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Abir Kréfa, "Activités littéraires et rapports sociaux de sexe. Le cas des écrivains tunisiens"

21 juin - Lyon 2


Date de mise en ligne : [17-06-2013]



Mots-clés : littérature | monde arabe


Abir Kréfa soutiendra sa thèse de sociologie intitulée "Activités littéraires et rapports sociaux de sexe. Le cas des écrivains tunisiens" le vendredi 21 juin, à partir de 14 h, à l’Université Lyon 2, au 16 quai Claude Bernard, salle DR19.

Jury :

Sylvia Faure, Professeure de sociologie à l’Université Lyon 2
(directrice de thèse)
Choukri Hmed, Maître de conférences en science politique à
l’Université Paris-Dauphine
Rose-Marie Lagrave, Professeure émérite de sociologie à l’École des
Hautes Études en Sciences Sociales
Bernard Lahire, Professeur de sociologie à l’École Normale Supérieure de Lyon
Catherine Marry, Directrice de recherche au CNRS, Centre Maurice
Halbwachs (rapporteure)
Frédérique Matonti, Professeure de science politique à l’Université
Paris I (rapporteure)

Résumé :

À la croisée de la sociologie de la culture, du genre et de la
sociologie politique, cette thèse analyse les rapports subjectifs et
objectifs d’écrivains et d’écrivaines tunisiens contemporains à leurs
activités littéraires en montrant qu’ils se situent entre expression
de soi et aspiration à la reconnaissance. Le matériau empirique est
formé d’une soixantaine d’entretiens semi-directifs ? auprès
d’écrivaines et d’écrivains arabophones et francophones, d’éditeurs,
de membres d’un jury de prix littéraire ’, de témoignages publiés,
d’un corpus d’oe’uvres de création et de textes critiques consacrés à la
« littérature féminine ». À rebours de tout misérabilisme, la thèse
reconstitue, à partir d’une approche comparatiste (genrée et
générationnelle), les conditions sociales ayant permis à des femmes de
s’investir dans des pratiques créatives et d’accéder à l’édition. Elle
décrit les formes d’acquisition et de réappropriation des dispositions
et des compétences cultivées, les événements et les contextes
(biographiques, matériels, politiques, etc.) déclencheurs en même
temps que ceux qui entravent les pratiques d’écriture. Tout en
montrant l’étroitesse du marché de l’édition littéraire, la thèse
analyse, à partir de la reconstitution de trajectoires, de goûts et de
ressources de dix éditeurs, les conditions sociales et matérielles de
son émergence. Si la recherche réinscrit les écrivains et écrivaines
tunisiens dans les rapports de domination (politiques, littéraires, de
genre, etc.), elle met aussi en évidence la diversité de leurs
stratégies (éditoriales, narratives, de présentation de soi, etc.)
pour être reconnus en tant que créateurs. Elle montre ainsi que le
contrôle de la production littéraire par les institutions autoritaires
n’empêche pas la revendication de l’autonomie artistique et que la
ghettoïsation des écrits des femmes s’accompagne de résistances à la
relégation sexuée. Enfin, en prenant conjointement pour objet les
normes politico-sociales et certaines normes de l’univers littéraire,
cette recherche interroge la neutralité des critères d’évaluation
critique du point de vue du genre et met au jour les stratégies des
écrivaines pour faire valoir leurs compétences créatives.

Mots-clés :

univers littéraire, genre, socialisation, dispositions,
pratiques, régime autoritaire, domination, résistance, édition.

Contact :

abir.krefa@ens-lyon.fr

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