Ingrid Chapard soutiendra sa thèse d’anthropologie psychanalytique intitulée "Psychopathologie féminine et idéal. Quand les femmes, du profane au sacré, des mystiques aux franc-maçonnes, interrogent les structures, psychiques et sociales", vendredi 2 décembre 2011, Université Paris 7, 26 rue de Paradis, salle 9, 9h30, Ecole Doctorale de recherche en psychanalyse Paris 7.
Jury :
Markos Zafiropoulos, Directeur de thèse, DR, CNRS - Paris Diderot
Yvan Gasman, Chef de service de psychiatrie adulte – 3ème Secteur des Hauts de Seine, Enseignant au Collège de France
Jean-Pierre Bacot, Chercheur associé DR-HDR – Université Paris 13 Laboratoire LABSIC
Daniel Widlöcher, Professeur émérite – Université Paris 6
Paul-Laurent Assoun, Professeur des universités, Université Paris 7
Résumé :
L’anthropologie psychanalytique permet de questionner la dimension du genre et de la féminité par une relecture des textes classiques de la psychiatrie comme des textes freudiens, tout en actualisant la clinique du malaise dans la civilisation par l’étude des foules de femmes. Une forclusion générique de l’imago maternel pré-œdipien montre une porosité entre hystérie et paranoïa au féminin, imposant l’idée d’une contingence psychotique liée au social. Les manifestations corporelles permettent d’appréhender cette dimension thymique spécifiquement liée à la décompensation. Celle-ci s’analyse à partir des effets morbides de l’idéal, entre moi-idéal et idéal du moi, indiquant encore la nécessité de l’étude du social. Les troubles bipolaires s’analysent également entre endogénéïté et troubles dans l’idéal, et entre troubles dans l’idéal et solutions sociales à l’inconscient. Fraternité et reconnaissance permettent de revisiter tant la construction de la subjectivité que les solutions sociales trouvées au cours de l’histoire par les femmes. Des institutions religieuses à la Franc-maçonnerie, nous mettons en évidence des logiques d’amour différentes pratiquées par les foules de femmes, dans un rapport actif de pratique de la fonction symbolique. Les mystiques apparaissent dans une logique de la pratique du rien, épouses du père mort, quand les franc-maçonnes apparaissent dans une logique des avoirs et de la production culturelle, pratiquant, par le mythe maçonnique, le meurtre du père. Ceci s’inscrit alors en marge de l’idée freudienne voulant des femmes peu douées pour la culture et aux capacités sublimatoires limitées.
Contact :
ingridchapard@noos.fr