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Séminaire Condorcet

Le genre de la révolte

Paris Pouchet


Date de mise en ligne : [05-11-2012]



Mots-clés : théorie


Atelier Genre, Campus Condorcet 2012-2013
(Paris 1, Paris 8, EHESS, INED)

Les séances auront lieu le vendredi de 16h/18h30
CNRS - 59 rue Pouchet 75017 PARIS

Métro Guy Môquet ou Brochant (Ligne 13)

Présentation :

Le Printemps Arabe a été marqué par l’implication majeure des femmes dans les mouvements organisés ou spontanés qui ont renversé les régimes autocratiques en place en Tunisie ou en Egypte en dépit d’une répression acharnée (sanglante même, comme en Syrie où la situation demeure tragique).
De ce côté de la Méditerranée, les images de femmes en révolte – voilées ou non – affrontant la police et les milices interrompent le flux continu de représentations stéréotypées communément diffusées sur la masculinité (voire la virilité) de la révolte – comme en témoignent, par exemple, la figure du révolté libyen fêtant armé la chute du régime, du militant masqué londonien lors des récentes manifestations, du manifestant réunionnais ou encore du « jeune des banlieues ». Or, ces images de femmes en révolte rompent également avec des représentations de « la » femme arabe ou musulmane par définition victime sans défense de la violence patriarcale.
La problématique de la violence n’en demeure pas moins cruciale et la place Tahrir constitue, à ce titre, le lieu paradigmatique de la complexité des rapports de genre, mais aussi de classe et de « race » (cf. les violences sexuelles subies par les manifestantes ou les journalistes présentes sur la place), se jouant en contexte de révolte.
Bouleversant un ordre social et politique liberticide, la réappropriation de l’espace public (de la rue, des assemblées comme des urnes) par les manifestantEs est le symbole d’un élan démocratique dont l’organisation d’élections mais aussi la pérennisation à moyen ou long termes d’une certaine culture de la révolte détermineront son caractère proprement révolutionnaire ou non. Toutefois, en choisissant de travailler sur le genre de la révolte, il n’est pas question de postuler une équivalence simpliste, ni même d’établir une échelle de valeur entre révolte et révolution, d’autant plus qu’en matière de genre les « grandes » révolutions ont souvent été inachevées.

Programme :

. 30 novembre 2012 (salle 159) : Violence révoltante, femmes révoltées
> Coline Cardi (Sociologue, Paris 8) & Geneviève Pruvost (Sociologue, CNRS-CEMS, EHESS) – « Penser la violence des femmes ».
> Christelle Hamel (Sociologue, INED) – « Enquête sur les violences faites aux femmes, nouvelles perspectives, nouveaux chantiers ».

. 21 décembre 2012 (salle de conférence RDC) : Le genre et la couleur de la révolte
> Françoise Vergès (Présidente du Comité pour la Mémoire de l’Esclavage)
> Annabel Guérédrat (Chorégraphe, performeuse martiniquaise) – « Mouvements, genre et révolte – un point de vue situé ».

. 18 janvier 2013 (salle de conférence RDC) : Genre, nation, révolution
> Eric Fassin (Sociologue, Paris 8) – « Franz Fanon, du sexe de la domination, au genre de la révolte ».
> Amélie Le Renard (CNRS-CMH/PRO,EHESS) – « Genre, sexualité et homonationalisme ».

. 22 février 2013 (salle de conférence RDC) : CombattantEs
> Mercedes Yusta (Historienne, Paris 8) – Genre, révolte et dictature dans l’Espagne de Franco (1939-1975)
> Jules Falquet (Sociologue, Paris 7) - « Participer, bien sûr, mais où vont se nicher les rapports sociaux de sexe dans les projets révolutionnaires ? »

. 29 mars 2013 (salle de conférence RDC) : Révoltes sans nom, jeunesse sans voix
> Nacira Guénif-Soulamas (Sociologue, Paris 13) - « Révoltes sous réserve »
> Isabelle Clair (Sociologue, CNRS/GTM) – « Révoltes reculées »

. 26 avril 2013 (salle de conférence RDC) : MilitantEs
> Frédérique Matonti (Science Politique, Paris 1) – « L’engagement des femmes au sein du PCF »
> Valérie Pouzol (Historienne, Paris 8) - « Le genre au coeur de la révolte : actions et revendications collectives des femmes juives orthodoxes (Israël 1998-2012) ».

. 31 mai 2013 (salle de conférence RDC) : Ecrire, filmer la révolte
> Marie-Dominique Garnier (Littérature anglaise, Paris 8) – « RêVolt(e)s :Du Genre au Jenre ».
> Hélène Fleckinger (Cinéma, Paris 8) – « Figures féministes de la révolte dans les cinemas militants ».

Contact :

elsa.dorlin@univ-paris8.fr

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