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[Annonces du RING] - 1er septembre 2015


Date de mise en ligne : [07-09-2015]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre care environnement", 7-10 septembre, Lyon 3
• "Fabrique de la recherche du Réseau Etudes Genre en Suisse", 25-26 septembre, Lausanne
• "Misogynie et discriminations sexuelles", 24-25-26 septembre, Pau
• "La fabrique des empires et le genre", 9 octobre, Blois
• "Histoire comparée des homosexualités en Europe au XXe siècle", 12 octobre, Lausanne
• "La Psychologie à l’épreuve du Féminisme. Un levier de Résistance ?" , 16-17 octobre, Bruxelles
2 - SÉMINAIRES :
• "Representing Sexual Humanitarianism", 23-24 septembre, Marseille
• "Genre et sexualités", Bruxelles
• "Genre, médias et communication", Paris ISCC
• "La création du personnage homosexuel(lle) dans la littérature israélienne", Strasbourg
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS
• Avant le 1er septembre, "Les régulations du culte à l’épreuve du genre", Bordeaux
• Avant le 4 septembre, "Les cyberactivismes féministes à travers le monde", Paris
• Avant le 15 septembre, "Design et genre", Paris
• Avant le 15 septembre, "Maternités", revue Genre, sexualité & société
• Avant le 15 septembre, "Genre et controverses en ligne", Lyon
• Avant le 15 septembre, "Espace informel de discussion pour les chercheurs dans les études migratoires", Lyon 2
• Avant le 30 septembre, "Identités fluides : Centres et périphéries dans la littérature, le cinéma et l’art des femmes françaises et francophones", Etats-Unis
• Avant le 15 octobre, "Arts du spectacle et gender studies", revue Horizons / Théâtre
• Avant le 15 octobre, "(Il)légitimité et conflictualités des discours dans les espaces publics"
• Avant novembre, "Orientation et formation : l’approche transversale du genre", revue Education et socialisation
• Avant le 10 décembre, "Ecrire le genre", revue Mots
• Avant le 30 septembre, "New capabilities or old, masked prejudices ?"
• Avant le 1er décembre, "Contested Terrains : Third World Women, Feminisms, and Geopolitics", revue Hypatia
4 - EN LIGNE :
• Odile Fillod, "Les pouvoirs extraordinaires de France 2"
• Matteo Maillard, "L’université de Californie autorise ses étudiants à choisir entre six identités de genre", Le Monde
• Le Monde, "Ashley Madison ne comptait que quelques milliers d’utilisatrices"
5 - PUBLICATIONS :
• Anne E. Duggan, Enchantements désenchantés. Les contes queer de Jacques Demy
• Pauline Moszkowski-Ouargli, Citoyennes des champs. Les femmes de Beaumont-du-Périgord pendant la Révolution française
• Sophie Bourgault, Julie Perreault (dir.), Le care. Éthique féministe actuelle
• Diane Lamoureux, Francis Dupuis-Déri (dir.), Les antiféminismes. Analyse d’un discours réactionnaire
• Pierre Philippe-Meden (dir.), Érotisme et sexualité dans les arts du spectacle
• Huguette Krief, Valérie André (dir.), Dictionnaire des femmes des lumières
• Laura King, Family Men. Fatherhood and Masculinity in Britain, 1914-1960

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1 - COLLOQUES :

• "Genre, care, environnement"
Colloque international et collaboratif
7-10 septembre
Manufacture des tabacs, Lyon 3
Présentation :
L’environnement et la manière dont collectivement nous entretenons des relations à la nature interrogent nos sociétés. Les modèles de développement sont questionnés. Des initiatives existent partout dans le monde pour penser autrement le rapport à la nature et à l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques. Les acteurs politiques et institutionnels méconnaissent ou au contraire accompagnent ces actions et réflexions. Nous souhaitons participer à la mise en réseau de ces initiatives et travailler ensemble à une réflexion/action entre le monde académique, politique et du développement à partir d’une mise à l’épreuve des liens croisés entre genre, care et environnement.
L’enjeu majeur du colloque est celui de partir d’expériences, de les discuter, et de tenter de construire un langage commun entre le monde académique et le monde politique et opérationnel. La construction du changement dans les liens sociétés-nature passe par des outils méthodologiques.
Le postulat de départ est que les approches par le care environnemental et par le genre, peuvent être propices à la reconnaissance des enjeux de notre monde contemporain.
Infos complètes :
http://cge-collectif.com/colloque/texte-de-cadrage-scientifique-et-operationnel

• "Fabrique de la recherche du Réseau Etudes Genre en Suisse"
25-26 septembre, Lausanne
Présentation :
Le Réseau Etudes Genre en Suisse existe depuis 2004. Il s’agit d’un programme de coopération interuniversitaire au sein duquel la mise en place de l’enseignement et de la recherche en Etudes Genre dans neuf universités suisses est mise en commun. Le Réseau, soutenu financièrement par la Conférence Universitaire Suisse jusqu’à fin 2016, a fait ses preuves en tant que projet de coopération visant à l’institutionnalisation des Etudes Genre dans l’enseignement. Il faut à présent le pérenniser au-delà de 2016 et le baser sur un plus large spectre de types de hautes écoles. En plus des coopérations dans l’enseignement, il faut également en développer dans des projets de recherche impliquant plusieurs institutions.
Objectif :
L’objectif de cette Fabrique de la recherche est de préparer l’ancrage durable et l’expansion du Réseau Etudes Genre en Suisse au delà de 2016 par l’analyse des principaux axes des futures recherches et des coopérations transversales aux différents types de hautes écoles dans le domaine de la recherche.
Public cible :
Cette rencontre s’adresse à tou·te·s les chercheur·e·s, enseignant·e·s et étudiant·e·s de Suisse, qu’elles ou ils soient affilié·e·s à une université, une haute école spécialisée ou une haute école pédagogique, qui sont actives ou actifs dans la recherche sur des thèmes pour lesquels une approche en terme de genre est pertinente et qui son intéressé·e·s à participer aux échanges, à se mettre en réseau et à élaborer des projets de coopération.
Programme : Des ateliers de plusieurs heures traitant de questionnements sociétaux ou de recherche seront au centre de la rencontre. Ces problématiques s’avéreront utiles pour définir les perspectives de recherche du Réseau Etudes Genre en Suisse, comme par exemple : les masculinités, les sexualités, les migrations, la démocratie, le Care, le travail et le genre, les MINT, la diversité et la formation, le genre dans les sciences, etc. Les ateliers offriront des possibilités d’échanges au sujet d’intérêts de recherches convergents et de mise en réseau. Ils ouvriront des opportunités de coopération à moyen ou long terme afin de développer et de mettre en œuvre des projets de recherche, par exemple sous forme de dépôts de projets, de groupes de travail officiels ou non, de publications, etc.
Nous prévoyons la tenue d’environ cinq à dix ateliers parallèles. L’appel ci-dessous servira à la compilation des thèmes et à l’organisation de ces ateliers.
En plus des échanges en ateliers, la Fabrique de la recherche offrira des occasions de discussion en sessions plénières.
Organisation : Cette Fabrique de la recherche de deux jours se tiendra à Lausanne. Des informations plus précises sur son déroulement seront disponibles au cours du printemps 2015. Aucun défraiement ne sera versé pour la participation aux ateliers, mais des subsides seront attribués sur demande pour les frais de transport et d’hébergement. La Fabrique de la recherche est organisée par le Réseau Etudes Genre en Suisse en collaboration avec la Société suisse d’Etudes Genre.
Toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées à soumettre des propositions de thèmes et de programme.
Contact :
Anika Thym (anika.thym@unibas.ch).

• "Misogynie et discriminations sexuelles"
Colloque International
24-25-26 septembre
Université de Pau & des Pays de l’Adour
Présentation :
La discrimination des femmes constitue un phénomène universel, nécessitant une approche globale. Son fondement réside dans la misogynie, un sentiment non moins universel, mais que la langue et l’opinion commune minimisent. Définir la misogynie comme une « aversion pour les femmes » (Littré), comme la « haine ou mépris des femmes » (Robert), revient à en faire un sentiment exceptionnel dans les relations entre les sexes, donc à une pathologie. Or, à discrimination générale, sentiment général. On désignera par misogynie toute attitude, comportement ou situation discriminatoires à l’égard des femmes, recouvrant des faits
intentionnels ou involontaires, conscients ou inconscients, réalisés par des acteurs sociaux individuels ou collectifs.
Programme et infos :
http://frontieres-metissages.univ-pau.fr/live/digitalAssets/143/143443_Programme-imprimdversion-1.pdf

• "La fabrique des empires et le genre"
Table ronde animée par Louis Pascal Jacquemond
Les Rendez-vous de l’histoire
9 octobre
17h30, salle Kleber-Lousteau, Conseil départemental, Blois
Présentation :
Dans les Empires, à travers les siècles, la différence des sexes joue un rôle, depuis la définition des hiérarchies et des droits jusqu’aux modifications de rapports hommes-femmes différentes de celles qui ont cours dans les « métropoles ». Les Empires sont des espaces de violence mais aussi de recompositions. Pour chacune des quatre grandes périodes, il s’agira de dégager une situation singulière qui dit en quoi le genre organise la fabrique des Empires.
Avec :
Gabrielle Frija (Université de Paris-Est Marne La Vallée), « Le statut des femmes grecques dans l’Empire romain »
Julien Loiseau (Université de Montpellier 3),« L’Empire ottoman à l’épreuve du genre »
Cécile Vidal (EHESS), « Genre et race dans la Nouvelle-Orléans du XVIIIe siècle »
Rebecca Rogers (Université Paris Descartes, chargée du Centre de Recherche sur les Liens Sociaux (CERLIS)),« Genre et mission civilisatrice en Algérie au XIXe siècle »
Infos :
http://www.rdv-histoire.com/-Programmation-du-festival-les-.html

• "Histoire comparée des homosexualités en Europe au XXe siècle"
Colloque dans le cadre du Congrès "Minorités sexuelles : sortir des préjugés"
Lundi 12 octobre 2015 - 11h15 au Mardi 13 octobre 2015 - 16h30 - Amphipôle UNIL - Sorge - Anthropos Café, Université de Lausanne
Présentation :
Ce colloque propose de retracer les histoires des homosexualités en Europe en suivant la trame chronologique du XXe siècle. Son programme vise à comparer les homosexualités masculines et féminines et à confronter la variété des sources et des paradigmes explicatifs dans une perspective transnationale couvrant la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, la Catalogne et la Suisse. Ainsi, trois grandes périodes y sont développées, mises en dialogue, mais aussi questionnées en tant que continuités et/ou ruptures : la Seconde Guerre mondiale et la décennie précédente, se caractérisant par une répression accrue, la période de la Guerre Froide, invisibilisant les homosexualités, puis les années 1970 et suivantes, voyant un renouveau militant de concert avec des mouvements sociaux luttant pour plus de libertés sociales et sexuelles.
Programme et infos :
http://www.unil.ch/plage/home/news.html?showActu=1435584423836.xml

• "La Psychologie à l’épreuve du Féminisme. Un levier de Résistance ?"
Colloque organisé par l’association Sophia, la Faculté des Sciences Psychologiques et de l’Éducation de l’ULB, le Centre de recherche en Psychologie clinique, Psychopathologie et Psychosomatique de la Faculté et Le Cercle Féministe de ULB.
16 et 17 octobre 2015 à l’Université Libre de Bruxelles
Présentation :
Il a pour objectif de faire connaître des travaux, des recherches et des pratiques encore peu connus ou peu enseignés en Belgique. En effet, il s’agira d’étudier certains savoirs et certaines pratiques psychologiques à travers le prisme du genre. Pour ce faire, quatre thématiques ont été sélectionnées : Etre ou ne pas être mère ?, Femmes et sexualités, Le neurosexisme et Les psychothérapies féministes.
Lors de l’évènement, nous aurons notamment le plaisir d’accueillir Marika MOISSEFF (Ethnologue, Psychiatre, Chercheuse au C.N.R.S. au sein du Laboratoire d’anthropologie sociale), Sabine PROKHORIS (Psychanalyste, Philosophe, Auteure de « Le Sexe Prescrit » et de « L’Insaisissable Histoire de la psychanalyse »), Cynthia KRAUS (Philosophe, Maîtresse de conférences à l’Université de Lausanne en « études de genre » et en « études sociales des sciences ») Majo TORRES COSTA (Psychothérapeute, Formatrice au sein de l’institution : « Terapia Feminista y Transformacion Social » à Barcelone) ainsi que d’autres intervenant-es important-es qui enrichiront le débat à la lumière de leur pratique.
Infos complètes :
http://www.sophia.be/index.php/fr/events/view/2304

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2 - SÉMINAIRES

• "Representing Sexual Humanitarianism"
International Workshop
MuCEM - Marseille
23 and 24 September 2015
Since January 2014 the Embodied Borders research project, based at the Mediterranean Laboratory of Sociology (LAMES) of Aix-Marseille Université, has looked critically at humanitarian interventions and policies addressing victims of sex trafficking and gender/sexual minority asylum seekers in the UK and France. The project examines the workings of ‘sexual humanitarianism’, a concept used to understand and represent the humanitarian governance of undesirable migrants that are framed as vulnerable according to their gender, sexual orientation and/or behaviours.
What is at stake when sexuality/gender are rendered an apparatus of rights-claims in the context of migration control ?
How do sexuality and gender-related moral panics function when migrant populations are specifically targeted ?
How do the neoliberal imperatives of guaranteeing freedom and making the State secure co-exist in processes of filtering populations at the borders ?
Which artistic, political, policymaking, documentary, and fictional representations naturalise and operationalise sexual humanitarianism ?
Throughout the two-day workshop at the MuCEM (Marseille) we will engage with artists, filmmakers, scholars, and activists whose work is focused on sexuality, gender and migration issues.
https://sexualhumanitarianism.wordpress.com/

• "Genre et sexualités"
Séminaire STRIGES Structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l’égalité et la sexualité
Coordination : Laura Di Spurio, David Paternotte & Valérie Piette
Les séances se tiennent de 12h15 à 14h00
Salle Doucy (Bâtiment S) Avenue Jeanne, 44
1050 Bruxelles
Programme :
- Jeudi 10/09
Firouzeh NAHAVANDI
« Ventres à louer : une nouvelle approche des ressources du Sud ? »
Aujourd’hui, la gestation pour autrui (GPA) est devenue une réalité grâce aux progrès de la biomédecine. De nombreux individus et couples espèrent y trouver une réponse à leurs aspirations de descendance. Néanmoins, la GPA est également un sujet de controverses, dans la mesure où elle suscite de nombreuses questions, entre autres, sur la santé de la mère et de l’enfant, ce que signifie une famille, ce que signifie être parent, la citoyenneté, l’intérêt de l’enfant, mais également sur les implications d’une rémunération éventuelle de la mère porteuse. C’est dans ce cadre, que s’inscrit cette communication. En effet, de plus en plus de personnes ont recours aux « services » de femmes de pays pauvres. En conséquence, la GPA est devenue un business qui implique de nombreux acteurs, dont les femmes porteuses, les médecins, les intermédiaires… et bien évidemment les clients eux-mêmes. Cette communication croisera les motivations des clients et des prestataires de « services » pour aborder l’inégalité de l’échange et discuter de la mise en place d’une nouvelle forme d’appropriation des ressources du Sud. Aujourd’hui, la gestation pour autrui (GPA) est devenue une réalité grâce aux progrès de la biomédecine. De nombreux individus et couples espèrent y trouver une réponse à leurs aspirations de descendance. Néanmoins, la GPA est également un sujet de controverses, dans la mesure où elle suscite de nombreuses questions, entre autres, sur la santé de la mère et de l’enfant, ce que signifie une famille, ce que signifie être parent, la citoyenneté, l’intérêt de l’enfant, mais également sur les implications d’une rémunération éventuelle de la mère porteuse. C’est dans ce cadre, que s’inscrit cette communication. En effet, de plus en plus de personnes ont recours aux « services » de femmes de pays pauvres. En conséquence, la GPA est devenue un business qui implique de nombreux acteurs, dont les femmes porteuses, les médecins, les intermédiaires… et bien évidemment les clients eux-mêmes. Cette communication croisera les motivations des clients et des prestataires de « services » pour aborder l’inégalité de l’échange et discuter de la mise en place d’une nouvelle forme d’appropriation des ressources du Sud.
- Jeudi 01/10
Julie DE GANCK
« À qui appartient la santé des femmes ? Le développement de la gynécologie entre 1880 et 1940 »
- Jeudi 12/11
Elsa ROLAND
« Généalogie de l’éducation ménagère : la disciplinarisation et la biopolitisation des femmes et de leur famille en Belgique francophone (1830-­‐1950) »
- Mardi 01/12
Anaëlle PRÊTRE
« L’intersectionnalité à l’oeuvre chez les artistes femmes : évolution d’une pratique corporelle engagée depuis les années 1880 »
Contact :
laura.dispurio@gmail.com Entrée libre

• "Genre, médias et communication"
Séminaire co-organisé par :
Virginie Julliard, laboratoire COSTECH (Connaissance et Organisation des Systèmes TECHniques), équipe ÉPIN (Écritures, Pratiques et Interactions Numériques), Université de technologie de Compiègne
Nelly Quemener, laboratoire CIM (Communication, Information, Médias), équipe MCPN (Médias, Cultures et Pratiques Numériques), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Cet automne, les séances se dérouleront le vendredi de 16h à 18h soit à l’Institut des Sciences de la Communication du CNRS (ISCC), salle du rez-de-chaussée, 20, rue Berbier-du-Mets, 75013 Paris (Métro : Les Gobelins), soit à l’Institut de Management de l’Information (IMI), Salle De Vinci, 2e étage, 62 bd. Sébastopol, 75003 Paris (Métros : Etienne Marcel et Réaumur-Sébastopol).
Présentation :
Le séminaire Genre, médias et communication présente une série de travaux s’attachant à la question du genre dans la communication et les médias. Des dispositifs d’écriture numérique aux représentations médiatiques en passant par les discours institutionnels, le genre est l’un des rapports sociaux qui organise le monde social et les pratiques au même titre que la classe sociale ou la catégorisation ethnoraciale. Aussi ce séminaire se propose-t-il d’ouvrir un espace de discussion autour des dimensions identitaires et performatives du genre, des modèles de masculinité et de féminité promus et négociés dans les médias et de la sexuation des usages médiatiques. L’objectif est de décrypter les modalités de la représentation et de l’expression du genre, à travers l’analyse des modes de catégorisation, des performances et des traces (ou de l’absence de traces) corporelles dans différents dispositifs médiatiques (web, presse, télévision, cinéma). Deux dimensions connexes seront abordées lors des séances. Avec la médiatisation des controverses sur le mariage pour tous, la parentalité, la parité ou encore le port du voile à l’école se dessine une articulation du genre avec les variables de la sexualité, de la race, de la religion, etc., qu’il nous paraît nécessaire d’explorer. Par ailleurs, il nous semble pertinent d’appréhender les modalités de représentation et les formes d’expression du genre selon les différents médias, reposant sur des dispositifs de médiation qui n’accordent pas la même place à la corporalité. L’attention sera également portée aux outils et méthodes spécifiques à l’analyse du genre dans les médias (analyse linguistique, analyse de discours, analyse sémiotique, analyse sociologique des représentations). Seront privilégiées les approches qui convoquent les sciences de l’information et de la communication ainsi que les disciplines voisines (histoire, cultural studies, sociologie, sciences politiques, psychologie).
Calendrier Automne 2015 :
- Vendredi 25 septembre 2015, 16h-18h, ISCC, salle du rez-de-chaussée, 20 rue Berbier-du-Mets, 75013 Paris
Marie-Anne Paveau (Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité, Laboratoire Pléiade)
Les corps de la chercheuse. Subjectivités perceptives dans l’analyse de corpus liés au sexe des femmes.
- Vendredi 13 novembre, 16h-18h, IMI, salle De Vinci, 2e étage, 62 bd Sébastopol, 75003 Paris
Valérie Devillard (IFP, Université Panthéon-Assas, Laboratoire CARISM)
La question de la pénalisation du client de la prostitution au cœur des luttes féministes sur le web.
- Vendredi 11 décembre, 16h-18h, IMI, salle De Vinci, 2e étage, 62 bd Sébastopol, 75003 Paris
Florian Vörös (IRIS, EHESS, associé au Laboratoire CEMTI, Université Paris)
Usage de pornographie et production de la masculinité : une approche matérialiste de la réception des médias.
Infos :
http://www.facebook.com/GenreMediasEtCommunication
#semGMC

• "La création du personnage homosexuel(lle) dans la littérature israélienne"
Ouverture d’un séminaire en études gays et lesbiennes (niveau master),
Université de Strasbourg)
Année universitaire 2015/16, semestre 1
Enseignant : Michael Rosenfeld
Le département d’études hébraïques et juives vous propose de suivre un cours en Master sur les théories queer et les études gays et lesbiennes afin de les appliquer à l’invention du personnage homosexuel(lle) dans la littérature israélienne contemporaine.
Modalités pratiques : les cours auront lieu le mercredi de 17 à 18, au Platane A10.
Les étudiants intéressés sont les bienvenus et peuvent suivre le cours sans s’y inscrire.
Télécharger la présentation et le programme du séminaire : http://www.genre-universite-strasbourg.org/
Contact :
m.rosenfeld@unistra.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS

• Avant le 1er septembre
"Les régulations du culte à l’épreuve du genre"
Journée soutenue par le GIS Genre.
Journée d’études – 27 novembre 2015
Centre Émile Durkheim (Bordeaux)
Argumentaire :
La politisation récente des questions de genre par des groupes
religieux a mis en lumière le rôle des institutions religieuses dans
la production des identités sexuées (Rochefort&Sanna, 2013 ;
Béraud&Portier, 2015). L’articulation entre la laïcité et le
genre avait été étudiée sous l’angle des féminismes
(Rochefort&Klejman, 1989 ; Gubin, 2004) ou des conflits autour de la
loi de 1905 (Della Sudda, 2005). Plus récemment, les fondement
théologiques et le cadrage séculier utilisé par les instances
religieuses pour dénoncer la théorie du genre, puis le mariage civil
des couples de même sexe ont fait l’objet d’investigations
(Béraud, 2011 ; Carnac, 2012) ; tandis que les mobilisations de la « 
Manif pour tous », portées par des groupes d’inspiration
religieuse - très majoritairement catholiques – ont suscité de
nombreuses réflexions académiques (Favier, 2013 ; Rochefort, 2014 ;
Béraud&Portier 2015a et b). Les colloques sur les « Autorités
religieuses face au genre » (2014), « Habemus Gender » (2014), la
section thématique du congrès de l’Association française de
Science politique « Rispostes catholiques » (2015) et le RT 14 du
congrès de l’Association française de sociologie (2015), offrent
un aperçu des recherches en cours : l’évolution du cadrage
religieux des questions de genre et de sexualités, l’ethnographie
des mobilisations religieuses, la discussion autour de la question des
féminismes religieux ont ainsi été évoqués. Toutefois, une
dimension est demeurée peu interrogée en dehors des sciences
juridiques (De Galembert, 2008 ; Hennette-Vauchez, 2014) : celle de la
régulation des cultes et de ses dimensions genrées. Or, c’est bien
cette dimension de la laïcité qui est mise en discussion de manière
accrue depuis une vingtaine d’année.
Cette journée d’étude pose donc l’hypothèse que le genre, en
tant que modalité de régulation des pratiques religieuses, est un
élément qui, d’une part, structure la laïcité et qui, d’autre
part, affecte - en même temps qu’il les produit- les dispositifs de
régulation des cultes. Dans une perspective pluridisciplinaire, il
s’agira ici de réfléchir la portée heuristique du genre dans une
réflexion sur les politiques de régulation du culte, expression qui
ici désigne la manière dont sont définies les normes et encadrées
les pratiques religieuses par les institutions, et les possibles
tensions qu’elles génèrent. La laïcité, entendue du point de vue
de l’État comme un « répertoire d’action administratif » sera
examinée sous un angle jusqu’ici négligé qu’est le genre[1].
Le principe de laïcité, tel qu’il se présente dans la loi de 1905
et ses modifications plus récentes, ne mentionne pas les catégories
de sexe. Pour autant, nous formulons ici l’hypothèse que la
traduction de la laïcité dans les pratiques de régulation des
cultes n’est pas neutre du point de vue du genre à la fois dans le
public qu’elle vise et dans les groupes qui seront aux prises dans
le cadre de son application. On s’interrogera donc aussi sur
l’institutionnalisation de l’informalité dans le cadre des
régulations des cultes et de sa dimension genrée.
Du point de vue de l’implémentation de la loi, les garants de
l’ordre religieux, les agents chargés d’appliquer les lois ou
circulaires ont également des propriétés spécifiques. Dans quelle
mesure le genre affecte les pratiques quotidiennes et extra-ordinaires
– si l’on songe par exemple à l’exclusion d’une élève - de
régulation des cultes ? Autrement dit, la question que soulève le
projet, et à laquelle nous entendons réfléchir, est celle de la
place du genre dans les pratiques concrètes de régulations.
Mais parce que les agents de l’État ne sont pas les seuls acteurs
de la régulation des cultes, on s’intéressera à la manière dont
les représentants des cultes participent à cette politique. À cet
égard, le rôle des ministres du cultes (Jouanneau 2013 ; Béraud,
2006), celui des aumôniers dans les services publics (prisons,
hôpitaux, établissement d’enseignement) mérite d’être
interrogé.
Il s’agira enfin de restituer les logiques d’expression de
l’appartenance religieuse en se penchant sur les populations
ciblées par les régulations spécifiques du culte.
Modalités :
Les propositions comprises entre 3000 et 5000 signes (espaces compris)
sont à envoyer avant le 1er septembre 2015 à :
m.dellasudda@sciencespobordeaux.fr

• Avant le 4 septembre
"Les cyberactivismes féministes à travers le monde"
Colloque organisé par le Centre Hubertine Auclert, Centre francilien de ressources pour l’égalité femmes-hommes, dans le cadre de son programme Hubertine est une geek.
15 octobre 2015, Paris, Ecole 42
Présentation :
La promotion et la diffusion d’une culture de l’égalité sont au cœur des missions du Centre Hubertine Auclert. Aujourd’hui, la diffusion au plus grand nombre passe nécessairement par les canaux numériques. Ceux-ci assurent en effet une transmission directe à des destinataires toujours plus nombreux-ses. C’est dans cette optique que le site internet du Centre s’est construit : plate-forme de ressources en ligne, accessible à toutes et tous. Les nouvelles technologies et internet peuvent être des outils de diffusion ET d’action pour les associations ou porteur-e-s de projets quelles qu’elles soient. À titre d’exemple, Les associations féministes les plus récentes ont clairement intégré dans leur mode d’action et de communication les nouveaux média, les nouvelles technologies. Ces outils permettent une médiatisation accrue, la diffusion d’un savoir féministe, l’information et la sensibilisation de nouveaux publics… En outre, les chercheuses et chercheurs en études de genre et en études féministes s’intéressent de manière croissante aux rapports entre genre et culture numérique, militantismes féministes et nouvelles technologies. A l’heure où les geek prennent leur revanche, le Centre Hubertine Auclert propose un cycle de rencontres qui permettra d’aborder les rapports entre féminisme et nouvelles technologie à travers deux axes : - Les NTIC comme outils d’empowerment féministe - Genre et culture numérique
Infos complètes :
http://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/images/appel_a_communications_cyberactivismes_feministes.pdf

• Avant le 15 septembre
"Design et genre"
Journées organisées par Émeline Brulé, doctorante en Sciences de l’Information et de la Communication, et Tiphaine Kazi-Tani, chercheure associée en design Du CoDesign Lab, Département SES, Télécom ParisTech
19-20 Novembre 2015
Télécom ParisTech
Argumentaire :
Le réseau Design en Recherche lance l’appel à contribution suivant dans le cadre d’une série de journée d’études soutenues par le Campus Condorcet. Ces journées visent à rassembler les chercheur-e-s en design autour de thèmes transversaux comme le projet, l’enseignement ou encore les méthodes de recherche.
Pour cette quatrième journée d’étude organisée par le réseau Design en Recherche, nous proposons d’interroger les liens et intersections des études de genre (gender studies) et du design. Si l’on considère que le design vise à « améliorer ou au moins [à] maintenir l’habitabilité du monde » (Findeli, 2010, p.292), il est préalablement utile de nous doter d’outils qui nous permettent de rendre intelligible ce monde. Or, les études de genre (gender studies) et plus généralement les études culturelles, en tant qu’ instruments critiques qui mettent au jour certaines dispositions du monde — le terme est à entendre à la suite d’Agamben et de Foucault, comme économie et administration, ou comme ensemble de relations situées — nous semblent proposer au design des outils, méthodologies et perspectives qui peinent pourtant à être pris en compte.
Objectifs et enjeux :
Mobiliser les études de genre dans le cadre de pratique(s) de design ; élaborer et/ou reconfigurer des méthodologie(s), pratique(s), épistémologie(s) nourries par les gender studies pour questionner, nourrir, mettre en tension le design en tant que discipline ; explorer les manières de « queer- iser » projets, objets et — pourquoi pas — usagers.
Organisation générale :
Ces deux journées seront structurées par des workshops, des interventions et des discussions thématiques.
Modalités :
Cet appel à contribution s’adresse à tous les chercheur-e-s, amateur-e-s, militant-e-s, étudiant-e-s, doctorant-e-s, enseignant-e-s et professionnel-le-s du secteur souhaitant partager leurs regards et positions sur le design d’aujourd’hui.
Langues : français, anglais.
Un résumé de votre communication (20 minutes environ, plus une discussion en panel) de 400 à 500 mots et 4 mots-clé avec le titre de votre communication, votre nom, prénom, statut et établissement/institution/société.
Les résumés sont à envoyer avant le 15 septembre 2015.
Merci d’adresser vos candidatures aux adresses suivantes : emeline.brule@telecom-paristech.fr tkazi@enst.fr

• Avant le 15 septembre
"Maternités"
Pour le numéro 16 de la revue Genre, sexualité & société sous la direction de Coline Cardi, Lorraine Odier Da Cruz, Michela Villani et Anne-Sophie Vozari.
Argumentaire :
Tantôt dénoncée comme le lieu et le levier par excellence de la domination des hommes sur les femmes (Beauvoir, 1949), tantôt célébrée comme l’expression d’une essence féminine à glorifier, un pouvoir ou un modèle d’idéal politique (Irigaray, 1981 ; Kristeva, 2007), la maternité constitue une question structurante de l’histoire du mouvement des femmes et des oppositions théoriques entre féministes, notamment francophones (Collin, Laborie, 2004 ; Descarries, 2002). Ces conflits passés (qui perdurent en partie, voir Butler, 2005) ont durablement impacté les études de genre contemporaines en France, jusqu’à faire de la maternité un objet de recherche périlleux, voire un quasi non-objet. Si la perspective radicale du féminisme matérialiste a armé les sciences sociales contre le discours de la Nature (Guillaumin, 1992), justifiant l’opposition traditionnellement établie entre maternité biologique et paternité sociale (Mathieu, 1977, 1985 ; Tabet, 1985) et l’assignation des femmes à l’enfantement et l’élevage des enfants, elle a également conduit à soupçonner d’essentialisme (Knibiehler, 2013) toute entreprise scientifique privilégiant la question de l’expérience subjective et/ou corporelle de la maternité.
Aujourd’hui pensée et présentée comme une expérience relevant nécessairement du privée et de l’intime, la maternité fait l’objet d’une prise en charge sanitaire (Jacques, 2007) et sociale (Cardi, 2007, 2010 ; Giuliani, 2009 ; Serre, 1998, 2009), bien documentée aussi bien en histoire (Cova, 1997 ; Knibiehler, 2000) qu’en sociologie (Giuliani 2014, Vozari 2012). Prenant acte des transformations dans les modes d’encadrement des familles, ces travaux ont notamment montré comment la maternité est prise et construite dans des rapports de pouvoir. Ils ne se limitent plus à la sphère médicale mais englobent les savoirs et les professionnel-le-s du psychisme (Garcia, 2011 ; Vozari, 2015) et les actrices, acteurs de la petite enfance (Camus, Oria, 2011 ; Gojard, 2010) dans le rôle de socialisation et de prescription au « métier de mère ».
L’enfantement et l’élevage produisent ainsi non seulement des enfants (NQF n° 30, 2011) mais aussi des mères, et ce autant sur un plan matériel, légal, normatif que moral. Ainsi, du fait des tâches et des responsabilités (légalement reconnues ou non, comme pour le cas des mères « non-statutaires » (Descoutures, 2010) qui restructurent le quotidien (en conduisant par exemple à une réduction de l’activité rémunérée), la maternité vient redéfinir les positions sociales entre les sexes et au sein même du groupe des femmes. D’une même façon, l’amour, la disponibilité et le dévouement envers son (ses) enfant(s), devenus des impératifs moraux prescriptifs au regard des normes procréatives en vigueur (Bajos, Ferrand, 2006), contraignent « les mères » à un travail sur soi (Odier, 2014). L’ensemble de ces contraintes désignent certaines femmes, et a priori seulement elles, comme mères : elles sont sans cesse conduites à se positionner vis-à-vis des institutions (notamment des professionnel-le-s de la naissance ou de l’enfance), de leurs proches (famille, partenaires, entourage) et d’elles-mêmes en tant que « mamans ».
En interrogeant les dimensions performatives de la maternité, ce numéro entend analyser l’engendrement de la maternité. Comment le genre génère la maternité ? Comment des personnes se font et sont-elles faites mères ? Quelles formes de travail sont engagées dans la réforme de leurs sentiments, de leurs conduites et de leurs manières « d’être (ou non) femme » pour s’ajuster aux contraintes de la maternité ? Toutes les « mères » répondent-elles aux mêmes définitions de la maternité ? S’engage-t-on de la même manière à la réforme de soi selon la configuration des rapports sociaux de pouvoir en présence ?
Trois axes de réflexion
À partir de ces questions, ce numéro thématique propose d’explorer la fabrique de mères et de « la maternité » selon trois axes de réflexion qui entrent en résonnance :
1/ Qu’est-ce qu’une mère ? Qu’est-ce que la maternité ?
Nous invitons les contributrices et contributeurs à renseigner et à analyser lesconditions de l’encadrement de la maternité : les normes sociales, règles juridiques, savoirs experts (médecine, psychanalyse, puériculture, etc.) qui sous-tendent la (les) définition(s) de la maternité – dans tel ou tel contexte historique et/ou national – et président à sa régulation. Examiner ce qui institue socialement et historiquement tel ou tel individu en mère permet de penser les luttes définitionnelles autour de la maternité. L’entrée par la question des temporalités peut, par exemple, constituer une approche heuristique : quand la maternité commence-t-elle ? Quand finit-elle ? Devenir mère coïncide-t-il nécessairement avec l’arrivée d’un enfant ? Peut-on être mère de la même manière à tout âge ? Comment les conduites et sentiments prescrits se doivent-ils d’évoluer ? Les critiques féministes et les définitions sociales de la maternité qui les sous-tendent offrent également un riche terrain de réflexion. En dénonçant les violences sexuelles et reproductives (Davis, 1988 ; Lorde, 1983) imposées aux femmes de couleur comme moyen de domination raciale durant l’esclavage aux Etats-Unis et en Amérique du Sud, leBlack feminism a notamment mis au jour le caractère universalisant des discours sur la maternité des féministes blanches, occidentales, de classes moyennes et hétérosexuelles (Collins, 1994 ; Dorlin, 2006). Cette rupture majeure, encore trop peu opérée en France, ouvre la voie à une prise en compte du caractère pluriel de la maternité et offre un ancrage solide pour toute entreprise radicale de desessentialisation.
2/ Faire des mères
Ce deuxième axe porte sur le gouvernement des subjectivités maternelles. Il s’agit ici d’interroger le travail de réforme de soi impulsé par le travail sur, pour et avec autrui d’une multitude d’acteurs institutionnels (travailleurs sociaux, professionnels de santé, du psychisme, de l’enfance), mais aussi le poids d’autres acteurs sociaux (famille, ami-e-s, conjoint-e, groupes de pairs, associations, etc.). Comment, par exemple, des professionnel-le-s s’y prennent-ils/elles pour faire en sorte qu’une femme dont l’enfant est placé en pouponnière à la naissance se pense toujours comme sa mère ? Comment, au contraire, d’autres s’assurent-ils/elles que celle qui donne l’enfant qu’elle porte à l’adoption (accouchement sous X notamment) n’en soit pas la mère ? D’une même manière, comment s’assurer qu’une « porteuse » ne se perçoive pas et ne soit pas perçu comme une mère ? Comment fait-on d’une femme dont la grossesse ne va pas à terme une mère en deuil (IMG, fausse couche, mort in utéro) ou une non mère (IVG) ?
3/ Se penser mère : « Suis-je une mère et quelle mère suis-je ? »
Ce troisième axe s’intéresse à ce qu’être mère veut dire à partir d’un point de vue situé. Nous invitons ici les contributeurs et contributrices à explorer la question du rapport subjectif et éthique des individus à la et/ou à leur maternité, via les récits (entretiens, blogs, forums, biographies, etc.) par lesquels ils se définissent par rapport à ou contre la maternité. L’attention accordée au récit permettrait de mettre au jour les dimensions processuelles de l’ajustement (ou non) à la maternité et leurs temporalités. Alors que l’absence de « désir d’enfant » et le choix d’une vie sans enfant demeurent incompris et particulièrement suspects et subversifs pour les femmes (Debest, 2014), comment s’ajuste-t-on à ou refuse-t-on la maternité ? Ici, examiner « la maternité » en l’absence d’enfant ouvre des pistes d’analyses stimulantes. Les mères à distance ou par intermittence (chaîne globale du soin, mère en prison, enfant placé, etc.), les femmes infanticides ou celles ayant perdu un « enfant » (fausse couche, interruption médicale de grossesse, mort in utéro, mères endeuillées, etc.), ces femmes qui se trouvent dans des configurations marginales de « maternité », si elles n’ont pas la charge quotidienne de leur enfant (parfois pas même la charge mentale) se considèrent-elles mères ? Qu’est-ce qui fait se sentir ou pas mère ? Le renoncement à un enfant peut également être étudié ici comme une expérience d’« échec » qui viendrait justifier socialement cette culpabilité inscrite moralement dans le corps.
Par ailleurs, toutes les mères ne peuvent et/ou ne souhaitent pas s’engager dans la « maternité intensive » (Hays, 1998), se pensent-elles pour autant moins ou « mauvaises » mères ? Comment résistent-elles ou pas aux normes de la « bonne » maternité ? Le vivent-elles d’ailleurs comme une résistance ? À l’inverse, d’autres s’y engagent pleinement, jusqu’à en faire pour certaines (particulièrement celles issues des classes moyennes supérieures) un acte militant (Faircloth, 2013) – accouchement physiologique voire à domicile, « maternage proximal », allaitement à long terme, leche league etc. Quelle configuration des rapports sociaux produit-elle ce « conflit » entre « la femme » et « la mère » (Badinter, 2010) qui tiraillerait toutes les femmes ?
Répondre à l’ensemble de ces questions c’est en définitive s’atteler à examiner les processus de subjectivation engagés dans le fait de « devenir mère » (et se maintenir comme telle) et les conditions matérielles dans lesquelles ils se réalisent. Plus qu’un état socialement encadré, la maternité gagne alors à être pensée comme un processus individuel socialement (et donc collectivement) régulé. Avec ce numéro, nous invitons à analyser aussi bien le travail de gouvernement qui contribue à la fabrique de mères que les rapports subjectifs de soi à soi et de soi aux autres produits par la maternité comme institution.
Modalités :
Les propositions d’articles, d’environ 5000 signes, comprennent un titre, une présentation de l’article, les objets et les méthodes, ainsi que les nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et email de l’auteur-e. Elles doivent être envoyées pour le 15 septembre 2015 au plus tard à : Coline Cardi (cardi.coline@gmail.com), Lorraine Odier Da Cruz (lorraine.odier@gmail.com, Michela Villani (michi.vill@gmail.com) et Anne-Sophie Vozari (annesophie.vozari@gmail.com) ainsi qu’au comité de rédaction de la revueGenre, sexualité & société (gss@revues.org).
Les auteur-e-s seront avisé-e-s par mail des propositions retenues avant le 15 octobre. Les articles, inédits, devront être envoyés le 31 janvier 2016 au plus tard. Les instructions aux auteur-e-s pour la rédaction des articles sont disponibles en ligne (https://gss.revues.org/747). Suivant la politique éditoriale de la revue, chaque article fera l’objet d’une double évaluation anonyme. L’acceptation de la proposition ne signifie donc pas acceptation automatique de l’article. Les articles retenus seront publiés dans le n° 16 à paraître en automne 2016.

• Avant le 15 septembre
"Genre et controverses en ligne"
Séminaire d’études
1er semestre 2016 – Universités de Lyon
Organisation : Isabelle Hare, Stéphanie Kunert, Aurélie Olivesi / ELICO
Projet soutenu par l’XXI et l’ISH
Argumentaire :
Le genre, en tant qu’outil théorique remettant en cause la doxa naturaliste de la différence des sexes et permettant d’analyser les discriminations liées aux rapports sociaux de sexe, fait l’objet d’un violent conflit de définitions dans l’espace public, qu’il s’agisse des thématiques que ce concept met en œuvre, de ses implications, ou des instances habilitées à le définir de manière légitime. Ces polémiques ponctuelles actualisent et alimentent la controverse déjà ancienne autour de la différence des sexes. L’étude du genre dans l’espace public ne peut donc se départir d’une approche des polémiques qui lui sont afférentes.
Le séminaire s’inscrit dans le contexte des travaux actuels sur l’analyse de données et la prise en compte de l’espace public numérique. Dans quelle mesure les dispositifs numériques contribuent-ils à raviver cette controverse ? Dans quelle mesure permettent-ils d’observer de nouveaux rapports polémiques ? La masse de données permet-elle d’observer des rapports de genre différents ?
Les espaces publics numériques, de par les modes d’interaction qu’ils mettent en œuvre (identités, grammaires communicationnelles), se prêtent tout particulièrement à des usages polémiques (campagnes de dénigrement, hashtags thématiques…) mais aussi paradoxalement à la dilution des enjeux politiques et de la charge critique des concepts issus du féminisme. L’enjeu de ce séminaire d’études est de comprendre dans quelle mesure les modes d’interaction spécifiques aux espaces numériques (pseudonymat, temporalité éphémère, “effet cascade”) se prêtent à une mise en oeuvre des polémiques de genre, des conflits de définition du genre, mais aussi à l’érosion de sa portée critique en tant que concept. Ces espaces numériques sont souvent comparés à des lieux de confrontation des opinions, mais au final ces lieux supporteraient plutôt des débats par dissociation (Gauthier, 2014), au sein desquels les opinions évoluent en parallèle plutôt qu’elles ne se confrontent véritablement. Cela aurait pour effet principal de générer des débats de grande amplitude, c’est à dire des débats dont la confrontation originale se diluerait dans des micro-débats alimentés par une multitude de contributeurs.
Etudier le discours sur le Genre dans ses différentes expressions permet de saisir des enjeux liés à la sociologie des réseaux, aux conservatismes sociaux et langagiers, à la désaffection d’une partie du public pour certains médias, ainsi qu’au développement – ou à l’obsolescence – de certaines pratiques discursives. Dans cette perspective, nous prendrons en compte les propositions portant sur les questions liées au Genre et leurs commentaires dans les versions Internet des grands médias, mais également les médias “pure players”, les réseaux sociaux, les blogs et forums féminins et/ou féministes, mais aussi les médias et blogs qui se sont focalisés sur la thématique de la “Théorie du genre” pour s’y opposer.
L’analyse des points d’ancrage des définitions qui se font jour au sein de l’espace numérique, en articulant dimensions explicite et implicite, permet de comprendre dans quelle mesure le discours sur le Genre demeure in/stable : il peut se renouveler tout en continuant à véhiculer des représentations traditionnelles.
L’objectif de ce séminaire d’études est de resserrer les dialogues et les collaborations entre chercheurs de divers horizons disciplinaires (sciences de l’information et de la communication, sciences politiques, sociologie, sciences du langage, droit, informatique...) afin de relier les méthodes et les connaissances des polémiques dans les espaces numériques - tout en soulignant la spécificité de ces espaces et de ces dispositifs numériques au regard d’une controverse politique et des polémiques qui l’actualisent et la nourrissent en impactant le corps social. En effet, les différentes branches de l’analyse du discours, ainsi que l’informatique, la sociologie des médias, la sémiotique … sont autant d’approches permettant de se saisir de cette controverse qui se déploie et se reconfigure dans les divers espaces et dispositifs numériques. Ces approches se trouvent toutes également confrontées à la dimension labile, instable et polymorphe des discours qui participent de la controverse sur le Genre, ainsi qu’à leur polyphonie. Ce séminaire vise non seulement à faire dialoguer les chercheur-e-s dans le champ des recherches sur le Genre comme sur les controverses, sur les espaces publics numériques et la fouille d’opinion, mais aussi à offrir plus de visibilité aux nouvelles collaborations et recherches émergentes, en proposant notamment une publication collective à l’issue du cycle de séminaires.
Programme :
Ce séminaire d’études s’organise autour quatre séances entre janvier et juin 2016 :
- Thématique 1 (29 janvier 2016) : « Polyphonie des discours sur le genre : Progressisme, backlash, redéfinition, dilution »
Les discours en ligne sur les questions liées au genre sont très polyphoniques. On y trouve à la fois des propos progressistes (campagnes spontanées de soutien en ligne à des victimes de discrimination), des matérialisations de backlashs conservateurs (Manif pour tous, lad culture) et la dilution de la charge critique des féminismes (Pop feminism). Partant de ces contenus, une approche liée aux cultural studies permet d’analyser les représentations à l’œuvre et la circulation des questionnements au-delà des discours “institutionnels” ou “militants”. En quoi les espaces numériques peuvent-ils être un lieu d’émergence de nouvelles formes de discours sur le genre ?
- Thématique 2 (11 mars 2016) : « Cyberviolence et préventions »
Lieux où la violence (symbolique et verbale) se déploie de façon spécifique, les espaces numériques sont étudiés par les chercheurs et saisis par la politique publique à travers la thématique de la cyberviolence. Ces violences en ligne touchent particulièrement les femmes et les jeunes filles, mais aussi les minorités sexuelles : harcèlement, atteinte à la réputation (médisance, diffamation), appel au viol, revenge porn, insultes homophobes, divulgation non-consentie de représentations sexuellement explicites, géolocalisation et surveillance... En quoi la cyberviolence reprend-elle à plus grande échelle les formes traditionnelles des violences de genre, en quoi est-elle différente ? En quoi peut-on sensibiliser et lutter contre les violences de genre via les outils numériques ?
- Thématique 3 (1er avril 2016) : « Mesurer le genre dans les espaces numériques ? »
La question du genre semble un terrain particulièrement pertinent pour aborder les conflits de définition comme pour prendre la mesure, qualitative et quantitative, des stéréotypes et des rôles sociaux. Cette thématique a pour but de confronter des approches statistiques sur des corpus complexes à plus grande échelle. En quoi ces perspectives peuvent-elles être adaptées à une approche algorithmique ? En quoi sont-elles dépendantes d’une étude qualitative préalable pour déterminer les catégories d’analyse ? Peut-on vraiment “mesurer” le genre en ligne ?
- Thématique 4 (27 mai 2016) : « Féminismes et anti-féminismes en ligne »
Si les espaces numériques fonctionnent comme des espaces polémiques, nous souhaitons dans cette séance nous attacher aux usages plus structurés, spécifiquement militants et/ou institutionnels. Les espaces numériques permettent de structurer et de concentrer les discours militants, d’élargir la visibilité des plans d’actions gouvernementaux et du féminisme d’état, comme les discours des associations de la “cause des hommes” et de groupes religieux conservateurs. Quelles sont les stratégies d’investissement des espaces numériques par les féministes et les anti-féministes aujourd’hui ? En quoi les outils d’analyse du militantisme numérique permettent-ils d’observer la structuration de la controverse sur le genre ?
Appel à communication :
Chaque séance du séminaire d’études accueillera un-e conférencier-e invité-e. Néanmoins, nous souhaitons ouvrir ce séminaire à un panel plus large, à travers cet appel à communication.
Les communications proposées devront s’inscrire dans l’une des quatre thématiques exposées ci-dessus. Chaque proposition fera l’objet d’une lecture en double aveugle par un comité scientifique (en cours de constitution).
Les doctorant-e-s et jeunes chercheur-e-s sont fortement encouragé-e-s à soumettre une communication.
Date de soumission : 15 septembre 2015
Format : un résumé de 2000 à 3000 signes (espaces compris et références bibliographiques incluses) + une courte bio-bibliographie (1000 signes).
La soumission d’une proposition de communication se fera via le système EasyChair en suivant le lien suivant : https://easychair.org/conferences/?conf=cgo20160
Il vous sera demandé de préciser, en plus de vos coordonnées, un titre, un résumé et au moins 3 mots-clefs avant de pouvoir téléverser votre document.
Attention : veillez bien à ce que votre document respecte les contraintes énoncées ci-dessus dans l’appel à participation.
Pour toutes questions, n’hésitez pas à nous écrire :
aurElie.olivesi[at]univ-lyon1.fr
isabelle.hare[at]sciencespo-lyon.fr
Stephanie.Kunert[at]univ-lyon2.fr.

• Avant le 15 septembre
"Espace informel de discussion pour les chercheurs dans les études migratoires"
3ème Atelier scientifique du Réseau Migrations
Organisé à l’Institut des Sciences de l’Homme, le Vendredi 16 Octobre 2015
I.S.H., Lyon – Université Lumière Lyon 2
Présentation :
Le Réseau Migrations existe depuis Juin 2014 et entend rassembler tous les jeunes chercheurs dont les travaux placent la question des migrations au cœur de leurs préoccupations. Incluant des doctorant.e.s, des étudiant.e.s en Master, des post-doctorant.e.s et des chercheur.e.s non-titulaires, il a vocation à leur offrir un espace transdisciplinaire, professionnel comme informel, d’échange, d’entraide et de réflexion, et à servir de plateforme pour promouvoir leurs recherches, notamment dans le contexte d’événements scientifiques organisés à ces desseins.
Argumentaire :
Cet événement scientifique s’inscrit dans la continuité de la journée d’études « Migrant-e-s par le mariage : enjeux et perspectives » organisée par le Centre Max Weber, qui se tiendra le 15 Octobre 2015 à l’Institut des Sciences de l’Homme (I.S.H.) de Lyon et qui entend contribuer à la structuration d’un champ de recherche émergent : l’étude des mariages dans des contextes migratoires. Le Réseau Migrations souhaite prolonger les débats lors de la journée suivante du 16 octobre, dans le cadre de son 3ème atelier hors-séminaire annuel, en touchant la question plus générale du genre et de la sexualité dans les migrations. Cette journée sera organisée sous la forme d’un atelier de travail et d’échanges entre étudiants et jeunes chercheurs, chercheurs, membres du milieu associatif et toute personne qui s’intéresse à la thématique. Le réseau invite ainsi les chercheurs et les acteurs associatifs qui traitent des thématiques migratoires liées au genre et à la sexualité à venir faire connaissance, à venir s’exprimer, partager leurs expériences et leurs points de vue et présenter une partie de leurs recherches et activités dans le cadre de cet atelier, également accueilli le Vendredi 16 Octobre 2015 par l’I.S.H.
1er Atelier (9h-13h) : Le genre dans l’enquête de terrain : questions de données, de méthodes et d’analyse
Cette matinée de discussion entre jeunes chercheur.e.s vise à partager des expériences de terrain sur la façon dont l’identité sexuée de l’enquêteur ou de l’enquêtrice influe sur l’accès aux informations et aux données recueillies, sur l’accès et les relations aux enquêtés, et sur les espaces qui sont plus ou moins touchés par cette donnée du chercheur. Des sujets de recherche qui ne traitent a priori pas du genre peuvent donc entrer dans le cadre de cet échange. Etre un homme ou une femme peut contraindre l’enquêteur/trice à être assigné à une position et/ou un statut qu’il n’a pas choisi sur le terrain par la population cible qu’il observe. Quel que soit son sexe, il est toutefois possible pour le chercheur de jouer de son genre pour accéder aux informations, aux espaces et aux personnes voulus. Toutefois, le sexe de l’enquêteur n’est pas la seule dimension qui construit les rapports de genre dans l’enquête de terrain : l’âge, la classe, la couleur de peau, le statut matrimonial et l’orientation sexuelle de l’enquêteur, selon la connaissance et la perception que les enquêté-e-s en ont, influent également sur les contraintes et les possibilités liées au genre dans la pratique d’enquête. Nous invitons tout jeune chercheur (étudiant-e, doctorant-e, docteur-e) à venir partager son expérience de terrain autour de cette question, à présenter les dispositifs méthodologiques mis en place pour contourner les difficultés rencontrées ou/et à apporter des éléments d’analyse qui peuvent être tirés d’une approche réflexive portée sur les questions de genre dans l’enquête de terrain.
2ème Atelier (14h30-17h30) : Rencontres avec les acteurs sociaux, le public et les chercheur.e.s
Ce deuxième temps sera consacré à une rencontre avec les acteurs associatifs qui sont également touchés par les notions précédemment évoquées. Cette journée souhaite ouvrir un espace de dialogue entre la recherche et le monde associatif, nécessaire au désenclavement de la science et de ses institutions. Nous sollicitons la participation d’organisations qui travaillent avec des femmes migrantes et/ou pour la défense des droits des femmes dans le but d’interroger les pratiques de ces dernières au regard du genre et de la sexualité. Quels liens s’opèrent entre les normes de genre et de sexualité dans les logiques migratoires ? Inversement, comment prendre en considération la situation de femmes migrantes lorsqu’il s’agit de défendre leurs droits ? Comment ces structures pensent-elles l’imbrication des rapports de domination dans des contextes de migration ? Appréhender et interroger les questions liées au genre et à la sexualité pour les populations migrantes permet de mettre au jour des pratiques qui peuvent aller dans des directions opposées. Ces pratiques contournent parfois la norme ou s’appuient au contraire dessus. Comment les acteurs sociaux perçoivent-ils ces micro-résistances chez les populations avec lesquelles ils sont amenés à travailler ? Et comment les intègrent-ils dans leur programme d’accompagnement ? Autant de questions que nous souhaitons mettre en débat autour d’une table ronde réunissant des chercheur.e.s, des acteurs sociaux et tout public de l’atelier.
Modalités :
Afin d’organiser cette journée, nous appelons les jeunes chercheurs (masterant.e.s et doctorant.e.s), les chercheur.e.s et les acteurs sociaux à soumettre une proposition pour l’atelier du matin et/ou celui de l’après midi (300 mots maximum) avant le 15 septembre 2015.
Pour tout envoi ou toute demande de plus amples informations, merci de contacter les organisateurs - Martine Brouillette, Mike Gadras, Colette Le Petitcorps, Josepha Milazzo et Laure Sizaire - à l’adresse mél suivante :
eventreseaumig@googlegroups.com

• Avant le 30 septembre
"Identités fluides : Centres et périphéries dans la littérature, le cinéma et l’art des femmes françaises et francophones"
Women In French 2016
Gettysburg College, Pennsylvanie (Etats-Unis)
9-11 juin, 2016
Argumentaire :
Dans son dernier livre intitulé Women and Fluid Identities : Strategic and Practical Pathways Selected by Women (2012), Haleh Afshar soutient que “pour réussir, les femmes à travers le monde continuent de développer des identités fluides.” Pour elle, ces identités fluides sont influencées par l’âge, les moments clés dans la vie des femmes, leurs situations géographiques, ainsi que les attentes que ces femmes ont pour elles-mêmes et pour les autres. Selon Afshar, l’un des défis les plus importants pour les femmes, historiquement parlant, est la maîtrise et la négociation harmonieuses de leurs identités multiples.
Tout au long du vingtième siècle, de nombreuses études internationales se sont penchées sur la façon dont les femmes construisent leurs identités. Ces études ont porté en particulier sur les identités sexuelles, genrées, sociales, géographiques ou historiques des femmes. Des textes fondamentaux tels que Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, « Le Rire de la Méduse » par Hélène Cixous, Borderlands/ La Frontera de Gloria Anzaldúa ou encore Feminist Theory : From Margin to Center de bell hooks ont offert une ébauche des femmes et de leurs rôles ; Beauvoir a souligné l’altérisation fondamentale des femmes dans une société patriarcale ; Cixous a encouragé l’émergence d’une « écriture féminine » pour contrecarrer le phallocentrisme littéraire et psychanalytique ; Anzaldúa a rejeté l’idée de frontières comme entités fixes pour les imaginer au contraire comme des zones d’hybridité possible ; et hooks a souligné la nécessaire prise en compte des spécificités de l’expérience des femmes de couleur pour rendre le féminisme plus inclusif. Plus récemment, Judith Butler et les politiques queer ont remis en question la binarité associée au sexe et au genre, Butler demandant par exemple ce que cela signifiait de déconstruire “les conceptions normatives, et implicitement restrictives, de la vie genrée et sexuelle” ? Qu’elles soient au centre ou à la périphérie, la fluidité des identités sont au cœur de ces études, et elles aident à décrire et conceptualiser de nouvelles approches utilisées par tou.te.s pour se définir.
Cette conférence tiendra compte de ces perspectives pour discuter de la fluidité des identités dans la littérature, le cinéma et l’art des femmes françaises et francophones ; des différentes possibilités que ces fluidités génèrent, et de toutes les façons dont la fluidité des identités permet de redéfinir les notions de centre et de périphérie. Nous invitons donc la soumission de contributions qui, à travers des domaines tels que la littérature, les films ou la bande dessinée, mettent en dialogue les identités fluides et la création artistique le pouvoir (politique, social, symbolique, artistique, etc.) les conflits et la paix le changement et l’innovation l’éducation le travail les genres dits « paralittéraires » (science fiction, roman policier, etc.) le post/colonialisme la/les révolution/s l’environnement et l’écologie le transnationalisme le genre (gender) l’orientation sexuelle le transgenre les politiques, pratiques et théories queer l’intersectionnalité.
Modalités :
Le comité de sélection accepte les propositions individuelles et les sessions déjà constituées (de trois individus maximum) qui sont liées au thème de la conférence. La date limite d’envoi des propositions est le 30 septembre 2015. Pour les sessions déjà constituées, la proposition de chaque présentateur/trice doit être envoyée en même temps qu’une description de la session.
Une lettre informant les participant/es du statut de leur proposition sera envoyée après le 31 octobre 2015. WIF encourage tous les individus souhaitant présenter un article à la conférence à régler leur cotisation de membre (http://www.womeninfrench.org/espace-membre/cotisation/). L’inscription à l’organisation est séparée des frais d’inscription au congrès.
WIF soutient financièrement les étudiants gradués qui ont été acceptés à présenter une communication à la conférence WIF. Pour plus d’information, contacter Cecilia Beach (fbeach@alfred.edu).
Les propositions, ainsi que toutes questions et demandes d’information sur la conférence, doivent être envoyées à wif@gettysburg.edu.

• Avant le 15 octobre
"Arts du spectacle et gender studies"
Pour le numéro 9 de la revue Horizons / Théâtre
Coordination :
Raphaëlle Doyon (Paris Vincennes Saint-Denis)
Pierre Katuszewski (Bordeaux Montaigne)
Argumentaire : 
La revue Horizons/Théâtre propose de publier au printemps 2017, un numéro consacré aux arts du spectacle et aux études sur le genre.
Au moment où les études de genre étasuniennes s’interrogent depuis une décennie sur la pertinence du concept de "genre" à tel point répandu qu’il serait "devenu un label commode dont l’utilisation nous rassure[rait] plutôt qu’elle ne nous dérange[rait]" (Joan Scott 1999, p. 21), les études théâtrales de langue française n’ont que très peu utilisé cette catégorie d’analyse.
Au croisement entre genre et théâtre/arts performatifs, nous souhaitons poursuivre les travaux pionniers en France de Monique Surel-Tupin (1995), Aurore Evain (2001), Odile Krakovitch, Anne-Françoise Benhamou (2007, 2011) ou Muriel Plana (2012).
La demande grandissante d’étudiant.e.s curieux.ses de connaître les apports critiques du concept de genre, l’intérêt manifeste des chercheurs et chercheuses, les débats organisés au sein d’institutions culturelles nationales suite à la parution du rapport Reine Prat (2009) etc., incitent la revue à engager un numéro qui convoquent l’histoire des femmes, les théories féministes, les analyses genrées, les pratiques et théories queer etc.
Axes thématiques :
Nous sollicitons des propositions selon plusieurs axes, la liste n’étant pas exhaustive :
* des travaux socio-historiques sur le travail artistique, la représentativité politique et sociale des femmes, et l’histoire du genre dans des mondes théâtraux, euro-américains et extra-euro-américains, qui n’ont que tardivement admis la présence d’actrices professionnelles ;
* des analyses originales sur l’histoire culturelle du théâtre féministe considéré comme un patrimoine culturel marginal et particulariste ;
* des études sur la mise à l’écart de certaines pratiques féminines ou non conformes à l’hégémonie masculine de leur temps, ou sur les liens entre genres mineurs, pratiques sexuelles et rapports sociaux de sexes ;
* des analyses esthétiques de représentations (répertoires, performance, écriture contemporaine, mises en scène) venues relayer, conforter ou transgresser les normes de genre ;
* des études sur les représentations queer (Judith Butler, Teresa de Lauretis) et des masculinités hégémoniques, subordonnées ou marginales (Raewyn Connell, 1995) ;
* des analyses critiques sur les sources, l’historiographie, la construction des savoirs et des disciplines, "le concept réifié d’auteur", l’association entre culture noble et masculinités hégémoniques (Nöel Burch, Geneviève Sellier, 2009).
Fidèle à sa ligne éditoriale, ce numéro de la revue Horizons/Théâtre réunira des études sur toutes les parties du monde et notamment en dehors du monde euro-américain. Les études sur les périodes reculées sont les bienvenues.
Modalités :
Les propositions de contribution d’environ 2500 signes, accompagnées d’une notice bio-bibliographique de leurs auteur.e.s, sont à retourner au plus tard le 15 octobre 2015 par courriel, au Comité de rédaction : hori.theatre@gmail.com
Les articles – de 30 000 signes maximum – seront à retourner pour le 15 mai 2016. Ils seront soumis, de façon anonyme, à une double évaluation.

• Avant le 15 octobre
"(Il)légitimité et conflictualités des discours dans les espaces publics"
Etudes de communication, Dossier thématique n° 47
Coordination : Marion Dalibert (GERiiCO, Université Lille 3), Aurélia Lamy (GERiiCO, Université Lille 1), Nelly Quemener (CIM-MCPN, Université Sorbonne Nouvelle)
Argumentaire :
La publicité des débats sur le « mariage pour tous », sur la fin de vie ou encore la théorie du genre rend compte de nombreux échanges d’arguments entre différents acteurs, qu’ils soient du monde politique, scientifique, associatif, médiatique ou culturel. Suivant la notion de « sphère publique bourgeoise » développée par Jürgen Habermas (1997 [1962]), la configuration d’une arène de discussions faisant office d’une part, de médiateur entre la société civile et l’État, et d’autre part, de lieu où des discours critiques peuvent être formulés égalitairement et adressés au pouvoir, est l’une des conditions de l’existence des régimes démocratiques. Cette définition normative de l’espace public a cependant été fortement discutée : en plus de proposer la description d’un espace public aujourd’hui révolu, elle ne rendrait pas compte des exclusions qui s’y matérialisent ainsi que de la pluralité qui le caractérise lactuellement. En réponse à Habermas, certains ont formulé l’idée d’un espace public fragmenté (Bastien, Neveu, 1999, Miège, 2010), constitué d’une multiplicité d’arènes, qui seraient autant de lieux de conflictualités dans la production de sens. Une telle conception amène à considérer les hiérarchies qui s’établissent entre les arènes, toutes ne bénéficiant pas d’une même visibilité sociale. Ainsi, les débats et « problèmes publics » sont toujours le résultat de « luttes pour la signification » (Hall, 2007), c’est-à-dire de toute une série d’oppositions entre des discours, des représentations ou des idéologies. Or la configuration de ces luttes et la qualification des positions de chacun, hégémoniques/contre-hégémoniques, majoritaires/minoritaires, dominantes/alternatives, légitimes/illégitimes, diffèrent selon l’arène publique où la discussion se réalise (manifestations de rue, presse écrite...).
Dans cette diversité, l’une des arènes qui permet aux discours, mais aussi aux individus et groupes sociaux, d’apparaître devant l’ensemble de la communauté nationale (Arendt, 1961 [1958], Anderson, 1996 [1983]) est constitué des « grands médias ». Cette arène publique spécifique, nommée « sphère publique globale » par Nancy Fraser (2001 [1990]), « espace public national » par Pierre Favre (1999) ou encore « espace public dominant » par Peter Dahlgren (2000), est un champ de bataille discursif où se manifeste un grand nombre de rapports de pouvoir dont les conséquences peuvent être l’invisibilité et la disqualification, autant des discours que des identités des acteurs qui les portent (Voirol, 2005, Butler, 2005). Nancy Fraser montre ainsi que certains groupes ont un accès privilégié aux « grands médias », notamment lorsqu’ils sont associés à la masculinité, à l’hétérosexualité, aux classes supérieures et à la « blanchité » [whiteness] (Dyer, 1997, Cervulle, 2013). Dès lors, les minorités constituent des « contre-publics subalternes ». Ils s’emparent d’espaces aux audiences plus restreintes pour interpréter leurs identités et leurs besoins, formuler des revendications et former des contre-discours. À ce titre, le Web 2.0 joue aujourd’hui un rôle essentiel dans le développement de moyens d’accès à la parole publique des groupes subalternes. Fortement investi par la sphère militante qui occupe des espaces dédiés sur les forums, les sites ou les réseaux sociaux, il est certes un terrain de conflictualités mais aussi un lieu privilégié pour l’émergence de visions et définitions du monde alternatives.
Ce numéro de la revue Études de communication se propose d’interroger la conflictualité sémantique et les luttes pour l’hégémonie (au sens de Gramsci) qui se jouent dans les espaces publics, qu’ils soient matériels, immatériels, médiatiques ou en ligne (médias traditionnels et/ou alternatifs, forum internet, réunion publique, scène slam/spoken word, séries télévisées...). Son objectif est de questionner d’une part, les processus de (non) reconnaissance (Honneth, 1995 [2000] ; Voirol, 2005) et de (non) légitimation de discours sociaux, faits de paroles, actes, représentations ou idéologies qui se manifestent dans une ou plusieurs arènes publiques, d’autre part, les rapports (y compris de pouvoir) entre la sphère publique globale/nationale/dominante et les micro-espaces publics. Il s’agit en outre de porter attention à la formation d’arènes publiques à partir de discours/représentations/idéologies parfois contradictoires et de groupes aux intérêts divergents, ainsi qu’à la place de ces espaces de coalition dans les logiques d’hégémonisation (Laclau, Mouffe, 2009 [1985]).
Trois axes thématiques peuvent servir de repérage aux propositions d’articles pour ce dossier :
- Caractérisation et (dis)qualification des discours. Cet axe vise à interroger la manière dont certains discours/représentations/idéologies sont (dis)qualifiés dans un ou plusieurs espaces publics et leur(s) caractérisation(s) : comment se construit la légitimité ou l’illégitimité des discours qualifiés de « dissonants », d’« alternatifs » ou encore de « minoritaires » ? Comment cette (il)légitimité se distribue-t-elle selon les arènes ? Par quels processus argumentatifs ? Quelles sont les instances et/ou acteurs de légitimation et de régulation (dans les médias traditionnels et alternatifs, les forums internet, les réunions publiques...) et comment opèrent-ils ?
- Accès des discours et groupes sociaux aux espaces publics. Cet axe s’intéresse plus particulièrement aux processus d’accès des discours aux espaces publics et au rôle de l’identité sociale de l’énonciateur : par quels processus certains discours (politiques, militants, scientifiques...) apparaissent-ils dans l’espace médiatique ? Comment des discours opérant dans des micro-espaces publics peuvent-ils émerger dans l’espace public global/dominant/national et vice- versa (processus d’événementialisation médiatique, agenda politique...) ? Au sein des espaces publics, peut-on identifier des normes ou des « cadres » socio-discursifs — implicites ou explicites — qui participeraient à circonscrire ou à réguler les discours et identités qui peuvent y apparaître ? Comment l’articulation du genre, de la race, de la classe sociale ou encore de l’âge interfère-t-elle dans les processus d’accès aux espaces publics et organise-t-elle les luttes autour de la définition des termes du débat public ?
- Circulation et reconfiguration des discours selon les espaces. Il s’agit ici de s’intéresser à la manière dont certains discours, représentations, idéologies naissent, vivent, circulent et se reconfigurent au gré des espaces publics. Quels sont les modes de circulation des discours ? Dans quelle mesure ces derniers font-ils l’objet de réappropriations différenciées selon les espaces ? Quels sont alors les acteurs mobilisés (associatifs, intellectuels, politiques et anonymes) dans ces logiques de réappropriation selon les espaces ? Dans quelle mesure les micro-espaces publics occupés par les discours jugés illégitimes dans l’espace médiatique sont-ils aussi des lieux de structuration et de formation de communautés d’intérêts et de pensée ? Comment la disqualification d’un discours opérée dans une arène peut-elle devenir un moyen pour construire une légitimité et une certaine publicité dans une autre ?
Modalités :
La sélection des propositions de contribution se fait en deux temps :
. Sur la base d’un résumé de 1.500 à 2.000 mots qui présentera les objectifs, l’argumentation et l’originalité de la proposition ainsi que quelques orientations bibliographiques.
. Pour les résumés retenus, une seconde évaluation sera réalisée sur la base des articles définitifs.
Les instructions aux auteurs sont disponibles sur le site de la revue : http://edc.revues.org L’évaluation sera assurée de manière anonyme par au moins deux lecteurs du comité. L’envoi des résumés au format Word (.doc) ou PDF se fait aux trois adresses suivantes : marion.dalibert@univ-lille3.fr
aurelia.lamy@univ-lille1.fr nelly.quemener@univ-paris3.fr
Les propositions d’articles et les articles définitifs d’une longueur de 35.000 signes (espaces, notes de bas de page et bibliographie compris) peuvent être soumis en français ou en anglais.
Calendrier :
15 octobre 2015 : soumission du résumé 15 novembre 2015 : notification de l’acceptation ou du refus du comité de lecture aux auteurs 15 mars 2016 : remise de la version complète des articles 15 juin 2016 : réception des versions définitives Fin décembre 2016 : publication du numéro (version papier et version électronique).

• Avant novembre
"Orientation et formation : l’approche transversale du genre"
Pour le numéro 42 de la revue Education et socialisation. Les cahiers du CERFEE.
Coordination :
Céline Avenel, Mouni Haoua Kouidri et Nassira Hedjerassi
Argumentaire :
Ce numéro fait suite au symposium « Jeunes Chercheur-e-s », réalisé dans le cadre du congrès AREF 2013 à Montpellier, qui avait pour thématique le genre dans les recherches sur les études supérieures et sur le milieu professionnel. Le genre, concept dynamique et transdisciplinaire, renvoie à la construction sociale et culturelle des systèmes différenciés de représentations du féminin et du masculin et ses conséquences en termes de conditions matérielles et de rapports de pouvoir entre les deux groupes de sexe. En tant que rapport social sexué imbriqué dans un ensemble de rapports sociaux et identitaires indissociables et constitutifs des processus d’éducation, d’orientation et de formation (Baudelot et Establet, 1992 ; Mosconi,1994 ; Zaidman,1996 ; Duru-Bellat, 2004 ; Marry, 2004 ; Vouillot, 2010 ; Vouillot, Mezza, Steinbruckner et Thiénot, 2011 ; Marro, 2012), le genre est un outil conceptuel pertinent à l’analyse des ajustements en termes de représentations scolaires, professionnelles et sexuées dans le champ des sciences de l’éducation.
Dans ce prochain numéro d’Éducation et Socialisation : les Cahiers du CERFEE, nous nous intéressons aux rôles du genre dans les vécus, les trajectoires, les pratiques et les parcours des étudiant-e-s et des adultes dans les champs de la formation et de l’orientation dans le supérieur.
L’objectif de ce numéro est de proposer diverses analyses, interprétations et mises en débat des évolutions et des formes de déplacement du genre dans les champs de l’orientation et de la formation. Pour Baudelot, « le genre occupe une position à part » : « Contrairement à d’autres fractures qui s’approfondissent ou persistent, immobiles, à des niveaux très élevés d’inégalité, les disparités entre hommes et femmes ne cessent d’évoluer : elles se réduisent, puis se creusent à nouveau, se déplacent, se transforment, se modifient, bref, loin de demeurer immuables, elles bougent » (Baudelot, 2004, 377). Les mouvements de féminisation et de masculinisation des cursus, les problématiques liées aux questions de mixité et de division sexuée, les représentations et les pratiques sexuées en orientation et en formation, les formes d’atypisme, la question du genre dans les rapports au savoir constituent une liste d’objets de recherche ouverts à ce numéro. Ce dossier s’ouvre aux travaux de diverses disciplines des sciences humaines et sociales comme les sciences de l’éducation, la sociologie, la psychologie, l’histoire ...qui développent une perspective incluant l’approche du genre dans les contextes des pratiques d’orientation et de formation.
Envoi des articles pour évaluation : novembre 2015 Réponse aux auteur-e-s : avril 2016 Envoi de la version définitive des articles : août 2016. Les articles devront être adressés à : celine.avenel517@orange.fr nassira.hedjerassi@univ-reims.fr

• Avant le 10 décembre
"Ecrire le genre"
Pour un numéro de la revue Mots. Les langages du politique
Coordination :
Hugues de Chanay, UMR 5191 ICAR / LanDES hugues.dechanay@univ-lyon2.fr Yannick Chevalier, EA 4160 Textes & Langue / Passages XX-XXI yannick.chevalier@univ-lyon2.fr Laure Gardelle, UMR 5191 ICAR / LanDES laure.gardelle@ens-lyon.fr
Argumentaire :
La revue Mots. Les langages du politique souhaite publier en mars 2017 un dossier intitulé « Ecrire le genre ».
Au sens où le terme désigne un système social lié au sexe, le « genre » est un objet politique qui a des répercussions sur la langue et le discours : les politiques de lutte contre les discriminations, notamment celles qui se fondent sur l’orientation sexuelle et le sexe biologique sont à l’origine de nouvelles pratiques discursives qui vont généralement dans le sens de la recherche d’une concordance entre les catégories du genre grammatical et les identités de genre des individus dont il est question. La mise en pratique ou le refus de ces nouvelles pratiques représente en général dans le discours un positionnement idéologique et corrélativement une pratique politique. Elles concernent aussi bien le discours en général (écrivaine, électeur/trice) que l’écrit seul (qui permet la fusion et la disjonction de formes « masculines » et « féminines » : par exemple les élu.e.s ou les député-es). C’est ce versant graphique que se propose d’observer le présent dossier de Mots. Les langages du politique consacré aux pratiques d’écriture du genre.
Ces dernières sont loin d’être fixées. La puissance publique elle-même est ambivalente quant au genre : d’un côté, le mot lui-même est refusé pour désigner le système de rapports de sexe : « La substitution de “genre” à sexe ne répond donc pas à un besoin linguistique et l’extension de sens du mot “genre” ne se justifie pas en français. » Mais une telle recommandation (en principe toujours valide) est dès sa publication en contradiction avec les politiques élaborées au niveau communautaire de l’Union européenne. D’un autre côté, la même puissance publique, en d’autres circonstances politiques, a publié des recommandations relatives à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, et diffuse un rapport destiné à aider les fonctionnaires à appliquer lesdites circulaires et interdit de faire figurer dans les offres d’emploi des références liées au sexe, ce qui implique le recours à des protocoles rédactionnels qui conduisent à intégrer graphiquement l’alternance des genres grammaticaux. De tels protocoles sont manifestement peu aisés à mettre en œuvre, puisque le Pôle Emploi édite à son tour des recommandations et guides d’aide à la rédaction des offres d’emploi.
Ces protocoles rédactionnels ne sont d’ailleurs pas eux-mêmes sans ambiguïté. Ils sont souvent envisagés comme des procédures de « féminisation » de l’écrit alors même que l’objectif visé est celui d’une éviction des formulations discriminantes. Plus généralement, les buts visés et les moyens pour y parvenir sont parfois contradictoires, dans la mesure où ces textes cherchent à s’adresser à des sujets de droit sans traitement distinctif en recourant à des graphies qui multiplient les marques de genre grammatical : ainsi, pour évoquer les êtres humains au-delà des catégories de sexe, sont affichés les morphèmes spécifiant la dimension de sexe.
Face à ces injonctions ambivalentes et paradoxales, on comprend l’embarras dans lequel se trouve quiconque est confronté (certains écriraient « confronté.e » ou « confronté(e) » ou encore « confrontéE ») à une situation d’écriture, ce dont porte trace l’inventivité graphique actuelle : « élu/e/s », « élu-e-s », « élu(e)s », « éluEs », « élu.e.s », « élu·e·s », voire « élu·es », « élu-es ». Au seul niveau lexical, la variété des extensions et signes typographiques est grande, de même que sont divers les traitements réservés aux morphèmes de nombre, soit introduits par un signe typographique, soit adjoints au morphème de genre. Au niveau textuel, les protocoles rédactionnels de féminisation sont plus retors encore : que faire des reprises pronominales (« il/elle/s », « ils/elles ») ? des déterminants au singulier (« le/la professeur/e ») ? des accords touchant l’adjectif ou le participe ?
Au regard de telles difficultés (réelles, mais guère plus grandes que d’autres spécificités de l’orthographe française qui n’ont pas/plus de réalisation phonique : géminées, lettres étymologiques, accentuation, etc.), on peut être tenté – à l’instar de l’Académie française – de s’en tenir au système graphique hérité, et de se réclamer, contre ces innovations, de la grammaire traditionnelle, de la règle du masculin neutre ou générique et de « l’esprit de la langue ». Parce que les doxas contemporaines ne sont pas stabilisées, et que les protocoles graphiques ne sont pas fixés, l’écriture du genre est un poste d’observation privilégié pour rendre compte des hésitations et des tensions liées à ces pratiques graphiques comme de leur relation éventuelle avec tels ou tels positionnements politiques et idéologiques.
Si la question est politisée (en France les débats autour du marquage du genre ont donné lieu à des prises de positions sur la place et les représentations des sexes mais aussi des « orientations sexuelles » débordant très largement les questions de pure graphie), c’est peut- être que les pratiques discursives reflètent mais surtout contribuent à façonner, par un effet performatif, les usages sociaux du genre, comme le suggèrent les travaux fondateurs de J. Butler ou M. Wittig. Ou, comme l’écrit L. Greco,
Au cours de nos pratiques quotidiennes, professionnelles, ludiques, amoureuses, le langage entretient avec le genre un lien double et si passionnant : créateur et surface d’inscription du genre et de ses normes. Dans ce cadre, le langage est un outil de construction mais aussi de résistance, de déconstruction et de changement du genre (Alessandrin et Estève-Belledeau 2014 : 185).
Le débat s’étend aux normes codifiées en langue pour la référence à ces catégories (au premier rang la « règle » contestée le masculin l’emporte sur le féminin), aux valeurs et arguments « genrés » reçus dans diverses formations discursives (dans les sciences de la vie qui définissent stéréotypiquement les mâles comme « passionnés » et les femelles comme « prudes » (voir Roughgarden 2012) ou encore en ethnologie (voir Michard et Ribéry 2008), ou encore à la répartition sociale des êtres en fonction de leur catégorie biologique de sexuation (la femme est au foyer ou dans les métiers du « care »), etc.
Les pratiques d’écriture sur lesquelles entend se concentrer le dossier et sur lesquelles il appelle des propositions de contribution sont donc à penser dans une triple perspective : comment s’intègrent-elles au système de la langue française ? Quels positionnements idéologiques les sous-tendent ? Et quelle est la visée performative de ces pratiques ?
Les études attendues seront des analyses de discours qui mettront en relation les choix graphiques retenus (tou/te/s, tout.e.s, tou(te)s, tout.E.s, ils/elles, i.lles, etc., en regard des deux fonctionnements morphologiques que sont l’adjonction et l’alternance) à la fois avec la désignation catégorielle et la suspension du choix de l’une ou de l’autre (c’est-à-dire la « neutralisation » des distinctions, comme le sont les adjectifs épicènes, les substantifs génériques, ou encore la valeur neutre que la norme académique accorde au masculin, ce que rejettent justement ces pratiques) et avec l’axiologie qui oriente la conception politique du « réel ». On peut en effet faire l’hypothèse que les discours sont traversés à la fois par des « règles » (les faits de système imputables à la langue employée) et par des « normes » (les usages discursifs en vigueur dans tel ou tel genre textuel, telle ou telle communauté, etc.) qui s’y associent. Autant les règles que les normes sont sujettes à variation, et la situation actuelle a vu apparaître des usages variés sans qu’on puisse encore dégager des propositions dominantes.
Les contributions à ce dossier feront notamment le point sur l’usage des pratiques concernées et sur les discours les justifiant ou les récusant.
Modalités :
Les contributions pourront prendre la forme d’articles (maximum 40 000 signes tout compris) ou de notes de recherche (maximum 15 000 signes tout compris). Les auteurs devront soumettre aux trois coordinateurs, avant le 10 décembre 2015, un avant-projet (3 000 signes maximum tout compris), dont l’acceptation vaudra encouragement mais non pas engagement de publication. Les contributions devront être proposées aux trois coordinateurs avant le 10 avril 2016. Conformément aux règles habituelles de la revue, elles seront préalablement examinées par les coordinateurs du dossier, puis soumises à l’évaluation doublement anonyme de trois lecteurs français ou étrangers de différentes disciplines. Les réponses aux propositions de contributions seront données à leurs auteurs au plus tard en octobre 2016, après délibération du Comité éditorial. Les textes devront respecter les règles de présentation habituellement appliquées par la revue. Les références bibliographiques devront figurer en fin d’article et être mentionnées dans le corps du texte sous la forme : (Machin, 1983). L’usage des caractères italiques sera réservé aux mots et expressions cités en tant que tels, et les guillemets aux énoncés dûment attribués à un auteur, ou à la glose d’un syntagme. Un résumé de cinq lignes et cinq mots-clés seront joints à l’article, en français et si possible en anglais et en espagnol.

• Avant le 30 septembre
"New capabilities or old, masked prejudices ?"
Edited by : Rita Bencivenga (LEGS-Laboratoire d’études de genre et de sexualité- CNRS/Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis et Université Paris Ouest), Francesca Bosco (United Nation Interregional Crime and Justice Research Institute), Susanna Pozzolo (Università degli Studi di Brescia).
Gender is pervasive in our societies, and, therefore, it also influences technology. The relationship between gender and technology has been a specific area of study since the 1980s.
Initially, attention was focused on trying to understand how some stereotypes had developed : or example, that men differ from women due to their alleged technological and manual superiority (if not exclusivity). Within the framework of this stereotype, men would have a natural and exclusive aptitude to understand the functioning of an electrical system or the engine of a car. This aptitude, absent in women, would be "compensated" by the latter’s natural and exclusive ability to manage technology in other areas, such as the domestic environment (Cockburn and Omrod, 1993).
From this perspective, women and men could be distinguished according to their natural or acquired ability to use technology. The male monopoly over technology and the technological incompetence of women were initially seen as important factors for maintaining inequalities and creating new imbalances between the two genders.
It has been questioned whether or not women were deliberately excluded from the official history of technological development, to which they had indeed contributed (Stanley, 1995). In pursuit of this question, the consequences brought about by the diffusion of new technologies in most female work sectors (Hartman et al., 1984) and in domestic life (Cowan, 1983) were studied.
However, by the end of the 1980s, the focus shifted to the analysis of how technology is developed and used and how this development is connected to the mechanisms creating gender perceptions. According to radical feminism, for example, in the Western world technology has been embodying patriarchal values, and a keen interest in new reproductive technologies has developed from this perspective (Denny, 1994 ; Mandell, 1995).
More recently, after attracting the attention  of fields such as anthropology, cultural anthropology, philosophy or law, technology has further been redesigned as a means of communication, object of consumption, text (Haraway, 1997). In addition, the relationship between gender and technology has been yet re-analyzed, this time starting from the hypothesis of a reciprocal co-construction (Wajcman, 1991).
It is evident that even the contents spread by means of information technologies are powerful intensifiers of gender divisions. This can be seen in the gender differences present in video games : predominantly populated by male characters, with female characters being highly sexualized (Ivory, 2006 ; Jaggi, 2014).
The arrival of the Internet, social media, and pervasive computing has created new incentives for studying IT tools. Within society 2.0, constsantly progressing towards the massive use of big data, one of the topics that are attracting the interest of gender studies experts is the control of citizens through databases ; in particular, the use of data, and the traces of information that individuals leave - consciously or not - in cyberspace (Mantelero and Vaciago, 2013 ; Baarber and Pasley, 2005).
Additionally, Horizon 2020, the research and development programme of the European Union, has included gender as a cross-cutting priority to be considered in each European project (Schiebinger, 2013). This choice has significant potential for the diffusion of the concept of gender in all stages of technological research. However, the analysis of EU documents shows both clear and unclear issues regards this topic. It is therefore appropriate to initiate critical analysis in this area, not least to help those who do research and have no expertise in gender studies to orient themselves and understand what meanings can be given to the issue of gender and technology, both today and in the near future.
Technologies emerge from society ; this implies that they incorporate functions that are suited to the world in which they operate, conveying values related to that world, independently of the level of awareness of their inventors. The powerful pervasiveness of new technologies, such as information and communication or biological innovation, requires an urgent and continual assessment of their development. Achieving these objectives is also conditional to the ability to understand the social and ethical implications of the choices made when developing these technologies (Johnson, 1985).
The goal of the editors of the volume is to collect contributions that allow for investigation and call for reflections and discussion of the relationship between technology and gender. Particular attention is devoted to new technologies and their ability to shape the world, exploring the various implications of different approaches : philosophical, sociological, bioethical, political, and legal, just to name a few.
Among the possible macro issues, we mention gender in conjunction with computer technologies, technologies for the monitoring of space and / or people, communication technologies, reproductive technologies and technologies developed for treatment and care (e.g. for the disabled or the elderly).
By way of example, we mention some more specific issues :
Gender and technological design Female metaphors and technology Female figures and video games Female figures of techno science Gender and computers
Cyborgs and women’s subjectivity Gender and the digital divide LGBTQ and technology
Symbolic dimension of ICT and gender Women, disability and technology Information society and gender
Gender and the Internet
Labour, technology and gender
Feminism online
Hackers and social community
Digital creations against violence towards women
However, all articles that analyse gender in relation to technology will be taken into account. Papers should be between 4000 and 6000 words (excluding bibliography). Please follow the
instructions gathered in the Author guidelines. Contributions should be accompanied by : a brief abstract (maximum length : 150 words) ; some keywords (from a minimum of 3 to a maximum of 5). Abstract and keywords should be both in English. All texts will be transmitted in a format compatible with Windows (.doc or .rtf), following the instructions provided by the Peer Review Process. Please see the review’s Authors guidelines.
Contributions must be sent by 30th September 2015.
http://www.aboutgender.unige.it/ojs!

• Avant le 1er décembre
"Contested Terrains : Third World Women, Feminisms, and Geopolitics"
Guest Editors :* Ranjoo Herr (Bentley University) and Shelley Park (University of Central Florida)
Hypatia, A Journal of Feminist Philosophy, Special Issue, Volume 32 Issue 3, 2017
*Hypatia* seeks papers for a special issue on “Contested Terrains” featuring feminist scholarship that explores the varied geopolitical landscapes on which contestations about feminist theories and practices regarding Third World women are situated. The experiences and perspectives of Third World women have been frequently erased, distorted and manipulated both by dominant feminist discourses and by dominant geopolitical discourses. Long after the proclaimed demise of second wave feminism in the academy, neoliberal feminist discourses continue to dominate within neocolonial geopolitical regimes. Conventional geopolitical discourses flatten the complexity of Third World women’s lives and ignore their diversely embodied, material and psychic realities within nations by emphasizing conflicts and alliances between nation-states. We invite feminist analyses that rescale geopolitical landscapes, shifting our attention from the macroscopic perspectives of international affairs and globalization to the smaller scale connections between space and politics that play out at the level of Third World women’s intimate lives, community practices, and everyday tactics of survival and resistance. Papers that explore the ways in which race, ethnicity, class, gender, sexuality, disability, age and other forms of difference intersect with issues of geopolitical location are encouraged.
This special issue starts from the premise that differences and disagreements among women have value. Thus, we encourage submissions that explore tensions among women—locally, regionally, nationally and globally—as a potential source of productive feminist questioning, reflection, knowledge and practice. At the same time, such tensions should not be romanticized ; disagreements are experienced differently and disproportionately by diverse participants with varying issues at stake. Because the material and psychic consequences of disagreement are rarely distributed evenly across geopolitical terrains, contributors are encouraged to analyze the consequences—as well as the origins—of contestations between and among Third World and First World women.
We use the identifier “Third World women” here to center the perspectives of women of color who—whether living in the Third World or in the First World—contest the neocolonialism and cultural imperialism of the First World, including First World feminisms. However, contributions critically examining geopolitical divisions of the globe into “First” and “Third” worlds (or other conventional geopolitical mappings) are welcome. How best to describe the differing geopolitical contexts of different feminisms in the era of economic, political, and cultural globalization is—and should be—itself a site of contestation.
Possible topics may include :
· *Contested discursive terrains* : For example, the contested geopolitical partitionings of West/East ; North/South ; or First World/Third World and competing feminist understandings of globalization as embedded in theories of “Third World feminism,” “transnational feminism,” “women of color feminism,” “postcolonial feminism,” and “global feminism.”
· *Contested epistemological terrains* : For example, inequitable access to publishing resources, the privileging of written over oral traditions, and different understandings of cultural intelligibility.
· *Contested political terrains* : For example, the geopolitics of war, military occupations, nationalism, patriotism, terrorism, migration, border patrols, detention, and deportation ; differing experiences of trauma and violence, security and danger.
· *Contested economic terrains : *For example, resource conflicts between and among women (and girls) situated differently as owners, sellers, consumers, workers and commodities in various industries ranging from agriculture to technology to tourism.
· *Contested terrains of kinship :* For example, local and global disagreements among women concerning the ethics of polygamy, arranged marriages, transnational adoptions, and other familial forms.
· *Contested terrains of solidarity :* For example, the struggles that arise between women, locally and globally, with different ethico-political values or priorities ; how allies often harm those they intend to help.
Submission deadline :
December 1, 2015
Papers should be no more than 8000 words, inclusive of notes and bibliography, prepared for anonymous review, and accompanied by an abstract of no more than 200 words. In addition to articles, we invite submissions for our Musings section. These should not exceed 3,000 words, including endnotes and references. All submissions will be subject to external review. For details please see *Hypatia’*s submission guidelines
http://onlinelibrary.wiley.com/journal/10.1111/(ISSN)1527-2001/homepage/ForAuthors.html#prep

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4 - EN LIGNE :

• Odile Fillod, "Les pouvoirs extraordinaires de France 2"
"Plusieurs millions de personnes ont regardé l’émission Les pouvoirs extraordinaires du corps humain consacrée le 17 mars 2015 aux différences entre hommes et femmes. Transmutation d’hypothèses en certitudes, de points de vue situés en « vérités scientifiques », d’isomorphismes en dimorphismes, de différences au moins en partie socialement construites en différences naturelles, d’un projet de mise en question des stéréotypes en entreprise de validation d’un monceau d’idées reçues, d’un support de vulgarisation scientifique en outil de diffusion de croyances et de normes prescriptives… Les pouvoirs de France 2 sont réellement extraordinaires, et la chaîne publique en use avec une légèreté préoccupante."
http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2015/08/02/les-pouvoirs-extraordinaires-de-france-2-part1/
http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2015/08/06/les-pouvoirs-extraordinaires-de-france-2-part2/
http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2015/08/10/les-pouvoirs-extraordinaires-de-france-2-part3/

• Matteo Maillard, "L’université de Californie autorise ses étudiants à choisir entre six identités de genre", Le Monde
Dès la rentrée d’automne, les différents campus de l’université de Californie (UC) permettront à leurs étudiants de choisir parmi six identités de genre lors de leur inscription s’ils le souhaitent. Sur le formulaire, il sera possible de cocher la case homme, femme, homme transgenre, femme transgenre, queer ou identité différente.
http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/08/14/l-universite-de-californie-autorise-ses-etudiants-a-choisir-entre-six-identites-de-genre_4725279_4401467.html

• Le Monde, "Ashley Madison ne comptait que quelques milliers d’utilisatrices"
A peine quelques milliers de femmes utilisaient réellement les services d’Ashley Madison, le site de rencontres adultères qui a fait l’objet d’un piratage important aboutissant à la publication de sa base d’utilisateurs.
C’est la conclusion à laquelle est parvenu le site Gizmodo, qui a mené une analyse statistique extensive du contenu des fichiers, pour tenter de déterminer si les affirmations des pirates – qui accusent, entre autres, le site d’avoir créé de très nombreux faux profils féminins pour attirer les utilisateurs masculins – étaient vraies.
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/08/27/ashley-madison-ne-comptait-que-quelques-milliers-d-utilisatrices_4738272_4408996.html

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5 - PUBLICATIONS :

• Anne E. Duggan, Enchantements désenchantés. Les contes queer de Jacques Demy, PU de Rennes. Jean-François Cornu (trad.). 200 p., 16 euros. ISBN : 978-2-7535-4122-1
L’approche théorique d’Anne Duggan sur l’œuvre de Demy rompt radicalement avec le consensus critique, puisqu’elle choisit de se placer dans le double éclairage des études sur le conte (dont elle retrouve les archétypes jusque dans Lola et dans Les Parapluies de Cherbourg) et des queer studies. Ce livre, contribution majeure au renouvellement du discours critique sur Demy, est aussi un superbe hommage à la complexité d’une œuvre cinématographique dont on ne se lasse pas d’explorer les faces les plus secrètes.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3897

• Pauline Moszkowski-Ouargli, Citoyennes des champs. Les femmes de Beaumont-du-Périgord pendant la Révolution française, PU de Rennes, 204 p., 18 euros. ISBN : 978-2-7535-4144-3
Comment les femmes des campagnes ont-elles vécu la Révolution française ? Loin de Paris, dans un bourg rural du Périgord, les Beaumontaises prennent la parole, pétitionnent et s’organisent. À partir de fonds conservés aux Archives départementales de la Dordogne, mais également aux Archives nationales, Pauline Moszkowski-Ouargli suit la pénétration de la Révolution française dans les territoires ruraux et comment la pratique de la langue française, la justice ou l’éducation devinrent alors des nouveaux enjeux quotidiens.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3902

• Sophie Bourgault, Julie Perreault (dir.), Le care. Éthique féministe actuelle, Editions du Remue-ménage, 280 p., 25,95 dollars canadiens. ISBN : 978-2-89091-531-2
Cet ouvrage présente une réflexion pluridisciplinaire sur l’éthique féministe ducare. Élaborée par Carol Gilligan dans In a Different Voice en 1982, cette « éthique de la sollicitude » a été très prisée dans les années 1980. Plus récemment, nous assistons à l’émergence d’une enthousiaste seconde génération de théoricien.ne.s du care qui y voient un terreau fertile pour réfléchir aux oppressions liées à la division genrée du travail.
Comment ce renouveau se traduit-il ? Quels sont les enjeux éthiques, politiques et épistémologiques que permet de mettre en lumière cette approche ? Le careéquivaut-il essentiellement au travail de soin effectué en majorité par les femmes, ou comprend-il l’ensemble des services domestiques, affectifs et sexuels fournis dans un rapport d’interdépendance ?
L’originalité de ce premier ouvrage faisant le point sur la question au Québec tient entre autres à son souci constant de débarrasser le care du sentimentalisme qu’on lui a souvent reproché, et surtout, de le réinvestir de tout son potentiel critique et féministe.
http://www.editions-rm.ca/livre.php?id=1731

• Diane Lamoureux, Francis Dupuis-Déri (dir.), Les antiféminismes. Analyse d’un discours réactionnaire, Editions du Remue-ménages, 180 p., 21,95 dollars canadiens. ISBN : 978-2-89091-534-3
À chaque mouvement de libération, sa réplique contre-révolutionnaire : c’est ce que nous enseigne l’histoire. Les luttes féministes n’y font pas exception. Décrié à droite comme un réel péril pour la stabilité sociale et l’avenir de la nation, à gauche comme une lutte secondaire à inscrire dans un bien plus vaste programme, le féminisme a toujours dérangé ceux qui trouvent intérêt à préserver le régime patriarcal.
Tant sur le plan des idées que de l’action, l’antiféminisme se déploie suivant une logique réactionnaire, dont la visée, consciente ou pas, serait de revaloriser une condition masculine mise à mal. Pour arriver à leurs fins, les antiféministes usent de stratégies discursives comme la désinformation ou le recours à la nostalgie du « bon vieux temps » et à l’ordre naturel. Ce sont précisément ces discours revanchards, présents sur toutes les scènes, de celle de l’humour à celle du militantisme, que cet ouvrage entend décortiquer.
« L’antiféminisme a accompagné toute l’histoire du féminisme, en dénonçant ses excès ou en s’empressant d’en dresser le constat de décès. Il couvre un spectre très large, mais il comprend toujours une dénonciation de la liberté et de l’égalité que revendiquent les féministes pour toutes les femmes. »
http://www.editions-rm.ca/livre.php?id=1733

• Pierre Philippe-Meden (dir.), Érotisme et sexualité dans les arts du spectacle, Editions l’Entretemps, 26 euros. ISBN : 978-2-35539-199-6
«  La pornographie, c’est l’érotisme des autres  ». Cette phrase empruntée à André Breton, et reprise par Alain Robbe-Grillet, souligne à quel point la sexualité interroge le regard, le point de vue, et de façon évidente celui du spectateur.
L’enjeu de cet ouvrage collectif est de porter un éclairage nouveau sur l’érotisme et la corporalité par la diversité d’approche qui fut aussi bien celle de la philosophie, de la sociologie, de la psychologie et du féminisme que de façon plus inattendue celle du cinéma d’animation, du sport et du handicap.
L’ethnoscénologie, principal cadre de réflexion des auteurs, est un champ de recherche récent et très stimulant dont cet ouvrage contribue à la progression.
La problématique de la sexualité dans les arts du spectacle, très peu documentée jusqu’à ce jour, rend ce livre tout à fait nécessaire aujourd’hui.
http://www.web183018.clarahost.fr/nouveautes/188-erotisme-et-sexualite-dans-les-arts-du-spectacle.html

• Huguette Krief, Valérie André (dir.), Dictionnaire des femmes des lumières, Honoré Champion, 1328 p., 220 euros. ISBN 9782745324870
Privilégier les lumières comme emblème des femmes, c’est vouloir rompre avec un luminisme séculaire, figuré comme un tout homogène autour des philosophes du XVIIIe siècle et rétablir la participation féminine dans l’histoire progressive des libertés et des savoirs.
Le Dictionnaire des Femmes des Lumières explore une vaste période qui s’ouvre avec la parution de la Satire X de Boileau (1694) et se clôt sur l’épître Mes Soixante Ans (1833) par Constance de Salm, féministe de la génération révolutionnaire. Cette rétrospective montre que les polémiques misogynes n’ont pas raison des ambitions des femmes. Leurs talents s’expriment des salons aux arrière-boutiques, des tréteaux aux laboratoires de chimie, des librairies-imprimeries aux officines de pharmacopée, des tribunes de clubs aux couvents. À travers quelque 470 entrées du Dictionnaire des Femmes des Lumières, souvent conçues comme des essais et enrichies de bibliographies, des spécialistes, venus d’horizons pluridisciplinaires et culturels différents, réunis dans une belle parité, réalisent cette synthèse dérangeante qui modifie profondément la représentation lumineuse du XVIIIe siècle français.
http://www.honorechampion.com/fr/champion/8970-book-08532487-9782745324870.html

• Laura King, Family Men. Fatherhood and Masculinity in Britain, 1914-1960, Oxford University Press, 256 p., 60 livres sterling. ISBN : 978-0-19-967490-9.
Fathers are often neglected in histories of family life in Britain. Family Men provides the first academic study of fathers and families in the period from the First World War to the end of the 1950s. It takes a thematic approach, examining different aspects of fatherhood, from the duties it encompassed to the ways in which it related to men’s identities. The historical approach is socio-cultural : each chapter examines a wide range of historical source materials in order to analyse both cultural representations of fatherhood and related social norms, as well as exploring the practices and experiences of individuals and families. It uncovers the debates surrounding parenting and family life and tells the stories of men and their children.
While many historians have examined men’s relationship to the home and family in histories of gender, family life, domestic spaces, and class cultures more generally, few have specifically examined fathers as crucial family members, as historical actors, and as emotional individuals. The history of fatherhood is extremely significant to contemporary debate : assumptions about fatherhood in the past are constantly used to support arguments about the state of fatherhood today and the need for change or otherwise in the future. Laura King charts men’s changing experiences of fatherhood, suggesting that although the roles and responsibilities fulfilled by men did not shift rapidly, their relationships, position in the family, and identities underwent significant change between the start of the First World War and the 1960s.
http://ukcatalogue.oup.com/product/9780199674909.do
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/18698


Fédération de recherche sur le genre RING (FR 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

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