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Annonces du RING - 1er février 2008


Date de mise en ligne : [01-02-2008]




[Annonces du RING]

[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires. GG.]

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Nous rappelons aux membres du RING que nous tenons notre Assemblée générale demain samedi 2 février 2008 à 10h dans l’amphi 46 de l’université Paris 7/Javevot (M° Olympiades, voir ci-dessous).

L’Assemblée générale donnera lieu à un bilan de nos activités depuis 2 ans, mais surtout elle sera l’occasion de discuter de l’avenir du RING et son évolution vers une Fédération de Recherche sur le Genre.

Une introduction générale par les représentantes des 3 universités qui coordonnent le RING (Paris 8, Paris 7, Lyon 2) débutera l’AG :
. bilan
. perspectives
. projets de publications
. nouveaux axes de recherche
pour ensuite laisser place à une discussion sur le projet de Fédération.

En raison de travaux, l’accès le plus simple à l’amphi 46, au sortir du M° Olympiades (ligne 14), est de remonter la rue Nationale jusqu’au numéro 59, d’emprunter les escaliers qui conduisent à la dalle Montréal. Les locaux de l’université se situe dans l’immeuble sur la droite (à côté de l’ANPE...).

En espérant vous y retrouver,
Cordialement,
Guillaume Garel

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
- "Femmes et déportation", 12 mars, MSH d’Angers
- "Figures de femmes criminelles", 7-8 mars, Sorbonne
2 - SEMINAIRES :
- "Politiques de la vérilité en Islam", Nadia Tazi, Collège international de philosophie
- Séminaire Pluridisciplinaire et le Séminaire sur « Les querelles du féminin dans l’époque de la Psychanalyse », Françoise Duroux, U. Paris 8
- "Visibilité et invisibilité des lesbiennes et des gays : un état des lieux", Efigies-IRIS, 20 février, Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
- Avant le 31 mars, "Construire le féminisme : échanges et correspondances", 11-12 octobre, Lyon
- Avant le 29 février, "Rapports sexuels et transactions marchandes", 4 juin, Lyon
- Avant le 29 février, "Le corps des femmes dans l’histoire publique", 7-8-9 novembre, Ottawa (Canada)
- Avant le 1er mars, "Femmes et médias, une histoire paradoxale", revue Le temps des médias
- Avant le 1er octobre, "Race and Gender in French History", revue French Historical Studies
- Avant le 1er mars, "Les hétérotopies sexuelles : formes et pratiques du désir d’ailleurs", 23-24-25 octobre, Bruxelles
- Avant le 23 mars, "Les lois du genre", revue NQF
- Avant le 28 février, "Perspectives on Technology and the Construction of Gender", 3-9 juillet, Madrid
- - Avant le 1er avril, "Feminism and History : Rethinking women’s movements since 1800", 15 novembre, Londres
4 - BOURSE :
- Bourse de l’Alliance de Recherche Universités-Communautés
5 - INTERNET :
- Simone de Beauvoir sur la radio France-Culture
6 - PUBLICATIONS :
- Claude Zaidman, Genre et socialisation. Un parcours intellectuel
- Cahiers d’Etudes africaines, "Les femmes, le droit et la justice"
- Nathalie Coulon et Geneviève Cresson (dir.), La petite enfance. Entre familles et crèches, entre sexe et genre
- Andrea Dworkin, Pouvoir et violence sexiste
- Revue d’histoire des Sciences humaines, "Sexologie et théories savantes du sexe"

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COLLOQUES :

- "Femmes et déportation"
Journée d’études
12 mars 2008
Maison des sciences humaines, Angers
Comité scientifique : Claire Andrieu, Christine Bard, Marc Bergère, Yves Denéchère, Bénédicte Daviet-Vincent, Guillaume Piketty
Avec la participation de Confluences (PPF de la MSH d’Angers), de l’HIRES/CERHIO et du Centre d’histoire de Sciences Po (Paris).
Présentation :
Cette rencontre aborde un sujet nouveau chez les historiens, celui de la question du genre dans l’histoire de la déportation. Afin de livrer une analyse concrète et fondée, la journée est centrée sur un seul camp, celui de Ravensbrück. Ravensbrück est le principal camp de destination des 8850 femmes déportées de France par mesure de répression. Au moins 6600 d’entre elles y furent détenues. La rencontre d’Angers constitue une première étape vers une meilleure connaissance de la question du genre en situation concentrationnaire.
Les sources de l’histoire du camp sont de deux sortes, écrites et orales. L’historien Bernhard Strebel, auteur d’une imposante monographie sur Ravensbrück, traitera des règlements comparés des camps d’hommes et de femmes. Sur le comportement réel des gardiens et des gardiennes SS, le témoignage des détenues est essentiel. Deux anciennes détenues, Anise Postel-Vinay (France) et Joanna Penson (Pologne), connues pour leurs travaux, complèteront l’analyse des textes par leurs propres observations.
La résistance des femmes dans le camp est l’autre thème de la journée. Sur ce sujet, les sources écrites sont naturellement très rares, et les travaux universitaires presque inexistants. Ne serait-il pas temps d’intégrer cette résistance dans l’histoire de la Résistance ? Les manuscrits de Germaine Tillion que ses camarades réussirent à sortir du camp offrent l’une des rares traces écrites de cette résistance. Mais les témoignages oraux sont nombreux, et c’est en s’appuyant sur eux que les deux anciennes détenues citées plus haut reconstitueront l’histoire, échelonnée sur presque trois ans, de l’été 1942 à mai 1945, de la résistance des femmes victimes d’expériences pseudo-médicales. Un réseau de résistance s’est formé dans le camp pour les défendre et, finalement, pour les faire échapper à l’assassinat.
De la non-mixité subie lors de la déportation à la non-mixité choisie pour perpétuer la mémoire (Association des déportées et internées de la résistance), le genre travaille l’histoire de la déportation, comme souhaite le montrer cette rencontre.
Programme :
. 14h Introduction par Christine Bard, professeure à l’Université d’Angers,
. 14h15 Règlements, pratiques et comportements comparés dans les camps de concentration pour hommes et pour femmes (traduit de l’allemand par Christophe Dumas), par Dr Bernhard Strebel (docteur en histoire, Hanovre, auteur de Ravensbrück. Un complexe concentrationnaire, Fayard, 2005),
Discutante : Anise Postel-Vinay, déportée à Ravensbrück, ancienne présidente de l’ADIR (Association des déportées et internées de la Résistance), auteure de « Les exterminations par gaz à Ravensbrück », in Germaine Tillion, Ravensbrück, paru au Seuil et réédité en 1997.
. 15h15 Un exemple de résistance dans le camp de Ravensbrück : le cas des victimes des expériences médicales, 1942-1945 , par Joanna Penson (déportée à Ravensbrück, ancienne professeure de néphrologie à l’hôpital universitaire de Gdansk) et Anise Postel-Vinay.
. 16h15 Pause
. 16h45 Les archives de l’ADIR, Association des déportées et internées de la Résistance, déposées à la BDIC, par Anne-Marie Pavillard (bibliothécaire à la BDIC de Nanterre).
. 17h A propos de l’opérette que Germaine Tillion écrivit à Ravensbrück, Le Verfügbar aux Enfers (publiée chez La Martinière en 2006), par Claire Andrieu (professeure des universités à Sciences Po ; chercheuse au Centre d’histoire de Sciences Po)
Projection d’un extrait réalisé par David Unger, de la représentation de cette « opérette-revue » au théâtre du Châtelet à Paris, les 2-3 juin 2007.
. 18 h Conclusion par Yves Denéchère, professeur à l’Université d’Angers, HIRES/CERHIO et Marie-Bénédicte Daviet-Vincent, maîtresse de conférences à l’Université d’Angers, HIRES/CERHIO

- "Figures de femmes criminelles"
Colloque international
Organisé par l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
En partenariat avec l’Université Paris VII Denis-Diderot et l’Institut National de l’Audiovisuel
Vendredi 7 mars et samedi 8 mars 2008
Salle Louis Liard,
Centre Sorbonne
17, rue de la Sorbonne
75231 Paris cedex 05
Programme :
Vendredi 7 mars 2008
Ouverture du colloque
. 9 heures-9 heures 15 : Yvonne Flour,juriste de droit privé, vice-présidente du Conseil Scientifique de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Figures de femmes criminelles : du contemporain à l’intemporel
Figures contemporaines
* 9 heures 15- 12 heures 30 : Matinée sous la responsabilité de Frédéric Chauvaud, historien, Université de Poitiers
. Arlette Farge, historienne, EHESS
« L’espace public de la criminalité féminine »
. Anne-Emmanuelle Demartini, historienne, Université Paris VII Denis-Diderot
« La figure de l’empoisonneuse. De Marie Lafarge à Violette Nozières »
. Anne-Claude Ambroise-Rendu, historienne, Université Paris X Nanterre
« Criminelles sexuelles et mères maltraitantes : ces femmes qui trahissent leur sexe »
. Karine Salomé, historienne, Université de Poitiers
« La terroriste : une nouvelle figure de la femme criminelle »
. Geneviève Blanchard, Responsable du Centre d’exposition "Enfants en
justice" (Savigny-sur-Orge), et Jean-Jacques Yvorel, historien, CNFE-PJJ
« Mineures criminelles : portraits croisés XIXe-XXe siècles »
Figures intemporelles
* 14 heures-18 heures : Après-midi sous la responsabilité de Pauline Schmitt-Pantel, historienne à l’Université Paris I
. Raphaël Draï, politiste à l’Université Paul Cézanne, Aix Marseille 3
« Ève, digne mère de Caïn ? »
. Françoise Frontisi-Ducroux, historienne au Centre Louis Gernet
« Mères et épouses grecques criminelles »
. Danièle Bohler, linguiste à l’université Michel de Montaigne, Bordeaux 3.
« Empoisonneuses, usurpatrices et traîtresses : le bruit et la preuve (Moyen Âge français) »
. Éliane Chiron, artiste plasticienne, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
« Figures de l’artiste en criminelle dans l’art contemporain. À partir de l’œuvre de Niki de Saint-Phalle »
. Jean-Michel Rodes, historien,’INAthèque de France et Myriam Tsikounas, historienne, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Quand la télévision demande aux Français de juger « En votre âme et conscience », présentation et projection d’un film de montage.
Samedi 8 mars 2008
Normes et société
Les Normes, de l’Ancien Régime à nos jours
* 9 heures-12 heures 30 : Matinée sous la responsabilité de Loïc Cadiet, juriste, Université Paris I
. Jean-François Chassaing, juriste, Uuniversité Paris X-Nanterre
« L’incrimination des femmes dans le temps : l’histoire du statut pénal de la femme »
. Jocelyne Leblois-Happe, juriste, Université de Metz
« La sanction des femmes criminelles : y a-t-il une spécificité féminine de la peine ? »
Points de vue :
. « La confusion des sexes : l’histoire d’un déserteur déguisé en femme », par Frédéric Chauvaud, historien, Université de Poitiers
. « Figure pénale refoulée/Figure pénale équivoque : femme incestueuse/femme maltraitante », par Geneviève Giudicelli-Delage, juriste, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
. « L’emprisonnement des femmes : le cas des mères détenues », par Martine Herzog-Evans, juriste, Université de Reims
. « La prostitution des femmes saisie par la norme pénale »,par Johanne Vernier, juriste, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Jugements et regards
* 14 heures-18 heures-15 : Après-midi sous la responsabilité de Claude Gauvard, historienne, Université Paris I
. Martine Charageat, historienne, Université Bordeaux 3
« Les juges médiévaux jugent les femmes » : le cas de la Péninsule Ibérique à la fin du Moyen Âge ».
. Élisabeth Lusset, historienne,’Université de Reims Champagne-Ardennes
« L’Église entre condamnation et pardon : les femmes criminelles dans les communautés conventuelles à la fin du Moyen Âge »
. Bernard Dauven, historien, Universités Paris I Panthéon-Sorbonne et Louvain-la-Neuve
« Le pardon laïc aux femmes criminelles dans les lettres de rémission du Brabant aux XVIe-XVIIe siècles »
. Guillaume Mazeau, historien, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
« De l’attentat commis contre Marat au crime de Charlotte Corday : les rationalités de la construction d’une criminelle au XIXe siècle ».
. Robert Cario, criminologue, Université de Pau
« Les femmes et le crime aujourd’hui : approche criminologique ».
. Florence Audier, économiste, CNRS/Paris I
« Les femmes jugent les femmes : la féminisation de la Magistrature en France et ses conséquences ».
. Anne Boigeol, historienne, CNRS/Institut d’Histoire du Temps Présent
« Comment penser le jugement des femmes ? Étude comparée ».
* 19 heures : INHA, 2 rue Vivienne, 75002, galerie Colbert
Vernissage, visite commentée de l’exposition Figures de femmes criminelles par Agathe Cabau, historienne d’art.

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SEMINAIRES :

- "Politiques de la vérilité en Islam"
séminaire de Nadia Tazi (Collège international de philosophie)
"L’homme est un chef naturel "dit Ibn Khaldûn "il est fait pour commander puisqu’il est le représentant de Dieu sur terre". Pour introduire le thème, on revisitera le récit de l’historien sur le devenir cyclique de l’Etat, en insistant sur "l’effémination" qui qualifie le déclin. Puis on amorcera une typologie du viril à partir de la notion de virilité aristocratique identifiée à un milieu - l’Arabie préislamique- et à un problème politique -la fitna : sédition/séduction. Elle est incantée par l’aède-guerrier, figure épurée dont la vertu cardinale est informée par la guerre, l’éloquence, la dépense. Ses excès à hauteur du désert et au titre de l’orgueil du nom expliquent aussi bien son caractère belliqueux que la conjuration de la violence par des sociations nomades ,des pratiques de l’hospitalité et du langage, un certain art de la guerre qui à la fois entretiennent et démentent la rigueur du "rôle de genre". Ces usages orientent vers l’une des questions fondamentales de la pensée classique depuuis al-Fârâbi : Comment les Arabes qui se veulent tous des "chefs par essence" (Ibn Khaldûn) parviennent-ils à vivre ensemble sans céder à la fitna ?
18h30-20h30
Salle JA05, Carré des Sciences , 1 rue Descartes 75005 Paris
Lundis 4 fév, 11fév, 18fév , 10 mars ,17 mars,31 mars, 7 avril, 14 avril
http://www.ciph.org/recherche.php?idDP=69

- Calendrier des Séminaires du Second Semestre
Françoise Duroux
Le Séminaire Pluridisciplinaire et le Séminaire sur « Les querelles du féminin dans l’époque de la Psychanalyse » se tiennent en alternance, tous les quinze jours. Ce sont des Séminaires annuels.
Deuxième Semestre :
. 14 Février « Les querelles du féminin… » Freud
Economie libidinale/ féminité.
. 21 Février Séminaire Pluridisciplinaire Aurélie Tavernier (Sciences de la Communication)
. 29 Février « Les querelles du féminin » Joan Rivière
Mascarade/Positions
. 13 Mars Séminaire Pluridisciplinaire Nadia Setti (Littératures comparées)
. 20 Mars « Les querelles du féminin » Luce Irigaray
Essence de l’Ethique de la différence sexuelle
. 27 Mars Séminaire Pluridisciplinaire Béatrice David Anthroplogie (Chine) Paris VIII
. 3 Avril « Les querelles du féminin » Antoinette Fouque ; Luisa Muraro . « L’affidamento » : de la transmission féminine.
. 10 Avril Séminaire Pluridisciplinaire
. 17 Avril « Les querelles du féminin » Jacques Lacan
Les formules de la sexuation
. 8 Mai Séminaire Pluridisciplinaire
. 15 Mai « Les querelles du féminin » Jacques Lacan
Le malentendu
. 22 Mai Séminaire Pluridisciplinaire Pascale Molinier (Psychologie du travail) CNAM
. 29 Mai « Les querelles du féminin »
Logique du fantasme.

- "Visibilité et invisibilité des lesbiennes et des gays : un état des lieux"
Séminaire doctoral EFiGiES-IRIS "Genre & Sexualités", qui se tiendra le mercredi 20 février 2008, à la MIE, 50 rue des Tournelles, Paris 3e, métro Bastille, à partir de 19 heures, en salle du conseil, 2e étage.
Cordialement,
Régis Revenin
Programme :
Discutante : Natacha Chetcuti
. Marianne Blidon
« Se tenir par la main, s’embrasser publiquement : approche empirique et géographique d’une pratique sociale »
. Alexandra Dupon
« Un point sur les usages du minitel et d’Internet par la population gay et lesbienne »
. Luca Greco
« Projet familial et planification linguistique : les procédés de catégorisation identitaire dans un groupe de parents et de futurs parents gays et lesbiens »

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APPELS A CONTRIBUTIONS :

- Avant le 31 mars
"Construire le féminisme : échanges et correspondances"
Journées d’études, les 11 et 12 octobre 2008
Organisées par le Centre d’Analyses et de Recherches sur le Monde Anglophone (CARMA) de Lyon.
Au cours de ces journées d’études, les deux acceptions du terme « correspondances » seront prises en compte, dans leurs tensions, leurs jonctions, et leurs entrecroisements. Dans les pays anglo-saxons les échanges épistolaires constituèrent longtemps le mode d’expression privilégié des femmes à qui la prise de parole en public était interdite. Elles trouvèrent là une échappée salutaire hors des sphères que l’on voulait étanches, et les Nouveaux Historiens surent utiliser ces sources précieuses d’information susceptibles de rééquilibrer « l’histoire de guigois », à dominante masculine, déplorée par Virginia Woolf dans « A Room of One’s Own ».
Au fil des ans et des siècles, d’autres moyens de communication (livres, journaux, voyages facilités par le développement des moyens de transport, traversées transatlantiques, télégraphe …) permirent l’ouverture d’autres voies par lesquelles les femmes ont pu construire des relations réticulaires génératrices d’une identité de genre ainsi que l’ossature constitutive de l’émergence de mouvements militants.
Il conviendra de s’intéresser à la circulation des idées entre féministes (femmes ou hommes ou organisations) dans un même pays, ou dans une même sphère (anglo-saxonne) ou entre la sphère anglo-saxonne et d’autres pays (notamment, mais pas uniquement la France). On verra alors comment la réflexion sur les droits de la femme a très tôt cessé de s’exercer en vase clos, pour que s’affirme jusque dans sa diversité l’universalité d’une aspiration aux droits de l’humain applicables aux deux sexes. Il vaudra la peine d’observer une internationalisation qui n’a pas attendu l’émergence du « féminisme global » prôné par les féministes de la troisième vague au XXe siècle, dont il ne faut cependant sous-estimer ni l’intérêt, ni l’importance.
A l’exception d’analyses strictement littéraires de textes de fiction, toutes les écoles de pensée pourront trouver leur place au cours de ces journées d’études qui s’enrichiront d’approches méthodologiques très diverses.
Vous êtes invité(e)s à soumettre vos propositions de communication (environ 150 mots) accompagnées d’une brève notice biographique avant le 31 mars 2008 à
. Claudette Fillard, professeur émérite (études américaines) à l’Université Lumière-Lyon 2 :
claudette.fillard@univ-lyon2.fr
ou
. Françoise Orazi, maître de conférences (civilisation britannique) à l’Université Lumière-Lyon 2 :
f.orazi@free.fr

- Avant le 29 février
"Rapports sexuels et transactions marchandes"
Journée d’étude organisée par le Laboratoire junior "Rapports économiques et sexualité", Ens-Lsh
Présentation de la journée d’étude :
Comme le montrent les études sur la prostitution et la pornographie, la sexualité fait partie de la sphère marchande : s’il est fréquent de condamner ce qui est parfois appelé la « marchandisation de la sexualité », l’objectif de cette journée d’étude est de comprendre plus précisément les interactions entre la sexualité et les transactions économiques en essayant de circonscrire ce qui est en jeu dans ces phénomènes du point de vue de l’extension de la sphère marchande et de l’histoire de la sexualité.
En forgeant la notion d’ « échanges économico-sexuels », les travaux de Paola Tabet (2004) avaient ouvert un champ de recherches qui montrait que la sexualité n’était pas liée de manière exceptionnelle à l’argent, mais était insérée dans des transactions économiques implicites ou explicites. La prostitution n’était plus pensée comme un cas limite de confusion de registres – économiques et sexuels - pensés comme hétérogènes, mais comme une situation d’exhibition et donc de clarification des interactions entre rapports marchands et rapports sexuels. Ces travaux permettaient de comprendre la sexualité, et en particulièrement l’hétérosexualité comme un rapport de genre : les échanges économico-sexuels étaient réinsérés dans des rapports de pouvoir entre hommes et femmes, des rapports hiérarchiques et inégalitaires où l’argent se révélait être un instrument de domination. Les analyses de Paola Tabet et la perspective plus générale des échanges économico-sexuels peuvent être aujourd’hui réinterrogées à la lumière des nouveaux objets émergeant depuis une dizaine d’année dans le champ de la recherche en sciences humaines. L’apparition, au carrefour d’un renouveau théorique (gender studies, queer studies etc.) et de mouvements politiques issus de la société civile participent à rendre visible des objets tels la pornographie, la prostitution, l’homosexualité et la sexualité conjugale.
Dans ce cadre, une problématisation en terme de marchandisation apparaît à la fois comme une tentative de penser de nouvelles articulations entre rapports économiques et sexualité et comme un écran à l’appréhension de la complexité des pratiques où sexualité et économie interfèrent. Comme l’a montré Viviana Zelizer (2005), les transactions économiques n’effacent pas les relations personnelles, mais déplacent les frontières de l’intimité : il y a un travail de distinction des sphères intimes et marchandes opéré par les individus, notamment dans les situations où la frontière est floue. Il s’agit ici de saisir les arrangements qui permettent de construire des relations cohérentes, de distinguer la moralité et l’immoralité d’une pratique, d’évaluer des objets qui ne sont pas nécessairement considérés comme des biens marchand. L’intégration de la sexualité dans des rapports marchands produit-elle des comportements sexuels inédits ? Quels sont les outils, pratiques et cognitifs, qui permettent à chacun de tracer des démarcations entre des pratiques légitimes et illégitimes ?
Les analyses sociologiques des marchés, sur leur construction sociale, leur soubassement culturel et l’influence des conceptions économiques sur les rapports sociaux constituent une perspective de recherche : si la médicalisation et la politisation de la sexualité ont été soulignées, les conditions de la constitution de la sexualité comme objet économique n’ont pas souvent été éclaircies. Il est ici autant question de rapports sexuels que de la sexualité comme rapport à soi, marqueur d’identité, objet culturellement surdéterminé. Par exemple, les travaux sur les « marchés gais » (Chasin 2000) permettent d’envisager des modes de captation des comportements et des identités sexuelles reposant sur une volonté de profit et une certaine figure du consommateur ; le cinéma pornographique se conçoit comme une industrie qui répond aux fantasmes des amateurs.
L’objectif de cette journée d’étude est de se demander ce que signifie l’inscription de la sexualité dans la sphère marchande. Il s’agira de repérer les différentes formes que prend cette inscription, en proposer une approche historique, économique, sociologique, philosophique qui mettent en avant les différents objets et enjeux regroupés sous le thème de la marchandisation de la sexualité. Quels sont les enjeux moraux, politiques et scientifiques d’un tel phénomène ? Comment la société civile peut-elle se positionner face à processus ? Quels sont les outils dont dispose la communauté scientifique pour penser et rendre compte de telles évolutions ? C’est cet ensemble de questions que cette journée d’étude se propose de prendre en charge et d’éclairer, en articulant une approche descriptive des formes marchandes de la sexualité, qui en expose les enjeux sociologiques, historiques, et juridiques ; et une approche normative, par exemple dans la perspective d’une philosophie morale qui permettent de comprendre l’agencement des pratiques et des normes.
Cette journée d’étude, organisée par le laboratoire junior "Rapports économiques et sexualité", aura lieu à l’Ens-Lsh, à Lyon, le 4 juin 2008.
Les propositions de communication devront être envoyées avant le 29 février 2008 ; elles ne dépasseront pas une page et devront comporter les noms, prénoms et adresses électroniques des auteurs. Un texte d’environ 30 000 signes sera demandé fin mai, en vue d’une publication éventuelle.
Les propositions doivent être envoyées à : marlenebenquet@hotmail.com

- Avant le 29 février
"Le corps des femmes dans l’histoire publique"
Ottawa (Canada)
Du 7 au 9 novembre 2008
Présenté par l’Association canadienne de l’histoire publique des femmes
Présentation :
Cette conférence a pour but de traiter les questions relatives à l`histoire
publique des femmes. Elle rassemblera des participants de différents pays,
notamment des muséologues (provenant de petits et de grands établissements),
des historiens publics, des historiens d’art, des groupes communautaires,
des érudits, des auteurs, des archéologues, des généalogistes, des
dramaturges, des acteurs, des artistes, des archivistes, des étudiants et
d’autres personnes souhaitant explorer le thème du corps des femmes dans le
contexte de l’histoire publique. Comment le corps des femmes est-il présenté
dans l’histoire publique ? Comment avons-nous examiné et examinons-nous -
entre autres questions - l’image du corps, la reproduction, les handicaps et
les habiletés, la sexualité et les contraintes (y compris les régimes
alimentaires, les structures légales, l’habillement) ? Quels autres domaines
et sujets concernant les femmes pourrions-nous ou devrions-nous explorer ?
Nous invitons tout particulièrement les orateurs de l’étranger à nous
proposer des communications. Celles-ci peuvent être de diverses formes, p.
ex., films/vidéos, pièces de théâtre, communication formelles, commentaires
de recherche, présentations en ligne et descriptions de projets et
d’activités communautaires en cours.
Les propositions de groupes sont préférées. Pour vous inscrire en tant que groupe, veuillez soumettre un titre ainsi qu’un résumé de la séance de
groupe d’au plus deux pages comprenant le nom de l’animateur/président et de
chacun des membres du groupe, ainsi qu’un CV d’une gage ou une biographie de
250 mots pour chacun. Pour vous inscrire individuellement, veuillez
soumettre un titre et un résumé d’au plus 250 mots. Veuillez également
présenter un CV d’une page ou une biographie de 250 mots. Veuillez noter que
les résumés seront publiés sur le site Web de l’Association canadienne de
l’histoire publique des femmes.
Les propositions devront nous parvenir d’ici au 29 février 2008. Nous
accuserons réception de votre proposition. Vous recevrez confirmation de
votre participation d’ici au 31 mars 2008. La version finale de votre
communication doit être remise aux autres membres de votre groupe un mois
avant la conférence. Veuillez faire parvenir toutes les propositions par
courriel à Lynette Plett, à cawph@rogers.com.

- Avant le 1er mars
"Femmes et médias, une histoire paradoxale"
Appel à contributions de la revue Le temps des médias pour son numéro 12
Présentation :
Médias émancipateurs, médias oppresseurs : les médias au cours de leur histoire ont-ils plutôt joué un rôle émancipateur ou oppresseur de la libération des femmes ? Sous quelles conditions ont-ils servi la libération des femmes et leur asservissement ?
Les médias semblent enfermés dans une dialectique contradictoire. D’un côté, ils ont servi la libération de la femme ; ils ont été, en comparaison des autres métiers, des lieux précoces de la professionnalisation des femmes, avec une visibilité forte de certaines grandes figures du journalisme. Ils ont également servi une libération par la connaissance, l’information, et ce non seulement dans les supports féministes, mais aussi dans les médias les plus traditionnels, les plus conformes au partage des rôles et à la domination masculine. De l’autre, les médias ont massivement diffusé des modèles très traditionnels de la vie féminine, des rapports de genre, du rôle social et privée des femmes, de leurs centres d’intérêt et de leurs loisirs.
L’objectif du dossier n’est pas d’ajouter, à l’ample moisson existante, une étude de plus sur la représentation des femmes dans les médias, ni même le portrait d’une journaliste ou d’un journal particulier, mais plutôt de montrer comment les médias ont contribué -ou pas- à transformer la définition que les femmes se donnent d’elles-mêmes, voire comment les femmes utilisent les médias pour transformer leur vie personnelle et sociale.
Le dossier propose une approche historique du rôle des médias dans le mouvement pluriséculaire d’émancipation des femmes. Toutes les périodes et tous les médias peuvent être étudiés : presse, radio et télévision, mais aussi cinéma, affiche, photo...
Claire Blandin (blandin@univ-paris12.fr) et Cécile Méadel (cecile.meadel@ensmp.fr)
Calendrier :
- Les projets d’articles (une page) doivent parvenir aux responsables du numéro avant le 1er mars 2008.
- Les auteurs sélectionnés seront prévenus avant le 31 mars 2008.
- Les articles doivent être rédigés pour le 1er novembre 2008.
- Le dossier sera publié dans le numéro 12 de la revue (début 2009)
http://www.histoiredesmedias.com/ltm/ltmindex.htm

- Avant le 1er octobre
"Race and Gender in French History"
French Historical Studies
Special Issue
The editors of French Historical Studies seek articles for a special issue on Intersections of Race and Gender in French History. Articles on research topics covering all chronological periods are welcome. Among other possibilities, we invite articles treating the following topics :
. women and race, and/or feminism and race, in the colonies/metropole
. colonial and postcolonial masculinity/manhood
. gender, whiteness, and racial identity
. the segmenting of French national identity along the lines of race and gender
. the impact of locality, region and/or other spaces upon understandings and experiences of race and gender
Queries regarding submissions and all other matters should be addressed to the guest editors, Tyler Stovall (tstovall@berkeley.edu) and Jennifer Boittin (jab808@psu.edu). Articles may be either in English or in French but must conform to French Historical Studies style (see http://fhs.ucdavis.edu/style/shtml for details) and must be accompanied by abstracts in both languages. Papers should be between 8,000 and 10,000 words (up to but not longer than 14,000 words including notes). For the inclusion of illustrations written permission must be obtained from the relevant persons or institutions for print and on-line publication.
Manuscripts can be sent by post or electronically to Jessica Namakkal, Managing Assistant, French Historical Studies,Department of History, University of Minnesota-twin cities, 614 Social
Sciences Building, 267 19th Avenue South Minneapolis, MN 55455 We
encourage, but do not require, electronic submission of manuscripts.
Manuscripts submitted electronically should be sent in MS Word or Rich
Text Format (RTF). The deadline for submissions is October 1, 2008.
Please note that the e-mail address to which manuscripts for the FHS special issue detailed below and in a previous mailing should be sent is frhistst@umn.edu
http://fhs.umn.edu/

- Avant le 1er mars
"Les hétérotopies sexuelles : formes et pratiques du désir d’ailleurs"
Colloque international, 23-24-25 Octobre 2008, Université Libre de Bruxelles
Présentation :
L’étude de la sexualité engage à prendre en considération les espaces réels et potentiels où elle s’exerce, et nécessairement, la diversité des transformations historiquement à l’œuvre dans ce « domaine » : largement héritée de la psychanalyse, et reprise pour localiser l’expérience culturelle (Winnicott, 1975), la notion de « topique sexuelle » recouvre à la fois l’idée que la sexualité est une expérience matériellement localisable, dans l’espace et dans le temps, et que le déplacement y revêt une importance capitale d’ordre pratique aussi bien que sur le plan de l’imaginaire.
Le classement, pensé intuitivement par Foucault dans sa conférence sur les « Espaces autres » à Tunis en 1967, entre différentes formes d’hétérotopies a aussi contribué à donner sens aux « territoires » dont l’expérience sexuelle serait tributaire. La figure de l’hétérotopie de crise, dans les sociétés dites traditionnelles, renvoie par exemple à des lieux « privilégiés, ou sacrés ou interdits, réservés aux individus qui se trouvent, par rapport à la société, et au milieu humain à l’intérieur duquel ils vivent, en état de crise ». En l’occurrence, proclamer leur disparition semble prématuré, y compris pour la période contemporaine et en Occident, quand bien même on évoque au passé ces lieux des premières expériences sexuelles viriles qu’étaient les collèges pour garçons et le service militaire, ou encore ce « lieu de nulle part, cette hétérotopie sans repères géographiques » incarné par le voyage de noces jusqu’à une époque récente.
Sur le principe que « les hétérotopies supposent toujours un système d’ouverture et de fermeture qui, à la fois, les isole et les rend pénétrables », on reste en tout cas tenté d’en décrire les transitions, les rites de passage, d’entrée et de sortie, ou de considérer leur « rapport à l’espace restant ». De plus, elles seraient liées à des découpages du temps, ouvrant sur des hétérochronies, fonctionnant donc « à plein quand les individus se trouvent dans une sorte de rupture absolue avec leur temps traditionnel » : l’émancipation passagère se décline alors en autant d’excès aux fêtes de carnaval, d’escapades « coquines » en villages-vacances, de multiples licences en virées nocturnes à la ville… Pourtant, elle s’envisage également dans la plus longue durée des expériences « lointaines », où la conquête s’étiole en de troublants récits de voyage, lascive nonchalance de « bons sauvages » nus, et autres inédits d’amour / de haine sous les tropiques vécus ou représentés. Dans tous les cas, elle fait sens en tant que « déplacement » : pas uniquement déplacement de soi, mais déplacement de tout le reste de l’expérience habituelle de soi, et traversée de frontières normatives dans des espaces suspendus entre libertés ou contraintes (« tourisme sexuel aux colonies », rencontres sur internet, migrations sexuelles postcoloniales, etc.).
L’objectif de ce colloque international, organisé par le groupe interdisciplinaire « Normes, genre, et sexualités » et le Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains de l’Université Libre de Bruxelles en octobre 2008, consiste dès lors à penser les transformations transitoires de soi à l’œuvre dans diverses formes d’expérience sexuelle « autre » : on s’emploiera en particulier à problématiser la notion de « frontière » et de « déplacement » psychique, identitaire et culturel de la sexualité en empruntant à la complémentarité des approches anthropologiques, sociologiques et historiques. Différentes échelles de localisation et de durée seront ainsi privilégiées :
. Mondes coloniaux
. Mobilités, mixités et migrations
. Espace public et technologies du désir
. Utopies sexuelles d’hier et d’aujourd’hui
. La recherche sur le « terrain sexuel »
Les propositions de communication, en français ou en anglais, seront envoyées au plus tard le 1er mars 2008. Elles ne dépasseront pas une page et seront accompagnées d’une brève présentation de l’auteur-e. Les propositions doivent parvenir à l’adresse suivante : lgaissad@ulb.ac.be
Le résultat de la sélection des propositions sera communiqué fin mars 2008. Pour plus d’informations sur les centres de recherche organisateurs à l’Université Libre de Bruxelles, voir les sites suivants :
Projet Normes, genre et sexualités :
http://www.ulb.ac.be/droit/dchd/normes_genre_et_sexualites.html
Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains :
http://www.ulb.ac.be/socio/anthropo/index1.html

- Avant le 23 mars
"Les lois du genre"
Appel à contributions pour le prochain numéro des Nouvelles Questions Féministes 28(2), 2009
Coordination : Laure Bereni, Alice Debauche, Emmanuelle Latour, Karine Lempen, Anne Revillard
Présentation :
Si l’égalité des droits a constitué la revendication centrale des féministes de la première vague, les féministes radicales de la seconde vague ont notoirement critiqué le droit comme instrument de reproduction et de légitimation de la domination. Aujourd’hui, le droit reste à la fois l’objet de critiques et un levier à investir pour transformer les rapports de genre existants. Ce numéro propose donc de revenir sur cette ambivalence, en rassemblant des contributions qui mettront en exergue les dimensions contraignantes et/ou émancipatrices des recours au droit.
1/ Féminismes et droit
Quel rapport les féministes entretiennent-elles avec le droit ? Quelles sont les stratégies déployées par les féministes (mouvements, associations, juristes, avocates expertes, responsables politiques) en amont et en aval de l’adoption des lois ? En amont, comment interviennent-elles dans la fabrication des lois ? Quels sont, ensuite, les effets des « victoires » législatives sur les luttes : démobilisation ? Nouvelles mobilisations pour favoriser l’application de la loi ? Les féministes investissent-elles l’arène judiciaire, afin de faire appliquer les lois et/ou promouvoir une transformation du droit par la jurisprudence ?
Pourra notamment être explorée l’articulation, dans les stratégies féministes, entre droit national et corpus de soft law issus des institutions communautaires et des organisations internationales. Comment caractériser les mobilisations féministes vis-à-vis de ces arènes supranationales et internationales, et quelles en sont les répercussions au niveau national ?
Nous attendons également des contributions attentives aux alliances qui se jouent entre juristes, expertes, associations, fonctionnaires et responsables politiques féministes, dans le cadre de stratégies visant à favoriser l’application de la loi, ou au contraire à en dénoncer les insuffisances et promouvoir des réformes. Quelles sont les ressources d’expertise mobilisées ? Dans quelle mesure ces luttes juridiques constituent-elles une occasion de transmission, mais aussi de mise en forme de savoirs féministes ?
Le rapport des féministes au droit pourra ainsi être envisagé aussi bien sous l’angle des usages du droit comme ressource dans la mobilisation collective, que du point de vue des contraintes exercées par le cadre juridique et l’agenda juridico-politique sur les luttes féministes.
2/ Genre et droit
Ce numéro s’intéresse par ailleurs à la façon dont le droit contribue ou non à reproduire les rapports de genre.
Dans quelle mesure des textes de loi apparemment neutres s’avèrent-ils avoir des effets discriminatoires dans le domaine de l’emploi, de la famille, de la sécurité sociale, des autorisations de séjour ou des violences sexuelles ? La méfiance des femmes vis-à-vis de la justice est-elle justifiée ?
Faut-il souhaiter des normes juridiques plus contraignantes et un renforcement des mécanismes permettant de contrôler leur application dans l’ensemble des politiques publiques ?
Les règles de droit qui visent à remédier aux inégalités entre femmes et hommes au sein de la famille et sur le lieu de travail ont-elles parfois des effets pervers ? Lesquels ?
Les mesures d’action positive, en matière de sélection du personnel, par exemple, sont-elles réellement susceptibles de corriger des inégalités entre femmes et hommes ? Que sait-on de leur impact ?
Les propositions d’articles (résumé d’une page, environ 2500 signes) sont à envoyer d’ici au 23 mars 2008
à l’une de deux adresses suivantes : karine.lempen(at)ses.unige.ch ou emmalatour(at)yahoo.fr
La publication des articles se fera en français. Après sélection des propositions, une première version de l’article complet (maximum 40’000 signes espaces inclus, version qui sera soumise à évaluation) vous sera demandée pour le 15 septembre 2008
Merci de respecter les consignes aux auteur·e·s pour toute soumission : http://www.unil.ch/liege/nqf/pageconsignes.pdf
Informations sur la revue : www2.unil.ch/liege/nqf /
Contact : nqf@unil.ch

- Avant le 28 février
"Perspectives on Technology and the Construction of Gender"
Women’s World 2008 Conference
Madrid (Spain) 3-9 July 2008
Call For Papers :
The 10th International Interdisciplinary Congress on Women, "Women’s Worlds 2008" includes one day session on Women and Technology (July the 7th). It is organized by UMYC, FECYT, CSIC and AMIT .The session is entitled "Perspectives on Technology and the Construction of Gender". The session is part of the theme area "Science and Technology" and sub-theme "Women and Science".
We invite people interested in the theme of Women and Technology to submit their individual papers. Papers can be focused on the following topics :
. Scientist and technologist women in the information and knowledge society (conceptualisation, labour market…).
. Technologist women in the companies, NGOs, public institutions (decision-making positions, working male model…).
. Women in Higher Education (decision-making positions, working male model…).
. Mentorship (role, networks…).
Abstracts must be 250 words maximum. They must include the following
information :
Name
Title
Key Words
Institution
Country
E-mail
Proposals must be submitted at : alicia.miyares@mec.es
Submission Deadline : 28 February
Information regarding acceptance of proposals will be sent via e-mail from 18 April onwards.
http://www.mmww08.org/ E-mail : mmww08@unicongress.com

- Avant le 1er avril
"Feminism and History : Rethinking women’s movements since 1800"
15 November 2008, Bishopsgate Institute, London.
Organizers : History of Feminism Network
Sponsors : Bishopsgate Institute, Raphael Samuel Centre (UEL), Department of Politics at Goldsmiths, University of London, Department of History, Goldsmiths, University of London
This one-day conference will explore the relationship between writing feminist history and the history of feminism. It aims, on the one hand, to generate an historical perspective on the rise of women’s, gender and feminist history within the context of the Women’s Liberation movement in the 1970s and 80s. On the other, it hopes to act as a forum in which new approaches to the history of feminism can be discussed and developed. Focusing on women’s ideas and struggles since 1800, we aim to develop new insights into both the history of feminism as a social, cultural and intellectual movement ; and the past and present writing of feminist historiography.
Postgraduate students and early career academics working on any area of the history of women’s movements during this period are invited to submit papers which might fruitfully engage, but are not limited to, some of the following themes :
. How do we define the ‘feminist’ past when we write its history and who can we legitimately identify as ‘feminists’ ?
. How has the fracturing of both the category of ‘woman’ and the feminist movement impacted upon the writing of feminist history ?
. Is a commitment to feminist politics still necessary in order to write the history of women and their struggles ?
. How has entry into the academic mainstream shaped feminist history ?
. How might women today go about recording and writing the histories of their own movements and struggles for liberation ?
. What does it mean to be a feminist historian today ?
The conference will open with a keynote address from Professor Barbara Taylor (UEL) and will close with a round table discussion between Dr. Lucy Bland (London Metropolitan), Dr. Lucy Delap (Cambridge), Dr. Kathryn Gleadle (Oxford), and Dr. Margaretta Jolly (Sussex) around the question : ‘Is there a future for feminist history ?’.
It is envisaged that the conference will result in a publication.
Please send a 300 word abstract to history.feminism@googlemail.com by 1 April 2008.
Notification of acceptance will be given before 1 May 2008.
Conference organizers : Marc Calvini-Lefebvre (Goldsmiths), Esme Cleall (UCL), Angela Grainger (London Metropolitan), Daniel Grey (Roehampton), Dr Naomi Hetherington (Roehampton) & Laura Schwartz (UEL).

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BOURSE :

- Une Bourse d’études postdoctorales (30 000$) est offerte par l’Alliance de Recherche Universités-Communautés.
L’ARUC offre une bourse d ?études postdoctorales aux chercheurs-es souhaitant poursuivre des travaux sur le thème de la violence envers les femmes vivant dans des contextes de vulnérabilité.
Date limite : 9 mars 2008
Infos :
http://www.cnrs.fr/infoslabos/bourses-postdocs/docs/Bourse-postdoctorale-ARUC.pdf

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INTERNET :

- La radio France Culture met en ligne sur son site un dossier consacré à Simone de Beauvoir avec à l’occasion du Centenaire de sa naissance, avec notamment la diffusion de l’intégralité du colloque « Centenaire de la naissance de Simone de Beauvoir », enregistré au Collège des universités de Paris / Réfectoire des Cordeliers les 9 - 10 - 11 janvier 2008 :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2008/beauvoir/

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PUBLICATIONS :

- Claude Zaidman, Genre et socialisation. Un parcours intellectuel, Textes réunis par Louise Bruit Zaidman et Dominique Fougeyrollas-Schwebel, Editions du l’Université Paris 7 - CEDREF. 15 euros (frais d’envoi : 2,90 euros l’exemplaire). ISBN : 978-2-7442-0138-7
http://www.cedref.univ-paris7.fr
Sommaire :
Introduction
Engagement et sociologie
Le féminisme
Rapports sociaux de sexe et trajectoires scolaires
La mixité, un mode d’agencement des relations de sexe
Fait migratoire et genre : La construction sociale des différences
Conclusion
Ouvrages cités
Choix de textes :
Contestation et lycéens
Les « acquis » des femmes en France dans une perspective européenne
Enseigner le féminisme ? Transmission instituée
et rapports de générations
Femmes dans la Révolution selon les manuels d’histoire
Derrière Le Suicide, le divorce : Durkheim et les rapports de sexes
La notion de féminisation : de la description statistique
à l’analyse des comportements
Les politiques nationales concernant la formation des femmes :
le cas de la France
Madeleine Pelletier et l’éducation des filles
Jeux de filles, jeux de garçons
Crise d’identité et position sociale. Les femmes en reprise d’études
École, mixité, politiques de la différence des sexes
École et migrants. Éléments d’analyse
Bibliographie de Claude Zaidman

- "Les femmes, le droit et la justice"
n°187-188 des Cahiers d’Etudes africaines
Sous la direction de Catherine Coquery-Vidrovitch
Présentation :
Les archives juridiques restent une source négligée par les chercheurs et les connaissances sur les rapports entre les femmes et le droit, depuis la veille de la colonisation jusqu’à l’époque contemporaine, s’inscrivent encore trop souvent dans le schéma d’analyse classique des catégories occidentales.
Ce numéro spécial des Cahiers d’Études africaines, consacré aux rapports entre les femmes et le droit vus à travers les archives de justice, confirme les avancées remarquables faites dans la connaissance du rôle des femmes en droit privé, et fait le point sur l’évolution contrastée des droits de la famille, du couple, et surtout des stratégies du divorce. Il voudrait également inciter à faire avancer la recherche au-delà de ses limites actuelles. Les auteurs insistent notamment sur la place tenue par la compensation matrimoniale dans les constructions sociales, par le rôle primordial d’« outil de production » tenu par les épouses, par l’importance du lévirat dans les conflits fonciers qui en découlent, en particulier dans les affaires de veuvage et d’héritage. Toutes les structures de la société sont menacées ou ébranlées par la revendication féminine d’émancipation individuelle. Malgré de fortes disparités de rythme suivant les régions et les cultures, l’indépendance des femmes africaines est en effet partout en marche.
Sommaire :
. Jean-Loup Amselle, Archie Mafeje (1937-2007)
. Catherine Coquery-Vidrovitch, Procès au féminin et changements de société
Pour une histoire « genrée » de la justice
. Catherine Coquery-Vidrovitch, Genre et justice Les recherches avancées en langue anglaise
. Odile Goerg, Femmes adultères, hommes voleurs ? La « justice indigène » en Guinée
. Lily Mafela, Batswana Women and Law. Society, Education and Migration (c. 1840-c. 1980)
. Marc Le Pape, Des femmes au tribunal. Abidjan, 1923-1939
L’évolution des stratégies matrimoniales
. Marie Rodet, Genre, coutumes et droit colonial au Soudan français (1918-1939)
. Emily Burrill, Disputing Wife Abuse. Tribunal Narratives of the Corporal Punishment of Wives in Colonial Sikasso, 1930s
. Awa Yade, Stratégies matrimoniales au Sénégal sous la colonisation. L’apport des archives juridiques
. Rachel Jean-Baptiste, “The Option of the Judicial Path”. Disputes over Marriage, Divorce, and Extra-Marital Sex in Colonial Courts in Libreville, Gabon (1939-1959)
. Pule Phoofolo, Marital Litigation in Early Colonial Lesotho 1870-1900
Confrontations
. Nathalie Bernard-Maugiron, Les femmes et la rupture du mariage en Égypte
. Marie-José Jolivet et Diane Vernon, Droits, polygamie et rapports de genre en Guyane
. Meriem Rodary, Le travail des femmes dans le Maroc précolonial, entre oppression et résistance. Droit au travail ou accès aux bénéfices ?
Présentation complète et informations :
http://etudesafricaines.revues.org/sommaire7682.html

- Nathalie Coulon et Geneviève Cresson (dir.), La petite enfance. Entre familles et crèches, entre sexe et genre, Editions L’Harmattan, coll. Logiques sociales, 234 pages, 23 euros. ISBN : 978-2-296-04749-5
Comment perçoit-on les différences entre filles et garçons dans les premiers âges de leur vie ? Les pères s’impliquent-ils d’avantage aujourd’hui auprès de leurs bébés ? Quelle différenciation des rôles féminin et masculin, maternel et paternel véhicule-t-on dans la littérature spécialisée ?
Sommaire :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=25053

- Andrea Dworkin, Pouvoir et violence sexiste, éditions Sisyphe, Montréal, 2007. Préface de Catharine A. MacKinnon. Traduction de Martin Dufresne. Format : 10 cm x 15 cm, 126 pages. Prix à l’unité : 11,95$ + taxe. ISBN : 978-2-923456-07-2.
Personnalité marquante du féminisme américain, Andrea Dworkin, décédée en avril 2005 à l’âge de 58 ans, a laissé une oeuvre politique et littéraire exceptionnelle. La lutte contre la violence sexiste, en particulier contre la pornographie, a été le grand combat de sa vie, et la recherche de la justice pour les femmes en a été le moteur. « Je rêve qu’un amour sans tyrannie soit possible », écrivait-elle dans First Love. Personne ne mérite, clamait-elle, le sort des femmes violées, battues, pornographiées, prostituées, assujetties, dominées, persécutées physiquement et psychologiquement. De ces réalités radicales que vivent de nombreuses femmes, Andrea Dworkin a fait une analyse radicale, sans les compromis ni les détours qui parsèment parfois les analyses féministes.
Dans Pouvoir et violence sexiste qui regroupe cinq textes traduits en français, Andrea Dworkin dissèque le pouvoir sexiste qui détruit la vie des femmes. Son aptitude à articuler analyse et recherche de l’action, la justesse et la force de sa pensée, son pouvoir de persuasion expliquent sans doute la crainte qu’elle a inspirée aux pouvoirs politiques et médiatiques. Ils l’ont discréditée, combattue, menacée sans relâche, ils ont inventé n’importe quoi sur son compte, lui ont fait dire ce qu’elle n’avait pas dit, sans jamais réussir à la faire taire.
Andrea Dworkin appelle les femmes à s’unir pour nommer le pouvoir, résister, agir, se réapproprier leur existence. « Nous savons comment pleurer, dit-elle. La vraie question est : Comment allons-nous nous défendre ? » Pouvoir et violence sexiste répond en partie à cette question et à plusieurs autres questions fondamentales. En lisant ces textes, celles et ceux qui mènent une lutte à finir contre la violence sexiste y trouveront une justification de leur travail.
Infos :
http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2718

- "Sexologie et théories savantes du sexe"
n°17 de la Revue d’histoire des Sciences humaines, 212 pages, 21 euros.
Présentation :
"En plein « ventre » du XIXe siècle, au sortir des séismes de la Révolution et de l’Empire, Paris fume et tressaille comme un volcan tout neuf, toutes classes sociales mêlées cul par dessus tête. De ses abîmes entrouverts grimpent en se faisant la courte échelle le crime et les élites nouvelles.
Judith Lyon-Caen pose en quelques pages l’essentiel de ce paysage. Avant même d’exister, la sociologie se fait sur le tas, dans la presse et dans le roman, sous le terme valorisant de « physiologie sociale ».
C’est dans le roman populaire que la société française déchiffre ce qu’elle devient, et les acteurs eux mêmes y lisent parfois la signification de leur destin. Au centre de la boue fascinante des bas-fonds, fiévreusement observée pour y découvrir enfin l’obscénité radicale de ce temps, gît le diamant noir de la pédérastie, et une myriade de langues, l’argot. La voix sordide et rigolarde des policiers et des indics la commente sur le tas. Ces messieurs flairent la chose, la théorisent à leur manière, et se font souvent quelques revenus supplémentaires en publiant des fascicules de « conseils aux honnêtes gens ».
Ainsi, le premier discours collectif sur l’homosexualité fait émerger une pédérastie de caniveau, toutes classes sociales confondues dans une commune déviance et déchéance, tellement innommable qu’on ne saura longtemps la désigner que par la langue du crime et de la basse police. Laure Murat montre de façon passionnante la formation de cette « protosexologie de commissariat et de romans ». Tout l’article serait à citer, car l’inventivité gourmande de ces messieurs de la police est inépuisable.
Judith Lyon-Caen présente également l’autre pilier de la littérature populaire et sociale de cette période, la demi douzaine d’enquêtes spectaculaires qui ont alimenté en même temps que les rapports de police la « physiologie sociale » des romans. Enquête de Parent-Duchatelet sur la prostitution, en 1836, enquête de Villermé sur la condition ouvrière en 1840, enquête de Frégier sur les classes dangereuses en 1840. La misère, la richesse, le vice, le crime, le sommet et les abîmes… que peut demander de plus un écrivain ?
Enfin, l’article de Régis Revenin, consacré aux théories savantes de l’homosexualité jusqu’à la Première Guerre mondiale, confirme à la fois l’assimilation de l’homosexualité à de multiples et obscures pathologies, ainsi que la demande constante des littérateurs pour de plus amples explications dans ce domaine, avec un aboutissement particulièrement sombre et tourmenté dans la Recherche du temps perdu. Ici, ce n’est pas le livre qui est « travaillé » par une sexologie balbutiante et culpabilisante, c’est l’écrivain lui même, sa vie et sa douleur d’exister tel qu’il est."
Véronique Bedin, responsable des Editions Sciences Humaines
http://www.scienceshumaines.com/sexologie-et-theories-savantes-du-sexe_fr_21864.html


RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
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tél. 01 49 40 73 49
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