[Annonces du RING]
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[N’hésitez pas à m’adresser vos informations. GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre et études post-coloniales en question(s)", 27-28-29 juin, Barcelone
• "Création, diffusion et transmission du savoir sur le genre en région. Le cas de la Bretagne", 20 juin, Rennes
• "Corps et territoires partagés : Textes-Images / Masculin-Féminin", Paris 8
• "Rencontre de la Conférence Permanente des Chargé-e-s de Mission pour l’Egalité et Contre les Discriminations des Universités et de l’enseignement supérieur", 18-19 juin, Avignon
2 – SEMINAIRES :
• Marie Bonnet, "Lacan : la femme n’existe pas", 26 juin, Paris
• "Citoyenneté des femmes pauvres en Bolivie et au Pérou", 27 juin, Bruxelles
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 22 juin, "The Visual Aesthetics of Postfeminist Girlhood", Chicago (Etats-Unis)
• Avant le 1er septembre, "Improving Feminist Philosophy and Theory by Taking Account of Disability", Disability Studies Quarterly
• Avant le 12 octobre, "Marriage", M/C Journal
• Avant le 26 octobre, "Gender in the European town : mediaval to modern", Odense (Danemark)
4 - THESE :
• Elisa Herman, "Féminisme, travail social et politique publique. Lutter contre les violences conjugales", 19 juin, EHESS
5 - EN LIGNE :
• Genre, sexualité & société, "Périphériques"
• Raison-publique.fr, "La bioéthique en débat : angles vifs et points morts"
• "Les définitions du harcèlement sexuel"
6 - PUBLICATIONS :
• Natacha Chetcuti et Luca Greco (éds.), La face cachée du genre - Langage et pouvoir des normes
• Frédérique El Amrani-Boisseau, Filles de la terre. Apprentissages au féminin (Anjou 1920-1950)
• Giovanna Zapperi, L’artiste est une femme
• Corinne Cammareri, Amour maternel ou sublimation de femmes. Des écrivains interrogent altérité, maternité et création
• Anaïs Bohuon, Le test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ?
• Histoire, médecine et santé, "Pudeurs"
• Carol Mann, Chérubins et morveux. Histoire des bébés et de la leyette
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1 - COLLOQUES :
• "Genre et études post-coloniales en question(s)"
IIIe Rencontres européennes organisées par le RING, GMG Universitat de Barcelona, AEIHM, IIEDG
27-28-29 juin, Université de Barcelone
Présentation :
Aussi bien les études de genre que les études post-coloniales ont en commun de proposer une critique radicale des formes dominantes de production et de circulation des savoirs, tout comme un décentrement des sujets et des objets de ces savoirs. Ces Rencontres se proposent d’entamer une réflexion sur l’interrelation des études de genre et de la pensée post-coloniale dans plusieurs pays de l’Europe méditerranéenne, du Mahgreb et de l’Amérique Latine, qu’ils soient des anciens “colonisateurs” ou “colonisés” ou qu’ils subissent de nouvelles formes de colonisation (politique, culturelle, économique...). Quel bilan en faire aujourd’hui alors qu’est globalement déniée la persistance des inégalités de genre en même temps que perdure une grille de lecture européo-centrée des comportements sociaux ? Quelle est la pertinence du triptyque « race, classe, genre » dans l’analyse récente des dominations sociales ? Comment renouveler et mettre en circulation, à partir de ces questionnements, nos pratiques dans la recherche et dans l’enseignement du genre ?
Programme :
mercredi 27 juin :
. 16h-20h Repenser le genre et les études post-coloniales en
contextes nationaux
> Azadeh Kian (Paris Diderot-RING), Genre et perspectives postcoloniales : état des lieux
> Efi Avdela (Universidad de Creta), Gender and postcolonial studies in Greece : the presence of an absence
> Ionela Baluta (Universidad de Bucarest), Gender studies and gender equality in post communism Romania
> Aïcha Barkaoui (Université Hassan II – Casablanca), Les études post-coloniales au Maroc liées au Genre : état des lieux
jeudi 28 juin :
. 9h-13h Débats théoriques et concepts
> Soumaya Mestiri (Université de Tunis), Genre et postcolonial. Du succès très relatif d’une certaine philosophie sociale dans la Tunisie post-révolutionnaire
> Rían Lozano (PUEG-UNAM), Deslenguadas, malditas y otros silencios : entre traducciones y (malas)interpretaciones.
> Toni Vives (Universitat de Barcelona), Discursos coloniales y experiencias de contacto en las prácticas turísticas contemporáneas : una perspectiva de género
> Isabel Carrera (Universidad de Oviedo), Gendering post/colonial spaces : women living and representing the urban.
. 15h-19h Genre, race, diversité culturelle : recherche et enseignement
> Zineb Ali-Benali (Université Paris 8), De l’image furtive au cri sur la place : éléments pour un bilan des études de genre en Algérie
> Marta Sofía López (Universidad de León), Dealing with feminism and cultural diversity
> Michèle Riot-Sarcey (Université Paris 8-RING), Comment travailler avec des concepts circulants ou exogènes
vendredi 29 juin :
9h-13h Reconsidérations et nouvelles perspectives
> Laurence Tain (Université Lyon II), Le corps reproducteur
> Mercedes Yusta (Université Paris 8-RING), Genre et postcolonial dans l’historiographie espagnole : nouvelles questions, nouvelles réponses
> Mary Nash (Universitat de Barcelona)
Contact :
genre.ring@univ-paris8.fr
• "Création, diffusion et transmission du savoir sur le genre en région. Le cas de la Bretagne"
Journée d’étude du RING du 20 juin 2012 à la MSHB de Rennes
Présentation :
Cette journée s’inscrit dans la perspective que se donne le RING de renforcer la structuration des études sur le genre en région. Elle a pour objectif de renforcer le réseau amorcé sur place par les enseignant-e-s-chercheur-se-s de différentes disciplines travaillant sur le genre en Bretagne, d’identifier ce qui se fait mais aussi les lacunes et les besoins, de croiser les expériences locales avec ce qui se fait dans d’autres régions. L’idée est aussi, à travers la participation du groupe d’Effigies Bretagne, de prendre connaissance de la façon dont les jeunes chercheur-se-s définissent leurs besoins (enseignements spécifiques, bourses, post docs, mobilité…) et des propositions éventuelles qu’ils et elles ont à formuler. La réflexion portera aussi sur les liens existants et à développer avec l’enseignement secondaire voire primaire (identification des besoins -ex : formation des maîtres, manuels, stages ou autres outils…). Au-delà, les liens avec les autres partenaires sociaux, notamment les collectivités locales, mais aussi, entre autres, les professionnel-le-s en charge de la mise en place des politiques d’égalité seront évoqués. Les interventions laisseront une large part à l’interactivité car il s’agit avant tout d’échanger sur des pratiques et des expériences. 15 à 20 mn de présentation seront suivies d’un temps de discussion équivalent.
Déroulement de la journée d’études :
Matinée. Regards croisés sur diverses expériences et propositions régionales
. 9h30. Accueil
. 9h45. Annie Junter. Mot d’ouverture
. 10h-10h30. Karine Lambert. Expérience niçoise et présentation d’un projet de formation des maîtres aux questions de genre et d’égalité des sexes.
. 10h30-11h. Nicole Guenneuguès. Expérience régionale en tant que chargée de mission académique à l’égalité.
. 11h-11h30. Jacqueline Martin. Expérience toulousaine. Des études genre aux politiques d’égalité
. 11h30-11h45. Pause café
. 11h45-12h15. Annie Junter, Arlette Gautier et Yvonne Guichard-Claudic. Plusieurs projets interdisciplinaires à l’échelle régionale, dont la mise en place d’un enseignement pluridisciplinaire sur le genre pour le Campus Numérique de Bretagne
. 12h15-12h45. Christine Guionnet. Expérience rennaise d’enseignement et de recherche sur le genre à la Faculté de droit et de science politique et à l’Institut d’Etudes Politiques
Après-midi. De la transmission à l’émergence de nouveaux besoins et projets
. 14h15-14h45. Synthèse de la matinée et propositions.
. 14h45-15h30. Efigies Bretagne. Mise en place du réseau, identification des ressources et des besoins, projets et formulation de propositions
. 15h30-15h45. Pause café
. 15h45-16h15. Interdisciplinarité et élaboration d’actions communes : le point de vue des enseignant-e-s-chercheur-se-s et celui des doctorant-e-s
. 16h15-16h45. Bilan et perspectives
Contact :
yvonne.guichard-claudic@univ-brest.fr
• "Corps et territoires partagés : Textes-Images / Masculin-Féminin"
Journées jumelées ERIMIT-Gradiva (Rennes 2- Paris 8)
21-22 juin 2012
Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
Petit amphi D002, rez-de-chaussée du Bâtiment D
Présentation :
On s’interrogera, durant ces journées, sur les multiples zones de contact que sollicitent, que renouvellent ou que font éclater les créations, qu’elles exacerbent ou au contraire qu’elles résorbent et qu’elles dépassent en offrant souvent des alternatives aux paradigmes classiques sur lesquels repose la pensée. On mettra en évidence, dans la littérature et dans le cinéma en particulier, les affinités, les conflits et les jeux relationnels entre les genres, entre les sexes, entre les corps et leur environnement, culturel ou politique. Les créations amplifient ou cautérisent les conflits et les blessures, elles peuvent aussi les déplacer, les assumer ou les transposer en improvisant d’autres modalités d’être et de penser. La réflexion reste ouverte à toutes les analyses et à toutes les hypothèses.
Programme :
Jeudi 21 juin
. 9h30 : Accueil des participants
. 10h : Michèle Ramond et Annick Allaigre (Paris 8), Néstor Ponce, Eva Tilly et Arnaud Duprat (Rennes 2), Petite introduction et bienvenue aux deux journées
. 10h30 : Ann Davies (Newcastle), Les espaces de Pénélope Cruz
. 11h : Ariane Beauvillard (Rennes 2), Le corps enfermé : la vieillesse dans Ma saison préférée d’André Téchiné
. 11h30 : Christian Viviani (Caen), Marlène Dietrich ou l’apprentissage de l’auto-mise en scène
. 12h : Débat
. 14h : Anouk Bellanger (Rennes 2), Corps féminin et territoire dans L’apollonide de Bertrand Bonello
. 14h30 : Liliana Lukin (Buenos Aires), Representación del cuerpo : tortura y represión en la narrativa argentina (1960-2000)
. 15h : Leticia Mora (Veracruz), Las escenas escatológicas en Domar la divina garza : « El hacer hablar al cuerpo »
. 15h30 : Débat
. 16h : Teresa García Díaz (Veracruz), Dolor y placer : Los ejércitos de Evelio Rosero
. 16h30 : Néstor Ponce (Rennes 2) : Corps épars dans les romans policiers de Leonardo Padura
. 17h : Débat
. 17h30 : Clôture de la première journée
Vendredi 22 juin
. 9h30 : Accueil des participants
. 10h : Pascale Thibaudeau (Paris 8), Le corps, la peau, le tissu et l’écran : les territoires habités par Pedro Almodóvar
. 10h30 : Annick Allaigre (Paris 8), La traduction, lieu du « neutre » ?
. 11h : Francis Martinez (Toulouse), Camille
. 11h30 : Nadia Setti (Paris 8), Pensées clandestines : ce que l’écriture « féminine » fait au genre
. 12h : Débat
. 14h : Simone Saillard (Paris), Ombres féminines au cœur d’une lignée très masculine : celle des marquis de Riscal
. 14h30 : Luce de Tetis (Paris), Extase : genèse d’un travail d’artiste plasticienne sur le rapport féminin-masculin
. 15h : Débat
. 15h30 : Lectures à plusieurs voix (Laurine Rousselet, Fátima Rodríguez, Ioana Gruia, Michèle Ramond...)
. 16h15 : Milagros Palma (Caen-Paris), L’autoérotisme des personnages de fiction chez les auteures d’Amérique centrale
. 16h45 : Elvira Fente (Galice-Paris), Maria Xosé Queizan, une Antigone galicienne
. 17h15 : Débat général
. 18h : Clôture de la journée
et rendez-vous pris pour l’assemblée générale
de l’Association Gradiva-Créations au féminin,
samedi 23 juin au matin
Contact :
michele.ramond@wanadoo.fr
• "Rencontre de la Conférence Permanente des Chargé-e-s de Mission pour l’Egalité et Contre les Discriminations des Universités et de l’enseignement supérieur"
18-19 juin, Avignon
Programme :
18 juin
. 9h30 Accueil
. 10h30, Ouverture, Emmanuel ETHIS, Président de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse
. 11h00, Introduction, Isabelle KRAUS, Présidente de la CPED, Université de Strasbourg
Présentation du dossier « Contour de nos missions » compilé par Rozenn TEXIER-PICARD, ENS-Cachan
Structuration de nos missions : Témoignages / Recommandations / Guide des bonnes pratiques CPED
. 12h00 Tour de table des nouvelles missions. (Rebecca ROGERS, U. Paris Descartes, Sorbonne, Cité – Renée GRILLOT, U. Joseph Fourier – Grenoble)
. 14h30 Formations pour l’Egalité
> quelles formations dans nos universités ?, Françoise LE MOUEL, Sophia-Consulting, La formation « SPRINGBOARD® » (Tremplin pour les femmes) proposée à l’Université de Grenoble 1
> formations proposées aux chargé.e.s de mission de la CPED. par Cendrine MARRO, U. Paris Ouest – Nanterre – la Défense
. 16h00 Groupe de travail « indicateurs » et données chiffrées, Philippe LIOTARD, Université de Lyon 1 et Valérie LEGROS, Université de Limoges
ou
. Groupe de travail « PES Prime d’Excellence Scientifique », Isabelle KRAUS, Université de Strasbourg et Renée GRILLOT, Université de Grenoble 1
19 juin
. 9h00 Groupe de travail « indicateurs » ou Groupe de travail « PES » (suite)
. 10h00 Assemblée Générale de la CPED
> Actualités de la CPED (COMEGAL – Cellule Europe de la MIPADI – JMC13)
> Rapport financier ( trésorières : Anne ZATTARA, U. de La Réunion, et Colette GUILLOPE, U. Paris Est – Créteil – Val de Marne)
> Adhésions à la CPED
> Statuts
> Lettre aux Présidents d’Université
> Assises de l’enseignement supérieur (Colette GUILLOPE, U. Paris Est – Créteil – Val de Marne)
. 14 heures Politiques d’Egalité en faveur des BIATOSS (Carole DANO, DRH – Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, invitée Sylvie BRODZIAK, Université de Cergy-Pontoise
. 15h45 Stratégies de communication – Réseaux sociaux, Philippe LIOTARD, Université de Lyon 1, Cécile CASTAING, Université de Bordeaux 4, Cendrine MARRO, U. Paris Ouest – Nanterre – la Défense
. 17h30 Clôture
Infos et contact :
http://mission-egalite.univ-lyon1.fr/2012/06/07/rencontre-de-la-cped-avignon-18-et-19-juin-2012/
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2 - SEMINAIRES :
• Marie Bonnet, "Lacan : la femme n’existe pas"
Intervention dans le cadre du séminaire Anthropologie, psychanalyse et politique. Regards sur les terrains.
26 juin 10 h - 12h
Maison Suger, 16–18 rue Suger, Paris 6° (RER Saint-Michel)
Résumé :
Jacques Lacan, psychiatre et psychanalyste français (1901-1981) a développé dans son œuvre et dans le cadre de ses séminaires, une réflexion sur les relations entre l’homme et la femme. La phrase « la femme n’existe pas » fait partie des quelques citations souvent commentées dans l’œuvre de Lacan. Sa recherche concernant la place du phallus dans les relations entre les hommes et les femmes a pu être interprétée comme l’avatar d’une pensée phallocentrée, pourtant cette opinion n’est pas unanime dans la communauté intellectuelle. Lacan ne s’est pas contenté de proposer une réflexion sur ce que pouvait être LA femme, il s’est également interrogé cliniquement sur ce que pouvait signifier la jouissance féminine qui ne se réduit pas à la jouissance phallique.
Ce qu’il avance à partir du séminaire « d’Un discours qui ne serait pas du semblant » concernant les femmes, puis dans les séminaires qui suivent notamment « Encore », peut-être lu aussi en écho aux écrits féministes relatifs à l’essence féminine et à la domination masculine.
Marie Bonnet est anthropologue-psychanalyste, chercheure associée au laboratoire CRPMS Université Paris VII.
Contact :
mbonnet@ehess.fr
• "Citoyenneté des femmes pauvres en Bolivie et au Pérou"
Organisé par le groupe « Genre et politique » de l’Association belge de science politique
Mercredi 27 juin 2012, de 18 à 20h.
Salle Henri Janne
Institut de Sociologie de l’ULB
avenue Janne, 44 (15e étage)
1050 Bruxelles
Conférence de
Nora Nagels
(Institut de Hautes études internationales et du Développement, Genève)
Avec :
Bérengère Marques-Pereira, Petra Meier, David Paternotte
Résumé :
Le Pérou et la Bolivie ont mis en œuvre des politiques de lutte contre la pauvreté dont les femmes sont les chevilles ouvrières. L’analyse d’une centaine d’entretiens avec des protagonistes du « haut » (fonctionnaires, élus) et du « bas » (bénéficiaires) a permis de faire émerger leurs représentations sociales au sujet des femmes et de la pauvreté et d’éclairer les régimes de citoyenneté auxquelles elles renvoient.
La confrontation de ces discours met à jour les rapports de pouvoir en jeu dans la construction non seulement des représentations de la pauvreté et des femmes pauvres, mais aussi des relations entre l’Etat et les citoyennes, et entre ces dernières. Des divergences apparaissent ainsi entre « décideurs » et femmes « bénéficiaires » au sujet du travail bénévole des femmes et de leurs rôles maternels. Par ailleurs, les liens entre l’Etat et les citoyennes se marquent par l’ambivalence entre intériorisation et création de caractéristiques néo-populistes. De même, davantage verticales qu’horizontales, les médiations entre citoyennes tendent à reproduire les liens construits par l’Etat à leur égard. Enfin, si les représentations de la pauvreté diffèrent fondamentalement entre le Pérou et la Bolivie, le maternalisme fait consensus. Malgré les avatars sous-jacents à la participation des femmes aux programmes de lutte contre la pauvreté étudiés, cette participation entraîne des changements dans leur vie quotidienne.
Biographie :
Nora Nagels vient de terminer sa thèse de doctorat à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève, où elle travaille dans le cadre du réseau de recherche NCCR North/South. Ses recherches portent sur le genre des politiques de lutte contre la pauvreté au Pérou et en Bolivie. Elle a publié « Estado y comedores populares : desafíos de ciudadanía » (LASA 2009), ainsi que « Représentations des rapports de genre au sein des politiques de lutte contre la pauvreté au Pérou » dans Recherches féministes (2011).
Contact :
David Paternotte, dapatern@ulb.ac.be
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 22 juin
"The Visual Aesthetics of Postfeminist Girlhood"
Society for Cinema and Media Studies conference - March 6-10, 2013 - Chicago (Etats-Unis)
This proposed panel seeks to understand postfeminist girlhood as it is constructed visually in contemporary film, television, and digital media.
To date, numerous scholarly books and articles have addressed the discourses and narrative strategies associated with postfeminist media culture. Only a handful of these studies has focused specifically on girlhood, and far fewer have examined how postfeminism is articulated on the visual level in media texts about, for, and by girls.
With an understanding that youthfulness is central to the postfeminist sensibility, which also excessively values image, glamour, and visibility, the papers on this panel seek to broaden critical discussions of both postfeminist media and mediated girlhoods through attention to the visual aesthetics operating at their convergence.
Potential paper topics include :
. glamour and visibility
. youthfulness and feminine corporeality
. race and physical display
. hetero- and homonormative performances
. class, taste, and consumption
. magic and fantasy
. Princess culture
. celebrity culture
. makeover culture
. fashion, accessories, hair, and makeup
. lighting and cinematography
. production design
. narrative themes of visibility
. visual self-representation via digital media.
Please send a 250-word abstract with at least 3 references and a brief biographical note to Mary Celeste Kearney mkearney@mail.utexas.edu by July 22, 2012. (Text pasted into the body of an email is preferred over an attached Word document.) Selections for the panel will be made by August 15, 2012.
• Avant le 1er septembre
"Improving Feminist Philosophy and Theory by Taking Account of Disability"
Call for submissions to a special issue of Disability Studies Quarterly (DSQ)
Guest editor : Shelley Tremain, PhD
A growing body of literature demonstrates that disabled people confront poverty, discrimination in employment and housing, sexual abuse and violence, limited educational opportunities, incarceration, and social isolation to a far greater extent than their non-disabled counterparts and furthermore that disabled women experience the impact of these disabling social and political phenomena even more severely than do disabled men. Although feminism is purported to be a social, political, and cultural movement that represents all women, disabled feminists have long argued that the concerns, political struggles, and socio-cultural issues that directly affect disabled women (and disabled people more generally) remain marginalized, and often ignored, within mainstream feminist movements.
Feminist theorists and researchers in the university produce and reproduce this marginalization and exclusion through a variety of mechanisms, one of which is their use of the apparently intransigent conceptual schemas and theoretical frameworks of “gender, race, and sexuality” and “gender, race, and class.” In the terms of these conceptions and frameworks, disability is naturalized, rather than construed as a relation of social power in which everyone - disabled and non-disabled - is implicated : each disabled person is perceived to embody a particular disability, while non-disabled people are taken for granted as representatives of the universal human, the prototype from which disabled people depart. That disabled (and non-disabled) feminist philosophers and theorists of disability have few venues in which to present and publish their work, as well as fewer opportunities for employment in the university, are among the consequences of these marginalizing and exclusionary frameworks and schemas.
Consider the following. Job postings in philosophy do not identify disability as a hegemonic category or form of identity and subjecting power intertwined, and on a par, with gender, race, sexuality, and class and hence similarly appropriate for philosophical specialization. In 2011-2012, none of the respective annual conference programs of the three divisions of the national philosophical association in the US (with a combined international membership of more than 10,000) included an invited symposium, refereed session, or even a single invited or refereed paper on disability. Furthermore, the leading journal in feminist philosophy has not published an issue devoted to disability and disabled women in a decade, publishing only a handful of articles on disability in the interim. In addition, the flagship journal of the largest women’s studies association in the US has not published an issue on disability and disabled women in the last decade. Finally, the editorial boards of academic feminist journals seldom include specialists in disability studies, with the consequence that the work of feminist philosophers/theorists of disability is oftentimes reviewed and adjudicated by (non-disabled) feminists who have a limited, even conventional, medicalized, understanding of the epistemological, ontological, ethical, and political implications of, and phenomena surrounding, disability.
This special issue of Disability Studies Quarterly (DSQ) - the first and foremost journal in disability studies internationally - will bring attention to new work in feminist philosophy of disability and feminist disability theory. The central aim of the issue is to elevate and advance the current status of feminist philosophy of disability/feminist disability theory in feminist and non-feminist academic discourses and, in doing so, challenge the way in which heretofore feminist philosophy and theory have been conceptualized and (re)produced.
Submissions may take any philosophical or theoretical approach to disability that is grounded in feminist political values and goals (broadly construed). The guest editor especially encourages submissions from feminist philosophers and theorists of disability living outside of North America and the global North. Among the topics that might be addressed in submissions are these :
. The conceptual and material costs of limiting feminist theory and analyses to the gender, race, and sexuality matrix and the gender, race, and class matrix
. Gender, race, and sexuality/class matrices and schemas as epistemologies of ignorance
. Ableist language and philosophy of language/feminist philosophy of language
. Disabled people (in general) and disabled women (in particular) as knowers and holders of epistemically privileged perspectives and standpoints
. Disability and ableism in mainstream and feminist bioethics
. Ageism and sizeism as forms of ableism and disability
. Transnational disability and the globalization of philosophical ableism
. Disabling classifications of intelligence, race, color, impairment, morphology, sex, sexuality, and gender in modern science and philosophy of science and postcolonial critiques of these
. Race, disability, normality, and “racism against the abnormal”
Disability, representations of beauty, purity, wholeness, and conceptions of ugliness, pollution, incompleteness in (feminist) aesthetics and philosophy of art
. Disability and/in the history of philosophy and the disabling narrative of western philosophy’s self-conception
. Mad at school : neurodiversity, participation, productivity, collegiality, and resistance
. Disabled feminists, queer crips, and trans gimps at the front of the classroom
. Ableist privilege in/and feminist theory and philosophy
. Philosophy of education, disability, and the ethics and politics of the (in)accessible feminist classroom/conference
. The ethics and politics of “passing” as non-disabled within and beyond the university
. Elaborations and critiques of the ethics of care as an ethic for disabled people
. Feminist accounts and critiques of disability and distributive justice
. Disabled people as cyborgs in/up against feminist science and technology studies
Submissions should be no more than 8,000 words in length (inclusive of notes and bibliography), should be prepared for anonymous peer review, with no self-identifying elements in the text or reference material, and accompanied by an abstract of 200 words. Submissions and all inquiries about the issue should be sent to Shelley Tremain at : s.tremain@yahoo.ca with the subject line “DSQ FEMDIS”.
• Avant le 12 octobre
"Marriage"
M/C Journal Special Issue
The question of what ’marriage’ is, and what it is capable of becoming, has increasingly become a hot topic across many countries. In Australia, a key turning point occurred when the then Howard goverment amended the Marriage Act to explicitly restrict marriage to the union of one legally recognised man to one legally recognised woman (a fact that has significant implications for those whose natally-assigned identity does not accord with their actual identity, as well as ’same-sex’ couples). In response to this, and echoing successful (and unsuccessful) movements in other countries, legislation is now being presented to both State and Federal Parliaments seeking to allow same-sex (or ’gay,’ in some popular iterations) marriage to be legalised in Australia.
This restriction on, and petition for access to, marriage in Australia highlights something of the polarised nature of debates over marriage in this country. This plays out in many ways across a range of communities, such as when political parties take positions on what marriage is or ought to be - and on whether it is a matter of public morality or individual conscience. In regards to those excluded from marriage, some lobby governments for access to marriage, whilst others critique such lobbying for failing to challenge the privileging of particular kinds of relationships in regards to, for example, the racialised, classed, sexed, sexualised and normalising effects of marriage. And of course some (typically religious) groups lobby governments to maintain marriage as a heterosexual, reproductive institution, the alleged cornerstone of a stable society.
At the same time as these polarising debates go on, weddings and marriages remain sites of intense affective and consumerist investment. Pop culture continues to return to engagements, marriages and weddings, often thereby revealing contemporary anxieties about sex, gender, love, intimacy and relationships. The wedding industry has taken off, with large sums of money spent in producing one ’perfect day’. In the cultural imaginary, marriage remains, at least ideally, a key step in the imagined trajectory of an individual’s life.
This issue of M/C Journal seeks to provide a forum for accessible but critical discussions of the current imagining of marriage. Papers might seek to provide an account of the current ’marriage equality’ movement in Australia or elsewhere, critical engagements with such movements, discussion of the interplay between the institutional and personal investments in concepts of marriage, discussion of marriage’s current form as depicted in filmic, televisual or other texts, discussion of the continuing affective investment in marriage, or any other critical reading of marriage and the debates that surround it in Australia.
Prospective contributors should email an abstract of 100-250 words and a brief biography to the issue editors. Abstracts should include the article title and should describe your research question, approach, and argument. Biographies should be about three sentences (maximum 75 words) and should include your institutional affiliation and research interests. Articles should be 3000 words (plus bibliography). All articles will be refereed and must adhere to MLA style (6th edition).
Details :
Article deadline : 12 Oct. 2012
Release date : 12 Dec. 2012
Editors : Jess Cadwallader and Damien Riggs
Please submit articles through the website : http://journal.media-culture.org.au/index.php/mcjournal. Send any enquiries to marriage@journal.media-culture.org.au.
• Avant le 26 octobre
"Gender in the European town : mediaval to modern"
University of Southern Denmark, Odense.
22-25 May 2013
As places which fostered and disseminated key social, economic, political and cultural developments, historically towns have been central to the creation of gendered identities and the transmission of ideas across local, national and transnational boundaries. The Gender in the European Town Network invites proposals for papers of 20 minutes, completed panels (3 papers, chair and commentator), and poster sessions.
The Conference will be organised in three main strands. We encourage papers that address one of the strands, or proposals that cross the theme boundaries. They should also explore what influence gender has on the shape of towns themselves, as a force for change. We welcome local studies as well as more comparative approaches and encourage historiographical, theoretical and empirical considerations.
Keynote Speakers
Professor Elisabeth Cohen, York University, Toronto, Canada
Professor Rachel Fuchs, Arizona State University, USA
Professor Hannu Salmi, University of Turku, Finland
Professor Pamela Sharpe, Hobart University, Tasmania, Australia
Professor Amanda Vickery, Queen Mary, University of London, UK
Political culture and Civic Identity
We want to discuss how civic identity and citizenship were negotiated and used in the urban space and how these were established and institutionalized. Proposals could include :
. Gendered civic identity in different periods of time
. Gender and different sites of political actions
. Political culture and political actions
. Religion as politics
. Relations between local civic identity and national political development
. Intersectional discussions of how changing social conditions interacted with gender and citizenship
Space Place Environment : Rethinking Space
The role of gender in shaping, and being shaped by, space and place, particularly in the urban environment, provides historians and cultural geographers with the opportunity to look afresh at the changing nature of the town and its inhabitants over time. Proposals could include :
. Historiography of spatial studies
. Gendered urban environment in historical process
. Meanings of space
. Urban places as gendered meaning makers
. New directions in the study gendered urban space
Stretching the urban economy
The aim of this strand is to explore the influence of gender on the economic shape of towns and the ways in which men and women articulated their relationship to the urban economy. We encourage papers that stretch the traditional idea of economy by exploring different types of markets and nexus. Proposals could include :
. Workplace organisation / relationships
. Consumption and production interfaces
. Networks (urban rural links, family businesses …)
. Cosmopolitanism in economic systems
. Influence of econo-political debates
. Gendered illicit economy
Proposals of 200 words for papers or posters should be submitted to geneton@sdu.dk by 26 October 2012. For further information and submission details see : www.sdu.dk/geneton.
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4 - THESE :
• Elisa Herman soutiendra sa thèse de sociologie intitulée "Féminisme, travail social et politique publique. Lutter contre les violences conjugales" sous la direction de Marc Bessin et Rose-Marie Lagrave, EHESS, le mardi 19 juin à 13h, salle des Lombards, 96 boulevard Raspail, Paris.
Résumé :
Cette enquête sociologique concerne la vie menée par des femmes, ayant le plus souvent des enfants, et qui se trouvant en situation de précarité après des violences conjugales, vont entrer en contact avec des associations ou des institutions d’aide. Le travail social d’accompagnement des femmes après des violences conjugales se présente comme un terrain exemplaire pour comprendre les conséquences paradoxales de l’individualisation et de l’objectif d’autonomie face aux permanences et aux évolutions des rapports de genre.
En s’appuyant sur un travail ethnographique de recherche sur des terrains diversifiés, et sur des entretiens auprès des professionnelles et des femmes accueillies, quatre axes de recherche peuvent être explorés, en suivant le fil conducteur du questionnement sur la notion d’autonomie. Les parcours biographiques des femmes accueillies, en terme de sociologie des rapports sociaux de sexe, de la famille et des trajectoires sociale ; les liens familiaux à l’épreuve du temps après des violences conjugales ; la question de l’individualisation et de la psychologisation de la prise en charge, avec la centration sur l’objectif de « l’autonomie individuelle » ; la réflexivité, le vécu du travail et la subjectivité des travailleurs sociaux. Ces différentes thématiques de l’enquête sont à rattacher à plusieurs domaines scientifiques : la sociologie du travail social, de la famille, des rapports sociaux de sexe, de la précarité et l’étude des trajectoires biographiques. Enfin, ces dimensions sont mises en relation avec les étapes de l’institutionnalisation des associations féministes accueillant les femmes victimes de violences conjugales.
Mots-clés :
mobilisations féministes, travail social, genre, violences conjugales, politique publique
Contact :
Elisa Herman, hermanelisa@yahoo.fr
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5 - EN LIGNE :
• Genre, sexualité & société, "Périphériques", n°7 - Printemps 2012
Sous la direction de Isabelle Clair
Depuis une dizaine d’années, la sexualité est devenue un thème privilégié pour raconter « les banlieues », pour nommer leurs innombrables problèmes et surtout « le problème » qu’elles ne cesseraient de poser au reste de la société. La déferlante médiatique des « tournantes » entre 2000 et 2003, le nom du célèbre mouvement « Ni putes ni soumises » (2003), et une série infinie d’événements depuis lors – comme l’annulation puis la diffusion du film La cité du mâle sur Arte en 2010 – ont nourri un récit quasi-constant, en arrière-fond des faits divers et des débats publics, « sexualisant » certains quartiers et, en réalité, certaines populations – appartenant aux classes populaires et majoritairement issues de l’immigration. La sexualisation du discours sur ces populations est à la croisée de répertoires idéologiques anciens : mobilisée de façon cyclique contre les hommes des « classes dangereuses » (Chevalier, 1958 ; Mucchielli, 2005), elle s’inscrit aussi dans l’histoire coloniale de la France (Taraud, 2003 ; Dorlin, 2006). Cette thématisation sexuelle résonne aujourd’hui avec un contexte international post-colonial qui fait des pays d’origine, réels ou imaginés, de ces populations, des repoussoirs dont le rapport supposé à la sexualité et à l’égalité entre les sexes est érigé comme l’indicateur par excellence d’un éternel « retard » civilisationnel par rapport à « l’Occident » (Abu Lughod, 2002 ; Puar, 2012 [2007] ; Delphy, 2008).
http://gss.revues.org/index2113.html
• Raison-publique.fr, "La bioéthique en débat : angles vifs et points morts", Dossier dirigé par D. Borrillo, E. Fassin et S. Hennette-Vauchez.
« Le football, c’est simple : vingt-deux joueurs courent après un ballon pendant 90 minutes, et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. » Ce mot d’un joueur anglais, après une défaite douloureuse, pourrait servir de modèle pour éclairer la révision des lois de bioéthique. C’est simple : pendant des mois, divers points de vue s’échangent avec passion, et à la fin, c’est l’immobilisme qui l’emporte. Ce trait semble caractériser le « grand débat » à la française : beaucoup de bruit pour rien… Le colloque qu’avec Daniel Borrillo nous avions organisé les 21 et 22 mai 2010, à l’université Paris 2 et à l’École normale supérieure, avec le soutien de nos laboratoires respectifs, le CREDOF et l’IRIS, intitulé « La bioéthique en débat : angles vifs et points morts », précédait la révision des lois dites de bioéthique ; en revanche, la publication de ce dossier, qui reprend une part des contributions, intervient après. Mais l’état des lieux reste d’actualité : rien n’a fondamentalement changé avec la loi du 7 juillet 2011.
Sommaire et infos :
http://www.raison-publique.fr/article528.html
• "Les définitions du harcèlement sexuel"
Étude de législation comparée, n° 225 - juin 2012
Cette note présente le contenu des différentes définitions du harcèlement sexuel ou ses équivalents qui figurent explicitement dans des directives européennes et dans des lois en vigueur, à l’exclusion des textes et de la jurisprudence qui incriminent, sous une autre qualification pénale, des comportements qui relèvent en tout ou partie de cette forme de harcèlement.
Sans prétendre recenser, pour chaque État, toutes les lois qui font référence à cette notion sans la définir, elle prend en compte la législation de douze pays dont neuf membres de l’Union européenne : Allemagne, Angleterre, Belgique, Espagne, Danemark, Italie, Pays-Bas, Portugal, Suède ainsi que celle du Canada, des États-Unis et de la Suisse.
Comme plusieurs définitions du harcèlement sexuel ont progressivement émergé en droit communautaire comme en droit français depuis le milieu des années 1980, on examinera tout d’abord l’évolution de leur contenu dans chacun de ces deux systèmes juridiques, avant de formuler des remarques comparatives sur les différentes législations étrangères étudiées.
http://www.senat.fr/lc/lc225/lc225.html
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6 - PUBLICATIONS :
• Natacha Chetcuti et Luca Greco (éds.), La face cachée du genre - Langage et pouvoir des normes, Presse Sorbonne Nouvelle, 152 p., 19 euros. ISBN 978-2-87854-568-5
La « face cachée du genre » renvoie à la façon dont le langage continue à être dans les études de genre un objet presque invisible. Alors que les travaux des historien-ne-s, des littéraires, des philosophes, des sociologues, des anthropologues et des politistes sont largement intégrés dans le domaine des études de genre, on constate la quasi-absence des recherches linguistiques dans ce champ qui connaît depuis quelques années un véritable essor au sein des sciences sociales.
Ce livre se propose de combler ce vide en renouvelant les débats autour du langage en tant qu’outil de construction du genre, de reproduction des inégalités de sexes et de lutte contre la domination masculine.
À partir de la diversité des données, des contextes et des cadres théoriques mobilisés, les textes recueillis dans ce volume interrogent les rapports entre genre, langage et pouvoir, en convoquant plusieurs champs disciplinaires tels que la linguistique, la sociologie et les sciences politiques. Comment penser la capacité des individus d’agir sur le genre à travers le langage ?. Telle est la question à laquelle cet ouvrage essaie de répondre.
http://psn.univ-paris3.fr/Sciences_du_langage/Catalogue_general/Liste_des_ouvrages/savoirplus1.htm
• Frédérique El Amrani-Boisseau, Filles de la terre. Apprentissages au féminin (Anjou 1920-1950), PU de Rennes, 462 p., 22 euros. ISBN : 978-2-7535-1969-5
Une certaine façon bourgeoise de concevoir et de vivre la jeunesse s’est diffusée tout au long du siècle passé dans les milieux populaires d’abord urbains puis ruraux. Pour les jeunes filles vivant dans la campagne angevine, cette démocratisation d’un temps long de jeunesse est indissociable d’une acculturation au modèle de genre féminin bourgeois, valorisant dans les sphères publique et privée la différence sexuée. Cet ouvrage, à partir de sources principalement orales, mais également iconographiques, administratives et judiciaires, donne à entendre, au travers du récit des « travaux et des jours » la voix de ces femmes d’origine modeste délaissées par l’historiographie contemporaine.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2911
• Giovanna Zapperi, L’artiste est une femme, PUF, 152 p., 21 euros. ISBN : 978-2-13-060654-3
La transformation de Marcel Duchamp en Rrose Sélavy marque un décentrement de la figure de l’artiste, désormais traversée par l’instabilité, l’ambivalence et la contradiction. Prendre un alter égo féminin n’est pas anodin : c’est remettre en cause la notion de créateur-génie masculin. Les autoreprésentations photographiques et l’utilisation du travestissement, moins connues que les readymades ou le Grand Verre, révèlent un « autre » Marcel Duchamp, profondément ambivalent et troublé par le genre.
Cet ouvrage montre que Duchamp échappe toujours à sa canonisation dans l’histoire de l’art. Les déplacements et les réinventions avec lesquels il brouille les pistes passent par le « féminin » ou l’irruption de l’Autre dans la modernité qu’il élabore.
http://www.puf.com/Autres_Collections:L%27artiste_est_une_femme
• Corinne Cammareri, Amour maternel ou sublimation de femmes. Des écrivains interrogent altérité, maternité et création, Erès, 272 p., 25 euros. ISBN : 978-2-7492-1640-9
L’expérience maternelle, qui consiste à transmettre la vie, à la perpétuer en gardant l’empreinte corporelle au creux de leur ventre, plonge les femmes, les mères, dans des émotions, des sensations proches d’un archaïque, quasi innommable. En offrant leurs paroles et leurs écrits aux mères d’aujourd’hui et aux professionnels qui s’en soucient, des écrivaines tentent de restituer un vécu qui échappe mais qui est néanmoins, grâce à elles, pensable, pensé, et peut se dire, s’écrire, fût-ce partiellement.
À travers leurs oeuvres, l’auteur montre comment Colette, Anaïs Nin, Marguerite Duras ont su prendre place dans la construction d’un discours maternel dès le début du XXe siècle, et comment des auteurs contemporains comme Julia Kristeva, Nancy Huston, Marie Darrieussecq et Christine Angot ont pu en créer les prolongements et les variations.
Ces différentes formes d’écriture sur la maternité, sur la naissance d’un enfant, entrecroisent mort et vie, sexualité, fulgurance de l’amour, comme autant de mouvements, de déstabilisations psychiques qui sous-tendent cette expérience intérieure entre « corps et psyché ». Témoignant de la passion maternelle avec les risques qu’elle suppose, ces écrivaines ont su faire de la maternité un art, conjuguant force, dureté, mystère mais aussi créativité grâce à une écriture qui met en scène le langage, joue sur les mots, déjoue et rejoue la métaphore, au carrefour entre figure rhétorique et sensation entre amour de mères et sublimation de femmes.
Corinne Cammaréri est psychologue clinicienne auprès d’enfants et d’adultes en situation de handicap, après avoir travaillé auprès de femmes enceintes et de mères en difficulté.
http://www.editions-eres.com/parutions/enfance-et-parentalite/enfance-et-parentalite/p2963-amour-maternel-ou-sublimation-de-femmes.htm
• Anaïs Bohuon, Le test de féminité dans les compétitions sportives. Une histoire classée X ?, Editions iXe, 192 p., 18 euros. ISBN : 979-10-90062-12-2
Instauré dans les années 1960 par les autorités sportives internationales, le test de féminité vise à distinguer les « vraies femmes » des autres.
Quels « autres » ? Des hommes qui s’immisceraient en catégorie « Dames » pour y remporter des victoires faciles ? Les annales du sport ne gardent pas trace d’un tel cas. En revanche, bien des sportives ont été interdites de compétition car elles ne remplissaient pas les critères censés définir la « féminité ».
Ces derniers ont varié au cours du temps : la féminité fut d’abord certifiée sur la base d’un examen gynécologique, puis chromosomique, puis hormonal. Mais la conformation anatomique des organes sexuels est parfois jugée « ambiguë », il existe d’autres formules chromosomiques possibles que « XX » et « XY », et des femmes certifiées « normales » à la suite d’un examen anatomique ou d’une analyse chromosomique peuvent avoir des taux naturels de testostérone supérieurs à la moyenne.
Le travail d’Anaïs Bohuon cerne une évidence qui embarrasse les autorités sportives : les caractéristiques sexuées s’expriment selon des modalités diverses et la partition des individus en deux catégories de sexe seulement est une fiction idéologique. Son livre révèle aussi que cette vision de la féminité a partie liée avec une histoire politique : celle de l’opposition entre l’Est et l’Ouest, du temps de la Guerre froide, et celle qui organise le partage inéquitable entre pays du Nord et du Sud. Dans le monde du sport, les « vraies femmes » restent conformes à l’idéal occidental de la féminité. La suspicion se porte sur « les autres », qui s’écartent de ce stéréotype.
http://www.editions-ixe.fr/content/le-test-de-féminité-dans-les-compétitions-sportives
• Histoire, médecine et santé, "Pudeurs", n°1, Editions Méridiennes, Toulouse,
La revue Histoire, médecine et santé, créée en 2012, a pour ambition de valoriser l’histoire sociale et culturelle de la médecine, de la santé et du corps (histoire antique, médiévale, moderne et contemporaine / toutes aires culturelles). Il s’agit d’une revue semestrielle (printemps-automne) dont les langues d’édition sont le français et l’anglais.
Sommaire du dossier :
. Nahema HANAFI, Introduction. Pudeurs des souffrants et pudeurs médicales
. Dominique BRANCHER, Splendeurs et misères des figures de style. Pudeurs du discours médical aux XVIe et XVIIe siècles
. Elsa NICOL, Face aux cancers féminins : dévoiler et porter le fer (XIXe siècle)
. Claire BARILLE, Les vaines pudeurs à l’hôpital (XIXe siècle)
. Anne CAROL, Pudeurs et manipulations médicales du cadavre (France, XIXe siècle)
. Cécile ESTIVAL, Incidences de l’imagerie médicale sur la pudeur dans la relation patients-soignants
Infos :
http://framespa.univ-tlse2.fr/actualites/thematiques/sante-et-societe/histoire-medecine-et-sante-n-1-pudeurs-159089.kjsp
• Carol Mann, Chérubins et morveux. Histoire des bébés et de la leyette, Flammarion, 22, 30 euros. EAN : 9782756404295
C’est la première fois qu’une histoire des bébés en Occident se trouve
raconté dans un ouvrage pour le grand public. Carol Mann s’est plongée dans
d’innombrables traités de puériculture et sur l’évolution de la layette pour
comprendre les changements survenus dans la conception de la petite enfance,
depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Emmaillotés à peu près de la même
façon pendant des millénaires, ce ne fut qu’au XIXe siècle que les petits enfants bénéficièrent peu à peu d’une mode à eux, tendance qui s’accrut au fil des décennies. Aujourd’hui, à six mois, les bébés occidentaux accumulent autant d’objets que, jadis, une famille entière durant toute l’existence de ses membres.
En outre, choyés et bichonnés, ils passent désormais, de plus en plus souvent, de la configuration classique mère-père à celles de familles recomposées, parfois d’une grande complexité. Les conséquences sur
leur devenir sont infinies. En s’appuyant sur les traités antiques
et médiévaux, manuels, pamphlets de l’époque révolutionnaire, revues
féminines, qu’ils soient de langue française, anglaise, allemande, russe ou
américaine, mais aussi sur des peintures et des enluminures, ainsi que des
documents peu explorés jusqu’ici, Carol Mann nous entraîne dans une captivante histoire des mentalités.
Carol Mann est historienne de l’art et sociologue. Elle a écrit une douzaine d’études et de romans dont une étude sur l’enfance L’Indésirable Désiré, ces enfants qui nous
encombrent (Albin-Michel), des travaux sur les conflits armés, tel Femmes dans la guerre 1914-1945 (Pygmalion) ainsi que La Naine de Don Diego (Flammarion), Une belle nuit d’août couleur de cendres (Calmann-Lévy), La Douceur du foyer (Seghers).
http://editions.flammarion.com/Albums_Detail.cfm?ID=42345
Fédération de recherche sur le genre RING (FED 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING