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Annonces du RING - 15 mars 2008


Date de mise en ligne : [15-03-2008]




[Annonces du RING]

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
Séminaires. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Autour de Fatou Sow" ; 28 mars, Paris 7
- "Genre, mixité, travail, migration", Colloque hommage à Claude Zaidmann, 4 avril, Paris 7
- “George Sand critique”, 20-21 mars, Lyon
- “Création artistique et réception des œuvres : l’épreuve du genre”, 18 mars, Paris
- "Femmes, irréligion et dissidences religieuses au début de l’époque moderne", 5 avril, Paris 3
- "Étude sur le genre", 27 mars, Tours
2 - SEMINAIRES :
- "Masculin/Féminin dans la presse du XIXe siècle", Lyon 2
- "Genre et citoyenneté dans les mondes musulmans", 18 mars, EHESS
- "Égalité, genre et territoires : croisements, interactions et
Convergences", 28 mars, Rennes 2
- "La psychanalyse a-t-elle [encore] un sexe ? Trois questions", 20 mars, ENS Jourdan
- "Le genre dans les biographies et la question sociale", EHESS
- Catherine Deschamps, "De l’argent ’sale’ aux billets ’fétiches’ dans la prostitution de rue", 25 mars, EHESS
- José Ignacio Pichardo Galán, "Préférences sexuelles et nouveaux modèles de famille en Espagne", 17 mars, ULB
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 31 mars, "Construire le féminisme : échanges et correspondances", Lyon
- Avant le 25 mars, "Les discours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes de 1750 aux lendemains de la Révolution française", ENS
- Avant le 10 mai, "Les temps sexués de l’activité", revue Temporalités
4 - SUBVENTIONS :
- Avant le 10 avril, Subventions de l’IEC pour les manifestations scientifiques entre le 1er novembre 2008 et le 31 décembre 2009
5 - INTERNET :
- Lancement du site Wikigender
6 - PUBLICATIONS :
- L’éducation des filles. XVIIIe-XXIe siècles, revue Histoire de l’éducation
- Gwendoline Hancke, L’amour, la sexualité et l’Inquisition. Les expressions de l’amour dans les registres d’Inquisition (XIIIe-XIVe siècles)
- Patrick Cardon, Discours littéraire et scientifique fin-de-siècle. La discussion sur les homosexualités dans la revue du Dr Lacassagne, Les Archives d’anthropologie criminelle (1886-1914)
- Camille Lacoste-Dujardin, La vaillance des femmes. Relations entre femmes et hommes berbères de Kabylie
- Réjane Sénac-Slawinski, La Parité

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COLLOQUES :

- "Autour de Fatou Sow"
Journée d’études internationale organisée par le CEDREF, le CSPRP, le SEDET et GENRE ET SCIENCES SOCIALES EN AFRIQUE
Vendredi 28 mars 2008
à l’Université Paris Diderot-Paris 7
Site Javelot * Salle des thèses 2è étage
Programme :
10 h-13h
Présidente de séance : Faranirina Rajaonah
> Thérèse Locoh : Comment peut-on être féministe en Afrique ?
> Fatou Binetou Dial : Quand le couple fait des histoires ! Histoires matrimoniales et rapports de couple à Dakar.
> Pascale Barthélémy : Education et féminisme
14h30-18h30
Présidente de séance : Dominique Fougeyrollas
> Patricia McFadden : Challenges and Prospects for the Contemporary African Feminist Movements : Focus on Southern Africa.
> Sonia Dayan-Herzbrun : Genre et sciences sociales en Afrique. Epistémologie et politique.
> Patricia Hill Collins : The Future of Black Feminism.
> Fatou Sow : Conclusions.
Accès site Javelot : Métro Olympiades ligne 14, bus 62, 64, 83
59 rue Nationale prendre l’ escalier qui mène Dalle des Olympiades, à droite entrée Immeuble Montréal , ascenseur 2è ét. couloir de gauche
Pour toutes informations complémentaires : secrétariat CEDREF tél : 01 57 27 66 82
cedref@univ-paris-diderot.fr

- "Genre, mixité, travail, migration"
Colloque hommage à Claude Zaidmann
organisé par le Centre d’ Enseignement de Documentation et de Recherches
pour les Etudes Féministes
vendredi 4 avril 2008
Université Paris Diderot-P7 pour leur soutien financier
Métro : Bibliothèque François Mitterand ou Bus 62, 64, 89
Prendre Avenue de France rue Françoise Dolto
entrée piétons : 16 rue Françoise Dolto ou 15 esplanade des Grands Moulins
Accès salle des thèses hall E zone F ascenseur 5ème étage
Présentation :
Maître de conférences en sociologie sur un poste études féministes puis
professeure, Claude Zaidman a animé le CEDREF depuis sa création en 1984. Ce
groupe de recherche pluridisciplinaire s’est inscrit dans une approche sociale et historique de la différence des sexes et a mis en avant la nécessité de travailler sur différents types de rapports sociaux sans les hiérarchiser a priori.
Le parcours intellectuel de Claude Zaidman témoigne de ce souci permanent de penser la complexité. Dans la présentation de la publication en français du texte d’Erving Goffman L’arrangement des sexes, elle revient sur l’importance d’une démarche sociologique ancrée tant dans l’observation du réel que dans la construction théorique de l’objet .
Claude Zaidman a contribué au renouvellement des théories sociologiques et participé à la construction d’une sociologie centrée sur les rapports sociaux de sexe – ce qu’elle a été l’une des premières à nommer sociologie du genre. Ses recherches s’appuient sur le concept de socialisation, qui renvoie, selon elle, à une vision globale de l’organisation sociale, en l’articulant avec une sociologie du genre.
Comme elle l’expose dans la conclusion de son mémoire d’habilitation, elle cherche à développer un mode de travail sociologique qui met au coeur de sa recherche une problématique de la production du féminin et du masculin comme système d’interrelations.
Depuis sa thèse sur le mouvement lycéen en mai 1968, jusqu’à son étude
sur les parcours scolaires des enfants de migrants, elle étudie les pratiques sociales des acteurs au sein des institutions. Si elle donne la priorité, à partir des années 1980, aux analyses des rapports de sexe, elle n’oublie jamais leur articulation avec les autres rapports sociaux.
Elle ouvre un nouveau champ d’investigation autour de genre et migrations et participe au développement d’un savoir critique à l’interface de plusieurs problématiques permettant d’analyser et de comprendre la construction des identités plurielles en les replaçant dans leurs contextes sociaux et politiques.
En donnant la parole aux chercheur(e)s qui ont prolongé et enrichi par leur propre travail les approches initiées par le CEDREF et Claude Zaidman, ce colloque a pour objet de faire le point des connaissances sur genre et socialisation en s’appuyant sur deux domaines particuliers, la mixité scolaire et sociale et les mouvements migratoires, et de mettre à l’épreuve le caractère dynamique des perspectives proposées.
Programme :
9h30 Accueil
9h45-10h Ouverture du colloque
Azadeh Kian-Thiébaut, Université Paris-Diderot-Paris7- CEDREF
10h-13h De la mixité scolaire à la mixité sociale
Présidente de séance : Sonia Dayan-Herzbrun, Université Paris-Diderot-
Paris7
> Pierrette Bouchard, Université Laval, Canada
Sociopolitique des rapports de sexe en éducation, au Québec
> Beate Collet, Université Paris-Sorbonne-Paris IV et Claudine Philippe,
INSERM, IRIS (CNRS-INSERM-EHESS-Université Paris XIII)
La mixité interrogée par Claude Zaidman, acquis et perspectives
Pause
> Nicole Mosconi, Université Paris 10- Nanterre
Mixité et socialisation scolaires
> Mireille Baurens, IUFM Grenoble
De la mixité en école primaire à la mixité difficile en cours de langues :
Claude Zaidman, encore et toujours
13h à 14h30 Déjeuner libre
14h30-18h Genre, travail et migrations
Présidente de séance : Catherine Quiminal, Université Paris-Diderot-Paris7
> Madeleine Hersent, association ADEL (Agence pour le Développement de
l’Economie Locale)
Genre, travail et migrations : une nécessaire mise en connexion
> Eleonore Kofman, Université Middlesex Grande Bretagne
Genre et Migration internationale de main d’oeuvre qualifiée
> Mirjana Morokvasic-Muller, CNRS Université Paris 10 -Nanterre
Genre et migration, une perspective internationale
Pause
Discussion générale
Clôture du colloque
> Dominique Fougeyrollas, CNRS, IRISES, Université Paris Dauphine
18h Pot de clôture
Pour toutes informations complémentaires CEDREF www.cedref.univ-paris7.fr
secrétariat tél : 01 57 27 66 82 courriel : cedref@univ-paris-diderot.fr

- “George Sand critique”
Colloque organisé par l’UMR LIRE
20 et 21 mars 2008, à l’ISH, Lyon.
Institut des Sciences de l’Homme
14, avenue Berthelot, 69007 (salle Marc Bloch)
Responsables :
. Christine Planté, Professeure de Littérature française du 19e siècle, université Lyon 2, LIRE ;
. Olivier Bara, Maître de conférences en littérature française du 19e siècle, université Lyon 2, LIRE.
Présentation :
Tout au long de sa vie littéraire, Sand a poursuivi une activité critique et écrit sur les œuvres des autres. Elle a soutenu les poètes ouvriers, présenté pour la première fois Maurice de Guérin, tôt reconnu et salué Eugène Fromentin, défendu les romans de Flaubert. Balzac avait songé à lui demander une préface pour La Comédie humaine. De ses nombreux articles, seule une partie était disponible.
Les travaux d’une équipe de spécialistes de l’œuvre de Sand, dans le cadre du séminaire Sand de l’UMR LIRE –19e siècle, viennent d’aboutir à l’édition d’une anthologie : George Sand critique, sous la direction de Christine Planté, Tusson, du Lérot, éditeur, 2007, 804 pages. Ce volume propose un choix de quarante-neuf articles qui va du compte rendu bref au véritable essai, et qui couvre pratiquement toute la carrière d’écrivain de Sand, de 1833 à 1876. Certains textes sont issus des deux principaux recueils publiés au 19e siècle (Autour de la table, 1862 ; Questions d’art et de littérature, posthume, 1878). Les autres, d’abord parus dans la presse, ont parfois été repris de façon arbitraire dans des tomes des œuvres complètes, et sont demeurés peu accessibles. Certains articles n’ont jamais paru en volume.
Cet ensemble de quarante-neuf textes complète et renouvelle l’image de George Sand et de la place qu’elle a occupée dans la vie littéraire de son temps. Il fait apparaître l’autorité et l’influence qui furent les siennes, comme la liberté avec laquelle elle a su en faire usage. Ces articles participent de l’invention d’une critique d’écrivain portée par l’essor de la presse au 19e siècle, et invitent à une traversée de la vie littéraire et intellectuelle où l’on rencontre Balzac, Sainte-Beuve, Lamennais, Béranger, Hugo, Louis Blanc, Michelet, Fromentin, Flaubert…
Ce colloque se propose, dans la continuité de cette édition, de réunir les membres du séminaire LIRE ainsi que des spécialistes extérieurs à cette équipe. Il s’agira d’analyser l’activité de critique de George Sand, de la situer dans la littérature comme dans la vie intellectuelle et journalistique de son temps. On s’intéressera particulièrement à la poétique de la critique sandienne (mélanges génériques, polyphonie, forme épistolaire, polémique), à l’élaboration et à l’expression, dans ces articles, d’une poétique (du roman, du théâtre, de l’histoire, des écrits de femmes, de la littérature fantastique), aux dialogues noués avec quelques contemporains (Hugo ou les poètes populaires) et avec les littératures étrangères (allemande, anglaise, américaine) ; une périodisation de l’activité sandienne sera proposée grâce à l’étude de quelques années décisives dans sa production critique.
Ce colloque se situe dans la continuité des travaux sandiens à Lyon et dans la région Rhônes-Alpes. Issu des activités du séminaire Sand de l’UMR LIRE – 19e siècle, il s’inscrit dans la continuité du colloque « Lectures de Consuelo – La Comtesse de Rudolstadt de George Sand », sous la direction de Michèle Hecquet et Christine Planté (Lyon, ISH, novembre 2001) et des Journées d’étude « Un traité de poétique sandienne et romantique : relire les Lettres d’un voyageur », organisées par Damien Zanone (université Stendhal de Grenoble, 16-17 juin 2004). Les activités sandiennes en Rhônes-Alpes se déroulent également dans le cadre du Cluster 13, « Genre et culture », dirigé par Christine Planté, autour des axes « Sand et l’histoire » (responsable : Claudine Grossir), « Sand et le 18e siècle » (responsables : Christine Planté et Olivier Bara).
Programme :
Jeudi 10h : Introduction (Marie-Ève Thérenty), Moments critiques (Claudine Grossir, Christine Planté)
Jeudi 14h : Écritures de la critique (José-Luis Diaz, Brigitte Diaz) ; 16h : Dialogues (Pierre Laforgue, Damien Zanone, Marie-Claude Schapira)
Vendredi 9h30 : Poétique des genres (Merete Stistrup Jensen, Nathalie Vincent Munnia, Olivier Bara)
Infos : http://lire.ish-lyon.cnrs.fr/spip.php?article302

- “Création artistique et réception des œuvres : l’épreuve du genre”
Journée d’études ULIP, CNRS, Ministère de la Culture
Responsables : Brigitte Rollet et Delphine Naudier
Mardi 18 mars 2008 (10h-18h) à ULIP (University of London Institute in Paris) dans la salle Turner Room du British Council, 9-11 rue de Constantine, 75007 Paris (métro Invalides ou Assemblée Nationale)*.
Programme :
. Introduction et Présentation de la journée (10h-11h) : Brigitte Rollet et Delphine Naudier
> Reine Prat : « Spectacle vivant : L’Impact des considérations de genre sur le fonctionnement du secteur, les représentations et le jugement artistiques »
Pause 11.00-11.15
1. Danse (11.15-13.00)
> Hélène Marquié, "On peut s’étonner de son succès vraiment considérable et persistant" La réception hier et aujourd’hui des premières chorégraphes de la danse moderne.
> Cécile Parisot, « Production et représentation des figures féminines dans les créations spectaculaires et littéraires contemporaines : Médée et Antigone ».
Débat
Déjeuner 13.00-14.15
2. Art et performance (14.15-16.00)
> Isabelle Hersant, « De la muse exposée à la performer qui s’expose. Le corps féminin pour objet de l’œuvre ou la femme publique pour sujet de l’art »
> Fabienne Dumont, « Les groupes d’artistes des années 1970 : des réceptions différentes relevant d’une domination de genre et économico-culturelle »
Débat
Pause 16.00-16.15
3. Musique (16.15-18.00)
> Florence Launay, « Entre succès contemporain, long oubli et renaissance tardive : parcours de l’oeuvre d’une compositrice du XIXe siècle ».
> Hyacinthe Ravet, « Des musiciennes à la conquête des orchestres et des public : les cheffes ».
Débat et Clôture de la journée

- "Femmes, irréligion et dissidences religieuses au début de l’époque moderne"
Journée d’études
Samedi 5 avril 2008
9h – 19h
Université Paris III - Sorbonne Nouvelle
Salle de l’École Doctorale
17, rue de la Sorbonne, Paris (5e)
Escalier C, 2° étage
Journée d’études proposée dans le cadre de l’EA 174 « Formes et idées de la Renaissance aux Lumières » (Paris III), du GRIHL (EHESS/ Paris III) et de l’axe de recherche « Histoire du Genre » du Centre de Recherches Historiques (EHESS/CNRS) avec le soutien du PPF Programme Pluri Formation « Genre, société et sciences sociales ».
Organisation scientifique : Jean-Pierre Cavaillé, Sophie Houdard, Alain Mothu, Xenia von Tippelskirch
Présentation :
Il s’agira d’abord d’envisager, à l’occasion de cette journée d’étude, une question qui, à notre connaissance, ne l’a jamais été par la communauté des historiens : comment et en quoi les relations de genre sont-elles impliquées dans le développement de pratiques, comportements et discours identifiés comme relevant de l’irréligion au début de l’époque moderne ? En effet l’histoire du libertinage, écrite à ce jour, comme ensemble de pratiques intellectuelles et comportementales transgressives à l’égard des religions instituées, est une histoire où la question des genres n’apparaît pas, ou plutôt elle est une histoire « genrée » où il n’est quasiment question que d’hommes, de « libertins » ; de très rares femmes y paraissant, généralement en qualité de « courtisanes », rattachées à l’impiété, dans tous les cas ou presque, par le biais de leurs fréquentations masculines. Or la documentation existante montre que l’identification d’une culture et de pratiques irréligieuses, à l’époque, met systématiquement en jeu les relations sociales des sexes, de multiples façons ; à commencer, de manière négative, par l’exclusion des femmes du cénacle des « esprits forts » ; mais aussi et contradictoirement, en désignant dans certains comportements féminins, y compris prétendument religieux, un ferment puissant d’irréligion et d’athéisme. En effet, l’un des acquis de nos discussions au cours du séminaire de l’EHESS consacré à l’Histoire de l’irréligion à l’époque moderne, a consisté à mettre en évidence l’assignation systématique, dans les énoncés et les représentations des contemporains, de pratiques et revendications religieuses dissidentes, aussi bien dans le monde protestant que dans les pays catholiques, comme relevant, tant du point de vue des idées que des actes, de l’irréligion, du libertinage et de l’athéisme. Il nous a paru que ces assignations ne pouvaient être considérées comme de pures accusations inconsistantes, comme de simples discours de réaffirmation des orthodoxies et de légitimation du recours à la répression (ce qu’il sont, bien sûr), mais qu’elles devaient être confrontées aux discours de rupture et aux revendications spirituelles, intellectuelles et morales des groupes et des individus mis en cause. Or, dès lors que l’on cherche à travailler sur l’irréligion, la mécréance et le libertinage, non en tant que réalités existantes selon les modalités de leur dénonciation, mais comme le produit de relations sociales conflictuelles, la question des relations de genre s’impose d’elle-même et intervient à tous les niveaux d’analyse. On peut même avancer qu’en un temps ou contrairement à ce qu’une historiographie a tenté de montrer, la distinction entre une pure dissidence intellectuelle et la transgression des règles morales n’existe pas, et où donc l’irréligion est inséparable de ses traductions en terme de comportements et de conduites, elle est elle-même, en elle-même travaillée par les relations de genre, en tant qu’une attitude ou un discours identifié comme irréligieux est toujours susceptible de mettre en jeu des relations de genres transgressifs pour l’ordre et la stabilité de la société chrétienne. L’homosexualité, le travestissement, l’inceste, l’adultère perturbent les frontières socialement stabilisées du masculin et du féminin : le désenclavement du sexe (féminin) quand il déplace (de fait ou en discours) ces frontières constitue un objet d’étude trop souvent marginalisé par ceux qui travaillent les formes de la dissidence et des pratiques religieuses. Les études de cas présentées lors de cette journée éclaireront des comportements et des discours qui élaborent, dans la reprise (conflictuelle ou non) de catégories disponibles dans le cadre de la masculinité et de la féminité (sexualité, sphères d’activité, langage), des modes d’expression de l’irréligion attentifs à la construction, fût-elle métaphorique, des identités, des pratiques et des idées en termes, par exemple, de genre marqué (qu’est-ce qu’une idée efféminée ? une secte de femmelettes ? etc. ). Telle est la perspective de recherche que nous voudrions chercher à dégager dans le cadre de cette rencontre internationale.
Programme :
9h :
> Jean-Pierre CAVAILLÉ (EHESS/ Institut Universitaire Européen, Florence), Ouverture de la journée.
> Sophie HOUDARD (Paris III), « Blasphèmes et irréligion dans l’autobiographie de Jeanne Fery (Histoire admirable des choses advenues à l’endroit d’une religieuse professe du couvent des soeurs noires..., Louvain, 1586) »
> Marion LEMAIGNAN (EHESS), « Mathurine et sa folie, ou la question d’un tiers-espace de l’hétérodoxie ».
10h30 : Discussion
11h00-11h30 : Pause
> Dinah RIBARD (EHESS), « Religieuses philosophes, religieuses défroquées, ermites et vagabondes : appartenances et dissidence au XVIIe siècle »
> Alain CANTILLON (Paris III), « À Port-Royal vers 1660 : des filles et des mères insoumises, modèles pour chrétiens des deux sexes »
> Antoinette GIMARET (Paris III), « Louise du néant, une sainteté problématique »
12h30 : Discussion
13h00-14h30 : Pause déjeuner
> Anne DUNAN-PAGE (Université Paul Valéry, Montpellier III), « ‘La perversité de leur langue’ : les dissidentes baptistes à travers les livres d’Église anglais et gallois, 1643-1689 »
> Mirjam DE BAAR (Rijksuniversiteit Groningen), « Conflicting discourses on female dissent in the early modern period : the case of Antoinette Bourignon »
> Xenia VON TIPPELSKIRCH (EHESS/ Ruhruniversität, Bochum), « ‘Elle avoit même gagné des personnes de considération...’ : les femmes et les hérésiologues »
> Adelisa MALENA (Istituto Nazionale di Studi sul Rinascimento, Florence), « ‘Sectirische und begeisterte Weibes-Personen’. On the Gynaeceum Haeretico Fanaticum by J. H. Feustking (1704) »
16h : Discussion
16h30-17h00 : Pause
> Marie-Pierre LEGRAND (Paris IV), « La religion de Mme Riccoboni d’après sa correspondance »
> Laurence VANOFLEN (Paris X - Nanterre, CLSF), « Isabelle de Charrière et l’incrédulité. De la correspondance aux fictions (1764-1805) »
> Alain MOTHU (Paris IV) et Alain SANDRIER (Paris X), « Les athées du XVIIIe siècle et les femmes »
18h00 : Discussion conclusive
Contact : Jean-Pierre.Cavaille@EUI.eu, tippelsk@ehess.fr, sophiehoudard@wanadoo.fr

- "Étude sur le genre"
Journée d’études
jeudi 27 mars 2008
de 08h 30 à 18h. 00
CESR – 59 rue Néricault Destouches
37000 Tours
salle de réunion Saint Martin
Programme :
08 h 30 accueil au CESR et café
09 h00 – 10 h 00 Problématiques du genre
> Georges-Claude GUILBERT, professeur d’Anglais [GRAAT] – Artistes
féministes
> Monica ZAPATA, professeure d’Espagnol [CIREMIA] – Littérature et
genre
> Sylvette DENÈFLE, professeure de Sociologie[MSH] – Etudes urbaines et
genre
Pause café
10 h 30 – 12 h 30 Travail / formation
> Hélène BERTHELEU, Maître de conférence de Sociologie [CITERES]–
Epistémologie féministe
> Erika FLAHAULT, Maître de conférence de Sociologie [CITERES] –
Emploi associatif et genre
> Patricia GONZALEZ – doctorante en Sociologie [CITERES] – Plafond de
verre dans la grande distribution
> Anne TAILLANDIER-SCHMITT, Maître de conférence de Psychologie [PAV]
– La menace du stéréotype en contexte de formation
Pause déjeuner
14 h 00 – 15 h 00 Femmes de lettres
> Frédérique FOUASSIER, Maître de conférence d’Anglais [CESR]–
personnages féminins et transgression sexuelle sur la scène anglaise de la
Renaissance
> Emmanuelle RETAILLAUD-BAJAC, Maître de conférence d’Histoire
[CERMAHVA] – Mireille Havet, une figure féminine de l’échec
Khaoula YARMANI, Master d’Histoire des Arts [CERMAHVA] – Le genre
des femmes grecques est-il visible ?
Pause café
15 h 30 – 17 h Habitat, mobilité, migration
> Edith GAILLARD, doctorante en Sociologie[CITERES] – Habiter
autrement, un habitat féministe à Grenoble
> Virginie EVRARD, doctorante en Sociologie [CITERES]– L’accès à la ville
des femmes seules des quartiers
> Marie-Pierre ANGLADE, doctorante en Sociologie [CITERES]– Femmagh
> Sylvie APRILE, Maître de conférence d’Histoire [CERMAHVA]– Femmes
et migrations politiques : le genre en exil
17 h 00 – 18 h 00 débats, échanges, conclusion

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SEMINAIRES :

- "Masculin/Féminin dans la presse du XIXe siècle"
Séminaire 2007-2008
Christine Planté (LIRE –Lyon 2), Marie-Ève Thérenty (RIRRA Montpellier III IUF)
Institut des Sciences de l’Homme (ISH)
CNRS/Université Lyon2/ENS-LSH
14, avenue Berthelot, 69007 Lyon
Salle Élise Rivet
Présentation :
Les relations entre presse et catégories de genre restent largement à explorer. Par sa périodicité, par les rythmes nouveaux qu’il impose au quotidien, par les représentations qu’il diffuse, le journal modifie l’ensemble des activités sociales, économiques, politiques et culturelles, des appréciations et des visions du monde.
La presse fait circuler des représentations de la différence des sexes, elle constitue également un lieu très important de la redéfinition de cette différence. Elle favorise les cons­truc­tions identitaires, les identifications sociales et politiques, elle propose des codes de déchif­frement du monde informés par le genre, fournit des modèles de vie au quotidien, introduit de nouvelles valeurs et de nouvelles formes culturelles et artistiques, favorise l’intégration des nouvelles connaissances scientifiques et médicales – mais elle diffuse aussi les préjugés, les résistances aux transformations, les rumeurs et les mythes.
Séances :
/ Mercredi 19 mars
14 h - 17 h
"Programmation, réception, lectorat" avec
> Bénédicte Monicat (Penn State University, USA) :
« Contiguïtés génériques dans la presse éducative au XIXe siècle : de conventions en contentieux. »
> Martine Lavaud (Montpellier III - Rirra) :
« La science pour toutes ? Formes et typologie de la vulgarisation scientifique pour les femmes (1850-1914) »
/ Mercredi 30 avril – 14 à 17 h :
"Femmes critiques" avec
> Cécilia Vignuzzi (doctorante EHESS) : Les femmes dans les grandes revues fin de siècle en France et en Italie. "La participation des femmes aux revues politiques et littéraires à la fin du XIXe siècle (France et Italie) " et
> Laurence Brogniez (Université de Namur) : "Les femmes au Salon : perspectives sur la critique d’art au féminin "
Contact : http://lire.ish-lyon.cnrs.fr/spip.php?article290

- "Genre et citoyenneté dans les mondes musulmans"
Séminaire animé par : Sonia Dayan-Herzbrun et Azadeh Kian-Thiébaut
Troisième mardi du mois de 15 h 17 h IISMM, 96 bd Raspail 75006 Paris
salle de réunion, 1er étage
Prochaine séance :
Mardi 18 mars 2008
> Monia Ben Jemia ( professeur à l’Université du 7 novembre de Tunis et professeur invitée à l’EHESS)
« La réception des unions polygamiques et de la répudiation en Tunisie »
et
> Yasmine Berriane ( doctorante à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris/CEVIPOF)
« Stratégies et modalités d’accès à la sphère publique de dirigeantes associatives marocaines : opportunités et contraintes de l’engagement associatif (féminin) en période de campagne (les législatives de 2007) »

- "Égalité, genre et territoires : croisements, interactions et convergences"
vendredi 28 mars / 9h30 > 16h / Le Tambour - Université Rennes 2
Séminaire public organisé par le CRESS-Lessor Université Rennes 2, l’ARS-UBO et la Maison des sciences de l’homme en Bretagne (MSHB), responsables Annie Junter (juriste, université Rennes 2), Arlette Gautier (sociologue, université Bretagne Occidentale ) avec le soutien de la Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité en Bretagne.
Programme :
> 9h30 / Accueil des participantes-participants
par Jacqueline Sainclivier, professeure d’histoire,
directrice de l’UFR des sciences sociales, université
Rennes 2
> 9h45 / Introduction du séminaire
Arlette Gautier, professeure de sociologie,
directrice adjointe de l’ARS-UBO
> 10h / Les gender studies en Bretagne : entre
amplification des recherches et pratiques
silencieuses de formation : à la recherche des
lieux d’apprentissage, Annie Junter, maîtresse de
conférences en droit, Chaire Egalité, co-directrice du
CRESS-Lessor, université Rennes 2
> 10h45 / pause
> 11h / Atelier de recherche : l’identification et
l’accès aux ressources territoriales sur l’égalité
entre les femmes et les hommes.
Les ressources genre sur le Finistère, Nicole Roux,
maîtresse de conférences en sociologie, ARS-UBO
La fabrique de la recherche, étudiants-étudiantes de
master et doctorants présenteront leur contribution
au programme.
> 11h45 / débat
Poursuivre l’inventaire : enjeux et méthodologie,
Yvonne Guichard-Claudic, maîtresse de
conférences en sociologie, ARS-UBO directrice
du département AES, Université de Bretagne
Occidentale
> 12h45 / déjeuner
> 14h / table-ronde : Développement territorial
et égalité : la question des modes de garde
des enfants
. Les premiers résultats de l’enquête Famille–
Employeurs INED et INSEE, Anne Eydoux, maîtresse
de conférences en économie, CRESS-Lessor et CEE,
université Rennes 2
. Vie professionnelle, vie familiale : une articulation à
l’épreuve des contextes territoriaux, Olivier David,
maître de conférences en géographie humaine, RESO,
université Rennes 2
. Les recours aux dispositifs publics de garde des
jeunes enfants : permanence et renouvellement des
contraintes et ressources de genre, Hélène Trellu,
doctorante en sociologie, ARS-UBO
. Les relations professionnelles entre employeuses et
employées domestiques, Caroline Ibos, maîtresse
de conférences en science politique, CRESS-Lessor,
université Rennes 2
. Le dilemme des besoins immédiats et des intérêts
stratégiques des femmes à travers la question
des modes de garde dits atypiques, Emmanuelle
Rousset, directrice de Parenbouge, Rennes
> 16h / conclusions : ARS-UBO et CRESS-Lessor
Entrée libre sur inscription auprés de Sébastien Bruneau : sebastien.bruneau@uhb.fr tél. : 02 99 14 18 29

- Séminaire doctoral EFiGiES-IRIS
« Genre & Sexualités »
jeudi 20 mars 2008, 18h30-21h30, en salle 8, à l’Ecole Normale Supérieure, 48 boulevard Jourdan, Paris 14e, mtro « Porte d’Orléans » ou RER « Cité Universitaire »
"La psychanalyse a-t-elle [encore] un sexe ? Trois questions"
[Discutant : Fabrice BOURLEZ]
> Beatriz CARNEIRO DOS SANTOS
« Sexuel, politique et multi-temporel :
le dialogue entre Judith Butler et la psychanalyse »
>Lionel LE CORRE
« Existe-t-il des psychanalystes lesbiennes ?
L’homosexualité des psychanalystes en débat »
> Glenn LE GAL
« Un regard psychanalytique sur la sexualité :
sexuation, choix d’objet et corps »
Contact : Régis Revenin
regisrevenin@free.fr

- "Le genre dans les biographies et la question sociale"
Programme du séminaire CEMS/EHESS, année 2007-2008, 2ème et 4ème vendredis du mois, de 13h à 15h, salle 1, 105 Bd Raspail, 75006 Paris
animé par : Marc Bessin, chargé de recherche au CNRS, CEMS/EHESS et Numa Murard, professeur à l’université Denis Diderot Paris VII.
Présentation :
Cette année, le séminaire examinera "le sexe des politiques sociales" en analysant la configuration formée par le système de protection sociale avec les manières de "faire couple" et de "faire famille". Dans quelle mesure les politiques sociales ont-elles favorisé ou freiné les évolutions et les écarts par rapport aux normes qui prévalaient au stade de leur élaboration, durant la révolution industrielle ? On dépliera cette question sur les différentes formes de protection pour examiner la manière dont se construit et s’actualise "le sexe du risque social". Ainsi du travail et de l’emploi, avec le thème de la "conciliation". De la maladie ou de la vieillesse, qui mettent bien en lumière la dimension structurellement sexuée du "Care" et nous permettront d’approfondir cette notion déjà largement étudiée dans le séminaire les années précédentes. Et des politiques familiales, dont la "neutralité" affichée peine à masquer le caractère fortement genré. Le séminaire examinera ces questions d’une manière transversale en étudiant notamment, dans les modalités empiriques de l’intervention sociale, comment le nouveau paradigme des politiques publiques, celui de l’autonomie, se décline au masculin et au féminin.
Séances en cours :
14 mars 2008
> Françoise LEBORGNE-UGUEN & Simone PENNEC, MCF en sociologie, ARS – Université de Bretagne Occidentale (Brest) :
« Filiation, vieillissement, care : le genre des solidarités familiales »
28 mars 2008
> Nadine LEFAUCHEUR, chercheuse au CNRS en sociologie, CRPLC, Martinique/Paris
« L’Etat, la famille et la protection sociale. Questions de genre »
11 avril 2008
> Retour sur les interventions, préparation sur textes de l’intervention suivante, présentation de travaux d’étudiants
23 mai 2008
> Jacques COMMAILLE, Professeur de sociologie à l’ENS Cachan & Anne REVILLARD, chercheuse à l’ISP (pôle Cachan) et ATER en sociologie à l’Université Paris XIII
« La construction des droits des femmes entre familialisme et féminisme ».
13 juin 2008
Conclusions du séminaire
Renseignements : Marc Bessin, CEMS, 54 Bd Raspail, 75006 Paris, 01 49 54 25 59, bessin@ehess.fr ou Numa Murard, université Paris VII, UFR sciences sociales, case postale 71 01, 2 place Jussieu, 75005 Paris, 01 44 27 56 69, Murard@paris7.jussieu.fr. En confirmant par mail votre participation, vous recevrez les textes et informations liées au séminaire.

- "De l’argent ’sale’ aux billets ’fétiches’ dans la prostitution de rue"
Conférence de Catherine Deschamps, anthropologue, ULB
auteur du Sexe et l’argent des trottoirs, 2006
Dans le cadre du Laboratoire "Rapports économiques et sexualité", Ens-Lsh
mardi 25 mars 2008, 18H30
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, salle Denys Lombard, 96 bld Raspail, Paris
Présentation :
"Deux grands types d’altercation donnent lieu à des injures : celles qui mettent en évidence des rapports de dépendance socio-économiques ; celles qui surgissent à propos d’une transgression dans les conduites privées", écrit l’historienne Arlette Farge à propos de Paris au XVIIIe siècle. Le sexe et l’argent, mamelles de l’opprobre ? Que dire de leur articulation contemporaine ? Si la possibilité de cette association entre sexualité (transgressive ou non) et économie (officielle ou clandestine) dépasse de loin ce qu’on identifie en France à la prostitution, cette dernière rend "spectaculaire" les effets de l’association. Le liquide des passes est bel et bien cette "monnaie vivante" décrite par Pierre Klossowski, où le corps et les humeurs corporelles sont en jeux, où les billets sont fétichisés par les unes ou les autres, en même temps que figurés comme "sales", souillants, par d’autres. Dans cette présentation, il s’agira d’observer ce que l’argent fait aux prostitué-es, autant que ce qu’il leur est loisible de faire avec cet argent. Des représentations et des usages pour le moins paradoxaux se dessinent alors, touchant des domaines a priori aussi divers que les règles de la transmission, de la fertilité, les inscriptions patriotiques et identitaires...
Contact et information : marlenebenquet@hotmail.com, mathieutrachman@yahoo.fr

- "Préférences sexuelles et nouveaux modèles de famille en Espagne"
Intervention de José Ignacio Pichardo Galán dans le cadre de l’Atelier Genre et Sexualité
le 17 mars à 18h
Institut de Sociologie de l’ULB, Salle Henri Janne (15e étage)
Avenue Jeanne 44
1050 Brussel/Bruxelles
Présentation :
La légalisation du mariage homosexuel en Espagne s’inscrit dans les changements en termes de famille et de sexualité vécus par la société espagnole au cours des dernières décennies. A partir de l’analyse de quelques éléments significatifs qui définissent les relations familiales et les différencient d’autres relations sociales, cet exposé analysera les transformations apportées par les personnes homosexuelles. Ainsi, ne seront pas uniquement étudiés la maternité et la paternité, mais aussi la sexualité, la vie commune ou encore la division sexuelle du travail. Ce travail repose sur l’analyse de textes légaux, l’observation participante et des entretiens approfondis avec des hommes et des femmes qui entretiennent des relations socioaffectives avec des personnes du même sexe. Il révèle que la conception de la famille et la parenté parmi les personnes homosexuelles diffèrent dans chaque contexte culturel et que, dans une société familialiste comme l’Espagne, la famille se maintient comme référent pertinent pour l’organisation de la vie quotidienne.
José Ignacio Pichardo Galán est licencié en anthropologie sociale et culturelle et en sciences de l’information (publicité et relations publiques). Il est membre de l’Instituto Universitario de Estudios de la Mujer de l’Universidad Autónoma de Madrid, au sein duquel il a réalisé une recherche sur les lesbiennes et les droits humains. Il a dirigé plusieurs études sur l’homophobie en contexte scolaire, réalisées en collaboration entre l’Universidad Autónoma de Madrid et la FELGTB (la Federación Española de Lesbianas, Gays, Transexuales y Bisexuales). Début mars, il soutiendra sa thèse de doctorat en anthropologie sociale, intitulée « Préférences sexuelles et nouveaux modèles de famille », dans laquelle il analyse comment les pratiques, les stratégies et les demandes des femmes et des hommes maintenant des relations homosexuelles transforment les conceptions de la parenté.
Contact :
Atelier Genre(s) et Sexualité(s)
CSP - Institut de Sociologie - CP124 Avenue Jeanne 44
1050 Bruxelles
http://www.ulb.ac.be/is/ags

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APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 31 mars
"Construire le féminisme : échanges et correspondances"
Journées d’études
Organisées par le Centre d’Analyses et de Recherches sur le Monde Anglophone (CARMA) de Lyon
10 et 11 octobre 2008
Présentation :
Au cours de ces journées d’études, les
deux acceptions du terme « correspondances »
seront prises en compte, dans leurs tensions,
leurs jonctions, et leurs entrecroisements. Dans
les pays anglo-saxons les échanges épistolaires
constituèrent longtemps le mode d’expression
privilégié des femmes à qui la prise de parole en
public était interdite. Elles trouvèrent là une
échappée salutaire hors des sphères que l’on
voulait étanches, et les Nouveaux Historiens
surent utiliser ces sources précieuses
d’information susceptibles de rééquilibrer « 
l’histoire de guingois », à dominante masculine,
déplorée par Virginia Woolf dans « A Room of
One’s Own ».
Au fil des ans et des siècles, d’autres
moyens de communication (livres, journaux,
voyages facilités par le développement des moyens
de transport, traversées transatlantiques,
télégraphe Š) permirent l’ouverture d’autres
voies par lesquelles les femmes ont pu construire
des relations réticulaires génératrices d’une
identité de genre ainsi que l’ossature
constitutive de l’émergence de mouvements
militants.
Il conviendra de s’intéresser à la
circulation des idées entre féministes (femmes ou
hommes ou organisations) dans un même pays, ou
dans une même sphère (anglo-saxonne) ou entre la
sphère anglo-saxonne et d’autres pays (notamment,
mais pas uniquement la France). On verra alors
comment la réflexion sur les droits de la femme a
très tôt cessé de s’exercer en vase clos, pour
que s’affirme jusque dans sa diversité
l’universalité d’une aspiration aux droits de
l’humain applicables aux deux sexes. Il vaudra la
peine d’observer une internationalisation qui n’a
pas attendu l’émergence du « féminisme global »
prôné par les féministes de la troisième vague au
XXe siècle, dont il ne faut cependant
sous-estimer ni l’intérêt, ni l’importance.
A l’exception d’analyses strictement
littéraires de textes de fiction, toutes les
écoles de pensée pourront trouver leur place au
cours de ces journées d’études qui s’enrichiront
d’approches méthodologiques très diverses.
Vous êtes invité(e)s à soumettre vos propositions
de communication (environ 150 mots) accompagnées
d’une brève notice biographique avant le 31 mars
2008 à
. Claudette Fillard, professeur émérite (études
américaines) à l’Université Lumière-Lyon 2 :
claudette.fillard@univ-lyon2.fr
ou
. Françoise Orazi, maître de conférences
(civilisation britannique) à l’Université
Lumière-Lyon 2 : f.orazi@free.fr

- Avant le 25 mars
"Les discours sur l’égalité/inégalité des femmes et des hommes de 1750 aux lendemains de la Révolution française"
La SIEFAR (Société Internationale pour l’Étude des Femmes de l’Ancien
Régime) et l’IHMC (Institut d’histoire moderne et contemporaine,
CNRS/ENS Paris, dans le cadre des activités du groupe « Femmes et
histoire ») organisent, à l’automne 2008, la première d’une série de
journées d’études consacrées aux discours sur l’égalité/inégalité des
femmes et des hommes.
Cette journée d’étude aura lieu le samedi 8 novembre 2008
à l’Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris
Les contributions seront focalisées sur la séquence 1750-1820 et devront
aborder, dans la mesure du possible, de façon problématisée et non
monographique, la variété
. des auteur-e-s et des milieux dont émanent les discours (pédagogues,
philosophes, hommes et femmes de lettres, religieux et religieuses,
spécialistes de l’histoire, de la politique, de l’économie, du droit, etc.)
. des genres et des supports de ces discours (traités, pamphlets,
ouvrages de fiction, théâtre, presse, écrits et concours académiques,
iconographie, etc.)
. des formes de leur réception (comptes rendus dans la presse, traces
autobiographiques ou épistolaires, éditions/rééditions, traductions,
adaptations, etc.).
. des termes utilisés : guerre, querelle, débat, controverse, etc.
Les propositions de contributions (d’une page au plus, incluant une
brève présentation de leur auteur-e) doivent parvenir
avant le 25 mars 2008 à
nicole.pellegrin@wanadoo.fr
L’appel à contributions complet est téléchargeable
. sur le site de la SIEFAR : http://www.siefar.org
. sur le site de l’IEC, rubrique « soutien » : http://www.mnhn.fr/IEC

- Avant le 10 mai
"Les temps sexués de l’activité"
Numéro spécial de la revue Temporalités (Ed. Octares)
N° 9, publication fin 2008
Coordonné par Marc Bessin et Corinne Gaudart
Présentation :
Les questions temporelles sont centrales dans la manière dont la critique féministe du travail et de l’activité en a proposé un tout autre mode d’interprétation à partir d’une considération de l’ensemble des sphères d’activité et de leurs relations. Elle a d’abord insisté sur l’exploitation des femmes basée sur l’invisibilisation du travail domestique dans la sphère privée, puis sur le rapport au temps qu’engendre cette assignation des femmes, les situant dans une disponibilité temporelle permanente. Leur inscription simultanée dans de multiples espaces-temps différents, aux contraintes souvent contradictoires, leur fait peser la responsabilité de la synchronisation et de la gestion quotidienne (matérielle et idéale) des rythmes temporels de l’ensemble des proches. Cette gestion de la vie en deux est devenue caractéristique de l’expérience des femmes rentrées massivement dans l’activité salariée. Le système de genre repose sur cette construction du rapport au temps : la naturalisation des compétences dites féminines s’appuie sur une temporalité basée sur le rapport à l’autre (responsabilité, attention, anticipation, souci, en bref ce qu’englobe le care). Prolonger cette problématisation du genre à partir des rapports au temps et de ses modes de gestion permet d’appréhender les enjeux des transformations contemporaines de l’activité.
Nous voudrions dans ce numéro approfondir le rapport étroit entre les conceptualisations du temps et du genre, pour interroger les évolutions actuelles des activités telles qu’elles s’articulent entre différentes sphères notamment professionnelles et familiales. Il s’agirait de comprendre comment ces évolutions affectent directement le système de genre en déplaçant les modalités d’interaction de ces différentes sphères d’activité. Par exemple, en quoi la flexibilité du travail, la précarité qu’elle engendre, et plus largement l’intensification à l’œuvre ont-elles des incidences sur ce qui est mobilisé dans l’activité ? En quoi modifient-elles ce qui est attendu des compétences demandées dans tel ou tel secteur ? Maintiennent-elles ou transforment-elles les modes sexués d’assignations à l’œuvre dans tel ou tel métier ? Les logiques économiques contribuent parfois à des processus de mixité dans certains secteurs professionnels sans pour autant s’interroger sur les transformations qu’ils supposent dans l’activité. De même les revendications politiques d’égalité entre les sexes ont-elles examiné les changements implicites de l’activité induits par la focalisation sur les sex-ratios au détriment des logiques de genre ? Plus largement, l’activité pourra être abordée sous l’angle des parcours sexués : les formes d’engagement dans les sphères publiques et privées traduisent un système de genre qui se transforme au fil du temps (historique et/ou biographique). Les articles centrés sur ces différentes facettes du temps de l’activité contribueraient ainsi à éclairer les réelles transformations ou les simples métamorphoses des rapports sociaux de sexe.
Ce numéro thématique de la revue Temporalités sur les temps sexués de l’activité s’ouvre à toute contribution émanant des sciences sociales et humaines (Cf. consignes aux auteurs de la revue). Les auteur-e-s devront prendre contact avec les coordinateurs du numéro (bessin@ehess.fr et corinne.gaudart@cee.enpc.fr) pour déclarer leur intention au plus vite et leur fournir une première version de l’article pour le 10 mai 2008.

===

SUBVENTIONS :

- Avant le 10 avril
Dans le cadre de la subvention que lui accorde la Région Île-de-France,
l’Institut Émilie du Châtelet (IEC) lance un appel à projets pour des
manifestations scientifiques à réaliser entre le 1er novembre 2008 et le
31 décembre 2009. Ces manifestations sont destinées à rendre plus
visibles les recherches menées sur les femmes, le sexe ou le genre.
Cet appel est ouvert aux établissements de recherche et d’enseignement
supérieur franciliens ainsi qu’à tout organisme privé ou para-public
ayant son siège social dans la région Île-de-France (grandes écoles,
fondations ou associations sans but lucratif, sociétés savantes,
organisations internationales…).
Les dossiers devront être transmis à l’IEC au plus tard le 10 avril 2008.
Vous trouverez sur le site de l’IEC l’appel à projet, le dossier de
demande de subvention ainsi que l’annexe budgétaire :
http://www.emilieduchatelet.org/IECsoutien.html

===

INTERNET :

- Lancement du site Wikigender
"Wikigender is your online platform to find and exchange information related to gender equality. The website is work in progress and benefits from your active participation. Users are invited to comment on or improve existing articles, and to create or upload new documents. By providing a platform to share experiences and to learn from each other’s knowledge, Wikigender will contribute to a better understanding on the situation of men and women around the world. More about this project"
http://www.wikigender.org/wiki/index.php?title=Main_Page

===

PUBLICATIONS :

- L’éducation des filles. XVIIIe-XXIe siècles. Hommage à Françoise Mayeur.
Numéro spécial de la revue Histoire de l’éducation, 115-116, septembre 2007
Sous la direction de P. Caspard, J.N. Luc et R. Rogers
Ce numéro rend hommage à Françoise Mayeur (1933-2006), pionnière de
l’histoire de l’éducation des filles en France. Il montre d’abord comment,
depuis la fin du XIXe siècle, ce champ de recherche a très lentement
émergé, avant de bénéficier, d’une part, des impulsions de la
problématique du genre, et, d’autre part, de son inscription dans
l’histoire politique, sociale et culturelle, qu’a illustré F. Mayeur tout
au long de son œuvre.
L’histoire du personnel enseignant féminin fait l’objet de deux études
originales, qui la confrontent avec celle du personnel masculin : pourquoi
les institutrices sont-elles devenues majoritaires dans le corps
enseignant primaire ? Comment les agrégées des lycées ont-elles concilié
la spécificité de l’enseignement des jeunes filles avec leurs
revendications d’égalité avec les agrégés masculins ?
L’enseignement donné aux filles est lui-même interrogé dans la perspective
du genre : quelle a été la part de la formation proprement intellectuelle
et de l’éducation aux rôles familiaux et sociaux, et en quoi ces objectifs
ont-ils été spécifiques aux filles ou communs aux deux sexes ? Les
enseignements analysés sont ceux qui ont été dispensés à l’école
élémentaire du XVIIIe siècle à nos jours, dans les lycées de la Troisième
République et dans les internats de rééducation de l’après-guerre.
Sommaire :
. Jean-Noël LUC : Françoise Mayeur (1933-2006). Les territoires d’une
historienne
. Rebecca ROGERS : L’éducation des filles : un siècle et demi d’historiographie
. Pierre CASPARD : À quoi tient la supériorité des filles ? Contribution à
l’analyse historique d’un problème, XVIIIe-XXIe s.
. Antoine PROST : Inférieur ou novateur ? L’enseignement secondaire des
jeunes filles (1880-1887)
. Jean-François CHANET : Des institutrices pour les garçons. La féminisation
de l’enseignement primaire en France, des années 1880 aux années 1920
. Yves VERNEUIL : La Société des agrégées, entre féminisme et esprit de
catégorie (1920-1948)
. Anne THOMAZEAU : La rééducation des filles en internat (1945-1965)
Infos :
http://www.inrp.fr/she/histed_115_116.htm

- Gwendoline Hancke, L’amour, la sexualité et l’Inquisition. Les expressions de l’amour dans les registres d’Inquisition (XIIIe-XIVe siècles), Cahors, La Louve édition, 2007, 188 p., 18 euros.
Présentation :
Un paradoxe : l’Inquisition est connue pour la rigueur de ses procédures d’enquêtes et aussi pour la froideur méthodique de ses registres...
A priori, on pourrait donc s’étonner de trouver dans de telles sources des expressions de l’amour, de la sexualité et du mariage. C’est pourtant à cette recherche originale que s’est confrontée Gwendoline Hancke : le résultat est surprenant, riche, empli d’une humanité en souffrance qui résiste pourtant, à sa manière. On ne peut s’empêcher de penser, à la lecture de ces lignes, que ces récits, parfois très intimes, sont autant de façons de dire à l’inquisiteur : " Tu vois ? Tu me juges, tu peux aller jusqu’à prendre ma liberté, ma vie, mais tu ne m’enlèveras pas ce que j’ai été.
" Ces victimes, citées à comparaître devant le premier tribunal de la pensée de l’histoire, ont affirmé et raconté leurs amours, leurs mariages, leur foi en même temps, comme si tout cela était lié de toute éternité. C’est ce témoignage de vie que Gwendoline Hancke a patiemment exhumé de milliers de pages constituant les registres d’enquête de l’Inquisition, ce tribunal qui voulait gommer jusqu’au souvenir de ses victimes et qui nous en restitue l’âme, aujourd’hui, involontairement.
Ici, on trouvera une preuve supplémentaire, si besoin en était, que l’Histoire est faite de chair, de sang, d’amour et de désir aussi... et qu’elle contribue à la victoire de la vie sur la mort
Compte rendu sur Clionautes :
http://www.clionautes.org/spip.php?article1811

- Patrick Cardon, Discours littéraire et scientifique fin-de-siècle. La discussion sur les homosexualités dans la revue du Dr Lacassagne, Les Archives d’anthropologie criminelle (1886-1914) – autour de Marc-André Raffalovich –, Montpellier, Editions Orizons, 2008, collection “homosexualités”, 27 euros.
Présentation :
De 1886 à 1914 paraissent les Archives d’anthropologie criminelle qui veulent révolutionner la notion de criminalité (école française de Lacassagne contre école italienne de Lombroso). Les débats sur l’homosexualité y sont particulièrement importants. Tout en donnant un aperçu sur la conception typiquement fin-de-siècle de cette sensibilité, ils mettent en avant la personnalité toute littéraire de Marc-André Raffalovich qui tenta de devenir le Magnus Hirschfeld français.
Patrick Cardon, docteur ès-Lettres et diplômé de Sciences Politiques présente ici un travail qu’il a actualisé depuis plus de vingt ans et qui a inspiré l’édition de nombreux textes précieux pour l’histoire culturelle des homosexualités au sein de GayKitschCamp.com (QuestionDeGenre/GKC)
Infos :
http://www.gaykitschcamp.com/sommaire.html

- Camille Lacoste-Dujardin, La vaillance des femmes. Relations entre femmes et hommes berbères de Kabylie, La Découverte, coll. "Textes à l’appui", février 2008, 168 p., 17 euros.
Présentation :
Le grand sociologue Pierre Bourdieu a fondé son étude de Lu Domination masculine (1998) sur l’exemple de la société kabyle, qu’il perçoit comme une archéologie objective de notre inconscient " où les femmes auraient " incorporé " la " domination masculine " - interprétation rejoignant (’elles d’autres chercheurs imputant aux femmes un " consentement à la domination ". Étudiant en ethnologue depuis près d’un demi-siècle la culture kabyle, Camille Lacoste-Dujardin a pu constater à quel point ses observations contredisaient cette vision.
C’est ce qui l’a conduite à approfondir dans ce livre l’analyse de cette réalité complexe, en se plaçant résolument du côté des " dominées " jusque-là si négligées. L’auteur montre ainsi comment celles-ci, avec une lucidité et une vaillance exemplaires, ont construit en Kabylie une " science des femmes ", où la résistance s’est muée en contre-attaque : elle s’exprime dans les contes que les mères inculquent aux enfants, où l’adulte effrayant est l’ogresse teryel, expression extrême de la rébellion féminine face aux contraintes masculines que cette femme sauvage dénonce en chacun de ses actes.
Mieux, ces femmes kabyles obligent les hommes à admettre la supériorité féminine par une collaboration dans maints domaines. Elles en viennent à contester la règle patriarcale par des contre-pouvoirs, jusque dans le domaine de la parenté que les hommes prétendent confisquer. Cette exemplarité féminine a perduré dans la montagne kabyle grâce à ces femmes, dont quelques-unes sont des héroïnes nationales. Aujourd’hui, leurs descendantes poursuivent avec la même vaillance le combat pour la reconnaissance de leurs droits et de leur participation à la société, dans les difficiles circonstances de l’Algérie actuelle.
http://www.liens-socio.org/article.php3?id_article=3634

- Réjane Sénac-Slawinski, La Parité, Puf, coll. "Que sais-je ?", 2008.
Après avoir fait l’objet de polémiques sur la pertinence du recours à des mesures de discrimination positive et sur le sexe de la République, le terme de " parité est devenu une expression consensuelle, presque un slogan, désignant l’exigence d’égalité entre les sexes. Cet ouvrage interroge l’originalité des lois françaises dites sur la parité, s’appliquant aux élections politiques, en particulier aux municipales, au regard des multiples stratégies mises en place dans le monde pour compenser la sous-représentation chronique des femmes en politique. Il montre comment le succès du mot parité pose, en filigrane, la question d’un ordre sexué de notre société.


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

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