[Annonces du RING]
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[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires de la prochaine rentrée universitaire. Beaucoup ne figurent pas sur les sites des équipes... GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
"Genre, politiques sociales, citoyenneté", 25 septembre, Paris
"L’homo academicus a-t-il un sexe ? L’excellence scientifique en questions", 15 octobre, Genève
2 - SEMINAIRES :
"Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles. Où en est l’histoire des homosexualités ?", Sorbonne, Paris
"Genre, orientation, travail : d’un angle mort à un angle d’attaque", CNAM, Paris
"Égalité des sexes et sexualités", Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 2 septembre, "Le genre du corps : problèmes méthodologiques", Paris
Avant le 10 septembre, "Transactions sexuelles", Luxembourg
Avant le 1er novembre, "Géographie du masculin", revue Géographie et culture
4 - PRIX :
"Prix de la Ville de Paris pour les Etudes de Genre : appel à candidatures 2009"
5 - EN LIGNE :
Genre, sexualité & société, "Lesbiennes", n°1
6 - PUBLICATIONS :
Evelyne Diebolt (dir.), Dictionnaire biographique. Militer au XXe siècle. Femmes, féminismes, Églises et société
Fabienne Brugère, Guillaume le Blanc, Judith Butler. Trouble dans le sujet, trouble dans les normes
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1 - COLLOQUES :
"Genre, politiques sociales, citoyenneté"
Journée d’études organisée par les Cahiers du Genre et le CRESPPA (Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris)
vendredi 25 septembre 2009
à l’Université Paris Descartes,
Centre universitaire des Saints Pères,
bâtiment principal, 3e étage
45 rue des Saints Pères - 75006 Paris
Amphithéâtre Claude Bernard
Programme :
(traduction simultanée assurée)
Matin
9h – Accueil
9h15 – Ouverture de la journée
9h30 - 13h – Genre et politiques sociales
Présidence de séance : Fiona Williams (sociologue, Université de Leeds, Royaume-Uni)
. 9h30-10h : Jacqueline Heinen (sociologue, Université Versailles Saint-Quentin en Yvelines) – Genre, citoyenneté, politiques sociales. L’apport des comparaisons internationales
. 10h-10h30 : Jane Jenson (politologue, Université de Montréal, Canada) – L’État et les politiques sociales
10h30-10h45 : Pause café
. 10h45-11h15 : Marylène Lieber (sociologue, Université de Neuchâtel) – Ce qui compte et ce qui ne compte pas : usages des statistiques dans les politiques publiques locales de sécurité en France
. 11h15-11h45 : Stéphane Portet (sociologue, Centre Michel Foucault, Université de Varsovie, Pologne) – Conjoncture économique et politiques sociales en Pologne
. 11h45-12h45 : Discussion
Après-midi
. 14h-18h : Mouvements féministes et citoyenneté
Présidence de séance : Arlette Gautier (sociologue, Université de Bretagne occidentale, Brest)
. 14h-14h30 : Ute Gerhard (sociologue, Université de Francfort, Allemagne) –
Mouvement féministe, conjoncture actuelle et “new feminism”
. 14h30-15h : Françoise Gaspard (sociologue, École des hautes études en sciences sociales, Paris) – La parité, nouvel horizon du féminisme ?
. 15h-15h30 : Birte Siim (sociologue, Université de Aalborg, Danemark) – Citoyenneté, genre et diversité/multiculturalisme
15h30-15h45 : Pause café
. 15h45-16h15 : Bérengère Marques-Pereira (politologue, Université Libre de Bruxelles, Belgique) – La citoyenneté des femmes en Amérique latine. Le cas du Chili
. 16h15-16h45 : Alisa del Re (politologue, Université de Padoue, Italie) – Les femmes et les partis politiques en Italie et en Europe : la démocratie au masculin
16h45-18h : Discussion – Clôture de la journée
Entrée gratuite, mais inscriptions obligatoires
dans la limite des places disponibles
contact/inscriptions (jusqu’au 10 septembre 2009) :
Karima Ghembaza : karima.ghembaza@gtm.cnrs.fr
http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/
"L’homo academicus a-t-il un sexe ? L’excellence scientifique en questions"
Colloque international organisé par l’unité d’études genre
de l’Université de Genève, le MAGE (Groupement « Marché
du travail et genre en Europe ») et l’Université de Darmstadt
Jeudi 15 octobre 2009, Genève
Présentation :
« L’excellence » est devenue le leitmotiv des transformations contemporaines du monde universitaire. L’abondance des discours qui en font la promotion contraste avec l’absence de toute définition objective de ce concept. Cela ne l’empêche pourtant pas d’être mobilisé pour exhorter les membres de la communauté scientifique à ajuster leurs stratégies à un modèle uniforme, dans un contexte de mise en compétition internationale. Lorsqu’elle s’adresse plus particulièrement aux femmes, cette injonction à l’excellence implique de surcroît un alignement de leurs rythmes et de leurs parcours académiques sur un modèle pensé par et pour des hommes. Que sait-on à ce jour des parcours des femmes et des hommes dans les universités ? Qui donc définit les « critères d’excellence » auxquels sont appelé-e-s à se conformer les universitaires ? Existe-il d’autres modèles, d’autres manière d’envisager la pratique du travail académique ? Si oui, sont-elles (encore) viables à l’heure de l’excellence néolibérale ?
Programme :
. 9h – 9h30 : Accueil et introduction
Les parcours des femmes à l’université :
Etat des lieux des recherches menées dans quatre pays
. 9h30 – 11h15 :
> Beate Krais , sociologue , Université de Darmstadt
> Danièle Meulders , économiste , Université Libre de Bruxelles
> Catherine Marry , sociologue , CNRS
Discussion (30 min.)
. 11h15 – 11h30 : Pause
. 11h30 – 12h45 :
> Regula Leemann , sociologue , Pädagogische Hochschule (FHNW Basel)
> Farinaz Fassa , sociologue , Université de Lausanne
Discussion (30 min.)
. 12h45 : Pause repas
Les universitaires à l’heure de l’excellence : pratiques, discours, jugements
. 14h30 – 16h30 : Table ronde
> Delphine Gardey , historienne , Université de Versailles St-Quentin
> Cynthia Kraus , philosophe , Université de Lausanne
> Franz Schultheis , sociologue , Université de St-Gall
> Marie-Noëlle Schurmans , sociologue , Université de Genève
Modération : Christian Schiess , sociologue, Université de Genève
. 16h30 – 17h : Pause
Conférence : « L’étoffe du chercheur : une construction genrée ? » 17h
par Isabelle Stengers , philosophe , Université Libre de Bruxelles
18h30 : Apéritif
http://www.unige.ch/etudes-genre/index/programme-colloque.pdf
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2 - SEMINAIRES :
"Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles. Où en est l’histoire des homosexualités ?"
Responsables : Sylvie Chaperon (FRAMESPA et Centre d’histoire sociale du XXe siècle) et Christelle Taraud (Centre d’histoire du XIXe siècle et NY University)
2e vendredi du mois 16h-18h, Sorbonne : Salle Picard 2
Présentation :
L’histoire de la sexualité connaît un véritable essor en France depuis les années 1990-2000. Dans leur majorité, les chercheurs conçoivent la sexualité comme une pratique sociale et culturelle qui varie selon les individus, les milieux sociaux, les époques, etc. Ce séminaire prend acte de l’avancée de ces recherches tout en souhaitant contribuer à les enrichir, à les approfondir et aussi, simultanément, à les médiatiser. Sans exclusive ni esprit d’école, il accueillera jeunes chercheurs et chercheurs confirmés pour offrir un espace de dialogue entre générations, entre approches, et entre disciplines, tout en privilégiant la dimension historique qui est restée longtemps le parent pauvre des recherches sociales sur la sexualité. Les tendances nouvelles de l’historiographie, venues de l’histoire des femmes et du genre, des études gays et lesbiennes, des études post-coloniales, de l’histoire comparée ou de la micro-histoire, seront incitées à dialoguer avec les perspectives plus classiques de l’histoire sociale, politique ou économique, de l’histoire des sciences ou des idées, de l’histoire démographique ou des religions….
A travers des études récentes aussi bien empiriques que théoriques nous invitons à explorer les multiples constructions sociales et culturelles de la sexualité qui ont donné sens et corps aux conceptions, aux pratiques et aux expériences vécues de l’époque contemporaine.
Le programme de l’an passé s’interrogeait logiquement sur les renouvellements historiographiques dans le champ. Cette année, il s’agit plutôt de se concentrer sur l’histoire des homosexualités, domaine incontestablement pionner dans l’histoire générale de la sexualité. Comment les communautés gay et lesbienne émergent-elles, se trouvent contestées ou confortées, se transforment-elles ? Comment se construisent, de l’intérieur et de l’extérieur, des pratiques et des identités sexuelles jugées déviantes ou au contraire comment elles sont, et par qui, à certains moments pensées comme « normales » ou « normalisées » et selon quels modèles et quels codes ? Peut-on voir se dessiner des spécificités nationales, sociales, genrées, etc.
Ce séminaire est ouvert aux étudiants à partir du Master 1 ainsi qu’à tout public intéressé.
Programme des séances 2009-2010 :
. 16 octobre 2009 : Laure Murat, « Ni homme, ni femme : une brève histoire du « troisième sexe » ».
. 13 novembre 2009 : Philippe Artières, « L’ami du contraire. Le fonds Alexandre Lacassagne et les débats sur l’inversion ».
. 11 décembre 2009 : Histoires pionnières : Marie Jo Bonnet : « Le temps des pionnières est-il révolu ?- La Libération (des femmes- de la France) comme dynamique de la pensée » ; et Patrick Cardon, « Initier et développer une praxis de genre : l’expérience TRANSculturelle de l’association GayKitschCamp »
. 15 janvier 2010 : Emmanuelle Rétaillaud-Bajac, « Le journal de Mireille Havet (1898-1932), source pour une histoire de l’érotisme lesbien des années folles ».
. 12 février 2010 : Comparaisons européennes : Thierry Delessert « Le « milieu » homosexuel suisse pendant la Seconde guerre mondiale ». ; et Wannes Dupont : « Un petit Paris « pervers » : l’homosexualité à Bruxelles à la Belle Epoque ».
. 12 mars 2010 : Julian Jackson, « Vivre en Arcadie : être « homophile » en France dans les années 1950 »
. 9 avril 2010 : Véronique Blanchard, « Moralité douteuse. Amitiés particulières, pratiques homosexuelles des jeunes filles placées en institutions correctives dans les années 1950 en France » ; et Massimo Prearo, « La trajectoire révolutionnaire du militantisme homosexuel italien. Autour du livre de Mario Mieli, Éléments de critique homosexuelle [1977], EPEL, 2008 ».
. 7 mai 2010 : Sharon Marcus, « La vie domestique et la vie homosexuelle au XIXe siècle ».
"Genre, orientation, travail : d’un angle mort à un angle d’attaque"
Séminaire public organisé par le Centre de Recherche sur le Travail et le Développement (CRTD), Conservatoire National des Arts et Métiers
Coordination Françoise Vouillot
Vendredi 16 octobre 2009
9h - 17h
Amphithéâtre
41 rue Gay-Lussac 75005 PARIS
entrée libre dans la limite des places disponibles
Présentation :
Jusqu’à une date assez récente, les sciences de l’éducation, de l’orientation et du travail se sont construites en étant aveugles aux effets du genre sur les objets qu’elles étudiaient. Cette indifférence au genre s’est traduite à la fois dans les théorisations mais aussi dans le développement des outils et des pratiques de ces disciplines. Ainsi l’école et le travail sont étudiés, pensés, en l’absence de toute prise en compte des rapports sociaux de sexe et des normes de sexe qui structurent leur fonctionnement.
Durant cette journée, différents spécialistes qui pour la plupart ont introduit la question du genre dans leur discipline, apporteront leurs réflexions à la question qui guide cette journée :
Qu’est-ce que le genre fait aux sciences de l’éducation, de l’orientation et du travail ?
En particulier, en quoi la prise en compte de ce concept a-t-elle une incidence sur les théorisations, les analyses et les connaissances produites dans ces différents champs et comment la question du genre permet-elle une perspective critique sur l’analyse des pratiques des professionnels de l’école et du travail ?
Pour un dialogue interdisciplinaire, interviendront :
des chercheurs du CRTD/CNAM :
Yves Clot - Psychologie du travail
Pierre Falzon - Ergonomie,
Eric Hamraoui - Psychodynamique du travail,
Pascale Molinier - Psychodynamique du travail
Catherine Teiger - Ergonomie, CNRS et CNAM
Françoise Vouillot - Psychologie de l’orientation
ainsi que des personnalités invitées :
Danièle Kergoat - Sociologie du travail, CNRS
Nicole Mosconi - Sciences de l’éducation, Université Paris 10-Nanterre
Livia Scheller - Psychologie du travail, Université de Lausanne
3 autres journées sont programmées le :
. Vendredi 12 février 2010
"Echange de pratiques"
Coordination Vanina Mollo
Intervenants : Véronique Duveau, Katia Kostulski (Psychologie du Travail et clinique de l’activité), Vanina Mollo (Ergonomie), Isabelle Olry-Louis et Isabelle Soidet, (Psychologie de l’Orientation)
. Vendredi 9 avril 2010
"Santé au travail"
Coordination Dominique Lhuilier (Psychologie du Travail et clinique de l’activité) et Eric Hamraoui (Psychodynamique du Travail et de l’Action)
. Vendredi 7 Mai 2010
"Référentiels"
Coordination Even Loarer et Bernard Prot (Psychologie de l’Orientation)
Infos :
secretariat.crtd@cnam.fr
"Égalité des sexes et sexualités"
Assises de l’Institut Emilie du Châtelet
Les lundis 28 septembre, 5, 12 et 19 octobre 2009
de 13 heures à 18 heures 30
Hémicycle, conseil régional d’Île-de-France,
57, rue de Babylone, 75007 PARIS
Présentation :
En matière de sexualité, les comportements des femmes et des hommes tendent à se rapprocher, et les attitudes sont devenues plus tolérantes à l’égard des orientations sexuelles, quelles qu’elles soient. Pourtant la sphère de la sexualité reste l’une de celles où les principes d’égalité s’instaurent le plus difficilement. L’objectif des Assises de l’Institut Émilie du Châtelet, qui se tiendront les lundis 28 septembre, 5 12 et 19 octobre 2009, est d’identifier les domaines dans lesquels se manifestent inégalités et discriminations en matière de sexualité. Ces Assises seront aussi l’occasion de penser les formes que pourraient prendre les actions et mobilisations pour l’égalité.
Les droits reproductifs et sexuels font partie des droits fondamentaux d’une citoyenneté moderne, mais leur exercice ne paraît jamais totalement garanti, et pas forcément accessible à toutes les femmes. Les violences sexuelles qui touchent les jeunes (mineurs et majeurs) sont l’objet d’une véritable hantise sociale, mais restent peu connues et peu prises en charge. Dans les domaines culturels et artistiques, les représentations des sexualités sont devenues plus libérales, mais on peut se demander comment agir pour qu’elles donnent une image plus équilibrée des rapports entre femmes et hommes. Enfin, même si la visibilité des orientations homo-bi et transexuelles a beaucoup progressé, les discriminations restent multiformes et affectent fortement les modes de vie.
Quatre après-midi de débats sont proposés, correspondant chacun à une de ces grandes questions. Les séances comprendront deux tables rondes, organisées autour de chercheur-e-s et de membres de la société civile et politique. L’objectif est de permettre des échanges croisés avec le public et de faire surgir des conclusions, voire des propositions.
Programme :
. Lundi 28 septembre 2009
Droits sexuels et reproductifs : « le privé est politique »
Coordination : Maïté Albagly et Mariette Sineau
. Lundi 5 octobre 2009
Jeunesses et violences sexuelles : analyser et prendre en charge
Coordination : Catherine Louveau et Armelle Andro
. Lundi 12 octobre 2009
Représentations culturelles et artistiques des sexualités, ou comment faire bouger les normes
Coordination : Michel Bozon et Clara Domingues
. Lundi 19 octobre 2009
Orientations sexuelles : de l’acceptation des diversités à la lutte contre les discriminations
Coordination : Nathalie Bajos et Anne-Marie Viossat
Infos et inscription :
http://www.mnhn.fr/iec
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 2 septembre
"Le genre du corps : problèmes méthodologiques"
Journée d’Etude
19 novembre 2009
MSH Paris-Nord
Appel à communications
Comité d’organisation :
Aurélia Mardon, Laurence Guyard
Comité scientifique :
Marc Bessin, Hélène Bretin, Marie Buscatto, Sylvia Faure, Laurence Guyard, Aurélia Mardon, Anne Monjaret
Présentation :
L’objectif de cette journée d’étude est de traiter des problèmes méthodologiques posés par les recherches sur la construction genrée des corps. Toute recherche basée sur une enquête de terrain implique un retour réflexif sur ce que les résultats obtenus doivent aux conditions de réalisation de l’enquête. Concernant les enquêtes sur la fabrication genrée des corps, nombre de questions spécifiques se posent. Comment les enquêtés parlent-ils de leur corps, de leurs pratiques corporelles et des événements physiologiques qu’ils traversent (maladie, puberté, grossesse, ménopause, andropause), et quelles sont les incidences sur les travaux et la production des savoirs ? Comment arriver à observer des situations où le corps est exposé, mis à nu et manipulé ? Quelle place le genre, l’âge et l’appartenance sociale de l’enquêteur et des enquêtés ont-ils dans l’accès à la parole sur le corps ou à l’observation des corps ? Enfin, comment le /la sociologue gère-t-il/elle cette parole ou cette exposition qui, toutes deux, le renvoient à sa propre subjectivité corporelle genrée ?
Modalités de proposition des communications :
Les propositions de communication, d’une longueur maximum de 4000 signes, comprennent un titre, une problématique et des matériaux clairement identifiés. Elles sont accompagnées d’informations sur les auteurs (nom, prénom, statut, rattachement institutionnel et coordonnées) et sont à envoyer sous Word ou rtf à Aurélia Mardon (aurelia.mardon@wanadoo.fr) et Laurence Guyard (Lo.guyard@free.fr).
Avant le 10 septembre
"Transactions sexuelles"
8 au 10 avril 2010, Luxembourg, campus Walferdange
Le Groupe de travail « Sociologie des sexualités » (GT 07) organise un colloque international en partenariat avec l’université du Luxembourg, portant sur les Transactions sexuelles. L’appel à communications est ouvert jusqu’au 10 septembre 2009.
La faculté des Lettres, des Sciences humaines, des Arts et des Sciences de l’éducation de l’université du Luxembourg (campus de Walferdange), l’équipe de recherche INSIDE et le Groupe de travail 7 de l’AISLF s’associent pour organiser un colloque international portant sur les Transactions sexuelles.
Présentation :
Depuis longtemps, les sciences sociales s’efforcent de distinguer la sexualité « commerciale » et la sexualité « ordinaire », la seconde étant présumée exempte des considérations matérielles impliquées par la première. Si le désordre des familles porte bien sur « le travail et la maison, la fructification du patrimoine, les qualités parentales et conjugales », les théories anthropologiques de l’échange ont néanmoins eu tendance à laisser de côté l’analyse des logiques sociales de la sexualité, dont la fonction centrale demeurait implicite.
L’avènement de la théorie féministe a permis la réintégration explicite de la sexualité au centre de la théorie de l’échange, puis progressivement, la dimension « matérielle » de la sexualité a été mise au jour, comme celle des liens familiaux. Au cœur de ces avancées, on doit à Paola Tabet d’avoir élaboré le concept d’échange économico-sexuel, permettant d’analyser les rapports de genre à partir d’une gamme très diverse de configurations sexuelles considérées comme formant un continuum allant du mariage au commerce sexuel.
La fécondité de cet outil n’a pas été démentie par la multitude de travaux qui l’ont mobilisé jusqu’au récent développement des recherches sur la sexualité dite transactionnelle dans le contexte du sida, qui a largement confirmé sa pertinence. Mais avec la multiplication des angles de recherche, la théorie de l’échange économico-sexuel laisse aussi apparaître certaines de ses limites, dont la principale est de n’avoir considéré essentiellement qu’une situation, celle des services sexuels procurés aux hommes, sous leur contrôle, par les femmes.
Dans le prolongement de cette ouverture théorique, ce colloque international a pour objectif d’approfondir la réflexion sur la dimension transactionnelle de la sexualité, en élargissant le plus possible les angles d’approche et en incitant à la plus grande diversité thématique.
Parmi les questions abordées, pourront figurer celles relatives au commerce sexuel sous toutes ses formes : des nombreuses composantes de l’industrie du sexe aux diverses modalités de la prostitution, il s’agira d’appréhender l’économie symbolique de la sexualité commerciale, tant du point de vue des prestataires que des usagers ou encore des acteurs non impliqués par un rôle dans la transaction mais néanmoins engagés dans la définition publique du problème.
À la frontière des sociologies de la famille et de la sexualité, la matérialité des relations conjugales pourra être interrogée. La reconnaissance des formes nouvelles de conjugalité (ouverture du mariage ou de nouveaux contrats d’union entre personnes de même sexe, concubinage, union libre, etc.) implique aussi des conceptions et des pratiques nouvelles concernant par exemple la circulation de l’argent des ménages ou les enjeux socio-économiques des nouvelles patri-/matrimonialités.
Par ailleurs, des contextes dans lesquels sont impliqués des personnes âgées, des malades chroniques, des handicapés, posent, en termes de transactions sexuelles, des questions sur le maintien d’une activité sexuelle au nom d’une certaine « qualité de vie », d’un bien-être. Des stratégies au sein des couples se mettent en place pour « sauver une sexualité à tout prix ». Des pratiques sociales de la sexualité, objet de transaction, au sens d’un « marché de la santé » se développent, allant de la médication (recours licites ou illicites aux produits/médicaments) à la mise en place d’offres de services sexuels. En revanche, d’autres sont contraints à « cesser toute sexualité », ou encore s’y contraignent au nom de leur réussite sociale (études, carrière, etc.).
L’analyse des transactions ordinairement associées à la sexualité s’est considérablement développée au cours des dernières années [5], notamment en Afrique, mais aussi en Asie ou en Amérique latine, dans le contexte du VIH/sida. Il apparaît souhaitable de prolonger cet effort en explorant tout particulièrement les dimensions les moins documentées. Longtemps mise au service d’une analyse centrée sur les rapports hétérosexuels et marqués par la domination masculine, la théorie de l’échange économico-sexuel pourra être envisagée à l’aune de situations plus diverses telles que la rétribution de services sexuels masculins, les transactions homosexuelles ou les relations interraciales.
En traitant des transactions sexuelles, ce colloque permettra de revenir sur certaines oppositions convenues au sujet de la sexualité, entre plaisir et contrainte, égalité et domination, amour et profit, santé et risque, etc.
Les propositions de communications pourront porter sur toutes les régions du monde et relever de l’ensemble des sciences sociales. Les résumés en français sont attendus pour le 10 septembre 2009 et doivent :
comporter un titre
le nom des auteur-e-s
ne pas dépasser 300 mots
préciser le mode de communication souhaitée (orale / poster)
être accompagnés des coordonnées complètes de l’auteur principal
être envoyés par courriel à l’adresse suivante : letalec@univ-tlse2.fr
Plus d’informations :
GT 07 de l’AISLF : « Sociologie des sexualités » :
http://w3.aislf.univ-tlse2.fr/spip/IMG/pdf_AISLF_GT07_juin09.pdf
Avant le 1er novembre
"Géographie du masculin"
Pour un numéro spécial de la revue "Géographie et cultures"
Présentation :
Dans la foulée des genders’studies s’est développée dans les pays anglo-saxons une géographie du genre (Revue Gender, place and culture, L. McDowell et J.-P. Sharp, 1999) qui interroge une conception androcentrique de la géographie en s’attachant à déconstruire la naturalisation sexuée des espaces et les interprétations qui en découlent (Revue Géographie et Cultures n°54). Aller plus loin dans l’utopie féministe et dans les ouvertures épistémologiques qu’elle suggère (J. Butler, D. Haraway) passe probablement aussi par l’étape d’une « anthropologie du masculin » associant les chercheur.e.s hommes et femmes.
Ce dossier de Géographie et cultures s’interrogera dans un premier temps sur l’histoire de la construction androcentrique de la géographie. Quelle lecture est-il possible de faire dans cette construction du savoir du géographe masculin ? On pourra s’interroger sur la description sexuée des espaces, sur le rapport exotisme/érotisme et pouvoir/sexe en tant qu’ils sont opérateurs de la construction d’un savoir scientifique spécifiquement masculin.
Dans un deuxième temps on examinera ce que la géographie du masculin peut dire de la sexuation des espaces. Les variations culturelles du masculin seront examinées notamment lorsqu’elles différencient fortement des espaces mixtes ou au contraire monosexués, à différentes saisons et heures de la journée (on pense en particulier à l’aspect de la ville la nuit, aux équipements sportifs, aux rues et quartiers « de plaisirs » érotiques pour les hommes et fortement anxiogènes pour les femmes etc.).
Dans un troisième temps on envisagera les espaces utopiques où la masculinité se transforme et expérimente d’autres formes de rapports sociaux : des approches européennes ou mondiales marquant des différences sensibles des rapports entre espaces et masculinités seront également appréciées si elles permettent de relativiser une trop grande ethnocentricité du propos.
Ces approches ne sont pas exhaustives et toute proposition pouvant apporter une contribution au rapport entre géographie et masculin seront examinées avec attention.
Les textes d’environ 35000 signes, cartes et figures comprises, doivent être envoyés avant le 1° novembre à Yves Raibaud, responsable du numéro spécial, y.raibaud@ades.cnrs.fr ainsi qu’à la directrice de la revue, Francine Barthe revue.geographie.cultures@gmail.com
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4 - PRIX :
"Prix de la Ville de Paris pour les Etudes de Genre : appel à candidatures 2009"
La Ville de Paris lance un appel à candidatures dans le cadre du Prix pour les Etudes de Genre. Découvrez les conditions et les modalités de dépôt des candidatures.
Date limite de dépôt de candidature : 24 septembre 2009.
Pour encourager la recherche sur les relations femme/homme, promouvoir les politiques d’égalité et contribuer à la diffusion des connaissances sur ces sujets, la Ville de Paris décerne chaque année un prix récompensant la meilleure thèse parisienne traitant des questions de genre.
Le prix s’élève en 2009 à 5 000 €, marquant ainsi l’intérêt de la Ville de Paris pour que les études de genre s’affirment comme un sujet de recherche incontournable du paysage universitaire, quelles que soient les disciplines concernées.
Les candidatures doivent être déposées en ligne sur le site Internet de la Ville de Paris, www.recherche.paris.fr où se trouve le règlement complet et des questions-réponses. Elles seront évaluées par des experts désignés par le Conseil scientifique de la Ville de Paris.
Pour être éligibles, les jeunes universitaires français ou étrangers doivent avoir soutenu leur thèse :
. dans un établissement d’enseignement supérieur et de recherche parisien
. et depuis moins de 5 ans, soit après le 1er janvier 2004.
La date limite de candidature et de dépôt des thèses est fixée au 24 septembre 2009. Le résultat sera annoncé en novembre sur le site Internet de la Ville.
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5 - EN LIGNE :
Genre, sexualité & société, "Lesbiennes", n°1 | Printemps 2009, http://gss.revues.org/index87.html
Genre, sexualité & société est une revue électronique de langue française, à comité de lecture, pluridisciplinaire et internationale, entièrement dédiée aux recherches sur la sexualité et sur le genre. La revue paraît deux fois par an.
Sommaire du dossier :
Présentation
. Cécile Chartrain et Natacha Chetcuti, Lesbianisme : théories, politiques et expériences sociales
Savoirs et points de vue situés
. Natacha Chetcuti, De « On ne naît pas femme » à « On n’est pas femme ». De Simone de Beauvoir à Monique Wittig
. Claire Michard
Assaut du discours straight et universalisation du point de vue minoritaire dans les essais de Monique Wittig
. Diane Lamoureux, Reno(r/m)mer « la » lesbienne ou quand les lesbiennes étaient féministes
. Jules Falquet, Rompre le tabou de l’hétérosexualité, en finir avec la différence des sexes : les apports du lesbianisme comme mouvement social et théorie politique
. Paola Bacchetta, Co-Formations : des spatialités de résistance décoloniales chez les lesbiennes « of color » en France
Normes, expériences et stratégies sociales
. Gwénola Ricordeau
Sexualités féminines en prison : pratiques, discours et représentations
. Line Chamberland et Julie Théroux-Séguin, Sexualité lesbienne et catégories de genre
. Dominique Bourque, Être ou ne pas être subversives ?
. Clotilde Genon, Cécile Chartrain et Coraline Delebarre, Pour une promotion de la santé lesbienne : état des lieux des recherches, enjeux et propositions
Perspectives historiques
. Sandra Boehringer, Le « hors champ » du sexuel : les Anciens et les relations entre femmes
. Emmanuelle Retaillaud-Bajac, Du « clan divin des femmes amoureuses » à la « race maudite » : élaboration, représentations et discontinuités de l’identité lesbienne dans la trajectoire de Mireille Havet (1898-1932)
Entretien
. Stéphanie Kunert, Femmes et pornographes ? Entretiens croisés avec les réalisatrices Maria Beatty, Émilie Jouvet, Catherine Corringer et Shu Lea Cheang
http://gss.revues.org/
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6 - PUBLICATION :
Evelyne Diebolt (dir.), Dictionnaire biographique. Militer au XXe siècle. Femmes, féminismes, Églises et société, Michel Houdiard Editeur, 28 euros. ISBN : 9782356920157
Les 126 femmes de ce dictionnaire ont en commun d’avoir pris des initiatives, eu des activités – bénévoles ou rémunérées, souvent aux postes de direction – dans le monde associatif. Ces Françaises y ont mené leurs combats pour aboutir à la création de professions reconnues par un diplôme d’Etat. Militer dans des associations – certaines à connotation religieuse – constitue une propédeutique à la vie civique. C’est pour elles un moyen de faire évoluer les relations entre les sexes. Elles précèdent souvent et sont prêtes pour accompagner les mutations sociétales. Les transformations que la société française a connues depuis un siècle doivent beaucoup aux richesses de la vie associative qui, par des actions en profondeur, ont touché toutes les classes sociales. Ne peut-on pas voir là un « féminisme à la française » ?
Historienne, Evelyne Diebolt s’est spécialisée dans l’histoire du secteur associatif sanitaire, social et culturel français au XXe siècle. Elle a soutenu en 1993 une thèse d’Etat sous la direction de Michelle Perrot, intitulée Les associations face aux institutions. Les femmes dans l’action sanitaire, sociale et culturelle (1901-1965). Cofondatrice en 1978 de l’association « Pénélope, pour l’histoire des femmes », et, en 2000, de l’association « Mnémosyne, pour le développement de l’histoire des femmes et du genre », elle a effectué depuis trente ans de nombreuses études pour des organismes privés, publics et internationaux.
http://www.michelhoudiardediteur.net/accueil
Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc, Judith Butler. Trouble dans le sujet, trouble dans les normes, PUF, 128 p., 12 euros. ISBN : 978-2-13-057348-7
Il n’existe ni fondement naturel des normes, ni fondement culturel. Produites dans la vie sociale, incorporées et rejouées dans la vie psychique, elles n’admettent aucune fondation qui les extirperait du pouvoir de leur répétition : aussi les sujets se règlent-ils sur des règles qui ne sont réglées sur rien d’autre que leur seule répétition. Cette contingence des normes est sans appel pour les sujets qui sont pris en elles et se trouvent dès lors durablement assujettis. Cette violence inaugurale peut-elle être surmontée par quelque contestation ? Tel est bien le centre de gravité de la pensée de Judith Butler qui se propose à la fois de malmener le sujet pris dans le quadrillage densifié des relations de pouvoir et les normes en tant qu’elles sont différées ou contestées par des pratiques de vie.
Si la philosophe américaine est principalement connue en France pour avoir relancé la problématique féministe à partir d’une contestation de l’hégémonie de la différence des sexes interprétée en différence de genres, la contestation de l’ordre stabilisé des genres participe d’une analyse renouvelée de l’emprise des relations de pouvoir sur les vies et des formes d’aliénation mentale qui lui sont liées. Il en résulte un trouble dans les normes qui vaut également comme un trouble dans le sujet marqué à la fois par l’imminence de la rage contestataire et l’exposition à la mélancolie.
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