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(Non-)mixité de genre

Avant le 15 janvier 2015 - Toulouse


Date de mise en ligne : [16-12-2014]



Mots-clés : égalité


Journée d’étude organisée par les doctorantes du réseau Arpège.

Vendredi 3 avril 2015 à Toulouse.

Présentation :

La journée des doctorant-e-s Arpège se déroulera le vendredi 3 avril 2015 à l’Université Jean Jaurès de Toulouse. Elle est coordonnée par Anna Le Pennec, Justine Zeller, Auréline Cardoso, Kenza Droua, Anaïs Garcia et Pauline Moszkowski. En fonction du nombre de propositions de communications, la journée d’étude pourra avoir lieu en deux temps et se tenir dès le jeudi 2 avril.
Cette journée d’étude propose d’explorer les multiples implications de la (non-)mixité au prisme du genre, dimension souvent impensée en sciences sociales. On pourrait envisager la mixité comme « la mise en coexistence des deux sexes dans un même espace social » (Fortino, 2002, La mixité au travail, p 10) et la non-mixité comme son contraire.

Les évolutions dans les pratiques de mixité et de non-mixité entre les sexes, étroitement liées aux rapports de dominations, semblent s’inscrire dans des luttes sociales pour l’égalité de genre ou l’émancipation des femmes. A ce titre, les recherches sur Google sont éloquentes : les résultats obtenus pour les termes "mixité genre" portent essentiellement sur l’école, alors que "non-mixité genre" concerne principalement des articles et débats sur les pratiques de non-mixité dans les espaces féministes. Ces résultats traduisent ce à quoi renvoient les termes mixité et non-mixité dans l’imaginaire collectif, mais pas seulement : les chercheurs et chercheuses qui se sont intéressé-e-s à ces thématiques ont surtout travaillé sur l’éducation et les groupes féministes. Pourtant les enjeux de la (non-)mixité ne se réduisent pas à ces seuls objets de recherche. Lors de cette journée d’étude, nous souhaitons explorer d’autres aspects de la séparation ou du regroupement des sexes :
- La (non-)mixité peut être pensée, choisie, imposée : non-mixité choisie comme outil de lutte par des femmes visant à s’émanciper, ou au contraire comme pratique active de résistance à l’égalité par l’exclusion systémique des femmes des sphères publique et politique.
- Lorsqu’elle découle de pratiques sociales liées à des normes culturelles intégrées, la (non-)mixité reste largement impensée : de la mixité dans la sphère familiale qui semble si évidente à la non-mixité de nombreuses filières professionnelles qui a peu été questionnée avant les années 1980.
- Il faut s’interroger sur l’évolution des pratiques sociales de la (non-)mixité dans le temps et dans l’espace. Dans une perspective socio-historique et géographique, il est intéressant de questionner les processus de transition d’un modèle de (non-)mixité à un autre, les causes de cette transition et la place des acteurs et actrices dans ces processus. L’école en est un exemple emblématique puisque la non-mixité dans les classes françaises, longtemps considérée comme une évidence, est progressivement remise en cause. La mixité des classes se développe tout au long du vingtième siècle pour devenir obligatoire avec la loi Haby de 1975, qui engendre un processus de normalisation arrivé à son terme aujourd’hui.
- Pourtant, il serait inexact d’opposer radicalement mixité et non-mixité : la mixité n’empêche pas la formation de non-mixité en son sein. Les lieux publics censés être investis librement par les hommes et les femmes sont en réalité fortement sexués dans le temps et l’espace. Par ailleurs, la (non-)mixité de genre peut s’envisager au-delà de la séparation des catégories de sexe socialement construites. La revendication de s’affranchir d’une identité de genre normée, assignée à la naissance en fonction de critères biologiques, vient enrichir la réflexion en incitant à redéfinir la notion de (non-)mixité.
Au cœur de ces interrogations, on s’attachera à contextualiser ces processus de séparation ou de regroupement des sexes : comment se fait-il qu’à tel moment on se pose ou on ne se pose plus la question de la (non-)mixité ? En quoi l’évolution des normes de genre, des rapports de pouvoir, l’émergence et la médiatisation de nouvelles questions sociales contribuent-elles à transformer les formes de (non-)mixité ?
On s’intéressera enfin aux conséquences de ces transformations de la (non-)mixité en terme de reproduction ou de déconstruction des rapports sociaux de sexe.

Modalités :

Cet appel à communications s’adresse aux doctorant-e-s travaillant en sciences humaines et sociales. Les propositions de communications (environ une page, en indiquant un titre, nom et prénom, université de rattachement ainsi que des coordonnées électroniques) doivent être adressées par email avant le 15 janvier 2015 aux deux adresses suivantes : aureline.cardoso@univ-tlse2.fr / annalepennec@gmail.com

Les réponses aux auteur-e-s seront envoyées début février.

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