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Annonces du RING - 1er juin 2009


Date de mise en ligne : [01-06-2009]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[Pensez à adresser vos informations dans les bons délais. Une annonce envoyée le 16 du mois concernant un évènement se déroulant le 30 ne paraîtra pas... GG.]

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SOMMAIRE :
1 - HOMMAGE
- Hommage à Hélène Rouch
2 - COLLOQUES :
- "Histoire des hommes et des masculinités", 18-20 juin, Lyon
- "Comment les femmes écrivent l’histoire à l’époque moderne (16e-17e siècles)", 6 juin, Paris 3
- "Les nouvelles figures de la filiation et de l’autorité parentale", 16 juin, Nanterre
- "Technologie et féminisme", 12 juin, Paris
- "Le corps et ses genres. Les dimensions corporelles des différences sexuées", Paris 1
- "Changements familiaux, changements religieux", 4-5 juin, EHESS
- "Les lieux de femmes dans la littérature féminine de langue anglaise", 12-13 juin, Nanterre
- "Buffy, tueuse de vampires", 26 juin, Paris
- "Gendering the Biographical in the History of the Sciences", 11 juin, Paris
3 - SEMINAIRES :
- Joan Scott « La question du voile en France : perspectives transatlantiques », 10 juin, Paris
- Natalie Davis, 13 juin, IEC - Paris
4 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 30 septembre, "Corps et machine à l’âge industriel XIXe-XXe siècles", 17-19 mai 2010, Nancy 2
- Avant le 15 novembre, "Ecriture du corps / Writing the body", 18-20 novembre 2010, Paris 13
- Avant le 29 juin, “Au-delà des frontières ? (Mouvements de) Femmes et frontières”, revue Ariadne
- Avant le 20 juin, "Représentations de la féminité dans la culture européenne du XXe siècle", 15 -16 octobre 2009, U. Galaţi (Roumanie)
- Avant le 1er octobre, "Voir le genre - Le spectacle de la transgression", revue Entrelacs
- Avant le 1er septembre, "Gender, Place and Space : An Interdisciplinary Conference", 25-27 mars 2010, U. South Bend (Etats-Unis)
5 - THESE :
- Viviane Albenga, "Lecteurs, lectures et trajectoires de genre", 10 juin, EHESS
6 - FORMATION :
- Ouverture d’une Spécialité de Mastère (recherche) en "Genre et développement", à l’université de Paris Diderot
7 - PUBLICATIONS :
- Monique David-Ménard, Sexualités, genres et mélancolie : s’entretenir avec Judith Butler
- Gayatri Chakravorty Spivak, Les Subalternes peuvent-elles parler ?
- Laurence Bachmann, De l’argent à soi. Les préoccupations sociales des femmes à travers leur rapport à l’argent
- Aline Dallier-Popper, Claudine Romeo, Art, Féminisme, post-féminisme. Un parcours de critique d’art
- Françoise Thébaud et Geneviève Dermenjian (dir.), Quand les femmes témoignent. Histoire orale, Histoire des femmes, Mémoire des femmes
- Sociologie du travail, "Le plafond de verre dans tous ses éclats. La féminisation des professions supérieures au XXe siècle"
- Agnès Walch, Histoire de l’adultère. XVIe - XIXe siècle
- Rachel P. Maines, Technologies de l’orgasme. Le vibromasseur, l’"hystérie" et la satisfaction sexuelle des femmes
- Jacques André (dir.), Folies de femmes

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1 - HOMMAGE :

- La librairie Violette and Co, Paris 11ème , organise mercredi 24 juin à 19h un hommage à Hélène Rouch
Hélène Rouch disparue le 8 février dernier, était l’une des fondatrices de la Bibliothèque du féminisme (L’Harmattan) et elle a travaillé jusqu’à la fin pour cette collection qui a accueilli tant d’ouvrages importants. Scientifique de formation et féministe de la première heure, Hélène Rouch se souciait depuis longtemps d’assurer la visibilité des recherches féministes. Hommage à cet engagement, cette soirée retracera à partir de quelques jalons un parcours opiniâtre entamé en 1980 avec la création du séminaire Limites-Frontières, poursuivi (en collaboration avec quatre femmes) avec la publication en 1984 de la totalité des Actes du Colloque national "Femmes, féminisme et recherche" de Toulouse, puis sa participation à l’ATP du CNRS (1984-1989), son rôle dans la publication des Actes du colloque "Sexe et genre", enfin au début des années 90, à un moment où l’édition traditionnelle boudait le féminisme, le lancement chez côté-femmes de la collection "Recherches" devenue "Bibliothèque du féminisme" lors du passage chez L’Harmattan. Elle était aussi membre du comité éditorial des Cahiers du Cedref. Hélène Rouch avait soutenu Violette and Co dès ses débuts par sa participation à l’organisation de rencontres d’auteures de la Bibliothèque du féminisme, c’est une femme que nous aimions et nous sommes touchées que Oristelle Bonis, Dominique Fougeyrollas et plusieurs de ses amies qui seront présentes ce soir aient accepté de rendre hommage en nos murs à cette femme dont la détermination, l’intelligence, et le sens de la solidarité ont marqué toutes celles qui l’ont connue.
Adresse de la librairie : 102 rue de Charonne, 75011 Paris, M° Charonne ou Faidherbe-Chaligny. Bus 46, 56, 76, 86.

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2 - COLLOQUES :

- "Histoire des hommes et des masculinités"
Colloque organisé par l’équipe Genre et société du LARHRA et l’Ecole normale supérieure Lettres et sciences humaines, du 18 au 20 juin 2009 à l’ENS-Lsh, Lyon
Présentation :
Dès 1977, Nathalie Davis tirait les conclusions de la rupture épistémologique qu’a constituée l’irruption du “ gender ” en histoire, en déclarant, “ nous devrions nous intéresser à l’histoire aussi bien des hommes que des femmes et nous ne devrions pas travailler seulement sur le sexe opprimé ”. Pourtant, ce programme est largement resté lettre morte. Sans doute parce que la plupart des historiennes et des historiens ont d’abord travaillé sur les femmes, la Gender History, devenue entre temps dominante, a eu tendance, par inclination inconsciente, à observer le genre du côté et du point de vue féminin. Certes, des travaux ont été engagés que ce soit sur la citoyenneté, la paternité, l’honneur, l’homosexualité masculine ou le lien entre caserne, guerre et virilité. De nombreux thèmes, toutefois, restent encore des points aveugles de l’historiographie cependant que les synthèses solides font encore défaut. Ce colloque sur l’histoire des hommes et des masculinités se propose donc de conforter ce nouveau champ de recherches en posant le regard distancié de l’historien sur ce qui fait figure d’évidence et semble échapper à l’analyse. Les chercheurs et chercheuses qui ont commencé à l’investir, pourront ainsi comparer leurs approches mais sans oublier la fécondité des échanges interdisciplinaires avec les autres sciences humaines. Le choix d’une histoire au pluriel renvoie à la diversité des situations auxquelles les hommes sont confrontés dans le temps et l’espace. Aussi, ce colloque se veut-il à la fois transpériodique et international. Il se veut international par son conseil scientifique, par le choix des participants et espérons-le, par la présence d’un public composé à la fois d’historiens confirmés, de doctorants et d’étudiants de master.
Outre le suivi opéré par un comité plus restreint, ce colloque a été préparé par un conseil scientifique composé principalement d’historiens français et étrangers. A terme, ce colloque inaugural pourra être prolongé par des colloques d’approfondissement ainsi que par une base de données bibliographique internationale des travaux publiés, non publiés ou en cours, qui sera régulièrement mise à jours. Il devrait, enfin, déboucher sur un projet éditorial, une histoire des hommes et des masculinités, qui prolongerait l’aventure que fut L’histoire des femmes en Occident.
Programme :
Jeudi 18 juin 2009
Hommes, masculinités, virilités. Mots, concepts, usages (matin)
Signes et marqueurs (après-midi)
8h45
Accueil des participants
Matin
Présidents de séance : Pauline Schmitt-Plantel et Olivier Christin
Hommes, masculinités, virilités. Mots, concepts, usages
> Olivier Faron
Ouverture du colloque
> Anne-Marie Sohn
Présentation
> Jean Guilaine
Masculinité et histoire. La construction du guerrier au néolithique
> Maurice Godelier
Les masculinités sous le regard de l’anthropologue
Images et masculinités
> François Lissarague
Images et masculinités grecques
Sexualités et masculinités
> Florence Tamagne
Signes/marqueurs d’homosexualité
Déjeuner
Après-midi
Présidents de séance : Lynn Hunt et Jean-Noël Luc
Signes et marqueurs
> Delaisi Geneviève de Parseval
Paternité/fertilité/sexualité, un nouveau paradigme ?
La voix
> Mélanie Traversier
Les castrats, de l’indéfinition merveilleuse du genre à l’aberration contre-nature
Attitudes corporelles
> Florence Gherchanoc
Concours de beauté et de virilité en Grèce ancienne
> Magali Coumert
Les signes de virilité dans le haut Moyen Age
> Kaspar Maase
Masculinités civiles et militaires en Allemagne après la seconde guerre mondiale
Hommes et beuveries
> Ann Tlusty
Boisson et masculinité dans l’Europe à l’époque moderne
Les signes de la masculinité militaire
> Arnaud-Dominique Houte
Gendarmerie et virilité au XIXème siècle
Masculinité et politique
> Chris Fletcher
Les usages politiques de la masculinité du douzième au seizième siècle. Comment réconcilier le changement et la longue durée ?
Vendredi 19 juin 2009
Preuves et épreuves
Matin
Présidents de séance : Martin Dinges et Christine Planté
Epreuves sexuelles
> Tovi Bibring
Phallophilies médiévales : démembrement et littérature
> Domenico Rizzo
L’impuissance en Italie à l’époque contemporaine
Corps, sexualité et masculinité ecclésiastique
> Hélène Couderc-Barraud
La virilité des clercs gascons, XI-XIIème siècle
> Miri Rubin
Christ/Marie, Féminin/Masculin
Une épreuve : la capacité de fonder un foyer
> Ruth Karras
Hommes d’église, mariage et masculinité au Moyen Age
> Jörgen Lorentzen
Masculinité et violences domestiques en Norvège, XIX-XXème
> Stéphanie Mulot
Devenir homme au pays des mères : l’épreuve matrifocale antillaise
Preuves et épreuves intellectuelles
> Antoine Destemberg
Penser comme un homme. Expressions et répressions de la masculinité dans les milieux universitaires médiévaux
Déjeuner
Après-midi
Présidents de séance : Odile Roynette et Thierry Terret
Masculinité, armes et épreuves militaires
> Dominique Barthélémy
Virilité du chevalier dans la France féodale (XI-XIIème siècle)
> Hervé Drevillon
Soldats et solidarités viriles à l’âge classique
> Bruno Benvindo
Masculinité hétérosexuelle et service militaire (Belgique, XXe siècle)
> Michael Maier
Masculinité et retour au foyer du soldat autrichien en 1945
Preuves/épreuves professionnelles
> Nicolas Hatzfeld
Derrière l’universel de classe, redessiner le masculin ouvrier : le cas des usines automobiles dans la seconde moitié du XXème siècle
Epreuves sportives
> Richard Holt
Sport, masculinité et héros
Samedi 20 juin 2009
Hiérarchies des hommes et des masculinités
Matin
Présidents de séance : Christophe Desjours et Paul Pasteur
Hiérarchies familiales
> Benedetta Borello
Les relations entre frères aînés et frères cadets en Italie à l’époque moderne
Hiérarchies professionnelles
> Xavier Vigna
Le virilisme ouvrier à l’épreuve des années 68
Hiérarchies militaires
> Luc Capdevila , Nicolas Richard
Guerriers déclassés et captifs combattants : les masculinités indiennes pendant la guerre du Chaco (1932-1935)
Colonisation et hiérarchies masculines
> Christelle Taraud
Virilisme, nationalisme, colonialisme au Maghreb, XIX-XXèmes siècles
Clôture du colloque
Didier Lett , Fabrice Virgili
Conclusions
Infos :
http://histoire-masculinites.ens-lsh.fr/
L’inscription au colloque (hors intervenants) se fera uniquement le jeudi 18 juin, lors de l’accueil dans le forum de l’ENS LSH. La participation est fixée à 15 euros. Le tarif étudiant est de 10 euros.

- "Comment les femmes écrivent l’histoire à l’époque moderne (16e-17e siècles)"
Colloque organisé par
Université Sorbonne Nouvelle – Paris III
PEARL EA 3977
Episteme/IRIS
CREA XVIII
Samedi 6 juin 2009
Salle Bourjac
(Université Sorbonne Nouvelle – Paris III, 17 rue de la Sorbonne, Paris Ve)
Présentation :
Cette journée d’étude est l’occasion de revenir sur la relative invisibilité des historiennes à l’époque moderne. On admet en effet que celles-ci auraient eu pour domaine de prédilection l’autobiographie et la biographie, des genres qui leur auraient permis de s’immiscer dans le cercle fermé des historiens par le biais de l’histoire particulière sans toucher pour autant à l’histoire générale, ultime bastion masculin. Qu’en est-il en réalité ? En nous interrogeant sur la manière dont les femmes écrivirent l’histoire à l’époque moderne, nous souhaiterions réfléchir de nouveau à la dimension sexuée de leurs écrits historiographiques en observant, par exemple :
. les variations géographiques : les pratiques féminines de l’histoire sont-elles les mêmes en France et en Angleterre ?
. les origines sociales des historiennes.
. les raisons qui conduisent les femmes à écrire l’histoire.
. les paradoxes de l’écriture historique : comment une femme, confinée en principe à la sphère privée, peut-elle écrire sur des événements politiques et religieux qui appartiennent à la vie publique ?
. les rapports qu’entretiennent les historiennes avec les historiens de leur temps et ceux du passé (sources, traductions, modèles, etc.). Existe-t-il un point de vue féminin sur l’histoire ?
. les spécificités de la narration historique féminine : que voulaient-elles conserver du passé, transmettre aux générations futures ? Quelles formes littéraires utilisaient-elles ?
. les différences génériques distinguant l’activité masculine et féminine dans le champ de l’histoire (histoire générale, histoire particulière, histoire locale, histoire familiale, histoire immédiate, histoire antique, etc.)
. les difficultés rencontrées par les femmes pour avoir accès à certains champs de l’histoire en raison, par exemple, de leur méconnaissance supposée du latin et du grec.
Cette première journée de colloque sera suivie d’une seconde qui portera plus précisément sur les femmes lectrices de l’histoire
Programme :
. 9h : Ouverture et accueil des participants : Claire Gheeraert-Graffeuille et Armel Nayt‑Dubois.
Présidente de séance : Éliane Viennot (Saint-Étienne)
. 9h 15 : Tatiana Clavier (Saint-Étienne) : « L’Histoire du siège de Brest : Anne de France et la réécriture de l’histoire ».
. 9h45 : Armel Nayt-Dubois (Versailles - Saint Quentin) : « Anne Dowriche et l’histoire ».
. 10h15 : Questions et débats.
Pause
Présidente de séance : Claire Gheeraert-Graffeuille (Rouen)
. 11h : Éliane Viennot (Saint-Étienne) : « Marguerite de Valois et l’écriture de l’histoire, 1574-1614 ».
. 11h30 : Karen Britland (University of Wisconsin) : « Elizabeth Cary and History ».
. 12h : Questions et débats.
Présidente de séance : Line Cottegnies (Paris III)
. 14h : Sandrine Parageau (Paris VII) : « Catching the ‘Genius of the Age’ : Margaret Cavendish, Historian and Witness ».
. 14h30 : Claire Gheeraert-Graffeuille (Rouen) : « Lucy Hutchinson, l’histoire, et les historiens ».
. 15h : Questions et débats.
Pause
Présidente de séance : Lynn Sermin Meskill (Paris XIII)
. 15h45 : Claire Boulard-Jouslin (Paris III) : « ‘Augustus Caesar to Livia Drusilla’ : théories de l’histoire dans le Female Spectator d’Eliza Haywood ».
. 16h15 : Devoney Looser (University of Missouri) : « Catharine Macaulay in Context ».
. 16h45 : Isabelle Bour (Paris III) : « Mary Wollstonecraft as Historian ».
. 17h15 : Questions et débats.
. 18h30 : Vin d’honneur (salle Bourjac)
Contact :
line.cottegnies@univ-paris3.fr
Site web :
http://www.etudes-episteme.org

- "Les nouvelles figures de la filiation et de l’autorité parentale"
Séminaire d’étude - Débat autour du projet de loi sur l’autorité parentale et les droits des tiers
16 juin 2009
Université de Nanterre- Bâtiment K. Salle de conférence. Rez de chaussée
RER A. Nanterre Université
Organisé par Daniel Borrillo et Véronique Champeil-Desplats
Programme :
. 14h : Présentation de la journée
par Véronique Champeil-Desplats et Daniel Borrillo, Université Paris Ouest Nanterre la Défense
. 14h30 : Sociologie de la filiation
par Eric Fassin, Ecole Normale Supérieure
. 15H00 : Présentation du projet de loi sur l’autorité parentale : enjeux juridiques
par Sophie Rozez, Université Paris Ouest Nanterre la Défense
. 15h30 : Le projet de loi et l’homoparentalité
par Marie-Pierre Micoud, Présidente de l’APGL
Discussion- Pause
. 17h : L’homoparentalité devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme
par Caroline Mécary, avocate
. 17h30 : Les nouvelles formes de filiation aux Etats-Unis
par Bruno Perreau, politologue ISP
. 18h Clôture du séminaire
Par Noël Mamère, député

- "Technologie et féminisme"
Journée d’études organisée dans le cadre du Séminaire "Perception des valeurs" coordonné par Barbara Olszewska, François-David Sebbah, Sandra Laugier - Université Technologique de Compiègne-Costech, Université de Picardie Jules Verne-CURAPP
Vendredi 12 juin
IMI-UTC
62 Boulevard de Sébastopol 75003 PARIS
Métro Etienne Marcel ou Réaumur (ligne 4)
Programme :
9h30-10h30 :
> Thierry Hoquet (Université de Paris Ouest Nanterre La Défense), "Insaisissable Haraway"
10h45-12h30 :
> Sylvie Allouche (IHPST-Université de Paris 1), "Un essai de lecture moderne du ’Cyborg Manifesto’ de Donna Haraway"
> Guillaume Carnino (EHESS-CNAM), "La technologie contre les femmes ?"
14h30-15h30 :
> Delphine Gardey (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), "Entre genre, technologie et politique : présence et actualité de la pensée de Donna Haraway"
15h45-16h45 :
> Paola Marrati (Johns Hopkins University, Baltimore), "L’importance de survivre. Donna Haraway et Octavia Butler"

- "Le corps et ses genres. Les dimensions corporelles des différences sexuées"
Journée d’études organisée par le Groupe « Genre à Paris I » - Le corps et ses genres
Coordonnée par Armelle Andro et Marie Buscatto
samedi 6 juin 2009
Université Paris I Panthéon Sorbonne en Salle 1 du Centre Panthéon (entrée située au 12 Place du Panthéon, Paris Vème)
Présentation :
L’objectif de cette journée est de rassembler, pour la première fois à Paris 1, des jeunes chercheur-es de notre
Université étudiant les questions liées au genre ou intégrant la question des différences sexuées dans les différentes disciplines
qui la constituent – histoire, économie, sociologie, science politique, démographie, droit, géographie, art ou philosophie. Cette
première journée scientifique s’inscrit dans une volonté, portée par le projet d’établissement, de fédérer les recherches sur le
genre au sein de l’Université de Paris 1.
Cette première rencontre pluridisciplinaire se penchera sur la question du corps, objet révélateur à la fois de la variabilité
et des permanences dans les relations entre les sexes. Les travaux sur le corps ont très tôt montré que les corps sont
construits selon des normes sociales et culturelles propres à chaque société, ici ou ailleurs, présente ou passée. Ces normes
sociales affectent aussi bien les représentations possibles des corps que les pratiques corporelles des individus dans les
différents contextes sociaux et au cours de la vie. Si le sexe, l’origine sociale, le lieu de vie, l’âge ou l’appartenance
« ethnique », nationale, politique et religieuse sont autant de paramètres influençant d’une part les manières dont les corps sont
regardés, produits, décrits, exhibés, occultés ou rejetés et, d’autre part, les usages possibles de ces mêmes corps par les
individus, on peut interroger le caractère central de la dichotomie masculin-féminin dans la construction sociale des corps.
Le genre est un élément déterminant pour comprendre comment sont conçus les corps dans une société donnée et les
manières dont ils sont mis en œuvre tant dans la sphère professionnelle, civique, familiale ou domestique, que dans la
sexualité, les sentiments ou les émotions. Différentes techniques interviennent pour construire ces corps comme sexués à
travers les pratiques quotidiennes de socialisation portées par diverses institutions – la famille, l’école, la religion, la médecine
ou les pairs, entre autres – ou grâce aux pourvoyeurs de représentations et de construction des imaginaires sociaux – mode,
romans, magazines ou œuvres d’art.
Au cours de cette Journée, nous nous intéresserons aux manières dont les corps sont sexués dans les imaginaires
sociaux et dans les pratiques quotidiennes. Les questions abordées seront ainsi : Quelles sont les normes sexuées à l’œuvre ?
Comment se reproduisent-elles dans le temps ? Quelles sont les pratiques qui en découlent ? Comment, à l’inverse, font-elles
l’objet de transgressions, de subversions, de résistances, de bricolages aussi ? Les huit contributions, fondées sur des
matériaux clairement identifiés, porteront sur les domaines les plus variés.
Une table ronde sur « Le genre comme catégorie d’analyse » conclura la journée, rassemblant des enseignant-es-
chercheur-es et des chercheur-es des différentes disciplines présentes à Paris 1 afin d’engager un débat interdisciplinaire
ambitieux autour des recherches sur le genre.
Programme :
. 9h00-9h30 – Accueil des participant(e)s
. 9h30-9h45 – Allocution d’ouverture
. 9h45-10h00 – Introduction
> Pauline Schmitt-Pantel, La dynamique de recherche sur le genre à l’Université de Paris 1
. 10h00-12h15 – Séance 1 – Président, Pascal Ory
Les pratiques corporelles comme expression des rapports sociaux sexués
> Ophélie Rillon, La mode yéyé au Mali dans les années 1960-1970 : corps libérés, jeunes dévoyés ?
> Mathilde Lainé, La différence sexuelle et sa mise en abîme dans « l’entre-deux » du deuil Imitation, initiation et construction du genre chez les Nawdba (Togo).
> Clyde Plumauzille, Observer et lire les corps dans l’espace public parisien postrévolutionnaire.
> Maude Espagnacq, La moindre participation sociale des femmes après un accident grave.
Discussion
. 12h15-13h30 – Pause déjeuner
. 13h30-15h45 – Séance 2 – Présidente, Marie Buscatto
Les pratiques corporelles comme transgression des rapports sociaux sexués
> Béatrice de Gasquet, « C’est très joli une kippa, mais moi je trouve qu’il n’y a pas besoin de s’habiller comme les hommes. » Genre, corps et rituel dans des
synagogues égalitaires.
> Ludmila Acone, Le corps de l’homme en mouvement entre danse et combat le courtisan dans les cours italiennes de la Renaissance.
> Lorraine Alexandre, La question du genre vue à travers le prisme du travestissement de genre en art.
> Sophie Jacotot, Permanences et mutations des différences sexuées dans les danses de société (XIXe-XXe siècles).
Discussion
. 15h45-16h00 – Pause
. 16h00-17h30 – Table ronde – Modératrice, Armelle Andro
Le genre comme catégorie d’analyse : débat interdisciplinaire
> Fabrice Virgili (Histoire contemporaine), Violaine Sebillotte-Cuchet (Histoire ancienne), Elisabeth Cudeville (Economie), Sandrine Lévêque (Science
politique et Sociologie), Eliane Chiron (Arts plastiques), Marianne Blidon (Géographie).
Infos :
http://irice.univ-paris1.fr/spip.php?article449
http://www.univ-paris1.fr/axe-de-recherche/laxe-transversal-genre/

- "Changements familiaux, changements religieux"
Colloque organisé par Centre d’Etudes Interdisciplinaires des Faits Religieux - EHESS
Comité organisateur : Béatrice De Gasquet (CEIFR), Martine Gross (CEIFR), Séverine Mathieu (EPHE-GSRL), Sophie Nizard (CEIFR)
4-5 juin
Amphi EHESS - 105 boulevard Raspail - 75006 Paris
Présentation :
En matière d’alliance, de filiation et de sexualité les traditions religieuses, longtemps en situation de monopole, ont élaboré des modèles normatifs qui ont durablement influencé les constructions du droit du mariage et de la famille. Aujourd’hui,les transformations contemporaines de la famille interrogent ces modèles normatifs, les représentations et les pratiques religieuses ainsi que le fonctionnement des institutions. Ces transformations sont caractérisées par unepluralisation des formes conjugales et familiales : couples mixtes, familles recomposées, adoptives, monoparentales, homoparentales, etc.
Ces mutations se déploient au carrefour de plusieurs évolutions : individualisation et démocratisation au sein de la famille, valorisation de la place de l’enfant, accès des femmes à la contraception et droit à l’avortement, dissociation de la filiation et de la procréation. Ces évolutions ne doivent pas masquer la persistance d’inégalités au sein de la famille, du monde du travail et de la vie religieuse.
L’objectif de ces journées d’étude est de réunir des chercheurs en sciences sociales et humaines travaillant au croisement du religieux et des reconfigurations conjugales, familiales, de genre et de sexualité. Face à ces mutations, il s’agira d’analyser comment, les individus et les institutions religieuses agissent et interagissent.
Du côté des individus, les analyses sociologiques soulignent une plus grande mobilité religieuse, et une privatisation des pratiques et croyances religieuses mettant l’accent sur l’épanouissement personnel et une prise de distance par rapport aux normes religieuses. Celles-ci continuent pourtant partiellement – et parfois paradoxalement – à faire sens à travers un processus de réappropriation et de réinterprétation, y compris parmi les clercs. Cette privatisation et cette individualisation du religieux sont investies différemment par les hommes et par les femmes. Comment les individus gèrent-ils les tensions entre les discours normatifs, les pratiques quotidiennes, leurs multiples référents identitaires et leurs façons de faire famille aujourd’hui ?
Du côté des institutions, toutes ces transformations questionnent le fonctionnement des organisations religieuses, dans un contexte marqué par une désinstitutionalisation et une pluralisation du religieux et par l’émergence de nouvelles formes d’engagement religieux. Comment les mécanismes mis en place au sein des institutions permettent-ils de dissocier pratiques et normes ? Dans quelle mesure les institutions religieuses peuvent-elles devenir des lieux d’innovation, de contestation voire de subversion des normes familiales, de genre et de sexualité ?
Telles sont les questions abordées lors de ce colloque.
Programme :
Jeudi 4 juin 2009
. 9h – 9h 30
Ouverture : Danièle Hervieu-Léger (EHESS-CEIFR).
Introduction : Séverine Mathieu (EPHE-GSRL)
. 9h30 – 12h30 Famille et couple aujourd’hui
> Anne Cadoret (CNRS-CERLIS) : « Nouvelles configurations familiales et construction généalogique : le poids de l’alliance matrimoniale »Salvatore d’Onofrio (LAS-Université de Palerme) : « Nouvellesfamilles, nouveaux parrains »
> Sophie Nizard (UMB Strasbourg-CEIFR) : « Adopter et transmettre en milieu juif »
> Aymon Kreil (doctorant, CEDEJ/CEIFR/Neuchâtel) : « Idylles romantiques et mariages rêvés. Réflexions sur la St-Valentin et les couples amoureux au Caire »
. 14h – 16h30 Fondements, pouvoirs et contestation
> Laurent Barry (EHESS-LAS) : « Que reste-t-il de nos amours ?Le concept d’Una Caro et sesconséquences chrétiennes »
> Philippe Portier (EPHE-GSRL) : « Religion et gestion du corps chez Michel Foucault »
> Céline Béraud (Université de Caen-CEIFR) : « Les autorités catholiques face à la question du genre »
> Stephen Hunt (University of West England) : « The Secularized Discourse of the UK Lesbian and Gay Christian Movement »
. 16h 45 – 18h Ethique, questions de droit
> Irène Théry (EHESS-SHADYC) : « Mariage religieux et mariage civil : les christianismes et la laïcité »
> Denis Pelletier (EPHE-GSRL) : « Rome, la famille et les "unions de fait" »
Ruwen Ogien (CNRS-CERSES) : « La vie, la mort, l’État »
Vendredi 5 juin 2009
. 9h30 – 12h30 Désir d’enfant
> Ruth Landau (Université deJérusalem) : « The impact of IVF on the institutions of religion and family in contemporary Israel »
> Genevieve Delaisi (psychanalyste) : « Représentations spirituelles dans les parcours d’AMP »
> Martine Gross (CNRS-CEIFR) :« Homoparentalité et judaïsme. Désir de transmission chez des juifs homosexuels »
> Nicoletta Diasio (UMB Strasbourg - UMR-CNRS 7043) : « Publicisation du "sujet foetal’ et remise en cause des compétences parentales dans le traitement médiatique de l’enfance en Italie »
. 14h– 17h Négociations au sein du couple et de la famille
> Joelle Allouche (Paris XII-GSRL) : la"techouva" identitaire de descendants de couples mixtes
> Amélie Puzenat (doctorante, URMIS, Paris VII) : « La conversion à l’Islam et ses répercussions sur la sphère éducative »
> Elisabeth Arweck (University of Warwick) : « Mixed-Faith Families in Britain : Microcosms for Individual and Institutional Transformation ? ».
> Gwendoline Malogne Fer (post-doctorante,GSRL) : « Pastorat des femmes et reconfigurations conjugales au sein des églises protestantes de Polynésie (Polynésie française, Nouvelle-Zélande) »
> Andrew Yip (University of Nottingham) : « Gays et lesbiennes musulmans et leur famille au Royaume Uni »
. 17h Conclusions du colloque : Florence Rochefort (CNRS-GSRL)
Date
Contact :
Martine Gross, Sophie Nizard, Sèverine Mathieu (religion.genre@yahoo.fr)
http://actualites.ehess.fr/nouvelle3342.html

- "Les lieux de femmes dans la littérature féminine de langue anglaise"
Colloque FAAAM (Femmes Auteures Anglaises et AMéricaines)
Responsables : Claire Bazin et Marie-Claude Perrin-Chenour
12 et 13 juin 2009
Université Paris Ouest-Nanterre-La Défense
(RER Ligne A - station Nanterre-Université)
Programme :
Vendredi 12 juin
(Salle des conférences, 4ème étage du bâtiment E)
. 9h 30 : Conférence de Nicky Hallett (Sheffield University, GB) : "The Convent Closet : Reading Desire in an Enclosed Female Community"
. 10h 30 : Fabienne MOINE (Université Paris Ouest-Nanterre) : « Les élégies victoriennes : réseaux poétiques de mémoire »
. 11h : Pause
. 11h 30 : Claire BAZIN (Université Paris Ouest-Nanterre) : « L’Enfer, c’est les autres : l’institution de Lowood dans Jane Eyre »
. 12h : Juliana LOPOUKHINE (Université Paris Ouest-Nanterre) : "Paliers, la fantasmatique de l’autre dans After Leaving Mr. McKenzie (1930) de Jean Rhys"
. 12h 30 : déjeuner
. 14h : Dephine SOULHAT (Université Lyon II, Paris Ouest) : « Lecture des corps et interprétation de l’identité sexuelle féminine dans l’espace de "Bains Turcs", de Katherine Mansfield »
. 14h 30 : Claudine PEYRE (Université Toulouse III) : « Topographie intime : la perception de l’espace dans les romans de Margaret Drabble »
. 15h : pause
. 15h 30 : Marie-Lise PAOLI (Université Bordeaux III) : « Lieux et non-lieux dans The Blind Assassin de Margaret Atwood" (2000) »
Samedi 13 juin
(Salle des conférences, rez-de-chaussée du bâtiment B)
. 10h : Adeline CHEVRIER-BOSSEAU (Université Paris III-Sorbonne Nouvelle) : « La scène intime dans l’oeuvre d’Emily Dickinson et la subversion théâtrale »
. 10h30 : Pascale DENANCE (Université de Nantes) : « Une terre à soi : de The Yellow Wallpaper à Herland, l’art de l’anamorphose selon Charlotte Perkins Gilman »
. 11h : Nicolas BOILEAU (Université Rennes II) : « Les lieux communs du féminin : l’asile psychiatrique et sa représentation après The Bell Jar de Sylvia Plath »
. 11h 30 : Amy D. Wells (Université de Limoges) : « Quand le domicile privé devient un lieu littéraire public : les espaces personnels, littéraires et textuels de Natalie Barney, Sylvia Beach et Gertrude Stein »
. 12h 30 : déjeuner
. 14h : 11h 30 : Monica MANOLESCU-OANCEA (Université de Strasbourg) : "Mapping Ariadne’s Island in Maya Sonenberg’s Cartographies (1989)"
. 14h 30 : Charlotte STURGESS (Université de Strasbourg) : "Gendered Spaces : Asian Canadian Women’s Writing, the Fantastic and the Construction of an Alter(native) Imaginary"
. 15h : pause
. 15h30 : Diane SABATIER (Université Paris IV, Orléans) : « "This Blessed House" : l’espace domestique comme lieu d’une redéfinition chez Jhumpa Lahiri »

- "Buffy, tueuse de vampires"
Journée d’études organisée dans le cadre du séminaire "Perception des valeurs" - Université Technologique de Compiègne-Costech, Université de Picardie Jules Verne-CURAPP
Vendredi 26 juin
Résidence Lucien Paye
Cité Internationale Universitaire de Paris
47, bd Jourdan 75014 Paris
Programme :
. 9h Marc Cerisuelo, Sandra Laugier
Présentation de la journée
. 9h15 Barbara Olszewska (Université Technologique de Compiègne, Costech)
Les adolescents meurent à 18 ans : Buffy et le rite de passage à l’âge
adulte
. 10h Thierry Jandrok
Buffy, une relecture de la mythologie adolescente
. 10h45 pause
. 11h Jocelyn Benoist (Université Paris I, Archives-Husserl), Trouver sa voix : Buffy et les gentlemen
. 11h45 Tristan Garcia (Université de Picardie Jules Verne), Buffy : un fait adolescent total
. 14h-16h15 Table ronde 1 : Les valeurs de Buffy
Animée par Paola Marrati (Université Johns Hopkins)
> Elsa Dorlin (Université Paris I), Buffy et la violence : pour une nouvelle mythologie féministe
> Guy Astic, « Death is my gift ». Mort et tuerie dans *Buffy the Vampire Slayer*
> Jeroen Gerrits (Université Johns Hopkins), Ici-bas et encore plus bas
> Sandra Laugier (Université de Picardie Jules Verne, CURAPP), Variétés du perfectionnisme : Buffy comme modèle moral
. 16h30-18h30 Table ronde 2 : Buffy, les raisons d’une série culte
Animée par Pascale Molinier (CNAM)
> Anne Besson (Université d’Artois, Arras), « Buffy, carrefour dans l’évolution des genres et des pratiques », une
perspective comparatiste
> Marika Moisseeff (CNRS, Laboratoire d’anthropologie sociale), « Métamorphose et rapports entre générations dans Buffy », une perspective anthropologique
> Sylvie Allouche (Université Paris I, IHPST), « Philosopher avec les séries, l’exemple de Buffy », une perspective
philosophique
http://www.utc.fr/asc/xhtml/buffy.htm

- "Gendering the Biographical in the History of the Sciences"
International workshop
organisé par Lucia Dacome et Jeanne Peiffer
11 juin 2009
Centre Alexandre Koyré
Pavillon Chevreul, 57 rue Cuvier (3rd floor), 75005 Paris
Programme :
. 9:45
Chair : Anne Collinot (Centre Alexandre Koyré, CNRS)
Welcome by Jeanne Peiffer (Centre Alexandre Koyré, CNRS)
> Montserrat Cabré (University of Cantabria), Healing, caring and the writing of medieval women’s lives
> Lucia Dacome (Marie Curie Fellow, Centre Alexandre Koyré & University of Toronto), Modelling biographies : Marie Marguerite Bihéron, Anna Morandi Manzolini and the life of things
> Mary Terrall (UCLA), Naming the unnamed artist : Hélène Du Moustier’s life in Réaumur’s household
. 13:00 Lunch
. 14:30
Chair : Kapil Raj (Centre Alexandre Koyré, CNRS)
> Gianna Pomata (Johns Hopkins University), Women independent scholars and the creation of the history of science as a research field
> Paola Govoni (University of Bologna), Women and men in dialogue on the culture of science : Botanist Eva Mameli-Calvino and science writer Laura Fermi
> Panel Discussion with Jacqueline Carroy (Centre Alexandre Koyré, EHESS), Delphine Gardey (University Paris 8) and Catherine Viollet (ITEM, CNRS).
Moderator : Rafael Mandressi (Centre Alexandre Koyré, CNRS)

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3 - SEMINAIRES :

- Dans le cadres du séminaire "Le Genre en situation coloniale et post-coloniale", la séance du mercredi 10 juin, recevra :
Joan Scott « La question du voile en France : perspectives transatlantiques » et Pierre Tevanien (discutant).
Joan Wallach Scott est Historienne et occupe actuellement la chaire Harold F. Linder de l’école de science sociale de l’Institute for Advanced Study de Princeton. Elle est notamment l’auteure de La citoyenne paradoxale : les féministes françaises et les droits de l’homme, Paris, Albin Michel, 1998 ; de Parité ! L’universel et la différence des sexes, Paris, Albin Michel, 2005 ; et de Politics of the Veil, Princeton, University Press of Princeton, 2007.
Pierre Tevanien est Professeur de philosophie et militant associatif. Il a notamment fondé (avec Sylvie Tissot) le collectif Les mots sont importants. Il est entre autre l’auteur de Le voile médiatique : Un faux débat, Paris, 2005, Raison d’Agir ; et de Les filles voilées parlent, Paris, La Fabrique, 2008.
Horaire et lieu : de 18H00 à 20H00, dans les locaux de NYU, 56 rue de Passy, 75016 Paris.
Contact : christelle.taraud@wanadoo.fr

- Dans le cadre des conférences de l’Institut Émilie du Châtelet « Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre » la séance du 13 juin recevra :
Natalie Davis
historienne, professeure émérite à Princeton University, spécialiste de l’histoire des femmes à l’époque moderne, notamment en France.
Ses principaux ouvrages ont été traduits dans de nombreuses langues : Les Cultures du peuple (1979), Le Retour de Martin Guerre (1982), Pour sauver sa vie. Les récits de pardon au XVIe siècle (1988), Juive, Catholique, Protestante : Trois femmes en marge au XVIIe siècle (1997), Essai sur le don dans la France du XVIe siècle (2003), L’histoire tout feu tout flamme. Entretiens avec Denis Crouzet (2004), Léon l’Africain : un voyageur entre deux mondes (2007). Avec Arlette Farge, elle a piloté la publication du 3e volume de l’Histoire des Femmes en Occident (1991) publiée sous la direction de Michèle Perrot et Georges Duby. Dans les années 1970, Natalie Zemon Davis a initié les premiers enseignements en histoire des femmes à l’Université de Toronto. Elle a ensuite soutenu leur développement, aussi bien que l’embauche de femmes enseignantes, dans les Universités de Californie à Berkeley et de Princeton. En 1987, elle a été la seconde femme Présidente de l’American Historical Association (la première avait été élue en 1944).
Le samedi 13 juin de 14h à 16h,
Jardin des Plantes, Auditorium de la Grande Galerie de l’évolution
M° Austerlitz, Monge, Censier ou Jussieu
Entrée libre et sans inscription, dans la limite des places disponibles
Programme complet sur www.mnhn.fr/iec

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4 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 30 septembre
"Corps et machine à l’âge industriel XIXe-XXe siècles"
Colloque international d’histoire organisée par Laurence Guignard, Pascal Raggi, Étienne Thévenin - CRULH (Centre Régional Universitaire Lorrain d’Histoire)
17-19 mai 2010, Université Nancy 2
Présentation :
Avec l’industrialisation, c’est un monde de machines qui s’impose en de multiples lieux de la société, offrant de multiples points de contact avec les corps. L’historiographie a jusqu’ici privilégié le monde de l’atelier puis de l’usine, insistant sur la dimension aliénante et coercitive des machines, sur les pathologies industrielles, sur l’usure d’un corps au travail dont l’étude doit aussi s’étendre aux rapports de sexe ou d’âge. Le procès de rationalisation du travail suggère l’idée d’un passage « foucaldien » d’un régime de discipline des corps à celui d’un biopouvoir, préservant et optimisant l’utilité des corps, dans lequel s’inscrit la normalisation des conditions de travail, les lois de protection des travailleurs, la prise en compte du facteur humain, ou les efforts de l’ergonomie. C’est aussi une nouvelle sensibilité à l’intégrité corporelle qui se met en place.
Dans la perspective d’une compréhension des rapports que nouent les corps avec les grandes mécaniques de l’âge industriel, l’hypothèse doit être confrontée à la grande diversité des formes et des champs d’activité des machines : de la guillotine au scanner, des machines de guerre au cinématographe en passant par les machines réadaptatrices, la machine à écrire ou le tourne disque. Les machines produisent de nouvelles formes corporelles, des voix, des images désincarnées, introduisent de nouvelles temporalités qui modifient les représentations du corps et sa perception. Elles déplacent les frontières corporelles, donnant les images d’un intérieur du corps, ou au contraire décuplant les capacités du corps, s’y substituent en étendant son aire d’influence, en une chronologie dont les interactions complexes restent à définir. Ces formes d’expérience corporelle des machines, faites d’ajustements et adaptations réciproques, induisent ainsi de nouveaux rapports au corps qui sont l’objet de ce colloque.
Les propositions sont à envoyer avant le 30 septembre 2009 par mail. Elles devront comporter un titre accompagné d’un résumé de 1 000 signes maximum présentant l’objet et les problématiques développés. Les textes définitifs seront demandés avant le 30 septembre 2010 (35 000 signes maximum), pour publication dès 2011.
Contact : laurence.guignard@univ-nancy2.fr
http://www.gendercampus.ch/f/Calendar/03/default.aspx#1752

- Avant le 15 novembre
"Ecriture du corps / Writing the body"
Colloque international / international conference
18-20 novembre 2010 – Université Paris 13
Campus Villetaneuse – France
Organisation : Centre d’étude des nouveaux espaces littéraires (CENEL Paris 13) et Centre for the Study of Sexual Dissidence and Cultural Change (University of Sussex, Brighton)
Présentation :
Le xxe siècle a développé un discours corporel sur le texte et interrogé les rapports du corps et du texte. Mais le contexte scientifique de ce début de xxie siècle permet d’explorer spécifiquement la scripturalité du corps non plus comme un objet extérieur au texte, mais comme un de ses composants. Le corps s’écrit : comment s’écrit-il ? comment l’écrit-on ? Comment le corps prend-il sens dans et par l’écriture, qu’il soit le support de marquages (tatouages ou scarifications) ou l’objet et l’enjeu d’une construction, par la littérature par exemple ? Toute une série de processus produisent, de manière isolée ou solidaire, une véritable mise en forme langagière, textuelle et sémiotique des corps, processus que nous désignons par le terme de corpographèse, lequel renvoie aussi bien aux significations posturales et gestuelles qu’à la constitution littéraire, picturale, scénique ou musicale de corps signifiants. Corpographèse désigne ainsi l’inscription du sens sur le corps autant que l’inscription du corps comme sens.
Contre l’illusion de l’immédiateté et du naturel du corps, les sciences sociales ont depuis une quinzaine d’années montré qu’il n’était nullement un donné évident, mais au contraire une construction toujours inscrite dans un contexte culturel et une épistémè ; cette remise en cause a contribué au développement de manières neuves de concevoir les notions de texte et de textualité, qui intègrent au texte et au langage des éléments physiques et biologiques. L’enjeu est finalement de remettre en cause la coupure cartésienne, et, d’une façon plus générale, métaphysique, entre corps et esprit, très fortement implantée en France dans les mentalités, qu’il s’agisse des représentations ordinaires ou des élaborations scientifiques. Entre psyché et soma, pas de rupture ou de frontière étanche, mais plutôt un continuum qui « incorpore » l’esprit autant qu’il spiritualise le corps : il existe une scripturalité du corps autant qu’une biologie de l’écriture.
Le renouvellement des manières de penser les disciplines que l’on doit en particulier aux cultural studies et aux gender studies aussi bien qu’à la réflexion sur la théorie et les pratiques queer a largement contribué à modifier notre regard sur le corps. Les travaux issus des traditions extra-européennes, en particulier outre-Atlantique, ont depuis longtemps pris en compte les données extérieures à la conscience et travaillé des objets encore peu légitimes en France, en faisant en particulier une large place au corps et à la matérialité.
On se demandera comment faire sens de cet objet problématique qu’est le corps et surtout, comment le corps devient (un) signifiant. Les enjeux seront aussi bien politiques et sociaux que littéraires et artistiques, et le questionnement portera sur les sites de sémiotisation du corps, à travers des approches et des disciplines multiples. Sur le corps se croisent en effet des langages divers et tout un imaginaire de référence : la photographie ou la peinture aussi bien que la littérature ou l’anthropologie tiennent un discours sur le corps, quitte à projeter le texte sur les corps.
Axes de travail
Nous envisagerons les écritures du corps sous trois aspects principaux :
1. Littérature : écritures et représentations littéraires du corps, évolution historique du traitement littéraire du corps, perspectives comparatistes et interculturelles, matérialité corporelle de la littérature (questions de la voix, de la corporalité de la lecture), corporalité du texte (problématiques liées au fait d’envisager le texte comme corps). Comment l’écriture scientifique du corps détermine-t-elle l’écriture littéraire du corps (par exemple dans une perspective foucaldienne) ?
2. Langue, texte, discours : écritures corporelles (tatouages, stigmates, scarifications, etc.), dimension corporelle de la production verbale (mimo-gestuelle, posturale, environnementale), biologie du sens, dimensions psychiques et cognitives (questions de la perception, de la métaphore spatiale, de la mémoire sémantique et discursive, du corps comme texte psychique, du symptôme comme texte).
3. Sémiotiques non verbales ou multimodales : le corps comme élément de la production langagière, en particulier dans l’interaction, le corps comme signe/sens dans les arts plastiques, les arts du spectacle (théâtre, cinéma, télévision…), l’art comme discours social, culturel, voire politique sur le corps.
Informations
Durée et organisation du colloque
Le colloque se déroulera sur deux jours et demi (jeudi, vendredi et samedi matin), trois conférences plénières sont prévues, les communications auront un format de 20 mn suivies d’une discussion.
Langues du colloque : français et anglais
L’université de Paris 13 (99 avenue J.-B. Clément, 93430 VILLETANEUSE) est située au nord de Paris, accessible par le train en 15 minutes environ à partir de la gare du Nord.
Proposition de communication
Envoyer une proposition en fichier attaché format .rtf, en français ou en anglais, de 500 mots maximum, sans notes, références bibliographiques comprises (5 au plus). Le fichier aura pour titre le nom de l’auteur ou des auteurs de la proposition. Informations à fournir dans le corps du message : nom, prénom, institution de rattachement, pays, discipline, adresse électronique.
Date limite d’envoi : 15 novembre 2009
Notification d’acceptation : 1er mars 2010
Adresse d’envoi : Ecrituresducorps@aol.com
http://www.univ-paris13.fr/cenel/CENEL.html

- Avant le 29 juin
“Au-delà des frontières ? (Mouvements de) Femmes et frontières”
Appel à contributions de la revue allemande "Ariadne", spécialisée en histoire des femmes et des mouvements féministes
Présentation :
Les frontières sont « in ». Cela se voit par exemple au fait que les « Journées suisses d’histoire » et le « Deutscher Historikertag », qui auront lieu en 2010, sont tous deux dédiés au thème des frontières.
Ce thème se prête à des approches larges, embrassant et soumettant à discussion aussi bien la dimension territoriale et temporelle des frontières que leur nature symbolique. Les associations (langagières) autour de la notion de frontières permettent également de mettre cette complexité en évidence : tracer, franchir, constituer (ou encore : observer, reconnaître, abolir,etc.) une frontière.
Quelle que soit l’approche considérée, il apparaît que les frontières reposent sur des conventions culturelles et sociales. S’il est en ainsi, « alors on comprend pourquoi la frontière, que nous concevons communément a priori comme statique, a en réalité toujours été et est encore dynamique ; on comprend que les frontières changent au fil du temps et qu’elles peuvent même devenir leur contraire. » (Über die Grenze, éd. Thomas Gimesi et Werner Hanselitsch, Münster 2008, p. X. Trad. de la réd.)
« Ariadne – Forum für Frauen- und Geschlechtergeschichte », la revue de la Stiftung Archiv der deutschen Frauenbewegung (Fondation Archives du mouvement féministe allemand), paraît deux fois par an. Au centre de ses numéros successifs figurent toujours les mouvements féministes (historiques) et les idées et théories qui leurs sont liées. Ce numéro se consacre à la façon dont ces mouvements envisageaient et envisagent les frontières, qu’ils soient passés outre, qu’il en aient défini de nouvelles ou mis des frontières existantes en question, car on peut « définir des frontières, les penser et les transmettre de multiples façons » (Annegret Waldner : « Das nicht grenzenlose Vergnügen », in : Über die Grenze, p. 145. Trad. de la réd.)
Ainsi, les questions suivantes pourront figurer au centre de ce numéro :
. Comment les (mouvements de) femmes envisageaient/envisagent-elles les frontières territoriales, sociales et symboliques existantes ? En les respectant, en jouant avec elles, en les exploitant ? Y avait-il là de leur part une intention de provoquer ? Et qu’en était/est-il des frontières existant dans leurs propres rangs ?
. Quelles conceptions des frontières entre les sexes les mouvements féministes ont-ils définies et favorisées ?
. Quelles frontières les (mouvements de) femmes définirent/définissent-elles afin d’assurer leur propre cohésion ?
. À quelles frontières ou limites des protagonistes prises isolément et les différentes ailes des mouvements féministes se sont-elles heurtées/se heurtent-elles ? Quelles limites ont été posées aux femmes, et quand ? Quelles stratégies ces dernières ont-elles déployées pour passer outre ? Dans quel cas ont-elles réussi ou échoué ? Quelles frontières n’ont-elles pas su reconnaître comme telles ?
. Dans quels domaines les femmes ou les mouvements féministes ont-ils réussi à repousser des frontières, ou même à les abolir ? Où ont-ils échoué ?
. Les femmes ou les mouvements féministes ont-ils, consciemment ou non, consolidé des frontières existantes ou défini de nouvelles frontières ?
. Quelles frontières (territoriales, sociales, symboliques) ont été/sont redéfinies, et par qui ?
Pour ce qui est du cadre temporel, les thèmes traités devront se situer dans les XIXe et XXe siècles.
Les articles, rédigés en allemand (traduction éventuellement possible, prière de nous contacter), auront une longueur d’environ 26 000 à 35 000 signes, c’est-à-dire de 9 à 12 pages. À titre exceptionnel, par exemple pour un article introducteur, il sera possible de dépasser ce cadre. Les articles seront à envoyer pour le 1.12.2009, et le numéro paraîtra en mai 2010. Si vous souhaitez nous soumettre un article, nous vous prions de bien vouloir nous adresser votre proposition sous forme d’une courte présentation (1-1½ pages) d’ici le 29.6.2009. Comme le contenu précis du numéro dépendra des propositions qui nous seront parvenues, vous pouvez également nous envoyer des idées d’articles apparemment en marge de la problématique. Vous pouvez aussi nous contacter directement. Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement supplémentaire.
Equipe de rédaction :
Anne-Laure Briatte-Peters, Universités de Strasbourg et de Fribourg en Brisgau
Dr. Kerstin Wolff, Fondation Archives du mouvement féministe allemand
Contact :
Dr. Kerstin Wolff.
Prière d’envoyer vos questions et propositions (d’ici le 29.6.2009) à l’adresse suivante :
wolff@addf-kassel.de

- Avant le 20 juin
"Représentations de la féminité dans la culture européenne du XXe siècle"
Colloque international organisé par le Centre de Recherche Communication interculturelle et Littérature de la Faculté des Lettres de l’Université “Dunérea de Jos” de Galaţi, Roumanie
15 - 16 octobre 2009
Présentation :
Le thème du colloque se subordonne à celui d’un projet concernant L’impacte de la typologie du personnage féminin de la prose littéraire de l’après-guerre sur les modèles comportementaux reflétés dans le plan social, coordonné par le Centre de recherche Communication interculturelle et Littérature. L’enjeu principal de ce projet consiste dans la corrélation de deux types d’approches du personnage féminin du point de vue typologique, à savoir la modalité par laquelle la littérature modifie et réécrit la réalité, et la manière où les représentations littéraires de la féminité reviennent dans la réalité tout en devenant parfois des modus vivendi. Cette double transformation de certaines composantes de l’imaginaire féminin se produit entre une construction mentale – la réalité en tant qu’ensemble de représentations caractéristiques d’une époque, intimement liées à l’épistémologie, au social, aux mentalités, aux arts, aux idéologies, à la politique et à la religion – et la littérature même, dont les modèles de féminité sont engagés dans un processus complexe d’identification esthétique et psycho-sociale, par le truchement du pacte de lecture instauré par le texte.
L’objectif du colloque consiste dans une approche pluridisciplinaire du thème proposé, tout en visant, en particulier, la manière par laquelle la littérature et l’art construisent / déconstruisent les modèles féminins du siècle, mais aussi l’intériorisation de ces modèles, ayant des effets au niveau des comportements sociaux. Les démarches pourraient viser aussi les rôles de la femme en tant qu’« agent » et « projection symbolique » (Susan Starr Sered) – dans la topique de l’imaginaire socioculturel (G. Durand), ces aspects étant conçus en rapport direct avec les narrations légitimatrices générées par le “surmoi” sociopolitique et religieux. Au XXème siècle, les changements radicaux sur le plan politique, socioculturel et religieux ont déterminé des mutations de paradigme au niveau de l’imaginaire du féminin et des modèles connexes de comportement social, dont le contenu a changé d’une étape à l’autre. Les expériences et les désillusions personnelles, conditionnées par la pression constante du milieu sociopolitique, déterminent soit l’occultation délibérée du monde intérieur du personnage féminin, soustrait aux contraintes extérieures, soit l’adaptation au modèle fortement déformé par le contexte idéologisé et politisé de l’époque. Après 1989, en Roumanie, en plein débat concernant la question de l’identité culturelle, le rôle des femmes dans le processus de mutation des valeurs sensiblement a changé d’une manière significative, lors de la prise de conscience de leur statut socioculturel, visible dans leurs représentations de soi-même, en tant que sujets de leur propre vie, de leur histoire et, implicitement, de la transformation de la société actuelle.
Dans un univers cohérent de représentations et de pratiques, orienté vers la création de soi-même et vers la reconstruction sociale, les femmes revendiquent aujourd’hui, plus fermement chaque jour, le droit de devenir sujets par la construction d’un espace de la liberté capable de se soustraire tant aux contraintes politiques qu’à celles réglées par une longue tradition de la suprématie masculine. Maintes fois privées de leur subjectivité, définies par leurs fonctions sociales restreintes, plus que par leur conscience, les femmes en tant qu’actrices sociales passives ont nourri tant les idéologies actuelles – par les théories féministes – que les différents types de comportements sociaux, qui leur permettent de s’affirmer avec toutes leurs ressources. Par conséquence, la littérature et les arts, appelés à enregistrer et à représenter différents modèles de féminité – des constructions mentales campées tant dans le territoire positif (épouse, mère de la famille, Mère de la nation etc.) que dans celui négatif (la coquette, l’adultérine, la femme fatale etc.) de l’imaginaire, permettront l’analyse des discours / des représentations masculines sur la femme au XX-ème siècle, mais aussi l’investigation du moment (des moments) où la féminité (re)devient une valeur en soi, dans un univers axiologique déjà constitué.
Délais :
. 20 juin 2009 : envoi de l’intention de participation dans une fiche préliminaire qui comprenne : le titre et le résumé de la proposition, ce dernier rédigé dans une langue autre que la communication (200 mots au maximum)
. 20 septembre 2009 : inscription finale, envoi des communications in extenso (imprimées, sur CD-ROM et par courriel électronique) et des frais de participation
Contact et infos :
Alina Crihană – crihanoali@yahoo.com
Nicoleta Ifrim – nicodasca@yahoo.com

- Avant le 1er octobre
"Voir le genre - Le spectacle de la transgression"
La revue ENTRELACS, publiée par le Laboratoire de Recherche en Audiovisuel
(École Supérieure d’Audio-visuel de l’Université de Toulouse II-Le
Mirail), lance un appel à contribution pour un prochain numéro.
Numéro sous la direction de Marc-Jean Filaire
Présentation :
Au cours des dernières décennies, le cinéma et la télévision sont
devenus des espaces de représentation pour la variété des sexualités :
cette médiatisation remet en cause la seule norme hétérosexuelle, qui
n’est désormais plus la détentrice exclusive de l’imaginaire
érotique, et offre aux homosexuels, aux lesbiennes, aux transgenres, aux
bisexuels, à tous ceux qui n’entrent pas dans le cadre institutionnel de
la sexualité, un lieu nouveau de visibilité.
« Voir le genre – le spectacle de la transgression » entend comprendre
les diverses images des minorités sexuelles proposées à la vue du grand
public. À travers le cinéma et la télévision, il s’agit de
déterminer les types qui sont retenus en vue d’être exposés en tant
que modèles ou clichés identitaires. S’interroger sur les images
filmiques et télévisuelles des sexes et des sexualités permet de
définir l’influence des supports sur les perceptions collectives et de
comprendre comment la visualisation des genres est utilisée pour façonner
ou subvertir un ordre moral dont l’écho porte jusqu’aux textes de loi.
La société contemporaine aime à se donner le spectacle de sa propre
transgression : les images convoquent constamment l’ordre symbolique
ancien pour en repousser les limites, pour le raffermir ou pour le
redéfinir.
Les écrans de cinéma ou de téléviseur entretiennent la dynamique
d’une mutation idéologique à l’aide de procédés esthétiques et
rhétoriques, dont il faut comprendre le fonctionnement pour cerner les
enjeux et les conséquences sociales.
La spectacularisation du genre pourra être étudiée à partir de supports
audiovisuels. Il convient d’interroger l’influence médiatique sur les
représentations sociales et sur la récupération politique ou
l’adaptation juridique dans les pays d’Occident.
D’autres perspectives connexes peuvent être envisagées (liste non
exhaustive) :
. définition de l’identité ;
. représentation de l’altérité ;
. intégration & marginalité ;
. esthétisation de la différence ;
. stratégies idéologiques et rhétorique argumentative ;
. image filmique, image psychologique.
Les propositions, de 150-200 mots, rédigées en français et accompagnées
d’un titre provisoire, devront être adressées au plus tard le 1er
octobre 2009 par courriel à Marc-Jean Filaire
(marc-jean.filaire@unimes.fr).
Nous vous prions de bien vouloir fournir vos coordonnées pour toute
correspondance ultérieure.
Après évaluation du comité de lecture, les articles retenus devront
parvenir à la rédaction avant le 15 avril 2010.

- Avant le 1er septembre
"Gender, Place and Space : An Interdisciplinary Conference"
The University of Notre Dame,
South Bend, Indiana (Etats-Unis)
March 25-27, 2010
Présentation :
This conference aims to bring together scholars from across the disciplines to investigate the many intersections and problematics of gender, place, and space. Space, place and gender have been key topics in areas such as architecture, law, history, sociology, urban studies, area studies, literary criticism, cultural studies, film studies, and gender. Scholars are invited to address the issue of gender, place and space through a variety of disciplinary approaches, investigating a wide range of real and imagined places and spaces. Scholars might consider masculine spaces, feminine spaces, queer spaces, or virtual spaces ; spaces such as the home, the office, the railroad, the apartment, the museum, the store, the church ; the urban, the rural, the suburban ; spaces as represented in various texts and discourses ; uses of space ; theories of space, and more.
Proposals should consist of a 200 word abstract of the paper, a list of three keywords, and a brief biographical statement listing your title, the name of your college or university, and your areas of research and writing.
Please indicate technology needs, such as PowerPoint or DVD.
Proposals are due by September 1, 2009
Send proposals to Pamela Wojcik, Incoming Director of Gender Studies, The University of Notre Dame, by email : Pamela.Wojcik.5@nd.edu

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5 - THESE :

- Viviane Albenga soutiendra sa thèse de doctorat en sociologie "Lecteurs, lectures et trajectoires de genre", sous la direction de Mme Rose-Marie Lagrave, Directrice d’études à l’EHESS,
le mercredi 10 juin à 14h, à l’EHESS, 54 bd Raspail, Paris, salle 524.
Jury :
M. Roger CHARTIER, Professeur au Collège de France ;
Mme Rose-Marie LAGRAVE, Directrice d’études à l’EHESS, directrice de thèse ;
M. Bernard LAHIRE, Professeur à l’ENS-LSH ;
M. Érik NEVEU, Professeur à l’IEP de Rennes, rapporteur ;
Mme Michèle OLLIVIER, Professeure à l’Université d’Ottawa ;
Mme Claude POLIAK, Chargée de recherches au CNRS, rapporteure.
La soutenance sera suivie d’un pot dans le hall de l’EHESS.
Résumé :
Cette thèse vise à explorer les relations entre les pratiques de lecture, le genre et la classe : en construisant, par un maillage théorico-empirique, ce que peuvent être un habitus de genre et une trajectoire de genre, on s’approprie à nouveaux frais la théorie bourdieusienne. En choisissant d’étudier empiriquement des lecteurs et lectrices ayant développé un habitus de lecteur au cours de leur socialisation, participant à des cercles de lecture, on a privilégié l’appréhension des effets de la lecture lorsque celle-ci opère comme un support de soi particulièrement agissant, en postulant que le genre pouvait être réagencé, voire pouvait être subverti par la lecture. Or, l’habitus de lecteur s’élabore particulièrement au cours d’une socialisation de classe moyenne. Cette bonne volonté culturelle est plus spécifiquement dévolue aux femmes des classes moyennes, mais l’habitus de lecteur ne peut être qualifié ni de féminin, ni de masculin. L’habitus de lecteur développe, en guise de raison pratique, un souci de soi et des autres, tel que Michel Foucault l’avait mis en évidence. Les convergences entre le souci de soi foucaldien et l’éthique du care formalisée par des théoriciennes féministes permettent de mettre au jour l’idéal politique anti-individualiste sous-jacent à ce souci de soi par la lecture. Mais la bonne volonté culturelle l’emporte et empêche la politisation des pratiques de lecture, en donnant le primat à la constitution d’un capital symbolique distinctif. En effet, entre les lecteurs se dessine également un enjeu pour détenir la légitimité littéraire, au sein duquel le genre opère comme catégorie distinctive. Quant à la possible subversion du genre par la lecture, elle est à la fois virtuellement accomplie sous la forme d’une « trajectoire de genre » franchissant divers seuils de rupture, grâce aux effets tant symboliques que pratiques de l’habitus de lecteur ; et limitée par l’enjeu d’ascension sociale porté par l’habitus de classe moyenne.

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6 - FORMATION :

- Ouverture d’une Spécialité de Mastère (recherche) en "Genre et développement", à l’université de Paris Diderot, dans le cadre du Mastère "Sociologie et anthropologie : politique, culture et migrations".
Il s’agit d’un projet en partenariat avec l’IHEID (Genève) et l’IED (Louvain), ainsi que l’IEDES (Paris 1) et le Laboratoire de dynamiques rurales (Toulouse le Mirail), l’ISS (La Haye) et le Kit (Amsterdam) notamment.
Les pré-inscriptions pour le Mastère 1 sont ouvertes sur le site de l’Université Paris Diderot. Un premier examen des candidatures aura lieu le 29 juin.
Pour tout renseignement, vous pouvez consulter le site de l’Université Paris Diderot et/ou vous adresser directement à Françoise Gourdal : fg@univ-paris-diderot.fr

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7 - PUBLICATIONS :

- Monique David-Ménard, Sexualités, genres et mélancolie : s’entretenir avec Judith Butler, Editions Campagne Première, 223 p., 21 euros. ISBN : 978-2-915789-47-8
Fruit de trois années d’études collectives, ce livre confronte les idées de Judith Butler avec ses références françaises (Derrida, Foucault, Lacan...). S’agit-il d’une rencontre ou d’une méconnaissance mutuelle entre les gender studies et la psychanalyse ? La « performativité du genre » s’inscrit-elle dans les traditions ouvertes par Derrida et Foucault ? Et quelles sont, à l’inverse, les questions, venues de la pensée queer, qui interrogent les limites ou les points aveugles de la psychanalyse, tels que l’homosexualité, la portée politique des « transgenres », l’homoparentalité ?
Cet ouvrage donne de l’oeuvre de Judith Butler, prise entre éloges dithyrambiques et rejets violents, sa place : celle d’une pensée philosophique qui s’inscrit dans ce que nous appelons la modernité.
http://www.violetteandco.com/catalogueviolette/achat/produit_details.php?id=1679

- Gayatri Chakravorty Spivak, Les Subalternes peuvent-elles parler ? (traduction de Jérôme Vidal), Editions Amsterdam, 110 p., 12,35 euros. ISBN-13 : 978-2915547283
Voici, pour la première fois en français dans une traduction rigoureuse, accessible à un large public, un des textes de la critique contemporaine et des études postcoloniales les plus discutés dans le monde depuis vingt-cinq ans. Texte problématique et polémique, à l’écriture vigoureuse, il a démontré depuis sa première publication, par le nombre de commentaires, de critiques et de recherches qu’il n’a pas cessé de susciter, une productivité peu commune, qui n’a d’égale peut-être dans son domaine que celle des écrits d’Edward Said et de Homi Bhabha.
« En suivant un parcours nécessairement sinueux, cet essai partira d’une critique des efforts déployés actuellement en Occident [notamment par Gilles Deleuze et Michel Foucault] visant à problématiser le sujet, pour aboutir à la question de la représentation du sujet du Tiers-Monde dans le discours occidental. Chemin faisant, l’occasion me sera donnée de suggérer qu’il y a en fait implicitement chez Marx et Derrida un décentrement du sujet plus radical encore. J’aurai de plus recours à l’argument, qui surprendra peut-être, selon lequel la production intellectuelle occidentale est, de maintes façons, complice des intérêts économiques internationaux de l’Occident. Pour finir, je proposerai une analyse alternative des rapports entre les discours de l’Occident et la possibilité pour la femme subalterne de parler (ou la possibilité de parler en son nom). Je tirerai mes exemples spécifiques du cas indien, à travers la discussion approfondie du statut extraordinairement paradoxal de l’abolition par les Britanniques du sacrifice des veuves. » (Gayatri Chakravorty Spivak)
Gayatri Chakravorty Spivak est directrice de l’Institute for Comparavative Literature and Society de Columbia University. Elle a traduit en anglais De la grammatologie de Jacques Derrida et de nombreux récits de l’écrivaine Mahasweta Devi ; elle a dirigé avec Ranajit Guha une anthologie, préfacée par Edward Said, des écrits de l’école historique indienne des subaltern studies ; et elle est l’auteure, notamment, de In Other Worlds. Essays in Cultural Politics ; Outside in the Teaching Machine ; A Critique of Postcolonial Reason : Toward a History of the Vanishing Present ; Death of a Discipline ; et de Other Asias ; ainsi que la co-auteure de plusieurs recueils d’entretiens et d’un dialogue avec Judith Butler, L’Etat global.
http://editions-amsterdam.blogspot.com/

- Laurence Bachmann, De l’argent à soi. Les préoccupations sociales des femmes à travers leur rapport à l’argent, PU de Rennes, 242 p., 16 euros. ISBN : 978-2-7535-0840-8
Séparer scrupuleusement dans son porte-monnaie son argent personnel de l’argent du couple, acheter une maison familiale avec deux hypothèques séparées ou vouloir contribuer autant que son mari au compte du ménage : ces pratiques nous renseignent sur les préoccupations des femmes. Laurence Bachmann montre que ces rapports à l’argent révèlent un souci de soi, une réflexivité permanente des femmes sur leurs pratiques. L’appropriation de l’idéal démocratique d’égalité et d’autonomie relève ainsi d’un véritable travail personnel de transformation de soi, une émancipation sur un mode individuel.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2002

- Aline Dallier-Popper, Claudine Romeo, Art, Féminisme, post-féminisme. Un parcours de critique d’art, L’Harmattan, 216 p., 21,50 euros. ISBN : 978-2-296-06918-3
Quelles sont les implications du féminisme dans l’art des femmes ? L’auteur a été immergé très tôt dans le monde artistique où elle a rencontré des artistes et des théoriciens célèbres qui lui ont donné le désir d’écrire sur l’art. Depuis 1990 elle est devenue critique d’art sans parti pris de sexe ou de genre ; elle nous en donne ici les raisons, sans pour autant renier ses travaux antérieurs centrés principalement sur les artistes femmes.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=28119

- Françoise Thébaud et Geneviève Dermenjian (dir.), Quand les femmes témoignent. Histoire orale, Histoire des femmes, Mémoire des femmes, Editions Publisud, 28 euros.
Qu’est-ce que la parole des femmes ? Une source pour l’histoire
contemporaine ? Un lieu de construction identitaire ? L’expression d’une
mémoire individuelle ou collective ? Que peut en faire l’historien ou
l’historienne en quête d’une histoire des femmes et du genre ?
Cet ouvrage, issu d’un colloque qui a rassemblé à l’Université d’Avignon
des générations et des nationalités diverses, explore en trois points
les articulations présentes et passées entre histoire orale, histoire
des femmes et mémoire des femmes. Le premier point offre des synthèses
historiographiques et méthodologiques. Le second examine à travers des
études de cas les apports de l’histoire orale en histoire des femmes et
du genre. Le troisième interroge les enjeux de subjectivité et de
mémoire inscrits au cœur de la pratique de l’enquête orale.
Lu dans son ensemble ou par chapitre, cet ouvrage invite à revisiter les
convergences de deux pratiques historiennes qui restent encore
marginales en France. Dans une historiographie qui est cependant de plus
en plus sensible aux trajectoires des acteurs, à la dimension
individuelle des phénomènes et aux archives de soi, il entend contribuer
à réintroduire comme à transmettre les débats de méthode et
d’interprétation. Pour une histoire ouverte, de qualité et « sans
adjectif », comme l’appelle de ses vœux l’historienne Mercedes Vilanova
qui a beaucoup œuvré en ce sens.
Sommaire :
. Introduction : Convergences, Françoise Thébaud et Geneviève
Dermenjian
I-Historiographie et méthodologie
1) Sources orales et histoire des femmes en Italie (1970-2000),
Roberta Fossati
2) Histoire orale et histoire des femmes. La contribution
anglo-saxonne, Joanna Bornat et Hanna Diamond
3) Vingt années d’histoire orale, « mi académique, mi militante »,
Geneviève Dermenjian et Dominique Loiseau
4) La collecte et la conservation des sources orales, un enjeu pour
l’histoire des femmes, Françoise Cribier et Elise Feller
II-Une histoire de majorités invisibles et de destins personnels
1) Mémoires de (sages)-femmes à l’époque coloniale (Ghana, 1920-1960) :
sources orales, émergence d’un nouveau groupe socio-professionnel et
histoire de la maternité, Anne Hugon
2) L’histoire orale ou les nécessaires errances d’une historienne des
associations, Evelyne Diebolt
3) Parisiennes et Parisiens originaires de province. L’apport de leurs
témoignages à l’étude des expériences de vie, Françoise Cribier
4) Les interférences du genre dans les mémoires du féminisme, Joana
Maria Pedro
5) Souvenirs de la campagne de Nationalisation. Histoires de
JoinvilleBrésil à travers la mémoire féminine, Janine Gomes da Silva
III-Enjeux de subjectivité, enjeux de mémoire
1) L’historienne et le désir de mémoire. L’histoire orale dans la
biographie de Carlota Pereira de Queiroz (1892-1982), Mônica Raisa Schpun
2) Corps et totalitarisme. Femmes et éducation physique dans l’Italie
fasciste (1932-1943), Graziella Bonansea
3) Le sexe, le genre et la parole. Quand une femme interroge des hommes
sur les violences infligées, Raphaëlle Branche
Contact :
Cpublisud.editions@cegetel.net
http://editionspublisud.hautetfort.com/

- Sociologie du travail, "Le plafond de verre dans tous ses éclats. La féminisation des professions supérieures au XXe siècle", Vol. 51, n°2, avril-juin 2009, Editions Elsevier. ISSN : 0038-0296
Sommaire
Numéro thématique coordonné par Marie Buscatto et Catherine Marry
. Introduction
Marie Buscatto, Catherine Marry
. Du vent dans le ciel de plomb ? L’accès des femmes aux professions supérieures, 19e-20e siècles
Sylvie Schweitzer
. From Glass Ceilings to Inequality Regimes
Joan Acker
. La barrière et le plafond de vitrail. Analyser les carrières féminines dans les organisations religieuses
Béatrice de Gasquet
. Gender Inequality in Culture Industries : Women and Men Writers in Film and Television
Denise D. Bielby
. Un plafond à caissons : les femmes à l’EHESS
Isabelle Backouche, Olivier Godechot, Delphine Naudier
. Les carrières de cadres au cœur des restructurations : la recomposition des effets de genre ?
. L’internationalisation d’un groupe français en Angleterre et en Hongrie
Cécile Guillaume, Sophie Pochic
http://www.elsevier-masson.fr/product_info.php?manufacturers_id=34&products_id=5201&osCsid=83n3baglsnqqgelp0vrcp7rqr4

- Agnès Walch, Histoire de l’adultère. XVIe - XIXe siècle, Editions Perrin, 420 p., 23,50 euros. ISBN : 978-2-262-02430-7
Le cocu aura fait beaucoup rire, inspiré nombre de mélodrames, des comédies humaines semble-t-il aussi anciennes que l’homme. Pourtant, l’adultère a pu tourner au drame, suscitant nombre d’affaires ou d’histoires qui en disent plus long qu’on ne le croirait sur leurs époques
Il y a la belle Angélique qui n’en pouvait plus, Perette et ses amants, Jean dont le retour n’est pas attendu ni même souhaité, les dames galantes, les maîtresses royales ; il y a monsieur de Montespan et sa calèche à cornes, des aventures sanglantes, joyeuses, terribles et tristes aussi. Les histoires d’amour finissent parfois mal, celles de l’adultère en apportent souvent la preuve.
L’infidélité n’a pourtant pas été considérée ni réprimée de la même façon au cours de l’histoire. A la Cour par exemple, le roi se montre en majesté avec sa maîtresse sans craindre de scandaliser la bourgeoisie qui n’autorise aucun écart. Depuis la fin du Moyen Age, une législation sévère et inégalitaire pour la femme s’applique en effet à l’ensemble du royaume de France. il faudra attendre la loi sur le divorce de 1884 pour que le déséquilibre sexuel s’estompe, et surtout le XXe siècle pour que le répression cesse...
Mais ce que montre aussi l’historienne Agnès Walch, c’est la difficulté de nouer une relation conjugale solide lorsque les parents font pression, lorsque des problèmes d’argent surgissent ou que l’entente sexuelle ne peut être trouvée. Question posée à la condition féminine, à la conception du mariage d’amour, à la législation matrimoniale, l’inconstance conjugale parle de sexe, de passion, de haine, de provocation, de dérision, et au final fait écho à nos préoccupations contemporaines.
Agrégée de l’Université, Agnès Walch est maître de conférences en histoire moderne à l’université d’Artois (Arras). Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’évolution du sentiment amoureux et sur l’histoire du mariage, du XVIe au XXe siècle.
http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262024307

- Rachel P. Maines, Technologies de l’orgasme. Le vibromasseur, l’"hystérie" et la satisfaction sexuelle des femmes (traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Oristelle Bonisà), Payot, 272 p., 20 euros. ISBN 2-228-90428-7
Soigner l’hystérie féminine par l’orgasme, tel fut, pendant des siècles, le souci des médecins, qui, scrupuleusement, pratiquèrent des massages pelviens sur leurs patientes. Par souci de rentabilité, l’orgasme n’étant obtenu, en moyenne, qu’au bout d’une heure, la plupart de ces massages furent délégués à d’autres femmes, infirmières ou sage-femmes.
Toutefois, à la fin du XIXe siècle, l’électricité permit aux médecins de s’équiper d’efficaces instruments vibratoires. Avec la commercialisation du vibromasseur portatif, qui s’accompagna, aux Etats-Unis, d’une intense campagne de publicité, l’objet quitta le cabinet médical pour le domicile privé, où il s’installa durablement. Peu de gens savent que le vibromasseur était, au début du XXe siècle, le cinquième appareil électroménager le plus vendu, après la machine à coudre, le ventilateur, la bouilloire et le grille-pain...
Unaniment saluté par la critique lors de sa parution en 1999, ce livre, enfin traduit en français, est considéré en histoire de la médecine, en histoire des femmes, en histoire culturelle et en histoire de la sexualité, comme une référence incontournable.
http://www.payot-rivages.net/livre_Technologies-de-l-orgasme-Rachel-P-Maines_ean13_9782228904285.html

- Jacques André (dir.), Folies de femmes, PUF, 240 p., 18 euros. ISBN : 978-2-13-057437-8
Folies de femmes... Les hommes ont aussi les leurs, mais chacun est fou à sa manière. En soulignant que le refus du féminin constitue l’un des obstacles majeurs à la dynamique de la psychanalyse, Freud désignait celui-ci comme un objet privilégié pour tant clinique que théorique. D’obstacle, le féminin est ainsi devenu un analysant privilégié, aussi bien de certaines problématiques psychopathologiques que de difficultés théoriques.
Ce deuxième volume (après Les brumes de la dépression, Puf, 2007) présenté par le Séminaire Inter-Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP), réunit une série d’articles avec le double souci d’aborder sous des angles multiples les questions psychopathologiques associées à la féminité, et ce, dans la diversité des points de vue théoriques et le respect des divergences.
La diversité des appartenances universitaires (françaises et étrangères) des auteurs est un autre gage du débat psychanalytique que ce livre espère promouvoir.


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
tél. 01 49 40 73 49
mél ring@iresco.fr
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