[Annonces du RING]
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[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires. GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
"Journée d’études doctorales du Centre d’Etudes féminines et de genre de l’université Paris 8", 6 juin, Saint-Denis
"La religion des femmes en pays grec. Mythes, cultes et sociétés", 9-12 juillet, Cork (Irlande)
"Républicanismes et droit naturel à l’époque moderne. Des humanistes aux révolutions des droits de l’homme et du citoyen", 5-6 juin, Paris
"Genre, langages et professionnalisation", 6 juin, Toulouse
"Le retour à l’intime au sortir de la guerre. De la Première Guerre mondiale à nos jours", 19-20 juin, Paris
"Les réécritures du Canon dans la littérature féminine de langue anglaise
(II)", 6-7 juin, Nanterre
"Féminin / Masculin dans la pensée, la littérature et les arts", 6-7 juin, Saint-Denis
"Les Assises de l’IEC - Résistances à l’égalité femmes-hommes", tous les lundi de juin, Paris
"A la recherche du genre", 18-19 juin, Genève (Suisse)
2 - SEMINAIRES :
Selma Venco et Inês Fonseca, 2 juin, GTM, Paris
Nicole-Claude Mathieu et Martine Gestin, 5 juin, CEDREF, Paris
"Phénoménologie de la prostitution : de la rue à l’hôtel", 3 juin, EFiGiES-IRIS, Paris
Histoire politique des femmes d’Afrique, 19 juin, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 2 juin, "La cause des femmes est-elle universelle ?", revue Africultures
Avant le 15 juin, "Femmes au travail entre domination et performance
Sous-Titre : L’échec des politiques de mixité", Cahiers du Genre
Avant le 1er octobre, "Intersections of Race and Gender in French History", French Historical Studies
Avant le 22 juin, "Révolutions/libérations sexuelles", revue électronique « Genre, sexualité & société »
4 - POSTE :
2 postes d’assistant-e-s à 100% en sociologie et démographie des parcours de vie, Lausanne (Suisse)
5 - PETITION :
"Le Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE) est menacée de démantèlement"
6 - PUBLICATIONS :
Michèle Clément et Janine Incardona (dir.), L’Émergence littéraire des femmes à Lyon à la Renaissance, 1520-1560
Beate Collet et Claudine Philippe (dir.), MixitéS. Variations autour d’une notion transversale
Séverine Rey, Des saints nés des rêves. Fabrication de la sainteté et commémoration des néomartyrs à Lesvos (Grèce)
Mélissa Blais et Francis Dupui-Déri (dir.), Le Mouvement masculiniste au Québec
Eve Kosofsky Sedgwick, Épistémologie du placard
Marie-Thérèse Coenen (dir.), Genre & travail social
Amandine Lauro (coord.), "Colonialismes", revue Sextant
Geneviève Pruvost, De la « sergote » à la femme flic. Une autre histoire de l’institution policière (1935-2005)
Christophe Falcoz, Homophobie dans l’entreprise
Emmanuel Pierrat, Le sexe et la loi
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COLLOQUES :
"Journée d’études doctorales du Centre d’Etudes féminines et de genre de l’université Paris 8"
Vendredi 6 Juin 2008 9 Heures 30- 18 Heures 30
Amphi D 002 Bâtiment D Rez-de-Chaussée
Programme :
. 9 Heures 30 Accueil des participants
. 9 Heures 45 Silvia Ostuzzi Doctorante (Direction Nadia Setti)
« Clarice Lispector : une femme en train d’écrire le temps »
. 10 Heures 30 Carine Fréville Doctorante ( Direction : Nadia Setti)
« Enjeux de l’écriture du traumatisme, de la mémoire et de l’identité chez Marie Darrieusecq, Malika Mokeddem et Lorette Nobécourt. (Ré)écritures fictionneles, (ré)écritures du moi. »
Pause café
. 11 Heures 30 Jennifer Guiraud Doctorante (Direction : Anne Berger)
« L’autobiographie sans frontières : espaces et déconstruction de l’identité dans les oeuvres de Colette, Nathalie sarraute et Hélène Cixous »
. 12 Heures 15 Caroline Fayolle Doctorante (Direction : Michèle Riot-Sarcey)
« Apprendre sa nature : les enjeux de l’éducation des femmes à l’aube du XIXème siècle »
Déjeuner
. 14 Heures 30 Hsiao-Yu Lu Doctorante (Direction : Françoise Duroux)
« La différence sexuelle et la pensée taoïste »
. 15 Heures 15 Charlotte Prévôt Doctorante (Direction : Françoise Duroux)
« La fiction du subalterne »
Pause
. 16 Heures 15 Marina Patti Doctorante (Direction Anne Berger)
« La différence sexuelle entre métaphore et métonymie : Jacques Derrida et la pensée féministe contemporaine »
. 17 Heures Il-Sung Choi Doctorant (Direction : Françoise Duroux)
« Politique de tabou : interprétation politique de la prohibition de l’inceste »
Pot de Clôture
http://www.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article238
"La religion des femmes en pays grec. Mythes, cultes et sociétés"
Le Crescam (Centre de recherches et d’études des sociétés et des cultures antiques de la Méditerranée / UFR sciences sociales / Université Rennes 2) organise, du 9 au 12 juillet 2008 en Irlande, un colloque international itinérant sur le thème "La religion des femmes en pays grec. Mythes, cultes et sociétés".
La Celtic conference in classics prend la forme de rencontres bisannuelles où, durant trois jours, des classicistes (historiens, archéologues et littéraires) se réunissent et débattent au sein de différents panels thématiques. La prochaine rencontre se déroulera en Irlande en 2008. Dans ce cadre le Crescam prend en charge l’organisation scientifique totale d’un colloque consacré à la religion des femmes dans l’Antiquité.
Responsables scientifiques : Pierre Brulé, Lydie Bodiou, Véronique Mehl
Renseignements : 02 99 65 33 71
The Celtic Conference in Classics
University College, Cork
9–12 July 2008
Timetable
Programme :
Wednesday 9th July
2.00 Registration
4.00 Accueil/Welcome Pierre Brulé, Université de Rennes 2, Anton Powell
4.30 V. Mehl, Université de Bretagne sud, "les femmes, les rites et les parfums"
5.35 L. Bodiou, Université de Poitiers, "les femmes et les odeurs"
6.35 Plenary :
7.45 Dinner
Thursday 10th July
8.45 P. Brulé, Université de Rennes 2, « Artémis en balade »
9.50 P. Monbrun, Université de Montpellier, « Artémis ? Une belle plante ! La vierge courotrophe au palmier-dattier »
10.45 Coffee
11.15 S. Boehringer, Université de Strasbourg, « Monter au ciel : Kallisto et Artémis dans la mythologie grecque »
12.20 Plenary :
1.15 Lunch
2.15 C. Leduc, Université de Toulouse-Le Mirail, « Oliviers sacrés ou/ méthodologie d’Athéna et l’olivier »
3.20 J. Oulhen, Université de Rennes 2, « Les noms théophores athéniens »
4.15 Tea
4.45 G. Pironti, FNRS, Liège, « La féminité des déesses à l’épreuve des épiclèses »
5.50 Plenary :
7.30 Dinner
Friday 11th July
8.45 P. Schmitt-Pantel, Université Paris I, « La religion des femmes dans les « Vertus de Femmes » de Plutarque »
9.50 L. Bruit, Université Paris VII, « Femmes et religion dans les Lois de Platon »
10.45 Coffee
11.15 J. Wilgaux, Université de Nantes, « De l’exil au partage : la transmission féminine des identités parentales et religieuses »
12.20 Plenary :
1.15 Lunch
2.15 F. Gherchanoc, Université Paris VII, « Des cadeaux pour numphai : anakaluptêria, epaulia, etc ? »
3.20 L. LLewelyn-Jones, "Hera’s Veil : second-hand brides and born-again virgins"
4.15 Tea
4.45 Plenary :
5.50 Plenary :
7.15 Reception (Refectory)
7.45 Conference Dinner
Saturday 12th July
8.45 M. Pedrina, Université de Rome, Italie, « Un petit groupe d’oenochoés à figures rouges représentant Athéna »
9.45 Conclusion
10.45 Coffee
11.00 Plenary :
12.30 Departures
"Républicanismes et droit naturel à l’époque moderne. Des humanistes aux révolutions des droits de l’homme et du citoyen"
Colloque international, Paris 5 et 6 juin 2008
IHRF (Paris 1), ICT (Paris 7), CHISCO (Paris 10)
Les séances se tiendront dans la salle des thèses de l’Université de Paris VII Denis Diderot, Immeuble Montréal, 103 rue de Tolbiac, 75013 Paris
Comité scientifique : Jean-Clément Martin (Paris 1), Claude Nicolet
(EPHE), Quentin Skinner (Cambridge)
Les organisateurs du séminaire L’Esprit des Lumières et de la Révolution et le comité de rédaction de la revue en ligne Révolution Française.net : Marc Belissa (Paris X), Yannick Bosc (IUFM Rouen), Françoise Brunel (Paris I), Marc Deleplace (IUFM Reims), Florence Gauthier (Paris VII), Jacques Guilhaumou (CNRS), Fabien Marius-Hatchi (Paris VII), Sophie Wahnich (CNRS)
Programme :
Jeudi 5 juin 2008
. Introduction du colloque 9h00-9h30 : Claude Nicolet (EPHE)
Républicanisme des Humanistes aux Lumières - Présidence : Françoise BRUNEL (Paris I)
. 9h30 -10h00 Joachim MIRAS (Barcelone), Res Publica : la pensée politique de Francisco de Vitoria
. 10h00 – 10h30 Abdelaziz LABIB (Tunis El Manar), Mably des Droits et devoirs du citoyen aux Observations sur le gouvernement et les lois des États-Unis d’Amérique : ambiguïté ou complexité d’une théorie républicaniste ?
. 11h00 - 11h30 Monique COTTRET (Paris X), "Rome n’est plus dans Genève"
. 11h30 - 12h00 Marc BELISSA (Paris X), Construire, reconstruire la république polonaise : Mably et Rousseau
. 12h00 -12h30 discussion
. 12h30 -14h déjeuner
1792-1795 Fondations – refondations républicaines - Présidence : Marc BELISSA (Paris X)
. 14h00 -14h30 Sophie WAHNICH (CNRS), La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et ses fondements dans les arguments et les pratiques des révolutionnaires en 1792
. 14h30 -15h00 Marc DELEPLACE (Reims), Comment sortir de l’anarchie : un paradoxe républicain en l’an III ?
. 15h00 -15h30 Yannick BOSC (Rouen), Thomas Paine contre Boissy d’Anglas. Le conflit des conceptions de la république
. 15h30 -16h00 discussion
Vendredi 6 juin
Modèles républicains en révolution - Présidence : Florence GAUTHIER (Paris VII)
. 10h30 -11h Raymonde MONNIER (CNRS), Nedham, Machiavel ou Rousseau ? Autour de la traduction par Mandar de The excellency of a free state
. 11h00 - 11h30 Pierre SERNA (Paris I), De l’ordre social à l’art social, les contradictions d’un modèle républicain entre 1780 et 1800
. 11h30 - 12h00 Emilie BREMOND (Paris VII), La souveraineté populaire, seul vrai système démocratique ? D’après les textes de J. P Marat
. 12h00 -12h30 discussion
. 12h30 -14h déjeuner
Républicanisme, égalité, droit à l’existence - Présidence : Jacques GUILHAUMOU (CNRS)
. 14h00 -14h30 Antoni DOMENECH (Barcelone), Républicanisme et revenu d’existence
. 14h30 -15h00 Jean-Pierre GROSS, Domesticité, travail et citoyenneté en l’an II
. 15h00 -15h30 Florence GAUTHIER (Paris VII), La place des femmes dans l’espace public. L’idée d’une galanterie républicaine chez Robespierre
. 15h30 -16h00 Magali JACQUEMIN (Paris VII), Étienne Polverel, commissaire civil à Saint-Domingue (1792-1794) ou les principes de la république face au défi de la liberté générale
. 16h00-16h30 discussion
. 16h30-17h30 Table ronde : républicanisme et droit naturel, quelle actualité ?
Présentation et infos :
http://revolution-francaise.net/2007/10/22/178-colloque-republicanismes-droit-naturel
"Genre, langages et professionnalisation"
Journée d’étude nationale du LAIRDIL
Vendredi 6 juin 2008
Toulouse
Salle du Conseil, IUT A-Toulouse III
115, route de Narbonne
(Métro ligne B – arrêt « Université Paul-Sabatier »)
Organisation :
Véronique Perry, Formatrice & doctorante en didactique des langues au LAIRDIL.
Contact : veronique_perry@yahoo.com
En 1998, dans 100 mots pour l’égalité, la Commission Européenne définissait “le genre” comme un “ensemble de règles implicites et explicites régissant les relations femmes/hommes et leur attribuant des travaux, des valeurs, des responsabilités et des obligations distinctes. Ces règles s’appliquent à trois niveaux : le substrat culturel (normes et valeurs de la société), les institutions (famille, système éducatif et de l’emploi, etc.) et les processus de socialisation, notamment au sein de la famille.” L’un des objectifs de la Convention pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans le système éducatif, signée en 2001 et renouvelée en 2006, est d’“intégrer l’égalité entre les sexes dans les pratiques professionnelles et pédagogiques des acteurs et actrices du système éducatif”.
· Qu’en est-il de cette intégration dans le cadre des cours de langue-culture aux spécialistes d’autres disciplines à l’université ?
· Comment s’inspirer des analyses de pratiques dans le secondaire ?
· Quelle approche intégrée du genre peut-on articuler aux “langues de spécialité” ?
· Quel est le lien avec la formation générale de l’étudiant-e et son employabilité dans les pays anglophones ?
· Quelle place pour le genre dans les certifications européennes (CLES, DCL) ?
· Quelle importance revêt le genre dans la rédaction scientifique ?
· Comment faire de la “conscience de genre” un élément fondateur de la professionnalisation des étudiant-e-s ?
Programme :
Chaque communication de 30mn est suivie d’une discussion de 15mn.
· 9h00 - Accueil et café.
Matinée : 9h30-12h30
· 9h30 - Nicole Décuré, directrice du LAIRDIL.
Présentation de la journée
· 9h45 - Mireille Baurens, MCF en anglais et chargée de mission égalité, IUFM de Lyon.
Déchiffrer et défricher le genre en classes de langues : quelques pistes.
· 10h30 - Fanny Lignon, MCF en études cinématographiques et audiovisuelles, IUFM de Lyon.
Genre et jeux vidéo : quels outils pour la classe de langue ?
· 11h15 - Véronique Perry, formatrice et doctorante en didactique des langues au LAIRDIL, Université de Toulouse.
Genre et identification en anglais : une analyse de jeux de rôles.
Après-midi : 14h-17h
· 14h : Laura Hartwell, PRCE à l’Université Joseph Fourier (Grenoble 1 et Centre Drôme -Ardèche) et doctorante en didactique des langues au LAIRDIL.
La représentation des hommes et des femmes dans les logiciels d’apprentissage des langues pour étudiant/es scientifiques.
· 14h45 : Nicole Décuré, Professeure, UFR de Langues, Toulouse III et Françoise Lavinal, MCF à l’IUT-Toulouse III.
Les relations de séduction enseignant/es-enseigné/es dans la classe de langues.
· 15h30 : Table ronde.
Les communications et échanges seront publiés dans
« Les Après-midi de LAIRDIL » : http://www.lairdil.org/htm/edition.php
"Le retour à l’intime au sortir de la guerre. De la Première Guerre mondiale à nos jours"
Colloque international
organisé les jeudi 19 et vendredi 20 juin 2008
dans la salle de conférences du 56, rue Jacob, 75006 Paris
par le Centre d’histoire de Sciences-po, avec le soutien de la French-American Foundation
Organisateurs : Guillaume Piketty (Sciences Po Paris) et Bruno Cabanes (Yale University)
Présentation :
Le retour à l’intime des acteurs des conflits — anciens combattants et anciens résistants, prisonniers de guerre, anciens déportés, populations déplacées... - reste un point aveugle de l’historiographie. Depuis plusieurs décennies, les historiens sont exercés à étudier les formes diverses de « l’écriture de soi », à faire l’histoire des sensibilités, à dessiner les contours de l’espace privé et de l’espace public. Pourtant ces apports méthodologiques ne se sont pas traduits par une meilleure connaissance de la dimension intime du retour de guerre. À vocation exploratoire, ce colloque vise à recenser les sources disponibles pour écrire une histoire du retour à l’intime en sortie de guerre et à mettre en évidence les problématiques communes aux conflits du vingtième siècle, dans une perspective d’histoire comparée.
Programme :
Jeudi 19 juin (9h – 9h30) – Accueil et Introduction.
(9h30 – 13h00) - Expériences de guerre, écritures de soi et récits familiaux.
Présidence : Philippe Joutard (Université de Provence / EHESS)
Durant la période de sortie de guerre, des formes concurrentes de narration du conflit sont ébauchées par ceux qui l‘ont vécu. Les anciens combattants se plaignent souvent de l’incompréhension que leur témoignent les populations de l’arrière, arguant, dans le même temps, de l’incommunicabilité de leur expérience de guerre. Ceux qui ont eu d’autres expériences durant le conflit – celle de l’occupation, de la captivité, de la déportation, de la clandestinité, de la pénurie…— bénéficient quant à eux d’une reconnaissance publique généralement moindre que celle des vétérans. Quels sont les modalités et le rôle de « l’écriture de soi » dans la mise en ordre des diverses expériences de guerre (combat, captivité, bombardement, exil…) ? Comment les enfants portent-ils la mémoire des conflits ? La « démobilisation culturelle » des sociétés d’après-guerre évolue-t-elle au même rythme que les deuils privés ? Comment l’expérience de guerre est-elle transmise de génération en génération à travers des récits familiaux ?
. Manon Pignot (Université Paris X- Nanterre) : « 1914-1920 : L’invention des pères »
. Odile Roynette (Université de Besançon) : « La nostalgie du front »
. Ethan Rundell (University of California, Berkeley) : « Témoigner, se taire : La difficulté de parole des anciens combattants français de la Première Guerre mondiale »
. Raphaëlle Branche (Paris-I Panthéon- Sorbonne) : « Clémentines et bifteck ou le retour d’un appelé d’Algérie dans sa famille »
(14h30 – 17h30) - Espaces publics, espaces privés, espaces intimes en sortie de guerre.
Présidence : Alice Kaplan (Duke University)
Pour beaucoup d’acteurs des conflits, notamment les combattants, le retour à l’intime passe par un réapprentissage d’une forme d’économie corporelle, une reconquête de l’image de soi, une redécouverte de l’hygiène ou de la pudeur. Pour d’autres, notamment pour les populations déplacées et pour les civils des villes bombardées ou des régions ravagées par la guerre, l’enjeu est de reconstruire un espace domestique et restaurer, de cette manière, les conditions d’une vie en temps de paix, non sans une forme de nostalgie. Le rapport entre un avant-guerre imaginaire et un après-guerre à inventer ; l’importance des photographies, des objets dans la reconstruction de l’intime ; l’évolution des pratiques de consommation en sortie de guerre : voilà quelques-unes des pistes, parmi d’autres, qui pourront être explorées. On fera aussi une place aux expériences d’invasion et d’occupation en sortie de guerre et à leur impact sur les espaces privés des populations envahies.
. Carine Trévisan (Université Paris VIII) : “Étranger à son corps : comment habiter un corps mutilé par l’histoire ?”
. Anne Duménil (Munich) : « L’expérience des ruines : Munich, 1945-1948 »
. Daniel Cohen (Rice University, Houston) : « Un espace domestique d’après-guerre : le camp de « personnes déplacées » dans l’Allemagne occupée”
. Beate Fieseler (Heinrich-Heine-Universität Düsseldorf) : « From „lost generation“ to beneficiaries of social policy ? The war disabled in the Soviet Union, 1945–1964”
. Guillaume Piketty (Centre d’histoire de Sciences Po) : « De la clandestinité au grand jour : l’identité résistante en question. »
Vendredi 20 juin
(9h – 12h) – L’avenir de la violence.
Présidence : Stéphane Audoin-Rouzeau (EHESS)
Le vétéran marginalisé et violent est devenu une figure majeure de l’imaginaire collectif, en particulier depuis la guerre du Vietnam. À se polariser sur lui, on risque d’oublier tous ceux dont le retour à la vie ordinaire se fait apparemment sans encombre. L’histoire du bonheur simple, mais aussi de l’ennui et de la banalité, que beaucoup de vétérans retrouvent en rentrant chez eux, est plus difficile à écrire que l’histoire de la souffrance. Toutefois, le retour de guerre s’accompagne incontestablement d’un retour aux normes propres à la vie civile, et parfois d’un certain nombre de transgressions. Comment l’historien peut-il évaluer l’impact de l’expérience de guerre sur la violence dans les sociétés d’après-guerre ? La notion de « brutalisation » forgée par l’historien George Mosse pour qualifier l’évolution politique des pays belligérants, notamment de l’Allemagne, au lendemain de la Grande Guerre est-elle transposable dans le domaine des comportements individuels, et pour d’autres conflits ? Dans certains contextes, pourquoi le suicide est-il choisi comme forme individuelle de « sortie de guerre » par des anciens combattants ?
. Guillaume Cuchet (Université de Lille) : La guerre et la naissance des prêtres-ouvriers. Le cas d’Henri Perrin (1914-1954)
. Christian Goeschel (Birkbeck College, University of London) : « Suicide at the End of the Third Reich »
. Frank Biess (University of California, San Diego / University of Göttingen) : « Postwar Angst. The Fear of Retribution in Postwar Germany »
. Bruno Cabanes (Yale University) : « Le syndrome du survivant : histoire et usages d’une notion »
(13h30 –17h30) – Reconstructions des rapports de genre et des identités sexuées.
Présidence : Claire Andrieu (Centre d’histoire de Sciences-po)
La sortie de guerre s’accompagne enfin d’une réorganisation des rapports entre hommes et femmes, du fait notamment des mutations des sociétés pendant le conflit, de l’absence prolongée des combattants et des modes de vie radicalement différents qui ont été les leurs. Ce bouleversement des rapports de genre a été abondamment étudié dans le contexte général des sociétés d’après-guerre et de l’espace public. En ce qui concerne l’espace intime, il reste à explorer. Quel est l’impact des conflits dans la vie des couples et comment peut-on l’évaluer ? Quels discours les sociétés d’après-guerre tiennent-elles sur les rôles des hommes et des femmes, sur la sexualité, sur le rôle des pères, sur la place des enfants au sein de la famille ? Quels rapports les armées de libération ou d’occupation entretiennent-elles avec les femmes des pays étrangers ? On fera une place aux expériences dévirilisantes, comme celle des soldats mutilés ou des soldats vaincus, et à l’inverse, aux processus de « remasculinisation » à l’œuvre lors de certaines sorties de guerre.
. Clémentine Vidal-Naquet (EHESS, Paris) : « Imaginer le retour. L’anticipation des retrouvailles chez les couples pendant la Grande Guerre »
. Dominique Fouchard (Université Paris X - Nanterre) : « L’empreinte de la Première Guerre mondiale dans les relations de couple : ce que disent les corps »
. Peggy Bette (Université Lyon II) : « Quand le poilu ne revient pas : Tutelles et remariages dans les familles endeuillées au sortir de la Première Guerre mondiale (1918-1924) »
. Mary Louise Roberts (University of Wisconsin) : « Le mythe du GI viril : genre et photojournalisme en France pendant la Seconde Guerre Mondiale »
. Sarah Fishman (University of Houston) : « Gender, Family Life and the Return of the French Prisoners of War in 1945 : A Reconsideration »
. Atina Grossmann (Cooper Union, New York) : « Individual Reconstruction as Collective Project : Body, Family, Nation, and the Pursuit of “Normality” Among Jewish Survivors in Postwar Occupied Germany »
(17h30 –18h00) – Conclusions : Bruno Cabanes (Yale University) et Guillaume Piketty (Sciences Po Paris).
Entrée libre
Renseignements : carole.gautier@sciences-po.fr
"Les réécritures du Canon dans la littérature féminine de langue anglaise
(II)"
Colloque annuel des 6 et 7 juin 2008 du groupe de recherche FAAAM (CREA,
EA 370). Lieu : université de Nanterre, salle G 614.
Organisé par Claire Bazin et Marie-Claude Perrin-Chenour
Université Paris X-Nanterre
Programme :
Vendredi 6 juin
. 9h15 : Ouverture du colloque par la directrice du département d’études
anglo-américaines, Françoise Deconinck-Brossard
. 9h30 : Conférence plénière de Cristina Bacchilega (University of
Hawai’i), auteur de nombreux ouvrages sur la réécriture des contes et,
en particulier, de /Postmodern Fairy Tales : Gender and Narrative
Strategies/ :
“Fairy Tales in Literature and Film Today : Feminist or Not, For
Whom Do They Work ?”
. 10h30 : Pause
. 11h : Margaret Gillespie (Université de Franche-Comté) : Camping it up
: Djuna Barnes, fairy tales and gay sensibility.
. 11h30 : Stéphanie Durrans (Université de Bordeaux III) : Le miroir du
texte : réécritures intertextuelles dans /Earthly Possessions/ d’Anne Tyler.
. 12h : Isabelle Van Peteghem (CPGE – Angers) : /Mary Reilly/ ou la
servante écarlate du Dr Jekyll
. 12h30 : Déjeuner sur place
. 14h : Maria Asuncion Lopez-Varela Azcarate (Universidad Complutense de
Madrid) : Canon and border-crossing in the work of Mina Loy.
. 14h30 : Clément Oudart (Université de Dijon) : Peindre le cri :
subversion saphique et défiguration chez H.D.
. 15h : Jennifer Kilgore-Caradec (Université de Caen) : Being cheerful
in April ? Wendy Cope’s parody of T.S. Eliot as Memory, Pedagogy and
Revision
. 15h30 : Pause
. 16h : Marie Liénard (Ecole Polytechnique) : /Ecology of a Cracker
Childhood/ de Janisse Ray, ou comment ré-écrire Faulkner.
. 16h30 : Nicoleta Alexoae Zagni (Université Paris VII) : “Writing the
Eccentric, Writing the Eccentric In” : /China Men/ de Maxine Hong
Kingston ou s’écrire en réécrivant.
Samedi 7 Juin
. 9h30 : Chloé Beccaria (Université d’Aix-en-Provence) : Ironie et
travaux d’aiguille : Jane Austen entre satire et roman sentimental.
. 10h : Laurence Talairach-Vielmas (Université de Toulouse le Mirail) :
Rewriting « Little Red Riding Hood » : Harriet Childe-Pemberton and
Victorian Visual Culture.
. 10h30 : Pause
. 11h : Pascale Denance (Université de Nantes) : Antigone, Lilith et la
femme de Barbe Bleue : trois figures archétypales, trois réalisations
différentes de la rebelle chez Jane Austen, Charlotte Brontë, George
Eliot et Charlotte Perkins Gilman.
. 11H30 : Isabelle Meuret (Université Libre de Bruxelles) : The Anorexic
Governess Turned Witch : Rewriting Victorian Consumption in /A Little
Stranger/ (1989) by Candia Mc William.
. 12h : Armelle Parey (Université de Caen) : Sarah Waters : Rewriting
Victorian closure in /Affinity/ (1999).
. 12h30 : Déjeuner sur place
. 14h : Maryline Gozlan (Université Paris X- Nanterre) : Réécritures du
Canon : le cas du « Petit Chaperon rouge »
. 14h30 : Sylvie Maurel (Université de Toulouse le Mirail) : Unframing
the Witch in Meghan B. Collin’s ‘The Green Woman” (1982)
. 15h : Christine Evain (Ecole Centrale de Nantes) : « Hypocrite
lecteuse ! Ma semblable ! Ma sœur ! » : jeux intertextuels dans les «
nouvelles-éclairs » de Margaret Atwood
. 15h30 : Pause
. 16h Lorine Grimaud-Bost (Université Paris X-Nanterre) : Les cailles en
sarcophage : le « chef » était une femme. « Babette’s Feast », une
mythopoétique de la parole.
. 16h30 : Taïna Tuhkunen (Université de Versailles Saint-Quentin) :
/Bridget Jones’s Diary/ : Rewriting a modern comedy of manners on a
movie screen
Infos : http://crea.u-paris10.fr/faaam
"Féminin / Masculin dans la pensée, la littérature et les arts"
Traverses / Gradiva (Université Paris 8)
Journées des 6-7 juin 2008
Institut d’Études Ibériques et Ibéro-américaines
31 rue Gay-Lussac
75005 Paris
Salle Delpy
Avant-Programme :
Vendredi 6 juin
Matin
9h - 9h30 : Accueil
9h30 : Annick Allaigre, Traduire « Heraclés » : du sens d’un détour par l’hypermasculinité
10h : Javier Termenón, El cuento infantil : análisis y propuestas
10h30 : Présentation par Javier Termenón de « L’amour de toutes les couleurs »
10h45 : Catherine Flepp, Perlimplín, où es-tu, qui es-tu ?
11h15 : Débat et pause
11h45 : Aurélia Jarry, Du poète à la poésie : Leonardo à la rencontre de Sila dans « La Reina de las Nieves » de Carmen Martín Gaite
12h15 : Catherine Pélage, Féminin/Masculin dans « El cuarto mundo » de Diamela Eltit 12h45 : Débat
13h : Buffet offert sur place
Après-midi
14h30 : Chantal Chawaf, L’Évangile selon Saint Jean : une clef pour le tout-masculin
15h : Angela Biancofiore et Irina Possamai, Présentation de « Corpi Radianti/Corps rayonnants »
15h30 : Delphine Sangu, Catalina de Erauso et les rapports féminin/masculin dans l’Espagne du Siècle d’Or
16h : Débat et pause
16h30 : Julien Roger lit Gabriel Conti
16h45 :María José Bruña, « Colas de cometas » : la parte femenina de la Generación del 27
17h15 : Enrique Fernández, Le genre à l’épreuve de la représentation dramatique, avec la participation de Marie Sierra et Alix Touzet du Vigier
18h : Lydie Royer, La conception du personnage féminin : Mariana, la femme-juge de « No acosen al asesino » de J.M. Guelbenzú
18h30 : Débat général et clôture de la première journée
19h : Départ pour La grenouille bleue, 48 rue Balard, repas offert
Samedi 7 juin
Matin
9h : Michael Restier, Une autre vision de la politique : le vote au féminin
9h30 : Nadia Mékouar, Le voyage de Pénélope
10h : Béatrice Rodriguez, Père et mère en deuil chez Carmen Conde
10h30 : Débat et pause
11h : Teresa Keane Greimas, « Simparidades » : Ana Rossetti, José Duarte et le pas de deux
11h30 : Jocelyne Sauvard, Et si c’était le bonheur ?
12h : Marc Salvan-Guillotin, La folie et ses représentations du Moyen Âge à la fin du XVIe siècle
12h30 : Débat
13h : Buffet offert sur place
Après-midi
14h30 : Récital de Naaman Sluchin, violon, présenté par Michael Restier
15h15 : Lectures poétiques
Lola Martínez Ojeda (Granada)
Jeanne Hyvrard (Paris)
Luisa Ballesteros (Paris)
Catherine Weinzaepflen (Paris)
Laurine Rousselet (Paris-Toulouse)
Clémentine Lucien (Paris)
Fátima Rodríguez (Toulouse)
Noel Blanco (Santiago de Compostela)
16h30 : Michèle Ramond, Le troisième sexe
17h : Francis Martinez, Là où je glisse
17h30 : Débat
18h : Fin de fête, Tango (féminin/masculin), une performance d’Aurélia Jarry et de Thomas Poucet
"Les Assises de l’IEC - Résistances à l’égalité femmes-hommes"
Tous les lundis de Juin (les 2, 9, 16, 23 et 30) de 13h à 18h
Hémicycle, conseil régional d’Île-de-France,
57, rue de Babylone, 75007 PARIS
(métro Saint-François Xavier, Vaneau, Sèvres-Babylone, autobus 87, 92 et 82)
Comment expliquer la contradiction qui existe entre les principes affichés d’égalité entre femmes et hommes, et la persistance de pratiques aussi inégalitaires dans toutes les sphères de la vie sociale ? L’objectif des Assises de l’Institut Émilie du Châtelet, qui se tiendront les cinq lundis du mois de juin 2008, est d’identifier les sources, les formes et les domaines de résistance à l’égalité. Cette résistance se manifeste à tous les plans de la vie sociale : accès au pouvoir politique ou économique, travail et emploi, pratique des sports et des loisirs, éducation et enseignement. On abordera les processus de maintien des inégalités, de cooptation masculine et d’auto-exclusion féminine. Dans les sciences exactes comme dans les sciences humaines et sociales, dans le langage comme dans le monde artistique ou médiatique, de fortes
“résistances intellectuelles” perdurent aussi, qui tendent à rendre les femmes invisibles ou bien les caricaturent.
Cinq après-midi de débats seront proposés, correspondant chacun à une grande question. Les séances comprendront
deux tables rondes, organisées autour de chercheur-e-s et de membres de la société civile et politique. L’objectif est de permettre des échanges croisés avec le public et de faire surgir des conclusions et des propositions.
Programme consultable sur le site de l’Institut :
http://www.emilieduchatelet.org/IECactivites.html
Inscription :
http://www.imapsfrance.org/
"A la recherche du genre"
International Conference of the Swiss Graduate Programme in Gender Studies
18-19 June 2008, University of Geneva, Switzerland
20 June 2008, Closing session for the members of the Graduate Programme only
Gender research is dynamic and daring. It bridges theory and practice in a vast field of disciplines and explores new methods for understanding the social world. The topic « A la recherche du genre » draws attention to the fact that Gender Studies does not only use the category gender in its research, but that this category itself remains the subject of probing and critical exploration.
The conference « A la recherche du genre » marks the closing event of the Swiss Graduate Programme in Gender Studies. Participants of the graduate schools from the universities of Basel, Berne/Fribourg, Geneva/Lausanne and Zurich will present their current research projects and discuss them with international experts. The research findings are part of PhD and Habilitation projects that were established in the course of the three-year programme. Both the themes and the panel chairs were determined and invited by the graduates themselves. They represent current interests and trends in gender research in Switzerland.
Registration until 2 June 2008 and further information
Elijah.Strub@unibas.ch
Languages
English, French, German
Admission Fees
Complete conference : CHF 60 | reduced CHF 30
One day : CHF 30 | reduced CHF 15
Fees for the dinner Wednesday evening : CHF 15
Please pay the fee at the registration desk (cash only)
No fee for members of the Swiss Graduate Programme in Gender Studies
http://www.unige.ch/visite/batiments/fr/mail.html
Organization
The Conference is organized by the Swiss Graduate Programme in Gender Studies, directed by Prof. Regina Wecker, University of Basel
Responsable for the organization are : Christa Binswanger, Jana Häberlein, Barbara Lucas, Katrin Meyer, Tanja Rietmann
Plus d’infos : http://www.gendercampus.ch/d/Platform/15/default.aspx
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SEMINAIRES :
GTM – Genre, Travail, Mobilités
CNRS – Université Paris 8 – Université Paris 10
Site Pouchet : CNRS 59-61 rue Pouchet 75017 Paris
Métro ligne 13 (Brochant ou Guy Môquet) – Bus 66 (arrêt La Jonquière)
Salle 159
Le lundi 2 juin de 14h à 17h
Nous avons le plaisir de vous inviter à deux présentations de recherches en cours de chercheuses visitantes à GTM, Selma Venco, de l’Institut de Philosophie et Sciences Humaines de l’Université de Campinas (UNICAMP), Brésil et Inês Fonseca, post-doc de la Fondation pour la Science et la Technologie, Portugal.
> Selma Venco – La division internationale du travail en médicine et dans les centres d’appels
L’exposé a pour objectif de débattre de la division internationale du travail en se focalisant sur deux objets : la médecine et les centres d’appels au Brésil, deux activités qui s’appuient massivement sur la technologie, tout en rendant possible la délocalisation du travail des pays développés vers d’autres pays où les coûts de la main-d’œuvre et des installations sont considérablement réduits. Ces deux cas, qui reposent de plus en plus sur la télématique, instaurent une géographie flexible qui va au-delà des barrières territoriales, puisque la transmission du travail se fait via Internet. Si, d’une part, la délocalisation des entreprises crée des emplois dans les pays en voie de développement, d’autre part, elle contribue fortement à la dégradation des droits des travailleurs européens, droits acquis au prix d’une trajectoire historique d’organisation sociale. On observe l’aggravation des inégalités entre pays centraux et périphériques et une polarisation croissante entre les nations. Nous proposerons de discuter dans quelle mesure la mondialisation, dans ce contexte, présente un caractère intégrateur.
> Inês Fonseca – Des champs à l’usine et de l’industrie à la grande distribution :visages du capitalisme et précarisation – la construction d’identités des travailleurs.
Il s’agit de la présentation d’un projet de recherche ethnographique menée au Portugal sur la construction d’identités par des ouvriers d’une ville proche de Lisbonne (Baixa da Banheira) qui connaît un processus de désindustrialisation.
Mon objectif est d’analyser la précarité subie par cette population d’ouvriers (ouvriers agricoles passés à l’industrie) en tant que processus inséré dans le système capitaliste et accompagnant ses évolutions. J’observerai comment les individus font face à des situations de précarité – leurs stratégies individuels et collectives – comment ils en parlent, et comment ils se perçoivent. Pour ce faire, je m’appuierai sur le concept de classe en tant que processus identitaire et dynamique, pour tenter de répondre à la question : que devient la classe ouvrière dans cette période de précarisation et de privation d’emplois ? Dans un premier temps, je présenterai, dans une perspective historique, le marché du travail et la précarité au Portugal. Ensuite, je comparerai les discours et les identités construites autour de deux situations de précarité contrastées : celle de l’ethnographe et celle des personnes qu’elle observe.
Séminaire du CEDREF 2007-2008
Rapports sociaux de sexe, “race” et classe et mondialisation
Responsables :
Jules Falquet, Dominique Fougeyrollas et Azadeh Kian-Thiébaut
Jeudi 5 juin de 17h15 à 19h15
Campus Javelot (amphi 056, métro Olympiades)
Nicole-Claude Mathieu (anthropologue, LAS-EHESS) et Martine Gestin (anthropologue, affiliée au LAS) : Réflexions autour de l’ouvrage collectif dirigé par NC Mathieu (Editions de la MSH, 2007), > « Une maison sans fille est une maison morte. La personne et le genre en sociétés matrilinéaires et/ou uxorilocales »
"Phénoménologie de la prostitution : de la rue à l’hôtel"
EFiGiES-IRIS
« Genre & Sexualités »
le mardi 3 juin 2008, à partir de 19 heures, à la MIE (Paris 3e).
à partir de 19 heures, en salle du Conseil, au second étage de la Maison des Initiatives Etudiantes [MIE], 50 rue des Tournelles, Paris 3e, métro Bastille, Bréguet-Sabin ou Chemin-Vert
Discutante de la séance : Malika AMAOUCHE
avec les interventions de :
. Tiphaine BESNARD
« Le corps des femmes prostituées dans les écrits des médecins parisiens et londoniens
dans la seconde moitié du XIXe siècle »
. Marina FRANÇA
« Travailleuses du sexe et clients :
la sexualité dans les chambres
d’hôtels de la zone bohême de Belo Horizonte [Brésil] »
. Gabrielle SCHNEE
« La prostitution de rue à Rennes,
de la revendication riveraine à l’action publique locale :
les habitants du quartier Saint-Hélier et leurs élus
[2001-2006] »
Contact : Régis Revenin regisrevenin@free.fr
"Femmes et pouvoir exécutif dans le monde"
Centre d’histoire de Sciences Po
Salle du Traité, Centre d’histoire, 56 rue Jacob
Histoire du genre : "Femmes et pouvoir exécutif dans le monde"
Responsables : Christine Bard, Gabrielle Costa de beauregard, Emmanuelle Latour, Janine Mossuz-Lavau, Bibia Pavard
19 juin : Histoire politique des femmes d’Afrique
. Intervenante : Pascale Barthélémy, maîtresse de conférence en histoire contemporaine à l’ENS de Lyon (LSH).
Discutante : Elisabeth Hofmann, anthropologue, professeur associée, Université Bordeaux 3, et coordinatrice du réseau Genre en Action
Contact : gabrielle.costadebeauregard@sciences-po.fr
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APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 2 juin
"La cause des femmes est-elle universelle ?"
Africultures n. 74, à paraître en septembre 2008
Suite à « Diaspora : identité plurielle », n. 72 paru en février 2008,
Africultures consacre son prochain numéro à la femme en Afrique et dans
la diaspora. Ce dossier puise son inspiration dans le phénomène
diasporique africain-américain et la pensée féministe qui en est issue.
Angela Davis, Patricia Hill Collins, bell hooks, Toni Morrison, Alice
Walker ont, chacune à leur manière, remis en question un discours
occidental hégémonique arguant l’universalisme de la cause féminine.
Ces auteures ont, entre autres, révélé l’absence d’analyse des rapports
raciaux dans la formulation des différents courants féministes
(socialiste, libéral, radical) qui voient le jour entre les années 1960
et 1970.
L’égalité des sexes et la liberté de la femme à disposer d’elle-même
sont des droits fondamentaux. Mais les revendications contre le
patriarcat et pour l’égal accès à l’emploi, ne sont-elles pas allées de
pair avec certaines formes d’oppression et d’exploitation de la femme
par d’autres femmes ? bell hooks suggère que l’émancipation de la
ménagère américaine, de classes moyenne et supérieure, passe
nécessairement par le recours à une main d’œuvre domestique.
C’est-à-dire, par l’exploitation de femmes issues de milieux
populaires. (1) Schéma que l’on retrouve dans de nombreux chapitres de
l’histoire, de l’esclavage à l’apartheid. On pense notamment aux
domestiques noires, sous l’ancien régime sud-africain, seules en charge
de leur famille lorsque les hommes, travailleurs manuels (mineurs,
manœuvres, ouvriers agricole, etc.), étaient contraints de résider hors
du domicile conjugal. Ici, l’oppression n’est pas à proprement parler
le fait du patriarcat, car la femme ne peut être soumise à l’autorité
d’un mari absent. L’oppression devient alors le fait d’une maîtresse de
maison appartenant à un groupe racial privilégié.
Si le patriarcat et la famille oppriment la féministe occidentale des
années 1970, il n’en est pas de même chez la femme noire.
L’universitaire gallo-jamaïcaine Hazel V. Carby rappelle que pendant
l’esclavage et la colonisation « la famille noire constituait un lieu
de résistance culturelle et politique au racisme. » (2) Elle remarque
aussi que la discrimination à l’embauche ayant eu pour effet un chômage
important des hommes noirs, la femme noire a très vite été amenée à
être active et financièrement indépendante. Un phénomène aujourd’hui
d’autant plus généralisé que le nombre de familles monoparentales ne
cesse de s’accroître.
La cause des femmes est-elle universelle ? Le féminisme pourrait-il
s’affranchir de l’histoire, de la culture, des hiérarchies sociales,
des facteurs économiques et politiques ? Où se situe la limite entre «
sororité » et « maternalisme » dans la question du port du voile ? Quel
rôle le fait culturel joue-t-il dans la compréhension et le soutien
apporté aux femmes victimes de violences conjugales ? Qu’en est-il de la
lutte contre les pratiques d’excision, pour l’éducation sexuelle, la
prévention du SIDA ? Quels obstacles reste-il à surmonter en milieu
professionnel ?
Axé sur la culture, ce dossier entreprend de rendre compte des voix
inscrites dans l’histoire de l’esclavage, de la colonisation et du
postcolonialisme. Il fera un rappel sur la contribution des femmes dans
la lutte pour les droits civiques, la décolonisation et contre les
discriminations qui persistent aujourd’hui. Il aura pour ambition de
tracer en filigrane l’histoire et les nouveaux enjeux du féminisme en
Afrique, aux Caraïbes et dans la Diaspora, avec le souci de révéler
l’empreinte féminine dans la culture noire, à l’aube du XXIe siècle.
(1) bell hooks, « Black Women : Shaping Feminist Theory », in James et
Denean Sharpley-Whiting (eds.), The Black Feminist Reader. Oxford
(Angleterre) ; Alden (Massachusetts, USA), Blackwell Publishers Ltd,
2000, p. 131.
(2) Hazel V. Carby, « White women listen ! Black feminism and the
boundaries of sisterhood », in Heidi Safia Mirza (ed.), Black British
Feminism : A Reader. Londres (Angleterre) ; New York (New York, USA) :
Routledge, 1997, p. 46.
La revue Africultures lance un appel à contributions auprès
d’universitaires, d’auteurs et d’acteurs culturels, sous forme
d’articles de fond, comptes-rendus, interviews, essais littéraires,
poésie, photographie, et images d’œuvres d’art, traitant du féminisme
africain et diasporique dans les disciplines suivantes :
Etudes féministes
Histoire
Littérature
Poésie
Théâtre
Danse
Musique
Esthétique
Arts visuels
Photographie
Cinéma
Date limite d’envoi des propositions (200-300 mots), accompagnées d’une
courte biographie de la (du) contributrice (teur) : lundi 2 juin 2008.
Les articles, comptes-rendus et essais sont limités à 2000 mots ;
interviews 1500 mots ; poésie entre 500 à 1000 mots. La date de rendu
des articles est prévue au lundi 7 juillet 2008 pour une parution en
septembre 2008.
Pour tout renseignement contacter :
Christine Eyene : mceyene@yahoo.com
Avant le 15 juin
Cahiers du Genre
Revue — aux Éditions L’Harmattan
Projet de numéro en 2009
Titre provisoire : Femmes au travail entre domination et performance
Sous-Titre : L’échec des politiques de mixité
Dossier coordonné par Hélène Y. Meynaud, Sabine Fortino et José Calderon
Présenter le résumé d’une proposition en 1500 signes pour le 15 juin 2008.
Si le projet d’article est retenu, l’article devra arriver au secrétariat de rédaction impérativement le 15 décembre 2008, pour être soumis au comité de lecture.
L’ambition de ce dossier est double, dans un moment historique ou plusieurs ont réorganisé les champs du possible en ce qui concerne le traitement égalitaire des femmes au travail. On se proposera d’interroger, à l’aune de cette nouvelle situation, la notion de mixité en montrant qu’à l’origine, elle était appréhendée par le mouvement et la théorie féministe comme un puissant levier de l’égalité entre les sexes. Ainsi, qu’il s’agisse des champs scolaires, politique et professionnel, la réalisation de la mixité est (presque) toujours pensée comme susceptible de faire reculer la domination masculine et ce, même si les expériences de mixité d’ores et déjà observables révèlent des effets pour le moins contrastés en la matière. La thèse que nous défendrons ici est qu’en matière d’égalité professionnelle, la mixité doit être considérée comme le début d’un processus (et non comme une fin en soi) qui appelle, de la part des organisations comme des acteurs sociaux individuels et collectifs, une réflexion et l’invention de nouvelles pratiques pour que les milieux professionnels cessent d’être genrés et inégalitaires.
Nous verrons en second lieu que cette réflexion « sociétale » (ou dite morale) sur et autour de la mixité, portée depuis longtemps par la théorie féministe, tend désormais à être dépassée par les sciences de la gestion qui, depuis quelques années, se sont emparées du dossier « égalité professionnelle » sur d’autres critères que l’émancipation et l’égalité. Ainsi, tout en défendant des principes éthiques (au nom de la responsabilité sociale des entreprises), le discours gestionnaire justifie la mise en œuvre de la mixité en fonction de critères pragmatiques ou opérationnels. La mixité est dès lors appréhendée comme un moteur de la performance économique et un vecteur puissant pour améliorer l’image de marque des entreprises, actions de communication pour obtenir tel ou tel label ou cotation d’excellence sociale.
Dans les accords signés depuis 2004 entre les entreprises et les partenaires sociaux, on en revient à une vision très maternante des femmes : concilier « temps de travail et temps domestique », créer des installations de petite enfance, toute chose fort utile quel que soit son genre, mais qui tendraient à faire penser que c’est l’absence de ces dispositifs qui a créé le manque de progression des femmes.
Plus largement, nous replacerons, dans ce dossier, ce mouvement de ré appropriation, par les sciences de la gestion, des idées qui promeuvent la mixité au travail dans le cadre plus général du « retournement » des idées et valeurs utopiques de l’après-1968 par les dirigeants d’entreprise pour renouveler et ré-inventer le capitalisme.
Nous montrerons comment des démarches dynamiques pour rétablir l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ont été négociées dans les accords de branche, qui trouveront de réelles applications dans plusieurs entreprises, mais qui ne s’attaquant à aucune des causes structurelles de la différence de revenus, les inégalités salariales rattrapées, les amèneront à se reproduire. Les études sur la performance sont en général peu convaincantes et essentialisent les femmes supposées être plus comme ci ou plus comme cela.
Nous soulignerons comment les réseaux internes constitués par les entreprises ont tendance à sur-psychologiser les femmes. Ces derniers proposent d’attribuer des « coachs » et « mentors », car c’est de tout leur sujet que les femmes doivent servir la multinationale. Le discours gestionnaire masque ici l’origine des acquis des luttes féministes, et reprend et réutilise à son profit la théorie féministe.
Un élément du dispositif gestionnaire qu’il s’agira de décrire est la politique dite de diversité qui dilue le dossier femme, entre le dossier des origines, celui des pratiques sexuelles et le handicap, l’âge, etc. On a vu apparaître la notion de non-discriminé (les hommes) comme une catégorie plus discriminée que les autres.
Contact : daniele.senotier@gtm.cnrs.fr
Avant le 1er octobre
"Intersections of Race and Gender in French History"
French Historical Studies
Patricia M.E. Lorcin, Editor
University of Minnesota
and
J.B. Shank, Associate Editor
University of Minnesota
Special Issue
French Historical Studies
The editors of French Historical Studies seek articles for a special issue on Intersections of Race and Gender in French History. Articles on research topics covering all chronological periods are welcome. Among other possibilities, we invite articles treating the following topics :
Women and race, and or feminism and race, in the colonies/metropole
Colonial and post-colonial masculinity/manhood
Gender, whiteness, and racial identity
The segmenting of French national identity along the lines of race and gender
The impact of locality, region and/or other spaces upon understandings and experiences of race and gender
Queries regarding submissions and all other matters should be addressed to the guest editors, Tyler Stovall (tstovall@berkeley.edu) and Jennifer Boittin (jab808@psu.edu).
Articles may be either in English of in French but must confirm to French Historical Studies style and must be accompanied by abstracts of 150 words in both languages. Papers should be between 8,000 and 10,000 words (up to but not longer than 15,000 words including notes). For the inclusion of illustrations written permission must be obtained from the relevant persons or institutions for print and on-line publication.
Manuscripts can be sent by post or electronically to Jessica Namakkal (frhistst@umn.edu) Managing Assistant, French Historical Studies, Department of History, University of Minnesota-Twin Cities, 614 Social Sciences Building, 267 19th Avenue South, Minneapolis, MN 55455. We encourage, but do not require, electronic submission of manuscripts. Manuscripts submitted electronically should be sent in MS Word or Rich Text Format (RFT). The deadline for submissions is October 1, 2008.
Avant le 22 juin
"Révolutions/libérations sexuelles"
Pour la nouvelle revue électronique « Genre, sexualité & société »
Présentation :
Le quarantième anniversaire de Mai 68 a confirmé, une fois de plus, qu’entre discours nostalgiques et discours généalogiques, les événements de Mai, ainsi que la séquence historique au cœur de laquelle ils s’inscrivent, continuent d’exercer un charme certain et de susciter, en même temps, un certain embarras.
Les opérations médiatiques de commémoration de l’esprit contestataire contribuent à alimenter une représentation de ces « années 68 » comme horizon historique perdu à jamais qu’il s’agirait pour nous autres contemporains de ressortir du placard au besoin, afin de réveiller les âmes sensibles en proie à une dépression politique profonde, mais plus habituellement afin de renvoyer les temps présents dans leur inconsistance intellectuelle, dans leur incapacité à inventer l’avenir et aussi dans leur impossibilité à faire preuve de maturité politique, nous dit-on. En même temps que cette cacophonie intellectuelle s’emploie à construire une image mythique de cette période de l’histoire, la sémantique de la « libération » s’impose comme instrument de mystification qui, par sa puissance communicationnelle, parvient à cristalliser l’idée selon laquelle nous serions aujourd’hui le résultat d’un processus de libération déclenché il y a bien longtemps déjà, ses approfondissements et ses déplacements successifs ne cessant de retentir ad libitum. Et ce, au point que l’on pourrait se demander, en paraphrasant un passage célèbre de L’histoire de la sexualité de Michel Foucault, non pas comment en sommes-nous parvenus au stade de la libération, mais plutôt « pourquoi disons-nous avec tant de passion […] que nous sommes libérés » ?
Force est de constater que la thématique de la libération sexuelle, du point de vue d’une histoire de la sexualité, de la même manière que celle de la sexualité libérée, du point de vue de l’expérience individuelle, si elles sont porteuses d’une force mobilisatrice extrêmement puissante, n’en restent pas moins très problématiques. À ce propos, Michel Bozon remarque à quel point les comportements sexuels ont changé beaucoup moins sensiblement que l’on s’imagine au premier abord, et avance l’hypothèse d’un déplacement des champs de déploiement des normes sexuelles de l’extérieur de l’individu vers l’intérieur.
Ce dossier thématique de la revue Genre, sexualité et société entend apporter une contribution à l’exploration des « lieux » où le germe de la libération s’est transformé en une approche révolutionnaire de la sexualité et en des expériences concrètes. Il s’agira de procéder à une sorte de topologie de la libération sexuelle, tant du point de vue des exercices militants (mais pas seulement) de libération auxquels se sont adonnés, dans les années 1970, les hommes et les femmes – mais aussi les hommes entre eux et les femmes entre elles – que du point de vue des domaines où la sexualité a été formulée et exploitée comme pratique discursive, comme discours sur les pratiques, comme discours sur soi et donc comme sémantique et symbolique de déploiement des subjectivités. On pense notamment ici aux domaines des arts, de la littérature, du cinéma, du spectacle vivant, etc.
Aussi, le titre provisoire de « Révolutions/libérations sexuelles » serait-il plus à entendre dans le sens d’un questionnement qui s’efforcerait d’interroger « ce que la sexualité a fait à la libération sexuelle ». Il s’agira en outre de questionner la catégorie même de « libération sexuelle », de la déconstruire historiquement et de l’analyser du point de vue des discours qui l’ont produite et qu’elle a produit.
Conformément à la ligne éditoriale de la revue Genre, sexualité et société, seront particulièrement appréciées les approches pluridisciplinaires, toutes disciplines confondues. Un regard particulièrement attentif sera porté aux propositions portant sur des aires géographiques autres que la France, à l’intérieur du cadre européen, notamment, mais pas exclusivement.
Les délais pour la validation du sommaire du dossier thématique étant très serrés, les propositions d’articles d’environ 800 mots rédigées en langue française seront à envoyer au plus tard le 22 juin 2008, la publication étant prévue pour fin 2009-début 2010. Une courte bibliographie indiquant les ouvrages, les sources, les archives et/ou les terrains sur lesquels les auteur.e.s s’appuient et travaillent sera fortement appréciée.
Les propositions émanant de chercheur.e.s non-francophones en vue de la soumission d’un article dans une autre langue pourront également être considérées, uniquement si l’article traite de contextes autres que la France, et à condition que l’article soit inédit.
Les textes, police « times new roman », interligne 1,5, doivent être envoyés au format DOC ou RTF.
Les auteur.e.s sont prié.e.s d’envoyer séparément (dans un autre fichier, afin de garantir l’anonymat) un court CV précisant leurs nom, statut, rattachement institutionnel, et, éventuellement, une liste de publications antérieures. Elles/ils veilleront également à fournir une adresse électronique, ainsi qu’une adresse postale, et un numéro de téléphone fixe ou portable.
À noter que l’acceptation d’une proposition ne signifie pas automatiquement acceptation de l’article en vue de la publication.
Les propositions devront être envoyées directement au coordinateur du dossier thématique à l’adresse suivante : massimo.prearo@gmail.com en veillant bien à mettre en copie le directeur de la publication et la rédactrice en cheffe de la revue : regisrevenin@gmail.com ; marianne.blidon@wanadoo.fr
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POSTE :
L’Institut interdisciplinaire d’étude des trajectoires biographiques (ITB) de la Faculté des Sciences Sociales et Politiques de l’Université de Lausanne met au concours :
2 postes d’assistant-e-s à 100% en sociologie et démographie des parcours de vie
L’ITB (www.unil.ch/itb <http://www.unil.ch/itb>
) aborde les parcours de vie dans une perspective large qui englobe par principe plusieurs niveaux systémiques, du niveau de l’individu jusqu’au niveau macro-social des politiques sociales et des régimes nationaux de parcours de vie.
Conditions pour postuler
Licence (ou de préférence Diplôme) ou Maîtrise en sociologie, démographie ou sciences sociales. Intérêt pour la recherche empirique, les études en parcours de vie et pour un des champs suivants : relations intergénérationnelles, relations de genre, fécondité, famille et migrations. Une expérience en recherche qualitative ou quantitative est un atout, ainsi que la maîtrise de langues étrangères, notamment de l’anglais. Les candidatures féminines sont encouragées.
Description des tâches
Participation à des enseignements au niveau de bachelor et au niveau master ainsi qu’aux recherches et travaux du centre PaVie (www.unil.ch/pavie <http://www.unil.ch/pavie>
). Projet de doctorat à développer et à déposer au cours de la première année. Travail de doctorat en principe dans le cadre de l’école doctorale PaVie.
Entrée en fonction : 01.08.2008 ou à convenir
Taux d’activité : 100%
Lieu de travail : Bâtiment Vidy, Université de Lausanne
Délai de candidature : 20.06.2008
Dossier de candidature
Les candidat(e)s doivent envoyer leur Curriculum Vitae, une lettre de motivation et un descriptif d’une page d’un projet de doctorat. Le dossier doit également contenir une copie des diplômes obtenus (incluant également les enseignements suivis et les notes reçues durant les études universitaires). Le cas échéant, une copie électronique du mémoire de fin d’études est également à nous faire parvenir.
Prière d’envoyer vos dossiers de candidatures Par e-mail à itb@unil.ch, adresser à Prof. L. Bernardi
Ou par courrier à Institut interdisciplinaire d’étude des trajectoires biographiques (ITB) Bâtiment Vidy Université de Lausanne 1015 Lausanne
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PETITION :
"Le Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE) est menacée de démantèlement"
Après la disparition de tout ministre en titre chargé-e des droits des femmes et de l’égalité, c’est maintenant l’administration responsable de l’impulsion et de la mise en œuvre de cette politique, le Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE), qui est menacée de démantèlement.
Cette administration est composée d’un service central et d’un réseau de délégué-es régionales et de chargé-es de mission départementales placées sous l’autorité des Préfets, au plus près des territoires.
Le SDFE a pour principales missions de favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités politiques et économiques ; de favoriser l’accès à l’emploi des femmes et de promouvoir l’égalité salariale et professionnelle ; de favoriser une meilleure articulation des temps de vie ; de garantir l’accès aux droits fondamentaux ; de préserver les acquis (interruption volontaire de grossesse, contraception…) et de lutter contre les violences faites aux femmes. Il est un interlocuteur privilégié des associations de défense des droits des femmes sur tout le territoire, et des élus et organismes qui agissent pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Sans ministre en titre, sans administration nationale et sans réseau régional et départemental, l’égalité et les droits des femmes vont régresser, alors même que le Président de la République avait déclaré vouloir « appliquer à tous les niveaux et dans toutes ses dimensions (salaires, responsabilités, reconnaissance sociale), l’exigence d’égalité ».
L’égalité entre les femmes et les hommes est une valeur fondamentale portée par l’Organisation des Nations Unies, l’Union Européenne et la République Française. Au moment où s’ouvre la Présidence française de l’Union Européenne, le gouvernement est à contre courant des préconisations et des avancées européennes !
Mobilisons nous pour :
Le maintien du Service des droits des femmes et de l’égalité et de son réseau de délégué-es régionales et de chargé-es de mission départementales, doté de véritables moyens d’intervention ;
La nomination d’un-e ministre chargé-e des Droits des femmes et de l’égalité. ures "papier" de la pétition, l’administration a refusé de nous entendre.
Car le comité technique paritaire central du ministère, réuni le 19 mars, malgré un débat animé et l’opposition unanime des organisations syndicales, a décidé d’adopter le projet d’arrêté modifiant l’organisation du SDFE. Selon ce texte, publié au Journal officiel du 30 avril (arrêté daté du 18 avril), « à l’article 4 de l’arrêté du 21 juillet 2000 susvisé, les mots : « Le centre de documentation du service des droits des femmes et de l’égalité est rattaché au bureau de la communication » sont annulés ».
Nous remercions vivement tous ceux qui nous ont soutenu dans cette action.
Une nouvelle action a été lancée par le personnel du SDFE concernant l’avenir, cette fois, de l’ensemble du service. Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), le SDFE est en effet menacé de disparition pure et simple, ses missions étant transférées au sein d’une grande direction. Un manifeste a été diffusé le 4 avril et une nouvelle pétition nationale a été mise en ligne sur internet. Vous avez été informé de cette nouvelle action.
Cette nouvelle pétition est soutenue par la CADAC (Coordination des Associations pour le Droit A la Contraception et à l’avortement), la CFDT, la CGT, le CNDF (Collectif national pour les droits des femmes), le Collectif féministe contre le Viol, les Femmes solidaires, la FSU, la LCR, le MFPF (Mouvement Français pour le Planning Familial), le PC, le PS, le réseau féministe Rupture, et Les Verts.
Vous pouvez la signer à l’adresse suivante : http://www.servicedroitsdesfemmesendanger.org/
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PUBLICATIONS :
L’Émergence littéraire des femmes à Lyon à la Renaissance, 1520-1560, Études réunies par Michèle Clément et Janine Incardona, Saint-Étienne, PSE, coll. « l’école du genre », série Nouvelles recherches n°3, 2008 - 286 p., 20 euros
À en croire leurs contemporains, les femmes de Lettres brillèrent tout particulièrement à Lyon dans les années 1550. Il reste de cette effervescence des œuvres encore célèbres, comme celles de Louise Labé et Pernette du Guillet, des textes connus des érudits lyonnais ou des seuls spécialistes, et parfois des traces plus ténues encore, quand les écrits ont disparu sans avoir été publiés. Dans d’autres cas, enfin, il reste des énigmes, comme la mystérieuse autrice des Comptes amoureux de Madame Jeanne Flore, qui pourrait bien n’avoir jamais existé.
De fait, le milieu littéraire lyonnais de la Renaissance semble avoir délibérément favorisé l’émergence des femmes en son sein. Les premiers pas reviennent à Clément Marot et Bonaventure des Périers, qui insérèrent dans leurs ouvrages des poèmes de femmes dialoguant avec les leurs, donnant ainsi à voir les noms et les écrits de quelques-unes de ces « consœurs ». Le milieu éditorial aussi joua un rôle essentiel : en dédiant de nombreuses publications « aux dames », en sauvant de l’anonymat des brouillons appelés à disparaître (comme les Rymes de Pernette Du Guillet), en remodelant la présentation de certaines œuvres (comme les Angoysses douloureuses d’Hélisenne de Crenne), en imprimant celles de Marguerite de Navarre, de Louise Labé, de Marguerite de Cambis, et même en accueillant l’étonnante Jeanne Flore, double féminin de Juan de Flores, les éditeurs François Juste, Denis de Harsy, Jean de Tournes, Antoine du Moulin, Guillaume Roville, Luc’Antonio Ridolfi furent autant d’acteurs de la cause littéraire des femmes. C’est aux jeux d’influence de ces différentes composantes, à leurs soubassements sociologiques, idéologiques et littéraires, que les articles de ce volume sont consacrés. C’est aux efforts de chacun et chacune qu’ils tentent de rendre vie.
Table des matières :
. Introduction
Michèle Clément
PREMIÈRE PARTIE : « LE CLIMAT LYONNAIS »
. Michèle Clément, Comment un nouveau champ littéraire est créé à Lyon : « En donnant lieu à la Main féminine » (1530-1555)
. Richard Cooper, Le Cercle de Lucantonio Ridolfi.
. Évelyne Berriot-Salvadore, La femme dans les ouvrages médicaux lyonnais : Questions théoriques et stratégies éditoriales
. Elsa Kammerer, Une sainte femme désirée : le Magdalon de la Madalena de Jean de Vauzelles (Lyon, 1551)
DEUXIÈME PARTIE : SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES ?
. Daniel Martin, Voix de femmes, livres d’hommes. Autour de trois poétesses : Jeanne Gaillarde, Jacqueline de Stuard, Claude de Bectoz
. Béatrice Alonso, Louise Labé, Olivier de Magny : Dialogue poétique, dialogue politique ?
. Elise Rajchenbach, « Tu le pourras clerement icy veoir ». Les Rymes de Pernette Du Guillet, publication vertueuse ou stratégie éditoriale ?
. Philip Ford, À propos des « Élégies » de Pernette Du Guillet
TROISIÈME PARTIE : CONSTRUCTIONS NARRATIVES
. Christine de Buzon et William Kemp, Interventions lyonnaises sur un texte parisien : l’édition des Angoysses douloureuses qui procedent d’amours d’Hélisenne de Crenne (Denys de Harsy, vers 1539)
. Magda Campanini Catani, La relecture du mythe : quelques échos de la tradition classique dans les Comptes amoureux de Jeanne Flore
. Janine Incardona, « Impareil mariage » et parcours onomastique dans les Comptes amoureux de Jeanne Flore
. Gilles Polizzi, La Fable réifiée : la mise au féminin dans l’écriture des trois premiers Contes amoureux de Jeanne Flore
. Régine Reynolds-Cornell, Marguerite de Navarre et les Contes amoureux : parallèles ou coïncidences ?
ÉPILOGUE
. Christine Planté, Tout.e écrivain.e est « de papier »
Beate Collet et Claudine Philippe (dir.), MixitéS. Variations autour d’une notion transversale, Editions L’Harmattan, 2008, 290 p., 28,90 euros. ISBN : 978 2-296- 05339-7
Le vocable « mixité » est omniprésent dans les médias, dans les débats politiques, dans les sciences sociales. La mixité concerne tantôt les rapports hommes-femmes, tantôt les rapports sociaux ou interculturels. Sa signification n’est pas univoque et ne cesse de nous interroger.
Déclinant la notion dans des champs variés, les quinze auteurs de cet ouvrage récusent l’idée que la mixité soit une simple pétition de principe et l’interrogent à l’école, au travail, dans le quartier et l’espace public, dans le couple. Ce faisant, ils s’attachent à conceptualiser la notion, en insistant sur sa transversalité pour saisir autrement les inégalités, les ségrégations ou les discriminations.
étudier les MixitéS signifie la remise en cause des attributions héritées, tant sexuées, que sociales et culturelles, s’inscrivant ainsi dans les interrogations contemporaines sur la démocratie.
Beate Collet est sociologue, maître de conférences à Paris-Sorbonne (Paris IV). Ses travaux portent sur la mixité conjugale et les processus d’intégration sociale et citoyenne en Europe.
Claudine Philippe est sociologue, ingénieure à l’INSERM, membre du laboratoire IRIS. Ses travaux portent sur les rapports sociaux de sexe, au croisement du couple, de la santé et des professions.
Table des matières :
En guise d’introduction
Beate COLLET et Claudine PHILIPPE
I. Ruser avec la notion
La mixité sexuelle : l’exemple de l’école
Claude ZAIDMAN
La mixité sociale à l’école. Pourquoi l’institution scolaire ne fait-elle pas ce qu’elle dit ?
Denis LAFORGUE
L’impossible mixité dans l’entreprise
Laura CARDIA-VONECHE, Viviane GONIK et Benoît BASTARD
La différence au-delà des mixités culturelles
Beate COLLET et Emmanuelle SANTELLI
L’ambiguïté des mixités dans quelques professions sanitaires et sociales
Claudine PHILIPPE
II. Proposer un autre regard
L’hétérogamie, un observatoire de la mixité ?
Yvonne GUICHARD-CLAUDIC
Mixité et parentalité. Une remise en question des stéréotypes sexuels et sociaux
Gérard NEYRAND
« Race ». Mot et concept dans des discours de couples mixtes
Marina COLL
Les contrebandiers des frontières de l’altérité
Lamia MISSAOUI
La mixité, une politique de la pluralité ?
Jean-Paul PAYET
III. Consolider la transversalité de la notion
Mettre la « mixité » à la place de l’« origine » ?
Gabrielle VARRO
Parcours réflexif et tentative conceptuelle
Beate COLLET et Claudine PHILIPPE
Sociologie des mixités. Postface
Claude DUBAR
Séverine Rey, Des saints nés des rêves. Fabrication de la sainteté et commémoration des néomartyrs à Lesvos (Grèce), Editions Antipodes (Lausanne), Collection Regards anthropologiques, 360 p., 978-2-940146-90-1, 38 CHF / 25 €
A la fin des années 50 dans la région de Mytilène, le chef-lieu de l’île de Lesvos (nord-est de la Grèce), la mise au jour de tombes contenant des squelettes sans identité a suscité toute une série d’événements : rêves de la population environnante, miracles, apparitions. Très vite, des récits ont circulé, reconstituant la vie et les conditions du décès de ces inconnus (un massacre remontant aux premières années de l’occupation ottomane) et les instituant comme saints. Tout d’abord sceptique, l’Eglise locale a mené une enquête puis a entrepris les démarches officielles qui ont abouti à leur reconnaissance officielle et à la construction d’un monastère les célébrant, le Monastère Agios Rafaíl.
L’analyse suit les différents types de positionnement et de récits formulés par les actrices et acteurs sociaux et interroge les enjeux qui se sont formulés autour de la découverte (croyance, mémoire locale, développement touristique...). La perspective développée dans l’étude place le système de genre au centre du questionnement et souligne comment les rapports sociaux de sexe sont la clé de compréhension de l’organisation et de la réception du processus de « fabrication » de la sainteté.
Plus d’informations : http://www.antipodes.ch/info-saints.htm
Le Mouvement masculiniste au Québec, sous la direction de Mélissa Blais et Francis Dupui-Déri, Editions du Remue-Ménage, Québec, 2008, 264 p, 24,95 $. ISBN 978-2-89091-271-7
Depuis quelques années, l’idée que les hommes vont mal gagne des adeptes. Cette prétendue crise de la masculinité aurait une cause : les femmes, et surtout les féministes, qui domineraient la société québécoise. Des partisans de la « cause des hommes » grimpent sur des ponts pour y déployer des banderoles, lancent des poursuites judiciaires contre des féministes, prennent la parole en commissions parlementaires, publient des livres et multiplient les sites Internet qui attaquent le féminisme. Certains militants vont même jusqu’à harceler les groupes de femmes.
Le présent ouvrage est le premier à documenter le mouvement masculiniste québécois et à démontrer qu’il nuit à l’atteinte de l’égalité entre les hommes et les femmes. Car, malgré le discours largement répandu de « l’égalité-déjà-là », et celui plus agressif du « féminisme-qui-est-allé-trop-loin », force est de constater que le patriarcat est encore bien vivant, même s’il est vrai que les féministes ont fait des avancées importantes, au prix de longues luttes.
Des textes de Janik Bastien Charlebois, Mélissa Blais, Louise Brossard, Francis Dupuis-Déri, Karine Foucault, Mathieu Jobin, Diane Lamoureux, Ève-Marie Lampron, Josianne Lavoie, Émilie St-Pierre et Marie-Ève Surprenant
Eve Kosofsky Sedgwick, Épistémologie du placard, trad. de l’anglais (EU) par Maxime Cervulle, Éditions Amsterdam, 2008, 260 p., 23 euros. ISBN 9782354800031
Lorsqu’il fut publié pour la première fois aux États-Unis en 1990, Épistémologie du placard devint immédiatement un classique qui, aux côtés des travaux de Judith Butler et Teresa de Lauretis, posa les termes de ce qui serait bientôt connu sous le nom de « théorie queer ». Dans cet ouvrage de référence, Eve Kosofsky Sedgwick affirme que l’ensemble de la culture occidentale moderne s’articule autour du binarisme homo-/hétérosexuel et que celui-ci affecte les binarismes qui structurent l’épistémologie contemporaine tels que savoir/ignorance, secret/révélation, privé/public ou santé/maladie. S’appuyant sur de nombreux textes datant de la fin du dix-neuvième et du début du vingtième siècles (Wilde, Proust, Nietzsche, Melville et James), elle traque l’émergence des nouveaux discours institutionnels taxinomiques (médical, légal, littéraire, psychologique) qui produiront en miroir les figures de « l’homosexuel » et de « l’hétérosexuel », au détriment des multiples différences au cœur des sexualités.
http://www.fabula.org/actualites/article24147.php
Marie-Thérèse Coenen (dir.), Genre & travail social, Travailler le social & Chronique féministe, n°41/2008, 272 p., 15 euros.
L’Université des Femmes s’est associée à la revue ’Travailler le social’ pour ce numéro spécial.
Ce numéro n’est pas le fruit du hasard. Il s’inscrit dans un processus pédagogique autour d’un questionnement : comment le travail social -et donc la formation des travailleurs et travailleuses sociaux-, est-il traversé par le genre des protagonistes ?
Le deuxième congrès international des formateurs en travail social et des professionnels francophones de l’intervention sociale qui s’est tenu à Namur en juillet 2007, fut la deuxième opportunité. Ce numéro publie des interventions de l’atelier ’Genre et travail social’, mais également, la recherche menée au sein de l’Institut Cardijn sur l’impact du genre dans les pratiques sociales. Enfin, il rassemble une série d’expériences, de réflexions méthodologiques ou d’analyses, rassemblées au sein de l’Université des Femmes. Ces textes ont comme point commun d’articuler la question du genre avec le social. La littérature scientifique dans ce domaine est quasiment inexistante.
Ce numéro « Genre et travail social » vient donc combler un vide tant par son approche théorique que méthodologique.
Table des matières :
L’intervention sociale et le genre. Approche théorique et pédagogique :
09 M. Rousseil : Introduction aux théories du genre : intérêt de ce concept dans le champ du travail social
19 C. Drion : Genre et niveaux de compréhension de la réalité sociale
43 F. Bribosia : Le "genre" ? Histoire d’un dispositif pédagogique
53 F. Bribosia : Parce que l’intervention sociale n’est pas neutre ! Analyse de 104 récits
67 S. Jochems : Une expérience de pédagogie féministe : les portraits collectifs
81 M. Dubé : Récit d’expérience de formation en travail social. Formes, expressions et interrogations concernant le genre
101 F. Huart, S. Baudot : ISCO ’Femmes et démocratie’. Une expérience de formation féministe pour adultes
119 D. Keymolen : Victoire Cappe et Maria Baers, pionnières du travail social et de l’éducation sociale en Belgique
135 G. Zelis : "Maternalisme" dans le travail social féminin 1920-1940
149 M. Nengeh-Mensah, E. Harper, S. Jochems : On ne naît pas TS, on le devient
Les violences conjugales : entre les victimes et les auteurs :
161 F. Goffinet : Dimension de genre dans la formation en travail social
169 M.-V. Labasque : Des conjoints violents. Que disent-ils de leur parcours de vie et de leurs comportements ?
179 L. Montminy : Les enjeux associés à l’intervention sociale auprès des aînées victimes de violence conjugale
201 K. Cappelle : L’intervention féministe à l’Auberge Madeleine de Montréal. Questions face à ce modèle d’intervention.
Les institutions ont bien un genre :
209 J. Mazzocchetti : Conduites à risque au féminin : la judiciarisation en question
219 D. Desbonnet : Sensibiliser le public des AMO au "genre"
235 G. Eyckmans : L’apport d’une analyse de genre sur le travail social de la précarité
Les politiques sociales ont bien un genre :
247 V. Deridder : Questions sociales et histoire de femmes
253 J. Cappelle : Le plan d’accompagnement chômeurs sous l’angle du genre : quelles conséquences pour les chômeuses ?
261 S. Ballez : Penser le "genre". Ouvrages disponibles à la Bibliothèque Léonie La Fontaine de l’UF
267 F. Bribosia : Femmes et cinéma
Amandine Lauro (coord.), "Colonialismes", revue Sextant, n° 25, 2008, Editions de l’Université de Bruxelles, 192 p., 18 euros.
ISBN : 978-2-8004-1417-1
Ce volume reflète l’extraordinaire essor pris ces dernières années par l’histoire des femmes en situation coloniale.
Onze contributions, concernant des territoires coloniaux divers, portant sur les XIXe et XXe siècles, abordent, à travers des aspects historiques, littéraires, sociologiques ou politiques, des questions fondamentales pour cerner « le sexe » de la colonisation et de la décolonisation. Ils nous montrent combien, dans les deux processus, les rapports de genre, de classe et de race s’imbriquent dans les discours et dans les faits. La richesse des approches et des problématiques démontre, s’il le fallait, la pertinence de l’outil « genre » dans l’analyse des impérialismes.
Table des matières :
. LAURO Amandine : Introduction
. RODET Marie : Les villes coloniales : refuges pour les femmes ? Kayes, Soudan français (1900-1920)
. SPENSKY Martine : L’émigration des femmes "seules" dans l’Empire britannique, vue par The Imperial Colonist (1900-1918). Une alternative à la citoyenneté ?
. PALMISTE Clara : L’utilisation de la mémoire de l’esclavage dans les revendications des féministes guadeloupéennes (1918-1921)
. DAGENAIS Dominic : Libération des femmes et libération nationale au Mozambique (1962-1974)
. JAUNEAU Elodie : L’engagement des femmes dans l’Armée française durant la guerre d’Algérie (1954-1962)
. MONAVILLE Pedro : La crise congolaise de juillet 1960 et le sexe de la décolonisation
. DETREZ Christine : Sortir du harem et du hammam. L’affranchissement des stéréotypes coloniaux chez les romancières algériennes
. TARAUD Christelle : Genre, sexualité et colonisation. La colonisation française au Maghreb
. GUIARD Claudine : La place des Européennes dans la colonisation de l’Algérie (1830-1939) Place impartie, place occupée
. DUTEIL Simon : Partir et travailler dans le domaine colonial français. Enseigantes métropolitaines et réunionnaises à Madagascar (1896-1920)
. GEMIS Vanessa : Du Katanga à Boitsfort. Roger Ransy et le double "voyage" de l’écriture
. LORIAUX Stéphanie : L’univers ambigu et méconnu du "Compartiment des dames". Nouveau regard sur la littérature féminine des Indes néerlandaises (XIXe siècle)
Geneviève Pruvost, De la « sergote » à la femme flic. Une autre histoire de l’institution policière (1935-2005), La Découverte, 312 p., 25 euros
L’un des fondements de la division sexuelle du travail est de réserver aux seuls hommes le maniement des armes et d’interdire aux femmes l’accès aux métiers d’ordre qui font usage de la force. Dés lors, l’entrée des femmes dans l’institution policière constitue une rupture anthropologique qui met fin au monopole masculin de la force publique.
À partir d’un riche matériau d’archives et de récits de vie, le livre de Geneviève Pruvost montre qu’en France, il a fallu plus d’un demi-siècle de débats pour que les femmes passent du statut d’assistantes de police dévouée à l’enfance dans les années 1930 au statut de fonctionnaire de police à part entière, au même titre que les hommes et ce, à tous les grades. L’ouverture progressive de la police aux femmes, parce qu’elle transgresse les usages, est un levier pour explorer tout au long du siècle l’inédite collaboration entre police, travail social et féminisme réformiste, les arrangements policiers sous le régime de Vichy, la dénonciation de la violence d’État par les policiers de la génération « 1968 », la constitution du féminisme d’État autour du principe d’égalité professionnelle, le rôle d’arbitrage joué par le conseil de l’Europe et les syndicats policiers, la fabrique médiatique de « battantes », enfin la place accordée aux minorités dans la police de proximité.
Cet ouvrage étudie les étapes successives de ce mariage improbable comme autant d’indices des changements qui ont affecté les rapports entre l’État et les citoyens des deux sexes, permettant à la fois de retracer une histoire du genre, du principe d’égalité, et de proposer une autre histoire de l’institution policière et du rapport à la violence.
Ancienne élève de l’École normale supérieure, Geneviève Pruvost est chargée de recherche au CNRS (CESDIP). Elle est l’auteure de Profession : policier. Sexe : féminin (Édition de la Maison des Sciences de l’Homme, 2007).
Christophe Falcoz [Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE)], Homophobie dans l’entreprise, La Documentation française, 192 p., 15 euros. ISBN : 978-2-11-006863-7
L’orientation sexuelle est un motif de discrimination encore trop souvent oublié tant dans l’examen des pratiques d’entreprises que dans les travaux statistiques et les recherches en sciences sociales. Afin de remédier aux informations lacunaires et mieux réfléchir aux traitements des réclamations portant sur ces discriminations, la HALDE a commandité une étude dont ce document reprend les principaux résultats. L’analyse des réponses a permis de mettre notamment en exergue la place des stratégies de dévoilement ou de masques d’une orientation sexuelle a priori invisible, et surtout, de montrer que certaines pratiques d’entreprise peuvent rendre sans risque l’évocation de la vie privée de ces salariés dans leur environnement professionnel. Des entretiens individuels ou collectifs ont aussi été menés avec des représentants de la fonction ressources humaines de quatorze grandes entreprises privées et publiques, afin de mieux cerner la façon dont est perçue la question de l’homophobie au travail et d’identifier les stratégies les plus efficaces de sensibilisation et d’information sur ce thème encore largement tabou.
Emmanuel Pierrat, Le sexe et la loi, Ed. La Musardine, 160 p., 14,50 euros. ISBN 2842713842
La loi s’est toujours crue investie d’un droit de regard sur la sexualité des individus. Elle a même prévu une hiérarchie des sanctions selon les nuances de la libido - mieux vaut, par exemple, être zoophile que pédophile, nécrophile que violeur, voyeur que proxénète -, et d’ailleurs certaines pratiques sexuelles - fétichisme, gérontophilie, triolisme, échangisme, etc. - à condition de rester discrètes, n’encourent aucune sanction devant les tribunaux. Le Sexe et la Loi se propose donc de faire un tour d’horizon de la sexualité sous ses formes les plus diverses et du traitement que lui réserve la loi. On y trouvera les réponses à de multiples questions. Quelle peine encourt-on à harceler sa secrétaire ? À quels tracas s’exposent les couples sado-masochistes ? Peut-on faire l’amour en public ? Qu’est-ce que le devoir conjugal ? Est-il licite de coucher avec sa nièce ? Que risque-t-on pour un viol de cadavre ? etc. Servi par une plume ironique, ce regard sur les curieux rapports entre le sexe et la loi évoque l’ancien droit comme la loi actuellement applicable. Quelques affaires retentissantes et beaucoup d’anecdotes illustrent des situations parfois sordides mais bien souvent rocambolesques. Emmanuel Pierrat est avocat au barreau de Paris. Chroniqueur juridique de Livres Hebdo, auteur de nombreux ouvrages sur le droit de la culture, il est également grand collectionneur de livres érotiques et directeur de collection de curiosa. Son premier roman, Histoire d’eaux, vient de paraître au Dilettante.
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