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[Annonces du RING] - 15 juillet 2014


Date de mise en ligne : [17-07-2014]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

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SOMMAIRE :
1 – COLLOQUES :
• "Ecole des filles, école des femmes (en France) / School for women, not just wives : the case of France", 1er-2 septembre, Lyon
• "L’autorité politique, le pouvoir et la masculinité : De l’antiquité à nos jours", 5-6 septembre, Paris
• "Populations subsahariennes en contexte migratoire et santé sexuelle", 25 septembre, Fribourg (Suisse)
• "L’oeuvre du genre", 15 octobre, Paris
2 - SEMINAIRE :
• "Atelier Genre(s) et Sexualité(s) : Automne 2014", Bruxelle
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 11 juillet, "Genre, politique et représentation au niveau local", Bordeaux
• Avant le 15 juillet, "Le genre : réceptions et appropriations d’une perspective de recherche", Dijon
• Avant le 25 août, "Ancrer le discours sur le genre : Commentaires en ligne et fouille d’opinion", Lyon 1
• Avant le 15 septembre, "Faire de la recherche sur le genre : enjeux et perspectives", Brest
• Avant le 25 septembre, "Féminismes et médias (XIXe-XXIe siècle)", Paris 2
• Avant le 30 septembre, "Intersections of gender, development and mobile technology : social context and relations of power"
• Avant le 10 octobre, "Islamophobia : gender, sexuality and racism", Islamophobia Studies Journal
4 - EN LIGNE :
• Genre, sexualité & société, "Parias sexuels"
5 - PUBLICATIONS :
• Sociétés contemporaines, "Genre et nation : Approches sociologiques"
• Amélie Le Renard, A Society of Young Women. Opportunities of Place, Power, and Reform in Saudi Arabia

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1 - COLLOQUES :

• "Ecole des filles, école des femmes (en France) / School for women, not just wives : the case of France"
Symposium organisé par l’UMR Triangle
Coordina(on :
Hélène Buisson-Fenet (Triangle, ENS-­‐Lyon)
Lyon, 1er-2 septembre 2014
ENS de Lyon 15 parvis Descartes 69007 Lyon
Présentation :
En 2004, la sociologue Marie Duru-Bellat fait paraître la seconde édition de L’Ecole des filles : quelles forma(ons pour quels rôles sociaux ? et actualise un ouvrage de synthèse essentiel sur les carrières scolaires féminines, la construction scolaire des différences sexuelles et ses effets sur la formation et l’insertion professionnelle des jeunes femmes. Dix après, les donnés de cohortes appellent une nouvelle mise à jour et autorisent les comparaisons internationales, certaines questions - comme celle des « effets pervers » de la mixité scolaire -donnent lieu à des développements scientifiques plus aboutis, tandis que de nouvelles thématiques (comme le poids du genre dans les violences scolaires ou les trajectoires féminines dans l’enseignement supérieur...) ont émergé.
Ce symposium vise donc à « faire le point », au sens photographique du terme, à la fois sur certains parcours scolaires féminins et sur les modes de production socio-scolaires des identités sexuées. Il invite aussi à lire les institutions d’éducation et de formation comme des lieux de travail où se construit, se reproduit et se recompose l’arrangement inégal des sexes, à travers la féminisation croissante versus empêchée des rôles professionnels qui s’y déploient.
Il s’inscrit dans la suite de la session du Réseau thématique n°4 de l’Association Française de Sociologie, consacrée à la question du « genre des inégalités scolaires » lors du dernier Congrès de Nantes (1er - 4 septembre 2013), et s’adosse au programme de recherche du laboratoire Triangle (UMR 5206, ENS Lyon) et à l’Institut Français d’Education (IFé, ENS Lyon).
Les speakers étrangers seront amenés à mecre en perspective les travaux présentés dans le symposium, tous réalisés, quant à eux, à partir d’enquêtes nationales.
Programme et infos :
http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article4219

• "L’autorité politique, le pouvoir et la masculinité : De l’antiquité à nos jours"
organisé par Christopher Fletcher (CNRS-Paris I) ; Sean Brady (Birkbeck, Londres) et Rachel Moss (Oxford) ; Lucy Riall (L’Institut Universitaire Européen, Florence), avec le soutien du LaMOP, de l’université de Paris I et du GDR "Îles britanniques".
5 et 6 septembre 2014, Institut de l’université de Londres à Paris
(ULiP), 9-11 rue Constantine (métro Invalides). Main lecture theatre
(RdC).
Présentation :
Cette rencontre vise à explorer les relations entre l’autorité
politique et la masculinité, de l’empire romain à nos jours, en
passant par les eunuques de l’Empire byzantin, les villes espagnols
médiévales, les ducs de Bourgogne, les hommes politiques anglais du
XVIIe et XIXe siècle, et la Jeunesse Hitlérienne.
Programme :
Vendredi, le 5 septembre
. 9h 
Christopher Fletcher, CNRS-Paris I
Accueil /Welcome
Axe I : La pratique de l’autorité masculine / The Practice of Masculine Authority
Session 1 : 9hr30-11hr
> Mathew Kuefler, Université d’État de San Diego
The Christian Rulers of the Later Roman Empire : Between Bishops and Barbarians
> Pragya Vohra, Université du pays de Galles, Aberystwyth
Creating Kin, Extending Power : Blood-brotherhood in Medieval Iceland.
> Ben Griffin, Girton College, Cambridge
The Politics of Masculinity in the Victorian House of Commons
Axe I : La pratique de l’autorité masculine / The Practice of Masculine Authority
Session 2 : 11hr30-13hr
> Matthew Mesley, University of Zurich
Beyond Celibacy : Bishops, Martyrdom and Power in Medieval Germany
> Hipólito-Rafael Oliva-Herrer, Universidad de Sevilla
Masculinité, pouvoir local et lutte politique dans les villes de la Castille à la fin du Moyen Âge
> Lina Britto, Harvard University
Plague of Snitches : Masculine Honor, the “War on Drugs,” and the Rule of Violence in Colombia’s Drug Trade, 1970s.
Axe II : Les masculinités militaires et l’autorité politique / Military Masculinities and Political Authority
Session 1 : 14hr-15hr30
> Matthew McCormack, Northampton University
‘Citizen soldiers ? Masculinity and politics in the Georgian militia’
> Lisa Pine, South Bank University
Masculinity and the Hitler Youth
> Robin Judd, Ohio State University
‘Requiring Both Care and Tact’ : Military Power and Jewish Masculinities in the Wake of Trauma
Axe II : Les masculinités militaires et l’autorité politique / Military Masculinities and Political Authority
Session 2 : 16hr-17hr00
> Hugo Dufour, Université de Paris I
S’affirmer homme pour imposer son autorité politique : la masculinité des princes français dans la guerre entre Armagnacs et Bourguignons.
> Christian Goeschel, Manchester University
Mussolini and Hitler in Germany in 1937 : Leadership, power, and masculinity
Samedi, le 6 septembre
Axe III : La sexualité et l’autorité masculine / Male Sexuality and Political Authority
9hr-10hr30
> Cyril Dumas, Musée Yves Brayer
Le pouvoir et les représentations phalliques dans la société antique
> Régis Schlagdenhauffen, EHESS, Paris
Dominants et dominés : relations de pouvoir et autorités intimes au sein du journal personnel du juriste Eugène Wilhelm (1885-1951)
> Dominic Janes, Birkbeck, University of London
Allied Leadership, Bloomsbury Queerness and John Maynard Keynes’ The Economic Consequences of the Peace (1919).
Axe IV : Les masculinités transgressives et l’autorité politique / Transgressive Masculinities and Political Authority
Session 1
11hr-12hr30
> Georges Sidéris, Paris IV
Quand le pouvoir d’un eunuque questionne le pouvoir masculin. Gloire et chute du grand chambellan Eutrope à Byzance.
> Brodie Waddell, Birkbeck, University of London
Nursing fathers and starving children : magistrates, petitioners and gendered responses to economic distress in early modern England.
> Victoria Russell, Birkbeck, University of London
Romanticism and Rational Dissent : The challenge to Masculine Hegemony in England
Axe IV : Les masculinités transgressives et l’autorité politique / Transgressive Masculinities and Political Authority
Session 2
13hr30-15hr00
> Laurence Leleu, Paris Est-Marne-la-Vallée
Femmes viriles, hommes efféminés : jugements genrés et exercice du pouvoir dans l’empire ottonien vers l’an mille
> Henry French, University of Exeter
‘I tremble lest my powers of thought are not what they ought to be’ : The masculine anxieties of an eighteenth–century statesman
> Allison Goudie, University of Oxford
‘A huge, pillar-like Caryatid kind of a concern’ : Gendering Neapolitan sovereignty in Antonio Canova’s statue of King Ferdinand IV
Contact :
christopher.fletcher@univ-paris1.fr

• "Populations subsahariennes en contexte migratoire et santé sexuelle"
 Journée scientifique internationale organisée par le Groupe de recherche FEMIS de l’Université de Fribourg (http://fns.unifr.ch/femis/fr).
Responsables :
Francesca Poglia Mileti, Pascal Singy, Laura Mellini, Michela Villani, Brikela Sulstarova
Jeudi 25 septembre 2014
Université de Fribourg, Suisse
 Présentation :
Les risques relatifs au VIH et autres maladies sexuellement transmissibles chez les migrant-e-s, les mutilations génitales ou violences sexuelles faites aux femmes font débat dans les médias, engendrant des images stéréotypées de ces populations. Mais, dans la réalité, quelles sont leurs pratiques en termes de sexualité et de prévention des maladies sexuellement transmissibles ? Quel est leur accès aux informations en matière de santé sexuelle ? Quel rôle jouent les représentations culturelles et religieuses sur les comportements ? Quelle est la situation des femmes dans ce domaine ?
Au niveau scientifique, relativement peu d’études se penchent sur la santé sexuelle des populations migrantes et particulièrement sur celles provenant des régions de l’Afrique subsaharienne. Ce manque de données rend difficile la mise sur pied de programmes de prévention efficaces, alors qu’arrive en Suisse une population de plus en plus jeune et que les deuxièmes générations de migrant-e-s entrent dans une maturité sexuelle.
Cette journée a pour objectif de convoquer scientifiques et partenaires de terrain afin de créer un espace d’échange et de réflexion à partir d’études scientifiques récentes sur le thème de la santé sexuelle des migrant-e-s provenant de l’Afrique subsaharienne. Après deux conférences plénières, une session parallèle et une table ronde, ce colloque se terminera par une conférence ouverte au public.
Infos :
http://fns.unifr.ch/femis/fr

• "L’oeuvre du genre"
Colloque international organisé par le GdRI OPuS 2 - Œuvres, Publics et Société – CNRS et le MAGE Réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et genre »
Mercredi 15 Octobre 2014
Amphi Durkheim, 54 rue Saint-Jacques, Paris
Présentation :
Les 20 et 21 septembre 2011 s’est tenu le colloque international « Le genre à l’œuvre » qui faisait se rencontrer deux réseaux de recherche, le GdRI OPuS 2 « Œuvres, Publics et Société » et le Réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et genre ». Rassemblant un grand nombre de chercheuses et de chercheurs issu-e-s d’horizons divers (venus notamment de l’anthropologie, la sociologie, l’histoire, les sciences du langage, les arts du spectacle, les sciences de l’éducation, les sciences politiques, les études théâtrales, la musicologie, les études de genre, l’esthétique...), il a suscité une effervescence autour des questions de genre dans les univers artistiques. Il avait pour ambition d’inciter ces chercheuses et ces chercheurs à explorer les rapports genrés traversant la production, la réception et la médiation artistiques d’une œuvre – un spectacle, un ouvrage, une installation ou un film, par exemple. La publication de trois volumes parus en 2012 aux éditions L’Harmattan déclinant Le genre à l’œuvre en trois temps - réceptions, créations, représentations - est le fruit de ces rencontres.
Faisant suite à ce premier colloque, de nouvelles rencontres internationales organisées par ces deux mêmes réseaux de recherche prolongent et renversent le questionnement. A la croisée des problématiques et des pratiques des deux réseaux, comme pour le précédent, il s’agit maintenant de questionner l’œuvre du genre dans l’étude des phénomènes artistiques. Des spécialistes universitaires des questions de genre en art et des artistes réfléchissant sur leur pratique sont ainsi précisément invité-e-s à réfléchir sur la manière dont l’entrée par le genre a non seulement transformé leur approche, mais aussi plus radicalement leur objet d’étude ou leur pratique.
Que fait le genre à celui ou à celle qui le pratique dans des univers à forts enjeux symboliques et dont les représentations irriguent les sociétés contemporaines ou du passé ? On sait que le concept insiste autant sur la différenciation historique, sociale et culturelle des sexes que sur la hiérarchisation entre principes « masculins » et « féminins ». Comment la prise en compte du genre agit-elle sur nos catégorisations, nos théories, nos outils d’investigation lorsqu’on se penche sur la littérature, le cinéma, les arts plastiques, la musique, pour ne citer que quelques domaines ? En quoi cette grille de lecture conduit-t-elle à appréhender autrement ces univers et éclaire-t-elle par ricochet notre compréhension de la société dans son ensemble ? N’oblige-t-elle pas à convoquer de nouveaux dispositifs pour saisir les inégalités qui la/les traversent et à faire résolument un pas de côté par rapport à une potentielle vision uniformisante de l’Art et de l’Artiste ? Ces questions viennent faire écho à une autre : comment le genre, ou plus précisément une sensibilité aux questions qu’il soulève, transforme-t-il les pratiques artistiques et les conceptions esthétiques ?
Dans les univers artistiques, le genre est constamment à l’œuvre, les précédentes rencontres l’ont montré sous de multiples facettes. Quelle est son œuvre dans ces univers, telle est l’interrogation mise au cœur de ce colloque qui fait se rencontrer et dialoguer des artistes et des chercheuses/chercheurs.
Programme et infos :
http://recherche.parisdescartes.fr/mage/Actualites/L-aeuvre-du-genre
Contact :
pauline.vessely@parisdescartes.fr

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2 - SEMINAIRE :

• "Atelier Genre(s) et Sexualité(s) : Automne 2014"
Salle Henri Janne (14e étage) de l’Institut de Sociologie de l’ULB. Avenue Jeanne, 44 – 1050 Bruxelles
Programme :
- Wednesday 17 September, 6-8 pm
"Trans* Citizenship : Contemporary Challenges in Europe"
Roundtable with :
Zowie Davy (University of Lincoln)
Sally Hines (University of Newcastle)
Jan Simon Hutta (Universität Bayreuth)
Surya Monro (University of Huddersfield)
Judit Takács (MTA TK Szociológiai Intézet, Budapest)
Janneke van der Ros (Lillehammer University College),
Chair : Joz Motmans (Universiteit Antwerpen)
Abstract :
This roundtable brings together established European scholars working in the trans* field to chart contemporary challenges to trans* citizenship across Europe today. It addresses citizenship and recognition, welfare regimes, and social movements.
This roundtable is held within the frame of the European Science Foundation exploratory workshop “Transgender and Political Science in Europe : a comparative workshop”, organized by Joz Motmans (Universiteit Antwerpen), Surya Monro (University of Huddersfield) and Janneke van der Ros (Lillehammer University College).
- Mardi 14 octobre, 18-20h
Agir sur la demande pour prévenir la traite des êtres humains : émergence d’une nouvelle injonction européenne ?
Sibylla Mayer (Université catholique de Louvain)
Abstract :
Renforcer la prévention est une priorité de la « Stratégie de l’Union européenne en vue de l’éradication de la traite des êtres humains ». Dans ce contexte, « cerner et réduire la demande » de biens et services fournis par des victimes de la traite apparaît comme un objectif majeur. Par ailleurs, la directive 2011/36/UE concernant la prévention de la traite des êtres humains et la lutte contre ce phénomène ainsi que la protection des victimes invite les Etats membres à ériger en infraction pénale le fait de recourir aux services qui font l’objet de l’exploitation. L’action sur la demande, notamment de services sexuels, tend ainsi à devenir une injonction en matière de prévention de la traite, mais également des politiques de la prostitution. Dans cette présentation, nous proposons d’interroger son émergence dans l’espace européen et de retracer les mobilisations qu’elle suscite.
- Mardi 18 novembre, 18-20h
L’appropriation du vulgaire. Genre et classe dans le travail pornographique
Mathieu Trachman (Institut national d’études démographiques, Paris)
Abstract :
Pourquoi s’investir dans la pornographie ? Si les profits économiques, ou la facilité d’avoir des rapports sexuel sont des explications souvent avancées, elles occultent les appartenances de celles et ceux qui font de la pornographie et les intérêts symboliques du métier. L’investissement dans une profession discréditée est un coup de force qui suppose à la fois des ressources pour s’approprier une catégorie illégitime et les raisons de s’investir dans une activité qui ne semble pas nécessairement désirable. La difficulté à faire fructifier les capitaux scolaires et professionnels, une carrière sexuelle spécifique sont des éléments importants. Mais c’est aussi l’appropriation du vulgaire, et les jeux avec les rapports de classe et de genre que cela permet, qui est au centre du métier.
- Jeudi 4 décembre, 18-20h
A l’école de l’hétérosexisme. La formation contre les discriminations
Caroline Dayer (Université de Genève)
Abstract :
De quelles manières les violences de la matrice hétérosexiste traversent-elles la cour comme la classe, la rue comme le foyer ? En quoi marquent-elles la construction identitaire et les processus de socialisation ?
Ces questions sont appréhendées à travers la problématisation de la triade sexe-genre-sexualité et à l’aune d’une grille d’analyse interdisciplinaire décryptant les mécanismes de rejet. Les concepts de norme, de stéréotype, de construction de l’autre, de stigmate et d’injure sont notamment développés et articulés.
Basée sur des entretiens de recherche semi-directifs, cette contribution met en évidence les besoins et les pistes des personnes qui sont les cibles de telles violences. Elle présente également la conception et la mise en œuvre de dispositifs de formation ainsi que de projets participatifs concernant autant le contexte scolaire que professionnel. 
Contact :
david.paternotte@ulb.ac.be

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 11 juillet
"Genre, politique et représentation au niveau local"
Colloque
Comité d’organisation :
Clément Arrambourou, Fanny Bugnon (Post-doctorante ANR GENEREL), Magali Della Sudda (ANR GENEREL), Victor Marneur (Doctorant ANR GENEREL), Frédéric Neyrat, Marion Paoletti, Anaïs Théviot.
Bordeaux, 13 & 14 novembre 2014
Argumentaire :
Ce colloque international a pour ambition de croiser les réflexions menées sur la question du genre et de la représentation au niveau local, en faisant jouer les échelons de l’analyse et la comparaison dans l’espace et dans le temps. Si la variable du sexe a été intégrée dans la sociologie électorale dès les débuts de la science politique contemporaine, la science politique française ne s’est saisie du genre comme outil d’analyse qu’à une période récente. Les travaux pionniers sur les femmes en politique se sont enrichis des recherches renouvelées par les appropriation du genre comme outil ou objet d’analyse. La définition désormais classique proposée par Joan W. Scott (1986) a ouvert la voie à des approches de la représentation non plus seulement centrée sur un implicite masculin, ou sur les femmes mais aussi sur les masculinités.
Les travaux de langue française se rapportant au genre en politique ont d’abord concerné les transformations liées à la loi du 6 juin 2000 sur la parité. La mise à l’épreuve de l’universalisme républicain a fait l’objet de recherches débutées au moment de l’élaboration du projet de loi. La genèse du débat et la mise sur l’agenda politique de la cause des femmes ont suscité des réflexions à partir des outils de la sociologie des mobilisation et des politiques publiques. Le questionnement des effets du changement de la règle du jeu sur le champ politique ont ainsi renouvelé les approches de la représentation politique. Au niveau local, les différentes enquêtes menées dès le début des années 2000 ont permis de mettre en évidence le poids des configurations territorialisées dans la valorisation du genre comme ressource. Les effets de la loi dans un contexte structuré par les rapports sociaux hérités de la période coloniale ont également été interrogés en Guyane. Enfin, les attentes de transformations de la manière de faire de la politique, portés lors des débats sur la loi, ont fait l’objet de réévaluation à l’aune des scrutins suivants.
Qu’en est-il aujourd’hui, quelques mois après les élections municipales de 2014 ? Ce colloque sera l’occasion de confronter des observations et enquêtes sur des terrains différents en cherchant à spécifier les modalités d’exercice du pouvoir au niveau local. En particulier, les réformes de l’application de la loi et l’élection municipale des 23 et 30 mars 2014 pourront offrir un prolongement aux investigations menées au lendemain de la loi de 2000.
Hors de France, qu’en est-il de la mise en oeuvre des politiques d’égalité en matière de représentation ? Comment les chartes et conventions internationales se sont-elles traduites en terme de promotion de l’égalité politique au niveau local ? Observe t-on les mêmes types d’investissement des assemblées politiques locales ? La même division sexuée du travail ? Le même façonnage du rôle et du leadership ?
La comparaison dans le temps, l’analyse longitudinale des trajectoires d’individus ou de collectifs, la comparaison dans différents territoires permettront de confronter les expériences paritaires ou de quotas pour répondre à la question posée par l’inégal accès des femmes et des hommes à la représentation politique dans un système politique fondé sur l’égalité en droit.
Plus précisément, trois axes seront privilégiés :
1. La question du leadership au sein des assemblées locales : Alors que la proportion de femmes parmi les conseillers municipaux est passée de 35% à 48% lors des dernières élections en France, elles ne représentent que 12% des maires, soit la même proportion qu’en 2008. L’entrée des femmes en plus grand nombre dans les assemblées régionales et, dans une moindre mesure, dans les assemblées départementales ne semble pas avoir eu d’effets d’entraînement sur les présidences des collectivités locales. Qu’en est-il dans d’autres pays européens ? Comment expliquer et comprendre ce « plancher collant » dans la politique locale ? Les études sur des carrières politiques locales – qui peuvent être articulées à des carrières politiques nationales - seront privilégiées dans cet axe, accordant une attention particulière à des études de cas de carrières « empêchées » ou au contraire réussies. Cet axe entend également s’interroger sur les conditions de production (et de possibilité) du leadership local par des femmes en différenciant les milieux rural et urbain mais aussi la façon dont les différents appareils partisans organisent (ou non) l’accès des femmes à ces responsabilités. La dimension genrée du rôle d’élu au niveau local sera interrogée dans cet axe.
2. L’articulation à la société locale : Si les conditions de l’éligibilité sont relativement bien renseignées, en revanche, les modes d’exercice des mandats par les femmes et les hommes restent plutôt un angle mort de la sociologie politique. C’est bien cette question qu’entend traiter l’axe 2 en privilégiant les rapports des femmes et des hommes élu.e.s à la société locale. Peut-on identifier des ressources spécifiques qui favoriseraient l’accès aux assemblées locales et la tenue du rôle d’élue locale ? Quels sont les réseaux qu’entretiennent de manière privilégiée les femmes et les hommes élus localement ? Quels sont concrètement les groupes d’intérêts avec lesquels ils/elles entrent en relation ? Combien de temps consacrent-ils/elles à ces relations et sous quelle forme ? Au-delà des relations avec les groupes d’intérêt, quelles sont plus généralement les modes de relation, revendiqués et pratiqués, avec la société locale ? Passent-elle par des « contacts » (lesquels ? comment ?) ou des procédures participatives plus institutionnalisées ? La présence de femmes en plus grand nombre en France parmi les élus locaux depuis le vote de la loi sur la parité de 2000 et dans des situations plus égalitaires dans les conseils locaux depuis la loi de 2007 a-t-elle une incidence sur la démocratie participative et les technologies déployées ?
3. Le genre dans l’action publique locale : Dans son étude sur l’exercice du pouvoir local dans sept pays de l’Union européenne, Jacqueline Heinen remarquait en 2002 que la présence de plus de femmes dans les conseils locaux ne se traduisait pas par une politique identifiable comme plus féministe en faveur de l’égalité des sexes.
Depuis, la charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale, adoptée en 2006, signée (début 2013) par près de1400 collectivités en Europe, a été présentée comme un outil majeur pour promouvoir l’égalité dans la vie locale. Comment s’applique cette charte et qui l’applique en priorité ? Quelles sont parmi les nombreuses actions préconisées par la charte, celles qui sont le plus systématiquement mises en oeuvre ? Qui porte dans les collectivités locales cette charte et quelles sont les résistances éventuelles ? C’est à une évaluation localisée dans différents pays européens de cet outil européen d’égalité entre les sexes qu’entend se livrer cet axe du colloque. En amont de cette charte, ne peut-on pas identifier au sein des assemblées locales une distribution genrée des champs d’intervention ? Dans quelle mesure la division sexuée du travail politique qui a caractérisé les attributions de compétences des premières conseillères municipales (1935-1936 ; 1940-1946), est-elle redéfinie au cours du temps et avec l’arrivée de nouvelles entrantes dans ces arènes politiques locales ?
Le colloque s’attachera à mettre en regard des enquêtes menées dans un cadre local dans différents pays. Enquêtes ethnographiques, études historiques fondées sur des archives, travaux d’anthropologie du politique, de géographie seront confrontés pour saisir au mieux la manière dont le genre questionne la représentation en faisant jouer les niveaux d’analyse. La dimension comparée des processus et la mise en lumière de dynamiques transnationales qui se donnent à voir au niveau local auront toute leur place dans ce colloque.
Les propositions de 500 mots sont attendues pour le 11 juillet.
La date du colloque sera les 13 et 14 novembre prochain. Le colloque se tiendra au Centre Emile Durkheim à Bordeaux.
Les langues de travail seront le français, l’anglais, l’italien et l’espagnol.
Contact :
genrepresentation2014@gmail.com

• Avant le 15 juillet
"Le genre : réceptions et appropriations d’une perspective de recherche"
Séminaire « Actualité des études de genre » (2014-2015)
Université de Bourgogne Centre Georges Chevrier (UMR CNRS 7366) MSH de Dijon
Argumentaire :
La deuxième année du séminaire « Actualité des études de genre » (2014-2015) sera consacrée aux usages du genre. Dans ce cadre, les organisateurs lancent un appel à contribution.
Les propositions de communication pourront aborder l’introduction du genre dans la recherche académique française. Quels sont les effets de cette perspective sur les études menées et l’organisation des recherches ?
Alors que les études de genre commencent à se développer de manière significative en sciences humaines et sociales, qu’en est-il dans les autres sciences, en particulier dans les sciences dures ? Comment cette perspective est-elle introduite dans ces disciplines ? Quels sont les obstacles à son développement ?
Les propositions s’appuyant sur des comparaisons internationales seront valorisées : où se situe la France en matière d’études de genre, par rapport à d’autres pays ? Si ces recherches sont particulièrement développées dans l’aire anglo-saxonne, comment se développent-elle en Europe et ailleurs ? Quelles sont les définitions et les angles d’approche privilégiés selon les contextes nationaux ?
On s’interrogera également sur les perfectionnements et approfondissements à apporter aux perspectives de genre. Contre une vision irénique de la démarche et dans un souci d’objectivation, il s’agira de se demander ce que permet le genre et ce qu’il ne permet pas. Quelles sont les limites et précautions à prendre pour mener une recherche sous l’angle du genre ? Quels sont les compléments et prolongements théoriques et empiriques possibles pour cette perspective ?
Les retours réflexifs sur des terrains de recherche pourront être mobilisés. Plus largement, l’objectif est d’explorer des dimensions du genre qui restent à développer.
Les propositions de contribution fondées sur des corpus théoriques et/ou empiriques comprendront un résumé d’une page maximum (environ 3 000 signes, espaces compris) et une courte présentation de l’auteur (statut, institutions de rattachement, principales publications). Elles sont à adresser aux deux organisateurs avant le 15 juillet 2014 aux adresses suivantes :
mnavarre@laposte.net g.ubbiali@free.fr
Les résumés seront examinés par les organisateurs. Ils avertiront les auteurs des propositions retenues fin juillet 2014.
Les contributeurs s’engagent à présenter leur texte dans le cadre du séminaire 2014- 2015. La présentation permettra de vérifier l’adéquation entre la proposition initiale et le texte final. Elle offre l’opportunité de confronter les propositions de texte à un public académique et de professionnels. Le séminaire se déroule le vendredi, de 10 h à 12 h à la MSH de Dijon. Le calendrier sera communiqué ultérieurement.
Les contributeurs s’engagent également à proposer des textes inédits en vue d’une publication des actes du séminaire sous forme de numéro de revue ou d’ouvrage collectif, courant 2016. Un comité scientifique sera constitué ad hoc.

• Avant le 25 août
"Ancrer le discours sur le genre : Commentaires en ligne et fouille d’opinion"
Journées d’études
Université Lyon 1 – 27/28 novembre 2014
Coordonnées par Aurélie Olivesi, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Lyon 1 / IUT d’Informatique, ELICO - EA 4147
Argumentaire :
La question du Genre (d’une part au sens de gender, le sexe en tant qu’il est socialement construit et d’autre part en tant qu’outil théorique permettant d’analyser les discriminations liées aux rapports sociaux de sexe) a récemment fait en France l’objet d’un violent conflit de définitions dans l’espace public, qu’il s’agisse des thématiques que ce concept met en œuvre, de ses implications, ou des instances habilitées à le définir de manière légitime. La rapidité et la multiplicité des transformations sociales et techniques, notamment dans les médias, ont occasionné un morcellement de l’espace public (d’ordinaire décrit dans des termes liées à l’idée de crise : « crise des médias », « crise du politique », « crise de la représentation »), et le discours sur le Genre semble émerger comme un point d’achoppement de ces décalages et reconfigurations. 
Notre hypothèse est que le discours sur le genre est un discours clivant dans l’espace public. Il est extrêmement polyphonique, et il met en œuvre des thématiques qui font l’objet d’une interprétation immédiate en fonction de l’ancrage idéologique des locuteurs qui les énoncent. Ainsi, à partir des thématiques, on peut fonder plusieurs réseaux d’analyse. 
On peut en premier lieu observer l’idéologie à l’œuvre dans le discours sur le genre, et à partir de là, comprendre comment cette polémique s’organise, y compris sur le plan stratégique. Qui sont les locuteurs ? Quelles sont les réponses aux différentes thématiques ? Quelles sont les thématiques concurrentes qui s’affrontent ?
On peut également en deuxième lieu à partir de l’analyse de la controverse sur le genre dégager le fonctionnement général d’une controverse dans l’espace public. Peut-on identifier des composantes communes aux discours clivants ?
Afin d’analyser la circulation des thématiques liées au genre, nous choisissons d’étudier l’évocation du genre sur Internet. Internet permet en effet la juxtaposition et la circulation de thématiques et de polémiques. Afin d’analyser les soubassements idéologiques à l’œuvre dans ce discours, nous nous appuyons sur deux ancrages méthodologiques : l’analyse de discours et la fouille d’opinion. Ces deux approches permettent de prendre en compte les questions idéologiques qui sous-tendent la polyphonie à l’œuvre dans le discours non structuré et hétérogène de ces espaces sociaux interconnectés - que les locuteurs s’expriment de manière explicite ou implicite. En conjuguant les approches de la fouille de texte et de la fouille d’opinion, nous souhaitons définir le conflit de valeurs qui se cristallise autour des questions liées au genre et à son expression.
Nous souhaitons aborder la question du genre à la partir d’une approche pluridisciplinaire conjuguant SHS et informatique (Sciences de l’Information et de la Communication, Sciences du Langage, Science Politique, textométrie, et fouille d’opinion) et différentes approches transversales pour examiner notre hypothèse du genre comme point clivant du discours, en identifier les thématiques, les expressions, les locuteurs, les reprises et les points d’ancrage des controverses liées au genre - et à partir de là décrire plus généralement le mode de fonctionnement des différents clivages de l’espace public, en nous fondant sur une analyse de l’opinion publique numérique.
Les journées d’études s’articuleront autour de deux axes de recherche :
A. genre, féminisme et controverse
B. Pluralisme, idéologie et militantisme en ligne
Les sessions seront entrecoupées d’ateliers présentant les outils méthodologiques que nous utilisons ou mettons en place. Il s’agit de présenter un aperçu des principales méthodes utilisées en Sciences Humaines pour analyser des gros corpus, notamment sur Internet. L’idée est de présenter à la fois la méthodologie, l’outil informatique et les premiers résultats de recherche.
A. Genre, féminisme et controverse
S’il s’agit d’une notion scientifique, la question du genre, et les questions qui y sont liées, font l’objet de controverses en tant qu’elles sont également liées à la troisième vague du féminisme. Elles se voient donc au coeur de dénégations polémiques venant de groupes antiféministes, masculinistes ou réactionnaires. En prenant les médias comme technologie de genre, nous souhaitons examiner les ancrages et thématiques à l’oeuvre dans ces controverses.
B. Pluralisme et militantisme
Dans cette partie, nous souhaitons nous interroger sur les questions de pluralisme et de militantisme en ligne. Comment s’organisent les flux d’information, les leaders d’opinion. Nous souhaitons organiser ces journées d’études pour examiner les points de controverse et leur fonctionnement.
Les propositions de contributions devront s’inscrire dans une des deux thématiques, ou dans le cadre d’un atelier.
Dans le cas d’un atelier, la proposition devra comporter un cadre thématique, une présentation des outils utilisés et des résultats de recherche spécifiques à ces outils.
Les propositions de communication doivent être envoyées à l’adresse mail suivante : aurelie.olivesi[at]univ-lyon1.fr avant le lundi 25 août 2014 (date limite).
La proposition devra comporter : Nom, prénom, coordonnées, université et laboratoire de rattachement, le titre de la communication ainsi qu’un résumé (maximum 600 mots).
Le document aura pour titre le nom de l’auteur.
Réponse aux auteurs le 15 septembre 2014.
Contact :
aurelie.olivesi@univ-lyon1.fr 

• Avant le 15 septembre
"Faire de la recherche sur le genre : enjeux et perspectives"
Le RéDoc tiendra du 22 au 26 juin 2015 à Brest sa sixième Université d’été, organisée par l’École Doctorale Sciences Humaines et Sociales.
L’ED SHS à Brest, le CRBC (Centre de Recherche Bretonne et Celtique, EA 4451), et le LABERS (Laboratoire d’études et de recherches sociologiques, EA 3149), sont en charge plus particulièrement de l’organisation matérielle de l’université d’été et de celle des ateliers.
Argumentaire :
Marcel Mauss notait en 1931 que « La division PAR sexes est une division fondamentale, qui a grevé de tout son poids toutes les sociétés à un degré que nous ne soupçonnons pas. Notre sociologie sur ce point est très inférieure à ce qu’elle devrait être. On peut dire à nos étudiants, surtout à ceux et à celles qui pourraient faire des observations sur le terrain, que nous n’avons fait que la sociologie des hommes et non pas de la sociologie des femmes ou des deux sexes » (p.15). Malgré la publication de plusieurs ouvrages, notamment par Margaret Mead et Simone de Beauvoir, d’éminents sociologues ont continué imperturbablement à ne réaliser des enquêtes qu’auprès des hommes ou de ne pas tenir compte de la spécificité des femmes qu’ils étudiaient (Chabaud-Rychter, Descoutures, Devreux, Varikas, 2010). Il a fallu attendre les années 1950 avec Andrée Michel (1956) ou Madeleine Guilbert (1966) pour que des sociologues étudient la place des femmes dans l’immigration ou dans l’industrie et montrent l’importance des attentes sexuées dans la spécificité de leurs positions. C’est cependant surtout à partir des années 1970, alors que pour la première fois les femmes étaient aussi nombreuses à entrer à l’université que les hommes, que la demande de Marcel Mauss a été entendue. Il arrive cependant encore aujourd’hui que des ouvrages sur « les jeunes » ou « les immigrés » omettent tout simplement de s’interroger sur la place des femmes dans ces groupes ou même ne fassent d’enquêtes qu’auprès des hommes.
Néanmoins, de nombreuses recherches se sont développées selon des options théoriques variées. Certaines ont continué à étudier les femmes pour montrer comment les spécificités de leurs situations continuaient à être occultées, que ce soit dans le travail (Maruani et Méron 2012) ou l’éducation (Duru-Bellat 1999). Christine Delphy (2001) a réintroduit le concept de patriarcat, issu de la tradition philosophique anglaise et utilisé par Max Weber, mais aussi celui de mode de production domestique, plus marxiste, pour comprendre les inégalités entre les sexes. Le patriarcat correspondrait à l’exploitation spécifique du travail domestique féminin et de leur sexualité par les hommes. Colette Guillaumin a inventé le terme de sexage pour évoquer le type de relation sociale qui en résulte (1992). L’école des rapports sociaux de sexe considère plutôt que le patriarcat et le capitalisme sont indissociables et étudie la division sexuelle du travail qui sépare et hiérarchise les sexes, y compris à l’échelle de la mondialisation (Falquet et al. 2010). Elle étudie donc conjointement rapports sociaux de classe et de sexe, voire de générations, évoquant la co-fabrication de ces rapports sociaux (Kergoat 2012). Le terme d’intersectionnalité lui est souvent préféré (Crinshaw 2005, Bilge 2009, Palomares et Testenoire 2011).
Le terme de genre appartient au vocabulaire français depuis longtemps. « Déjà, au seizième siècle, l’écrivain Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim a utilisé le mot « genre » comme synonyme de sexe, quand il a parlé du « genre masculin » et du « genre féminin » pour désigner, non pas le genre grammatical, mais les catégories humaines des mâles et des femelles » (Offen 2006, p. 291). Néanmoins, sa réintroduction vise à abandonner l’arrière fond marxiste et un certain déterminisme des approches des années 1970-80 (Lefeuvre 2003). Aux États-Unis, le concept de genre provient en effet des travaux des psychiatres Money et Stoller (1978) sur des transsexuels qui montrent qu’il n’y a pas forcément correspondance entre le sexe biologique et l’identité de genre. Même si Kate Millett (1969) puis Erving Goffman (2002) utilisent le terme genre dans le sens de rapport hiérarchique entre les sexes, il est beaucoup plus indéterminé que ne le sont les concepts de patriarcat ou de rapports sociaux de sexe. L’historienne américaine Joan Scott (1988) explique ainsi qu’il s’inscrit souvent dans une posture déconstructionniste ou post-moderne, inspiré des travaux des philosophes français, Michel Foucault et Jacques Derrida, qui mettent au centre de l’analyse les discours producteurs des catégories de perception des différences entre les sexes lesquels vont s’imposer aux acteurs. Butler (1990) évoque ainsi l’idée que le genre relève de la performance et des normes et les approches queer se développent. Il faut ajouter que la mention du genre est devenu une obligation, au moins sémantique, dans le champ du développement et des politiques (Guérin et al. 2009 ; Touré 1997).
Aujourd’hui, après bien des débats (Hurtig et al. 1991), le terme est devenu un « mot-valise » polysémique (Chaperon 2003). Ainsi, le recensement sur le genre du CNRS français, qui a reçu plus de 1000 réponses, permet de définir les recherches comme relevant des « femmes », du « genre », des « rapports sociaux de sexe », de la « domination », du « masculin/féminin », des « identités sexuelles », de la « sexualité », de « l’égalité et des inégalités », de la « différence des sexes ». Les chercheur-e-s peuvent d’ailleurs indiquer plusieurs dénominations et les titres de leurs travaux manifestent cette labilité. Des recherches très variées, couvrant tous les domaines de la sociologie, se mènent désormais sous ce terme, comme le manifestent de nombreuses publications, l’existence de plusieurs manuels d’études sur le genre (Clair 2012 ; Jaunait et al. 2012) et de revues (Cahiers du genre ; Nouvelles questions féministes ; Recherches féministes, Travail, genre et société ; Clio ; Histoire, genre, sexualités). Cette pluralité rend nécessaire un travail d’explicitation théorique des enjeux qu’il recouvre.
Les organisatrices de cette 6e université d’été du RéDoc incitent donc les doctorant-e-s à « chausser les lunettes du genre » pour analyser leurs problématiques et leurs données, même s’ils ne l’avaient pas fait auparavant. Elles les invitent à se demander s’il y a maintien, transformation, ou recomposition du genre et cela dans tous les domaines de la sociologie et, plus largement, des sciences sociales.
En parallèle, cette université d’été fera appel aux meilleur-e-s spécialistes francophones pour présenter avec rigueur la diversité de théories et d’objets de recherche sur le thème du genre. Elle montrera comment la prise en compte de la construction sociale des inégalités entre les sexes permet non seulement de prendre en considération tous les aspects de la société et pas seulement d’une partie mais aussi plus généralement de mieux comprendre les phénomènes étudiés. Elle se demandera aussi s’il reste une spécificité francophone dans les théories sur le genre et plus encore quelles sont les différences de perspectives entre les différentes régions de la francophonie.
À titre indicatif, voici quelques propositions de modules :
Art ; Actions collectives ; Âges et générations ; Education ; Famille, parentalité ; Loisirs ; Masculinités/féminités ; Politiques du genre ;Santé ; Sexualité ; Socialisation ; Sport ; Travail, métiers, professions.
Veuillez noter que les modules seront définis à partir des communications retenues. Les modalités d’inscription seront précisées au moment de l’appel à candidature.

• Avant le 25 septembre
"Féminismes et médias (XIXe-XXIe siècle)"
 Colloque international les 15 et 16 janvier 2015 à l’Université Paris 2, site
Comité d’organisation :
Claire Blandin, Maîtresse de conférences HDR en histoire à l’UPEC, chercheuse au CHREC
Alexandra Brandao, doctorante en sciences de l’information et de la communication, CARISM, Paris 2 Panthéon-Assas
Sandrine Lévêque, Maîtresse de conférences en science politique à Paris I, Panthéon Sorbonne, chercheuse au CESSP
Simon Massei, Doctorant en science politique, Paris I-CESSP
Bibia Pavard, Maîtresse de conférences en histoire à l’Institut Français de Presse, Paris 2 Panthéon-Assas, chercheuse au CARISM 
 Argumentaire :
Depuis une dizaine d’années, de nouveaux groupes et personnalités féministes retiennent l’attention des médias (les Femen, la Barbe ou les Pussy riots pour ne citer que trois exemples parmi les plus emblématiques). Parallèlement, les blogs, les réseaux sociaux de type Facebook et Twitter semblent avoir renouvelé les répertoires d’action de la lutte des femmes. Comment analyser ce phénomène qui est souvent interprété comme l’apanage d’un nouveau féminisme, plus jeune et plus dynamique ? Et comment replacer les usages militants des médias et les visions médiatiques des militant-e-s dans l’histoire plus longue des mouvements féministes ?
En s’inscrivant à la croisée des études pluridisciplinaires sur le féminisme, sur le genre et sur les médias, ce colloque entend montrer l’apport d’une approche sociohistorique qui permet à la fois de réfléchir aux continuités et aux ruptures mais aussi de replacer les mobilisations féministes dans des contextes précis qui favorisent leur expression.
Les positionnements politiques féministes sont compris ici comme recouvrant un éventail très large d’orientations et d’actions, qui impliquent de penser ensemble des engagements s’inscrivant dans des sphères sociales variées (mouvement associatif, partis, champ intellectuel, institutions publiques, médias etc.), véhiculant des idéologies contrastées (radicale, modérée, conservatrice, réactionnaire…) et mobilisant des répertoires d’action différents (des plus contestataires aux plus conventionnels). Nous souhaitons, à travers ce colloque, questionner cette diversité au regard des médias, pris au sens large incluant différents supports (presse, radio, télévision, internet), différents acteurs (journalistes, amateurs) et différents messages.
Le comité d’organisation invite des communications en français ou en anglais émanant de plusieurs disciplines (histoire, sociologie, science politique, science de l’information et la communication, etc.) et traitant de contextes nationaux différents (afin de replacer le cas de la France dans un contexte plus global).
Les communications pourront aborder plusieurs aspects : les médias comme mode d’expression et comme mode d’action (cela correspond à un des aspects du répertoire d’action féministe, faire entendre des idées différentes pour faire changer les mœurs et la société de façon plus générale) ; les médias comme réception : comme manière de donner à voir les féminismes ; les médias comme cible (les féministes opèrent une critique forte des modes de médiatisation des femmes et des féministes).
 Les propositions de communications ne devront pas dépasser 5000 signes et présenteront à la fois les enjeux théoriques et les sources/terrains mobilisés.
Nous serons attentives à sélectionner des jeunes chercheurs et chercheuses autant que des chercheurs et chercheuses confirmé-e-s.
Elles devront être envoyées avant le 25 septembre 2014 à bibia.pavard@u-paris2.fr

• Avant le 30 septembre
"Intersections of gender, development and mobile technology : social context and relations of power"
We invite researchers working in the field of mobile communication and gender in the developing world to submit an abstract for consideration for a volume whose current working title is Intersections of gender, development and mobile technology : social context and relations of power planned for submission to the Routledge seriesAdvances in Feminist Studies and Intersectionality. The deadline for abstract submission is September 30th, 2014 (please see guidelines below). Once decisions have been made regarding abstract selection, those who submitted abstracts will be informed in a timely manner and the editors (Caroline Wamala, Laura Stark) will then write the book proposal to the publisher on the basis of the accepted abstracts.
If Routledge accepts our proposal, our target deadline for completion of full chapters is December 31st, 2015. However, this deadline will depend on the publisher’s timetable. A workshop may also be organized for authors to meet and discuss their research if funding becomes available.
Theme :
Mobile technologies such as mobile phones, smart phones, tablets, and note books have revolutionized our way of life. How we communicate, relate and organize our way of living has been impacted and aided by the proliferation of these devices. In order to narrow the socioeconomic disparities between countries and regions, the use of information communication technologies (ICTs), mobile technologies included, continue to be championed by development efforts, and access to timely information enabled through ICTs is said to promote socio-economic well-being. Communication technologies that are mobile in character have enlarged development prospects due to their widespread adoption among even the poor in so-called developing countries. Mobile phones enable communication and information exchange in the remotest parts of the globe, and have consequently become synonymous with the discourse on poverty reduction and economic growth.
 The proposed volume focuses on the changing intersections between technology, gender and other categories of social and cultural power difference (age, race, ethnicity, class, caste, religion, etc.), and asks how these intersections can inform development discourse, practice and research. The theoretical underpinnings of the volume engage with the intersectionality paradigm in teasing out the complexities involved in using mobile technologies for development purposes, and the concept of development is problematized through analysis of empirical materials.
 The inspiration for this volume comes from new trends observed at the Mobile Communications for Development (M4D) conference held in Dakar, Senegal in April 2014. At the first M4D conference held in 2008, issues related to society and gender were barely on the agenda and only a few voices were raised in skepticism of the dominant climate of techno-optimism. Just six years later, the mobile-for-development field has come a long way. Both researchers and practitioners, often for different reasons, attend closely to the implications of gender and are taking a more critical view of the transformative capabilities of mobile telephony. They are also calling for more sensitivity to the socio-cultural and political contexts of behaviors linked to mobile use, as well as the social consequences of that use.
 There is a growing sense that well-being and empowerment, two concepts central to current development discourses, need to be examined from more nuanced perspectives, with greater attention to their internal contradictions. For example, increased benefits through mobile health interventions measured in physical health may come at the cost of social or cultural disempowerment, when for instance HIV patients who come to prenatal clinics are treated badly by community healthcare workers, or when outreach efforts enhance the authority of the mother-in-law over the reproductive rights of her daughter-in-law within the home. While mobile phones are said to provide women with feelings of safety and security both at home and in public because they are tools for women and other vulnerable groups to alert others for help if needed, they have also been shown to lead to physical abuse of women when information in the hands of women can be perceived as a threat to men’s decision-making positions in the home. In addition, just as other technologies have contributed to the expression of hegemonic as well as subordinate masculinities, we hope to receive contributions that highlight how the engagement with mobile technologies in everyday communication practices reinforce, challenge or even subvert contextual expressions of masculinities. Development interventions may entail costs and risks for users other than those which are measurable by quantitative means. Questions need to be asked whether some targeted beneficiaries are empowered while others are disempowered, and we need to forge a more holistic view of well-being. This has led both researchers and practitioners in the field of mobiles-for-development to call for a more profound and rigorous examination of howdifferent dimensions of social life are intertwined, and how forms of differentiation create complex systems of oppression.
Publisher’s description of series :
Routledge Advances in Feminist Studies and Intersectionality is committed to the development of new feminist and profeminist perspectives on changing gender relations, with special attention to :
* Intersections between gender and power differentials, based on age, class, dis/abilities, ethnicity, nationality, racialisation, sexuality, violence, and other social divisions
* Intersections of societal dimensions and processes of continuity and change : culture, economy, generativity, polity, sexuality, science and technology
* Embodiment : Intersections of discourse and materiality, and of sex and gender
* Transdiscipilinity : intersections of humanities, social sciences, medical, technical and natural sciences
* Intersections of different branches of feminist theorizing, including : historical materialist feminisms, postcolonial and anti-racist feminisms, radical feminisms, sexual difference feminisms, queerfeminisms,cyberfeminisms, posthuman feminisms, critical studies on men and masculinities
* A critical analysis of the travelling of ideas, theories and concepts
* A politics of location, reflexivity and transnational contextualizing that reflects the basis of the series framed within European diversity and transnational power relations
Guidelines for submission of abstract :
Please send a 1-page abstract of your proposed chapter to both Caroline Wamala (caroline.wamala@kau.se) and Laura Stark (laura.stark@jyu.fi), in which the following information is clearly stated (this information will help us to make a more convincing case for the book’s merits to the publisher) :
- the main research question(s) of your proposed chapter, please limit these to three questions, and state them in the form of concrete, specific question(s).
- your source data and methods
- the geographical scope of your data and analysis
- to what current discussions do your research findings contribute, with what research literature does your chapter engage ?
- in keeping with the themes of the Routledge series in which our volume will be published, how does your chapter topic/theme relate to Masculinity and feminist studies and intersectionality ? How will it advance our knowledge in these areas ?

• Avant le 10 octobre
"Islamophobia : gender, sexuality and racism"
Special Issue of the Islamophobia Studies Journal
Abstracts due : October 10, 2014
Full Articles due : March 2, 2015
This special issue of Islamophobia Studies Journal (ISJ) aims to generate and circulate new knowledge about the relationship between Islamophobia, gender, sexuality and racism.
It has been over a decade since the mediatization of events on 9-11-2001 created new forms and techniquesof Islamophobia and brought along intensified scrutiny of politicized forms of Islam. Across the globe we note interactions between context-specific Islamophobia and its powerful transnational flows from elsewhere. We live in a world of increasing inter-connectedness, such that news, policies, images and practices can travel instantaneously between different sites. And in the current deepening economic crisis, we are witnessing an escalation of migration from postcolonial sites including Muslim-majority countries.
In this context gender, sexuality and race are enlisted in a variety of ways to legitimize and bolster Islamophobic discourses and practices. For instance, under the guise of saving women and queers from Arab and Muslim communities, Islamophobic colonial feminism and more recently imperialist concerns about “the status of homosexuality” has been used to legitimize invasions, occupations, war and destruction. Scholars have addressed some highly publicized examples, such as the occupation of Afghanistan that then U.S. President George W. Bush claimed, with the active support of colonial feminists, as a plan to “free” Afghan women from Afghan men. Islamophobia and Orientalism also guided the manipulation and deployment of queer sexualities in Abu Ghraib. While a plethora of examples abound, the analyses are very few. This project will shift that disconnect by providing a means to understand site-specific as well as transnational phenomena.
While Islamophobia is thought to have intensified since 9/11/2001, we note that such a presupposition problematically places the United States in the center of life across the planet. In the United States and in many other places across the globe, especially in Western Europe, there is surely an increase in Islamophobic profiling, criminalization, harassment, persecution, incarceration and disappearances. However, in many of these sites, including the United States, there is a long history of slower and more insidious Islamophobia formations in nearly all registers of life from dominant and popular culture (from opera and ballet to world fairs, cinema, music, etc.) to (official) governmental and juridical practices and discourses.
Farther back, there are multiple, place-specific genealogies to and manifestations of Islamophobia globally. Some of the most intense moments include : the crusades ; the 1492 expulsion of Arab Muslims from Andalucía ; settler colonialisms ; the kidnapping and enslavement of Africans in the Americas ; the 15th and 16th century colonization of Africa and Asia ; the attempts to crush anti-colonial resistance movements in the 18th to 20th centuries.
Importantly, from the earliest to the most recent of its manifestations, gendered, sexualized and racist discourses and practices have been integral to the formation, maintenance and life of Islamophobia. While gendered, sexualized and racialized Islamophobia is there to mine in historical archives, it has only been partially researched.
Across the globe today, there is some excellent, albeit sporadic critical work by feminist, queer, critical race and area studies scholars on gender and Islamophobia, the racialization of Islam and Muslims, and the place of queer gender and sexualities in Islamophobia. This includes analyses of the U.S. wars on Afghanistan and Iraq, the French military interventions in Mali and other African countries, and the gendered, sexed and racialized relationship between Islamophobic discourses and policies in the heart of Empire and in colonial and “postcolonial” sites. An example is the scholarship on how France’s neo-colonialism reinforces and extends its official national Islamophobic policies while it maintains its “civilizing mission” of third world spaces and peoples it colonized and whose decolonization France has never fully accepted.
This special issue of the ISJ on Islamophobia, Gender, Sexuality and Racism, to be co-edited by Rabab Ibrahim Abdulhadi (San Francisco State University) and Paola Bacchetta (University of California at Berkeley), will draw upon insights of existing scattered earlier and current scholarship. The special issue of ISJ aims to radically deepen and extend our analytics for today. While the relatively few prior related works tend to be site-specific, we will bring together a body of innovative international scholarship on Islamophobia in which gender, sexuality, race and other relations of power are central. Our intent is to de-center the habitual U.S.-centric starting point of 9/11/2001 without glossing over its impact on lives and the ways in which it has altered scholarship on Islam and Muslims. Rather, this special issue of ISJ seeks to open up the discussion on Islamophobia to other temporalities, problematics and political geographies including but not limited to Africa ; Asia ; Central and South America and the Caribbean ; Eastern and Western Europe ; North, Central and South America ; and the Pacific.
The present issue will include scholarship that individually and together opens up, expands and creates new conversations in which gender, sexuality and race are central to the study of Islamophobia. We seek fresh interdisciplinary, transdisciplinary, international and comparative contributions that alone, in dialogue and/or inter-translation, enable the formation of new areas of knowledge production. We especially welcome work that moves beyond the bounds of current dominant epistemologies with their modes of interpretation, categories, terms, presuppositions and logics. We seek articles that present new, counter-hegemonic analyses, approaches and concepts.
We welcome a range of critical contributions about flagrant as well as more subtle mechanisms and manifestations of gendered, sexualized and racialized Islamophobia. Within these contours articles may also address questions such as :
* Settler colonialism and other forms of colonialism ; enslavement ; neocolonialism ; occupation ; global capitalism ; neo-liberalism ; Islamophobia across the political spectrum from left to liberal to centrist and right-wing politics ; political traumas ; militarization, policing, surveillance, incarceration and security states ; the juridicial ; deployments of gendered and sexual imageries in psychological warfare.
* Material conditions of African, Arab and Asian Muslims ; marginalization, exclusion and murderous inclusions ; Orientalism, colonial feminisms and the saving enterprise ; the construction, generalization and/or homogenization of Muslims ; the uses and limitations of homonationalism ; the exceptionalizing constructions of African, Arab and Asian Muslim queer and transgender subjects, and of African, Arab and Asian Muslim femininities and masculinities ; materialities of dress codes and repressions.
* Dominant and popular culture ; Islamophobic misidentifications or the extension of racialized targeting of Muslims to others ; critiques of dominant fields of intelligibility, categories, terms, presuppositions and logics ; constructions and deployments of Islamophobic terminologies such as “fundamentalism” ; the notion of secularism ; etc.
* Resistance to and solidarities against Islamophobia and its material conditions including : south-south, third world, and subaltern-to-subaltern feminist and queer alliances and solidarities ; political organizing, art, writing, performance, cultural jamming, music and other cultural and intellectual labor.
Abstracts of 500 words are due by October 10, 2014 to islamophobia.racism.gender.sex@gmail.com. Full articles of no more than 8,000 words are due on March 2, 2015. Abstracts submitted for the special issue of IJS may also be considered for a subsequent larger anthology on Islamophobia : Gender, Sexuality and Racism to be co-edited by Rabab Abdulhadi and Paola Bacchetta. Please specify at the time of submission if you would like your manuscript to be considered for the Islamophobia Studies Journal, the book or both.
http://crg.berkeley.edu/content/isj-spring2014

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4 - EN LIGNE :

• Genre, sexualité & société, "Parias sexuels", n°11 | Printemps 2014
Sous la direction de Rostom Mesli et Mathieu Trachman
Sommaire :
Présentation
> Rostom Mesli et Mathieu Trachman
Introduction
Articles
> David M. Halperin
Chronique d’un scandale
> Aurore Le Mat
L’homosexualité, une « question difficile ». Distinction et hiérarchisation des sexualités dans l’éducation sexuelle en milieu scolaire
> Jean Bérard
De la libération des enfants à la violence des pédophiles. La sexualité des mineurs dans les discours politiques des années 1970
> Pierre Brasseur
Une vocation à aimer l’invalide. La mobilisation ratée de Jean Adnet
> Yolande Cohen
De parias à victimes. Mobilisations féministes sur la prostitution en France et au Canada (1880- 1920)
> Karine Espineira et Maud-Yeuse Thomas
Les trans comme parias. Le traitement médiatique de la sexualité des personnes trans en France
> Etienne Meunier « No guys with attitude ». Sociabilité et hiérarchie sexuelle dans une sex party gaie à New York
> Geoff Mains
« Vue d’un sling »
http://gss.revues.org/3043

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5 - PUBLICATIONS :

• Sociétés contemporaines, "Genre et nation : Approches sociologiques", n° 94, 2014/2, 130 p. ISBN : 9782724633795
Dans différents contextes, le genre se trouve aujourd’hui placé au centre de la promotion des identités nationales dites démocratiques, libérales et/ou progressistes. Pour montrer comment ces reconfigurations s’opèrent, ce dossier s’intéresse à trois univers professionnels et/ou associatifs articulant dans leur hiérarchie les notions de genre, de classe, de race et d’appartenance nationale : un centre de rétention pour étrangers en Allemagne (Mathilde Darley), une entreprise multinationale implantée en Arabie Saoudite (Amélie Le Renard) et une ONG œuvrant pour l’égalité hommes-femmes au Tadjikistan (Lucia Direnberger).
Au sein de ces organisations, certain.e.s sont en position de prescrire des comportements à d’autres, de les juger et/ou de les sélectionner en fonction de la conformité de leurs comportements à des normes de masculinité, de féminité et de sexualité spécifiques. Des dispositifs et des pratiques de travail, institutionnalisés ou informels, façonnent des normes associées – du moins aux yeux de celles et ceux qui prescrivent – à une communauté nationale imaginée. L’analyse de ces situations de configuration locale d’interactions interpersonnelles sur un pied d’inégalité aide à comprendre la manière dont les questions de genre peuvent être un enjeu de pouvoir et de légitimation non seulement à l’échelle nationale mais également internationale.
Hors dossier, Sophie Bernard s’intéresse au travail des caissières de supermarchés et hypermarchés face à l’automatisation des caisses qui se traduit par une transformation radicale de leur activité.
http://sciencespo.giantchair.com/revues/societescontemporaines/?CFID=115994744&CFTOKEN=7b1333a2861676dc-4124DAB8-C29B-B0E5-3B4E40A676B49BB9&jsessionid=8430b56739d45a1470094127577301b11283
http://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2014-2.htm

• Amélie Le Renard, A Society of Young Women. Opportunities of Place, Power, and Reform in Saudi Arabia, Stanford University Press, Etats-Unis, 224 p., 24,95 dollars. ISBN : 9780804785433
The cities of Saudi Arabia are among the most gender segregated in the world. In recent years the Saudi government has felt increasing international pressure to offer greater roles for women in society. Implicit in these calls for reform, however, is an assumption that the only "real" society is male society. Little consideration has been given to the rapidly evolving activities within women’s spaces. This book joins young urban women in their daily lives—in the workplace, on the female university campus, at the mall—to show how these women are transforming Saudi cities from within and creating their own urban, professional, consumerist lifestyles. 
As young Saudi women are emerging as an increasingly visible social group, they are shaping new social norms. Their shared urban spaces offer women the opportunity to shed certain constraints and imagine themselves in new roles. But to feel included in this peer group, women must adhere to new constraints : to be sophisticated, fashionable, feminine, and modern. The position of "other" women—poor, rural, or non-Saudi women—is increasingly marginalized. While young urban women may embody the image of a "reformed" Saudi nation, the reform project ultimately remains incomplete, drawing new hierarchies and lines of exclusion among women.
http://www.sup.org/book.cgi?id=22239


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