RING


Accueil > Doctorant-e-s > Soutenances > Fanny Gallot, "Les ouvrières, des années 1968 au très contemporain : pratiques (...)

Thèse

Fanny Gallot, "Les ouvrières, des années 1968 au très contemporain : pratiques et représentations"

10 décembre 2012 - ISH Lyon


Date de mise en ligne : [17-12-2012]



Mots-clés : marché du travail | travail


Fanny Gallot a soutenu sa thèse d’histoire intitulée "Les ouvrières, des années 1968 au très contemporain : pratiques et représentations" le 10 décembre à l’ISH (Institut des Sciences de l’Homme) de Lyon.

Jury :

Catherine ACHIN, Professeure de Science politique, Université Paris-Est Créteil (Rapporteure)
Stéphane BEAUD, Professeur de Sociologie, ENS Paris
Nicolas HATZFELD, Professeur d’Histoire contemporaine, Université d’Évry (Rapporteur)
Sylvie SCHWEITZER, Professeure d’Histoire contemporaine, Université Lyon 2
Xavier VIGNA, Maître de conférences d’Histoire contemporaine, IUF, Université de Dijon
Michelle ZANCARINI-FOURNEL, Professeure émérite d’Histoire contemporaine, Université Lyon1 (Directrice de la thèse)

Résumé :

 Cette thèse porte sur les ouvrières en France des années 1968 au très contemporain. Elle s’appuie principalement sur deux entreprises, Chantelle et Moulinex, et leurs usines de Saint-Herblain (Loire Atlantique) et Alençon (Basse Normandie), respectivement. Elle s’intéresse à la formation d’une génération d’ouvrières, la génération 1968. Celles-ci, embauchées au début des années 1970, traversent ensemble la séquence historique de l’« insubordination ouvrière », puis vieillissent ensemble avant de se trouver licenciées dans les années 1990 ou 2000. La formation de cette génération s’inscrit dans un contexte de bouleversement de l’organisation de la production et de diffusion des féminismes à l’usine, qui affectent la division sexuée du travail – salarié et domestique. En réponse, les gouvernements successifs et le patronat développent les discours paradoxaux de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle d’une part et de l’égalité professionnelle de l’autre. L’étude des pratiques des ouvrières à l’usine vise à montrer si, et comment, les ouvrières parviennent à prendre la parole dans les sphères publique et privée, et dans quelle mesure, pour ce faire, elles déploient une agency particulière qui rend possible des reconfigurations dans les normes de classe et de genre. Tandis que les grèves, les pratiques quotidiennes communes et l’émergence de syndicalistes à l’usine favorisent la formation des figures des filles de Chantelle et des ouvrières de Moulinex, les fermetures d’usine interrompent brutalement cette dynamique et atomisent ces collectifs. Dès lors, chaque licenciée n’est plus qu’une ancienne de, qui cherche à se reconvertir, explorant alors différentes pistes y compris culturelles, de façon à juguler la souffrance du licenciement.

 Mots-clés :

Ouvrières, Chantelle, Moulinex, années 1968, capacité d’agir, féminismes, histoire du très contemporain, genre, classe.

 Contact :

fanny.gallot@gmail.com

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :