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Maëlle Maugendre, "Les réfugiées espagnoles en France (1939-1942) : Des femmes entre assujettissements et résistances"

20 décembre 2013 - Toulouse 2


Date de mise en ligne : [18-12-2013]



Mots-clés : Espagne | migration


Maëlle Maugendre soutiendra sa thèse de doctorat en histoire intitulée "Les réfugiées espagnoles en France (1939-1942) : Des femmes entre assujettissements et résistances" le vendredi 20 décembre à 14h, à l’Université de Toulouse 2 Le Mirail, à la Maison de la Recherche, salle D 31.

Jury :

Sylvie Chaperon,
Directrice de thèse, Professeure d’histoire contemporaine du genre,
Université de Toulouse 2 Le Mirail
François Godicheau,
Directeur de thèse, Professeur d’histoire contemporaine de l’Espagne,
Université de Bordeaux 3 Michel de Montaigne
Alicia Alted Vigil,
Catedrática de historia contemporánea, UNED Madrid
Philippe Rygiel,
Rapporteur, Professeur d’histoire contemporaine, Université de Paris
10, Paris-Ouest Nanterre La Défense
Mercedes Yusta Rodrigo,
Rapporteure, Professeure d’histoire contemporaine de l’Espagne,
Université de Paris 8, Vincennes-Saint Denis

Résumé :

Cette thèse se donne comme objectif de rendre visibles les femmes
espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942. Il s’agit de proposer
une narration au féminin de l’exode sur le sol français de ces femmes
restées dans l’ombre de leurs compagnons, pour les faire advenir sur
la scène historique. Prises en charge par l’administration française,
elles sont tributaires d’images sociales stéréotypées qui influencent
les pratiques des autorités à leur égard. Assignées dans des
catégories administratives qui évoluent selon les politiques menées à
l’encontre des étrangers sur le sol français, les femmes espagnoles
réfugiées se voient imposer des cadres de vie à respecter et des
comportements à adopter. Sous tutelle administrative, aux prises avec
des rapports de pouvoir qui se révèlent genrés, elles séjournent dans
des centres d’hébergement, et pour certaines dans des camps
d’internement. Le rapatriement en Espagne, l’émigration
outre-Atlantique, le regroupement familial ou bien l’emploi
conditionnent leur sortie de ces espaces coercitifs. Face aux
multiples dispositifs d’assujettissements étatiques, les femmes
espagnoles réfugiées se positionnent en résistance, et expérimentent
des registres d’actions variés qui leur permettent de prendre
conscience de leur « puissance d’agir ». Ce faisant, elles façonnent,
en situation d’exil, des identités individuelles et collectives
originales et résolument politiques.

Contact :

maelle.maugendre@univ-tlse2.fr

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