlantique des ligues de
consommateurs au début du XXe siècle »
. 10 mars 2009
Nicole Fouché (CNRS, CENA), « Le métier d’infirmière en France : les
connexions anglo-américaines, fin XIXe- début XXe siècle ».
Echelles d’intervention
. 17 mars 2009
Laura Downs, « L’action sociale au service de la politique. Du
socialisme municipal à l’extrême-droite nationaliste (1920-1940) »
. 24 mars 2009
Nora Natchkova, Céline Schoeni (Université de Lausanne), « Les rapports
de sexe : un enjeu dans la construction des relations internationales
dans l’après-Première Guerre mondiale. L’exemple du Bureau international
du travail »
. 31 mars 2009
Christophe Capuano (Centre de recherches historiques, EHESS), « Le genre
dans les réseaux familialistes transnationaux (de la fin des années 1920
au début des années 1950) »
Enfances et familles
. 7 avril 2009
Tara Zahra (Université de Chicago), « Lost Children : Psychoanalysis,
Gender and the Rehabilitation of postwar Europe »
. 28 avril 2009
Joëlle Droux (Université de Genève), « La première déclaration des
droits de l’enfant (1924) : acte de naissance d’un nouveau contrat social
transnational ? »
. 5 mai 2009
Laura Downs, « La politique sociale de l’enfance ouvrière construite par
l’Action sociale féminine du mouvement Croix de feu pendant les années
1930. Une dimension peu connue de la protection sociale en France »
. 12 mai 2009
Séance de présentation des travaux d’étudiants
. 19 mai 2009
Séance de présentation des travaux d’étudiants
. 26 mai 2009
Séance de présentation des travaux d’étudiants
. 2 juin 2009
Séance de conclusion
"Grand-parentalité en contexte homoparental"
séance du séminaire CEIFR, GSRL « Le religieux et la déconstruction de l’ordre naturel’ : alliance, filiation, genre et sexualités »
Mardi 20 janvier 2008 13h - 15h
EHESS, 10 rue Monsieur le Prince, Paris 6ème
Salle rez-de-chaussée
Intervenante :
Martine Gross (sociologue, CEIFR)
Pour un nombre croissant de personnes, l’homosexualité n’est plus incompatible avec le fait d’être parent. Mais qu’en est-il des (futurs) grands-parents dans ces projets parentaux ? Comment ont-ils réagi à l’annonce de l’homosexualité de leur enfant ? Lorsque ces femmes et ces hommes annoncent leur homosexualité à leurs parents, ces derniers imaginent nécessaire de faire le deuil d’éventuels petits-enfants.
Cette croyance d’une finitude de la lignée, ou au moins de l’une de ses branches, est mise à mal lorsqu’un enfant homosexuel annonce qu’il désire être parent ou qu’il va le devenir. Lorsqu’ils se retrouvent dans cette situation inattendue, les parents de lesbiennes et de gais sont donc amenés à reconsidérer le destin de leur enfant. Bien que tous les parents soient amenés à réviser les relations avec leur enfant lorsqu’il devient parent à son tour, cet événement prend un caractère particulier lorsque l’enfant en question a affirmé une orientation homosexuelle. Entre réprobation et joie, comment les grands parents accueillent-ils les projets parentaux de leurs enfants homosexuels ? Leur réaction s’exprime-t-elle de manière identique pour un fils ou une fille homosexuel/le ?
L’enquête menée permet d’explorer la manière dont l’arrivée d’un enfant affecte l’acceptation de la conjugalité de leur propre enfant par les grands-parents. Comment ces grands-parents accueillent-ils ce nouveau venu ? Lorsque l’homosexualité de leur enfant est connue de leur réseau relationnel (famille élargie, amis, collègues de travail, voisins, etc.) comment affilient-ils ce petit-fils ou cette petite-fille, comment parlent-ils de lui/d’elle ? Lorsque l’homoparentalité se concrétise au sein d’un couple d’hommes ou d’un couple de femmes, comment le compagnon ou la compagne est-il/elle perçu/e ? Enfin l’absence de lien légal avec un petit-enfant empêche-t-elle d’entrer en grand-parentalité ? Peut-on se faire appeler papy ou mamie lorsqu’on n’est pas un grand-parent biologique ?
"Les femmes dans les cabinets ministériels en France au XXème siècle"
séance du séminaire Genre et histoire, animé par Christine Bard, Gabrielle Costa de Beauregard, Janine Mossuz-Lavau, Bibia Pavard et Emmanuelle Latour
16 janvier, 17h à 19h,
salle de réunion, 56 rue Jacob, 1er étage
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Intervenant : Gilles Le Béguec
Contacts : christine.bard@univ-angers.fr
http://centre-histoire.sciences-po.fr/centre/groupes/femmes_politiques.html
"Les goulags de l’URSS et la Seconde Guerre mondiale"
séance du sémainaire "Femmes et Conflits"
organisé par Jane Freedman (CRPS, Université Paris 1)
et Carol Mann (CEDREF, Université de Paris 7 et SOAS, University of London).
à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne (Paris)
CRPS, Sorbonne, Salle H604, entrée par le 14 rue Cujas, Paris Vème
Mardi 20 janvier à 17h
Intervenantes :
. Anne Brunswic (chercheure, grande voyageuse et écrivain : auteure de Sibérie. Un voyage au pays des femmes, Paris : Actes Sud, 2006) :Les femmes dans les goulags soviétiques
. Camille Fauroux (chercheure, future agrégée d’histoire, Paris I) : Les femmes françaises travaillant en Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale
Le séminaire accueillera une intervenante additionnelle :
Malathi de Alwis
Senior Research Fellow, International Centre for Ethnic Studies, Colombo, Sri Lanka
qui interviendra sur le thème :
"Terror, Trauma and Traces : Rethinking Political Community in Sri Lanka"
Forced disappearance is one of the most insidious forms of violence as it seeks to obliterate the body and indefinitely extends and exacerbates the grief of those left behind. In this paper, I consider how such chronic mourners ’reinhabit the world’ in the face of terror and continuously deferring loss, and seek to theorize what might be its political outcome(s). Arguing that this re-inhabiting is a constant tracing of traces given the ambiguous nature of the disappeared’s status of absence, and thus presence, I explore particular ’identifications’ with suffering that is embraced and embodied by Sinhala women whose children were disappeared during the second Peoples’ Liberation Front (JVP) uprising (1988-1993). In such a context, visual and tactile objects such as photographs and clothing, I suggest, become especially meaningful by reasserting the presence of the disappeared. In conclusion, I engage Judith Butler’s contention that grief is a tie that binds and thus enables the imagining of alternative political communities, to reflect on how such a conceptualization might be helpful to re-invigorate political communities in Sri Lanka.
La prochaine séance, mardi 10 février, aura comme thème les femmes dans la problématique Israël/Palestine
Parmi les intervenantes, Valérie Pouzol de l’EPHE, auteure de "Clandestines de la paix , Femmes israéliennes et palestiniennes dans le conflit israélo-arabe"
Contact :
www.femaid.org
cmann@femaid.org
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APPEL A CONTRIBUTIONS :
Avant le 31 mars
"L’engagement des hommes pour l’égalité des sexes"
Colloque international
Paris, 11-13 février 2010
Présentation :
La difficulté à faire admettre l’égale valeur des deux sexes, comme leur droit égal à accéder aux mêmes richesses et aux mêmes pouvoirs – y compris dans les sociétés qui adhèrent officiellement à ces principes –, a longtemps conduit les féministes à s’intéresser, d’un côté, aux actions des femmes pour améliorer le rapport des forces en leur faveur, et, de l’autre, aux racines et aux manifestations de la misogynie masculine.
Le présent colloque voudrait traiter le problème sous un autre angle, afin de mettre en évidence une réalité aussi incontestable que mal connue : l’action des hommes qui, aux côtés des femmes féministes ou de leur propre chef, ont agi publiquement en faveur de l’égalité des sexes. Qui sont ces hommes ? Pourquoi et comment se sont-ils désolidarisés de leur « groupe de sexe » ? Avec quelles conséquences ? Dans quels domaines ont-ils agi ? Au nom de quelles idées ? Quel a été leur rôle ? Quelles relations ont-ils entretenu avec les femmes en lutte ? Comment l’histoire a-t-elle traité leur contribution au combat pour l’égalité ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles ce colloque voudrait contribuer à répondre, dans le double objectif de faire progresser les connaissances sur le féminisme, et de faire régresser les idées reçues sur l’a-historique et a-politique notion de « guerre des sexes ».
Les contributions se focaliseront sur l’action publique de ces hommes : prises de position, engagements concrets, combats intellectuels, institutionnels, politiques, ou associatifs, soutiens manifestes aux femmes identifiées comme féministes, oppositions claires aux projets de société ou aux actes et législations organisant la domination masculine… Elles éviteront si possible les approches monographiques. Elles s’attacheront à faire comprendre les contextes et les enjeux (sociaux, économiques, politiques, intellectuels, religieux…) des engagements concernés. Aucune limitation dans le temps, l’espace et les champs disciplinaires n’est demandée. Ces contributions pourraient notamment porter sur :
. les actions d’hommes ou de groupes d’hommes en faveur de l’égalité des sexes,
. les idées qu’ils ont développées ou soutenues,
. les aides ou les soutiens qu’ils ont apportés à des femmes engagées,
. les réseaux d’hommes et/ou de femmes dans lesquels ils ont travaillé,
. les réactions provoquées par leur engagement féministe,
. les manières dont l’histoire de ces engagements est ou a été faite.
Les contributions, de 20 à 25 mn, seront en français. Une publication est envisagée pour les articles retenus par le comité scientifique du colloque.
Les propositions, d’une page environ, devront présenter le sujet et la problématique proposés, préciser l’état de la recherche dans le domaine, les matériaux/sources exploités. Elles seront accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique sur leur auteur/autrice.
Elles devront parvenir, avant le 31 mars 2009, à iec@mnhn.fr (mention « colloque hommes »)
Comité d’organisation : Armelle Andro, Françoise Barret-Ducrocq, Marlaine Cacouault-Bitaud, Éliane Viennot.
Comité scientifique (en cours de constitution) : Armelle Andro, Françoise Barret-Ducrocq, Marlaine Cacouault-Bitaud, Cécile Dauphin, Rebecca Rogers, Éric Fassin, Geneviève Fraisse, Éliane Viennot.
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THESE :
Nathalie Rubel soutiendra son doctorat de philosophie intitulée "Sexe et laïcité. L’égalité sexuelle comme critère fondamental de laïcité du droit"
le mercredi 18 février 2009 à 14h dans la salle des colloques (rdc, s. 022) de la Maison de la Recherche de l’Université Lille 3 - Charles de Gaulle.
Composition du jury :
. Patrice CANIVEZ, professeur de philosophie, université de Lille 3
. Elsa DORLIN, maître de conférences de philosophie, université de Paris 1
. Catherine KINTZLER, professeur émérite de philosophie, université de Lille 3 (directrice de thèse)
. Florence ROCHEFORT, historienne, chargée de recherche, C.N.R.S.
. Eleni VARIKAS, maître de conférences de science politique, université de Paris 8
Résumé :
Dans l’Etat républicain théoriquement et rhétoriquement fondé en liberté et en égalité, l’égalité sexuelle reste problématique. L’égalité des sexes et surtout l’égalité des sexualités sont comme institutionnellement inconcevables. Les réponses législatives apportées aux revendications de la société civile sont souvent ambiguës (changement de sexe civil, PaCS, parité etc.) et marquées par des résistances traditionalistes, au fond plus religieuses que symboliques.
En analysant le contrat social par le prisme du contrat de mariage, on peut montrer qu’après 1789 le droit civil n’a pas fait sa révolution et qu’il tient, malgré son volontarisme, au « droit de la nature ». L’Etat ne renonce pas à la différenciation sexuelle inscrite dans la Genèse et le droit canonique, puis sécularisée par Rousseau. Les femmes sont durablement frappées d’une double incapacité, civile et civique. Cependant, en séparant la famille et la Cité, Rousseau sépare le privé et le public et contribue à la conception de la laïcité. Les différences interindividuelles doivent rester au privé ; le public est l’espace de l’égalité indifférenciée des citoyens.
Or l’état civil impose dès la naissance une « religion des deux sexes », aujourd’hui contredite par les modes de vie et même la biologie. Cette forme de religion d’Etat a des conséquences discriminatoires par ses interdits (parenté homosexuelle…) et ses prescriptions (réassignation des intersexu-é-s…). Il serait logique que l’Etat laïque renonce à sexuer les citoyens.
Mais peut-être que beaucoup d’individus, en crise conjugale et nationale, ont besoin d’y croire encore, la fiction de communauté édénique tenant alors lieu de partition de réenchantement.
(Vous êtes prié/es d’informer de votre présence : nathalie.rubel@free.fr)
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POSTES :
L’Université de Lausanne met au concours un poste de
Délégué-e à l’égalité, adjoint-e de la Direction
Entrée en fonction : à convenir.
Taux d’activité : 80 à 100 %
Lieu de travail : Lausanne Dorigny
Profil souhaité :
. Titre universitaire ou titre jugé équivalent, avec une expérience professionnelle de 5 ans au minimum et une expérience de gestion de personnel.
. Sensible à l’égalité des chances, notamment entre femmes et hommes.
. Connaissances du fonctionnement d’une haute école et de l’administration publique.
. Connaissances juridiques, compétences administratives, organisationnelles et de communication.
. Capacité d’initiative, d’analyse, de synthèse et de décision.
. Bonnes connaissances de l’allemand et de l’anglais.
Description des tâches :
. Assister et conseiller la Direction de l’Université dans sa politique active de promotion de l’égalité, notamment entre femmes et hommes.
. Mettre sur pied et coordonner des mesures en vue d’équilibrer la représentation des deux sexes dans les diverses catégories du corps enseignant et du personnel administratif et technique ainsi que dans les organes de l’Université et de ses subdivisions.
. Coordonner les activités de la Commission consultative égalité et de la Délégation à l’égalité dans les procédures de nomination.
. Sensibiliser la communauté universitaire aux questions ayant trait à l’égalité entre femmes et hommes.
Dossier de candidature :
CV, diplômes et lettre de motivation sont à envoyer à l’Université de Lausanne, Service des RH, Château de Dorigny, 1015 Lausanne ou par courriel à contact-rh-centre@unil.ch, en indiquant la référence no 1282.
Délai de candidature :
31.01.2009
Renseignements :
M. le Professeur Philippe Moreillon,
tél. 021 692 20 40
https://applicationsw.unil.ch/adminpub/?MIval=PoIntHome&TypelC=812&PoId=1282
Chargé de mission à compétence transversale (homme ou femme)
. Courrier parlementaire : projet de réponse aux questions écrites, etc….
. Recherche d’initiatives nouvelles, avec financement
. Recherche de financement seul
. Mécénat : veille
. Animation du réseau « parité » des organismes de recherche : organisation de réunions du réseau, de séminaires, suivi des activités du réseau des correspondants « parité » des organismes de recherche
. Suivi des travaux du Comité pour l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes (avec le chef de mission)
. Approche juridique de dossiers intéressant la Mission
. Coordination de la MIPA avec la Mission parité de la DGESCO
. Suivi du FSE et des questions financières de la MIPA (avec le chef de mission)
. Eléments de langage (autant que de besoin)
. Participation à des ateliers et colloques : Women Forum, etc….
. Participation à des jurys, expertises et contributions
. Suivi des lauréates du Prix de la vocation scientifique et technique : création d’un fichier : dans le cadre de relations interministérielle avec le Service du Droit des Femmes du Ministère des Affaires sociales
Poste à pourvoir par le biais d’une mise à disposition.
Date de prise du poste : début 2009
Lieu de travail :
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
1 rue Descartes
75005 PARIS
Contact : secrétariat MIPA : 01 55 55 88 18
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PUBLICATIONS :
Sylvette Denèfle (dir.), Utopies féministes et expérimentations urbaines, PU de Rennes, 216 p., 16 euros. ISBN : 978-2-7535-0739-5
Ce livre réunit des réflexions et des analyses sur la place des femmes et des hommes dans la ville et sur les projets urbains égalitaires qui veulent changer les rapports entre les sexes. Les projets anciens et ceux qui sont expérimentés aujourd’hui, utopistes ou réalisés, font comprendre comment les normes sociales de sexe s’affichent dans les villes, comment lieux et genres interagissent dans leur construction sociale simultanée, et se saisissent de la sexualité comme vecteur fondamental de l’utopie socio-urbaine.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=1916
Cahiers du genre, n° 45 / 2008
Les fleurs du mâle. Masculinités sans hommes ?
Coordonné par
Marie-Hélène Bourcier et Pascale Molinier
Ce numéro explore divers agencements inventés par des individus assignés femmes pour composer avec la masculinité. En quoi les femmes et les lesbiennes masculines, les trans’ ftm (female to male) sont-elles ou ils des hommes pas comme les autres ? Les masculinités inventées à partir de leurs expériences ont-elles le pouvoir de modifier le système sexe/genre, jusqu’où, comment ? Quelles sont les relations entre ces masculinités sans hommes et les masculinités hégémoniques, d’un côté, le féminisme, de l’autre ?
Sommaire
. Marie-Hélène Bourcier et Pascale Molinier
Introduction [p. 5-14]
. Esther Newton
Le mythe de la lesbienne masculine : Radclyffe Hall et la Nouvelle Femme [p. 15-42]
. Josch Hoenes
Images et formations de corps d’hommes trans. Politique visuelle dans les photographies de Loren Cameron [p. 43-57]
. Marie-Hélène Bourcier
Technotesto : biopolitiques des masculinités tr(s)ans hommes [p. 59-84]
. Entretiens croisés avec Carine Bœuf, Morty Diamond, Jin Haritaworn, Vincent He-say, Jean Bobby Noble et Stephen Whittle
Masculinités queer, trans et post-trans : les rejetons du féminisme (Propos recueillis par Marie-Hélène Bourcier et Pascale Molinier) [p. 85-124]
. Robin Bauer
Queeriser les genres dans les ‘communautés gouines BDSM’ [p. 125-152]
. Pascale Molinier
Pénis de tête. Ou comment la masculinité devient sublime aux filles [p. 153-176]
http://cahiers_du_genre.iresco.fr/numero45.htm
Genre & Histoire, n°3
Numéro coordonné par Isabelle Ernot, Didier Lett, Rebecca Rogers
Dossier : Les médiévistes et l’histoire du genre en Europe
Le numéro 3 publie les contributions du colloque : Les médiévistes et l’histoire du genre en Europe
qui s’est tenu le 1er avril 2008 (Paris Sorbonne)
Présentation : Didier Lett
. Caroline Jeanne : La France : une délicate appropriation du genre
. Sari Katajala-Peltomaa : L’Angleterre et la Scandinavie de l’histoire des femmes á l’histoire du genre
. Geneviève Bührer-Thierry : Histoire du genre dans les pays de langue allemande
. Cristina Segura Graino : L’histoire des femmes en Espagne
Georges Sidéris : Approches sur l’historiographie du genre à Byzance
Varia
. Bérengère Kolly-Ledoux : Frères et s&oeligurs politiques. La fraternité à l’épreuve des femmes, 1789-1793
. Anne Epstein : Anna Lempérière, solidarité et citoyenneté féminine sous la Troisième République
. Elodie Jauneau : Des femmes dans les Forces Françaises Libres : Le Corps des Volontaires Françaises et le Groupe Rochambeau
Contact :
contact@genrehistoire.fr
http://www.genrehistoire.fr/sommaire.php?id=340
Michael Lucey, Les ratés de la famille. Balzac et les formes sociales de la sexualité, Fayard, 358 p., 23 euros. ISBN : 9782213637730
Lucien de Rubempré, Vautrin, Rastignac, la Fille aux yeux d’or, le Cousin Pons, la Cousine Bette… Tous ces personnages illustrent à quel point Balzac, sociologue avant la sociologie, s’est intéressé à la sexualité. Ses romans et ses nouvelles constituent d’extraordinaires analyses des formes sociales de la sexualité et des rapports qu’elles entretiennent avec l’histoire, la loi, l’économie, la politique…
Dans ce livre magistral, Michel Lucey s’appuie sur une étude rigoureuse et fascinante des textes les plus célèbres ou les moins connus pour mettre en évidence la lutte acharnée qui s’y déroule : celle qui oppose les formes légales de la famille bourgeoise en voie de triompher aux formes alternatives ou déviantes de relation qui existent sans être reconnues par les grandes structures institutionnelles – et notamment l’État.
Croisant la critique littéraire avec la sociologie, l’anthropologie, l’histoire et le droit, il renouvelle de fond en comble l’interprétation de l’œuvre balzacienne, tout en soulignant à quel point les lectures psychanalytiques de celle-ci sont normatives et conservatrices. Page après page, Michael Lucey insiste au contraire sur les multiples pratiques culturelles de résistance que les parias ont inventées face à l’ordre social pour pouvoir vivre leurs vies.
Michael Lucey est professeur aux départements de Français (dont il est aussi le directeur) et de Littérature comparée de l’université de Berkeley. Il est l’auteur de Gide’s Bent. Sexuality, Politics, Writing (Oxford University Press, 1995) et de Never Say I. Sexuality and the First Person in Colette, Gide, and Proust (Duke University Press, 2007).
http://www.editions-fayard.fr/livre/fayard-314686-Les-rates-de-la-famille-Michael-Lucey-hachette.html
Jean-Clément Martin, La révolte brisée. Femmes dans la Révolution française et l’Empire, Armand Collin, 272 p., 24,40 euros. ISBN : 9782200346263
Des années 1770 aux environs de 1820, les femmes participent aux mouvements de réformes et de révolution qui bouleversent la France, avant d’en être exclues, voire victimes ; c’est cette histoire d’une révolte refusée que ce livre retrace.
Salonnières et amazones, harpies révolutionnaires et lécheuses de guillotines, merveilleuses ou fanatiques contre-révolutionnaires : les femmes sont présentes dès les premiers jours de la Révolution, tout en étant perçues comme une menace pour les mœurs et pour le pouvoir fraîchement acquis par les révolutionnaires. La guerre civile radicalisant les positions, elles contribuent aux violences ou elles les subissent. Tandis que les jeunes filles et les mères deviennent les idoles de la République, les militantes politiques sont brutalement marginalisées. Après la phase la plus sanglante de la Révolution, la liberté du corps est vite canalisée par l’instauration d’une société hiérarchisée exploitant sans scrupules le désir et la violence.
Pourtant la Révolution a recherché un idéal familial autour d’une égalité entre époux, comme entre frères et sœurs, avant que l’Empire ne rétablisse la primauté du mari et du père de famille. Car, contrairement à ce qui est souvent dit, la Révolution ne tue pas la famille, mais elle l’invente sur d’autres bases. L’histoire des rapports entre hommes et femmes pendant ce demi-siècle donne ainsi une autre lecture de la période. Entre histoire des moeurs et de la politique, entre histoire sociale et culturelle, ce livre offre une interprétation inédite, celle du « genre ».
http://www.armand-colin.com/livre.php?idp=270995
Catherine Monnot, Petites filles d’aujourd’hui, Autrement, 176 p., 19 euros.
Plus de trente ans après Du côté des petites filles d’Elena Gianini Belotti (Éditions des Femmes,) comment se construisent les petites filles d’aujourd’hui ?
Si l’enfance en tant que groupe social est bien étudié, qu’en est-il du sous-groupe particulier des filles ? Vivent-elles une expérience de l’enfance spécifique ? Si oui, à quoi ressemble cette enfance conjuguée au féminin ? Que signifie être une « petite fille » au sein de nos sociétés occidentales contemporaines ?
Catherine Monnot esquisse le portrait kaléidoscopique de la ‘’petite’’ fille occidentale d’aujourd’hui, quelque part entre les extrêmes que constituent les imaginaires adultes de la Comtesse de Ségur d’un côté, de Nabokov de l’autre, à l’heure de la culture, de la communication et de la consommation de masse.
Comment apprend-on à devenir fille et quelle fille doit-on exactement être ? Catherine Monnot explicite bien sûr le rôle joué par le monde des adultes au travers des interactions avec les parents et le monde des industries culturelles notamment.
Cependant, l’ouvrage montre surtout comment se réalise l’appartenance de sexe par transmission « horizontale », c’est-à-dire entre pairs, que ce soit dans la cour de récréation ou dans les moments de loisirs. On verra notamment comment la passion des petites filles pour l’univers de la musique ou de l’image tient une place centrale dans leur quotidien.
Les filles d’aujourd’hui sont en effet tiraillées entre les stéréotypes d’hier et les grandes évolutions socio-économiques du XXe siècle, entre les rôles sociaux traditionnels dont elles sont imprégnées et le champ des possibles qui est désormais pour elles un droit, si ce n’est toujours une réalité concrète. Alors, qu’est-ce qui ‘’fait grandir’’ les filles, à une époque et dans un type de société où les rites de passage semblent avoir
disparu ?
Réfutant souvent l’appellation de ‘’petites filles’’, à l’étroit sous une étiquette qu’elles considèrent obsolète, féminisées de plus en plus tôt, les filles dont nous parlons sont souvent désignées sous le terme de ‘’pré-adolescentes’’. Agées entre 9 et 11 ans, cet ouvrage les saisit juste avant leur entrée au collège.
http://www.autrement.com/ouvrages.php?ouv=2746712294&PHPSESSID=5e09645b9f1eeb9eac9055a6e5bfb1bc
RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING