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Colloque junior du CIERA

Le Même et l’Autre : La construction des identités à la marge en France et en Allemagne

Avant le 22 mars


Date de mise en ligne : [04-02-2013]



Mots-clés : identité | Allemagne


Comité d’organisation :

Solenn CAROF (IIAC-EHESS) - Aline HARTEMANN (CEMS-EHESS / Centre Marc Bloch, Berlin) - Anne UNTERREINER (ERIS (CMH) – EHESS)

20 – 21 juin 2013 / EHESS - Paris

Présentation :

Partant du constat que les identités « à la marge » sont devenues un sujet central dans un grand nombre de recherches ces dernières années, nous avons souhaité questionner d’une part le concept « d’identité », et d’autre part la manière dont les identités marginales se construisent, collectivement et/ou individuellement.
Si questionner le concept d’identité nous paraît fondamental, c’est parce que ce dernier a été et est toujours très critiqué. Il serait un mot valise, un « foyer virtuel auquel il nous est indispensable de nous référer pour expliquer un certain nombre de choses, sans qu’il ait jamais d’existence réelle ». Si pour Lévi- Strauss, l’identité n’est qu’un concept « purement théorique », il a aussi été remis en question par Brubaker et Cooper. Ces derniers critiquent la notion d’identité car elle renvoie à des sens différents, à des concepts tels que l’identification d’un individu à un groupe, l’identification d’un individu par autrui, la représentation de soi, ou encore le sentiment d’appartenance. En somme, le concept d’identité semble renvoyer à une définition qui serait soit trop large, soit trop restrictive, soit trop ambiguë pour être opératoire. Mais ce sont précisément cette diversité et cette complexité qui représentent, selon nous, toute la force et l’intérêt de la conception interactionniste de l’identité, que nous souhaitons privilégier ici.
La définition de soi ne va pas sans la mise en relation avec l’Autre. Dans cette perspective, l’identité n’est pas uniquement héritée, acquise à la naissance ou selon la place occupée par l’individu dans une société donnée, mais évolue au rythme des changements des identités collectives, du regard d’autrui sur soi, et de la manière dont les individus s’approprient ces nouvelles configurations. Si pour Mead, le soi se constitue en référence aux « autrui généralisés », c’est-à-dire « en endossant le point de vue généralisé de tout groupe auquel il appartient » , pour Merton, en revanche, il peut s’identifier à un « groupe de référence », qui peut ne pas être son « groupe d’appartenance ». A partir du moment où différents groupes sont définis, la question de la frontière intergroupe et donc de la marge est soulevée. Pour Barth, c’est cette frontière même qui est constitutive de l’identité collective et individuelle. C’est pourquoi s’intéresser aux identités marginales, c’est s’intéresser d’une part à la manière dont les institutions imposent certaines identités dominantes, mais aussi faire porter l’attention sur la manière dont les individus et les groupes dominés se les approprient, les critiquent ou les transforment.
La question du mode de définition des identités collectives est particulièrement prégnante dans le contexte franco-allemand où les Nations ont traditionnellement été définies sur des fondements différents. Ainsi, la comparaison franco-allemande nous paraît-elle particulièrement pertinente pour répondre à l’interrogation du rapport entre « le Même et l’Autre ». Les comparaisons internationales portant sur la France et l’Allemagne, mais aussi les recherches portant sur l’un de ces deux pays seront donc particulièrement appréciées.
Si la dimension franco-allemande nous semble féconde, un autre aspect que nous souhaiterions privilégier dans ce colloque est la question du genre. En effet, les « Gender Studies » et particulièrement la théorie de l’intersectionnalité ont mis à jour l’importance d’analyser l’entrecroisement des catégories stigmatisées. Ainsi a-t-il été mis en évidence, aux Etats-Unis, que l’articulation de l’origine sociale, du genre, et de l’apparence physique devait être prise en compte dans l’étude des populations stigmatisées.
Enfin, ce colloque entend favoriser l’interdisciplinarité. Les approches historiques, ainsi que les recherches en linguistique, en philosophie, en sociologie, en science politique, en droit ou encore en anthropologie permettront ainsi d’éclairer les conflits identitaires entre « le Même et l’Autre ».
Nous souhaitons susciter l’intérêt de jeunes chercheurs (doctorants ou post-doctorants et éventuellement masterants) en sciences humaines et sociales que la thématique de la relation entre « le Même et l’Autre » dans le domaine franco-allemand pourrait concerner.

Ce colloque s’organisera à partir de trois axes. Dans chacun d’entres-eux, des interventions d’une vingtaine de minutes seront discutées.
Axe 1 : « Le Nous et la marge »
Axe2 : « Le Je et la marge »
Axe 3 : « Méthodes de recherche sur la construction de l’identité des populations marginalisées »

Contact :

lememeetlautre2013@gmail.com

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