Journée organisée dans le cadre du séminaire Femmes et engagement.
Responsables :
Karine Bergès, Maîtresse de conférences en civilisation espagnole, chargée de mission Egalité femmes-hommes, Université de Cergy-Pontoise, laboratoire Civilisations et Identités Culturelles Comparées, karine.berges@u-cergy.fr
Alexandrine Guyard-Nedelec, Maîtresse de conférences en civilisation britannique Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, UMR de droit comparé (Université Paris 1/CNRS – UMR 8103), alexandrine.guyard-nedelec@univ-paris1.fr
6 février 2015
Site Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 9 Rue Malher, 4ème ardt, Métro St Paul, Paris. Salle 409, 4e étage – UMR de droit comparé
Présentation :
Cette journée a pour objectif de penser les féminismes autonomes dans un contexte de mondialisation néolibérale : en croisant l’histoire des mouvements autonomes et les modalités d’action des activistes autonomes elles-mêmes dans des contextes nationaux divers (Europe, Amérique latine), nous nous attacherons à définir les concepts de l’autonomie et de la résistance à l’aune des travaux produits au cours des dernières années, et notamment ceux de Jules Falquet. Malgré la complexité des féminismes autonomes, leur caractère minoritaire et leur faible visibilité, cette journée d’étude ambitionne de rendre compte de leur diversité, des voix contre-hégémoniques qui les composent, des clivages qui les traversent, des stratégies qui les animent, des héritages dont ils se revendiquent et des critiques et résistances qu’ils opposent à l’égard du féminisme institutionnel et onusien. Qu’ils soient le fait de petits collectifs organisés, d’activistes dissidentes et/ou de théoriciennes féministes radicales, nous tenterons de mettre en lumière leurs assises théoriques et leurs praxis féministes marquées du sceau de la contestation et de la subversion, des utopies libertaires (autogestion, autonomie, action collective), de l’imbrication des luttes (de race, de classe, de sexe) et des alliances nouées pour lutter, depuis l’espace des marges, contre le patriarcat, l’hétéronormativité, le racisme et le capitalisme.
Programme :
Matinée
. 9h15 : Accueil
. 9h30-10h30 : Conférence d’ouverture par Jules Falquet (MCF-HDR en sociologie, Université Paris Diderot – Paris 7) : « Autonomies féministes et lesbiennes en France, en Amérique Latine et aux Caraïbes : "histoires, actualités, défis" »
. 10h30-10h45 : pause
. 10h45-11h15 : Estelle Fisson (diplômée d’un master recherche en sociologie politique à Sciences-Po Paris) : « Entre subversion et reproduction de la domination : les ambigüités du féminisme autonome de Mujeres Creando (Bolivie) »
. 11h15-11h45 : Karine Bergès (MCF en civilisation espagnole, Université de Cergy-Pontoise) : « La révolution sera féministe ou ne sera pas ! » : les féminismes autonomes espagnols en résistance.
. 11h45-12h15 : Edith Gaillard (ATER et docteure en sociologie, Université de Bretagne Occidentale, Brest) : « Des féministes, autonomes et libertaires, ou comment remettre en question l’ordre social par des pratiques de squat ? »
. 12h15-13h : Discussion
. 13h-14h30 : Pause repas
Après-midi
. 14h30-15h00 : Laura Peyratout (militante féministe) : « Monique Wittig et le féministe matérialiste »
. 15h-15h30 : Caroline Goldblum (doctorante en Histoire, Université de Toulouse – Le Mirail) : « Françoise d’Eaubonne (1920-2005) : auteure, féministe et figure du mouvement autonome français »
. 15h30-16h : Karine Soleine Espineira (docteure en Sciences de l’information et de la Communication, associée au LIRCES, Université de Nice-Sophia Antipolis) : « Transféminisme : politique des alliances et résistances ».
. 16h-17h : Discussion
http://www.u-cergy.fr/fr/laboratoires/labo-cicc/seminaires/femmes-et-engagement.html