PU de Nancy, 292 p., 20 euros. ISBN 9782814301979
Le présent ouvrage entend contribuer à la compréhension des mécanismes et enjeux sociaux qui trouvent leur origine dans les espaces de l’enfance pour inscrire les individus mâle et femelle durablement dans des mondes sexués au sein desquels les transgressions de genre sont souvent limitées et toujours sanctionnées socialement (par le mépris, la moquerie, la violence…). Poursuivant l’objectif de dénaturalisation des rapports sociaux de sexe, les différentes contributions analysent quelques-uns des acteurs (l’ami-e, la mère, le père, l’enseignant-e…), des espaces (l’école, les mondes du spectacle…), des objets (manuels scolaires, jouets, produits de soin corporel…) qui, par leurs croisements, leurs chevauchements, leurs mises en tension aussi, font et défont le genre au gré des interactions quotidiennes et des structures sociales et mentales. Si chacune des dimensions de socialisation apporte ses ajustements, ses colorations spécifiques, les éléments de construction de soi de l’enfance marquent les individus dans le temps (qu’il s’agisse pour l’individu de s’inscrire dans la continuité, dans l’opposition, dans le déplacement ou le détournement des pratiques et usages) et ont des effets sur les aspirations sociales, les pratiques et les rapports sociaux entre femmes et hommes au quotidien. Telle est l’hypothèse centrale qui guide la démonstration d’ensemble.
http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100914890
Compte rendu :