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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre, didactique, formation", 8-9 avril, Créteil
• "(Non-)mixité de genre", 2-3 avril, Toulouse
• "La citoyenneté féminine, l’action publique et l’idée d’un « woman problem » en France et en Grande-Bretagne pendant l’entre-deux guerres/Womanhood and the ‘woman problem’ in the interwar period (France-Britain)", 7 avril, Paris Diderot
• "Subjectivités féministes, queer et postcoloniales en art contemporain", 8-9-10 avril, Rennes 2
• "Femmes et habitat : une question de genre ? Du travail domestique au travail à domicile : rapports sociaux de sexe, de classe et de race dans le logement", 9 avril, Paris INED
• "Violences intesectionnelles", 10 avril, Paris Diderot
• "Du corps imaginaire à la singularité du corps : le féminin en question", 11 avril, Paris
• "Parenté, genre, sexualité", 15-16 avril, Marseille
• "Genre et sexualité", Amiens
• "Migrations internationales : les politiques migratoires en Europe et aux États-Unis dans une perspective de genre et de classe" , 28-29 avril, Bruxelles
• "Le droit à l’épreuve du genre", 7 mai, Angers
• "Expériences et parcours des femmes en philosophie", 29 mai, Québec
• "Genre, normes, psychanalyse. Critique et innovation", 26-27 juin, Paris Diderot
2 - SÉMINAIRES :
• "Le genre de la ville", 1er avril, Lyon
• Gianfranco Rebucini, "Masculinités et politisation de la ‘question homosexuelle’ au Maroc", 2 avril, Paris Mahler
• Yanina Weber, "Traces du corps dans l’oeuvre d’Ana Mendieta. Entre corps politique et corps pulsionnel", 2 avril, Paris MIE
• Pascale Molinier, "L’Oedipe noir (mères ‘blanches’/ nourrices ’noires’)", 3 avril, Paris 8
• "Controverses autour de la « théorie du genre »", 3 avril, Paris EHESS
• Aurore Evain, "Théâtre de femmes de l’Ancien Régime : remettre en scène Le Favori de Mme de Villedieu en 2015", 3 avril, Lyon
• "Père, un parent subalterne ? Normes, paternité et parentalité", 8 avril, Paris Pouchet
• "Entre naturalisme et constructivisme : la revanche de la chair. Ou comment le corps revient au secours des identités", 9 avril, Strasbourg
• "Genre et éducation", 10 avril, Nantes
• "Genre et bilinguisme (arabe-français)", 10 avril, Paris France
• "Qu’est-ce qu’un terrain ?", 14 avril, Paris Pouchet
• "Genre, santé et sexualités", 16 avril, Aix-en-Provence
• Pinar Selek "Les possibilités d’inventer la politique malgré la violence extrême : Les mobilisations féministes et LGBT en Turquie", 20 avril, Genève
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 avril, "Crépuscules de l’intime", revue Socio
• Avant le 17 avril, "Françoise Collin : Le fabuleux héritage", revue Sextant
• Avant le 30 avril, "Se réorienter dans la pensée : femmes, philosophie et arts, autour de Michèle Le Dœuff", Paris
• Avant le 30 avril, "Care, genre et environnement. Éthique du care et questions de genre pour de nouveaux rapports à l’environnement", Lyon 3
• Avant le 3 mai, "À table ! Les médias et l’alimentation au prisme du genre", Paris
• Avant le 29 mai, "Transformer le corps masculin : armes, armures et objets personnels gravés dans l’Europe moderne", Paris
• Avant le 1er juin, "Migrant.e.s par le mariage : enjeux et perspectives", Lyon
• Avant le 8 juin, "Les familles face au veuvage en Europe (19è-21è siècle) : normes, pratiques et représentations", Rennes
• Avant le 15 juin, "Femmes. Musique et féminité", Vanves
• Avant le 15 juin, "Familles, hommes et masculinités : réinvention et reproduction du masculin au cœur des pluralités familiales", revue Enfances, Familles, Générations
• Avant le 31 juin, "Religion et politiques contemporaines des sexualités et de la filiation", Lille
• Avant le 19 juillet, "The Non-Exotic Erotic : Questions of Desire and Representation", Journal for Body and Gender Research
• Avant le 11 septembre, "Sexuality in the Post-Marriage Equality Era", Humboldt Journal of Social Relations
• Avant le 30 septembre, "Gender and Technology : New capabilities or old, masked prejudices ?"
4 - THÈSE :
• Malika Hamidi, "Féministes musulmanes dans le contexte postcolonial de l’Europe francophone : stratégies identitaires et mobilisations translocales"
5 - POSTES / BOURSE :
• Poste de MCF Études sur le genre à Rennes 2
• Bourses doctorales et post-doctorales "Histoire des femmes juives en France (1939-années 1950)"
• Chercheuse FNS senior ou Chercheur FNS Senior en sociologie ou sciences sociales (Centre en Etudes Genre - LIEGE)
• Lecturer in the Politics of Gender, Newcastle University
6 - FORMATION :
• Campagne de recrutement 2015-2016 Master GEPS (Genre Egalité Politiques Sociales ) Toulouse
7 - EN LIGNE :
• Genre en séries, "Les séries euro-méditerranéennes à l’épreuve du genre", n°1
8 - PUBLICATIONS :
• Cahiers du CEDREF, "Intersectionnalité et colonialité. Débats contemporains"
• Clio, "Objets et fabrication du genre"
• Lola Gonzalez-Quijano, Capitale de l’amour. Filles et lieux de plaisirs à Paris au XIXe siècle
• Frédéric Regard, Martine Reid (ed.), Le Rire de la méduse. Regards critiques
• Brigitte Rollet, Jacqueline Audry, La femme à la caméra
• Philip Auslander, Glam rock. La subversion des genres
• Sophie Heine, Genre ou liberté. Vers une féminité repensée
• Maxime Cervulle, Nelly Quemener, Cultural studies. Théories et méthodes
• Christine Delphy, Pour une théorie générale de l’exploitation. L’extorsion du travail non libre
• Robert Elbaz, Françoise Saquer-Sabin (dir.), Les Espaces intimes féminins dans la littérature maghrébine d’expression française
• Cyril Iasci, Le Corps qui reste. Travestir, danser, résister !
• Caroline Giron-Panel, Musique et musiciennes à Venise. Histoire sociale des ospedali (XVIe-XVIIIe siècles)
• Kadri Aissa, Moujoud Nassima (éd.), L’Institutionnalisation du genre au Maghreb et en contexte migratoire
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1 - COLLOQUES :
• "Genre, didactique, formation"
Journées d’études soutenues par le RING
8-9 avril
Université de Créteil / ESPE de l’Académie de Créteil
Présentation :
La thématique centrale des journées d’études est celle du genre, elle vise à faire l’état des lieux de l’influence ces questions dans les programmes disciplinaires, les savoirs enseignés à l’école à tous les niveaux du cursus scolaire et à dessiner des perspectives de formation des enseignant.e.s dans les nouvelles ESPE dans lesquelles tous les nouveaux personnels d’éducation doivent être acquérir des compétences professionnelles et être formés aux questions du genre. Des éléments de comparaison internationale seront a
Pour la journée 1 : Genre et didactique, il s’agit de partager l’étude des conditions et des modalités par lesquelles les injonctions politiques peuvent prendre forme dans la définition curriculaire, à tous les étages de la transposition didactique. Un éventail de disciplines scolaires représentatif des polarités humaniste et expérimentale y sera proposé.
Pour la journée 2 : Genre et formation des enseignant.e.s, il s’agit de s’intéresser aux aspects pragmatiques engendrés par les injonctions institutionnelles successives pour promouvoir l’égalité des sexes, la lutte contre les stéréotypes sexués, les comportements homophobes à l’école, au regard des ambitions d’une formation pour tous les enseignants et personnels d’éducation à ces questions.
Programme et infos :
http://espe.u-pec.fr/l-espe/actualites/journees-d-etudes-genre-didactique-formation--658418.kjsp
• "(Non-)mixité de genre"
Journées des doctorant.e.s Arpege
Organisation :
Anna Le Pennec -Justine Zeller -Auréline Cardoso - KenzaDroua - Anaïs Garcia - Pauline Moszkowski
Jeudi 2 et vendredi 3 avril 2015
Université Toulouse - Jean Jaurès
Nouvelle Maison de la Recherche, Salle E412
Présentation :
Cette journée d’étude propose d’explorer les multiples implications de la (non-)mixité au prisme du genre, dimension souvent impensée en sciences sociales. On peut envisager la mixité comme « la mise en coexistence des deux sexes dans un même espace social » (Fortino, 2002, La mixité au travail, p 10) et la non-mixité comme son contraire.
Les évolutions dans les pratiques de mixité et de non-mixité entre les sexes, étroitement liées aux rapports de dominations, semblent s’inscrire dans des luttes sociales pour l’égalité de genre ou l’émancipation des femmes. Dans l’imaginaire collectif, la mixité est presque inévitablement associée à l’école, et la non mixité au militantisme féministe. Le milieu aca- démique n’échappe pas à ces thématiques puisque les recherches sur la (non-) mixité de genre concernent principalement l’éducation et les groupes féministes.
Pourtant, les enjeux de la (non-)mixité ne se réduisent pas à ces seuls objets de recherche : pensée, choisie ou imposée, la non-mixité peut constituer un outil de lutte pour des femmes visant à s’émanciper, ou au contraire une pratique active de résistance à l’égalité par l’exclusion systé- matique des femmes des sphères publique et politique. Impensée, la (non- )mixité de certains espaces (familles, filières professionnelles...) est un reflet de normes sociales et culturelles qui semblent trop évidentes pour être questionnées.
Enfin, on peut s’interroger sur les argumentaires qui défendent les pratiques de séparation ou de regroupement des sexes, dans la mesure où ils contribuent à renforcer l’idée qu’il existe une différence biologique in- commensurable entre femmes et hommes ; cette différence (de capacités, de goûts, d’aptitudes) venant justifier tantôt la mixité, tantôt la non-mixité.
Infos et programme :
http://w3.msh.univ-tlse2.fr/arpege/spip.php?article158
• "La citoyenneté féminine, l’action publique et l’idée d’un « woman problem » en France et en Grande-Bretagne pendant l’entre-deux guerres/Womanhood and the ‘woman problem’ in the interwar period (France-Britain)"
Journée d’étude organisée par le LARCA (Université Paris Diderot) en partenariat avec l’ICT (Université Paris Diderot), la SAGEF et le CRH (EHESS)
7 avril
Université Paris Diderot, Bâtiment Olympe de Gouges (Salle 830) 8, place Paul Ricœur (au bout de la rue Albert Einstein) - 75013 Paris
Présentation :
L’historiographie britannique a longtemps accrédité l’idée d’un ‘recul’ du mouvement féministe dans les années d’entre-deux guerres, plus spécifiquement et paradoxalement après la loi sur le droit de vote des femmes en 1928 : il y aurait eu un ‘backlash’ contre le féminisme et la décennie des années trente marquerait un repli sur un féminisme dit domestique, c’est-à-dire une valorisation de la femme dans ses fonctions maternelles et domestiques. De fait le ‘woman problem’ –expression qui apparaît en réaction à la ‘New Woman’ de la fin du 19e siècle- devient central aux débats sur la citoyenneté dans l’entre- deux guerres : ‘womanhood’, le fait d’être une femme, est construit comme un problème, non seulement culturel et politique, mais également comme une question économique, démographique et sexuelle. ‘L’existence même des femmes semble désormais faire polémique’ explique Winifred Holtby en 1934. L’obtention du droit de vote en 1928 pose de manière plus urgente la question de la place des femmes dans la sphère publique et c’est ce processus de construction d’une citoyenneté nouvelle, en permanente négociation, qu’il s’agit d’appréhender. Croiser la problématique avec le cas français permet de questionner les spécificités nationales et d’interroger cette idée de ‘recul’ du féminisme dans les deux pays. L’idée de ‘recul’ implique qu’il y aurait eu des avancées pendant la première guerre mondiale, ce que l’historiographie la plus récente remet en cause. Il s’agit donc d’établir un regard croisé sur la construction de la condition et de la citoyenneté féminine dans les deux pays, et de mettre en perspective critique l’idée d’un ‘backlash’ et d’un ‘woman problem’ comme grilles de lecture pour comprendre la condition sociale et politique des femmes pendant les années 1930.
Programme :
Matinée
9h : Café et Accueil des participants
> Clarisse BERTHEZENE (Université Paris-Diderot-CRH) Florence BINARD (Université Paris-Diderot)
Présentation
> Lucy BLAND (Anglia Ruskin University) The Flapper and the ‘Woman Problem’ in 1920s Britain
> Dominique FOUCHARD (Lycée Hélène Boucher) Les Poilus, les femmes et la famille après 1918
> Laura DOAN (University of Manchester) The Lust for Measurement and the Measurement for Lust : Marie Stopes’s Wonderful Rhythm Charts
Après-midi
14h15
> Christine BARD (Université d’Angers) La garçonne, suite et fin
> Julie GOTTLIEB (University of Sheffield) Hysteria, the Home and ‘Herstory’ of the Munich Crisis in Britain
> Cécile FORMAGLIO (BNF) Fighting for women’s rights in interwar France : The example of Cécile Brunschvicg (1877-1946)
Discutantes : Myriam BOUSSAHBA (Université Paris-Diderot) Laura LEE DOWNS (IUE, Florence)
Contact :
fbinard@eila.univ-paris-diderot.fr
• "Subjectivités féministes, queer et postcoloniales en art contemporain"
Colloque international
Comité d’organisation :
Marie-laure Allain Bonilla (Université européenne de Bretagne/Rennes 2), Émilie Blanc (Université européenne de Bretagne/Rennes 2), Johanna Renard (Université européenne de Bretagne/Rennes 2) et Elvan Zabunyan (Université européenne de Bretagne/Rennes 2)
Mercredi 8, jeudi 9 et vendredi 10 avril 2015
Campus Villejean, Pôle Langues, amphi. L3
Université Rennes 2
Présentation :
La place occupée par les théories féministes dans les arts, la littérature et les humanités est devenue prépondérante depuis leur manifestation dans le champ social et politique au début des années 1970 dans des contextes aussi différents que ceux de l’Amérique du Nord ou de l’Inde. L’institutionnalisation de ces champs de création et de recherche s’est affirmée au tournant de la décennie 1980 puis dans les années 1990, tant dans l’espace de l’exposition (musée, centre d’art, galerie) que dans celui de l’université, en particulier au Canada, aux États-Unis et en Grande Bretagne. C’est néanmoins à partir d’une position souvent marginale et marginalisée (parfois volontairement revendiquée pour maintenir une intégrité idéologique) que s’est construite une histoire des arts fondée sur l’articulation d’une pensée critique prenant sa source dans les mouvements de contestations politiques, sociales et culturelles portés par les artistes et les intellectuel-le-s dès les années 1960.
Alors que les deux dernières décennies ont vu se développer des politiques muséales et éditoriales interrogeant de façon croissante les croisements entre les pratiques artistiques, les études de genre, les théories postcoloniales et les questions sous-jacentes aux identités sexuelles plurielles en particulier queer, la spécialisation de ces notions au sein d’un espace de la recherche pluridisciplinaire n’a jamais donné lieu à un colloque permettant de confronter plusieurs approches scientifiques de façon complémentaire.
Envisageant l’œuvre d’art des années 1980 à aujourd’hui, au prisme des relations entre expérience artistique et intellectuelle, langage et représentations, texte et image, cet événement collectif et international souhaite proposer des approches scientifiques reconsidérant les notions traditionnelles de représentations artistiques en privilégiant l’expression même des subjectivités. En adoptant une approche transdisciplinaire et transnationale, et grâce à la présence d’artistes et de chercheuses venant d’Afrique du Sud, d’Amérique du Nord et d’Europe, il s’agit d’apporter un éclairage nouveau sur les résonances et les circulations entre les théories et les pratiques artistiques féministes, queer et postcoloniales. Il s’agit aussi de prendre le pouls de perspectives travaillées par la démultiplication des points de vue historiques et esthétiques.
Pour étudier ces derniers, plusieurs postulats permettent d’infléchir l’orientation théorique souhaitée pour ce colloque : Comment et pourquoi l’histoire des arts contemporains devient-elle un terrain d’expérimentation unique pour le genre depuis trente ans ? Dans quelles mesures les arts et la littérature sont-ils les lieux privilégiés de l’expression féministe et postcoloniale dans leur dimension politique et sociale ? Comment définir et analyser les multiples subjectivités qui découlent de positions artistiques et intellectuelles ? De quelle façon décloisonner les catégories académiques et déconstruire les représentations visuelles et culturelles ancestrales des stéréotypes liés au genre en figurant une histoire en mouvements non linéaire ? Autant de questions qui sont à l’initiative des chantiers de recherche initiés dans les champs concernés et à la base d’une réflexion inédite pour ce colloque qui devient dès lors le premier du genre dans la discipline de l’histoire des arts en France.
Programme et infos complètes :
http://www.univ-rennes2.fr/histoire-critique-arts/actualites/subjectivites-feministes-queer-postcoloniales-art-contemporain
Contacts :
nelly.bregeault@univ-rennes2.fr, subjectivitesfeministes@gmail.com
• "Femmes et habitat : une question de genre ? Du travail domestique au travail à domicile : rapports sociaux de sexe, de classe et de race dans le logement"
Cycle de Journées d’étude de l’INED, UR6 - 2014-2015
organisé par :
Anne Lambert / anne.lambert@ined.fr
Pascale Dietrich-Ragon / pascale.dietrich@ined.fr
Catherine Bonvalet / bonvalet@ined.fr
inscription : sorya.le-forestier@ined.fr
9 avril 2015
Salle Sauvy, INED, 133 bd Davout, 75020 Paris
Programme :
Matinée : 10-12h30
Discutante : Catherine Marry (CNRS-CMH)
> Anne Solaz (INED), Ariane Pailhé (INED) : 25 ans de participation des hommes et des femmes au travail domestique. Quelles évolutions ?
> Sarah Abdelnour (Université Paris Dauphine, IRISSO) et Anne Lambert (INED, CMH) : Politiques de soutien à l’auto-emploi et à la propriété : quels effets sur le travail dans l’espace domestique des femmes ?
> Christelle Avril (Université Paris-XIII, IRIS) : Formes de subordination et fausses évidences dans le travail à domicile. Le cas des aides à domicile, des assistantes maternelles et des femmes de ménage.
Après-midi : 13h30-17h
> Stéphanie Condon (INED) : Travailler "chez les autres" : les migrantes dans l’aide et les services à domicile en France
> Cécile Vignal (Université Lille 1, CLERSE) : Travail du domicile et travail à domicile : pratiques de familles populaires autour de la propriété du logement
> Dorothée Serges, (CRESPPA-GTM et INED) : Stratégies alternatives de production de revenu par le logement et transformation du système de genre. Le cas des migrantes en Guyane française
• "Violences intesectionnelles"
Journée d’études organisée par le GRER-SAGEF
10 avril
Paris Diderot
Présentation :
L’objet de cette journée d’étude GRER-SAGEF est d’interroger les phénomènes de violence qui résultent de l’imbrication de plusieurs catégories, dont la « race », le sexe, l’orientation sexuelle, le handicap, etc. dans l’aire anglophone en particulier.
Programme et infos :
http://www.grer-p7.blogspot.fr/2015/03/je-grer-sagef-violences.html
• "Du corps imaginaire à la singularité du corps : le féminin en question"
Colloque organisé par Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir – FDFA
Samedi 11 avril 2015
Espace conférence des Diaconesses
18, rue du Sergent Bauchat
75012 Paris
Présentation :
Poursuivant ses travaux et ses recherches sur la place de la femme en situation de handicap dans la société, notamment la maternité (Colloque « Être mère autrement » – 2007), la venue de l’enfant différent (Colloque « Le fœtus, une personne ? » - 2009) et la sexualité (Conférence-débat « Corps sexués & Handicaps » - 2013), l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir - FDFA propose un colloque sur le corps de la femme singulière.
Quel est le poids du regard des autres dans la construction de l’image du corps et de l’estime de soi quand on est femme et handicapée ? Comment conjuguer handicap et féminité ? Quelle intimité pour la femme handicapée ? Quelles perceptions le monde des « valides » a du corps de la femme en situation de handicap ?
Ce colloque tentera de répondre à ces questionnements essentiels en donnant la parole aux femmes handicapées elles-mêmes et en menant une réflexion dans un dialogue interdisciplinaire.
Programme prévisionnel :
Matin :
. 9 h : Mot d’accueil par Maudy Piot, présidente de FDFA et par la marraine de la journée
. 9h30-10h : Conférence inaugurale : Karinne GUENICHE, psychologue clinicienne et psychanalyste, maîtresse de conférences à l’Université Paris Descartes
. 10h- 10h15 : Échanges avec la salle
. 10h30-12h00 : Première approche : « Le corps imaginaire » avec des interventions de :
Philippe DENORMANDIE, chirurgien neuro-orthopédique : Du corps différent à l’imaginaire de l’Autre
Brigitte BRAMI, auteure : Le corps imaginaire incarcéré deux fois
Isabelle BUROT-BESSON, assistante sociale et sociologue
Pascal PARSAT, comédien et metteur en scène : Quand le corps s’abîme dans l’art
Après-midi :
. 14h-14h30 : Conférence de Simone KORFF-SAUSSE, psychanalyste, maîtresse de conférences à l’Université Paris Diderot
. 14h30-14h45 : Échanges avec la salle
. 15h00-16h45 : Seconde approche : « Singularité du corps » avec des interventions de :
Isabelle GILLETTE-FAYE, sociologue, directrice du GAMS : mutilations sexuelles et génitales
Jonathan RAUSKY, chirurgien, spécialiste de la chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice
Catherine CERISEY, Cancer du sein, le corps sEingulier
Orianne LOPEZ, interne en médecine et handisportive – témoignage (sous réserve)
. 16h45-17h : Échanges avec la salle
. 17h-17h30 : Lecture
. 17h30-18h : Conclusion
Contact :
contact@fdfa.fr
• "Parenté, genre, sexualité"
Journées d’études
15-16 avril 2015
Centre Norbert Elias, Vieille Charité
2 rue de la Charité, Marseille
Salle de réunion, 3ème étage
Présentation :
Ces journées d’études auront pour objectif d’explorer les effets de l’articulation des questions de genre et de sexualité à celle de la parenté, dans un contexte de mutations des manières d’engendrer et d’élever les enfants au sein de nos sociétés. En exposant les résultats de différentes recherches portant sur l’assistance médicale à la procréation, les relations entre homosexualité et parenté, l’homoparentalité ou la gestation pour autrui, mais aussi dans l’exploration des situations d’inceste, on questionnera la manière dont la sexualité vient interroger, bousculer ou éclairer la construction et le vécu des liens d’alliance, de filiation et de fraternité contemporains, ainsi que la façon dont l’inscription dans la parenté, les enjeux de transmission qu’elle recouvre et les statuts qu’elle attribue viennent – ou non - légitimer certaines formes de sexualités et d’engendrement.
Programme :
15 avril
14h.
> Irène Théry, EHESS, Centre Norbert Elias Masculin/féminin en assistance médicale à la procréation (AMP) : une enquête à Marseille 14h30. Manon Vialle, Centre Norbert Elias.
« Horloge biologique », pratiques d’AMP et point de vue des femmes : l’infertilité féminine liée à l’âge
> Anne-Sophie Giraud, Centre Norbert Elias. Des représentations aux pratiques, les statuts de l’embryon en AMP 16h30. Irène Théry, EHESS, Centre Norbert Elias « Notre patient, c’est un couple » : asymétries, convergences et tensions de genre en AMP, au temps du couple-duo
17h45 - Projection du documentaire « Paroles de Femmes porteuses » de Delphine Lance, docto- rante à l’EHESS.
16 avril
9h.
> Agnès Martial, CNRS, Centre Norbert Elias - Introduction
> Jérôme Courduries, Université Jean Jaurès, LISST et Agnès Fine, EHESS, LISST
Homosexualité et parenté
> Flavio Tarnovski, Université fédérale du Mato Grosso, Brésil, chercheur invité de l’Université d’Aix-Marseille
Sexualité, procréation et parenté : une analyse à partir de l’homoparentalité
> Dorothée Dussy, CNRS, Centre Norbert Elias
Inceste et parenté : les situations d’abus sexuels intrafamiliaux
14h30.
> Laurence Hérault, Université Aix Marseille, IDEMEC
Transidentité et PMA
> Delphine Lance, EHESS, IIAC.
La place de la femme et de son corps dans le pro- cessus de gestation pour autrui : l’exemple des femmes porteuses ukrainiennes
16h30. Fin des travaux
Contact :
agnes.martial@univ-amu.fr
• "Genre et sexualité"
Journée d’études
Jeudi 16 avril 2015
Logis du Roy 10h-17h30, Amiens
Programme :
Matin :
> 10H00 : Introduction par Tiphaine Barthelemy (Directrice de l’Ecole Doctorale, Université de Picardie-Jules Verne, CURAPP-ESS, UMR 7319, CNRS) et Sophie Richardot (Chargée de mission Egalité Femmes-hommes, Université de Picardie-Jules Verne, CURAPP-ESS, UMR 7319, CNRS)
> Virginie Descoutures (Centre de données socio-politiques de Sciences Po)
> Scarlett Beauvalet (Université de Picardie-Jules Verne, EA 4289–CHSSC) « La sexualité à l’époque moderne : une affaire de genre »
> Armelle Andro (Université Panthéon-Sorbonne, EA 134 – CRIDUP) « Prendre en charge les femmes excisées : les enjeux d’une politique publique au croisement de rapports sociaux inégalitaires ».
Après-midi :
> 14h00 : Gail Pheterson (Université de Picardie-Jules Verne, Cresppa-CSU, UMR 7217, CNRS–Université Paris 8) « Reconfigurations épistémologique et politique : des études féministes aux études du genre et de la sexualité »
> Isabelle Charpentier (Université de Picardie-Jules Verne, CURAPP-ESS, UMR 7319, CNRS) « Cher hymen... La convertibilité du premier capital féminin sur le marché matrimonial au Maghreb : virginité et dot dans la littérature féminine maghrébine ».
> Antoine Idier(Université de Picardie-Jules Verne, CURAPP-ESS, UMR 7319, CNRS) « Homosexualité et politique dans la France de l’après-1968. Une biographie de Guy Hocquenghem »
> Mariette Le Den (Université de Picardie-Jules Verne, CURAPP-ESS, UMR 7319, CNRS) « Les médecins et la "mère déviante" en France au XXe siècle : entre stigmatisation et contrôle social »
16h45-17h30 : Discussion générale
« Devenir mère(s) : intégration familiale et normalisation de la famille homoparentale en France »
Contact :
icharpentier@yahoo.fr
• "Migrations internationales : les politiques migratoires en Europe et aux États-Unis dans une perspective de genre et de classe"
Colloque international organisé par le Centre de recherche METICES de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), l’Institut Wallon de l’Évaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) et le Center for Comparative Immigration Studies (CCIS) de l’Université de Californie, San Diego, USA
Mardi 28 et mercredi 29 avril 2015
Université Libre de Bruxelles - Campus Solbosch Salle Dupréel - Institut de Sociologie (Bat.S)
Présentation :
Entre 1990 et 2010, le nombre de migrants dans le monde s’est accru de 38% passant de 155 millions à 214 millions. Au cours de cette même période, la migration féminine a augmenté dans la même proportion (38%) passant de 76 millions à environ 105 millions. Aujourd’hui, près d’un migrant sur deux est une femme (49%). Les mêmes données des Nations Unies indiquent que 42% des flux migratoires mondiaux se concentrent sur deux régions : l’Union européenne (22%) et les États-Unis d’Amérique (20%). Étant donné que la mobilité internationale des travailleurs est, dans une large mesure, conditionnée par les politiques des pays d’accueil, il est difficile de prédire les tendances migratoires futures. Cependant, de nombreux observateurs considèrent qu’elles s’intensifieront dans les prochaines années.
Comme destination principale des migrations internationales et au regard des enjeux démographiques futurs, l’Union européenne et les États-Unis doivent se préparer à relever les défis liés à la croissance importante des migrations. Dans ce contexte, il est essentiel à la fois d’améliorer la compréhension du phénomène des migrations internationales et de fournir des analyses afin d’aider à la décision les responsables politiques de l’Union européenne et des États-Unis.
Pour ce faire, le centre de recherche METICES de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) l’Institut Wallon de l’Évaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS) et le Center for Comparative Immigration Studies (CCIS) de l’Université de Californie, San Diego (UCSD) se sont associés pour organiser la tenue d’une conférence internationale portant sur l’analyse des politiques migratoires internationales de l’UE et des USA dans une perspective de genre et de classes sociales.
Les objectifs de ce colloque sont multiples. Premièrement, ils visent à mieux cerner les contours et les spécificités des politiques migratoires internationales mises en œuvre par l’UE et les USA en mettant particulièrement en relief l’impact du genre et de la classe. Deuxièmement, il s’agit de stimuler le dialogue et les échanges entre les responsables politiques et les experts sur les différents aspects des migrations internationales. Troisièmement, ce colloque s’inscrit dans un projet qui cherche à asseoir et à développer une collaboration scientifique à long terme entre les chercheur.es, les enseignant.es et les doctorant.es du Centre METICES et ceux/celles du CCIS sur le thème des migrations internationales et des questions relatives aux minorités ethniques.
Programme et infos complètes :
http://metices.ulb.ac.be/spip.php?rubrique79
• "Le droit à l’épreuve du genre"
Colloque organisé par le Centre Jean Bodin
7 mai 2015
9h15 - 17h00 | Amphi. Volney, Faculté de droit, d’économie et de gestion
13 allée François Mitterrand | 49 036 Angers
Université d’Angers | Campus Saint Serge
Présentation :
Évoquer la relation entre droit et genre place la définition de la normativité juridique au cœur de la problématique. Le souci épistémologique, fil rouge de ce colloque, implique de porter tout d’abord notre attention sur les fondements philosophiques du genre qui sous-tendent une approche sociologique du droit. Cette dernière modifie la conception même de la règle juridique et de son fondement anthropologique. Mis à l’épreuve par cette approche sociologique, il est possible d’élargir le questionnement sur le droit en interprétant la diffusion du genre comme une conséquence, parmi d’autres, des mutations juridiques postmodernes, soutenues par un vecteur idéologique, à l’origine de l’introduction du genre dans le droit, perturbant les lignes traditionnelles de démarcation politique.
N’est-il pas paradoxal d’assimiler le droit à une violence symbolique véhiculant des stéréotypes, et de souhaiter l’édiction de nouvelles normes favorables à une approche dite « genrée » ? L’examen précis de l’intégration du genre dans les normes juridiques, à travers l’exemple du droit français et de la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, puis des rapports du genre avec l’égalité et la liberté, devrait expliciter les confrontations conceptuelles sur la nature du droit et les enjeux sociaux et politiques qui en découlent.
Programme :
Matin
9H15 | accueil
> Allocution d’accueil
Michèle FAVREAU, Doyen de la faculté de droit, économie et gestion de l’université d’Angers
> Propos introductifs
Joël HAUTEBERT, professeur à l’université d’Angers
10H00 | Le genre et le droit. De quoi parlons-nous ?
> La théorie du genre : enjeux anthropologiques et philosophiques
Bérénice LEVET, professeur au Centre Sèvres
> Le droit comme symbole
Alain SÉRIAUX, professeur à l’université d’Aix-Marseille
> La fiction juridique à l’épreuve des gender studies
Nicolas WAREMBOURG, professeur à l’université Paris I
Échanges - pause
11H45 | La postmodernité, vecteur de diffusion du genre
> Genre, droit et postmodernité
Gilles DUMONT, professeur à l’université de Nantes
> Le progressisme postmoderne
Joël HAUTEBERT, professeur à l’université d’Angers
Après-midi
14H30 | L’introduction du genre dans le droit
> Genre et droit français
Eva RABILLON, maître de conférences à l’université d’Angers
> Genre et jurisprudence de la CEDH
Yannick LÉCUYER, maître de conférences à l’université d’Angers
> Genre et Égalité
Catherine LABRUSSE-RIOU, professeur émérite de l’université Paris I
> Genre et Liberté
Anne-Marie Le POURHIET, professeur à l’université de Rennes 1
Infos et contact :
http://www.univ-angers.fr/fr/acces-directs/facultes-et-instituts/faculte-droit-economie-gestion/actualites/colldroitgenre.html
• "Expériences et parcours des femmes en philosophie"
Colloque
organisé par :
André DUHAMEL, professeur, Département de philosophie et d’éthique appliquée, Université de Sherbrooke
Rhéa JEAN, docteure en philosophie et chercheure indépendante
29 mai
Université du Québec à Rimouski, 300 Allée des Ursulines
Rimouski, Canada (G5L 3A1)
Présentation :
La parole et l’expérience des femmes en philosophie est bien présente dans le milieu académique québécois. Le spectre de leurs contributions est large, aussi bien en ce qui a trait à l’avancement des connaissances, les pratiques d’enseignement ou la critique sociale. Cependant, parallèlement à ces avancées, des enquêtes (Leydet 2013, Baril 2005) soulignent la sous-représentation persistante des femmes dans les départements de philosophie, dans les contenus des programmes, ou encore dans les bilans qui sont fait de la discipline (Guillin 2014). Dans ce contexte sont apparus des regroupements autonomes d’étudiantes pour donner une place et une voix accrues aux femmes dans les différents cycles d’étude (Fillosophie à l’UQAM, SoFéPUM à l’Université de Montréal), en même temps que se créent ou reviennent des cours sur Philosophie et féminisme dans d’autres universités (Sherbrooke, Laval). Assistons-nous à une nouvelle prise de conscience et à de nouvelles de perspectives de changement, après celles des années 80-90 (voir Philosophiques 1994), susceptibles de faire bouger davantage les choses ? On pourrait le croire et en tous cas l’espérer, et de nombreuses activités et initiatives vont en ce sens. A l’instar de ce qui se fait ailleurs, plusieurs mettent l’accent sur le portrait et la critique du milieu de l’emploi et de la carrière en philosophie (voir Hutchison 2013 pour les pays anglo-saxons), d’autres sur le cœur traditionnel de l’activité philosophique (rationalité, normativité, universalité, autorité vs ‘épistémologie du point de vue’, éthique du care… voir Despret 2011), d’autres enfin sur la réécriture de l’histoire de la philosophie, aussi bien ancienne que moderne, contemporaine et actuelle (Colin et al. 2011), car il y eut des femmes philosophes à toutes ces époques.
Il y a cependant moins d’activités et de recherches qui s’intéressent directement aux expériences, aux parcours, aux initiatives et aux critiques des femmes en philosophie, à la prise de parole personnelle ou collective qui ont été les leurs pour persister, progresser ou changer la donne dans le milieu philosophique. Comment devenir et être philosophe dans un univers où les coutumes et les normes de la discipline ont été largement érigées par les hommes (voir le site What is it Like to be a Woman in Philosophy) ? Comment ‘être femme’, ‘être féministe’ ou simplement ‘être soi’ compte tenu de la rareté de modèle féminin ? Comment se délester des vertus-fardeaux de la modestie ou de la déférence, ou dépasser les situations d’isolement ou de marginalisation ? Ce sont ces expériences et ces parcours dont nous voudrions solliciter l’expression et la rencontre à l’occasion de cette table ronde.Des épisodes autobiographiques, des témoignages, des récits de vie (voir Alcoff 2013 pour les É-U) ou des analyses seront bienvenus dans cette perspective En plus d’avoir une incidence et une portée sur la philosophie (comprise aussi bien comme spécialité académique, critique sociale ou parcours de vie), ils pourront interpeller les femmes (et les hommes) engagées dans le milieu, afin de fournir des perspectives de changement.
Programme :
I – Femmes, féminisme et philosophie
* 9h45-10h10 « Du devenir féministe » Christine DAIGLE, Brock’s University
* 10h10-10h35« Femmes et pouvoir en philosophie » Julie PERREAULT, Université de Moncton
* 10h35-11h00 « Penser les femmes » Rhéa JEAN, postdoctorat Université du Luxembourg et chercheure indépendante
II - Initiatives et perspectives de changement
* 13h30-13h55 « Fillosophie. Promouvoir la place des femmes en philosophie » Alice LIVADARU, Université du Québec à Montréal
* 13h55-14h20 « Ce qui se dit dans les Salons… (sur l’absence de diversité en philosophie) » Louise Caroline BERGERON, Université du Québec à Montréal
* 14h20-14h45 « Oléoduc en fuite : le cas des femmes en philosophie au Québec »Xander SELENE, Université de Montréal
* 15h30-15h55 « Point aveugle et pédagogie engagée » André DUHAMEL, Université de Sherbrooke
* 15h55-16h20 « Pour qu’il y ait des changements aujourd’hui et demain » Pascale CAMIRAND, Philosophe éthicienne féministe et chercheure indépendante
Contact :
andre.duhamel@usherbrooke.ca, rhea.jean.perso@outlook.com
• "Genre, normes, psychanalyse. Critique et innovation"
Colloque international organisé par
Thamy AYOUCH, Vincent BOURSEUL, Marie-Victoire CHOPIN, Diane GARNAULT, Gabrielle HOUBRE, Laurie LAUFER, Sara PIAZZA, Beatriz SANTOS, Amos SQUVERER
26 et 27 juin 2015
Université Paris Diderot Amphi Buffon 15 rue Hélène Brion 75013 Paris
Présentation :
La modernité nous invite à renouveler notre écoute et notre façon de penser la sexualité et les productions qui l’accompagnent ( normes, règles, interdits, lois, prothèses, créations, etc ). Nous sommes alors conviés à interroger, entre nécessité, normalité et contingence, la subjectivité au cœur des processus qui la soutiennent et la régulent. Ces dispositifs singuliers et pluriels sont eux-mêmes les objets des pratiques qui les constituent.
Depuis Freud, nous savons que la sexualité humaine, inconsciemment déterminée, motive la production psychique de normes individuelles, mais aussi de normes collectives, sociales, culturelles, juridiques. Ces normes concernent tant le sexe que le genre. Elles sont l’objet d’évolutions qui questionnent à leur tour la psychanalyse dans la modernité, à la frontière de la sociologie, de la philosophie, de l’histoire, de l’anthropologie et de la médecine.
Quelles formes ces normes peuvent- elles prendre aujourd’hui ? Quelles voies nouvelles s’ouvrent alors en psychanalyse ? Car, si ni le sexe ni le genre ne sont des concepts psychanalytiques, ils n’ont jamais été autant interrogés qu’aujourd’hui dans le champ de la psychanalyse.
Programme :
http://plurigenre.hypotheses.org/415
Infos :
http://www.shc.univ-paris-diderot.fr/
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2 - SÉMINAIRES :
• "Le genre de la ville"
Séance du séminaire doctoral sur le genre "Savoirs, objets, méthodes"
Mercredi 1er avril de 16h à 19h à l’Institut des Sciences de l’Homme, en salle Ennat Léger, 14 avenue Berthelot, Lyon.
Intervenantes :
> Touriste dans le Quartier Rouge : approche intime des géographies morales d’Amsterdam
Amandine Chapuis est chercheure post-doc JEDI à l’Université Paris-Est. Ses recherches doctorales portaient sur le rôle du tourisme dans la construction de la dimension spatiale des identités individuelles à Amsterdam.
> Paris, « le bordel de l’Europe » : quartiers chauds et géographie morale au XIXe siècle
Lola Gonzalez-Quijano est postdoctorante au LARHRA à l’Université Lyon 2. Sa thèse s’intitule Filles publiques et femmes galantes. Des sexualités légitimes et illégitimes à l’intérieur des espaces sociaux et géographiques parisiens (1851-1914).
Contact :
Isabelle Matamoros, isa_matamoro@yahoo.fr
• Gianfranco Rebucini, "Masculinités et politisation de la ‘question homosexuelle’ au Maroc"
Intervention dans le cadre du séminaire Dynamiques du genre en Afrique IMAF - Institut des mondes africains
2 avril 2015, de 10h à 13h
IMAf Site Mahler , 9 rue Mahler 75004 Paris - Salle 409
Présentation :
Dans les études en sciences sociales sur la sexualité du Maghreb, et du Maroc en particulier, ce qui est mis en avant est l’interprétation psychologique, le plus souvent psychanalytique, qui tend, plus ou moins systématiquement, à la justifier comme une « déviance » du comportement « normal » de l’individu. Quels sont les effets de ces interprétations sur le traitement politique de la question homosexuelle dans la sphère publique marocaine ?
Dans les différente affaires qui on constellé le débat public au Maroc dans les dernières années, on s’aperçoit en effet d’un effort vers la médicalisation du phénomène et vers une idéalisation morale d’une sexualité normalisée qui tourne autour du rapport hétérosexuel à l’intérieur du couple. Les différents mouvements politiques, qu’ils soient islamistes ou laïcs, partagent en effet une interprétation des pratiques sexuelles entre hommes avec une grille de lecture souvent médicale.
Quelles sont donc les conséquences d’une telle démarche sur les représentations des pratiques homoérotiques au Maroc, et quel effets elle pourrait avoir eu sur l’avènement d’une identité proprement homosexuelle ?
Gianfranco Rebucini est rattaché au Fernand Braudel Fellow, Brunel University Londres
Infos :
http://imaf.cnrs.fr/spip.php?article186&lang=fr
• Yanina Weber, "Traces du corps dans l’oeuvre d’Ana Mendieta. Entre corps politique et corps pulsionnel"
Intervention dans le cadre de l’atelier EFiGiES « psychanalyse(s) et savoirs situés »
Jeudi 2 avril à 19h45 à la MIE – Bastille (50, rue des Tournelles, Paris 75003), en salle des conférences.
Présentation :
Née à La Havane en 1948 et morte à New York en 1985 dans des circonstances confuses, Ana Mendieta a dernièrement fait l’objet de nombreuses études critiques. Comment approcher cette &oeliguvre puissante – à la croisée du Body Art et du Land Art – sans tomber dans une stérile mystification de l’artiste ni dans l’écueil d’une « psychanalyse appliquée » qui chercherait à donner la clé de la compréhension d’une &oeliguvre et de l’inconscient de son auteur ? En utilisant son propre corps comme medium, quels sont les questionnements soulevés par Ana Mendieta et d’autres artistes Body Art ? Ce recours au corporel, au sexuel, au pulsionnel ne peut-il plutôt être pensé comme une tentative de mieux interroger les problématiques d’une époque ?
Infos :
http://efigies-ateliers.hypotheses.org/category/psychanalyses-et-savoirs-situes
• Pascale Molinier, "L’Oedipe noir (mères ‘blanches’/ nourrices ’noires’)"
Intervention dans le cadre du séminaire doctoral “Maternités” (LEGS/ CEFEG)
Vendredi 3 avril de 16h à 18h30
Université Paris 8 en D 143.
Présentation :
Pascale Molinier nous parlera de “L’Oedipe noir”
(mères ‘blanches’/ nourrices ’noires’), à partir d’un texte de
l’anthropologue argentine Rita Laura Segato.
Patricia Paperman, professeure de science politique et de sociologie à Paris 8, directrice adjointe du LEGS, jouera la discutante
Pascale Molinier est professeure de psychologie sociale, membre du master “Genre” de Paris 8 et directrice
adjointe du GIS Institut du Genre.
Contact :
legs@cnrs.fr
• "Controverses autour de la « théorie du genre »"
Séance du Master Genre, Politique et Sexualité EHESS
Association EFiGiES
Programme 2014-2015
« Genre, féminismes et controverses »
Coordination :
Marion Charpenel (Sciences-Po, CEE), Alban Jacquemart (Centre d’études de l’emploi, CMH-Pro), Camille Masclet (Université de Lausanne, IEPI/Université Paris 8, CRESPPA), Bibia Pavard (Université Paris 2, CARISM)
3 avril 2015, salle 1 :
Intervenant.e.s :
> Romain Carnac (École Pratique des Hautes Études, GSRL, Science politique)
« Les effets de la mobilisation catholique ‘contre le genre’ à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église ».
> Sara Garbagnoli (EHESS, CESSP, Sociologie)
« Pour un ‘nouveau féminisme’. Logique et structure de la croisade du Vatican contre les ‘féministes du genre’. »
Contacts :
alban.jacquemart@gmail.com – bibia.pavard@sciences-po.org – camille.masclet@unil.ch – marion_charpenel@hotmail.com
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2014/ue/1294/
• Aurore Evain, "Théâtre de femmes de l’Ancien Régime : remettre en scène Le Favori de Mme de Villedieu en 2015"
Invention dans le cadre du GRAC (Groupe Renaissance et Age Classique)
Vendredi 3 avril de 14h à 16h
Institut des Sciences de l’Homme (ISH) au 14 avenue Berthelot, Salle Ennat Léger, Lyon
Présentation :
A l’occasion du 350e anniversaire de la création du Favori, tragi-comédie de Marie-Catherine Desjardins (dite Mme de Villedieu) jouée par Molière et sa troupe devant Louis XIV, Aurore Evain remet en scène la pièce, au printemps de cette année, à Paris et ailleurs, avec un nouveau prologue et des intermèdes dansés et chantés au son des cantates de la compositrice baroque Elisabeth Jacquet de la Guerre (dont on fête également le tricentenaire de la naissance).
Aurore Evain viendra donc nous parler de cette expérience théâtrale qui met à l’honneur non seulement une grande femme de lettres mais aussi une pièce riche et complexe en ce qu’elle se prête à de nombreuses lectures critiques, notamment politiques, puisqu’elle s’écrit et se joue à l’heure où se décide l’issue du procès de Nicolas Fouquet.
Contact :
Edwige.Keller@univ-lyon2.fr
• "Père, un parent subalterne ? Normes, paternité et parentalité"
Séance de l’atelier "Genre, normes procréatives et parentalité"
Mercredi 8 avril, de 9h30 à 12h30, au site Pouchet (59-61 rue Pouchet, Paris), salle 255.
Séance coordonnée par Myriam Chatot (doctorante en sociologie, IRIS, CMH, EHESS), Céline Puill (sage-femme, masterante à l’EHESS) et Marine Quennehen (Pré-doctorante au CESPRA, EHESS)
Intervenantes :
> Marine Quennehen, « Être père en prison. Une paternité en tension : entre modèle social du père engagé et situation incapacitante »
> Myriam Chatot, « Pères au foyer ou hommes à la maison ? Que font les pères lorsqu’ils sont les principaux pourvoyeurs de soins »
Discutante : Marie-Clémence Le Pape (enseignante-chercheuse au centre Max Weber, Lyon)
Contact :
GNP.santeetsociete@gmail.com
http://efigies-ateliers.hypotheses.org/category/normes-procreatives-et-perinatalite
• "Entre naturalisme et constructivisme : la revanche de la chair. Ou comment le corps revient au secours des identités"
Séance du séminaire du séminaire du centre « Corps, cultures, créativité » et du séminaire « Lire Foucault : corps et conflits »
9 avril, 16h-18h, Amphithéâtre du Collège Doctoral Européen, Strasbourg
Intervenant.e.s :
Dominique Memmi, Cultures et Sociétés Urbaines, Crespa et Jean-Pierre Warnier, Centre d’études africaines, EHESS.
Infos :
http://www.genre-universite-strasbourg.org/?p=240
• "Genre et éducation"
Séminaire Inter-axes à Nantes « Genre et norme » 2015 - 2016
10 avril 2015 9h30 – 12h30
MSH Ange Guépin - allée J. Berque - Nantes
Interventions :
> Geneviève Pezeu, histoire, CERLIS, Université Paris-V- Descartes-Sorbonne. Comment l’État accompagne la création de classes mixtes dans le secondaire depuis la Première Guerre mondiale.
S’intéresser à l’histoire de la mixité scolaire, c’est interroger non seulement l’historicité des institutions scolaires, mais aussi celle du rapport entre les sexes dans la société. Des expériences de coéducation depuis le XIXème siècle ont permis une lente transformation de la vision des relations entre filles et garçons au sein des établissements scolaires publics. Cette évolution n’a pas la même temporalité selon les âges. Pour les élèves du secondaire, les adolescent-e-s, le principe de la séparation des sexes a été bousculé par la réalité. Depuis 1915 et jusqu’à la loi de réforme Haby de 1975 qui impose la mixité de sexe à tous les échelons du système éducatif, des textes ont été émis par le ministère pour cadrer les organisations éducatives mixtes. Un corpus de documents administratifs s’entrecroisent, se complètent et permettent de cerner les décisions prisent concernant la possibilité d’enseigner à des élèves des deux sexes dans une même salle de classe.
Dans le cadre d’une recherche doctorale intitulée « La mixité des sexes dans les établissements scolaires du secondaire, de la Première Guerre mondiale jusqu’aux années soixante, en France » une véritable enquête s’est imposée pour repérer le sens des différentes circulaires et lois concernant le mélange des élèves. Elle permet de voir comment les ministères de l’Éducation ont réagi, au coup par coup, pour répondre à cette évolution sociétale. Dans les années vingt et trente le pragmatisme économique et la pression sociale l’ont emporté sur le principe de la séparation des sexes. La création de classes mixtes s’est accélérée après la Seconde Guerre mondiale. Or, plutôt que de mener une politique de réflexion pédagogique pour accompagner la mixité de sexe, le ministère fait face à l’existant qu’il ne contrôle pas vraiment.
La communication se propose de présenter cette enquête effectuée aux Archives nationales, à savoir l’enchainement des différentes circulaires ministérielles ayant donné l’autorisation aux filles de fréquenter les mêmes bancs d’école que les garçons, depuis la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’à la fin des années cinquante.
Geneviève Pezeu est professeure agrégée d’histoire et géographie.
> Isabelle Collet, sciences de l’éducation, Grife-ge, Université de Genève Faire vite et surtout : le faire savoir. Les interactions verbales en classe sous l’influence du genre
Quand on fait le bilan de la progression spectaculaire des scolarités des filles, à partir du moment où l’enseignement secondaire et les études supérieures leur ont été ouverts, nous nous retrouvons devant un paradoxe que la théorie de la reproduction peine à expliquer : si on considère que les groupes dominants utilisent l’école pour reproduire leur avantage, comme on peut le voir en ce qui concerne les inégalités sociales (Bourdieu et Passeron, 1964), comment rendre compte du fait qu’à l’école, le sexe dominé puisse se classer avant le sexe dominant ? (Duru-Bellat, 2008).
Or, cette réussite des filles sur le plan scolaire s’arrête aux portes des études supérieures. En effet, ces meilleurs parcours ne leur ouvrent pas la porte aux filières les plus sélectives puisqu’elles sont 27% en écoles d’ingénieurs (DEP 2012) et rentabilisent moins bien, à diplôme égal et quel que soit ce diplôme, leur bagage scolaire sur le marché du travail que ce soit en France ou en Suisse.
Nous avons voulu éclairer ce point à partir d’une recherche sur les interactions verbales en classe en observant 15 séances de cours de différentes disciplines au secondaire à Genève.
Isabelle Collet est Maître d’enseignement et de recherche en sciences de l’éducation, Groupe relations interculturelles et formation des enseignants – genre et éducation (Grife-ge) à l’Université de Genève et Présidente de l’Association de recherche pour le genre en éducation formation.
Contact :
lise.legal@univ-nantes.fr
• "Genre et bilinguisme (arabe-français)"
Séminaire de recherche interdisciplinaire-international Genre, politique, sexualité(s). Orient/Occident
Responsable :
Christiane Veauvy, chargée de recherche honoraire au CNRS / FMSH
Co-responsable :
Mireille Azzoug, directrice honoraire de l’Institut d’études européennes, Université Paris 8
10 avril, 17h à 19h
190 avenue de France
75 013 Paris
Intervenantes :
Zakyia Heron et Celia Heron.
Elles présenteront leur livre écrit "à quatre mains" entre mère et fille : Le premier qui voit la mer, Editions Versilio, 2015
La discussion sera introduite par Fabrice Drouzy, journaliste (Libération)
Résumé :
Je n’avais pas de projet d’écriture. Ce livre est né suite à une invitation de ma fille Célia, alors étudiante en dernière année de Sciences Po (Paris). C’était en 2010, à l’heure des discours sur "l’identité nationale".
Célia m’a interpellée sur la part algérienne d’elle-même, sur la langue arabe qu’elle ne parle pas, sur mon pays qu’elle n’avait connu qu’au travers de la guerre civile qui y sévissait, sur la guerre de décolonisation contre la France.
Parler de l’Algérie m’était douloureux.
Nous avons décidé d’écrire à quatre mains un récit où nos deux voix se mêleraient.
Ce livre raconte mon enfance, mon adolescence, ma vie de femme en révolte contre le statut qui nous est assigné d’office, l’arabisation vécue comme une violence et, plus tard, le choix de l’exil et la difficulté de vivre.
Célia y raconte son trouble lié à son statut d’enfant de couple mixte, sa peur d’une Algérie fantasmée, son manque de langue maternelle, sa difficulté d’exprimer sa double appartenance.
Contact :
Christiane Veauvy, veauvy@msh-paris.fr
• "Qu’est-ce qu’un terrain ?"
Séance du cycle de rencontres publiques Limites Frontières organisé par le Groupe de Recherche Audre Lorde
Organisation de la séance :
Isabelle Clair, Elsa Dorlin et Guillaume Roucoux
14 avril prochain
Paris Pouchet, salle 159
(inscription obligatoire : gral.recherches@gmail.com)
Présentation :
Pratique de recherche ancienne, et pendant longtemps outil et label d’une seule discipline, le ‘terrain’ a été diversement approprié, et dès lors redéfini, au gré des traditions de recherche. En dépit de la portée critique de leurs pensées et épistémologies, les féministes en France se sont jusqu’à présent peu exprimées sur leurs méthodologies et moins encore sur leurs méthodes. Lors de cette table ronde, on discutera des perturbations occasionnées par une définition et une pratique féministes du terrain, et inversement on s’intéressera aux incidences de l’engagement sur le terrain pour les corpus féministes.
La question du terrain permettra ainsi d’éprouver les conceptions classiques de la relation entre sujets et objets de connaissance, de revenir sur les expressions d’entrée et de sortie du terrain ; mais aussi de réfléchir à une déontologie féministe du travail d’enquête. Enfin à l’aune des clivages relatifs au divorce entre sciences humaines et sciences sociales, on se demandera : à quelles conditions le passage par l’empirie est-il nécessaire pour saisir la matérialité des rapports de domination ?
Format.
Trois invité·e·s du Gral proposeront leur lecture de textes écrits par les organisateur·trices de la séance.
Textes :
« Le terrain comme performance scientifique », Guillaume Roucoux, EPHE et Paris 8, Cresppa-Labtop/Gral et GSRL, sociologie
« Qu’est-ce qu’un terrain féministe ? », Isabelle Clair, CNRS, Cresppa-GTM/Gral, sociologie
« Fouler le jardin des dominants », Elsa Dorlin, Paris 8, Cresppa-LabTop/Gral, philosophie
Discussion :
Luca Greco, Paris 3, Clesthia, sociolinguistique
Stéphanie Guyon, Picardie-Jules Verne, Curapp, science politique
Joëlle Zask, Aix-Marseille, IHP, philosophie
Infos :
http://www.gral-recherches.fr/limites_frontieres.html
• "Genre, santé et sexualités"
Séance du séminaire Efigies Aix-Marseille / GeFeM Telemme
Jeudi 16 avril 2015, 15h-17h
MMSH, salle Temime
5 rue du Chateau de l’Horloge, 13100 Aix-en-Provence
Présentation :
Les études de genre et de sexualités interrogent à nouveaux frais les problématiques de la santé, dans leur dimension socio-économique et culturelle. Un éclairage transnational permet une contextualisation de ces questions à la double lumière des dynamiques locales et frontalières.
À partir d’une lecture socio-anthropologique, on discutera les ancrages spatiaux des politiques de santé et des sexualités. De quelle manière les technologies reproductives transforment ou cristallisent les relations de couple ? En quoi les dispositifs médicaux influencent et sont influencés par les enjeux relationnels des acteurs de la procréation médicalement assistée ? Comment se saisir des phénomènes de militances de la santé au prisme des sexualités ?
Les interventions de ce séminaire nous inviteront à décaler notre lecture des rapports entre normes et transgressions.
Introduction :
Karine LAMBERT, GeFeM,Telemme / Université Nice Sophia Antipolis
Julie ABBOU, Efigies Aix Marseille, Laboratoire Parole et Langage, Aix-Marseille Université
Intervenantes :
> Léa LINCONSTANT, doctorante IDEMEC, AMU
« Je te l’avais dit que c’était de ta faute ! » Relation de couple et assistance médicale à la procréation : réflexions à la lumière du contexte italien.
> Lucille GALLARDO, doctorante SOPHIAPOL, équipe Lasco, Université de Nanterre La Défense (Paris X).
Mobilisations associatives contre le Sida ciblant les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes en Afrique francophone. Une socio-anthropologie du militantisme transnational.
Contact :
efigies.aixmarseille@gmail.com
http://efigies-ateliers.hypotheses.org/category/atelier-efigies-aix-marseille
• Pinar Selek, "Les possibilités d’inventer la politique malgré la violence extrême : Les mobilisations féministes et LGBT en Turquie"
Conférence publique dans le cadre du Cycle de conférences publiques en Etudes genre organisé par l’Institut des Etudes Genre.
20 avril 2015
Unil Mail, salle R060, 18:15
Université de Genève
Présentation :
Peut-on sortir du cycle de violence quand l’extrême violence anéantit la possibilité même de la réflexion ? Les expériences dans l’espace militant turc offrent des réponses à ces questions, et nous permettent d’envisager les dimensions proprement créatives de l’engagement politique. Dans cette conférence, Pınar Selek montrera comment le caractère nationaliste et militariste du processus de modernisation qu’a connu la Turquie est en lien étroit avec la construction des identités sexuées. Elle évoquera comment le mouvement féministe représente une dissidence inédite pour cette structure et en quoi il est devenu l’initiateur d’un nouveau cycle de contestation, d’un nouveau répertoire non-violent dans l’espace militant en Turquie. La conférence s’intéressa également à rendre compte du rôle du mouvement LGBT dans ces transformations.
Infos et contact :
http://www.unige.ch/etudes-genre/cycleconferencespubliques/cycle-2014-2015/
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 avril
"Crépuscules de l’intime"
Pour le numéro 7 de la revue Socio
Dossier est coordonné par Isabelle Berrebi-Hoffmann (Lise-Cnam-CNRS) et Arnaud Saint-Martin (Printemps, CNRS-UVSQ).
Argumentaire :
Depuis quelques années, les limites du droit à la vie privée, de la liberté d’expression et du contrôle légitime des États démocratiques font l’objet de controverses globales qui s’affichent dans des arènes à la fois intellectuelles, politiques, juridiques, médiatiques et militantes.
Ce dossier de la revue Socio propose d’interroger les sciences sociales sur un enjeu particulier : la redéfinition des frontières de la sphère privée et du politique, question dont divers domaines (du droit, de l’Internet, des études de genre, de l’éthique, de la philosophie…) se sont d’ores et déjà emparés, de façon séparée mais non moins active.
Au cœur des affaires publiques et médiatiques affleurent l’étonnement et les hésitations intellectuelles devant ce qui tend à apparaître comme une séparation non évidente et même problématique de la vie privée et de la vie publique. D’Edward Snowden au scooter présidentiel, en passant par les vols de photos de stars par des hackers, les sources d’interrogation se multiplient. Qu’est-ce qui est désormais privé dans le privé quand les frontières semblent s’effacer au nom de la transparence et de l’exposition totale ? Que signifie « protéger la vie privée » quand la mise en ligne et la publicisation hyperconnectée s’envisagent sous les dehors de l’inévitable ? Où s’arrête la liberté de ne rien laisser paraître de soi ? Le cas échéant, en vertu de quel droit plus ou moins fondamental ? La friction entre des normes et droits nationaux et des pratiques et des organisations globales, ou parfois juste nord-américaines, reste à étudier dans le chantier de redéfinition de droits fondamentaux comme la liberté d’expression et le droit à la vie privée.
Dans le même temps, au nom des droits de l’homme et de la personne, les États légifèrent dans des espaces jusqu’ici « hors la loi », comme les relations intrafamiliales ou le statut juridique du corps humain et de la personne. Qu’il s’agisse des droits des enfants, des violences conjugales, de la procréation assistée, des limites posées à la marchandisation des organes et du corps, du droit à la sexualité des handicapés, des prisonniers ou des personnes âgées, une conception nouvelle du rôle du droit et de l’État est en débat dans les « sociétés avancées » qui semblent elles aussi remettre en cause les limites de l’espace privé institué si fortement au xixe siècle.
Ce dossier de la revue Socio accueillera des articles qui aborderont à partir de cas empiriques ou d’une réflexion sémantique, historique ou juridique la question de la reformulation de la distinction entre privé et public. Des articles analysant des controverses à la lumière de la problématique décrite seront donc tout aussi bienvenus que des articles sociohistoriques, comparatifs sur des catégories telles que le « privé » ou « l’intime », ou le « droit à la vie privée » dans des zones géographiques et aires culturelles variées ou encore décrivant les lieux et acteurs de la circulation de normes récentes ainsi que les débats juridiques transnationaux.
1- Une sociologie des frontières et des catégories
L’enjeu des déplacements des frontières entre les sphères privée et publique n’est pas nouveau en sciences humaines et sociales. Une longue tradition depuis Arendt jusqu’aux études de genre, en philosophie sociale, anthropologie et sociologie s’en préoccupe à travers des thématiques et des approches, certes variées, mais qui toutes convoquent l’idée d’un processus de transformation de frontières et de catégories, travaillées et construites socialement au cours du temps.
La sociologie classique s’est tôt saisie de la question. À travers l’individuation, la formation des villes, l’émergence de l’individu et d’une conscience de soi plus aiguë, la société moderne serait indissociable d’une réflexion sociohistorique sur les processus d’émergence de frontières entre ce qui est public et ce qui appartient à l’intime, à la sphère privée. Qu’il s’agisse de traiter du secret (Simmel, 1908), des émotions (Halbwachs, 1947), de l’esprit critique et de l’individualisme (Durkheim, 1898) de la conscience de soi (Mead, 1934), ou d’embrasser le sujet comme dans l’étude du processus de civilisation (Elias, 1939, 1987) des sociologues interrogent depuis longtemps l’imbrication entre l’histoire humaine et la nécessité d’une frontière entre le politique et le public d’une part, et le privé et l’intime d’autre part. Toujours en mouvement au cours du temps, les sciences sociales ont à chaque fois à remettre sur le métier les parts du social et du privé de domaines – tels la famille, le corps, la santé, le patrimoine, la propriété, la procréation, la sexualité… – qui selon les époques et les sociétés se co-construisent et s’assignent de part et d’autre de la frontière entre le domestique et le politique/public, l’« oïkia » et le « polis » selon les termes d’Arendt (Arendt, 1958 ; Ricoeur, 1983).
Le « mur de la vie privée », propre au xixe siècle français, marque ainsi un temps dans l’histoire de la constitution du privé (Duby et Ariès, 1985), lequel est discuté de façon globale par les sciences sociales contemporaines. Qu’il s’agisse de dénoncer la sortie des émotions du politique et la « tyrannie de l’intimité » (Sennett, 1979) ou le gouvernement de l’individu (Foucault, 2004, en particulier p. 354-365) ou l’exclusion des femmes de la sphère publique (Fraisse, 1995), d’affirmer un brouillage des frontières dues à notre « seconde modernité » (Beck, 2001 ; Giddens, 1991, 2002), ou d’analyser un phénomène triséculaire d’individuation qui aboutirait aujourd’hui à une société faite d’individus dont la singularité s’expose (Martuccelli, 2010 ; Singly, 2005) et ce parfois jusqu’à l’intime (Berrebi-Hoffmann, 2009 ; Clam, 2007 ; Mura-Brunel et Schuerewegen, 2004). Les allers-retours et circulations entre espace privé et public (Hirschmann, 1982 ; Fraisse, 1997), la marchandisation de l’intime (Hochschild, 2003 ; Zelizer, 2005), l’exposition de soi (Butler, 2007), la privatisation de l’espace public comme appropriation de soi (Castel et Haroche, 2001 ; Schwartz, 2002) illustrent des tentatives contemporaines de nommer autrement une réalité transformée.
L’ampleur des transformations actuelles justifie que ce numéro vise à rassembler des travaux récents qui, d’une part, explorent l’évolution des catégories et des frontières à travers par exemple des approches sémantiques et sociohistoriques comparées, et, d’autre part, analysent des controverses récentes à travers des enquêtes empiriques.
À titre d’exemple les études de cas pourront porter sur des mondes sociaux qui se sont emparés de la redéfinition du droit à la vie privée en termes de liberté fondamentale dans un monde supposé commun et global.
2- Les mondes du numérique face au politique
Les débats internationaux liés aux possibilités d’Internet et du numérique convoquent de nouveaux termes dans l’espace juridique et intellectuel comme le « droit à l’oubli », la « protection des données personnelles » ou encore la « privacy ». Dans le même temps, de nouveaux acteurs se situant aux échelles trans- ou supranationales s’imposent au cœur des processus d’élaboration des droits fondamentaux (le cas de Google est maintes fois cité pour attester ces évolutions) ; les communautés du « libre », elles, en organisent des consultations mondiales avec des experts et des personnels politiques, entre l’Europe et les Amériques. Pour l’instant, les normes juridiques et éthiques existantes se contredisent et patinent dans des situations indécidables. « Whistleblowing » ou traîtrise d’État pour Edward Snowden, par exemple ? S’agissant des représentants politiques, voyeurisme coupable ou intrusion légitime dans une vie publique diluée dans les moindres recoins de carrières de toute façon exposées ?
Divers groupes sociaux, militants des droits fondamentaux, hackers et activistes du net, autorités morales et intellectuelles s’assurent ainsi, chacun par un angle un peu différent voire concurrent, le contrôle d’une question pourtant semblable : qu’y a-t-il aujourd’hui de privé dans le privé ? De privé dans le public ? De public dans le privé ? Faut-il repenser les catégories sociales, politiques, juridiques ? Ou simplement redéfinir des limites et des frontières ? Et qui d’ailleurs serait légitime pour s’en charger ? Qu’en est-il aussi des normes, du droit et des régulations passées et à venir ? Faut-il protéger les « données personnelles », le droit à la vie privée sur le net ? Internet est-il un espace public, un espace privé ? Y a-t-il risque ou danger de « surveillance généralisée », de dérive totalitaire ? Le débat sur « la fin de la vie privée » se déploie ainsi dans des termes où les nouvelles possibilités technologiques sont à repenser dans nos espaces démocratiques (Sciences, 2015 ; Pasquale, 2015).
Par ailleurs, les droits nationaux ne s’accordent pas sur la simple notion de « droit à la vie privée ». Liberté fondamentale inscrite dans la constitution des États-Unis, le droit à la vie privée (privacy) n’existe pas dans le droit britannique à ce jour et la situation française est, elle aussi, singulière. Les débats juridiques, militants, normatifs se déploient ainsi dans un espace global et une arène politique et juridique où la question d’une normalisation se pose à plusieurs échelles. Peut-on déceler une tolérance culturellement variable à la surveillance suivant les pays qui se sont saisis de la question du droit à la vie privée ? Une globalisation des définitions et des normes ? Une importation d’un modèle dominant étasunien ? En quoi le droit à la vie privée et à l’anonymat sont-ils remis en cause aujourd’hui ? S’agit-il d’un droit fondamental ? Quels sont les acteurs qui définissent ou redéfinissent au sein du débat ce qui est privé dans le privé ou public dans le privé ?
Des études de cas empiriques sur des acteurs ou des controverses spécifiques qui mobilisent une redéfinition des espaces privés et publics sont particulièrement attendues. À titre d’exemple, elles pourront porter sur des organisations, partis ou mouvements militants, des controverses juridiques transnationales, ou encore sur la fabrique et la circulation de catégories, telle la notion de « privacy », celle « d’anonymat » ou de « droit à l’oubli ».
3- Un espace du « commun », tiers espace entre le privé et le public ?
Au-delà de la problématique des conditions d’existence et d’exercice d’une liberté fondamentale qui serait remise en question, une autre veine de discussion s’oriente aujourd’hui sur l’émergence d’un espace tiers entre le privé et le public, une zone du « commun ». Cette sphère intermédiaire entre le public et l’intime, à la fois privée et publique, permettrait de penser par exemple l’espace des réseaux sociaux. La notion de « commun » permettrait également de mieux appréhender des communautés et des formes d’organisation collectives, y compris productives, propres à l’économie collaborative.
La notion de commun (commons), si elle est remise au goût du jour, en particulier depuis les travaux du prix Nobel d’économie Elinor Ostrom, n’est certes pas neuve en économie. En philosophie politique, elle renvoie encore plus loin dans le temps. La grammaire du commun intermédiaire entre l’individuel et le public est caractéristique de l’organisation politique de la Grèce ancienne (Macé, 2012), comme des droits « collectifs », présents jusqu’au xviiie siècle dans nombre de pays d’Europe (Thompson, 2014).
Si elle est utilisée aujourd’hui, parfois de façon très éloignée des difficultés de régulation et des conflits vécus dans ces espaces tiers, quelques travaux commencent cependant à reposer les questions de nos partitions public-privé à la lumière de la notion de biens communs (common goods) ou de communs (commons). Ainsi, Amitai Etzioni (2008) a tenté de réfléchir aux représentations nouvelles de la vie privée (« hyperprivacy ») qu’il serait important de limiter pour maintenir un intérêt général qui relèverait du bien commun. Se pose alors la question d’une redéfinition des limites de la liberté individuelle propres aux droits individuels qui sous-tendaient notre partition privé-public héritée des Lumières. La question de la liberté d’accès aux lieux partagés est cependant en tension dans la notion. Les réseaux sociaux, les communautés, les lieux qui relèvent du commun sont-ils des espaces de partages ou une « privatisation de l’espace public » au profit de quelques-uns ? Quels modes de régulation sont possibles, légitimes ? La question se pose sur Internet, avec les controverses autour de l’hégémonie de Facebook ou de Google, comme dans le droit. S’invente-t-il là une notion intermédiaire entre le privé et le public dont l’usage est encore en réflexion et en expérimentation par chacun-e de nous ? Quels acteurs et organisations construisent aujourd’hui ces espaces intermédiaires entre privé et public, dont les usages, les normes et régulations restent à explorer ?
À titre d’exemple, des articles à partir d’études de cas sociologiques ou ethnologiques ou d’enquête sociohistoriques et/ou juridiques sur l’actualité d’un espace intermédiaire mi-privé/mi-social sont attendus pour penser les controverses sur l’impact et les transformations qu’introduisent par exemple les réseaux sociaux sur la vie publique et les vies privées.
Modalités :
Les propositions d’articles d’environ 5 000 signes (2-3 pages, bibliographies et notes incluses) sont à soumettre jusqu’au 15 avril 2015 au secrétariat de rédaction (socio@msh-paris.fr). Elles devront permettre de saisir précisément à la fois les matériaux de recherche sur lesquels reposera l’article, ainsi que sa problématique et la démarche intellectuelle dans laquelle l’auteur s’inscrit, les principales thèses et résultats des recherches menées et les principales notions et références mobilisées.
Après acceptation de la proposition, l’article, autour de 30 000 signes (notes et bibliographie comprises), devra parvenir à la revue au plus tard le 10 septembre 2014. Il sera alors soumis au comité de lecture de la revue et à des rapporteurs extérieurs.
Il est attendu un effort particulier sur l’écriture et un style qui mettent suffisamment en perspective les enjeux de l’article pour qu’il puisse susciter un intérêt au-delà d’un cercle restreint de spécialistes.
Les auteurs sont invités à respecter autant que possible les recommandations figurant sur le carnet de la revue à l’adresse : http://socio.hypotheses.org/soumettre-un-article.
• Avant le 17 avril
"Françoise Collin : Le fabuleux héritage"
Pour un prochain numéro de la revue Sextant
Direction du numéro :
Stéphanie Loriaux (Université Libre de Bruxelles/SAGES/SOPHIA) et Nadine Plateau (SOPHIA)
Argumentaire :
Françoise Collin nous a quitté-e-s à l’automne 2012, laissant la scène féministe belge orpheline de l’une de ses figures les plus engagées et les plus influentes sur le plan international, comme l’illustrent les ouvrages les plus récents qui lui ont été consacrés : Françoise Collin. Anthologie québécoise 1977 – 2000 (Textes rassemblés et présentés par Marie-Blanche Tahon, Éditions du remue-ménage, 2014), Femmes, genre, féminismes en Méditerranée. Le vent de la pensée. Hommage à Françoise Collin (préface de Geneviève Fraisse, Éditions Bouchène, 2014) ou Pensées rebelles, Rosa Luxembourg, Hannah Arendt, Françoise Collin (Diane Lamoureux, Éditions du remue-ménage, 2011).
Si la preuve de l’autorité de la pensée de Françoise Collin dans le champ scientifique français, suisse et québécois n’est plus à faire, aucune étude n’a à ce jour été consacrée à son impact sur les études féministes et de genre en Belgique. Ce numéro de Sextant entend combler cette lacune. Il interrogera d’une part l’influence de ses écrits, de ses combats et de ses réalisations sur les travaux des chercheur-e-s belges qui ont émergé dans son sillage dès les années septante, qu’il s’agisse de philosophes, d’historien- ne-s, de sociologues ou de littéraires. D’autre part, il mettra en lumière le rôle joué par Françoise Collin au sein des mouvements de femmes naissants dans les années quatre-vingt.
Cette publication a par conséquent pour but de poser un regard neuf sur la figure historique que représente Françoise Collin pour les études féministes et de genre en Belgique, ainsi que sur les questions soulevées par l’attitude à la fois critique et bienveillante qu’elle entretint avec le pays au sein duquel elle forgea une pensée qui lui valut la reconnaissance internationale que l’on sait.
Nous souhaitons encourager plus spécifiquement des communications centrées sur :
le rôle joué par Françoise Collin au sein des universités belges francophones pour la reconnaissance des études féministes et de genre (Chaire Suzanne Tassier à l’Université libre de Bruxelles, Chaire Franqui à l’Université de Liège) ;
sa position ambigüe face au champ des études féministes et de genre en Belgique ;
les conflits au sein du GRIF autour du féminisme et leurs résolutions ;
sa participation à Sophia ;
la réception de ses textes, tant littéraires que philosophiques et militants, en Belgique ;
l’héritage qu’elle laisse aux jeunes générations.
Modalités :
Les propositions d’articles (maximum 300 mots) et une courte biographie (bref cv et descriptions des axes de recherche et/ou d’enseignement, maximum 5 lignes), en français ou en anglais, devront être envoyées pour le 17 avril 2015 au plus tard à l’adresse : sloriaux@ulb.ac.be. Les textes complets comprendront entre 20.000 et 30.000 signes (espaces compris) et devront être rendus pour le 15 juillet 2015.
• Avant le 30 avril
"Se réorienter dans la pensée : femmes, philosophie et arts, autour de Michèle Le Dœuff"
Colloque international et interdisciplinaire organisé par Jean-Louis Jeannelle (Université de Rouen) et Audrey Lasserre (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
18-19 septembre 2015 – Paris, Institut protestant de théologie
Argumentaire :
Des Essais de Montaigne, du Discours de la méthode de Descartes ou d’Ecce Homo de Friedrich Nietzsche jusqu’à Circonfession de Jacques Derrida ou Un ton pour la philosophie de Stanley Cavell, quelques grands textes philosophiques s’offrent comme de merveilleux « récits d’exploration intellectuelle ». Autrement dit des textes dans lesquels, à un moment de sa vie, un sujet s’est réorienté dans la pensée. Mais qu’est-ce que « se réorienter dans la pensée », se demande Michèle Le Doeuff dans L’Étude et le Rouet ? C’est « s’apercevoir qu’on est en train de se promener quelque part avec une carte qui n’est pas la bonne parce qu’on n’a pas pris en compte où l’on était ». Si s’orienter suppose un principe subjectif pratique et universalisable (distinguer sa droite et sa gauche afin de se situer dans l’espace), se réorienter implique à la fois une intention et une décision plus fondamentales afin, par le trajet fixé, de faire surgir l’espace de référence que l’on se donne. L’Étude et le Rouet est le récit d’un tel geste, à savoir reconnaître qu’en dépréciant les femmes, en les condamnant à n’être qu’un simple objet de réflexion, voire en les excluant, la philosophie « échoue à tenir sa promesse fondamentale de constituer une rationalité-en-commun ». Or s’être malgré tout voulue philosophe, plus encore, avoir fait de cette position marginale l’un des principaux objets de sa pensée, telle fut la réorientation décisive entreprise par Michèle Le Dœuff.
Or ce choix s’est fait pour l’essentiel au sein des institutions nationales ; il appartient à une histoire aujourd’hui trop rarement interrogée. En 1968, Michèle Le Dœuff rencontre Vladimir Jankélévitch qui devient son directeur de maîtrise et l’oriente vers la philosophie morale. Titulaire des concours, elle devient chargée de cours en 1972 puis caïmane l’année suivante à l’ENS de Fontenay-aux-Roses, établissement non mixte. C’est dans le contexte de la préparation à l’agrégation qu’elle met en place, à partir de 1976, un séminaire consacré aux femmes et à la philosophie. « Cheveux longs, idées courtes », écrit pendant l’été 1976, est publié en anglais au printemps 1977 dans Radical Philosophy. Ce texte est le préambule du séminaire qui se tient à l’ENS de Fontenay-aux-Roses jusqu’en 1978, en pleine effervescence du Mouvement de libération des femmes – Michèle Le Dœuff est alors militante au MLAC (Mouvement libre pour l’avortement et la contraception). En 1980, elle soutient sa thèse, Recherches sur l’imaginaire philosophique (Payot), sous la direction d’Hélène Védrine, puis quitte l’ENS pour un poste au CNRS en 1983, où elle rejoint un peu plus tard le CRAL (Centre de recherches sur les arts et le langage, EHESS), qu’elle ne quittera plus. Dans le même temps, elle est régulièrement invitée à Oxford, dont elle fait sa résidence saisonnière, et à Genève, où elle occupe la chaire d’études féminines.
À l’heure où la réflexion sur la sexualité et le genre se trouve parasitée par les polémiques nées lors des débats sur le « Mariage pour tous », il est essentiel de revenir sur certaines des étapes qui ont scandé l’histoire de la pensée féministe en France ces trente dernières années. L’œuvre de Michèle Le Dœuff constitue l’une de ces étapes. Son réexamen s’inscrit dans la possible généalogie d’une voie française vers les études sur les sexualités et le genre : une voie française issue des cadres de pensée (la philosophie) et des institutions (l’ENS de Fontenay) les plus traditionnels, mais qui a ensuite emprunté quelques chemins de traverse, hors université et outre-atlantique. C’est aujourd’hui essentiellement à travers le prisme des Feminist Studies anglo-saxonnes que les travaux de Michèle Le Dœuff nous sont connus : ce croisement géographique et culturel est fécond, mais il risque néanmoins de nous faire manquer ce qui s’est joué en France durant les années 1970 et 1980, ou ce que pouvait avoir de paradoxal la défense de l’autrice du Deuxième Sexe, auquel L’Étude et le Rouet accorde une part importante, dans un champ intellectuel anglo-saxon peu enclin à valoriser l’universalisme d’une Simone de Beauvoir. C’est donc à s’interroger sur la singularité d’un parcours de chercheuse et sur les objets qui furent les siens que nous invitons, afin de participer à une histoire du féminisme à la française, en particulier de son versant philosophique, encore à construire.
Les contributions pourront emprunter les différentes voies ouvertes par l’œuvre de Michèle Le Dœuff. Tout d’abord celle de l’émergence progressive de la rationalité moderne, qu’explorait sa traduction de La Nouvelle Atlantide ou Du progrès et de la promotion des savoirs de Francis Bacon, l’un des fondateurs des règles de la pensée expérimentale. Mais tout autant ce qui constitue l’impensé de cette histoire censée obéir à une logique de progrès continu et irréversible, à savoir son oubli des femmes, laissées à l’écart, ainsi que le montraient « Cheveux longs, idées courtes » dans L’Imaginaire philosophique (1980), puis L’Étude et le rouet (1989), et Le Sexe du savoir (1998), principales étapes d’une vaste relecture de la philosophie depuis ses origines grecques sous l’angle de cette marginalisation. Du choc entre une histoire officielle et sa relecture féministe résulte une troisième voie qu’il reste à emprunter et que l’on pourrait définir comme échappée vers l’imaginaire : l’illustre, entre autres, la traduction de Vénus et Adonis de Shakespeare. Les domaines explorés couvriront tous les champs concernés par cette réflexion : philosophie, littérature, histoire, sociologie, arts vivants et musicologie, etc.
Modalités :
Les propositions de contribution (500 mots environ) peuvent être soumises à Jean- Louis Jeannelle (jeannelle@fabula.org) et Audrey Lasserre (audrey.lasserre@univ-paris3.fr) avant le 30 avril 2015.
• Avant le 30 avril
"Care, genre et environnement. Éthique du care et questions de genre pour de nouveaux rapports à l’environnement"
Colloque organisé par
Hélène Guétat-Bernard (ENFA Toulouse, UMR Dynamiques Rurales),
Pauline Texier-Teixeira (Lyon 3, UMR 5600 EVS (Environnement, Ville, Société),
Pascale Moity Maïzi (Supagro Montpellier, IRC, GRED),
Catherine Larrère (Paris 1, EA PHICO).
Septembre 2015
Université Lyon 3
Argumentaire :
Nos rapports à l’environnement interrogent aujourd’hui toutes les sociétés. Les modèles de développement eux-mêmes sont questionnés. Des initiatives émergent partout dans le monde pour envisager autrement les rapports à l’environnement (dans un contexte historique combinant crises économiques, multiplication des risques et changement climatique) et pour repenser à travers eux les rapports sociaux, en particulier entre femmes et hommes. Par opposition aux théories - philosophiques, économiques - de la modernité, qui imaginent les individus autonomes, libres et rationnels, le concept de carepermet justement de mettre en avant l’interdépendance entre individus ou sociétés dans leurs interactions comme dans leurs rapports aux entités de leur environnement. L’éthique du care environnemental s’inscrit ainsi dans une perspective méthodologique qui privilégie des démarches contextualisées et systémiques pour comprendre et analyser nos rapports au monde vivant et non vivant. Cette approche philosophique s’attache à l’analyse des formes de gestion quotidienne, situées et localisées mais aussi à celle des rapports individuels aux choses pour mettre à jour les multiples liens d’interdépendance dans lesquels chacun de nous est engagé. Elle nous invite aussi à réinscrire dans la justification de l’action - qu’elle soit individuelle ou collective - le rapport au sensible, à l’émotion, au bien-être, pour souligner l’importance des liens de soins entre individus mais aussi entre humains et non humains.
L’approche en terme de care pour renouveler les analyses des rapports de genre et des relations à l’environnement dans les sociétés, est ainsi porteuse d’une nouvelle manière de rendre visible l’organisation des sociétés, de concevoir les relations femmes-hommes et à travers elles, d’aborder les inégalités normatives d’accès, de pouvoir ou de responsabilité dont se sont dotées toutes les sociétés. Mobilisée de manière privilégiée à l’occasion de ce colloque, une telle approche est potentiellement fondatrice de nouvelles propositions scientifiques et politiquesqui, dans le champ de problématiques environnementales par exemple,renouvellent les hypothèses autour des questions d’inégalité d’accès ou de droits aux ressources d’une part, incitent à aborder ces dernières dans leurs dimensions à la fois historique, politique, sociale mais aussi éthique, d’autre part.
Ce colloque propose de contribuer à mettre en réseau des acteurs de différents horizons qui sont porteurs d’initiatives scientifiques ou de développement, articulant une approche en termes de care aux problématiques de genre et d’environnement. L’objectif est de participer à la réflexion scientifique internationale sur ces questions et d’aboutir à des propositions d’actions, co-construites entre le monde académique, celui des politiques et celui du développement.
Repenser les interdépendances suggère par ailleurs une attention renouvelée à leurs contenus et logiques. Les travaux de Karl Polanyi nous le permettent puisqu’ils nous aident à réfléchir aux modalités d’articulation de différents principes de production de la valeur socio-économique et donc d’appréhender les différentes logiques qui orientent les liens entre individus, entre groupes, entre sociétés et environnement : i) réciprocité (dans le cadre de l’économie sociale et solidaire : par exemple les ONG, les coopératives), ii) redistribution (par exemple par l’Etat et les collectivités territoriales), iii) partage (par exemple par les familles), iv) marché. L’objectif est alors de comprendre comment chacune des institutions peut s’engager dans des actions de careenvironnemental pour contribuer à envisager les entités de l’environnement ou les effets des interactions entre sociétés et environnement autrement que comme de simples biens substituables et marchands. Le colloque propose un renversement des systèmes de valeurs en pensant les activités de care (environnemental) comme ayant de la valeur sociale, culturelle, économique. C’est pourquoi nous considérons que ce colloque s’inscrit dans le cadre de la préparation de la COP21 et des plaidoyers pour y porter une voix/voie dans les négociations internationales sur le climat en décembre 2015 à Paris.
Ateliers et programme provisoire
Le colloque privilégie des approches interdisciplinaires entre SHS et sciences de l’environnement. Les communications attendues doivent s’inscrire dans l’un des cinq ateliers suivant, pensés comme des lieux d’échanges d’expériences et de construction de propositions concrètes entre mondes académique et opérationnel :
Atelier 1 : Systèmes agro-alimentaires : agriculture, pêche et élevage
Atelier 2 : gestion des risques environnementaux et vulnérabilité
Atelier 3 : Justice spatiale, mouvements sociaux et changements environnementaux
Atelier 4 : Gestion de l’eau, assainissement et gestion des déchets
Atelier 5 : Savoirs et gestion de la bio et de l’agrobiodiversité, Nature et bien-être en ville
Le colloque s’étale sur 5 journées du 7 au 11 septembre 2015, selon le programme suivant :
JOUR 1 : Accueil, plénières
JOUR 2 : Ateliers parallèles
JOUR 3 : Ateliers parallèles « sur le terrain »
JOUR 4 : Ateliers parallèles
JOUR 5 : Construction des réseaux et synthèse générale
NB : L’idéal étant de participer aux 5 jours, les participants ne pouvant pas se libérer sont invités à choisir la formule « ATELIERS » sur 3 jours seulement, de J2 à J4)
Modalités :
Les propositions de communication peuvent se faire sous forme de présentation orale courte, de poster (10minutes de présentation et 20 minutes de discussion) ou de projection d’un film (30min maximum). Quelle que soit la forme choisie, un résumé de 2000 signes est attendu et doit nous parvenir avant le 30 avril 2015.
Ce colloque est enfin porteur d’une ambition collaborative : vous êtes donc cordialement invités à vous inscrire (pré-inscription avec possibilité de dépôt des résumés en ligne, sans paiement immédiat des droits) dès maintenant sur notre site internet pour participer aux forums de discussion et d’échanges préparatoires. Vous y trouverez aussi toutes les informations nécessaires, notamment le texte d’appel complet, en suivant ce lien :
www.cge-collectif.com
Contacts :
he.guetat@gmail.com et texier81@gmail.com
• Avant le 3 mai
"À table ! Les médias et l’alimentation au prisme du genre"
Journée d’études de l’atelier Efigies « genre et médias »
Comité d’organisation :
Mathieu Arbogast, doctorant en sociologie, EHESS & Paris Ouest Nanterre
Doriane Montmasson, doctorante en Sciences de l’éducation, Université Paris 5 Marie-Sherley Valzema, doctorante en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
10 juin 2015, Paris.
Argumentaire :
Les messages de prévention incitant à consommer cinq fruits et légumes par jour, à boire de l’alcool avec modération, ou encore à ne pas abuser du sucre et du gras, saturent les médias. Dans le même temps, la télévision n’a jamais autant regorgé de programmes centrés sur la cuisine ou l’alimentation : concours, (Qui est le meilleur pâtissier ?), télé-réalité (Cauchemar en cuisine) ou fictions (Chefs). Paradoxalement, si manger sainement relève presque d’une injonction, les représentations laissent néanmoins une large place à la junk food, aux aliments gras, sucrés, salés. Seul un message de prévention, placé en bas de l’écran vient réitérer les injonctions alimentaires. Aliments et boissons occupent donc une place considérable au sein des médias que ce soit leur préparation et/ou leur consommation – faisant de l’ampleur de ce phénomène social un matériau de choix pour l’analyse scientifique. Ce constat s’étend à tous les médias, notamment internet, et toutes les formes de représentation, y compris la fiction ou la publicité. Du traditionnel modèle du père de famille « bread winner » aux publicités pour alcools destinées aux hommes en passant par la promotion de régimes adressée aux femmes, peu d’aspects de la nourriture ne sauraient se prêter à une analyse au prisme du genre.
Quelles normes de genre sur l’alimentation, les médias véhiculent-ils alors ? Les représentations de la cuisine et de l’alimentation évoluent-elles d’une période à l’autre, d’un pays à l’autre ? S’accompagnent-elles d’une redéfinition de la masculinité et de la féminité, ou des rapports de genre ?
Cette journée d’étude propose ainsi de conjuguer les 3 dimensions : du genre, des médias, et de l’alimentation. Le développement croissant des fat studies, des food studies, augure de perspectives nombreuses et variées, d’autant plus si l’on adopte une approche intersectionnelle des pratiques sociales.
Axe 1 : Troubles dans les comportements alimentaires : quelle(s) mise(s) en représentation médiatique(s) ?
On s’intéressera ici à la mise en représentation, dans les médias, des « excès » alimentaires. Anorexie, boulimie et autres troubles de l’alimentation seront ainsi, dans cet axe, examinés au prisme du genre. Ces rapports particuliers entretenus avec la nourriture sont-ils par exemple présentés comme étant davantage féminins (ou masculins) – invisibilisant ainsi d’une certaine manière l’existence de ces mêmes « troubles » chez des individus du « sexe » opposé ?
Les médias sont-ils par ailleurs susceptibles de participer – plus ou moins explicitement – à une socialisation alimentaire différentielle selon le genre ? Existe-t-il en effet une stigmatisation différenciée de l’ingestion excessive de nourriture, pouvant, à terme, conduire à un « surpoids » ? Au contraire, sans que ne soit nécessairement prônée la « maigreur », est-il possible de distinguer une valorisation inégale des comportements alimentaires restrictifs ? L’exigence de minceur est-elle la même pour toutes les femmes, quelle que soit leur origine ethnique (Bordo ; Wood) ?
On s’intéressera encore aux effets potentiels des médias – et notamment de la publicité – sur les pratiques alimentaires. L’obligation de faire figurer un bandeau de prévention dans chaque publicité relative à l’alimentation1 (spots télévisés, affiches, etc.), met en lumière l’influence néfaste bien souvent attribuée aux contenus médiatiques. Est-il alors possible de prendre la mesure de l’impact de la publicité sur les « mauvais » comportements alimentaires des individus ? Inversement, peut-on appréhender et/ou évaluer le pouvoir des messages de prévention sur l’adoption de conduites « raisonnées » et/ou « raisonnables » ? Ces questions devront être posées en interrogeant une éventuelle réception genrée.
Il conviendra également de s’interroger – avec un regard plus diachronique – sur l’évolution des mises en représentation de tous ces « excès » alimentaires. Est-il en effet possible de mettre en lumière des transformations quant à la façon de traiter médiatiquement ces troubles de l’alimentation ? Le regard porté, par les médias, sur ces derniers s’est-t-il métamorphosé sous l’effet notamment de l’évolution de nos conceptions du corps et/ou de la santé ?
On pourra enfin s’interroger sur la façon dont est médiatiquement représenté, dans nos sociétés dites d’abondance (Fischler), un phénomène tel que la famine. Les corps de femmes sont-ils davantage « montrés » que ceux des hommes ? Ces mises en représentation viennent-elles alors souligner l’incapacité de ces femmes à allaiter leurs enfants ?
Axe 2 : Les symboliques alimentaires / L’ingestion métaphorique ou symbolique
De la pomme empoisonnée à la citrouille qui se transforme en carrosse (Salvat), les aliments peuvent être dotés de propriétés magiques qui peuvent avoir des conséquences positives ou néfastes. Ne dit-on pas, par exemple, qu’Ève a croqué le fruit défendu ? Quelles places ces éléments jouent- ils dans notre imagination ? Pour quelles raisons, certains fruits et légumes sont-ils associés au mal, au péché ? Et du coup à certaines figures maléfiques telles que la sorcière ? Quels effets ces aliments produisent-ils sur celle/celui qui les ingurgite ?
Mais aux aliments sont également associées des propriétés sexuelles et/ou sexualisantes. Les individus sont invités à favoriser tel aliment, et à proscrire tel autre afin d’être en « bonne santé », d’avoir une « bonne » libido et de concevoir de « bons » enfants dotant ces mêmes aliments d’attributs symboliques. Certains mets sont donc bien connus pour leurs propriétés aphrodisiaques censées « pimenter » tant les papilles que la vie sexuelle.
Les aliments censés doper l’activité sexuelle sont-ils les mêmes selon notre sexe ? Quels sont les arguments mobilisés pour légitimer l’impact des aliments sur notre sexualité ? L’ingestion de certains mets permet-elle de « choisir » le sexe de son enfant ?
Mais les aliments eux-mêmes peuvent être agencés de différentes manières afin de former une image ludique par exemple. Les aliments ainsi disposés peuvent être alors associés à la fun food (Brougère) et ces derniers doivent alors divertir/amuser afin d’être ingérés. Pour quelles raisons les aliments doivent-ils changer de forme pour plaire ? Quels formes/couleurs ces derniers prennent- ils ? Ou plus généralement, dans quelles circonstances l’aliment doit-il devenir autre pour stimuler/réveiller l’appétit ? Si, comme nous l’avons déjà dit, l’alimentation peut être surveillée, pour des raisons esthétiques, on observe également que l’alimentation doit être esthétique. Quelles sont les normes esthétiques véhiculées par et dans l’alimentation ?
Par ailleurs, la biotechnologie n’a pas épargné l’alimentation et l’alicament, contraction entre « aliment » et « médicament » ou l’aliment « fonctionnel » permettrait peut-être à terme, de prévenir les différentes maladies voire de guérir l’individu. Si des raisons de santé sont convoquées, des normes de genre et de race sont également sous-jacentes visant à termes à faire disparaître les corps disgracieux et/ou malades. Ces innovations/arrangement culinaires doivent aboutir à une « bonne » alimentation qui permettrait alors d’accéder à un épanouissement personnel et spirituel. Comment ces symboles alimentaires permettent-il de construire nos identités ? Quelles sont les propriétés données aux aliments ? Quels autres symboliques associées au genre (par exemple nationalistes) touchent l’alimentation ?
Axe 3 : Ne pas avaler
Cet axe propose d’interroger « la médiatisation du culinaire » à travers les interdits dont l’alimentation est frappée, et inversement les normes genrées qui lui sont associées.
L’interdit alimentaire peut être religieux (Douglas), et il frappe plus souvent les femmes. L’interdiction peut également être sociale, dans l’Antiquité, par exemple, les romaines n’avaient pas le droit de consommer du vin (Testart). C’est tout particulièrement pendant les menstruations, que l’accès à certains aliments leur était prohibé.
Le revers de l’interdit est en effet la norme sexuée. Des prescriptions différenciées faites aux femmes et aux hommes sont encore en vigueur. Ainsi certaines activités sont réservées aux hommes, tels qu’ouvrir les bouteilles de vin, découper la viande à table (Testart), faire un barbecue, ou préparer en public le gibier abattu par eux (Clio, n°14, 2001). Les boissons sont également sexuellement clivées, l’alcool reste par exemple présenté comme « une boisson d’homme », surtout s’il est fort, et les publicités sont conçues pour un public masculin (Messer & Montez de Oca), malgré l’évolution des pratiques. Tout comme l’alcool, la viande polarise les comportements genrés, comme si un aliment tendait à avoir un sexe. Les « mauvaises » pratiques varient également selon les catégories sociales et ethniques, ce qui complexifie leur lecture en termes de genre. Historiquement, la préparation des repas est toujours dévolue aux femmes malgré le fait que ces dernières ont désormais souvent un emploi (Hoggart, Naulin). Le repas conjugal et/ou familial continue donc de leur incomber en majorité, ce qui peut avoir une traduction dans la manière dont les médias, notamment la publicité, s’adressent aux unes et aux autres. À l’opposé, lorsque les hommes cuisinent, ils sont alors « chefs » (la série télé du même nom), et exercent leur profession ou s’inscrivent dans une démarche compétitive (de l’émission Master chef au Festin chinois, réalisé par le spécialiste des films de combats Tsui Hark). De nouveaux comportements, comme les bento boys japonais qui préparent eux-mêmes leur déjeuner, changent-ils la présentation et la perception des rôles de genre et des frontières entre masculinité et féminité (Holden, Shu Min Yuen) ? L’alimentation et sa préparation se prête-t-elle à des performances de genre ?
Interdits et normes sociales tissent autour de l’alimentation et de la boisson un puissant carcan, néanmoins en constante évolution et recomposition, et subit de fréquentes transgressions.
L’appel est ouvert à toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, sans exclusivité. Les communications qui revisiteront, à travers le thème de la journée, un corpus déjà étudié avec une autre approche, sont bienvenues, y compris de non spécialistes du genre, des médias ou de l’alimentation. Les communications de jeunes chercheur-e-s, et de non-titulaires, sont particulièrement encouragées.
Modalités :
Les propositions de communication seront envoyées avant le 3 mai 2015 à l’adresse suivante : genreetmedias.efigies@gmail.com
D’une longueur maximale de 3000 signes, elles devront comporter un titre, un résumé de la communication et quelques indications bibliographiques. Merci de préciser vos nom, prénom et rattachement institutionnel.
• Avant le 29 mai
"Transformer le corps masculin : armes, armures et objets personnels gravés dans l’Europe moderne"
Colloque organisé par Juliette Allix (École du Louvre, Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Anne-Valérie Dulac (Université Paris 13)
16 octobre 2015
Musée de l’Armée, Paris
Argumentaire :
Cette journée d’étude est organisée dans le cadre du projet "Les Objets de la littérature baroque" (c. 1550 – 1660), soutenu par l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 et porté par l’équipe Epistémè. Elle succèdera à une première journée d’étude portant sur la parure et l’ornement, qui aura lieu à l’Université de Reims en septembre 2015.
Le cœur de la rencontre du mois d’octobre sera l’objet en métal gravé produit en Europe du XVIe au XVIIIe siècle et qui, par sa fonction civile ou militaire, s’attache au corps masculin : armes portatives, armures, montres, bijoux, objets de dévotion, boutons, boucles, boîtes, tabatières, etc. Ces objets, souvent ornés de scènes ou de symboles, peuvent être réalisés selon différentes techniques de décoration (acide, burin, etc.) qui devront être reprécisées lors de cette manifestation.
Il s’agira de s’intéresser à la matérialité de ces objets et à leurs décors tout en les replaçant dans leur contexte de création et d’utilisation et de montrer la façon dont ces objets ont pu transformer le corps masculin que ce soit physiquement mais aussi symboliquement et socialement. Si cette journée s’ancre plus spécifiquement dans une réflexion sur l’objet dans sa matérialité, ses représentations artistiques et littéraires pourront venir éclairer l’usage qui en était fait. Les interventions pourront ainsi envisager le devenir de ces objets une fois devenus objets de littérature ou, plus largement, de représentations artistiques.
Les interventions pourront aborder, mais pas exclusivement, les sujets suivants :
* Décors et techniques de fabrication
* Usage symbolique et social de l’objet
* Représentations iconographiques ; présentation d’un type de décor, d’une iconographie particulièrement signifiante
* Objet de mode et de vêture
* Description et représentation de l’objet en littérature (ekphrasis, accessoires de théâtre, portée symbolique dans la construction littéraire etc.) et dans les arts
* Fonctions emblématiques
* Usages diplomatiques
* Circulation et réception extra-européennes de l’objet
Modalités :
Les propositions d’intervention de 300 mots maximum (en français ou en anglais), ainsi qu’une courte biographie ou un CV accompagné d’une liste des publications personnelles, sont à envoyer par mail à Juliette Allix (j-allix@hotmail.fr) et Anne-Valérie Dulac (anne-valerie.dulac@univ-paris13.fr) avant le vendredi 29 mai 2015.
• Avant le 1er juin
"Migrant.e.s par le mariage : enjeux et perspectives"
Journée d’études
Lyon – Début octobre 2015
Argumentaire :
Pour de nombreux-ses migrant‐e‐s, le mariage constitue l’un des moyens les plus accessibles pour contourner les dispositifs contraignant l’immigration, en particulier dans les circulations Sud/Nord et Est/Ouest. Néanmoins ce type de migrations reste, dans le milieu scientifique français, un champ de recherche peu investi. L’Insee constate pourtant que 72 % des admissions au séjour le sont pour motif familial et, parmi ces migrant‐e‐s, 74 % rejoignent en 2010 leur conjoint de nationalité française (Insee, 2012:142).
Les migrations qui s’appuient sur des liens affectifs internationaux constituent donc une partie importante des migrations internationales. Elles sont toutefois de plus en plus contrôlées et parfois stigmatisées lorsque ces migrations sont rassemblées sous les catégories de mariages « blanc » » ou « gris » ou encore associées à la prostitution. Un discours politique, élaboré depuis les années 2000, dans une logique de gestion du risque migratoire, place ainsi les couples mixtes sous haute surveillance (D’aoust, 2012).
Les nombreuses études sur les migrantes domestiques, du care, ou encore les travailleuses du sexe ont permis l’émergence de concepts tels que la « maternité transnationale », les « familles » ou « foyers transnationaux ». Pourtant, le champ de recherche constitué, au croisement du genre et de la migration, ignore encore largement la figure des migrant‐e‐s par le mariage.
Les acteurs de ces migrations par le mariage participent néanmoins d’une « géographie matrimoniale genrée » (Constable, 2003). Nous assistons, en effet, au développement d’un « web matrimonial des migrants » opérant une véritable « distribution internationale du genre » (Diminescu & al., 2006). Un phénomène qui est notamment visible dans les statistiques sur les couples mixtes en France (Ined, 2012). Que les couples franco-étrangers soient le résultat de logiques endogames (Collet & Regnard, 2011) ou exogames, ils se situent au croisement d’intérêts matrimoniaux et de migrations, ainsi qu’à l’intersection de multiples rapports de pouvoir.
Dès lors, il est possible de questionner les différentes facettes de la migration par le mariage. Qui sont les acteurs de ces rencontres qui ont lieu sur la scène internationale ? Quels sont les moyens de rencontre qui rendent possible ces unions ? Quels ressorts permettent l’existence de ce nouveau marché matrimonial globalisé et genré ? Les rapports de domination ne sont pas étrangers à l’espace transnational des relations intimes et les mariages qui en découlent nous invitent à une approche intersectionnelle de ce phénomène. Au‐delà de seules dynamiques genrées, entrent également en jeu des rapports sociaux multiples de classe, de race et de nationalité, mais encore d’âge, de beauté, etc. Comment alors articuler ces différents rapports de pouvoir au cœur de ces relations affectives ?
Si les migrations par le mariage ont été avant tout explorées par la recherche anglophone (Constable, 2003, 2006, 2009 ; Johnson, 2007 ; Patico, 2009 ; Heyse, 2009 ; Niedomysl, 2010 ; Williams, 2010 ; Levchenko&Solheim, 2013), elles restent toutefois insuffisamment analysées sous l’angle de la « marchandisation des relations intimes » (Constable, 2009) ou de l’« échange économicosexuel » (Tabet, 2004). Il s’agit d’envisager cet objet d’étude au croisement de relations intimes et affectives, de stratégies matrimoniales et de parcours migratoires (Ricordeau, 2012) pour mettre en lumière à la fois les stratégies des acteurs, penser la multiplicité des rapports de force (Foucault, 1976) et analyser les échanges et les buts poursuivis.
Plusieurs recherches pionnières ont notamment fait ressortir des logiques d’émancipation dans la recherche d’autres rapports sociaux de sexe que ceux existant dans les pays d’origine (Draelants & Sah, 2003 ; Riano & Baghdadi, 2007 ; Ricordeau, 2012), soulignant ainsi la capacité d’action (agency) de ces femmes. Ces travaux ont également participé à la réfutation des discours orientalistes et sexistes symbolisés par l’expression « épouses par correspondance » (mail order brides) (Zare & Mendoza, 2011).
Enfin, l’introduction salutaire des femmes dans le champ des migrations (Morokvasic, 1984) a permis de penser le genre dans la migration, même s’il reste à s’intéresser aux hommes présents dans des domaines considérés comme « traditionnellement » féminins (Catarino, 2013). Niedomysl (2010) a souligné cette absence, dans la littérature, des hommes engagés dans des mariages mixtes transnationaux, alors même qu’ils sont largement plus représentés que les femmes en Suède. Même si, en France, les femmes restent majoritaires dans les flux de migration par le mariage, l’étude des hommes engagés dans ces nouvelles stratégies matrimoniales et migratoires globalisées enrichirait le champ de recherche sur les migrations familiales, tout en questionnant la dichotomie homme/production, femme/reproduction.
Notre appel à communications suggère d’investiguer les dynamiques de genre à l’œuvre dans les rencontres internationales et les migrations par le mariage sous l’angle des rapports sociaux favorisant ces « transactions intimes » internationales dans lesquelles, l’amour et l’argent, sont finalement loin d’être « antagonistes » (Zelizer, 2005).
Les communications pourront notamment porter sur les trois domaines suivants :
1. Échanges, transactions intimes et rapport de pouvoir
Pour penser la multiplicité des lieux de pouvoir, les communications pourront porter sur les dimensions de l’échange dans ces relations intimes internationales et l’imbrication des rapports de domination. Les migrations par le mariage dessinent en creux un rapport entre la sphère publique et la sphère privée qui ne peut dissocier les rapports de pouvoirs sexués et sexuels. L’enjeu est sans doute alors d’articuler le politique et le sexuel et de montrer comment « un mode d’action agit sur des actions » (Foucault, 1994). Les migrations par le mariage semblent ainsi aujourd’hui porter en elles tout un questionnement sur les formes « modernes » de la domination.
2. Stéréotypes de genre, naturalisation et racialisation
L’analyse des rapports de pouvoir nécessite un intérêt particulier pour les micro-‐logiques. Ainsi, les discours politiques qui s’immiscent dans le sens commun sont une piste pour penser la stigmatisation des migrant‐e‐s par le mariage et les représentations qui s’en dégagent. Que ce soit dans la consubstantialité ou la coextensivité de rapports sociaux, la ligne de tension homme/femme reste souvent « inentamée » (Kergoat, 2009). Ainsi, l’étude des stéréotypes de genre peut permettre la mise en évidence des processus de naturalisation et de racialisation qui participent de la production de normes genrées.
3. Stratégies, capacité d’action et pratiques
Acteurs et actrices des flux migratoires et processus transnationaux ne peuvent être pensés sans restituer les modes de subjectivation politiques. En articulant la puissance d’agir au poids des contraintes structurelles, il nous semble pertinent de montrer les bouleversements, les transformations et les multiples formes de l’intime produit dans un contexte néolibéral.
Modalités :
Cet appel à communications s’adresse en particulier aux chercheur-e-s travaillant en sociologie, anthropologie, histoire, droit et géographie sociale, mais il reste ouvert aux autres approches disciplinaires. Il n’est pas restrictif quant aux périodes historiques et aux aires géographiques étudiées.
Les propositions de communications des doctorant-e-s et des jeunes chercheur-e-s sont fortement encouragées.
Les propositions de communication (3 000 signes espaces compris maximum, en indiquant votre statut et votre institution de rattachement) doivent être adressées par email avant le 1erjuin 2015 aux adresses suivantes : laure.sizaire@univ-lyon2.fr/ pascale-marie.milan@univ-lyon2.fr/ gwenola.ricordeau@univ‐lille1.fr
• Avant le 8 juin
"Les familles face au veuvage en Europe (19è-21è siècle) : normes, pratiques et représentations"
Journée d’étude
Comité d’organisation :
Peggy Bette (CERHIO, Rennes 2) Christel Chaineaud (CAHD, Bordeaux)
5 octobre, Rennes
Argumentaire :
Cette journée d’étude est la deuxième d’un cycle de trois journées d’études sur les Veuves, veufs et veuvages en Europe à l’époque contemporaine. (Pour avoir davantage de précisions sur le projet général : http://www.labex-ehne.fr/2014/04/22/journees-detude-appel-a-communication- veuves-veufs-et-veuvages-en-europe-a-lepoque-contemporaine-19e-21e-siecles/) La première journée, Les institutions face au veuvage en Europe, s’est tenue le 8 décembre 2014 à Bordeaux. Elle a permis la réunion de chercheurs d’horizons différents (historiens, historiens du droit, sociologues, politistes...) qui ont pu apporter leur éclairage sur la manière dont le veuvage était pris en compte par les institutions publiques et privées des sociétés européennes du 19e siècle à nos jours. Elle a montré le caractère protéiforme de la prise en compte historique du veuvage et a mis en exergue les enjeux des évolutions sociétales actuelles.
Cette deuxième journée opère un changement d’échelle en se donnant pour objectif d’analyser l’impact du veuvage sur la famille ; le veuvage étant un phénomène démographique d’importance comme en témoigne l’exemple de la France avec, en 2013, plus de 4 000 000 personnes veuves (dont 3000 000 femmes) et près de 550 000 orphelins (sources Fondation OCIRP).
Le terme de “famille” est entendu ici comme “un ensemble de personnes ayant des liens de parentés par le sang ou par alliance”, définition assez large permettant de penser cette structure sociale selon les nombreuses formes qu’elle a pu prendre au cours des deux siècles passés dans les différents pays européens. Dans ce cadre, le veuvage n’est pas envisagé dans sa définition trictement juridique. Pourront ainsi répondre à cette définition les conjoints survivants d’une relation officialisée ou non par le mariage. De même la famille inclut toutes les générations (des grands-parents aux enfants) et les membres plus ou moins éloignés (frères et soeurs, oncles et tantes, cousin.e.s...)
Le décès d’un de ces membres, - notamment quand celui-ci ou celle-ci était le ou la chef/fe de famille ou son/sa conjoint/e - , bouleverse le fonctionnement interne de la famille : des démarches juridiques sont entreprises pour officialiser le décès et les nouvelles relations que ce décès entraîne entre les membres de la famille, des rituels sont accomplis pour acter le nouvel état matrimonial, des stratégies sont envisagées pour pouvoir faire face à des situations économiques souvent fragilisées, ou encore les relations interpersonnelles et les rôles de chacun.e sont redéfinis... Dans ce nouveau contexte familial, quelle place est accordée au veuf ou à la veuve par les autres membres de la famille et, inversement, comment ceux-ci sont sollicités par le / la conjoint survivant.e pour faire face à cette nouvelle situation ? D’ailleurs dans quelle mesure le veuf ou la veuve peut se départir de cette “famille” et des normes que, éventuellement, celle-ci lui impose ?
Trois sous-thématiques pourront guider les propositions de communication :
→ Les normes qui entourent le veuvage (rituels funéraires, conventions de deuil, place des orphelins...)
→ Les pratiques induites par le veuvage (remariage, reprise d’entreprises familiales, gestion de patrimoine, sollicitation des enfants, démarches spirituelles, parcours psychologiques...)
→ Les représentations culturelles du veuvage (comparaison des représentations des veufs et des veuves dans les arts et la littérature, place et perception des enfants auprès des parents veufs...)
Une attention toute particulière sera accordée aux propositions incluant une réflexion sur la relation parents/enfants ou la place des orphelin.e.s dans la reconfiguration familiale engendrée par le veuvage.
Modalités :
La date limite de soumission des propositions de communication pour la première journée est le 8 juin 2015. Le comité scientifique répondra dans un délai d’un mois.
Les propositions de communication sont à adresser à veuvages.europe@gmail.com
• Avant le 15 juin
"Femmes. Musique et féminité"
Colloque organisé par
Alice Tacaille, enseignante-chercheuse
IreMus, université Paris-Sorbonne
Joël Dugot, conservateur honoraire, Cité de la Musique, Paris
Gérard Geay, musicien
François Picard, enseignant-chercheur, IreMus, université Paris-Sorbonne
Terence Waterhouse, guitariste et luthiste
20, 21, 22 novembre 2015, Vanves
Argumentaire :
« Elles. Musique et féminité » propose un cadre général réunissant musicologues, luthières et factrices, musiciennes, historiennes de l’art, historiennes... (et leurs homologues masculins) afin de mettre en évidence et en discussion la place des femmes dans les pratiques musicales de l’Europe ancienne (ca. 800 – 1750).
Les 20, 21 et 22 novembre 2015 à Vanves (92), dans le cadre du festival Les Journées de Musiques Anciennes, se déroulera pour la troisième année consécutive un colloque de musicologie. Le festival réunit un salon international de 100 luthiers, autour d’une programmation musicale consacrée aux répertoires du Moyen-Âge et de la Renaissance. Ces journées rassemblent professionnels et amateurs, tous les acteurs du monde des musiques anciennes et le grand public. Elles se veulent à la fois festival, journées professionnelles et journées d’étude.
Pour l’édition 2015, le thème choisi « Elles. Musique et féminité » sera décliné tant par la programmation du festival que lors du colloque. Destiné à la communauté scientifique mais également au grand public averti, ce colloque entend embrasser aussi bien le passé que le présent.
Plutôt que « l’éternel féminin » mis en musique et à distance comme prétendue source d’inspiration, les communications s’attacheront à interroger ou dévoiler la place concrète des femmes dans la commande, la production et la délectation de la musique et de ses moyens : instruments, lieux, partitions.
Axes thématiques
Le colloque cherchera à explorer les positions et rôles suivants (sans s’y limiter) :
. Compositrices, interprètes, écrivaines ;
. Factrices, luthières ; femmes et veuves d’artisans ;
. Organisatrices d’événements, gardiennes des élégances ;
et posera quelques questions comme l’interdiction de certaines postures en public, ou les adaptations des instruments ou des partitions à des qualités supposées de genre.
Modalités :
Toute proposition de communication, tant de chercheuses et chercheurs confirmé·e·s que de jeunes docteur·e·s et doctorant·e·s, est bienvenue. Chercheuses et praticiennes, musicologues, historiennes de l’art, mais aussi musiciennes, archetières, factrices et luthières, restauratrices et conservatrices sont invitées — comme leurs équivalents masculins — à soumettre une proposition dans leurs spécialités de recherche et/ou de pratique.
N’hésitez pas à nous proposer la communication d’un(e) collègue ou d’une connaissance qui puisse mettre en relief les problématiques que vous aborderez. Les conférences laisseront la parole à chaque fois à plusieurs participants(es). Chaque intervention devra durer entre quinze et vingt minutes (en fonction du nombre de participant·e·s) et sera suivie d’une discussion avec les auditrices et auditeurs et les autres communicant·e·s. Les intervenant·e·s devront tenir compte du public, mêlant étudiant·e·s de licence et de master, enseignant·e·s-chercheur·e·s et auditeurs et auditrices libres, et adapter leur discours en conséquence.
Nous remercions toute personne intéressée de bien vouloir envoyer son projet de communication (CV + synopsis d’une page maximum) par voie électronique, à l’adresse suivante :
colloque@journees-musiques-anciennes.org
Les interventions se tiendront de préférence en français, mais toutes les principales langues de la discipline (allemand, anglais, espagnol, italien) seront acceptées. Une publication est envisagée à l’issue du colloque.
• Avant le 15 juin
"Familles, hommes et masculinités : réinvention et reproduction du masculin au cœur des pluralités familiales"
Pour un prochain numéro de la revue Enfances, Familles, Générations
Sous la direction de Sacha Genest Dufault, Université du Québec à Rimouski (Canada) Christine Castelain Meunier, Centre national de la recherche scientifique (France)
Argumentaire :
A leurs débuts, les recherches sur la famille se sont davantage attardées sur la réalité des mères que sur celle des pères. La famille était alors, et demeure aujourd’hui, largement plus faci- lement associée à l’univers des femmes et de la féminité. L’éducation et les soins aux enfants, les tâches domestiques, la production et l’entretien des liens intergénérationnels... continuent en effet d’être perçus comme féminins. Longtemps taboues, les recherches sur le masculin ont cependant émergé dans les années 1970-1980. Toutefois, en dehors de la thématique spécifique de la paternité, on en connaît toujours peu sur les réalités masculines en contexte familial. En considérant les préoccupations présentes historiquement au sein des différents champs d’études et le besoind’enapprendredavantagesurleshommes et la famille, ce numéro de la revue Enfances Familles Générations s’inscrit au carrefour des études sur la famille et des études sur les hommes et les mascu- linités. Les auteur-e-s sont ainsi invité-e-s à présen- ter des articles fondés sur des données empiriques mais également sur des expériences pratiques ou encore à proposer des réflexions théoriques issues de différents domaines de recherche et d’intervention qui abordent les réalités des hommes et des masculinités dans la famille.
Les articles pourront aborder les réalités actuelles et les transformations récentes qui touchent les hommes dans le contexte familial. Car si la famille est souvent envisagée comme un lieu primordial de réification des identités et des rôles de genre, et donc aussi des masculinités, la famille est également un lieu premier de subversion de ces mêmes normes et stéréotypes, un lieu de renouvel- lement. En ce sens, les textes pourront s’attarder sur la créativité intergénérationnelle des hommes et des masculinités.
Et puisqu’il s’agit d’étudier les changements, il sera intéressant aussi de se tourner vers son corollaire, à savoir les résistances aux changements, dans le sens de la masculinité défensive.
Par ailleurs, si la paternité demeure un thème central, il serait tout aussi pertinent et bienvenu de se pencher sur le vécu des fils, des frères, des amis, des grands-pères. En somme, il faudrait interroger la place du masculin dans la famille, à tous les âges et dans tous les rôles incarnés.
D’autres thèmes encore pourront être abordés, combinant l’affirmation de soi dans le privé et dans le public, par rapport à soi et à autrui, au carrefour de l’identité, de la subjectivité, des liens, des rapports au corps et à la virilité, de l’émancipa- tion ou de l’adhésion à des rôles traditionnels.
Enfin, le thème des actions et interventions auprès des garçons et des hommes en contexte familial professionnel et de santé pourra être traité par l’étude des interventions mises en place auprès des hommes et des familles. En ce sens, une atten- tion pourrait être portée aux dimensions positives, et pas seulement problématiques, vécues par les garçons et les hommes ainsi qu’à leurs bénéfices pour la famille.
Modalités :
Les propositions (résumés) doivent être déposées sur le site de la revue pour le 15 juin 2015. Pour ce faire, les auteurs doivent se créer un compte d’usager en tant qu’auteur en cliquant sur l’onglet s’inscrire. La proposition doit comprendre un titre provisoire, un résumé (1 500 à 2 000 caractères, espaces compris) et les coordonnées de tous les auteurs. Les auteurs des propositions retenues devront remettre leur manuscrit (50 000 ̀ 60 000 caractères, espaces compris, excluant le résumé et la bibliographie) au plus tard le 16 novembre 2015. Ils sont priés de se conformer aux règles d’édition de la revue : www.efg.inrs.ca/index.php/ EFG/about/submissions#authorGuidelines. Les manuscrits sont acceptés ou refusés sur la recommandation de la direc- tion de la revue et des responsables du numéro après avoir été évalués à l’aveugle par deux ou trois lecteurs externes.
• Avant le 31 juin
"Religion et politiques contemporaines des sexualités et de la filiation"
Colloque international et pluridisciplinaire organisé par le Centre d’Ethique de la Famille et du Sujet Contemporain et le Réseau Européen des Instituts de la Famille
6-7 novembre 2015 - Université Catholique de Lille
Argumentaire :
La politique contemporaine de « l’intime » s’aventure dans des champs nouveaux : politique du genre et de la sexuation, politique de la famille régie par le paradigme du sujet autonome et politique du corps en rapport avec la naissance, la maladie et la mort. Ces nouveaux espaces politiques entrent en tension avec le modèle précédent où les magistères religieux se percevaient dépositaires de la sphère de l’intime. Il s’agira de cerner la manière et les modalités dont les religions - notamment le catholicisme - investissent ce nouvel espace sociétal, de préciser dans quelle mesure elles sont ou non en décalage avec les autres acteurs, et de déterminer les enjeux psychosociaux de la tension contemporaine entre les anciens magistères religieux et les nouveaux magistères politico-éthiques. La diversité des approches disciplinaires permettra d’éclairer la complexité d’un phénomène émergent où la religion et les autres groupes de la scène sociétale se confrontent pour élaborer les nouvelles politiques de l’intime.
Nous souhaitons structurer les interventions selon trois axes : Etat des lieux des questions émergentes posées aux religions par les nouvelles donnes sociétales et familiales ; Problématiques sociétales et réponses religieuses : évolution des discours dogmatiques et des positionnements institutionnels ; Acteurs et institutions : stratégies personnelles face aux arguments ou dogmes institutionnels.
Le Centre d’Ethique de la Famille et du Sujet Contemporain, qui fait partie du Département d’Ethique de l’Institut Catholique de Lille, est affilié au Réseau Européen des Instituts de la Famille, qui a pour objectif principal la promotion des travaux scientifiques sur la famille, ainsi que l’organisation de séminaires et de colloques. C’est dans le cadre de ce réseau que s’organisera en novembre 2015 le colloque « Religion et politiques contemporaines des sexualités et de la filiation. »
Modalités :
Les propositions de communication, en format PDF et d’environ 2000 signes, seront précédées dans l’ordre : du nom, des coordonnées institutionnelles, du titre de la communication proposée, d’un résumé et des mots clés. Elles sont à envoyer à l’adresse suivante colloque.iefsc@gmail.com avant le 31 juin 2015.
Les interventions acceptées seront ventilées (sur avis du comité de lecture) entre séances plénières et ateliers. Une attention particulière sera accordée aux propositions de doctorants.
• Avant le 19 juillet
"The Non-Exotic Erotic : Questions of Desire and Representation"
We are pleased to invite submissions for the second issue of Kohl : a Journal for Body and Gender Research, slated for publication in December 2015. Young activists, independent researchers, graduate students and fresh graduates are particularly encouraged to apply. We also welcome submissions from seminal contributors in the field.
Misrepresentations of the bodies, desires and sexualities of people in the Middle East, South West Asia and North Africa are embedded in the colonial histories, and in the social, economic and political complexities of the region, with all their racial, ethnic, class and religious diversity. Exploiting the erotic is a foundational aspect of hegemonic knowledge production, war and colonization. As a Black lesbian feminist poet, Audre Lorde explained how the erotic has been distorted and used to oppress women and distance them from their power*. In the MENA, the distortion of the erotic is tied to the objectification of women, the reproduction of reductive Brown and Black masculinities, and to the sensationalization of LGBTQ identities and lives, thus reinforcing consumerist and fundamentalist politics.
This issue of Kohl wishes to explore the ways in which the erotic has been used as a means of economic and political exploitation in the MENA, within the region and outside it. The exotic could constitute one particular way of perceiving that exploitation, especially when it reduces the erotic to a space of misrepresentation and discrimination. In other words, we are interested in papers that break away from the West vs. East dichotomy, and that engage with the erotic/exotic in relation to the MENA’s “others.” We are also interested in highlighting the spaces of the erotic that have been reclaimed by women, feminists and queer people as a means of survival, pleasure, and change.
Possible topics include, but are not limited to :
* Definition(s) of the erotic in the context of the Middle East, South West Asia and North Africa.
* Historical representations of the erotic/exotic in the MENA region, and its reverberating effects on current events and contexts.
* The erotic/exotic vicious circle, and the distortion of feminine, masculine, and genderqueer bodies.
* The non-Orientalist depiction of women’s sexualities by local queer and feminist actors.
* Reframing capitalism as an economy of desire and an active actor of exoticization.
* The proliferation of gay tourism to and from the region, and the capitalist sensationalism of LGBT identities.
* Issues of internal exoticism, especially in relation to class and ethnicity (Kurdish women, Bedouins, Amazighs, etc…)
* Issues of outsourced exoticism, especially in relation to labor and trafficking (migrant workers, sex workers, etc…)
The deadline for submission is July 19, 2015.
We accept work in progress, provided full drafts are submitted. Please make sure to comply with the submission guidelines. If accepted for inclusion, please note that your paper will be translated to a second language by our team.
• Avant le 11 septembre
"Sexuality in the Post-Marriage Equality Era"
Special Issue of Humboldt Journal of Social Relations
The Humboldt Journal of Social Relations (HJSR) is a peer reviewed free online journal housed in the Department of Sociology at Humboldt State University. This internationally recognized journal produces annual themed spring editions around current issues and topics. While the articles primarily draw authors from the social sciences, we have also facilitated interdisciplinary collaborations among authors from the arts, humanities, natural sciences & the social sciences. For more information about HJSR, see the journal web site : http://www.humboldt.edu/hjsr/
Spring 2016 Special Issue : Sexuality in the Post-Marriage Equality Era
This special issue of the Humboldt Journal of Social Relations (HJSR) examines U.S. culture and politics after the marriage equality tipping point. As of February 2015, 71% of the U.S. is living in a state where same-sex marriage is legal. Many queer activists have been concerned that the focus on marriage equality would take away from other queer social movements, or fundamentally change queer norms and institutions. Has that happened ? What is next for queers in the U.S.? Submissions are due on September 11, 2015. Proposed topics include :
· Notions of the “family”—has marriage equality changed the queer family and kinship system ? Do queer people now face additional pressure to have kids ?
· Next and continuing steps for queer social movements.
· New and changing intersections between queer and other identities, such as racial, religious, immigration status, ability or fat.
· Changing issues of rights, such as housing and employment.
· Bridges between queer social movements and others, such as immigration, homelessness, prison abolition and environmental activism.
· Renewed or diminished focus on political participation, including voting, running for office, holding office and lobbying.
· Changing strategies of litigation in queer movements.
· Major issues around which we raise funds and awareness for queer issues.
· The evolving social and political relationship with the T in LGBT.
Authorship : All authors are encouraged to collaborate with others inside or outside academia. Interdisciplinary submissions are welcome.
Manuscript Submission :
1. Manuscripts should be in 12 point font, double spaced and generally not exceed 8500 words. To facilitate blind review, authors should incorporate a cover page that includes an article title, author contact information, a biographical statement of 75 words or less, and an abstract of 150 words or less. Format citations, tables, figures and references using American Sociological Association style.
2. Email hjsr@humboldt.edu with a message subject “HJSR : Sexuality Submission” and attach your manuscript in .doc or.docx format.
3. Via postal mail, send a check for $20 made out to “HJSR” including a note with your contact information, and the date on which you sent your electronic submission.
4. Submission implies commitment to publish HJSR. Authors should not simultaneously submit to another journal. Manuscripts should not have been published elsewhere.
• Avant le 30 septembre
"Gender and Technology : New capabilities or old, masked prejudices ?"
Call for articles
Edited by : Rita Bencivenga (LEGS-Laboratoire d’études de genre et de sexualité- CNRS/Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis et Université Paris Ouest), Francesca Bosco (United Nation Interregional Crime and Justice Research Institute), Susanna Pozzolo (Università degli Studi di Brescia).
Gender is pervasive in our societies, and, therefore, it also influences technology. The relationship between gender and technology has been a specific area of study since the 1980s.
Initially, attention was focused on trying to understand how some stereotypes had developed : for example, that men differ from women due to their alleged technological and manual superiority (if not exclusivity). Within the framework of this stereotype, men would have a natural and exclusive aptitude to understand the functioning of an electrical system or the engine of a car. This aptitude, absent in women, would be "compensated" by the latter’s natural and exclusive ability to manage technology in other areas, such as the domestic environment (Cockburn and Omrod, 1993).
From this perspective, women and men could be distinguished according to their natural or acquired ability to use technology. The male monopoly over technology and the technological incompetence of women were initially seen as important factors for maintaining inequalities and creating new imbalances between the two genders.
It has been questioned whether or not women were deliberately excluded from the official history of technological development, to which they had indeed contributed (Stanley, 1995). In pursuit of this question, the consequences brought about by the diffusion of new technologies in most female work sectors (Hartman et al., 1984) and in domestic life (Cowan, 1983) were studied.
However, by the end of the 1980s, the focus shifted to the analysis of how technology is developed and used and how this development is connected to the mechanisms creating gender perceptions. According to radical feminism, for example, in the Western world technology has been embodying patriarchal values, and a keen interest in new reproductive technologies has developed from this perspective (Denny, 1994 ; Mandell, 1995).
More recently, after attracting the attention of fields such as anthropology, cultural anthropology, philosophy or law, technology has further been redesigned as a means of communication, object of consumption, text (Haraway, 1997). In addition, the relationship between gender and technology has been yet re-analyzed, this time starting from the hypothesis of a reciprocal co-construction (Wajcman, 1991).
It is evident that even the contents spread by means of information technologies are powerful intensifiers of gender divisions. This can be seen in the gender differences present in video games : predominantly populated by male characters, with female characters being highly sexualized (Ivory, 2006 ; Jaggi, 2014).
The arrival of the Internet, social media, and pervasive computing has created new incentives for studying IT tools. Within society 2.0, constantly progressing towards the massive use of big data, one of the topics that are attracting the interest of gender studies experts is the control of citizens through databases ; in particular, the use of data, and the traces of information that individuals leave - consciously or not - in cyberspace (Mantelero and Vaciago, 2013 ; Baarber and Pasley, 2005).
Additionally, Horizon 2020, the research and development programme of the European Union, has included gender as a cross-cutting priority to be considered in each European project (Schiebinger, 2013). This choice has significant potential for the diffusion of the concept of gender in all stages of technological research. However, the analysis of EU documents shows both clear and unclear issues regarding this topic. It is therefore appropriate to initiate critical analysis in this area, not least to help those who do research and have no expertise in gender studies to orient themselves and understand what meanings can be given to the issue of gender and technology, both today and in the near future.
Technologies emerge from society ; this implies that they incorporate functions that are suited to the world in which they operate, conveying values related to that world, independently of the level of awareness of their inventors. The powerful pervasiveness of new technologies, such as information and communication or biological innovation, requires an urgent and continual assessment of their development. Achieving these objectives is also conditional to the ability to understand the social and ethical implications of the choices made when developing these technologies (Johnson, 1985).
The goal of the editors of the volume is to collect contributions that allow for investigation and call for reflections and discussion of the relationship between technology and gender. Particular attention is devoted to new technologies and their ability to shape the world, exploring the various implications of different approaches : philosophical, sociological, bioethical, political, and legal, just to name a few.
Among the possible macro issues, we mention gender in conjunction with computer technologies, technologies for the monitoring of space and / or people, communication technologies, reproductive technologies and technologies developed for treatment and care (e.g. for the disabled or the elderly).
By way of example, we mention some more specific issues :
Gender and technological design Female metaphors and technology Female figures and video games Female figures of techno science Gender and computers
Cyborgs and women’s subjectivity Gender and the digital divide LGBTQ and technology Symbolic dimension of ICT and gender Women, disability and technology Information society and gender
Gender and the Internet Labour, technology and gender Feminism online Hackers and social community Digital creations against violence towards women
However, all articles that analyse gender in relation to technology will be taken into account.
Papers should be between 4000 and 6000 words (excluding bibliography). Please follow the instructions gathered in the Author guidelines. Contributions should be accompanied by : a brief abstract (maximum length : 150 words) ; some keywords (from a minimum of 3 to a maximum of 5). Abstract and keywords should be both in English. All texts will be transmitted in a format compatible with Windows (.doc or .rtf), following the instructions provided by the Peer Review Process. Please see the review’s Authors guidelines.
Contributions must be sent by 30th September 2015.
http://www.aboutgender.unige.it/ojs
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4 - THÈSE :
• Malika Hamidi a soutenu sa thèse intitulée "Féministes musulmanes dans le contexte postcolonial de l’Europe francophone : stratégies identitaires et mobilisations translocales" le 4 mars à l’EHESS
Jury :
Farhad Khosrokhavar (directeur de thèse), EHESS
Fabienne Brion, Université catholique de Louvain
Sonia Dayan-Herzbrun, Université Paris Diderot
Nilüfer Göle, EHESS
Résumé :
Cette thèse porte sur les processus identitaires à l’œuvre ainsi que les stratégies et formes de mobilisations caractéristiques des cadres associatives qui se définissent comme féministes et musulmanes dans l’espace francophone. En effet, c’est au cours des années 2000 que l’on assiste à l’apparition d’un nouveau sujet féminin musulman qui aspire à un processus d’émancipation d’abord dans le langage de la religion puis dans une perspective féministe.
En se positionnant comme féministes et musulmanes, elles sont considérées comme des subalternes politiques car elles refusent les frontières qui leur sont imposées dans le champ féministe et islamique.
Pourtant, les tenantes de cette « rhétorique féministe islamique » sont engagées dans un véritable travail de reconstruction identitaire définissant d’une manière inédite une identité hybride qui combine le féminisme et la religiosité.
Notre recherche présente une variété de féministes musulmanes dont les discours varient, que ce soit au niveau de leur rapport à la religion ou au féminisme, dans la façon de se définir et d’agir dans la lutte pour les droits des femmes dans la communauté musulmane comme dans la société civile.
Du point de vue discursif, elles vont d’une part, démontrer que les théories liées au genre constituent un véritable processus de subjectivation qui peut s’élaborer dans l’épistémologie islamique. D’autre part, en réquisitionnant la théologie musulmane, elles théorisent une pensée critique en proposant une relecture du corpus religieux à la lumière de l’esprit égalitaire du texte sacré.
Du point de vue des stratégies d’action, elles investissent les mouvements féministes, du local au global, dont elles se réapproprient les principes de justice et d’égalité tout en forgeant des alliances stratégiques à partir de principes communs pour élaborer des stratégies collectives de résistance contre un système inégalitaire.
Cette génération de militantes d’un nouveau genre semble alors contribuer à l’émergence de cette 4ème vague féministe qui s’inscrit elle, non pas dans la continuité, mais dans la réforme de l’idéologie dominante. C’est dans cette perspective que l’apport des théories postcoloniales et le paradigme d’instersectionnalité semblent être des concepts pertinents pour appréhender les enjeux du féminisme musulman en Europe francophone dans l’espoir d’envisager un féminisme décolonisé et anti-impérialiste.
Contact :
malika.hamidi@gmail.com
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5 - POSTES / BOURSE :
• Poste de MCF Études sur le genre à Rennes 2
Un poste clairement fléché « genre », mis au concours à Rennes 2 (19e et 22e section).
Section(s) : 19 22 MCF UNIVERSITE RENNES 2 Référence GALAXIE n° 4188 (date de clôture : 30/04/2015)
Activités pédagogiques :
Le poste prend la suite de la chaire « Etudes féministes et sur les femmes » affectée à l’université Rennes 2 en 1984 et développée en vue de promouvoir des formations et des recherches sur les questions relatives au genre. La personne recrutée est appelée à enseigner sur les questions de genre et d’égalité entre les femmes et les hommes dans les différentes formations de l’université où elles sont actuellement délivrées (DIU genre, Unités d’Enseignement Préprofessionnel, Licences, Masters, Conférences doctorales). Elle assurera la responsabilité scientifique et pédagogique
du diplôme universitaire d’enseignement à distance « Etudes sur le genre » créé à l’université Rennes 2, en partenariat avec l’université de Brest. Elle sera également appelée à participer à l’évolution de de ces formations vers des Masters relatifs aux métiers des politiques d’égalité professionnelle et citoyenne.
Activités recherche :
La personne recrutée est appelée à développer des recherches sur le genre et sur les politiques d’égalité entre les femmes et les hommes dans l’unité de recherche interdisciplinaire CIAPHS (Centre interdisciplinaire d’analyse des processus humains et sociaux), de façon prioritaire
dans l’axe 2 (Intégration et société). Elle pourra aussi développer des collaborations avec les chercheurs des autres unités de recherche dans lesquelles ces questions peuvent émerger. Le développement de ce champ de recherche est attendu au plan tant conceptuel que méthodologique.
Du point de vue scientifique, la personne recrutée devra être reconnue pour ses travaux de recherches, en particulier de recherches doctorales, sur le genre et faire preuve d’une ouverture interdisciplinaire.
http://www.mnemosyne.asso.fr/mnemosyne/wp-content/uploads/2015/03/poste-MCF-Rennes.pdf
• Bourses doctorales et post-doctorales "Histoire des femmes juives en France (1939-années 1950)"
Appel à projets bourses doctorales et post-doctorales de la FMS
Présentation :
La Fondation pour la Mémoire de la Shoah, en partenariat avec l’Institut Emilie du Châtelet, propose une bourse doctorale et une bourse post-doctorale pour des recherches portant sur l’histoire des femmes juives en France pendant la Seconde guerre mondiale et dans le long après-guerre (1939-fin des années 1950).
Les bourses s’adressent à des étudiant-es français-es ou étranger/ères, inscrit-es en thèse ou rattaché-es à une équipe de recherche.
Accordées pour une année, elles peuvent être reconduites sur demande.
Les dossiers de candidature sont à télécharger sur le site de la FMS : http://www.fondationshoah.org/FMS/Appel-a-projet-Histoire-des-femmes
Date limite de candidature : 1er avril 2015
Les dossiers sont à envoyer à la :
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
Programme "Histoire des femmes juives en France"
10 avenue Percier
75008 Paris
Contact :
histoire@fondationshoah.org
• Chercheuse FNS senior ou Chercheur FNS Senior en sociologie ou sciences sociales (Centre en Etudes Genre - LIEGE)
La personne engagée participera à la recherche « Gendered globalisation of the Legal Professions. Comparing the Early-Stages Careers of Lawyers in Switzerland, Germany and France ». Cette recherche analyse de façon comparée la manière dont la globalisation des professions juridiques transforme les carrières des jeunes avocat.e.s et crée de nouvelles inégalités genrées. L’équipe de recherche est codirigée par Mmes Eléonore Lépinard et Nicky LeFeuvre de l’UNIL et M. Grégoire Mallard de l’IHEID (Genève).
https://applicationsinter.unil.ch/inter/noauth/php/Po/pooffres.php?poid=3531&langage=37
• Lecturer in the Politics of Gender, Newcastle University
School of Geography, Politics & Sociology
Salary : Lecturer (G) : £38,511 - £45,954, with potential progression to £51,702
Lecturer (F) : £33,242 - £37,394
You will be based in the School of Geography, Politics and Sociology at Newcastle University. You will join a Politics unit that is committed to achieving excellence in both research and teaching. You will specialise in the politics of gender and applications are welcome from scholars with this specialism working in any sub-field of the discipline – for example, national politics, comparative politics, international politics or political theory. You will contribute to undergraduate and postgraduate teaching and the supervision of research postgraduates.
You will have an excellent record of published research or outstanding research potential, will be expected to secure research funding and achieve wider engagement and impact from your research. You must hold a PhD (awarded or near to completion) in Politics or a closely related discipline.
Informal and confidential enquiries may be made to the Head of Politics, Dr. Nick Randall, (tel : +44 (0)191 208 6997 ; emailnick.randall@ncl.ac.uk).
https://www15.i-grasp.com/fe/tpl_newcastle02.asp?newms=jj&id=56853&aid=14216
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6 - FORMATION :
• Campagne de recrutement 2015-2016 Master GEPS (Genre Egalité Politiques Sociales ), Toulouse
Les inscriptions pour le Master GEPS (Genre Egalité Politiques Sociales) de l’Université de Toulouse Le Mirail - Jean Jaurès sont ouvertes pour l’année universitaire 2015-2016
Les dossiers de candidature de l’année prochaine sont disponibles sur le site du master :
http://www.univ-tlse2.fr/accueil/formation-insertion/decouvrir-nos-formations/master-genre-egalite-et-politiques-sociales-geps--122247.kjsp
Le Master GEPS est une formation universitaire accessible au niveau Master 1 ou Master 2 appréhendant l’ensemble des politiques sociales sous l’angle du genre. Sa spécificité réside dans le recours à des méthodologies et à des problématiques nouvelles, peu appliquées à ce jour au secteur social.
Son affiliation au Master EGALES (Etudes Genre et Actions Liées à l’Egalité dans la Société) permet une mobilité d’études d’un ou deux semestre(s) dans les universités européennes partenaires et l’obtention d’un double diplôme de Master.
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7 - EN LIGNE :
• Genre en séries, "Les séries euro-méditerranéennes à l’épreuve du genre", n°1
Coordonné par Laetitia Biscarrat et Gwénaëlle Le Gras
Autrefois dénigrées pour leur fonction de divertissement populaire, les séries télévisées bénéficient aujourd’hui d’une reconnaissance croissante dans les sphères critique et universitaire. La multiplication des productions éditoriales – ouvrages voire collection1 – témoigne de la légitimation d’un objet longtemps méprisé par les élites cultivées. Ce sont d’ailleurs des champs de savoirs attachés aux catégories et publics « subalternes » (Cultural Studies et études féministes) qui les premiers se sont saisis de cette culture médiatique populaire et, notamment dans le cas des soap operas, adressée à un public peu considéré.
http://genreenseries.weebly.com/numeacutero-1.html
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8 - PUBLICATIONS :
• Cahiers du CEDREF, "Intersectionnalité et colonialité. Débats contemporains", 2015, 15 euros. ISBN : 978-2-7442-01942—39
Coordonné par Jules Falquet et Azadeh Kian
Sommaire :
. Jules FALQUET et Azadeh KIAN Introduction : Intersectionnalité et colonialité. Débats contemporains
. Patricia HILL COLLINS Toujours courageuses [brave] ? Le féminisme noir en tant que projet de justice sociale
. Lélia de ALMEIDA GONZALEZ La catégorie politico-culturelle d’Améfricanité
. Cláudia PONS CARSODO L’intersectionnalité du point de vue du mouvement brésilien des femmes noires
. Kathy DAVIS L’intersectionnalité, un mot à la mode. Ce qui fait le succès d’une théorie féministe
. Madina TLOSTANOVA Toutes les femmes sont russes, tous les Caucasiens sont des hommes ? Intersectionnalité, pluriversalité et les autres genré-e-s des frontières eurasiennes
. Paola BACCHETTA Décoloniser le féminisme : intersectionnalité, assemblages, co-formations, co-productions
. Chandra TALPADE MOHANTY Traversées féministes transnationales : du néolibéralisme et de la critique radicale
http://www.cedref.univ-paris7.fr/Intersectionnalite-et-colonialite
http://cedref.revues.org/
• Clio, "Objets et fabrication du genre", n° 40, Belin, 26 euros. ISBN 978-2-7011-9045-7
Qu’est-ce que les objets ont à apprendre aux historiennes et historiens qui cherchent à mieux comprendre les dynamiques du genre ? Ce numéro de Clio FGH « Objets et fabrication du genre » tente de répondre à cette interrogation. En insistant sur la spécificité de la culture matérielle des temps bibliques au très contemporain, les auteur.e.s analysent des mouchoirs politiques, des uniformes de soldat, des bijoux, des jouets publicitaires, de la vaisselle, des fragments de tissu et de poteries, mais aussi des représentations littéraires et visuelles… À partir de ces approches et de ces sources variées, les articles montrent comment les femmes et les hommes se construisent grâce aux objets, comment l’objet-acteur construit le genre, comment les objets nous racontent une autre histoire que les mots.
http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-clio-n-40-23805.php?lst_ref=1
http://www.cairn.info/revue-clio-femmes-genre-histoire-2014-2.htm
• Lola Gonzalez-Quijano, Capitale de l’amour. Filles et lieux de plaisirs à Paris au XIXe siècle, Vendémiaire, 256 p., 22 euros. ISBN : 978-2-36358-167-9
À la fin du XIXe siècle, Paris ne faillit pas à sa réputation de « Babylone moderne ». Si Parisiens, provinciaux et étrangers aiment tant flâner le long des boulevards, s’attarder à la terrasse des cafés, s’encanailler dans les bals et les cabarets, c’est qu’ils y sont en galante compagnie : dans le cabinet particulier d’un restaurant ou la luxueuse loge d’un théâtre, dans un hôtel garni ou dans une maison de rendez-vous, la nuit comme le jour, filles publiques anonymes, lorettes scandaleuses et célèbres courtisanes se vendent au plus offrant, sous l’œil attentif des agents des mœurs. Autant de lieux de prostitution, d’espaces de racolage et de rendez-vous galants qui façonnèrent la géographie de la ville et contribuèrent, pour longtemps, à consacrer Paris capitale de l’amour et des plaisirs.
http://editions-vendemiaire.com/catalogue/collection-chroniques/capitale-de-l-amour-lola-gonzalez-quijano/
• Frédéric Regard, Martine Reid (ed.), Le Rire de la méduse. Regards critiques, Honoré Champion, 176 p., 45 euros. ISBN 9782745328069
« Le rire de la Méduse » d’Hélène Cixous a été publié en 1975 dans la revue L’Arc et a été traduit en anglais l’année suivante. Depuis, il a inspiré la critique féministe du monde entier, mais aussi de nombreuses écrivaines et plasticiennes.
Le présent volume entend prendre la mesure de l’impact exceptionnel d’un tel texte ; il entend ensuite en penser le contenu d’une manière originale. Il souhaite ainsi rendre hommage à un « manifeste » qui, avec une force sans précédent, appelle à la fin de toute forme de domination, à la libération de l’énergie féminine, à son déploiement et à son envol, au dépassement des frontières, des limites et du « genre ». Il comporte un entretien inédit avec Hélène Cixous.
http://www.honorechampion.com/fr/champion/8987-book-08532806-9782745328069.html
• Brigitte Rollet, Jacqueline Audry, La femme à la caméra, PU de Rennes, 234 p., 19 euros. ISBN : 978-2-7535-3960-0
Jacqueline Audry a réalisé seize long métrages entre 1946 et 1969, adaptant notamment Colette et Sartre, dans une démarche féministe étonnante dans le contexte idéologique de l’époque. Brigitte Rollet revient ici sur son parcours depuis les années 30, avec la volonté de faire de cet itinéraire singulier le révélateurs d’une histoire plus vaste, des débuts du cinéma à nos jours. S’appuyant sur les cultural et gender studies, l’auteur renouvelle notre vision de la cinéaste, mais aussi notre conception de la réception et de la postérité des films.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3768
• Philip Auslander, Glam rock. La subversion des genres, La Découverte, 250 p., 23 euros. ISBN : 9782707185396
Look androgyne et agressif, maquillage outrancier et plateform shoes, boas rose fuchsia et costumes à paillettes, c’est à une véritable révolution esthétique, célébrant l’extravagance et l’ambiguïté sexuelle, qu’assiste l’Angleterre des années 1970. Le glam rock, mélange de sophistication et de vulgarité, de refrains chétifs et d’envolées mélodiques travaillées, est une réponse parmi d’autres — mod, psychédélisme, reggae, punk, etc. — à la crise identitaire des jeunesses européennes.
Entre concerts et performances, théâtre et travestissement, David Bowie, T. Rex, Roxy Music, Suzi Quatro, Slade ou Gary Glitter secouent le conservatisme en explosant sur scène les conventions de genre et d’identité. Ces artistes prennent ainsi acte de l’épuisement d’un grand récit contre-culturel — celui de la musique changeant le monde — et réorientent leur investissement social et politique de la veille vers le champ du spectacle.
Philip Auslander replace ici au centre de l’évolution des musiques populaires un courant indûment relégué aux marges. Il nous montre en quoi ce mouvement éphémère autant que spectaculaire a été porteur de revendications de libertés en tous genres et a contribué à incarner les attentes et les ambitions d’une génération tout en influençant en profondeur les courants musicaux ultérieurs.
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Glam_rock-9782707185396.html
• Sophie Heine, Genre ou liberté. Vers une féminité repensée, Editions Academia, 164 p., 16,50 euros. ISBN : 978-2-8061-0207-2
Cet essai met en évidence la façon dont l’acception prééminente du genre féminin permet de justifier les dominations affectant les femmes. Les stéréotypes sur l’empathie, la douceur, la maternité, l’apparence, la sexualité et la rivalité intrasexe facilitent en effet la perception des femmes comme des objets plutôt que comme des sujets et limitent de la sorte leur potentiel de révolte et d’engagement. Cet ouvrage trace également les contours d’une féminité plus compatible avec la liberté.
http://www.editions-academia.be/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=45763
• Maxime Cervulle, Nelly Quemener, Cultural studies. Théories et méthodes, A. Colin, 128 p., 9,80 euros. ISBN : 9782200290597
Qu’est-ce que la culture ? Et quels sont les ressorts culturels du changement social ? Le projet critique des Cultural Studies, qui émergent en Grande-Bretagne dans les années 1960 avant de s’internationaliser, est sous-tendu par ce questionnement. L’un de ses traits distinctifs est une définition anthropologique de la culture, mobilisée pour embrasser une multitude d’objets : des représentations médiatiques aux pratiques des publics, des modes de vie aux styles, des identités aux performances. Ces objets sont appréhendés comme autant de lieux de conflictualité, qui activent et déplacent les rapports sociaux de classe, de genre, de race et de sexualité.
En dressant un panorama des multiples champs d’étude qui se sont développés dans le sillage des Cultural Studies, cet ouvrage rend compte de leurs apports théoriques et méthodologiques pour les sciences humaines et sociales.
http://www.armand-colin.com/livre/546083/cultural-studies.php
• Christine Delphy, Pour une théorie générale de l’exploitation. L’extorsion du travail non libre, Syllepse, 120 p., 10 euros. ISBN : 978-2-84950-459-8
Comment en finir avec cette exploitation radicale qu’est le travail domestique des femmes ? – Pourquoi et comment 15 % du PIB sont fournis gratuitement par les femmes au profit des hommes ? Selon l’Insee, 15 % du PIB valorisés à 292 milliards d’euros, ou encore 60 milliards d’heures travaillées, ont été, en France, fournis gratuitement. Le nom de cette activité ? Le travail domestique assigné à une partie particulière de la population : les femmes. On a beaucoup glosé et parfois « regretté » la répartition « inégalitaire » des tâches domestiques, sans pour autant vouloir, prononcer le mot d’ exploitation. Le « travail ménager », qui repose sur les femmes, reste donc un marqueur fondamental de la société. On ne constate dans ce domaine aucune réelle évolution positive : il apparaît comme une contrainte immuable attachée « naturellement » aux femmes. À la question de savoir pourquoi cette situation d’inégalité et d’exploitation persiste, Christine Delphy répond par un implacable constat : parce qu’il y a des bénéficiaires à cette situation, les hommes. « Le travail ménager ne bénéficie pas au capitalisme, mais aux hommes, écrit-elle, ajoutant, pour enfoncer le clou, à la théorie du “profit pour le capitalisme”, j’oppose depuis longtemps celle du “profit pour la classe” des hommes. » Dans cet ouvrage court et concis, elle décortique les mécanismes de cette extorsion de travail gratuit. Il ne s’agit pas pour elle de la survivance d’un archaïsme, mais d’un élément constitutif du fonctionnement normal de la société et plus précisément de ce qu’elle appelle le « mode production domestique » dont elle expose ici le fonctionnement. Il faut revenir à une analyse à la « racine » de la réalité. C’est l’objet premier de ce livre qui propose une « théorie générale de l’exploitation » du travail domestique qui ne se réduit pas au travail au ménager.
http://www.syllepse.net/lng_FR_srub_62_iprod_628-pour-une-theorie-generale-de-l-exploitation.html
• Robert Elbaz, Françoise Saquer-Sabin (dir.), Les Espaces intimes féminins dans la littérature maghrébine d’expression française, L’Harmattan, 368 p., 37,50 euros. ISBN : 978-2-343-04102-5
Les profondes mutations suite au "Printemps arabe" nécessitent une étude du statut de la femme dans les sociétés maghrébines, tel qu’il se manifeste dans la production littéraire. Ces romancières oeuvrent non seulement à la réappropriation de la parole féminine, mais aussi à un redressement historique, puisque la part de la femme dans les mouvements et guerres de libération avait été occultée par les hégémonies installées dans ces pays au lendemain de la colonisation.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=45003
Compte rendu :
http://lectures.revues.org/17434
• Cyril Iasci, Le Corps qui reste. Travestir, danser, résister !, L’Harmattan, 352 p., 26 euros. ISBN : 978-2-343-02816-3
Le présent ouvrage apporte une contribution à la pratique plastique de l’art de la performance, qui pourrait se définir comme un art travaillant les normes de la représentation. À partir de cette pratique, il s’agira d’imposer dans le champ de l’art une figure travestie et dansante, interrogeant les normes du genre et du désir.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=43520
• Caroline Giron-Panel, Musique et musiciennes à Venise. Histoire sociale des ospedali (XVIe-XVIIIe siècles), Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome, 1082 p., 65 euros. ISBN : 978-2-7283-0993-1
Célèbres pour avoir déçu Jean-Jacques Rousseau, qui les qualifia de « laiderons » tout en se délectant de leur chant, les musiciennes des ospedali méritent une place à part dans l’histoire culturelle et musicale de Venise. Au début du XVIe siècle, les institutions charitables vénitiennes ne faisaient pas figure d’exception dans l’Europe de la Réforme catholique : toutes les grandes villes se dotaient alors d’hôpitaux, d’orphelinats et d’établissements destinés à secourir les enfants trouvés. Pourtant, seuls les ospedali de Venise ont vu se développer en leur sein de prestigieuses écoles de musique, qui ont formé des musiciennes suffisamment exceptionnelles pour attirer, au XVIIIe siècle, les amateurs de toute l’Europe.
Quelles sont les raisons qui expliquent cette spécificité vénitienne ? Pourquoi avoir choisi de réserver l’apprentissage de la musique aux seules filles ? Qui étaient ces musiciennes ? Quels témoignages en ont donné les voyageurs qui traversaient l’Europe pour venir les entendre ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage souhaite répondre, en adoptant une vision kaléidoscopique de ce phénomène exceptionnel.
À la lisière de l’histoire sociale, de la musicologie, de l’histoire culturelle et des études de genre, cet ouvrage explore les sources d’un modèle vénitien voué à un brillant avenir, puisque les actuels conservatoires en sont les héritiers directs.
Archiviste paléographe, docteure de l’Université de Grenoble et de l’Università Ca’ Foscari (Venise) et ancienne membre de l’École française de Rome, Caroline Giron-Panel est conservatrice à la Bibliothèque nationale de France. Ses travaux portent sur l’histoire du fait musical, sur la circulation des musiciens à l’époque moderne et les rapports entre musique et genre.
http://www.publications.efrome.it/opencms/opencms/menu/catalogo/index.html?id=1&autore=giron-panel&ricerca=D
• Kadri Aissa, Moujoud Nassima (éd.), L’Institutionnalisation du genre au Maghreb et en contexte migratoire, Eme Editions, Belgique, 298 p., 28,90 euros. ISBN : 978-2-8066-3250-0
Les contributions que ce livre rassemble se centrent sur deux questions profondément transnationales : le genre et la migration. Cet ouvrage propose de les aborder du point de vue « d’acteurs » se situant au Maghreb et dans des pays européens et, ce faisant, de participer à réduire le clivage Maghreb-Europe toujours présent dans les formes, savantes et ordinaires, de connaissance et d’appréhension du genre. La réflexion amène à interroger ce clivage significatif, de ce que l’histoire fait à la science, et plus largement, aux rapports entre les sociétés et, à l’intérieur de chaque société, entre classes ou groupes sociaux. La recherche gagnerait à englober conjointement des travaux qui se développent dans des sociétés que l’histoire et la mondialisation font rencontrer de différentes manières, mais qui restent majoritairement appréhendées à partir de catégories binaires, à l’aune des rapports de domination passés et présents. De ce fait, les grilles de lectures anciennement mobilisées par les productions (littéraires, scientifiques, médiatiques, artistiques...) colonialistes sont encore considérées comme des vérités. Elles acquièrent une légitimité dans les discours hégémoniques et participent à surinvestir « la différence » aux dépens du travail, de l’économie politique, de l’histoire, des cultures communes et des rapports sociaux de pouvoir. C’est à la déconstruction de celles-ci que s’attachent les travaux présentés dans ce volume.
https://www.eme-editions.be/fr/mondes-m%C3%A9diterran%C3%A9ens/53722-linstitutionnalisation-du-genre-au-maghreb-et-en-contexte-migratoire-9782806632500.html
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