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Colloque

Femmes et réseaux dans les sociétés modernes et contemporaines. Réalités et représentations

Avant le 15 janvier 2014 - Bordeaux 3


Date de mise en ligne : [20-11-2013]




Colloque organisé par l’Axe “Réseaux de femmes, femmes en réseaux”
CEMMC (Centre d’Études des mondes modernes et contemporains)

Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3

16-17 octobre 2014

Argumentaire :

La notion de “réseaux” est (ré)investie par les historiens, comme en témoigne la première rencontre RES-HIST qui s’est déroulée à Nice du 26 au 28 septembre 2013. Parallèlement, les recherches sur le genre ont connu un essor remarquable au cours des dernières années, mais elles ne croisent que de manière extrêmement marginale la thématique des réseaux. La spécificité de l’axe de recherche “Réseaux de femmes, femmes en réseaux” du CEMMC (Centre d’Études des Mondes Modernes et Contemporains) de l’Université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, est de s’intéresser plus particulièrement à la place et au rôle des femmes dans les réseaux, qu’il s’agisse de la formation de réseaux exclusivement féminins ou de la participation à des réseaux mixtes.
Depuis 2012, plusieurs journées d’études ont ainsi été menées, relevant successivement d’une approche méthodologique puis thématique, explorant le champ des réseaux politiques, professionnels, confessionnels et culturels. À l’issue de ces deux années de réflexion, les responsables de l’axe “Réseaux de femmes, femmes en réseaux” se proposent d’organiser les 16 et 17 octobre 2014 un colloque intitulé Femmes et réseaux dans les sociétés modernes et contemporaines. Réalités et représentations.
Cette rencontre, ouverte aux chercheurs en sciences humaines et sociales, est envisagée comme un approfondissement des pistes déjà amorcées et un élargissement tant chronologique (XVIe-XXIe siècles) que géographique (Europe et mondes extra-européens).
Dans la continuité des journées d’études précédemment menées sera maintenue une approche large du terme “réseaux”, entendu comme l’existence de liens plus ou moins structurés entre des individus, noués sur la base de critères variables – liens familiaux, identité religieuse, affinités politiques, critères socioculturels, pratiques professionnelles, etc. Cette acception volontairement plus large que l’approche sociologique des networks (S. Wasserman, J. Faust) entend néanmoins interroger création, évolution, organisation et instrumentalisation des réseaux au prisme de la place et du rôle joués par les femmes afin d’interroger le(s) rapport(s) entre réalités et représentations des réseaux.

Plusieurs thèmes de réflexion, non exclusifs les uns des autres, et non exhaustifs, peuvent ainsi être envisagés :

. Axe n° 1 : les temps du réseau : création, organisation, évolution voire disparition des réseaux. Pourront être étudiés le rôle les femmes, à titre individuel ou collectif, les conditions d’existence de réseaux exclusivement féminins, les processus de féminisation des réseaux initialement masculins. Quel regard hommes et femmes – acteurs engagés ou observateurs – portent-ils sur les différents types de réseaux et leurs évolutions ? 

. Axe n° 2 : les champs du réseau : familiaux, politiques, syndicaux, professionnels (F. Gallot), religieux, culturels et artistiques. Une attention particulière sera portée aux secteurs privilégiés d’investissement féminin, comme l’éducation et la formation (B. Bodinier, M. Gest, F Lemonnier-Delpy) à travers l’étude des réseaux – congrégations, écoles, associations – faisant de l’éducation (instruction, éducation spécialisée, sexuelle, etc.) et de la formation (spirituelle, technique, professionnelle, etc.) leur priorité. Quels sont les rapports entre réalités et pratiques de ces champs féminins (éducation, santé) ou perçus comme tels ?

. Axe n° 3 : l’articulation entre l’individuel et le collectif : à travers des trajectoires individuelles, il s’agira de déterminer pourquoi une (des) femme(s) décide(nt) de créer, de rejoindre, ou inversement, de quitter un réseau, tout en s’interrogeant sur la pertinence de l’identité sexuée des actrices de réseaux comme critère d’analyse. Dans le cadre de cette réflexion, quelle place accorder aux témoignages, à la vision que les femmes ont de leur participation à des réseaux, de leur degré d’engagement – de l’appartenance passive aux plus hautes responsabilités – et des conséquences sur leur vie personnelle, leur parcours professionnel ou politique ? Au-delà de l’égo-histoire, le questionnement pourra plus largement porter sur la capacité des recherches à rendre compte, y compris par le biais de représentations graphiques, de l’ampleur et de la nature des liens entre femmes et réseaux.

 Il s’agira ainsi d’interroger la perception de l’engagement féminin en réseaux comme un acte spécifique. Réalité – parce que relevant, originellement ou fréquemment, d’une situation de minorité, de domination voire d’oppression – ou perception féministe de l’engagement féminin ? La spécificité supposée de la participation des femmes à des réseaux – féminins ou mixtes – se maintient-elle lorsque le contexte lui-même est perçu comme extraordinaire, par exemple en situation de guerre, de conflit ou de crise (L. Capdevila, F. Rouquet, F. Virgili, D. Voldman) ? Les frontières, réelles ou mentales, entre le féminin et le masculin, s’effacent-elles ou se renforcent-elles, tant pour l’organisation de réseaux dont l’existence est liée à un contexte “extraordinaire”, que pour leur perception, immédiate ou ultérieure ?

Contacts :

dominique.picco@u-bordeaux3.fr et carole.carribon@u-bordeaux3.fr

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