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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre et création dans l’histoire des arts vivants / Gender and creation
in the history of performing arts", 12-14 décembre, Paris
• “Par-delà les frontières cognitives, nationales et méthodologiques :
genrer le social”, 10-11 décembre, Paris Pouchet
• "Histoire des femmes, histoire du genre, histoire genrée", 5-6 décembre, Paris 8
• "Éros militant : le cinéma de Lionel Soukaz", 4-7 décembre, Paris
• "Déclinaisons des espaces féminins de l’après-conflit", 5-6 décembre, Limoges
• "L’autonomie des femmes : problème social et question de recherche, quel mélange des genres ?", 11 décembre, Paris Sorbonne
• "Noms et prénoms : établir l’identité dans l’empire du choix", 11 décembre, Paris INED
• "Le genre du mal-être au travail. Comment révéler le genre dans l’étude des questions de santé au travail ?", 13 décembre, Paris Pouchet
• "Le travail socio-éducatif au prisme du genre", 12-13 décembre, Bobigny
• "Épouses de médecins et de chirurgiens, XVIIIe-XXIe siècles", 16 janvier, Toulouse 2
2 - SEMINAIRES :
• "Genre et norme", Le Mans
• "Genre et Politique", Lyon
• "Usages des théories queer. Normes, sexualités, pouvoir", Paris EHESS
• Thomas Mergel, "Les hommes politiques en maillot de bain. Réflexions sur le rapport entre le corps et la politique au XXe siècle", 5 décembre, Paris
• Mara Viveros Vigolla, 7 décembre, Paris
• Ida Dominijanni, "Universalisme, genre et pensée de la différence sexuelle", 9 décembre, Paris
• Sylvain Rimbault, "Genres & Costumes : des super héros sur leur 31", 12 décembre, Paris MIE
• "Artistes femmes au musée ? Regards actuels", Louvre
3 - APPELS A CONTRIBUTION :
• Avant le 1er décembre, "Lectures du désir et technologies du sexe"
• Avant le 10 janvier 2014, "Féminismes du XXIe siècle"
• Avant le 10 janvier 2014, "L’objet « sexe » dans les savoirs, les techniques et les pratiques de la biologie et de la médecine au XIXe-XXe siècle", Lyon
• Avant le 1er mai 2014, "Travail et maternité dans l’aire méditerranéenne", Aix-en-Provence
• Avant le 15 janvier 2014, "Histories, Discourses, and Representations of Masculinities in Italian Culture"
• Avant le 31 janvier 2014, "Rethinking Sisterhood : The Affective Politics of Women’s Relationships", Bristol
• Avant le 15 avril 2014, "Cute Studies", East Asian Journal of Popular Culture
• Call for collaborators for European funding application
4 - SOUTENANCES :
• Clyde Plumauzille, "Tolérer et réprimer : prostituées, prostitution et droit de cité dans le Paris révolutionnaire (1789-1799)"
• Béatrice Fracchiolla, "Altérité énonciative et performativité des discours. Pour une linguistique relationnelle"
• Virginie Houadec, "Le genre et les modèles amoureux dans la littérature de jeunesse : éléments de compréhension de l’éducation sentimentale des jeunes en France"
5 - DIVERS :
• Pour le respect de nos recherches et contre toutes les discriminations.
Communiqué d’associations et d’organisations syndicales de l’Université de Strasbourg
• Lettre au Premier Ministre et au Ministre de l’Education Nationale à propos de "la théorie du genre" à l’école par des associations de chercheurs et d’enseignants
• Création d’une collection "genre et féminismes" au sein des éditions du Croquant.
• Asexualité, féminisme, masculinité et impératif sexuel : une interview avec Ela Przybylo
• Gendarmerie nationale, "Etude annuelle sur les morts violentes au sein des couples"
• Base de données du Secrétariat général de l’ONU sur la violence contre les femmes
6 - PUBLICATIONS :
• Cahiers du genre, "Associations féministes : reproduction ou subversion du genre ?"
• Margaret Maruani, Travail et genre dans le monde, l’état des savoirs
• Nicole-Claude Mathieu, L’Anatomie politique. Catégorisations et idéologies du sexe
• Géocarrefour, "Rapports de genre, systèmes de mobilité spatiale et développement rural en Afrique"
• Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Mathias Möschel (dir.), Ce que le genre fait au droit
• Constance de Gourcy, Francesca Arena, Yvonne Knibiehler (dir.), Familles en mouvement. Migrations et parentalité en Méditerranée
• Le collectif onze, Au tribunal des couples. Enquête sur des affaires familiales
• Romana Byrne, Aesthetic Sexuality. A Literary History of Sadomasochism
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1 - COLLOQUES :
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1 - COLLOQUES :
• "Genre et création dans l’histoire des arts vivants / Gender and creation
in the history of performing arts"
Colloque international / International Conference
12-14 décembre 2013
Traduction simultanée français-anglais
Comité d’organisation :
Elizabeth Claire (cnrs-crh) • Catherine Deutsch (Univ. Paris-Sorbonne) • Raphaëlle Doyon (labex cap, cral-hicsa)
Avec le soutien de la Fédération RING
Reid Hall, Columbia Univ. in Paris
La Grande Halle
4 rue de Chevreuse, 75006 Paris
Institut national d’histoire de l’art (INHA)
Galerie Colbert, Auditorium
2 rue Vivienne, 75002 Paris
Argumentaire :
Si depuis plusieurs décennies, en France, les différentes disciplines artistiques (littérature, histoire de l’art et cinéma, notamment) se sont considérablement ouvertes à l’histoire des femmes, aux théories féministes et aux études de genre, le dialogue avec l’histoire des arts vivants (théâtre, musique, danse) reste encore à établir. De ce fait, la périodisation, et les cadres géographiques et culturels de cet appel restent volontairement ouverts. Nous souhaitons appuyer des initiatives de recherches, impulser des propositions, en évitant de restreindre un champ de recherche amené à s’épanouir dans des directions que les communications viendront en partie circonscrire. Aussi, le périmètre des « arts vivants » est entendu au sens large : nous sollicitons des recherches sur l’histoire du théâtre, de la musique et de la danse, mais aussi sur le cirque, les cultures populaires, les performances rituelles, les décors, l’éclairage, les costumes, le maquillage, etc.
Étudier les actes de création au prisme du genre nous confronte à un certain nombre de paradoxes inhérents aux arts vivants et nous invite à répondre à une série de questions. Quel rôle joue le corps genré dans l’interprétation ? Comment traiter la complexité de la mémoire de l’événement et de sa création ? Dans quelle mesure les traces et les lacunes font-elles apparaître l’histoire genrée des arts vivants ? La difficulté de nommer au féminin certaines fonctions ne relève-t-elle pas d’une division sexuée du travail de création ? Enfin, comment la construction des identités de genre façonne, et est modelée en retour par le contenu des œuvres et les techniques d’interprétation ?
Nous proposons trois axes de réflexion qui répondent au caractère éphémère des arts vivants et à la complexité temporelle de leurs traces éparses et polymorphes. Le premier, « Gestes et interprétation », porte sur le moment de l’action et de son incarnation ; le second, « Fabrique de l’art et construction de soi », sur sa mise en discours et en normes ; le troisième, « Transmission et héritages », sur son inscription dans le temps.
Axes :
1. Gestes et interprétation (le jeudi 12 décembre 2013)
Ce premier axe invite à une réflexion sur le geste (théâtral, musical, dansé) et son lien avec le corps genré. Nous interrogerons : (1) la notion d’interprétation, d’une tradition, d’un texte, d’une partition, d’une chorégraphie, et leur réception ; (2) les mécanismes qui ont abouti à la distinction et à la hiérarchisation entre interprètes et créateurs /créatrices ; (3) la marginalisation de certaines pratiques dites féminines, privées ou amateures notamment, et leur mise à l’écart des définitions traditionnelles du mot art.
2. Fabrique de l’art et construction de soi (le vendredi 13 décembre 2013)
Ce deuxième axe porte sur les représentations et la mise en discours et en normes des pratiques de création selon une logique genrée. Nous verrons la façon dont les créateurs et créatrices se sont positionné-e-s et construit-e-s avec, contre ou en dehors de ces discours. Nous sollicitons des études terminologiques et des analyses discursives qui permettent de discerner, pour chacun des arts, les représentations sociales collectives associées aux pratiques, et/ou aux stratégies de résistance aux contraintes et aux normes.
3. Transmission et héritages (le samedi 14 décembre 2013)
Dans ce dernier axe, nous proposons d’examiner l’inscription mémorielle des créatrices/créateurs et de leurs pratiques, ainsi que les amnésies volontaires et les mécanismes de l’oubli. Nous questionnerons l’histoire des lacunes, des silences et des processus genrés d’invisibilisation dans l’historiographie. Il s’agira également d’explorer les liens entre des « pratiques artistiques » qui s’inscrivent dans un héritage culturel qu’elles répètent et inventent, l’histoire de la construction des savoirs, et la mise en forme des disciplines académiques, elles-mêmes traversées par des stéréotypes de genre.
Programme et infos :
http://vivarts.hypotheses.org/1
Contact :
genre.vivarts@gmail.com
• “Par-delà les frontières cognitives, nationales et méthodologiques : genrer le social”
Colloque organisé par le GTM-CRESPPA
Avec le soutien de la Fédération RING
Organisatrice :
Isabelle Clair, chargée de recherche, CNRS
10-11 décembre
CNRS - Site Pouchet, 59 rue Pouchet, Paris
Présentation :
Ce colloque part d’une interrogation, présente depuis longtemps dans le travail des participant.e.s, sur la difficulté de faire du genre, de la sexualité et des questions postcoloniales, des perspectives constitutives de la recherche en sciences humaines et sociales. Il a pour objectif de mener une réflexion critique, transdisciplinaire et transnationale, sur la production des savoirs dans un cadre global - ce qu’on appelle aujourd’hui de manière controversée « La société de la connaissance ». Quels sont les sites et les conditions de production et de circulation des savoirs genrés dans ce contexte géopolitique, les procédés et les normes de rigueur scientifiques par lesquels ces savoirs acquièrent une validité et une pertinence universelle ou, au contraire, gardent le statut de savoirs partiaux et partiels, ou même minorisés et assujettis ? Dans quelle mesure - et, à quelles conditions - les perspectives du genre, de la « race », de la sexualité, du déplacement telles qu’elles émergent de la matérialité des expériences, des pratiques et de l’action humaines, arrivent-elles à et/ou sont-elles susceptibles d’introduire de l’inconnu dans les savoirs produits par les Sciences Humaines et Sociales, et d’infléchir les modes établis d’appréhender et penser le réel ?
Ces questions, situées au cœur d’une actualité à la fois politique et scientifique, seront explorées et débattues par un groupe de chercheur.e.s venant de plusieurs institutions scientifiques françaises et internationales, d’horizons disciplinaires qui vont de la sociologie et la science politique à la littérature, la philosophie et l’histoire des sciences – de positions théoriques et d’objets de recherche très variés. La visée principale d’une telle réflexion sera de repérer et de croiser ce qui fait barrage à la visibilité et à l’intelligibilité de pans entiers des expériences humaines passées et actuelles, les barrières cognitives qui, au-delà de la bonne ou mauvaise foi des chercheur.e.s, empêche d’en appréhender la pertinence.
On examinera les présupposés de ces barrières, en se situant à leurs frontières : frontières du genre, frontières des disciplines, frontières nationales et impériales ; frontières entre la connaissance d’experts inaccessibles au « vulgaire » et la connaissance qui peut contribuer à une intelligence partagée, polytopique et polyphonique susceptible de penser ensemble des configurations historiques dissonantes du savoir/pouvoir et leurs effets sur la production des savoirs genrés dans le monde.
Programme :
Mardi 10 décembre
9h30 - Accueil, café
Table ronde 1. Frontières statistiques et populations invisibles. Qui compte(r) ?
10h - 13h, salle des conférences
Le décompte de populations est un lieu important de classement, d’inclusions et d’exclusions de groupes humains, ainsi que de création (ou de disqualification) de catégories de pensée. Lorsque des chercheur.e.s décident de construire une enquête quantitative (nécessitant généralement des ressources importantes afin d’obtenir des résultats significatifs), ils et elles ont souvent pour objectif soit de perpétuer un décompte existant, soit de le modifier en modifiant les modes d’interrogation, les problématiques voire les types de personnes à interroger, soit de combler un manque relativement à telle ou telle population. On s’intéressera, au cours de cette table ronde, à des enquêtes (passées ou en cours) dont l’un des principaux enjeux est ou a été de renouveler la connaissance en incluant des questions jusqu’alors impensables ou jugées illégitimes, non seulement du côté des financeurs mais aussi des chercheur•e•s eux-mêmes.
Animation : Isabelle Clair, chargée de recherche au CNRS, CRESPPA-GTM.
> Monique Meron, administratrice de l’Insee, Crest-LSQ « Notions d’emploi et de chômage : variations au fil du temps et différences selon le sexe »
> Thomas Amossé, administrateur de l’Insee et chercheur au CEE « Hommes et femmes en ménage (statistique) »
> Wilfried Rault, chargé de recherche à l’Ined « De ‘Etude de l’Histoire Familiale’ (1999) à ‘Famille et Logements’ (2011) : la « dés-hétérosexualisation » d’une grande enquête »
Mercredi 11 décembre
9h00 - Accueil, café
Table ronde 2. Frontières nationales et épistémologiques. Les féminismes matérialistes dans une perspective transnationale.
9h30 - 12h30, salle des conférences
Ce panel invite à une réflexion sur les matérialismes féministes, dont la diversité est peu discutée : du féminisme matérialiste « à la française » à l’école de Bielefeld en Allemagne en passant par le material turn suscité notamment par Susan Hekman et Stacey Aleimo, ou encore le féminisme socialiste. Le clivage, aujourd’hui très fort, entre perspectives dites « matérialistes » (renvoyant à la prise en compte de la dimension matérielle des expériences) et perspectives dites « postructuralistes » tend à invisibiliser l’hétérogénéité de chaque ensemble. À l’inverse de ce mouvement de polarisation des débats, ce panel se concentrera sur les premières, pour interroger leurs histoires, leurs phases d’échanges au-delà des frontières et leurs phases de (re)nationalisations (communications en anglais et en français).
Animation : Cornelia Möser, chargée de recherche au CNRS, CRESPPA-GTM.
Les communications de Hanna Meißner et de Milla Tiainen seront prononcées en anglais, traduction suivie.
> Hanna Meißner, TU Berlin, Zentrum für Interdisziplinäre Frauen- und Geschlechterforschung « Material/ist Feminisms - Slippages and Demarcations » (« Féminismes matériels/alistes – Glissements et démarcations »)
> Milla Tiainen, Department of English, Communication, Film and Media, Anglia Ruskin University (UK) / Dept. of Philosophy, History, Culture and Art Studies, University of Helsinki « Is musical performance a (new materialist) feminist issue ? Building a feminist genealogy of the study of music as performance » (« La performance musicale est-elle un enjeu féministe (néo-matérialiste) ? Construire une généalogie féministe de l’étude de la musique comme performance »)
> Jules Falquet, Université Paris Diderot, CEDREF-CSPRP « L’épistémologie de l’imbrication des rapports sociaux de pouvoir aujourd’hui : l’apport de Colette Guillaumin et des féministes matérialistes francophones »
> Maira Luisa Goncalves de Abreu, Universidade Estadual de Campinas (Unicam-Brésil), Université Paris 8, CRESPPA-GTM « Genèse et débats autour du féminisme matérialiste en France dans les années 1970 »
Table ronde 3. Frontières cognitives et exploration des subjectivités. Que dit le récit autobiographique des vécus minorisés ?
14h30 - 17h30, salle 159
Le projet à la fois politique et théorique du féminisme, et d’autres mouvements sociaux, de rendre visibles les expériences minorisées, effacées ou déclarées indignes d’informer les catégories « universelles » par lesquelles on étudie le social, ont attribué à l’expérience vécue - et au récit de soi qui l’énonce - un statut cognitif privilégié. Mais ce parti pris a souvent été critiqué pour sa tendance à accorder un caractère ontologique à l’expérience ; celle-ci est en effet souvent traitée comme étant inhérente au groupe dont l’individu minorisé est issu et dont il apparaît comme un exemplaire. De telles conceptualisations homogénéisantes, qui présument, plutôt que de chercher à comprendre, le sens que les individus accordent à leurs actions, font barrage à la perception et à l’étude de la pluralité et de l’historicité des expériences et des modes de subjectivation constitutives des groupes sociaux. Lieu privilégié d’attribution d’un sens public à des expériences du monde enfouies dans le non-sens de l’inénarrable, le récit autobiographique se prête à l’exploration des tensions et dilemmes qui président aujourd’hui à la formation des identités dans nos sociétés globalisées. À partir de travaux récents et en cours, on revisitera les débats relatifs aux récits de soi, non pas tant du point de vue de leur « vérité » ou de leur « authenticité », mais en tant que ressources puissantes d’actualisation de la capacité qu’ont les êtres humains de prendre la parole afin de transformer les sens établis (du genre, de la race, de la sexualité) et de recommencer à nouveau.
Animatrice : Eleni Varikas, professeure émérite à l’Université Paris 8, CRESPPA-GTM.
> Margareth Rago, professeure d’histoire contemporaine, Université de Campinas (UNICAMP) Brésil « L’aventure de se raconter : féminisme, écriture de soi, invention de la subjectivité »
> Martine Leibovici, professeure de philosophie politique, Université Paris Diderot. « La ressource autobiographique de la transfuge »
> Ève Gianoncelli, doctorante en science politique et études genre, Université Paris 8, CRESPPA-GTM. « Registres autobiographiques chez Claude Cahun. Paulette Nardal et Viola Klein : la confusion des genres comme lieu du dicible d’un jeu féminin. »
17h30 - café, fin du colloque
Contact :
sandra.nicolas@gtm.cnrs.fr
• "Histoire des femmes, histoire du genre, histoire genrée"
Colloque international organisé par Valérie Pouzol et Yannick Ripa
Avec le soutien de la Fédération RING
5-6 décembre 2013
Université Paris 8
Amphithéâtre B 106
Archives nationales
Pierrefitte-sur-Seine Salles de communication 1 et 2
Présentation :
Qu’il soit instrument d’analyse, axe ou champ de recherche, le genre est sorti de sa confidentialité pour s’affirmer comme un concept particulièrement dynamique de la recherche scientifique. Dans ce processus d’affirmation global qui a touché les sciences humaines, la discipline historique reste en retrait. Ce colloque aimerait interroger cette réserve, ces doutes, tout en donnant à voir l’essor de cet outil d’analyse dans l’ensemble de la période contemporaine, les différentes aires culturelles, en insistant tout particulièrement sur l’évolution qui a conduit de l’histoire des femmes à l’histoire du genre et sur le renouvellement historiographique apporté par ces recherches qui semblent aboutir à une histoire genrée.
Programme :
Jeudi 5 décembre
Matin
Université Paris 8 (Saint-Denis), Amphithéâtre B 106
. 9h30 : Accueil
Introduction, Yannick RIPA et Valérie POUZOL.
De l’histoire des femmes à l’histoire du genre
Une histoire centrée sur les femmes est-elle encore possible ?
> Anne CASTAING (CNRS), La deuxième voix : Une histoire de l’Inde au féminin est-elle possible ?
> Vincent VILMAIN (EPHE, Université Paris 8), Marginalité nationale et marginalité politique : les choix politiques des femmes sionistes.
> Ingrid HAYES (Université Paris 1), L’engagement des femmes des classes populaires : entre émancipations et dominations : l’exemple de radio Lorraine Cœur d’acier, Longwy (1979-1980).
Discussion
Jeudi 5 décembre
Après-midi
De la dynamique du genre : questionner les pouvoirs et les rapports de domination
. 12h05
> Maud Anne BRACKE (University of Glasgow), Feminism, the State, the private and the public : the case of reproductive rights in Italy (1970s).
> Elisa CAMISCIOLI (Binghamton University, State University of New-York), Intersectionality as Intimacy in European Colonial Histories.
Discussion
Quand l’histoire du genre révèle l’histoire du masculin
. 14h45
> Patrick FARGES (Université Paris 3), Les Yekke (Juifs allemands) en Palestine mandataire : une tentative d’histoire de la masculinité.
> Anthony FAVIER (LARHA/RESEA) et Caroline MULLER (LARHA /PVS), Les hommes catholiques, un point aveugle des études de genre ? Réflexion sur l’histoire des masculinités en contexte catholique (France XIXe-XXe siècles).
> Mathieu MALI (Université de Savoie), La virilité
problématique des sous-officiers français à la fin du XIXe siècle. Discussion et bilan de la première journée
Vendredi 6 décembre
Matin
Archives nationales (Pierrefitte-sur-Seine), Salles de communication n°1 et 2
Vers la construction d’une histoire genrée
Construire une histoire genrée de l’Europe
> Fabrice VIRGILI (CNRS, LabEx EHNE), Présentation de l’axe 6 du LabEx « Genre et identités européennes ».
> Mercedes YUSTA-RODRIGO (Université Paris 8, IUF), L’histoire de la Guerre froide au prisme du genre : le cas de la Fédération démocratique des Femmes.
> Ioana CIRSTOCEA (CNRS), Généalogie du genre en Europe de l’Est (1990-2000) : entre réformes démocratiques, innovation académique et transnationalisation du militantisme féministe.
> Philippe de WOLF (Université de Gand et de Paris 8), Du féminisme au masculin : les liens entre les militants français, belges et néerlandais à l’époque du MLF.
> Nathalie SAGE-PRANCHERE (Université Paris-Sorbonne), L’histoire des sages-femmes européennes est-elle genrée ?
Discussion et perspectives
Après-midi
Archives nationales (Pierrefitte-sur-Seine), Salles de communication n°1 et 2
. 14h
> Emmanuelle GIRY (Conservatrice au Département Éducation, culture et Affaires sociales des Archives nationales), Denise OGILVIE (Conservatrice au département Justice et Intérieur des Archives nationales), Les effets de l’évolution de l’historiographie sur la collecte et la mise en valeur des archives relatives à l’histoire des femmes et des féminismes.
Vers une histoire genrée du politique
> Sidonie VERHAEGE (Université de Lille 2), L’étude des usages politiques de la figure de Louise Michel.
> Alban JACQUEMART (CNRS, ENS, EHESS), Une histoire genrée des mouvements suffragistes de la première vague.
> Magali GUARESI (Université de Sofia Antipolis), Pour une
histoire genrée des discours des élu-e-s de la Ve République.
Discussion
Conclusion générale du colloque
Contact :
v.pouzol@wanadoo.fr, yannick.ripa@orange.fr
• "Éros militant : le cinéma de Lionel Soukaz"
Colloque international
Comité d’organisation :
Hélène Fleckinger (Université Paris 8-Vincennes Saint-Denis), Stéphane Gérard (Labex Arts-H2H, BnF), Vivien Sica (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3).
4-7 décembre 2013
BnF / Paris 8 / Les Voûtes
Présentation :
Ce colloque, le premier sur l’œuvre de Lionel Soukaz, propose de sonder, dans toute leur diversité, les films, les engagements et les pratiques du cinéaste, en s’intéressant également à ses diverses collaborations et activités artistiques.
Le parcours du cinéaste-poète Lionel Soukaz est indissociable de nombreux mouvements radicaux, politiques, intellectuels et artistiques de 1970 à nos jours. Né en 1953, il côtoie au début des années 1970 le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR) avant de rencontrer René Schérer et Guy Hocquenghem avec qui il réalise en 1978-79 Race d’Ep, une histoire d’un siècle d’homosexualité, classé X par la Commission de contrôle des films cinématographiques. En réaction contre la censure, Lionel Soukaz tourne l’année suivante Ixe, film de révolte et de « vitalité désespérée ».
Ses premiers films sont marqués par l’expression des désirs homosexuels puis l’épidémie du Sida l’amène, à partir des années 1980, à réorienter son travail : il filme dès lors ce qu’il advient de la « communauté de pédés, de pauvres, de toxicos » décimée par la maladie mais aussi mobilisée par la lutte. En 1991, Lionel Soukaz s’empare de la vidéo, légère et peu coûteuse, et initie son Journal Annales, œuvre monumentale de plus de 2 000 heures dans laquelle il saisit son quotidien, les manifestations publiques comme son intimité.
Au début des années 2000, ses premiers films sont redécouverts grâce à la rétrospective « Jeune, dure et pure ! » organisée par la Cinémathèque française. Il est alors reconnu pour la qualité de ses expérimentations esthétiques et ses films sont présentés comme un emblème du cinéma d’avant-garde de son époque. Tandis que Lionel Soukaz continue, « en artisan », d’explorer les matériaux argentiques et vidéo, des démarches de sauvegarde sont engagées par des institutions patrimoniales : les films qu’il a tournés en 16 mm dans les années 1970 sont restaurés par les Archives françaises du film et la Bibliothèque nationale de France a récemment entrepris la numérisation de son Journal Annales.
Programme et infos complètes :
http://www.labex-arts-h2h.fr/eros-militant-le-cinema-de-lionel.html
• "Déclinaisons des espaces féminins de l’après-conflit"
Colloque international organisé par l’E.A. 1087 Espaces Humains et Interactions Culturelles (EHIC) En partenariat avec l’EA 2610 « Equipe de Recherche Interdisciplinaire sur la Grande- Bretagne, l’Irlande et l’Amérique du Nord » (Université de Caen Basse-Normandie) et le HUM-753 « Escritoras y Escrituras » (Universidad de Sevilla)
5-6 décembre, FLSH Limoges
Présentation :
En évoquant les « déclinaisons » des « espaces féminins », nous nous proposons d’analyser et d’explorer les rôles que jouent les espaces privés ou publics occupés par les femmes lors des conflits et dans les périodes qui leur font suite. Comment les femmes parviennent-elles à trouver leur place ? Et où ? Comment la question du genre (Gender) intervient-elle au lendemain des conflits ? De quelle façon l’après-conflit spatialise-t-il le genre ? Comment la parole, l’écriture, l’art, le cinéma, la performance et la loi représentent-ils les espaces féminins post-conflit ? Est-il des espaces dont on peut dire qu’ils se féminisent ?
Programme et infos :
http://www.flsh.unilim.fr/2013/11/colloque-declinaisons-des-espaces-feminins-de-lapres-conflit/
• "L’autonomie des femmes : problème social et question de recherche, quel mélange des genres ?"
Débat dans le cadre des "Amphis du MAGE" autour de la parution du n°17 du Document de travail du Mage
mercredi 11 décembre, de 17h à 20h
Amphithéâtre Durkheim - Sorbonne Galerie Claude Bernard, Esc. I
54 rue Saint-Jacques, Paris
Présentation :
L’autonomie économique et sociale des femmes est une conquête fragile car l’accès à l’emploi et au droit au travail, l’obtention d’un salaire « juste » et décent ainsi que des droits sociaux propres sont sans cesse remis en cause. Pour garantir cette autonomie, plus que
8 jamais un « mélange des genres » entre des conquêtes politiques, le
poids de luttes sociales et du mouvement des femmes, ainsi que le rôle des recherches sur le genre, est nécessaire.
Programme :
Ouverture par Margaret Maruani, directrice du Mage
Regards croisés sur un partenariat inédit
Fatima Lalem, Mairie de Paris
Rachel Silvera, MAGE
Maya Surduts, CNDF
L’autonomie économique et sociale des femmes : quelle rencontre entre mouvements sociaux et monde de la recherche ?
• Claire Alet, Alternatives économiques
• Maryse Dumas, CGT
Contact :
mage.cnrs@shs.parisdescartes.fr
• "Noms et prénoms : établir l’identité dans l’empire du choix"
Colloque International
11 décembre 2013
INED, salle Alfred Sauvy
133 boulevard Davout, Paris
Présentation :
La loi du 8 janvier 1993 révise l’état civil et la filiation en libéralisant le choix du prénom et en facilitant les changements de prénom. Plus récemment, c’est la transmission du patronyme (devenu nom de famille) qui s’est vue réformée par la loi du 4 mars 2002, permettant aux parents de choisir de transmettre à leurs enfants soit le nom du père, soit celui de la mère, soit encore un « double nom ». Ces réformes françaises s’inscrivent dans un mouvement plus large (européen notamment) qui apparaît à première vue comme un nouvel « empire du choix ». Au-delà de cette façade libérale, portée aussi par le principe d’égalité, qu’en est-il ? Le prénom et le nom restent sous l’emprise de l’État national et de la domination masculine. Il s’agit alors, dans ce colloque, de rendre compte de la manière dont noms et prénoms servent à matérialiser divers aspects de l’identité sociale, et d’étudier des situations empiriques mouvantes, changeantes, quand le choix offert peut servir de révélateur des contraintes symboliques.
Programme :
http://www.academia.edu/5190967/Noms_and_prenoms_Names_and_first_names
Contacts :
Baptiste Coulmont : baptiste.coulmont@univ-paris8.fr
Virginie Descoutures : virginie.descoutures@ined.fr
• "Le genre du mal-être au travail. Comment révéler le genre dans l’étude des questions de santé au travail ?"
Colloque international organisé par le Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA-GTM)
13 décembre
59/61 rue Pouchet, Paris
Présentation :
Enjeu de santé publique, la question de la santé mentale a fait l’objet d’un intérêt social fort dans la dernière décennie. Cependant, les chercheuses-rs en sciences sociales traitent peu des problèmes liés au travail en les référant au genre. Caractériser le mal-être au travail en mettant l’accent sur le vécu des acteurs dans une perspective de genre, telle était l’orientation du séminaire de cette année. Au cours de ce colloque, nous reviendrons sur les réflexions de l’année et discuterons avec des intervenants de différents pays, interpellés pour réagir et approfondir les problématiques et hypothèses en liant le genre au travail et la santé.
Programme :
. 9h30
> Régine Bercot, Professeur de Sociologie, CRESPPA-GTM
Le mal être du genre au travail.
> Angelo Soares. Professeur École des Sciences de la Gestion, UQAM
Le genre du mal être : les conduites suicidaires et le travail dans de sombres temps. Discussion
> Marie Ansoleaga, PhD in Public Health, Department of Psychology, Université Diego Portales, Santiago, Chile Les injustices sociales et le malaise au travail : analyse des risques psycho sociaux dans une perspective de genre. Discussion
. 14h30
> Karen Messing, CINBIOSE, Université du Québec à Montréal
Genre, sexe, santé et conditions de conciliation travail/famille (dans l’enquête québécoise). Discussion
Pause
> Marianne Lacomblez, Professora Catedrática,, Centro de Psicologia da Universidade do Porto Quand les horaires de travail se conjuguent douloureusement au féminin.
Discussion
> Nicky Le Feuvre, Professeure de sociologie à l’Université de Lausanne.
Soulager les souffrances au travail en repensant l’articulation des temps sociaux sexués ?
Contact :
anne.jacquelin@yahoo.fr
• "Le travail socio-éducatif au prisme du genre"
14 ème Journées de valorisation de la recherche de l’ENPJJ organisées par l’IRIS et l’ENPJJ
Bobigny, les 12-13 décembre 2013
Argumentaire :
L’actualité sociétale a projeté dans la lumière des tensions sociales autour des problématiques du genre et des sexualités qui concernent les professionnel.le.s du travail social en venant interroger leurs représentations et leurs certitudes personnelles et professionnelles.
Dans un contexte de sur représentation des femmes dans les professions de l’intervention sociale et d’impensé du genre (Bessin), il est pertinent d’identifier comment le genre est mis au travail en repérant les effets sur les publics accompagnés comme sur la trajectoire des professionnel.le.s. L’approche des pratiques professionnelles par le genre permet d’envisager comment se transmettent, se reproduisent et/ou se transforment les inégalités sexuées.
L’enjeu est aussi pour le travail social de constituer un levier afin d’accompagner un processus de dépassement du genre vers une égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Programme et infos :
http://enfantsenjustice.fr/spip.php?article428
Contact :
recherche.enpjj-roubaix@justice.fr
• "Épouses de médecins et de chirurgiens, XVIIIe-XXIe siècles"
Journée d’étude organisée par le laboratoire Framespa – UMR 5136 Thématique Santé et Société. Atelier 3 – Corps, santé, représentations
Jeudi 16 janvier 2014, 9h30-16h30
Université Toulouse II-Le Mirail Maison de la Recherche, Salle du château
Argumentaire :
Cette journée d’étude entend revenir sur l’évolution de la place et de l’influence des mères, épouses et filles de médecins ou de chirurgiens à une période charnière au cours de laquelle s’affirme le pouvoir social, économique et politique des thérapeutes, tandis que les femmes restent à l’écart de ces métiers (Madeleine Brès, la première femme médecin française, obtient son diplôme en 1875). Il s’agit de proposer un autre regard sur la médicalisation de la société, centré sur des actrices méconnues, restées dans l’ombre de leurs fils, époux ou pères. Les études incluant les rapports de genre seront privilégiées. Si ce thème s’inscrit dans une dimension clairement historique, les approches littéraires, sociologiques ou anthropologiques sont également les bienvenues.
Programme :
. 9h30
Introduction
. Nahema Hanafi (Université d’Angers)
10h
> Les veuves des chirurgiens de peste à Marseille : 1720-1722
Jamel El Hadj (EHESS) 10h45-11h
> La pratique médicale, une activité de couple au cap du XIXe siècle ?
Philip Rieder (Institut Ethique, Histoire, Humanités de Genève) 12h-14h
. 14h
> Mart etbib, la figure de l’épouse du médecin colonial dans le protectorat tunisien (1881-1956)
Sofiane Bouhdiba (Université de Tunis)
> Madame Palmer et la main invisible : comment faire voir le corps des femmes sans être vue
Ramona Braun (University of Cambridge)
> Les chirurgiennes épouses de chirurgiens : quels enjeux, tensions et relations ?
Emmanuelle Zolesio (ESPE Clermont-Auvergne)
Contact :
nahema.hanafi@univ-angers.fr
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2 - SEMINAIRES :
• "Genre et norme"
Séminaire du programme "GEDI Genre et discriminations"
Programme du site du Mans
Mercredi 14h - 17h Salle de réunion ESO Maison des sciences humaines et sociales (MSHS)
avenue Olivier Messiaen
Université du Maine - Le Mans
Présentation :
L’objectif de ce séminaire est de permettre la rencontre et le débat entre des chercheur.e.s relevant de disciplines universitaires différentes afin de mettre leurs travaux de recherche, réalisés dans des champs disciplinaires et thématiques variés, à l’épreuve du concept de genre, en focalisant sur les marges, les manifestations d’écarts par rapport à la norme.
Programme :
. 16 octobre 2013 « Genre et image, performance, transformation des corps » Anne-Laure Fortin-Tournès (anglais, 3LAM-EA 4335, Le Mans) Maxime Tetillon (sociologie, VIP&S EA 4636, Le Mans)
. 22 janvier 2014 « Croisements et articulations en matière de discriminations » Angélina Étiemble (sociologie, VIP&S EA 4636, Le Mans) Loïc du Parquet (économie, GAINS EA 2167 & TEPP FR CNRS 3126, Le Mans)
. 26 février 2014 « Héroïsme au féminin » Mathilde Chollet (histoire, CERHIO UMR CNRS 6258, Le Mans) Juliette Douillet (littérature, 3LAM EA 4335, Le Mans)
. 2 avril 2014 « Genre et création ; musiciennes d’hier et d’aujourd’hui » Sylvie Granger (histoire, CERHIO UMR CNRS 6258, Le Mans) Hyacinthe Ravet (sociologie & musicologie, Observatoire Musical Français, Paris)
Contact :
Erika.Flahault@univ-lemans.fr
• "Genre et Politique"
Séminaire du pôle Genre et Politique de Triangle (UMR 5206)
Responsable(s) scientifique(s) : Viviane Albenga - Anne Verjus
15, parvis René Descartes 69007 Lyon
Présentation :
Le séminaire portera principalement sur les questions liées à la sexualité féminine.
Programme :
. Lilian Mathieu : « La prostituée mise à nu par ses institutions mêmes »
14 janvier 2014, exceptionnellement, de 10h à 13h, en salle R 253, à l’ENS de Lyon, 15, parvis René Descartes, Lyon 7e
. Natacha Chetcuti : « Procédés d’autonomination et initiation de relations amoureuses et sexuelles lesbiennes dans les réseaux numériques : des espaces alternatifs ? »
4 février 2014, 17h-20h, en salle R 253, à l’ENS de Lyon, 15, parvis René Descartes, Lyon 7e
. Marie-Anne Paveau : « Pornographies en discours. Linguistique de l’excitation textuelle »
18 mars 2014, 17h-20h, en salle R 253, à l’ENS de Lyon, 15, parvis René Descartes, Lyon 7e
. Anne Verjus : « La sexualité féminine entre "plaisir et danger" : quels travaux, quels débats depuis le collectif de Carole S. Vance ? »
1er avril 2014, 17h-20h, en salle R 253, à l’ENS de Lyon, 15, parvis René Descartes, Lyon 7e
. Viviane Albenga et Vanina Mozziconacci : « Ce que les pratiques éducatives font aux théories féministes. Autour de l’éducation à la sexualité et de la prévention des violences sexistes »
15 avril 2014, 17h-20h, en salle R 253, à l’ENS de Lyon, 15, parvis René Descartes, Lyon 7e
. Françoise Orazi : « Harriet Taylor-Mill et la pensée millienne »
27 mai 2014, 17h-20h, salle R 253, ENS de Lyon, 15, parvis René Descartes, Lyon 7e
Programme détaillé :
http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?rubrique401
Contact :
anne.verjus@ens-lyon.fr
• "Usages des théories queer. Normes, sexualités, pouvoir"
Séminaire EHESS - Campus Condorcet
2e et 4e lundis du mois de 17 h à 20 h (amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris) à partir du 27 janvier. (Séance exceptionnelle le jeudi 10 avril aux Grands Moulins)
Présentation :
Des concepts et approches issus des théories queer - des ouvrages fondateurs, pour beaucoup d’entre eux écrits dans le contexte académique états-unien, aux ramifications plus récentes des performance studies, postcolonial queer studies, trans studies et autres, y compris en Europe - ont inspiré nombre de recherches empiriques autour de la déconstruction des normes de genre et de sexualité. Ce séminaire transdisciplinaire a pour objet de réfléchir aux appropriations de ces concepts et approches, à leurs enjeux, à leurs modalités, à la manière dont la confrontation à un matériau empirique (qu’il soit issu d’enquêtes ou d’archives) peut permettre de les faire travailler mais éventuellement aussi révéler leurs limites ou la nécessité de les articuler avec d’autres, dans le cadre de démarches sociologiques, historiques ou géographiques (sans exclusive).
Programme :
27 janvier 17h- 20h :
Introduction par les coordinatrices (sociologues), en deux temps : - Delphine Naudier et Geneviève Pruvost, "Introduction aux concepts de Judith Butler" - Amélie Le Renard, "Quelques échanges entre théories queer et Middle East Studies"
10 février 17h-20h :
Fanny Gallot (historienne, LHEST-IDHE), "Des "filles d’usines" aux "filles de" Chantelle : l’agency des ouvrières de la génération 1968".
24 février 17h-20h :
Kira Ribeiro et Ian Zdanowicz (politistes, Paris 8-CRESPPA), "Transféminismes"
10 mars 17h-20h :
Pascale Molinier (psychodynamique du travail, Paris 13),"Comment je me suis disputée... (ma vie scientifique). À propos d’une perspective tordue en psychologie"
24 mars 17h-20h :
Charlotte Prieur (géographe, Paris-Sorbonne, UMR Espaces, Nature et Culture) "Lieux et normes. Autour de la notion de safe space"
Jeudi 10 avril 18h-21h : **Attention, cette séance aura lieu à Paris VII, Les Grands Moulins, à un horaire différent (18h-21h) et un jour différent, c’est une séance conjointe avec le séminaire de Monique David-Ménard** Monique David-Ménard (psychanalyste et philosophe, Centre d’étude du vivant, Paris VII) « Judith Butler, controverses philosophiques et psychanalytiques. »
28 avril 17h-20h :
Frédéric Lagrange (littérature arabe moderne, Université Paris Sorbonne) "Visages de la débauche : à propos de quelques figures de transgresseurs dans la littérature arabe classique"
12 mai 17h-20h :
Séance de conclusion réservée aux personnes qui valident le séminaire.
Contact :
dnaudier@pouchet.cnrs.fr
• Thomas Mergel, "Les hommes politiques en maillot de bain. Réflexions sur le rapport entre le corps et la politique au XXe siècle"
Conférence dans le cadre du cycle "Les jeudis de l’actualité historiographique" consacré aux aspects de la communication en politique au XXe siècle
Jeudi 5 décembre 2013, à 18h, à l’Institut Historique Allemand (8 rue du Parc-Royal, 75003 Paris)
Commentaire : Hélène Miard-Delacroix, université Paris-Sorbonne.
Thomas Mergel est rattaché à Humboldt-Universität zu Berlin,
Infos et contact :
http://www.dhi-paris.fr/fileadmin/user_upload/downloads/vortrag/Einladung_Politische_Kommunikation.pdf
• Mara Viveros Vigolla
Conférence dans le cadre du séminaire « Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre » de l’Institut Émilie du Châtelet
Samedi 7 décembre 2013
14h à 16h : Campus des Cordeliers, amphi Bilski-Pasquier, 21 rue de l’École de Médecine 75006 Paris.
Mara Viveros Vigolla est anthropologue, professeure au Département d’anthropologie et à l’École des études sur le genre de l’Université nationale de Colombie, à Bogota, retracera son parcours de recherche en l’éclairant d’analyses de son champ scientifique.
Économiste de formation, Mara Viveros Vigolla s’est ensuite diplômée en anthropologie en réalisant dans les années 1990 un doctorat à l’EHESS de Paris. Depuis 1995, Mara Viveros Vigolla est professeure dans le département d’anthropologie et à l’École des études sur le genre de l’Université Nationale de Colombie à Bogota.
Son travail de recherche porte sur les questions en relation avec le genre, l’intersectionnalité, la sexualité, la race et l’ethnicité dans la dynamique social des sociétés latino-américaines.
Contact :
http://www.institutemilieduchatelet.org/
• Ida Dominijanni, "Universalisme, genre et pensée de la différence sexuelle"
Intervention dans le cadre du séminaire FMSH "Genre, politique, sexualité(s). Orient / Occident"
9 décembre 2013
de 17h à 19 heures
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
rez-de-chaussée, salle 3
190 avenue de France
75 013 Paris
Résumé :
Le projet universaliste a déjà été fortement critiqué par les mouvements de classe, de race et de genre de la seconde moitié du XXe s. Il est mis aujourd’hui à rude épreuve par la globalisation, qui semble le réaliser davantage du point de vue du marché que du point de vue des individus et des peuples. L’universalisme est donc un concept fortement déstabilisé : nous ne pouvons pas nous en passer, en raison du potentiel émancipateur dont il est porteur, mais il nous est impossible de nous fier à lui, en raison des connivences dont il s’est montré capable avec les formes de domination actuelles – occidentale, blanche, masculine, bourgeoise. Est-il possible de le relancer ou devons-nous le considérer comme un idéal à classer (archiver) ? Comment les catégories d’égalité, d’identité, de différence interviennent-elles dans les conflits actuels autour de l’universel ? Quelles pratiques politiques sont possibles et nécessaires pour tenir ouverte la tension entre universalisme et différence ? La conférence prononcée dans le séminaire "Genre" de la FMSH explorera ces problèmes à partir de l’expérience et de la théorie du féminisme italien de la différence sexuelle.
Bio-bliographie :
Philosophe, écrivain et journaliste, représentante du féminisme italien de la différence, Ida Dominijanni a travaillé de 1982 à 2012 au sein de la rédaction du quotidien Il Manifesto en tant que chef de service des pages culturelles, reporter politique, éditorialiste. Elle est membre du Centre d’Etudes pour la Réforme de l’Etat (Centro studi per la Riforma dello Stato) et de la Communauté philosophique féminine "Diotima" de l’Université de Vérone. Elle enseigne la philosophie politique à l’Université Roma Tre et elle a été "Visiting Professor" dans diverses universités européennes, américaines et australiennes.
Elle est l’auteure de Motivi della libertà (Motifs de la liberté), Milan, Franco Angeli, 2001. Elle a contribué, entre autres, aux ouvrages suivants : M. Tronti et al., Politica e destino (Politique et destin), Roma, Sossella, 2006 ; Diotima, L’ombra della madre (L’ombre de la mère), Naples, Liguori, 2007.
Parmi ses publications récentes : "Wounds of the Common", Diacritics, n° 39.3 – 39.4, 2011 ; "Soggetto dell’inconscio, inconscio della politica" (Sujet de l’inconscient / Inconscient de la politique"), Filosofia politica, n° 1/2012 ; "Populisme post-oedipien et démocratie néo-libérale. Le cas italien", Actuel Marx, n° 54, 2013, Dossier ’Populisme / Contre-Populisme’, sous la direction de E. Balibar et E. Renault.
Contact :
Christiane Veauvy, veauvy@msh-paris.fr
• Sylvain Rimbault, "Genres & Costumes : des super héros sur leur 31"
Intervention dans le cadre de l’Atelier « Genre et Médias »
Le jeudi 12 décembre, 18h-20h à la MIE (maison des initiatives étudiantes)
50, rue des tournelles – 75003 Paris.
Résumé :
Les personnages super héroïques, qu’ils se présentent sur les pages de comics ou sur grand écran semblent incarner et réitérer un certain statu quo quand on les articule à la notion de genre. Ces personnages peuvent en effet convoquer et reproduire certaines caractéristiques et attributs (physiques, sociaux, culturels) habituellement prêtés au genre sans les questionner forcément. Les super héros hors de la norme hétérosexuelle ne sont pas encore légion, et ils seront l’objet d’analyse principal, en insistant sur leur place dans la narration et dans l’histoire des supports sur lesquels ils apparaissent. La signification d’un produit culturel étant une affaire de lecture négociée, je proposerai enfin d’analyser ces figures héroïques sous l’angle de ce qu’ils portent : leurs costumes sont à la fois ce qui les cache et les protège mais aussi ce qui les révèle et qui peuvent être l’objet de variations et le déclencheur des lectures détournées.
Contact :
genreetmedias.efigies@gmail.com
• "Artistes femmes au musée ? Regards actuels"
Cycle de cinq conférences suivies de débats
Du 24 janvier au 9 avril 2014, à 19h
Musée du Louvre
De 3 à 6 euros - Abonnement possible
Présentation :
Cinq grandes personnalités de l’histoire de l’art sont réunies autour
d’une question : comment approcher les quelques productions féminines
dans les collections du musée ? Il propose un bilan, autour des
collections du Louvre, et un renouvellement des études sur le genre des
quarante dernières années.
Programme :
. Vendredi 24 janvier / Par Griselda Pollock, University of Leeds
Le Musée à moitié vide : vision, invisibilité et inscription de la
différence parmi les « vieilles maîtresses de l’art »
. Vendredi 14 février / Par Bettina Uppenkamp, Humboldt Universität,
Berlin
La figure de Judith dans la peinture féminine de l’âge baroque
. Mercredi 5 mars / Par Abigail Solomon-Godeau, Historienne de l’art,
Paris
Constance Mayer : la mythologie, l’historiographie et le féminisme
. Vendredi 21 mars / Par Laura Auricchio, Parsons The New School for
Design, New York
Adélaïde Labille-Guiard et le Muséum central des arts de la République
. Mercredi 9 avril / Par Susan Siegfried, University of Michigan, Ann
Arbor
La mode et l’idéal classique dans Etude de femme d’après nature de
Marie-Denise Villiers ou la création d’une identité imaginée dans la
France postrévolutionnaire
Infos complètes :
http://www.louvre.fr/cycles/artistes-femmes-au-musee-regards-actuels/
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3 - APPELS A CONTRIBUTION :
• Avant le 1er décembre
"Lectures du désir et technologies du sexe"
Journées d’étude du séminaire intersites « Lectures du genre dans les productions culturelles espagnoles et hispano-américaines »
Université de Tours : 14 février 2014
Université Toulouse 2 : 27-28 mars 2014
Comité d’organisation :
Laurence Mullaly
Michèle Soriano
Mónica Zapata
Argumentaire :
La diversité des expériences et des lectures du désir, prônées depuis les premiers mouvements militants jusqu’au cyberféminisme post-pornographique actuel, a évolué en même temps que les sociétés qui les façonnent au moyen de technologies renouvelées, accessibles et multiples. Ainsi, la troisième vague féministe, au-delà de courants spécifiques et parfois très distincts se caractérise par l’appropriation et le détournement des études postcoloniales, culturelles, et subalternes : Blackfeminism, Queer studies, Teorías trashumantes (Femenías, 2011). Le féminisme a étendu ses champs d’action et de réflexion aux différences entre les femmes, en tenant compte des coordonnées sociales, « raciales », religieuses, ethniques, et aussi des pratiques sexuelles qui fondent les politiques identitaires, les luttes et les engagements. Les passerelles et les déplacements qu’impliquent de tels positionnements vont pas sans mal/ mâle ? car les autorités, les canons, les catégories et les limites, en particulier celles du langage, des représentations et des disciplines s’en trouvent potentiellement bouleversés.
La question des sexualités traverse les œuvres et les théories : le sexe est politique (Fassin 2009). Il s’agirait par conséquent d’aborder ce mouvement incessant qui fonde nos subjectivités : « un sujet construit dans le genre bien sûr, pas seulement par la différence sexuelle, mais plutôt à travers les langages et les représentations culturelles ; un sujet en-genré dans l’expérience de la race, de la classe et des relations sexuelles ; un sujet, par conséquent, qui n’est pas unifié mais plutôt multiple, et non tant divisé que contradictoire » (Lauretis, 2007, 40). L’œuvre de Teresa De Lauretis : Alicia doesn’t, Feminism, Semiotics, Cine (1984) - traduit en espagnol par Alicia ya no, Feminismo, Semiótica, Cine en 1992 -, et Théorie queer et cultures populaires de Foucault à Cronenberg , 2007) et celle de Beatriz Preciado (Manifeste contra-sexuel, 2010 ; Testo Junkie, Sexe, drogue et biopolitique, 2008) nous invitent — entre autres bien évidemment — à envisager autrement les désirs et les sexualités, à en déborder les limites. Leurs lectures des désirs et leurs réflexions sur les technologies du sexe y sont envisagées à partir de leurs expériences et de leur engagement. Partant de leurs textes et de leurs performances (pour B. Preciado), nous souhaiterions entamer un dialogue et une réflexion sur l’engagement dans la représentation de la sexualité et du désir, ainsi que sur la représentation de la sexualité en tant qu’engagement.
Les productions cinématographiques et audiovisuelles contemporaines sont autant de manifestations complexes des engagements et négociations qui dessinent les politiques du sexe, mettant en scène et en partage notre capacité à dépasser, déjouer, détourner les assignations liées à une différenciation sexuelle toujours en vigueur. Alors que cette dernière maintient un ordre biopolitique oppressif, dont l’emprise contamine tous les circuits de nos sociétés, la mise en évidence de la dimension épistémopolitique des savoirs (un des acquis majeurs des études féministes) est prise en charge en grande partie par les interventions culturelles qu’il nous importe d’explorer.
Depuis sa création, en 2005, le séminaire intersites « Lectures du genre » a accueilli de nombreuses réflexions sur le cinéma et les productions audio-visuelles. Il a organisé en mai 2010, en partenariat avec Bordeaux 3, une Journée d’Étude intitulée « Imagerie du genre » qui a donné lieu a une publication dans la revue Lectures du genre No 8 – octobre 2011. Les questionnements qui ont animé le séminaire se sont poursuivis dans le cadre du colloque « De cierta manera : identités plurielles et normes de genre dans les cinémas latino-américains », organisé en mars 2012 par les universités Toulouse 2 et Bordeaux 3, en partenariat avec le Festival Cinelatino – 24es Rencontres de Toulouse (ARCALT). En 2013, les Journées du séminaire intersites ont été consacrées à l’exploration du genre et du glamour dans la culture pop – cinéma, musique, show TV, média – ; celle de Tours (mai 2013) fut organisée en outre dans le cadre d’un partenariat entre l’université de Tours et du Festival Désir, désirs. En mars 2013, en partenariat avec Cinelatino – 25es Rencontres de Toulouse, un Atelier « Cinéma, genre et politique » a été organisé à l’Université Toulouse 2 autour des films La sirga de William Vega (Colombie) et Joven y alocada de Marialy Rivas (Chili).
En 2014 nous vous invitons à poursuivre ces réflexions et ces partenariats stimulants en privilégiant les représentations cinématographiques et audio-visuelles – y compris leur retranscription discursive – des corps et des sexualités, en collaboration avec la 21e Edition du festival Désir, désirs de Tours et avec le festival Cinelatino – 26es Rencontres de Toulouse.
Nous souhaitons explorer les pratiques cinématographiques actuelles, latino-américaines et espagnoles, et en dialogue avec celles d’autres aires culturelles – à la lumière des théories des vingt dernières années. Ces dernières complexifient, relisent, réactualisent et déconstruisent les textes, pratiques et performances des années 70, qui ont tracé les voies de la pensée du genre actuelle.
La durée des communications sera de trente minutes, comprenant le temps de projection de séquence(s).
Propositions de communication :
Merci d’indiquer sur la proposition de communication :
le nom de l’auteur.e ;
son courriel ;
l’institution à laquelle il.elle est rattaché.e ;
un titre et un résumé d’une dizaine de lignes ;
et de l’adresser, avant le 1er décembre 2013, aux trois adresses suivantes :
L. Mullaly : lmullaly99@gmail.com
M. Soriano : soriano.michele@yahoo.fr
M. Zapata : monica.zapata@univ-tours.fr
• Avant le 10 janvier 2014
"Féminismes du XXIe siècle"
Colloque international organisé par l’Université de Cergy-Pontoise et l’Université Paris Diderot – Paris 7
Responsables :
Karine Bergès, MCF civilisation espagnole contemporaine, Université de Cergy-Pontoise
Alexandrine Guyard-Nedelec, MCF civilisation britannique contemporaine, Université de Cergy-Pontoise
Florence Binard, MCF HDR civilisation britannique, Université Paris Diderot – Paris 7
Jeudi 5 et vendredi 6 juin 2014
Argumentaire :
Ce colloque ambitionne, dans une approche pluridisciplinaire et comparée, de mener une réflexion autour des féminismes depuis la fin des années 1990 à aujourd’hui. Il se veut ouvert à toutes les approches des Sciences humaines et s’inscrit dans le prolongement des travaux du séminaire « Femmes et engagement » de l’université de Cergy‐Pontoise. Si des recherches foisonnantes ont été menées au cours des dernières années sur l’histoire du féminisme, si des colloques ambitieux ont été organisés autour de la généalogie des féminismes, nous souhaitons par le biais de cette rencontre, élaborer une cartographie des féminismes des années 2000, décennie qui semble être un terreau fertile à une redynamisation du militantisme féministe avec l’avènement d’une nouvelle génération de féministes et la création de nombreux collectifs aux contours multiples. Ce bouillonnement militant, cette visibilité et vitalité retrouvées nous conduiront à dresser un état des lieux des féminismes contemporains, déclinés au pluriel, tant la troisième vague féministe condense une diversité de discours, de pratiques et d’identités multiples.
Si une typologie en termes de vague est régulièrement remise en question par l’historiographie féministe, elle a pourtant « le mérite de mettre l’accent sur les différents changements épistémologiques qui, bien qu’ils se soient produits de façon graduelle, marquent l’histoire du mouvement féministe ». Ainsi, ce colloque interrogera le concept de troisième vague à l’aune de ses diversités, de ses contradictions, de ses identités plurielles et de l’hétérogénéité de ses répertoires d’action. Le concept de troisième vague a fait l’objet d’une ample théorisation dans les pays anglo‐ saxons : conceptualisé pour la première fois aux Etats‐Unis en 1995, il s’est enrichi de nouveaux apports au cours des années 2000 qui ont été complétés par les études des chercheuses canadiennes entre 2005 et aujourd’hui. En revanche, les ouvrages publiés en France sur le sujet, a l’exception des travaux d’Elsa Dorlin qui font autorité, sont rares, tant le concept de troisième vague est sujet à controverses. En effet, ce dernier questionne directement la « mutation du sujet du féminisme » et nous oblige à décentrer le regard sur les enjeux et les conflits qui animent les féminismes du temps présent.
Les réticences à employer l’expression de « troisième vague » dans l’espace européen s’expliquent également par le fait que la « troisième vague est plus une question d’idéologie que de génération ». Toutefois, les théoriciennes féministes s’accordent sur le sentiment que « quelque chose de nouveau vient de commencer » et sur la pertinence d’employer l’expression troisième vague au sens d’étape la plus récente du féminisme. Le colloque sera ainsi l’occasion d’aller au‐delà de ces questionnements et de valider ou non la possibilité que les féminismes de la fin des années 2000 puissent ouvrir la voie à la consolidation d’une « quatrième vague », qui pour l’heure est vide de cristallisation idéologique, mais qui prend corps sous de multiples appellations : « jeunes féministes », « nouveaux féminismes », « féminisme du temps présent », « féminisme du troisième millénaire », « féminisme du XXIe siècle », « post‐féminisme ».
L’objectif de cette rencontre sera donc l’occasion de penser les enjeux du féminisme contemporain et de comprendre comment ce concept de troisième vague est aujourd’hui décliné, resignifié ou réinvesti à l’échelle européenne à partir des apports, influences et emprunts des discours et des répertoires d’action transnationaux, en particulier anglo‐saxons. Nous nous proposons d’articuler ces réflexions autour de deux grandes problématiques en partant du postulat que le féminisme contemporain a pour objectif de réconcilier la théorie féministe et la praxis militante, la recherche académique et l’engagement de terrain.
Un premier axe d’études interrogera la réflexion théorique autour du concept de troisième vague en partant des discours et des identités qui la compose dans l’espace européen. Un deuxième axe rendra compte des pratiques militantes et des nouvelles formes d’engagement qui se sont modifiées au cours des dernières années au rythme des changements technologiques induits par la révolution numérique des années 1990.
- Axe 1 : Cartographies féministes au XXIe siècle
Notre réflexion abordera le renouveau générationnel en examinant comment une nouvelle génération de féministes est en train de se consolider depuis la fin des années 1990. Il s’agira d’infirmer ou non l’affirmation d’une « rupture générationnelle » en examinant comment ces jeunes femmes sont arrivées au féminisme. Comment se situent-elles par rapport aux générations de féministes « historiques » ? Qu’en est-il de la transmission/filiation du féminisme ? Nous souhaitons partir de l’expérience individuelle des « jeunes féministes », examiner leurs cadres de références, leur identification ou « désidentification » au féminisme de la deuxième vague en mettant en lumière leurs trajectoires et leur capacité à forger un « féminisme du XXIe siècle », à cheval entre la filiation avec les générations antérieures et la quête d’un renouvellement du féminisme, hétérogène, en constante dispersion, souvent empreint de contradictions mais qui a le mérite d’être porteur d’un nouveau souffle et de nouvelles problématiques (précarité, immigration, racisme, sexisme, prostitution, homophobie, transgenre, etc.).
Le travail lié aux questions des identités, et notamment des identités sexuelles, sera au cœur de nos réflexions. Il est avéré que l’un des apports majeurs de la troisième vague réside dans la « déconstruction de la catégorie "femme" comme référent unique et monolithique d’une supposée position féministe dominante ». A mesure que les lesbiennes et les gays obtiennent une reconnaissance de plus en plus légitime aux yeux de la société hétérosexuelle, les différences au sein même de la « communauté » peuvent s’exprimer. A partir des années 1980-90, on assiste à une remise en cause des principes fondateurs du mouvement gay et lesbien ; la contestation s’articule autour de deux questions fondamentales : pourquoi la préférence sexuelle devrait-elle se concevoir sur le mode d’une opposition entre homosexuel et hétérosexuel ? Pourquoi la différence sexuelle biologique (mâle/femelle) serait-elle la clé de l’identité ? Les bisexuels s’inscrivent en faux contre ce qu’ils nomment « la normativité gay et lesbienne ». Les transgenres ouvrent la voie d’une nouvelle perception de l’identité ; perception qui se différencie à la fois de l’identité sexuelle biologique (mâle/femelle) et de l’identité liée à l’orientation sexuelle (hétéro ou homo). Les queers ajoutent à cette remise en cause de la binarité normative, la notion de fluidité. Pour reprendre la définition de David Halperin : « Queer is by definition whatever is at odds with the normal, the legitimate, the dominant. There is nothing in particular to which it necessarily refers. It is an identity without an essence ».
Nous chercherons donc à comprendre dans quelle mesure l’émergence de la théorie queer, sous l’impulsion de l’ouvrage pionnier de Judith Butler, Gender Trouble (1990), a influencé les féminismes contemporains.
- Axe 2 : Les féminismes en action : modalités et stratégies de militantisme
Le deuxième axe du colloque envisagera le renouveau des pratiques militantes et des répertoires d’engagement qui font l’originalité des féminismes de la troisième vague. A partir des théories développées par la sociologie de l’engagement et les sciences politiques, nous nous demanderons en quoi consiste ce renouveau de l’engagement ? Quel est le profil des militantes qui s’engagent dans le féminisme à l’heure actuelle ? Comment se pose la question nouvelle de l’engagement des hommes aux côtés des militantes féministes ? Dans quelle mesure cet engagement masculin questionne-t-il le principe de la non-mixité cher au féminisme de la deuxième vague et apporte-t-il un éclairage nouveau sur la construction des masculinités ?
Nous serons également sensibles, sous l’impulsion de la crise économique et de la crise de la représentation politique, au renouveau de la « culture de la contestation » qui se traduit par une internationalisation des stratégies de l’activisme féministe radical, par la consolidation de réseaux de solidarité féminins et de "jeunes" collectifs qui revendiquent, dans des registres différents, un « féminisme de la rue », transgressif, subversif, ludique ou décalé dans le but de marquer une césure forte avec le féminisme institutionnel, onusien ou académique.
S’il est toujours d’actualité de descendre dans la rue et de manifester sous les formes les plus classiques, les collectifs qui composent la troisième vague semblent soucieux d’inventer de nouvelle forme de militantisme. Nous examinerons en ce sens les répertoires d’action de ces « nouveaux féminismes ». En quoi ces collectifs des années 2000 se démarquent-ils des collectifs plus anciens ? Peut-on identifier des points de convergence entre les pratiques militantes actuelles et celles des vagues précédentes ? En ce sens, le colloque entend faire une place de choix aux nouveaux outils du militantisme. Depuis l’avènement de la révolution technologique des années 1990, Internet est devenu un instrument à part entière du militantisme contemporain. Peu de collectifs peuvent faire l’économie, dans leurs pratiques militantes, de la « puissance décuplante » et réticulaire d’Internet. Dans ce contexte, nous examinerons comment les féministes du XXIe siècle se sont emparées des ressorts qu’offrent les technologies informationnelles, ainsi que le cyberféminisme transnational comme un nouvel instrument de lutte féministe. Les réflexions autour de l’usage militant d’Internet seront les bienvenues, notamment à travers l’essor du militantisme "digital" : réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.), plateformes féministes en ligne, blogs. Ces nouveaux médiums ne seraient-il pas en train d’agir comme des espaces de libération de la parole entre femmes (réactivant ainsi une forme de sororité ?) en permettant d’articuler les dimensions publique et privée, l’expérience collective et individuelle, et de donner corps à de nouvelles identités ?
Contact :
feminismesxxie@gmail.com
• Avant le 10 janvier 2014
"L’objet « sexe » dans les savoirs, les techniques et les pratiques de la biologie et de la médecine au XIXe-XXe siècle"
Session à l’occasion du ongrès de la Société Française d’Histoire des Sciences et des Techniques organisé par le jeune réseau francophone "Sciences, Sexes & Médecines"
Responsables : Laura Piccand (1,2) , Michal Raz (3) , Silvia Chiletti (4) 1 : Université de Lausanne, Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique (UNIL, IUHMSP) 2 : Université de Genève, Institut des Etudes genre (UNIGE, IGENR) 3 : Cermes3, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) 4 : Centre Alexandre Koyré, Histoire des Sciences et des Techniques, CNRS : UMR8560, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN)
28-29-30 avril 2014 à Lyon.
Argumentaire :
Comment penser le sexe, catégorie biologique, dans et à partir des sciences sociales ? De nombreux travaux, notamment historiques, ont interrogé les définitions médicales et sociales du sexe biologique (T. Laqueur, N. Oudshoorn, D. Haraway...). Les recherches dans le monde francophone ont néanmoins été rares.
Partant de ce constat, cet atelier a pour but de réunir des chercheurs travaillant sur cet objet afin d’échanger autour des outils théoriques et méthodologiques qui permettent de questionner et d’historiciser les constructions scientifiques sur la différence des sexes.
Comment travailler de manière critique sur le sexe biologique comme objet scientifique, social, culturel, sur la façon dont ses définitions sont en perpétuelle construction, à la fois appréhendées historiquement et socialement comme fixes mais aussi sujettes à des controverses récurrentes sur le plan médical, social, juridique...? Comment faire de l’histoire un outil de déconstruction des évidences prétendues naturelles qu’on associe à la notion de sexe biologique ?
Cet atelier, prévu sur deux demi-journées, est ouvert à des propositions abordant le sujet par de multiples méthodes et disciplines (histoire, sociologie, anthropologie, droit etc.), tout en étant inspiré par une approche historique critique et féministe des sciences. Il est proposé par le réseau Sciences Sexes & Médecines, qui a été créé début 2013 par un groupe de jeunes chercheurs/euses basé(e)s en France et en Suisse.
Le délai de soumission est fixé au 10 janvier 2014. Les propositions comprendront un titre et une dizaine de lignes de présentation et sont à soumettre directement sur la plateforme http://sfhst2014lyon.sciencesconf.org/ après création d’un compte. Sur ce site, vous trouverez également les descriptifs des autres sessions organisées lors de ce congrès.
Contact :
sciencessexesmedecines@gmail.com
• Avant le 1er mai 2014
"Travail et maternité dans l’aire méditerranéenne"
Colloque international organisé par l’association DEMETER-CORE
16 et 17 janvier 2015, Aix-en-Provence
Il prolongera la réflexion amorcée au cours du précédent colloque : La maternité à l’épreuve du genre dans l’aire méditerranéenne. (Aix-en-Provence, janvier 2011). Actes publiés par les presses de l’EHESP, Rennes 2012.
Argumentaire :
Selon les économistes de l’ère industrielle le " travail" est "productif" (producteur de valeur marchande), il se vend et s’achète sur le marché, relève de la sphère publique, et appartient essentiellement aux hommes. Les activités liées à la reproduction (mise au monde et première éducation des enfants) n’entrent pas dans la catégorie "travail" parce qu’elles ne se vendent pas et n’auraient donc pas de "valeur" ; relevant de la sphère privée, elles sont confiées aux femmes, mères et futures mères, sous le contrôle des pères. Cette distinction a été remise en question depuis les années 1970, à mesure que s’installait la société "postindustrielle". D’une part l’essor économique des "Trente glorieuses" a stimulé le développement du "travail productif", à tel point qu’il est devenu le grand organisateur des sociétés contemporaines : il tend à annexer "le travail reproductif" en le professionnalisant. D’autre part les femmes, mères comprises, sont sorties de la sphère privée pour entrer massivement sur le marché du "travail", où elles exercent des activités rémunérées, sans renoncer pour autant à enfanter.
Ce bouleversement fondamental des mœurs et des représentations, vivement encouragé par le féminisme, s’est traduit par l’émergence de nouveaux enjeux sociaux que les sciences humaines s’efforcent d’analyser. La plupart des études ont pris le "genre" comme base d’investigation, sans faire toujours la différence entre les femmes qui ont des enfants et celles qui n’en ont pas. Pendant ce temps une littérature abondante et éloquente exprimait la souffrance de celles qui assument une "double journée". Depuis une quinzaine d’années, l’Union européenne a incité ses membres à prendre des mesures pour faciliter la "conciliation" travail-famille et soutenir les mères en emploi en améliorant l’accueil des jeunes enfants. Aujourd’hui le problème semble concerner également certains pères, qui souhaitent se réaliser non seulement dans leur travail mais aussi dans la paternité. Les relations entre la sphère privée et la sphère publique connaissent de nouveaux remaniements, que le féminisme devra, lui aussi, prendre en compte. La définition même du "travail" est remise en question.
Ce colloque doit mettre en valeur l’identité plurielle de mère et de travailleuse. Il vise à observer attentivement non pas les femmes mais les mères qui cumulent le travail "productif" et le travail "reproductif", en tenant compte des conditions sociales, des structures familiales de l’organisation du travail (urbain, rural, industriel, de service, etc), et des politiques publiques. Ce questionnement sera focalisé sur l’aire méditerranéenne. Pourquoi ? Sans doute parce que le culte de "la bonne mère" y a toujours été célébré avec ferveur, depuis la plus haute antiquité !... Et aussi parce que la "société salariale" s’y généralise plus tardivement : l’externalisation des charges domestiques (grâce à des politiques publiques comme en France, ou grâce à des initiatives privées comme aux Etats-Unis) y reste encore peu développée. D’ailleurs, le nord, le sud et l’est de la Méditerranée offrent une grande variété de situations. Cette diversité s’explique-t-elle seulement par des décalages d’ordre socio- économique, liés plus ou moins à la colonisation ? Ou bien quels autres facteurs méritent d’être pris en compte ?
Contacts :
Yvonne Knibiehler, yvonne.k@club-internet.fr ; Brigitte Hess, brigitte.hess@free.fr
• Avant le 15 janvier 2014
"Histories, Discourses, and Representations of Masculinities in Italian Culture"
The international editorial board is pleased to issue a call for submissions for the first issue of gender/sexuality/italy, a peer-reviewed, digital open-access journal on gender studies in Italian culture.
We welcome contributions on stories of and about, discursive practices, and representations of masculinities in Italian culture. We are particularly interested in :
. construction and deconstruction of ideas of masculinities within historical frameworks : Renaissance, Enlightenment, Risorgimento, Fascism, Colonialism, Civil War/Resistance, the Seventies, Terrorism, the age of Berlusconi, and Postcolonial Italy ;
. conceptualizations of masculinities within theoretical frameworks : heteronormativity, feminism, postfeminism, queer theory, men and masculinity studies, gender studies, sexuality studies, psychoanalytical theories, and cultural studies ;
. representations and performances of masculinities and male sexuality in literature, cinema, television, theater, art, politics, fanzines, popular music, and public discourse.
Articles must be either in English or Italian, no longer than 50,000 characters (6,800 words) with spaces, and must conform to the standards of The Chicago Manual of Style (http://www.chicagomanualofstyle.org/16/contents.html). Please submit your article through the journal website, on Submit an Article (http://www.gendersexualityitaly.com/article-submissions/submit-article-to-gsi/) by January 15, 2014. For further details, please consult the Submission Guidelines (http://www.gendersexualityitaly.com/article-submissions/submission-guidelines/).
The accepted contributions will be published in the first issue of the journal at http://www.gendersexualityitaly.com (http://www.gendersexualityitaly.com/) by May 26, 2014, in occasion of the day of study organized by the Culture and Politics of Gender Research Group (CPG) in Bologna (location tba). On that day, the CPG will also announce the call for submissions for the second themed issue of the journal.
• Avant le 31 janvier 2014
"Rethinking Sisterhood : The Affective Politics of Women’s Relationships"
FWSA Interim Event, University of Bristol, 13th September 2014
The emergence of intersectionality and the politics of difference within feminist theory have long critiqued the notion of a shared political ‘sisterhood’, yet the affective and ethical dimension of relationships between women requires further exploration. Whereas the trope of the mother-daughter relationship dominates feminist theory, comparatively little work has conceptualized the significance of horizontal relationships between women. Much feminist research has shown how central female ties have been to sustaining feminism within and beyond activism. Yet the depth of the (dis)affections between women does not necessarily translate into feminist transformation. This forthcoming conference asks how the much-contested notion of sisterhood requires redefinition for 21st century feminist politics and how the contemporary ethics and aesthetics of sisterhood could be reimagined.
If the valorisation and re-signification of women’s relationships is an important task of the feminist project, we need to consider :
How does sorority feature as a metaphor in contemporary feminist theory and practice ?
How is this ideal lost and reconstructed ?
Do we need new tropes to represent and practice female attachments ?
How do we account for men’s presences and absences, as well as transgender perspectives, when rethinking sisterhood ?
The conference seeks to engage with the conceptual resources generated by the affective turn, questioning the emotional politics of feminist solidarity and conflicts :
How do female attachments sustain feminism as a politics of feeling ?
How have closeness, care, anger and envy between women been seen to either support or threaten the feminist project ?
How does feminism and feminists represent issues of authority, power and hierarchy between women ?
We are seeking contributions for papers, panels, exhibitions and performances that explore the experience and/or representation of horizontal relationships between women across different geographical sites and from interdisciplinary perspectives, including but not limited to activist ties, filial bonds, sexual relationships, friendships and professional relationships.
We hope to provide a limited number of travel bursaries to fund Postgraduate Students and Early Career Researchers who do not otherwise have financial support to attend conferences. Please indicate your interest in applying for a bursary place at the time of abstract submission.
Please send abstracts and panel proposals of 250 words plus a biography of 100 words by 31st January to rethinkingsisterhoodconference@gmail.com
For further information contact the organisers Dr Maud Perrier : maud.perrier@bristol.ac.uk or Dr Emily Falconer : falconee@lsbu.ac.uk
• Avant le 15 avril 2014
"Cute Studies"
A special issue of the East Asian Journal of Popular Culture
Cuteness has a global reach : it is an affective response ; an
aesthetic category ; a performative act of self-expression ; and an
immensely popular form of consumption. This themed issue of the East
Asian Journal of Popular Culture is intended to launch the new,
interdisciplinary, transnational academic field of Cute Studies.
Cute culture, a nineteenth century development in Europe and
the US, with an earlier expression in Edo-era Japan, has flourished in
East Asia since the 1970s, and around the world from the turn of the
new millennium. This special issue seeks papers that engage with a
wide variety of both the forms that express cute culture, and the
platforms upon which its articulation depends. Thus, the field of Cute
Studies casts a wide net, analyzing not only consumers of cute
commodities, but also those who seek to enact, represent, or reference
cuteness through personal presentation or behavior. Since these groups
intermingle, cute culture may be seen as a type of fan community, in
which the line between consumers and producers is continually
renegotiated. Cute Studies also encompasses critical analyses of the
creative works produced by practitioners such as artists, designers,
and performers, as well as the circumstances that determine the
production and dissemination of these works.
Defined as juvenile features that cause an affective reaction,
somatic cuteness follows the Kindchenschema set down by Konrad Lorenz
(1943), and supported by later research : namely, large head and small,
round body ; short extremities ; big eyes ; small nose and mouth. Whether
genetic, or activated by learned signals, the cuteness response is
also associated with a range of behavioral aspects, including :
childlike, dependent, gentle, intimate, clumsy, and nonthreatening.
Such physical and behavioral features trigger an attachment based on
the desire to protect and take care of the cute object. This
deterministic nature of the cute affective register is highly
pertinent to humanities scholars in the way it is expressed through
categories of difference such as gender, race, or class. Furthermore,
the difference in status between the subject affected by cuteness, and
the harmless cute object, denotes a power differential with important
political and ideological implications. The appeal contained within
cuteness seeks to establish a reciprocal relationship of
nurturing/being nurtured, and the subject who responds to this appeal
faces very different ethical obligations depending on whether the cute
object is a thing, an animal, or a human being.
Possible topics for papers include the following (Note : a
specific focus on the geographical region of East Asia is not required
of submissions) :
Cute Cultures of East Asia
Cute Commodities and Consumers of Cute : Structure vs. Agency Cuteness
and Gender The Science of Cute Cute Histories Practitioners of Cute
Cuteness and Race Queering Cute Cuteness and Disability The Cuteness
of Animals/Zoomorphic Cute The Dark Side of Cute (the grotesque,
violence, pedophilia, etc.) Digital Cute (social media, memes, etc.)
The deadline for submissions to this special issue of EAJPC is : 15 April, 2014
Please submit papers to : CuteStudies@gmail.com
• Call for collaborators for European funding application
Research areas : youth self-harm ; sexuality & gender identities ; qualitative / mixed methods ; emotional distress and wellbeing in contexts of school, health and social care, family, and on-line
We are based in Norway and the UK and would like to collaborate with colleagues from other European countries.
If you would be interested in collaborating in research addressing these topic areas, please read on
Developing a new research funding application :
We will soon start developing a new research funding application and we would like to invite European partners to join us. The specific focus and scope of the research will be decided in collaboration with partners. We are currently exploring a variety of funding sources, such as the European Research Council : http://erc.europa.eu/ . We are particularly interested in exploring research questions in the following areas :
LGBTIQ youth and emotional wellbeing
Self-harm, suicidality, emotional and embodied distress
Intersectional identities, including class, cultural, and youth identities
Sexuality, gender identity, and sexed embodiment
Health and social services, tailoring services to minority youth, promoting emotional wellbeing
Educational contexts, school bullying, how schools can promote wellbeing for minoritised youth
Language and discourse, sense-making processes, the availability of discursive resources through which youth negotiate (marginalized, stigmatized, shamed, and proud, resilient) identities
About our collaboration :
We have a track record of getting research funding, carrying out research, and academic publishing in these topic areas. We have been working together for more than 8 years. For our publications, please see our websites with our contact details below.
How to contact us :
Elizabeth McDermott
Senior Lecturer in Health Research
Faculty of Health and Medicine,
Lancaster University, UK
e.mcdermott@lancaster.ac.uk
http://www.lancaster.ac.uk/shm/people/elizabeth-mcdermott/dhr/
Katrina Roen
Professor in Societal Psychology, Department of Psychology, University of Oslo, Norway.
katrina.roen@psykologi.uio.no
http://www.psykologi.uio.no/personer/vit/katriroe.html
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4 - SOUTENANCES :
• Clyde Plumauzille soutiendra sa thèse intitulée "Tolérer et réprimer : prostituées, prostitution et droit de cité dans le Paris révolutionnaire (1789-1799)" le samedi 7 décembre à 9h, en Sorbonne, salle Duroselle.
Jury :
Jacques-Olivier Boudon, Professeur à l’Université de Paris IV-Sorbonne
Philippe Bourdin, Professeur à l’Université de Clermont-Ferrand - Blaise-Pascal
Dominique Godineau, Professeure à l’Université de Rennes II
Carla Hesse, Professeure à l’Université de Berkeley Californie
Pierre Serna, Pofesseur à l’Université de Paris I-Pathéon-Sorbonne, directeur
Sylvie Steinberg, Maîtresse de conférences HDR à l’Université de Rouen
Résumé :
Dans cette thèse, nous nous proposons de mener une histoire des « femmes infâmes » en Révolution, de penser le défi constitué par la prostitution au nouvel ordre révolutionnaire puis républicain, de même que les stratégies mises en œuvre par ses différents protagonistes – « le législateur, le policier et la prostituée » –. Il s’agit donc, non seulement de mettre en lumière un univers singulier du Paris révolutionnaire, mais aussi d’interroger la Révolution en utilisant la prostitution parisienne comme « caisse de résonance » de dynamiques sociales et sexuelles situées. Si la Révolution, par l’imposition d’un régime juridique libéral, a dépénalisé la prostitution, elle a aussi contribué de façon décisive à sa mise en administration par l’appareil policier. Entre tolérance, surveillance et répression, ce dernier contribue à instituer une catégorie de jeunes femmes des classes populaires en une classe licencieuse placée aux confins de la citoyenneté vertueuse. Aussi souhaitons-nous revisiter la question du « droit de cité » des femmes de la Révolution française sous un angle décalé. À travers l’étude de la prostitution en Révolution, c’est la question du droit à la cité des prostituées que nous souhaitons approfondir afin d’analyser, à l’heure de la dépénalisation, leurs modes d’existence et d’expérience dans le Paris révolutionnaire.
Contact :
clyde.plumauzille@gmail.com
• Béatrice Fracchiolla (maîtresse de conférences à l’université de Paris 8, UFR 8/Comfle - Laboratoire SFL - UMR 7023) soutiendra son habilitation à diriger des recherches en sciences du langage intitulée "Altérité énonciative et performativité des discours. Pour une linguistique relationnelle" le lundi 9 décembre 2013 à 14h, à l’université Paul Valéry-Montpellier 3 Bâtiment C, salle 308 (3ème étage, accès par l’escalier extérieur), route de Mende.
Jury :
Nathalie Auger, Professeur à l’université Paul Valéry-Montpellier 3
Philippe Blanchet, Professeur à l’université de Rennes 2
Catherine Détrie, (garante de l’HDR) Professeur à l’université Paul Valéry-Montpellier 3
Claudine Moïse, Professeur à l’université de Grenoble 3, Stendhal
Laurence Rosier, Professeur à l’université libre de Bruxelles
Diane Vincent, Professeur à l’université de Laval, Québec
Résumé :
Partant de mes principaux terrains et champs d’analyse (la violence verbale, la question du genre, la question didactique), je propose une réflexion sur la place et l’articulation des personnes en discours, à partir des théories de l’énonciation (Benveniste 1966, 1974 ; Maingueneau 1981, 1995 ; Kerbrat Orecchioni 1980). Je, au centre de l’énonciation, réduit généralement Tu à un « miroir-de-Je » et rejette la troisième personne à la périphérie de la déixis.
Mon questionnement de l’énonciation et des interactions entre les personnes, non pas dans une dimension strictement grammaticale, mais en fonction des relations qu’elles permettent de développer et de tisser socialement entre les individus (Goffmann 1959/trad. fr. 1973, Kerbrat-Orecchioni 1992), m’ont amenée à m’intéresser à la dimension performative des discours. L’angle d’approche privilégié n’est donc pas la manière dont les personnes construisent ensemble une énonciation et/ou des discours, mais l’effet de l’énonciation et des discours sur les personnes : je pars de l’idée que tout discours et, plus généralement, toute énonciation agissent nécessairement sur les sujets/les individus.
Ce travail, qui se situe dans la lignée d’un certain nombre de réflexions menées dans différentes disciplines des sciences humaines, est ancré en sociolinguistique et en analyse du discours. Il se propose de réfléchir différemment à la place des personnes dans l’énonciation, cela, à partir de celle d’abord interlocutive et discursive qui est la leur, par laquelle chaque énonciation ne saurait exister que par la voie ouverte par d’autres qui l’ont précédée et portée par d’autres voix.
Les notions de dialogisme (Bakhtine,1929/1977), d’intertextualité et d’interdiscursivité (Pêcheux 1975 ; Maingueneau 1997 ; Heller 2002), d’intersubjectivité (Détrie 2002), de face (Goffman 1959/ 1973, 1967/1974) et d’ethos (Amossy 1999) sont ainsi naturellement convoquées là où il est globalement question d’interactions verbales. Tu est revisité dans la perspective de l’interlocution. Quant à la troisième personne, elle est envisagée plutôt comme la « tierce » personne, dans la mesure où, en tant que représentante d’un sujet animé, la tierce personne est celle qui permet la triangulation de la parole et la sortie de la relation duelle – et possiblement conflictuelle, car binaire – entre Je et Tu. En cela, la tierce personne est à la fois témoin, séparatrice, médiatrice.
Sur les bases de cette réflexion, je propose également de considérer que la dimension binaire inhérente à l’assignation de sexe puisse porter en elle-même une dimension conflictuelle, que seules des réflexions contemporaines et poussées – voire radicales – sur la notion de genre peuvent permettre d’extrapoler (notion de gender creative, de personne asexuée ou encore refus d’assignation de sexe à la naissance au profit d’une reconnaissance de la personne). J’examine enfin comment cette notion de tierce personne médiatrice s’articule également à la dimension didactique des interactions à travers les notions de compétence de communication (Hymes1971/1984) et d’interculturel (Abdallah-Pretceille 1996, 2004). Chemin faisant, j’en arrive finalement à définir un Je relationnel, qui est aussi un Je social, en réseaux de sens et lieu où se croisent des discours. D’une certaine manière, Je est un carrefour dont il est le seul également à pouvoir régler la circulation. Cette réflexion pose de la sorte constamment la double question de l’altérité énonciative et de la performativité des discours.
Contact :
bfracchiolla@univ-paris8.fr
• Virginie Houadec soutiendra sa thèse intitulée "Le genre et les modèles amoureux dans la littérature de jeunesse : éléments de compréhension de l’éducation sentimentale des jeunes en France" le mercredi 4 décembre à 14h, à l’amphi de l’ ESPE, site de St Agne, 56 avenue de l’URSS, 31400 Toulouse
Jury :
Farinaz Fassa Recrosio, Professeure en Sociologie de l’éducation, Université de Lausanne, rapporteure
Cendrine Marro, Maîtresse de Conférences en Sciences de l’éducation, HDR, Université Paris X
Nicole Mosconi, Professeure émérite en Sciences de l’éducation, Université Paris X, rapporteure
Mariangela Roselli, Maîtresse de Conférence en Sociologie, Université Toulouse le Mirail
Anne Sauvageot, Professeure émérite en Sociologie, Université Toulouse le Mirail, directrice de thèse
André Tricot, Professeur en psychologie, HDR, Université Toulouse le Mirail
Contact :
virginie.houadec@free.fr
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5 - DIVERS :
• Pour le respect de nos recherches et contre toutes les discriminations.
Communiqué d’associations et d’organisations syndicales de l’Université de Strasbourg
Les associations et les syndicats de personnels et d’étudiants soussignés
expriment leur plus vive indignation suite aux propos qui ont été tenus par
un conférencier dans l’enceinte de l’Université de Strasbourg le 15 octobre
2013, lors d’une réunion publique organisée par L’Observatoire de la théorie
du genre et intitulée « La théorie du genre et ses conséquences sur
l’éducation de nos enfants ».
Non seulement a été publiquement mise en cause la légitimité de nombreux
enseignants et chercheurs conduisant des travaux sur les questions d’égalité
hommes/femmes, sur l’histoire des femmes et en études de genre, non
seulement le conférencier a lancé un appel public au signalement de tous
les enseignants (du primaire au supérieur) appliquant les directives
ministérielles sur l’enseignement du genre en Histoire et Sciences de la
Vie, mais encore et surtout, des propos ouvertement discriminatoires ont été
tenus par le biais d’une projection de photos de personnes transsexuelles –
censées incarner les conséquences pour « nos enfants » de la « théorie du
genre ».
Il convient de rappeler que de telles discriminations tombent sous le coup
de la loi et que par conséquent notre université serait fondée à porter
plainte. Il convient aussi de dire haut et fort que les études de genre
constituent des recherches scientifiques reconnues par les instances
nationales, et que s’en prendre à celles-ci revient à mettre directement en
cause la liberté de la recherche.
La présidence était alertée sur la tenue de cette conférence pour laquelle
les organisateurs ont obtenu l’autorisation d’utiliser un amphithéâtre de la
Faculté de droit. S’il nous a été répondu que l’université serait vigilante
à ce que ce « débat ne soit pas l’occasion d’une tribune politique ou d’un
trouble à l’ordre public », rien n’a pourtant été fait pour prévenir la
manifestation dans notre université de comportements hostiles à la recherche
et qui n’y ont pas leur place.
Nous tenons également à répondre à la proposition faite par le président
Alain Beretz de débattre avec de telles associations. Celles-ci sont
pourtant sans aucune légitimité scientifique. Imagine-t-on un instant que
notre université soit prête à laisser s’exprimer sans réaction forte des
créationnistes qui remettraient en question la légitimité des Sciences de la
Vie ? Les Sciences Humaines et Sociales, comme les autres secteurs
disciplinaires, ne doivent-elles pas bénéficier de toute la protection
institutionnelle voulue ? La présidence, qui a mis sous la protection
académique de notre université une chercheuse et militante féministe dont
nous soutenons le combat, peut-elle dans le même temps accepter que des
recherches scientifiques reconnues par les instances nationales soient
ainsi salies dans nos propres locaux ?
Nous appelons l’équipe présidentielle à faire preuve de davantage de
vigilance face à la tenue de débats litigieux dans l’enceinte de
l’université, à prendre avec davantage de sérieux les messages d’alerte qui
lui sont adressés et à refuser les interventions faisant l’apologie de
postures discriminatoires (racisme, sexisme, homophobie, transphobie). Nous
l’appelons aussi à donner à la mission Égalité-Diversités tous les moyens
nécessaires à une véritable politique de lutte pour l’égalité et contre les
discriminations, au service de nos personnels et étudiants. Il est temps que
dans une université qui affirme régulièrement son attachement aux valeurs
humanistes, soit initiée une politique résolue de sensibilisation et de
prévention dans le domaine de l’égalité et de la lutte contre toutes les
discriminations.
EFiGiES-Strasbourg, ADDAL, UDEES, UNEF, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU,
Sgen-CFDT, SNPREES-FO, UNSA-A&I, Sud Éducation Alsace, SNTRS-CGT,
SES-CGT.
uds-personnels-infos-syndicats@unistra.fr
• Lettre au Premier Ministre et au Ministre de l’Education Nationale à propos de "la théorie du genre" à l’école par des associations de chercheurs et d’enseignants
Julien Fretel, Président de l’AECSP, Association des Enseignants et Chercheurs en Science Politique Françoise Lafaye, Présidente de l’AFEA, Association Française d’Ethnologie et d’Anthropologie Didier Demazière, Président de l’AFS, Association Française de Sociologie Marjorie Galy, Présidente de l’APSES, Association des Professeurs de SES ARGEF, Association de Recherche pour le Genre en Education et Formation ASES, Association des Sociologues de l’Enseignement Supérieur
http://www.apses.org/initiatives-actions/actions-2013-14/article/lettre-au-premier-ministre-et-au
• Création d’une collection "genre et féminismes" au sein des éditions du Croquant
Petite maison d’édition indépendante basée à côté de Lyon, les éditions du Croquant proposent depuis plus de dix ans des livres s’inscrivant dans une démarche critique des mécanismes de domination.
Notre comité éditorial se compose de : Coline Cardi, Pauline Delage, Maïté Desbats, Anne-Lise Gautier, Elisa Herman, Delphine Naudier, Geneviève Pruvost.
Dédiée aux études de genre, de féminismes et de sexualités, cette collection offre un espace aux points de vue, aux essais, aux enquêtes, et aux travaux émanant des sciences humaines et sociales. Constatant le fossé creusé en France entre l’univers académique et militant d’une part, et l’univers professionnel et pratique d’autre part, les Editions du Croquant proposent des livres où théorie et pratiques ne sont pas incompatibles, où les expériences sociales innovantes et alternatives sont décrites et racontées au plus proche du vécu avec un matériel riche (images, dessins, photos, cartes, encadrés, historiques, dialogues, interviews, "matériaux bruts"…).
Nous attendons vos propositions, questions et suggestions !
Vous pouvez également soumettre vos manuscrits à cette adresse :
elisa.herman@editions-croquant.org
http://www.atheles.org/editionsducroquant/index.html
• Asexualité, féminisme, masculinité et impératif sexuel : une interview avec Ela Przybylo
Entretien sur l’asexualité dans le monde anglo-saxon.
http://asexualite.wordpress.com/2013/11/19/asexualite-feminisme-masculinite-et-imperatif-sexuel-une-interview-avec-ela-przybylo/
• Gendarmerie nationale, "Etude annuelle sur les morts violentes au sein des couples"
Pour la 7e année consécutive, la Délégation aux victimes (Dav) a procédé à une étude minutieuse de ces faits commis au sein des couples, qui représentent plus d’un homicide sur 5 commis au plan national quel qu’en soit le motif (22 %). Ce document répertorie les faits recensés selon de nombreux critères tels que leur qualification pénale, les situations matrimoniales des couples, les modes opératoires, le contexte des décès, la répartition mensuelle et géographique des faits, les catégories socio-professionnelles des auteurs et des victimes ou encore leur répartition par tranches d’âge, etc...
Il ressort notamment de l’étude qu’au cours de l’année 2012, 174 personnes sont décédées (148 femmes et 26 hommes) , victimes de leur partenaire ou ex-partenaire de vie (conjoint, concubin, pacsé ou ex-dans ces trois catégories)
Tous les deux jours, un homicide est commis au sein du couple.
En moyenne, une femme décède tous les 2,5 jours et un homme tous les 14 jours. Cette violence s’exerçant dans le cadre familial. 9 enfants ont également été victimes des violences mortelles exercées par l’un de leur parent à l’encontre de l’autre parent.
En incluant les suicides des auteurs et les homicides de tiers, commis simultanément avec ceux du partenaire de vie, ces violences mortelles ont occasionné au total le décès de 244 personnes, soit 20 de plus qu’en 2011.
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/Sites/Gendarmerie/Actualites/2013/Juin/Etude-annuelle-sur-les-morts-violentes-au-sein-des-couples
• Base de données du Secrétariat général de l’ONU sur la violence contre les femmes
http://sgdatabase.unwomen.org/home.action
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6 - PUBLICATIONS :
• Cahiers du genre, "Associations féministes : reproduction ou subversion du genre ?", n°55/2013
Coordonné par Annie Dussuet, Érika Flahault et Dominique Loiseau
Pour les associations féministes, le genre constitue un redoutable paradoxe et un défi : utiliser le genre comme concept pour lutter contre le genre comme système social, sachant que celui-ci pèse aussi sur leur fonctionnement et leurs pratiques comme dans toute organisation sociale.
Dossier :
> Annie Dussuet, Érika Flahault et Dominique Loiseau
Le genre est-il soluble dans les associations féministes ? (Introduction)
> Présentation des structures
> Frédéric Charles et Sabine Fortino
Le concept de genre au CIDFF : un outil de travail pour l’insertion
> Alban Jacquemart
L’engagement féministe des hommes, entre contestation et reproduction du genre
> Élisa Herman
Militer en travaillant contre les violences conjugales
> Érika Flahault
Le Planning familial et la professionnalisation du conseil conjugal et familial : reproduire la norme de genre au nom de la subversion ?
http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/FichesNumeros/numero55.html
• Margaret Maruani, Travail et genre dans le monde, l’état des savoirs, La Découverte, 420 p., 29,50 euros. ISBN : 9782707174567
Depuis les années 1980, comment a évolué la place des hommes et des femmes dans le monde du travail en Europe, aux États-Unis, en Chine, au Japon, en Amérique latine, en Afrique, en Inde, au Maghreb et au Moyen-Orient ? Peut-on comparer, du point de vue du travail, de l’emploi, du chômage, de la formation, des régions du monde dont les histoires, les cultures et les niveaux de développement sont aussi contrastés ? Mettre en perspective ce qui semble incomparable : tel est le défi que relève cet ouvrage collectif.
Il établit un bilan de ces situations, ainsi qu’un repérage des enjeux et des débats contemporains. À côté des sujets récurrents et nécessaires - écarts de salaire, évolution des métiers, conditions de travail, chômage -, il traite aussi des migrations, de la mondialisation des emplois, de la protection sociale, du harcèlement, des formes de mobilisation, des nouvelles technologies, de la prostitution, etc. Cet ouvrage révèle le poids central du travail dans l’évolution des rapports sociaux de sexe et dans les processus d’émancipation des femmes. Car la question du travail n’est pas un simple domaine des études de genre : c’est une clé pour comprendre la place des femmes et des hommes dans la société.
Réunissant les contributions d’une cinquantaine d’auteur-e-s du monde entier et de plusieurs disciplines, ce livre est un outil de synthèse sans équivalent, ouvert et accessible, qui témoigne de l’internationalisation des débats sur les questions du genre. En dépit de la diversité des thèmes traités, des aires géographiques parcourues et des époques traversées, un leitmotiv chemine dans ces pages : dans le monde du travail, les femmes sont partout, l’égalité nulle part.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Travail_et_genre_dans_le_monde__l_etat_des_savoirs-9782707174567.html
• Nicole-Claude Mathieu, L’Anatomie politique. Catégorisations et idéologies du sexe, Éditions iXe, 272 p., 20 euros. ISBN : 979-10-90062-17-7
iXe réédite ce livre majeur, publié en 1991 aux Éditions côté-femmes et devenu indisponible. Édition augmentée d’un tableau synoptique sur les trois modes de l’identité sexuelle / sexuée / de sexe.
« L’anatomie est politique », insiste Nicole-Claude Mathieu à la fin de son introduction au présent ouvrage, ponctuant ainsi une interrogation sur la valeur heuristique respective du concept de « genre » et de celui de « sexe social », qu’elle a elle-même forgé au début des années 1970.
Co-fondatrice, en 1977, de la revue Questions féministes, où elle publie aux côtés, notamment, de Monique Wittig, de Colette Guillaumin, de Christine Delphy, Nicole-Claude Mathieu est l’une des grandes voix du féminisme matérialiste. Dans ce recueil de textes écrits entre 1971 et 1989, elle croise la critique épistémologique de l’ethnologie et de l’anthropologie, dont elle est spécialiste, avec une critique politique de la conceptualisation des sexes et de leur catégorisation : deux niveaux de représentation structurés par la domination – masculine – qui, dans les faits comme dans les discours, et dans toutes les sociétés, conduit à assimiler les femmes au particulier (elles sont perçues, pensées en tant qu’êtres sexués), et les hommes à l’universel. La violence symbolique, mais aussi sociale, et physique, ici à l’œuvre organise "les rapports sociaux de sexe" : les sexes, insiste Nicole-Claude Mathieu, "sont le produit d’un rapport social".
http://www.editions-ixe.fr/content/lanatomie-politique
• Géocarrefour, "Rapports de genre, systèmes de mobilité spatiale et développement rural en Afrique", Vol. 88/2 | 2013
Les systèmes de mobilités spatiales inscrivent fortement, plus encore aujourd’hui qu’hier, les sociétés, économies et territoires ruraux des Suds dans une géographie du mouvement. Au cours des années 2000, les travaux géographiques sur l’habiter ont renouvelé les analyses des liens entre le mobile et l’immobile, entre le mouvant et le fixe, les espaces et les lieux. L’accès progressif de la société mondiale à des habitants mobiles et l’hypothèse selon laquelle désormais chaque habitant serait porteur d’une géographie qui lui est propre fonde une nouvelle approche de l’habiter (Lazarotti, 2006). Finalement, l’importance des mobilités oblige les géographes à substituer le « point de vue de la mobilité » à celui « de la sédentarité » (Stock, 2004) dans la lecture des sociétés urbaines des Nords comme celles des Suds, y compris rurales. Cela suppose un changement de paradigme. La géographie a représenté l’espace comme un monde quadrillé, fixe, marqué par une analogie espace/population/s...
http://geocarrefour.revues.org/9007
• Stéphanie Hennette-Vauchez, Diane Roman, Mathias Möschel (dir.), Ce que le genre fait au droit, Dalloz, 278 p., 42 euros. EAN13 : 978 2 247 13475 5
Qu’est-ce que le genre ? Les différences entre hommes et femmes sont-elles entérinées voire produites par le droit ? Quelles formes juridiques prend la recherche d’égalité entre hommes et femmes ? La théorie féministe du droit, particulièrement vivante à l’étranger, est encore peu connue en France.
Lancé en novembre 2011 avec le fi nancement de l’ANR, le programme de recherche REGINE (Recherches et Études sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe) se donne pour objectif de faire connaître en France cette branche spécifi que de l’analyse critique du droit.
L’ouvrage reconstitue les actes d’une journée d’études organisée le 19 septembre 2012 à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Il vise à présenter les grands enjeux de l’analyse dite « genrée » du droit, qu’ils portent sur la théorie du droit, le droit administratif ou le droit pénal. Et pour la première fois, il offre une traduction en langue française de réflexions majeures publiées à l’étranger sur la démocratie et la parité, le droit de la bioéthique, le droit social, la liberté religieuse et l’identité sexuelle
http://www.regine.u-paris10.fr/fichier/documents/pdf/42_ce-que-le-genre-fait-au-droit-bon-de-commande.pdf
• Constance de Gourcy, Francesca Arena, Yvonne Knibiehler (dir.), Familles en mouvement. Migrations et parentalité en Méditerranée, PU de Provence, 320 p., 27 euros. ISBN : 978-2-85399-894-9
Depuis quelques années, les études portant sur le genre et la migration ont donné lieu à de nouvelles perspectives d’analyse dont rendent compte de féconds travaux. Peu nombreuses sont les recherches qui interrogent la façon dont, en situation de mobilité, se pense la relation de maternité/paternité. Pourtant, cette approche permet non seulement d’observer les reconfigurations inédites que connaît l’institution familiale dans le contexte de la mondialisation, mais aussi de questionner ce qui se joue dans l’exercice de la parentalité. Si s’inscrire dans la parentalité, c’est habituellement s’y inscrire de manière sexuée, dans certains cas, cette distinction mérite d’être interrogée et discutée. Cet ouvrage collectif se propose d’examiner les situations mises en œuvre par les acteurs et actrices de la migration pour agir des formes de vie familiale tout en reconfigurant les rapports sociaux de sexe dans l’exercice de la parentalité.
http://sites.univ-provence.fr/w3pup/show.php?ident=1165
• Le collectif onze, Au tribunal des couples. Enquête sur des affaires familiales, Odile Jacob, 312 p., 25,90 euros. ISBN : 9782738130532
Divorces et séparations conjugales sont aujourd’hui fréquents. Tout un chacun, marié ou ayant des enfants, peut avoir affaire à la justice familiale pour régler les conséquences de sa rupture. Cette institution publique est censée mettre en œuvre un droit identique pour toutes et tous. Mais les justiciables se voient-ils accorder la même attention selon leurs ressources et leurs conditions de vie ? Et la justice conduit-elle effectivement à plus d’égalité entre les hommes et les femmes ?
Pour le savoir, ce livre nous fait entrer au tribunal des couples, dans ces chambres de la famille des tribunaux de grande instance, où juges aux affaires familiales, greffières et avocats font face à un contentieux massif. L’ouvrage est issu d’une enquête d’une ampleur inédite, combinant données statistiques, observations d’audiences, consultations de dossiers et entretiens avec ces professionnels.
Pour ce faire, il a mobilisé, de l’enquête à l’écriture, une équipe de sociologues rassemblés ici sous le nom de Collectif Onze. Leur conclusion est sans appel : malgré les bouleversements de la vie conjugale et les transformations du droit de la famille, la justice participe à la reconduction de l’ordre social entre les sexes et entre les classes.
http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/droit-justice/au-tribunal-des-couples_9782738130532.php
• Romana Byrne, Aesthetic Sexuality. A Literary History of Sadomasochism, Bloomsbury Publishing, New York, 192 p., 110 dollars. ISBN : 9781441100818
To understand why the concept of aesthetic sexuality is important, we must consider the influence of the first volume of Foucault’s seminal The History of Sexuality. Arguing against Foucault’s assertions that only scientia sexualis has operated in modern Western culture while ars erotica belongs to Eastern and ancient societies, Byrne suggests that modern Western culture has indeed witnessed a form of ars erotica, encompassed in what she calls ‘aesthetic sexuality’.
To argue for the existence of aesthetic sexuality, Byrne examines mainly works of literature to show how, within these texts, sexual practice and pleasure are constructed as having aesthetic value, a quality that marks these experiences as forms of art. In aesthetic sexuality, value and meaning are located within sexual practice and pleasure rather than in their underlying cause ; sexuality’s raison d’être is tied to its aesthetic value, at surface level rather than beneath it. Aesthetic sexuality, Byrne shows, is a product of choice, a deliberate strategy of self-creation as well as a mode of social communication.
http://www.bloomsbury.com/us/aesthetic-sexuality-9781441100818/
Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
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